• Aucun résultat trouvé

5. ANALYSE

5.2. Pourquoi travailler à Genève alors qu’on habite dans le Canton du Valais ou de

5.2.4. Discussion des hypothèses

5.2.4 Discussion des hypothèses

Sans surprise, notre hypothèse 1.1 est confirmée : les grands pendulaires se dirigent vers Genève car ils y trouvent davantage d'opportunités sur le marché du travail et peuvent donc mieux s'épanouir professionnellement (plus grand intérêt dans le travail). Les meilleures conditions salariales, même si elles sont moins souvent citées, entrent également en compte pour certains au moment de décider de penduler.

En revanche, l'hypothèse 1.2, qui stipule que la pendularité se fait vers Genève car les grands pendulaires ont des connaissances sur place qui leur permet de moduler leur pendularité, est moyennement confirmée. Comme expliqué en amont dans ce travail, nous nous attendions à trouver quasi essentiellement des pendulaires « Valaisans », donc qui ont fait leurs écoles en Valais et qui sont venus travailler à Genève à un moment donné. Or, nous nous sommes rendu compte que ces personnes ne constituaient de loin pas l'ensemble des grands pendulaires Valais-Genève. Et pour ceux-ci, la tradition migratoire existante entre les deux cantons n'a pas joué un rôle dans le choix de penduler vers Genève : ce n'est pas parce que les « Valaisans » rencontrés avaient des connaissances familiales ou des amis valaisans à Genève qu'ils ont décidé de venir à Genève. Toutefois, l'exemple de Sébastien permet de ne pas remettre totalement en question notre hypothèse. Pour lui, qui fait figure d'exception dans notre échantillon, le choix de travailler à Genève n'est pas directement lié à l'emploi. Il ne travaille pas en Valais d'une part parce qu'il a besoin d'un équilibre entre ville et campagne, et d'autre part parce qu'une partie de son cercle social habite Genève. Ses amis de Genève sont pour la plupart Valaisans d'origine.

Nous nous attendions à retrouver davantage d'individus ayant un profil similaire au sien, mais il est la seule personne ancrée depuis longtemps en Valais pour qui penduler à Genève s'explique aussi par le besoin de maintenir des liens sociaux avec des individus vivant sur place.

L'hypothèse 1.2. ne peut donc pas être totalement confirmée, mais elle ne peut pas être réfutée non plus. N'oublions pas que même si cela concerne peu les « Valaisans », environ la moitié

11 Deloitte, https://www2.deloitte.com/ch/fr/pages/consumer-industrial-products/articles/work-smart-week.html, Le Temps, https://www.letemps.ch/economie/teletravail-employeurs-suisses-traine, consulté le 5 juillet 2019.

des pendulaires rencontrés a tenu compte de son désir de maintenir certaines sociabilités genevoises au moment de s'engager professionnellement au bout du lac.

5.3 Pour quelles raisons les pendulaires rencontrés décident-ils d’habiter à plus d’une heure de leur lieu de travail, dans le Canton du Valais ou de Fribourg ?

5.3.1 La situation défavorable sur le marché immobilier genevois

La raison la plus citée par les pendulaires rencontrés pour expliquer qu'ils habitent en Valais ou à Fribourg est liée au contexte immobilier de Genève et sa périphérie. En effet, la quasi-totalité des pendulaires intensifs expliquent contrer une situation défavorable sur le marché immobilier genevois, situation qui s'oppose à celle du Canton du Valais ou du Canton de Fribourg, dans lesquels les logements vacants sont plus nombreux et plus spacieux pour le même prix.

« Quand on est parti là-bas [en Valais], on a visité, je crois, 6 apparts en une journée, et on pouvait tout prendre, alors qu'ici [à Genève], tu visites un appart' par mois, tu te bats, le loyer ne te convient même pas mais tu vas le payer quand même. On était comme dans un rêve, on avait le choix. C'est complètement fou la différence entre là-bas [Valais] et ici [Genève]. Là, on habite dans un endroit où je pense que 30% des apparts des immeubles qu'il y a autour de chez nous sont vides depuis plus de 2 ans, donc il n'y a pas assez de gens au fait. Et ils te proposent de payer 1 franc pendant une année, pour vivre après. T'es là : « purée, mais venez vivre là les gens ! » » (Mélanie)

« Le balcon genevois, pour nous, c'est l'extension d'une fenêtre, ce n'est pas un balcon ! Nous, on a un jardin, les parents de D. sont vignerons, ça veut dire qu'on a des hectares pour se promener. La vue, l'air n'est pas confiné. » (Céline)

Les personnes ou les familles souhaitant devenir propriétaires ont de la peine à trouver un logement qui leur convienne à Genève, tout comme en trouver un dont les prix peuvent entrer en concurrence avec les régions valaisannes et fribourgeoises.

« On cherchait à acheter une maison. Mais c'est vrai que la difficulté, c'est un petit peu les coûts.

Dans une ville comme Genève, ou même sur la Côte lémanique, les tarifs sont un peu inabordables.

Ce n'était pas un désir de s'éloigner, c'était une contrainte financière en fin de compte. Pour le budget qu'on avait, la région permettait ce genre de choses. » (Alain)

Pour certains de ceux que nous considérons dans notre étude comme les « Valaisans », les coûts des logements à Genève ont été un frein au déménagement. Ils ont préféré penduler, parfois quotidiennement, surtout lorsqu'ils possédaient déjà une maison en Valais.

« Je suis propriétaire de ma maison, je n'allais pas commencer à la mettre en location ou je ne sais quoi. » (Maurice)

« J'aime bien jeter l'argent par les fenêtres, mais de l'extérieur vers l'intérieur ! (rires) » (Philippe)

Pour la majorité des pendulaires rencontrés, le différentiel de prix entre logements genevois et valaisans ou fribourgeois est une explication parmi d'autres à leur choix de ne pas vivre à Genève, elle n'est pas la seule et pas forcément la principale. Pour Alain et Laura, qui vivaient à Genève, c'est cette raison qui explique en premier lieu pourquoi ils ont emménagé en région fribourgeoise : l'impossibilité d'acheter une maison dans le Canton de Genève les a poussés à aller voir plus loin. S'ils voulaient devenir propriétaires, ils n'avaient pas le choix : penduler devenait nécessaire.

« On ne peut pas vouloir devenir propriétaire, et ne pas vouloir donner à la balance. Donc on est quand même obligé de se dire : si je veux devenir propriétaire, je sais que je dois prendre en compte les trajets, la distance. Une fois qu'on a pesé le pour et le contre, si on le fait, ça veut dire qu'on sait à quoi s'attendre. » (Laura)

Pour les « Valaisans », les impôts, estimés plus élevés à Genève qu'en Valais, sont également un frein au déménagement, tout comme le coût de la vie à Genève. Certains pendulaires, notamment ceux qui possèdent un pied-à-terre à Genève, sont bien contents de pouvoir payer leurs impôts dans leurs communes d'origines valaisannes, tout comme leurs plaques de voiture et leurs assurances.

Un rapide survol de quelques indicateurs du marché immobilier, du logement et des impôts montre que la situation ressentie par les grands pendulaires correspond presque totalement à la réalité : le nombre et le taux de logements vacants est plus bas à Genève qu'en Valais ou à Fribourg, le loyer moyen et les prix de l'immobilier sont plus élevés à Genève (Tableau 2 et Figure 2). En revanche, les impôts ne sont pas nécessairement plus élevés à Genève. Par exemple, les taxes fiscales à payer annuellement pour une personne célibataire ayant un revenu net par an de 80'000 CHF varient entre 10'999 CHF et 12'613 CHF selon la commune de

résidence dans le Canton de Genève, alors qu'elles oscillent entre 12'191 CHF et 15'535 CHF dans le Canton du Valais et entre 10'730 CHF et 15'589 CHF dans le Canton de Fribourg.12

Tableau 2 : Logements vacants par canton et loyers moyens

Indicateur / Canton Genève Valais Fribourg Sources

Nombre de logements vacants total 1222 5987 2228 OFS 2018c

Nombre de logements vacants à vendre 305 1995 259 OFS 2018c Nombre de logements vacants à louer 917 3992 1969 OFS 2018c

Taux de logements vacants (%) 0,53 2,37 1,51 OFS 2018c

Loyer moyen (CHF) 1416 1127 1218 OFS 2019e

Figure 2 : Carte des prix de l'immobilier en région lémanique (Genève, Vaud, Valais).

Pour une villa individuelle de 5 pièces, 160 m2 de surface habitable, construit en 2011, de bonne qualité (prix moyen en francs).

Source : Homegate.ch SA, www.homegate.ch/acheter/evaluer-le-bien/carte-des-prix, consulté le 10 juillet 2019.

12 Chiffres tirés d'un calculateur d'impôts. Comparis, https://fr.comparis.ch/steuern/steuervergleich/default, consulté le 5 juillet 2019.

5.3.2 Une meilleure « qualité de vie » et un attachement à la région

Plusieurs pendulaires soulignent que la « qualité de vie » (terme souvent utilisé) qu'ils retrouvent en Valais les incite à vivre dans ce canton. Si ce terme englobe les raisons financières invoquées ci-dessous, elles n'expliquent que rarement à elles seules une meilleure « qualité de vie ». Grâce notamment au climat agréable, le Valais est souvent jugé plus favorable que Genève pour les activités en plein air : pouvoir se balader dans la nature, marcher ou courir en montagne, être à proximité des stations de ski est apprécié.

« Et puis la qualité de vie, la montagne, l'air frais, le soleil, et tout… Même la neige plutôt que la pluie, ça compte pas mal sur le moral, sur le mental. Quand je vais promener mon chien, je ne marche pas dans la boue mais dans la neige, et je ne passe pas encore une heure à le nettoyer, et ça, ça fait beaucoup. Et puis même, c'est sortir le soir sur le balcon, voir les étoiles, les montagnes : ça me calme instantanément, c'est-à-dire que j'ai l'impression d'être en week-end chaque fois que j'arrive le soir à la montagne, même si c'est en semaine. » (Antoine)

La proximité avec la nature permet aux pendulaires de se vider l'esprit, notamment pour les inspecteurs de police. Cela leur permet de faire une coupure avec leur quotidien, de véritablement sortir de leur environnement professionnel, ce qui est plus compliqué en restant à Genève (risque de croiser des gens côtoyés dans le monde professionnel, de vouloir signaler quelque chose de suspect à des collègues, d'être appelé de dernière minute). Pour Mélanie, la coupure est d'un autre ordre : à Genève, elle se contraignait davantage à aller voir sa famille et ses amis, tandis qu'en Valais, elle et son mari ont créé leur vie, une sorte de « cocon » à l'écart de tout ce qu'ils avaient connu jusque-là et qui leur permet d'avoir plus de temps pour eux. Pour les pendulaires qui ont décidé de leur mode de vie, vivre en Valais et travailler à Genève offre un équilibre entre nature et ville, entre vie professionnelle et vie privée. Le choix du milieu de vie et la qualité de vie priment sur les contraintes liées à la pendularité (constat de Legrand et Ortar (2008) confirmé).

Parfois, le lieu de résidence est choisi en fonction des activités qui peuvent y être déployées, comme l'avançait Vincent-Geslin (2012). Laura se trouve désormais à 20-30 minutes de son lieu d'entrainement (sport canin), tandis que la fille d'Evelyne est à 5 minutes de l'écurie (équitation). Ainsi, s'ils perdent du temps dans les transports la semaine, ces pendulaires limitent leurs déplacements du week-end.

De plus, quelques pendulaires ayant un lien préalable avec le Valais ou Fribourg (ils y sont nés ou en sont originaires) expriment un fort attachement à leur région d'origine, que ce soit au niveau de l'ambiance, du rythme de vie ou des interactions avec les autres citoyens :

« On va dire que les Valaisans, on a un attachement particulier avec le sol. » (Bastien)

« Quand on grandit en Valais, il y a une identité qui se créé. Le Valaisan aime être Valaisan. Il boit valaisan, il mange valaisan, il respire valaisan, il a ses expressions, il y a toute une dynamique qui se créé autour de ça, une ambiance de vivre qui fait que quand on arrive dans une vraie ville, c'est différent. » (Céline)

« Il y a une proximité avec les gens qui est quand même différente, le rythme est quand même plus agréable, disons confortable là-bas. » (Hervé)

« C'est un style de vie qui est quand même beaucoup plus reposant, sympathique, accueillant. » (Eric)

Certains ne pensent pas qu'il soit possible de trouver cette « qualité de vie » à Genève. Vivre en pleine agglomération n'est pas quelque chose qui leur conviendrait. Evelyne a par exemple quitté Genève en partie parce qu'elle en avait marre du trafic routier qui passait à côté de chez elle. Si le rythme de vie de la campagne et le désir d'être proche d'un environnement naturel enthousiasme les grands pendulaires, à l'instar de ce que Legrand et Ortar (2008) affirment, la

« qualité de vie » du Canton de Genève n'est d'une manière générale pas réprouvée. Les grands pendulaires habitent dans le Canton du Valais ou de Fribourg d'abord parce qu'ils sont attirés par ces cantons. La « qualité de vie » genevoise est jugée moins bonne, mais il n'y a pas de véritable « effet repoussoir » de Genève.

5.3.3 Un maintien des liens sociaux

La présence d'un fort cercle social en Valais explique également que les pendulaires, principalement les « Valaisans » et les « retournés aux sources », préfèrent vivre dans leur canton d'origine. Ainsi, Valérie et son mari ont décidé de retourner vivre en Valais pour permettre à leurs enfants de passer leur adolescence dans un environnement jugé plus sain (« je ne me voyais pas faire leur adolescence là-bas [à Genève] »), mais également pour se rapprocher de leur famille, restée en Valais. Céline et Sébastien ont leur famille et leurs amis en Valais, ce pourquoi ils y retournent à chaque fois qu'ils le peuvent. Maurice n'a pas déménagé à Genève pour rester à proximité de son ex-femme et de son fils, qu'il ne voulait pas déraciner.

Hervé a choisi de penduler entre-autres pour que les enfants de sa femme, qu'il considère

comme les siens, puissent maintenir leur ancrage dans la région dans laquelle ils ont toujours vécu. La qualité des écoles en Valais ou en région fribourgeoise a aussi été mise en avant par quelques pendulaires.

Pour eux, conserver leur cercle social ou permettre à leurs enfants de garder une stabilité a joué un rôle important dans leur décision de penduler. Ce n'est pas différent de ce que nous avons souligné dans la revue de la littérature (Kaufmann 2005 ; Vincent-Geslin 2012). Toutefois, moins de la moitié des pendulaires donnent une importance significative à ce facteur, ce que nous pouvons en partie expliquer par le fait que les « Genevois » sont moins concernés, peu ayant de liens sociaux en Valais avant d'aller s'y établir. Ils sont néanmoins plus nombreux à avoir été influencés, d'une manière ou d'une autre, par un facteur social. Ainsi, en vivant en Valais, les filles de Bastien ont pu conserver leur ancrage, ce que ses propres parents ne lui avaient pas permis en déménageant à plusieurs reprises au cours de son enfance. Antoine peut garder un œil sur ses parents, qui habitent à côté de chez lui en Valais, notamment de sa mère victime de la maladie d'Alzheimer. Pour Laura et son conjoint, tous deux pendulaires, habiter dans la région fribourgeoise évite qu'un seul des deux ne pendule plus longtemps. Enfin, pour Evelyne, déménager à nouveau à Genève n'est pas envisageable puisqu'elle s'est construite une vie sociale agréable en peu de temps en Valais. Sans ces liens sociaux, les pendulaires habiteraient tout de même probablement au même endroit : pour ces travailleurs-là, ils n'expliquent pas à eux seuls leur pendularité. Ils ont toutefois été pris en considération.

5.3.4 Discussion des hypothèses

Pour cette partie, nos trois hypothèses se confirment : les liens sociaux, la « qualité de vie » et la situation plus favorable sur le marché immobilier sont des motifs qui ont été mentionnés par plusieurs pendulaires pour expliquer leur choix de vivre en Valais ou en région fribourgeoise.

Toutefois, les raisons sociales ont été moins citées qu'imaginé (seulement par un tiers des répondants), ce que nous pouvons là encore en partie expliquer par le profil géographique des répondants, qui ne sont pas tous nés ou originaires de la région dans laquelle ils vivent. La plupart des « Genevois exilés » n'avaient par exemple aucun lien avec le Valais ou Fribourg avant de déménager. C'est surtout pour bénéficier d'un accès plus aisé à la propriété ou à un logement bon marché que les grands pendulaires vivent dans ces cantons et pas à Genève : 14 des 15 pendulaires rencontrés ont mentionné cette raison. La « qualité de vie » et l'attachement

à la région ont également joué un rôle dans la décision de vivre dans ces cantons pour la majorité des enquêtés.

Dans la majeure partie des cas, c'est une combinaison de facteurs qui explique pourquoi les pendulaires décident de vivre en Valais. Et c'est seulement lorsque ces facteurs sont eux-mêmes mis en relation avec ceux expliquant pourquoi ils travaillent à Genève que la pendularité fait sens.

« C'est une pesée d'intérêts. Il faut mettre tous les éléments dans la balance. » (Philippe)

5.4 D’après quels critères les grands pendulaires choisissent-ils leur mode de transport ?

5.4.1 Un meilleur confort

Bien souvent, les grands pendulaires choisissent leur mode de transport pour des raisons de confort… et le moyen de transport jugé le plus confortable est bien souvent le train. Du fait qu'un trajet simple dure souvent près de deux heures (un peu moins pour ceux qui habitent en région fribourgeoise), ne pas avoir à se concentrer sur la conduite, difficile aux heures de pointe, est fortement apprécié, surtout pour ceux qui pendulent quotidiennement. Alors que la voiture est pour la plupart synonyme de fatigue, de frustration, d'énervement, de stress et de risque, le train permet à chacun de vaquer à ses occupations sans avoir à s'occuper du déplacement en lui-même. Il est jugé plus tranquille et relaxant. Aucun pendulaire qui effectue les trajets tous les jours ne serait prêt à les faire en voiture.

« C'est viable grâce au train. Si, admettons, il n'y avait pas eu le train, je ne l'aurais pas fait. Parce que faire tous les jours 2h-2h30 de voiture deux fois, c'est niet ! » (Eric)

De plus, les pendulaires rencontrés jugent acceptable le taux d'occupation matinal des trains qui relient les principales villes romandes. Bien souvent, ils peuvent avoir une place assise, notamment car ils montent dans le train peu après la gare de départ. Le soir, le taux d'occupation et le niveau sonore sont plus élevés, mais d'une manière générale, les conditions de déplacement sont plutôt jugées agréables. Ceux qui souhaitent bénéficier d'un meilleur confort (moins de monde et de bruit) choisissent généralement une des deux options suivantes : voyager en première classe ou, pour ceux qui en ont l'opportunité, éviter les heures de pointe.

Malgré un confort apprécié, Philippe pense que les CFF pourraient peaufiner certains détails :

« C'est vrai qu'au niveau de l'aménagement dans les transports publics, il y aurait peut-être des trucs à faire, pour que ce soit plus agréable. Parce que les tablettes sont petites : si on pose l'ordinateur, on n'est ni en avant ni en arrière. Si on le pose sur les genoux, pour qu'il ne soit pas plongeant, il faut un peu lever. Au niveau du confort, ça pourrait être un petit peu mieux réfléchi encore. Mais autrement non, on est bien. »

Prendre le train offre également des petits plaisirs que la voiture ne permet pas. Les pendulaires peuvent se détendre en contemplant le paysage, surtout en période estivale, les trajets hivernaux étant faits de nuit. La vue sur le Lac Léman, les levers et couchers de soleil aident parfois à

Prendre le train offre également des petits plaisirs que la voiture ne permet pas. Les pendulaires peuvent se détendre en contemplant le paysage, surtout en période estivale, les trajets hivernaux étant faits de nuit. La vue sur le Lac Léman, les levers et couchers de soleil aident parfois à