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DPT Programme 207 "Sécurité et éducation routière" et

action miroir du P 217 associée 226,804 -22,099 204,705 -10%

Compte d'affectation spéciale "contrôle de la

circulation et du stationnement routiers" (751 à 754) 278,827 505,000 783,827 181%

Programme 152 " Gendarmerie nationale " et

programme 176 " Police nationale " 1 349,349 217,974 1 567,323 16%

Programme 307 " Administration territoriale " 5,451 98,750 104,201 1812%

Programme 203 " Infrastructures et services de

transport " et action miroir du P 217 associée 427,321 260,646 687,967 61%

Programme 174 " Energie, climat et après-mines " 21,374 21,374 0%

Programme 190 " Recherche dans le domaine de

l'énergie, du développement et de l'aménagement " 29,574 29,574 0%

Action 1 " Stratégie, expertise et études en matière de développement durable " du programme 217 (CEREMA et CGDD) -DPT dans 207

22,099 22,099 SO

Programme 166 " Justice judiciaire " 135,326 6,930 142,256 5%

Programme 182 " Protection judiciaire de la

Jeunesse" 1,885 1,885 0%

Programme 107 " Administration pénitentiaire " 0,000 319,000 319,000 SO Programme 140 " Enseignement scolaire public du

premier degré " et 141 " Enseignement scolaire public du second degré "

106,528 106,528 0%

Programme 214 " Soutien de la politique de

l'éducation nationale " 0,410 0,410 0%

Programme 204 " Prévention, sécurité sanitaire et

offre de soin " 4,690 4,690 0%

Programme 219 " Sport " 0,177 0,177 0%

Programme 111 " Amélioration de la qualité de l'emploi et des relations de travail " et action 4 du programme 155 " Conception, gestion et évaluation des politiques de l'emploi et du travail "

0,000 0,000 SO

Total 2 609,815 1 386,201 3 996,016 53%

Source : calculs de la mission

99 PARTIE 3. APPROCHE DU COUT DE LA SECURITE ROUTIERE POUR LES COLLECTIVITES

TERRITORIALES

La contribution des régions à la politique de sécurité routière apparaît potentiellement beaucoup moins élevée que celle des autres collectivités territoriales. Au regard des compétences des régions, peuvent être envisagées les types d’interventions suivantes :

- actions de prévention et aide à l’apprentissage de la conduite, notamment dans le cadre de la formation professionnelle ;

- soutien à l’offre de transport en commun régionale qui entraine une réduction potentielle des déplacements interurbains en véhicule avec donc une incidence sur l’exposition au risque routier ;

- soutien aux politiques de mobilité durable des entreprises ;

- cofinancements d’infrastructures routières structurantes relevant de la compétence de l’Etat ou d’autres collectivités territoriales.

Compte tenu de la difficulté du chiffrage de telles interventions, souvent mixtes, l’éventuelle contribution des régions n’a pas été étudiée par l’équipe d’évaluation.

3.1 Des interventions centrées sur les infrastructures, le secours et la prévention

Les départements et les communes interviennent en matière de sécurité routière principalement aux titres suivants :

- entretien et amélioration des infrastructures routières ;

- concours des polices municipales à la politique de sécurité routière ;

- actions de sensibilisation et de prévention, notamment auprès des jeunes et des personnes âgées ;

- aides à l’apprentissage de la conduite dans le cadre de la politique d’insertion ;

- mise en place de services de transport scolaire et de transport en commun, réduisant la circulation automobile et donc l’exposition aux risques.

Par ailleurs, ces collectivités contribuent aux secours en cas d’accident assurés par les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) ou par les unités militaires spécialisées (compétentes à Paris - petite couronne ou à Marseille). La rapidité et le professionnalisme de ces interventions ont en effet une incidence sur le bilan de la sécurité routière en termes de mortalité ou de gravité des blessures12.

Les infrastructures routières entrainent potentiellement les interventions les plus lourdes en termes financier.

L’intervention des polices municipales est difficile à chiffrer dans la mesure où la typologie d’intervention des polices municipales est très variable d’une ville à l’autre. A supposer que la part d’activité liée à la circulation soit connue, celle-ci ne concerne pas uniquement la sécurité routière : par exemple, l’activité de verbalisation au titre du stationnement non gênant n’a pas d’effet direct sur la sécurité routière contrairement aux interventions aux heures d’entrée et de sortie d’école ou en matière de stationnement gênant.

L’intervention en termes de transport n’a pas pour vocation première la sécurité routière et peut difficilement être comptabilisée.

Les deux derniers modes d’intervention sont directement connectés à la politique de sécurité routière, mais difficiles à chiffrer. Malgré un coût relatif faible, elles ont potentiellement un impact élevé

12 De même que l’intervention des SAMU - cf. point 2.6.

100 s’agissant d’interventions de proximité, ciblées sur des publics prioritaires. L’association des maires de France s’est notamment faite l’écho de nombreuses initiatives intéressantes.

3.2 Une estimation des ordres de grandeur des contributions

3.2.1 La contribution des SDIS à la sécurité routière

Les départements et le « bloc communal » contribuent au budget des SDIS ainsi qu’à celui de la brigade des sapeurs pompiers de Paris (BSPP - compétente à Paris et dans les départements de la petite couronne) et du bataillon des marins-pompiers de Marseille (BMPM).

L’ordre de grandeur de la contribution des SDIS et brigades spécifiques à la politique de sécurité routière peut donc être estimé par la multiplication du nombre d’interventions liées aux accidents routiers par le coût moyen en 2012 :

- nombre d’intervention accidents de la route : 272 507 ; - coût moyen par intervention : 1 236 € ;

- contribution des CT aux SDIS, à la BSPP et à la BMPM à la sécurité routière : 336,82 M€.

Les statistiques de la sécurité civile (source DGSCGC Infosdis) font état pour 2012 de 272 507 interventions en matière d’accidents routiers.

Or, sur la base du nombre total d’interventions des SDIS en 2012, de la BSPP et de la BMPM (4 255 174), un coût moyen de 1 236 € par intervention a été calculé dans le cadre de l’évaluation de la politique territoriale d’incendie et de secours13.

La baisse de l’accidentalité a conduit à une réduction des interventions qui a pu soulager d’autant les budgets des SDIS : réduction du nombre des interventions par rapport à 2003 de l’ordre de 15%, en légère diminution pour les années 2010, 2011, 2012.

Evolution du nombre des interventions de pompier pour des accidents routiers

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Une part, vraisemblablement faible, de ces interventions sont remboursées par les sociétés d’autoroute lorsque l’accident a lieu sur une autoroute concédée. Mais ces remboursements sont fixés à un niveau très inférieur au coût réel pour les interventions courantes (450 € + coût horaire par moyen pour les interventions de longue durée)14. Cet aspect peut donc être négligé.

Il est proposé de retenir comme contribution publique, essentiellement portée par les départements (à 57%) et le bloc communal (à 43%), un coût annuel de l’ordre de 337 M€.

13 Chiffres métropole et 4 DOM. L’ensemble des statistiques prises en compte figurent dans le rapport d’évaluation de la politique territoriale d’incendie et de secours de décembre 2013. Voir biais de ces statistiques, page 289 et s.

14 Arrêté du 7 juillet 2004 pris en application des trois derniers alinéas de l’article L. 1424-42 du code général des collectivités territoriales. Les interventions courantes sont prises en charge sur la base d’un coût unitaire forfaitaire » fixé pour 2004 à 357 € pour le secours à personne ; 450 € pour le secours pour accident de circulation entre véhicules :

« Les interventions de longue durée et à caractère spécifique qui peuvent être caractérisées notamment par la mise en œuvre de moyens spécialisés (intervention en présence de matières dangereuses), par des accidents impliquant de nombreuses victimes, par le déclenchement de plans de secours ou par l’ampleur de l’intervention (important feu de végétation ou incendie généralisé) sont pris en charge sur la base d’un coût horaire des moyens engagés et de la durée de l’opération. »

101 3.2.2 Les infrastructures routières départementales

L’estimation du coût lié à l’entretien des infrastructures routières gérées par les départements peut être faite de façon assez grossière à partir des agrégats budgétaires communiqués à la direction générale des collectivités locales (DGCL). Ces éléments sont bien sûr à affiner.

Selon la classification fonctionnelle, les dépenses des départements en matière de voirie sont les suivantes :

Présentation fonctionnelle des comptes 2011 des départements

En millions d’euros Fonct Invest Total

Part

Il convient de prendre ces données avec précaution ; en effet certains effectifs départementaux affectés à la voirie peuvent ne pas être comptabilisés dans cet agrégat mais dans l’agrégat « services communs » sans que la règle de répartition soit uniforme d’un département à l’autre, de même que la proportion de travaux effectués en régie ou non. Les dépenses de fonctionnement liées aux infrastructures routières sont donc vraisemblablement sous estimées.

Il est proposé de retenir au titre de la politique de sécurité routière, une part de 50% des travaux d’entretien et de 25% des travaux d’investissement routier. La contribution des départements au titre des infrastructures routières serait donc estimée à 1,56 milliards.

3.2.3 Les infrastructures routières communales et intercommunales

Le coût lié à l’aménagement et à l’entretien des infrastructures routières gérées par les communes et leurs EPCI est également difficilement identifiable.

Pourtant les communes et les intercommunalités doivent faire face aux nouveaux défis de la mobilité durable qui imposent des investissements importants en matière d’infrastructures (pistes cyclables séparées, zones de rencontres, zones « 30 », rétrécissement des voies, aménagement de voies prioritaires pour les transports en commun, etc...).

Tout d’abord il n’y a pas d’information concernant les communes de moins de 10 000 habitants qui représentent pourtant 86 % du kilométrage du réseau routier communal (mais une part bien moindre de la circulation routière et donc des risques ainsi que des charges d’entretien au km).

Ensuite, les données budgétaires fonctionnelles regroupent des variétés d’activités beaucoup plus nombreuses que pour les départements compte tenu de leur nature urbaine. Même s’il en est extrait les services urbains (eau et assainissement, collecte de ordures ménagères, éclairage public, propreté...), le degré de précision de la répartition par type de dépenses se réduit dans les statistiques disponibles avec la taille des entités.

En outre, le coût des travaux d’infrastructures en milieu urbain est très souvent impacté de manière significative par des opérations de remise aux normes (accessibilité, etc…), non directement liées à la sécurité routière.

102 Présentation fonctionnelle des comptes 2011 des communes et des EPCI les plus importants

Fonctionnement Investissement Total Communautés urbaines, communautés d’agglomération et syndicats d’agglomération nouvelles

Aménagement urbain 932 2 086 3 018

Services communs 165 111 275

Équipements de voirie 78 75 153

Voirie communale et routes 338 1 067 1 405

Espaces verts urbains 100 28 128

Autres opérations d'aménagement urbain 238 800 1 038

Communes de 30 000 habitants et plus

Aménagement urbain 2 757 3 660 6 417

Services communs 348 168 516

Équipements de voirie 222 93 315

Voirie communale et routes 484 1 118 1 603

Communes de 10 à 30 000 habitants

Aménagement urbain 1 116 1 250 2 367

Total 4 805 6 996 11 802

Source : DGCL, comptes administratifs 2011

Il est proposé de retenir 20% des dépenses de fonctionnement et d’investissement engagées au titre des aménagements urbains, soit 2,4 milliards d’euros.

3.3 Synthèse des estimations concernant les départements et le bloc communal

Au final, la contribution des collectivités territoriales telle qu’estimée ci-dessus est équivalente à celle de l’Etat, tous programmes ministériels confondus.

Estimation des contributions des départements et du bloc communal à la politique de sécurité routière

en millions d'euros Département Bloc communal Total

Secours15 192 145 337

Infrastructures routières 1 560 2 400 3 960

Total 1 752 2 545 4 297

Estimation de la mission.

15 Selon le rapport d’évaluation de la politique territoriale d’incendie et de secours de décembre précité, les départements contribuent à hauteur de 57% au budget des SDIS, le « bloc communal » y contribuant à hauteur de 43%. C’est ce ratio qui a été appliqué pour donner une répartition indicative des contributions des différentes collectivités territoriales.

103 PARTIE 4. LES APPORTS DES COMPAGNIES DASSURANCE ET DES MUTUELLES

4.1 Les politiques tarifaires des assurances contribuent à la sécurité routière

La politique de bonus/malus est réglementée en France et permet une différenciation importante des primes en fonction notamment de l’accidentalité, ce qui a un impact incitatif ou dissuasif.

Ainsi les avantages tarifaires pour les personnes qui ont bénéficié de l’apprentissage anticipé de la conduite peuvent avoir un impact positif sur cette pratique reconnue comme efficace pour réduire le pic d’accident des conducteurs novices dans les années qui suivent l’obtention de leur permis.

En outre, les assureurs peuvent refuser d’assurer certains risques, par exemple des motos trop puissantes pour des conducteurs novices. La politique de remboursement est également importante en termes d’incitation : barème de franchise, prise en charge du remplacement des équipements des conducteurs de deux-roues en cas d’accident...

4.2 Les assurances ont une politique de prévention

Les compagnies d’assurance et les mutuelles contribuent à la politique de prévention à un niveau au moins égal à 0,5% du montant des primes perçues. Ces actions de prévention sont menées soit directement par les assurances, soit par des fondations ou associations qu’elles créent, soit par leur regroupement au sein d’organismes coopératifs : la FFSA pour les compagnies d’assurance, le GEMA pour les mutuelles.

Cette contribution s’élevait à 35,7 M€ en 2010, dont 15,8 M€ pour la promotion du continuum éducatif, 3 M€ pour la lutte contre l'alcool et les produits psychoactifs au volant, 2,2M€ pour la réduction de l’accidentalité des deux-roues motorisés. Il est à noter que sur les 6,2 M€ portant sur des actions non prioritaires, seulement 14% relèvent des mutuelles qui se centrent donc davantage sur les priorités gouvernementales (81% des sommes relatives à la lutte contre les addictions au volant, 81%

de la prévention pour les deux roues motorisés qui sont il est vrai majoritairement affiliés à des mutuelles).

La mission n’a pas pu obtenir de la DSCR les chiffres équivalents pour 2011 ou 2012.

4.3 Les assurances financent une part importante des soins provoqués par l’accidentalité routière

Les assurances couvrent une part du coût de l’insécurité routière puisqu’elles remboursent à la CNAM les frais de santé de toutes les victimes corporelles sauf ceux des conducteurs responsables.

104 4.4 La non assurance progresse, ce qui contribue à alourdir les primes d’assurances Malgré une très nette baisse des accidents corporels en France depuis 2009, la part des véhicules non-assurés dans les accidents corporels ne cesse d’augmenter, comme le montre le schéma ci-après.

Source : Dossier de presse du FGAO : la non assurance en France en 2013

Le Fonds de Garantie estime qu’entre 370 000 et 740 000 véhicules circulent sans assurance en France, soit entre 1 et 2 % des conducteurs. Sur l’ensemble de la mortalité routière en 2013 (3 250 décès), près de 6% impliquent un conducteur non-assuré, soit 192 décès.

Le Fonds de Garantie Automobile a été créé en 1951 pour indemniser les victimes d’accidents de la circulation dont les auteurs n’étaient pas assurés ou identifiés. Au fil des années, ses compétences ont été étendues et il est devenu en 2003 le FGAO (Fonds de Garantie des assurances obligatoires de dommages).

Les assurés participent au financement du FGAO au travers de leurs primes d'assurance.

En 2013, le FGAO a traité 27 164 dossiers de non-assurance routière, soit une hausse globale de 28,4 % depuis 2008.

59 % des responsables d’accidents non assurés ont moins de 35 ans et 27 % moins de 25 ans. Ceci s’explique d’une part par le fait que les moins de 25 ans sont plus concernés par l’accidentologie et ensuite parce que les conducteurs dans cette tranche d’âge sont soumis à une surprime d’assurance. Or l’assurance représente un coût non négligeable pour une population qui n’est pas encore dans la vie active ou qui commence tout juste à travailler.

En 2013, le FGAO a versé 87,6 millions d’euros pour indemniser les victimes. 15 millions d’euros ont pu être récupérés auprès des responsables d’accidents non-assurés. Ces dépenses sont à imputer sur l’insécurité routière et non sur la politique de sécurité routière.

105 PARTIE 5. SYNTHESE DU FINANCEMENT DE LA POLITIQUE DE SECURITE ROUTIERE

Il convient de relativiser les conclusions ci-dessous en fonction des difficultés d’estimation détaillées ci-dessus.

5.1 Répartition des coûts par acteur

L’évaluation de la mission conduit à un coût de la politique de la sécurité routière de l’ordre de 8,3 milliards d’euros, dont une grosse moitié relève des collectivités territoriales, la petite moitié restante relevant de l’Etat.

Synthèse des estimations de la mission

En millions d'euros

Total estimation

Part /total Etat

Part / total

Ministère de l'intérieur 2 660,06 67%

Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie 761,01 19%

Ministère de la Justice 463,14 12%

Ministère de l'éducation nationale 106,94 3%

Ministère de la santé 4,69 0%

Ministère des sports 1,18 0%

Ministère du travail 0,00 0%

Total Etat 3 996 100% 48%

Départements 1 752 21%

Bloc communal 2 545 31%

Total Collectivités territoriales 4 297 52%

TOTAL GENERAL POUVOIRS PUBLICS 8 293 100%

Assurances 36

Plus des deux tiers de la contribution de l’Etat relève du ministère de l’intérieur. Les ministères les plus contributeurs sont ensuite le MEDDE et le ministère de la Justice.

5.2 Répartition des coûts par type d’action

Par type d’action, on note que les infrastructures représentent près des deux tiers des coûts.

Le deuxième poste le plus élevé concerne la politique de contrôle-sanction (27%).

Répartition des coûts de la politique de sécurité routière par type d’action

En millions d'euros Etat CT Assurances Total % total

Infrastructures 1 193 3 960 5 153 62%

Véhicule 21 21 0%

Prévention-éducation 548 NSP 36 584 7%

Secours et santé 5 337 342 4%

Contrôle et Justice 2 228 2 228 27%

Total 3 996 4 297 36 8 329 100%

106

107 ANNEXE 8

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