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Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés aux grands pendulaires, soit aux travailleurs et travailleuses qui effectuent des trajets de plus de deux heures par jour aller/retour entre leur domicile et leur lieu de travail, et ce au minimum deux fois par semaine en moyenne. 15 entretiens semi-directifs ont été menés avec des pendulaires travaillant dans le Canton de Genève. Douze d’entre eux habitent dans le Canton du Valais, les trois autres résident dans le Canton de Fribourg. L’objectif était de comprendre les logiques sous-jacentes aux grandes pendularités, autrement dit le sens que les pendulaires intensifs donnent à leurs pratiques, car nous supposons, comme Kaufmann (2005), que c’est en saisissant les intentions des acteurs que leurs choix deviennent compréhensibles. Nous avons tenté de répondre aux trois questions suivantes :

• Pourquoi vont-ils travailler à Genève ?

• Pour quelles raisons décident-ils d’habiter à plus d’une heure de leur lieu de travail ? Pourquoi ne s’installent-ils pas à Genève ?

• D’après quels critères choisissent-ils leur mode de transport ?

Si nous nous imaginions retrouver dans les logiques des pendulaires rencontrés certains points mis en avant dans notre revue de la littérature, nous pensions aussi que la grande pendularité entre le Valais ou Fribourg et Genève s’inscrivait dans un contexte propre, et donc que certaines de ces logiques dépendaient de ce contexte. L’analyse des entretiens a confirmé nos impressions.

D’abord, nous n’avons pas rencontré comme imaginé que des personnes ayant vécu toute leur vie en Valais ou à Fribourg avant de trouver un emploi à Genève. La forte présence de

« Genevois exilés » et de « retournés aux sources » s’inscrit en parallèle aux flux migratoires, qui se sont inversés par rapport à la première moitié du XXème siècle : les migrations internes se font davantage de Genève en direction du Valais et de Fribourg que le contraire. Et certaines de ces personnes, qui se sont établies en Valais ou à Fribourg mais qui travaillent à Genève, représentent justement une partie des pendulaires rencontrés.

Par rapport à notre première question, les raisons qui expliquent le plus que les grands pendulaires travaillent à Genève sont l’intérêt dans le travail et un meilleur salaire. Si les deux points sont liés au contexte genevois (davantage d’opportunités de développement, ce qui favorise un épanouissement au travail ; salaire plus élevé à Genève), ils ne lui sont pas propres :

les nouveaux emplois et les meilleurs salaires se concentrent dans les grandes agglomérations aux dépends des périphéries, et Genève n’y fait pas exception. En outre, plusieurs pendulaires travaillent à Genève et pas ailleurs également pour maintenir des liens sociaux (amis, famille) à proximité de leur lieu de travail. Quelques « Genevois » et des « retournés aux sources » sont dans ce cas. Les liens sociaux qui datent d’avant la pendularité donnent aussi accès à des pied-à-terre : certains ont la possibilité de rester à Genève quelques soirs par semaine, chez des membres de leur famille ou des amis pour limiter la fatigue engendrée par les déplacements.

Sébastien, qui vit entre le Canton du Valais et celui de Genève depuis de nombreuses années, travaille à Genève en bonne partie pour conserver ses amis sur place, pour la plupart valaisans.

Cette logique n’est toutefois pas propre à l’ensemble de notre échantillon : aucun « Valaisan » n’a par exemple affirmé penduler à Genève pour des raisons de sociabilités.

En ce qui concerne notre deuxième question, les pendulaires rencontrés expliquent principalement le fait de vivre en Valais ou à Fribourg par une situation plus favorable sur le marché immobilier dans ces cantons-là. Là aussi, ce phénomène n’est pas propre à Genève mais à sa situation de ville-centre. Pour plusieurs pendulaires, le climat, l’accès facilité aux activités en plein air, l’attachement à la région, l’ambiance qui y règne et/ou le rythme de vie expliquent aussi pourquoi ils vivent en Valais ou à Fribourg. Le fait que le pendulaire ou des membres de sa famille possèdent un cercle social important à proximité de leur domicile participe également à la décision de ne pas déménager à Genève.

Au sujet de notre troisième questionnement, nous relevons que le mode de transport est choisi en fonction du confort, du temps et/ou du coût. D’une manière générale, le train est jugé plus favorable : il est plus confortable (pas de fatigue liée à la conduite, détente possible), il est moins aléatoire au niveau du temps de trajet, il permet d’utiliser ce temps de manière productive et il est meilleur marché. Les rares grands pendulaires qui se déplacent en voiture le font en-dehors des heures de pointe et/ou ne font pas les trajets pas tous les jours. Ce mode de transport est souvent préféré lorsqu’il permet de gagner du temps, donc lorsque les connexions ferroviaires entre Genève et leur domicile ne sont pas aussi rapides qu’espérées.

Notre recherche met en évidence l’importance de lier nos trois questionnements (raisons de l’activité professionnelle éloignée, raisons qui poussent à vivre en Valais ou à Fribourg, déterminants du choix du mode de transport), indissociables, pour la compréhension globale des logiques sous-jacentes à la grande pendularité. Chaque individu a sa propre réflexion et la grande pendularité arrive au bout de cette réflexion. La décision de penduler intensivement

découle d’une combinaison de facteurs : c’est lorsque la personne met dans la balance sa situation familiale, professionnelle, ses compétences, son histoire familiale, ses projets et ses perceptions propres qu’elle décide de penduler et de la façon de penduler. Son choix, rationnel, est fondé sur son appréciation de la situation. La partie dédiée aux portraits, bien que descriptive, est peut-être la plus intéressante de ce Mémoire, car elle rend compte des logiques de chacun. Il n’y a pas deux situations totalement identiques, ce qui justifie le choix de l’entretien comme méthode.

Toutefois, mener des entretiens n’est pas suffisant pour savoir si les profils des pendulaires intensifs rencontrés sont représentatifs des pendularités Valais-Genève ou Fribourg-Genève, d’une part parce que l’échantillon est petit, d’autre part parce que nous ne savons pas à quel point la méthode de recrutement a influencé l’échantillon (rappelons que nous avons principalement – mais pas exclusivement – fait appel à un réseau genevois, donc de personnes qui bien souvent connaissaient des pendulaires ancrés ou ayant été ancrés socialement à Genève).

Il est aussi difficile de tester notre hypothèse qui stipule que certaines logiques sont propres à notre contexte d’étude. Certes, quelques éléments sont propres au contexte romand : Genève offre une plus forte diversité d’emploi, le marché immobilier genevois repousse les individus qui souhaitent devenir propriétaires à un prix jugé raisonnable, et la liaison ferroviaire rapide et fiable des CFF entre Genève et le Valais permet d’envisager la grande pendularité en train, alors que les liaisons entre Genève et la région fribourgeoise, jugées moins bonnes, font douter les pendulaires sur le choix de leur mode de transport. Mais ces éléments se retrouvent aussi dans d’autres villes. Ce que nous n’avons pas retrouvé dans la littérature mais qui semble propre à notre contexte d’étude, c’est le fait que certains navetteurs travaillent à Genève aussi pour des raisons de sociabilité en-dehors du travail (rester en contact avec ses amis ou des membres de sa famille p.ex.), des contacts sociaux qui datent d’avant la pendularité et qui sont principalement évoquées par des personnes liées à Genève avant même de penduler (les

« Genevois exilés » et les « retournés aux sources »). Une étude de plus grande ampleur, par exemple une étude quantitative comparant les passés géographiques des grands pendulaires dans plusieurs pays, permettrait peut-être de déterminer si le fait que nous ayons rencontré quelques pendulaires liés à Genève avant leur pendularité est dû au hasard de l’échantillon, à notre contexte d’étude (tous les pendulaires habitant en Valais ou à Fribourg et travaillant à Genève) ou si cette situation se retrouve dans d’autres contextes. Il serait alors également possible de se demander si pour ces profils de pendulaires, travailler dans une ville particulière

est lié aux liens sociaux créés auparavant ou si ce motif n’est souligné que dans notre contexte d’étude.

Notre étude soulève également des enjeux politiques. Aujourd’hui, si la grande pendularité entre le Canton du Valais et Genève est en forte hausse, c’est avant tout parce que les investissements effectués dans le domaine ferroviaire l’ont rendue possible. Les distances sont parcourues en moins de temps qu’au début du siècle et les régions périphériques sont mieux desservies, même si pas tous les grands pendulaires n’y trouvent leur compte, ce qui explique que certains se déplacent en voiture. La tendance aujourd’hui est de réduire encore et encore les durées de déplacement, notamment au sein des agglomérations. Les individus vont probablement travailler de plus en plus loin de leur domicile, et les grandes pendularités vont prendre encore de l’ampleur.

Toutefois, pour certains travailleurs, penduler intensivement devient une obligation, une contrainte : c’est le cas de ceux qui ne trouvent pas de travail en lien avec leurs compétences à proximité de leur lieu de résidence ou de ceux qui ne peuvent pas quitter leur emploi à Genève compte tenu de leur âge avancé et du risque élevé de se retrouver au chômage).

« D’un point de vue politique, il ne s’agit pas seulement de faciliter l’accès à la grande mobilité pour ceux qui souhaitent devenir grands mobiles. Il s’agit tout autant, et cet enjeu va très certainement prendre de l’importance dans les années à venir, de garantir la possibilité à chacun de ne pas devenir grand mobile si tel est son souhait. Garantir un droit à la mobilité pour tous, c’est participer à une amélioration de l’accès à l’emploi, et ce point est essentiel. Mais cette démarche renforce une norme, une injonction à la mobilité qui peut avoir des conséquences sociales sur la qualité et les conditions de vie des personnes qui ont de faibles compétences de mobilité ou qui n’ont pas le projet de le devenir. Droit à la mobilité et droit à l’immobilité méritent d’être pensés ensemble… » (Ravalet et al. 2014b, p. 74).

C’est d’autant plus crucial que cette hausse des déplacements domicile-travail s’inscrit dans un contexte de volonté de réduction des émissions de CO2.

Toutefois, la grande pendularité soulève certains paradoxes : elle est encouragée par les liaisons ferroviaires de plus en plus fiables et directes, mais elle a pour conséquence une hausse des émissions de gaz à effet de serre et elle est rejetée par certains, qui dénoncent la lourdeur des trajets et l’impact néfaste qu’elle peut avoir sur leur vie familiale.

« L’écart constaté par la recherche entre le discours managérial, qui tend à valoriser la capacité des personnes à être mobiles […], et les aspirations de ces dernières devrait inviter à une refonte non seulement des politiques de ressources humaines des entreprises, mais, plus largement, des politiques de mobilité, qui ne devraient plus ignorer désormais tout un ensemble de dimensions, à commencer par les sociales et les familiales » (Ravalet et al. 2014a, p. 77).

En plus de la question de l’accès à l’emploi, nous pouvons nous questionner sur les conditions d’emploi : est-ce que mettre à disposition du pendulaire intensif des moyens lui permettant de travailler dans le train ou depuis chez lui quelques jours par semaine ne serait pas bénéfique sur tous les points ? Il nous semble que les pendulaires seraient moins fatigués (plus besoin de se lever à 4h tous les jours), plus productifs, qu’ils auraient plus de temps pour profiter de leur famille, et que les réseaux routiers et ferroviaires seraient moins surchargés, ce qui serait bénéfique tant pour la « qualité de vie » des riverains que pour l’impact sur l’environnement.

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Annexe 1

Part des personnes actives occupées en travaillant dans la ville de Genève, par commune, en % (source : OFS)

Annexe 2

Résumé des caractéristiques des 15 répondants

Prénom Sexe Age*

Pendule depuis

Nb de jours pendulés par

semaine en

moyenne Profession

moyenne Profession