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Le changement climatique est choisi comme exemple pour étudier les évolutions effectives du champ muséal à la lumière des nouveaux courants en muséologie exposés précédemment. Dès lors, on ne pouvait faire l’économie d’un examen attentif de la question climatique afin de contextualiser notre sujet d’étude. Le changement climatique ou plutôt l’effet de serre, émerge en tant qu’objet de recherche scientifique dans les années 1950 et devient un problème public (au niveau international) dans les années 1970. Le terrain muséal étudié dans cette thèse est circonscrit aux années 2000. Considérer le problème climatique uniquement dans cette décennie semblait réducteur pour appréhender la complexité des situations rencontrées par les muséographes. Il conviendrait plutôt de tenter d’historiciser le problème sans pour autant viser à l’exhaustivité. Dans cette partie, on exposera donc rapidement l’émergence précoce du problème pour mieux s’attarder sur la situation des années 2000. Par ailleurs, nous considérons que ce sont les dimensions extra-scientifiques du problème qui interrogent les modes de médiation muséales. C’est sur cela que nous souhaitons porter notre attention plus que sur la médiation des concepts scientifiques mis en jeu (effet de serre, variations climatique etc.). Dans cette seconde partie, nous ne nous attarderons donc pas sur ces aspects au profit de la construction du changement climatique en tant que problème public159. Dès lors, comment procéder ? Comment appréhender le changement climatique dans le cadre de cette étude relative aux musées et centres de sciences ? Comme précisé en introduction, nous avons choisi, au sein des travaux sur les problèmes publics, de mobiliser la théorie des arènes proposée par Hilgartner et Bosk (Hilgartner and Bosk 1988).

La théorie des arènes

Une arène est un sous-espace de l’espace public, où les problèmes sociaux sont définis : «the

collective definition of social problem occurs not in some vague location such as society or public opinion but in particular public arenas in which social problem are framed and grow» (Hilgartner and

Bosk 1988). L’idée d’arène renvoie à celle de clôture de l’espace de débat. Le parlement est un exemple d’arène (arène parlementaire) dont les limites sont clairement définies mais cela n’est pas toujours le cas : d’autres arènes, l’arène médiatique par exemple, sont plus difficiles à circonscrire. A titre d’exemple, on peut citer l’étude du problème public des OGM par Joly&coll. où les auteurs proposent de considérer six arènes : politique, judiciaire, réglementaire, scientifique, économique et médiatique (Joly, Marris et al. 2001). L’idée d’arène renvoie également à celle de concurrence ou de compétition. Il existe un très grand nombre de problèmes publics potentiels, tous ne retiendront pas l’attention160. Une compétition se joue tout d’abord pour imposer un problème, pour le mettre à

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Rappelons la définition donnée en introduction de la thèse (cf p.7) : « un problème public (ou social problem)

n’est rien d’autre que la transformation d’un fait social quelconque en enjeu de débat public et/ou d’intervention étatique. Du plus tragique au plus anecdotique, tout fait social peut potentiellement devenir un « problème social » s’il est constitué par l’action volontariste de divers opérateurs (Presse, Mouvements sociaux, Paris, Lobbies, Intellectuels…) comme une situation emblématique devant être mise en débat et recevoir des réponses en termes d’action publique (budgets, réglementation, répression…) » (Neveu, 1999)

160 De nombreux travaux sur les problèmes publics ont porté sur l’émergence d’un problème : pourquoi et comment fait social devient problème public ? Il ne peut y avoir problème public si des acteurs n’identifient pas

93 l’agenda de l’arène. L’attention que peuvent porter les individus et les institutions à un problème est limitée. Hilgartner et Bosk parlent de capacité de transport (carrying capacitiy). Cette capacité se traduit de différentes façons selon les arènes, par exemple, en terme de temps d’antenne radio ou TV et d’espace imprimé dans l’arène médiatique, de nombre de questions à l’ordre du jour dans l’arène parlementaire, de nombre de bénévoles impliqués dans l’arène associative. Dès lors, les problèmes publics sont en compétition pour capter l’attention des acteurs et occuper la capacité de transport des arènes. D’autre part, pour chaque problème, il y a compétition à un second niveau pour la définition du problème161. En effet, des acteurs peuvent, pour différentes raisons, avoir des visions différentes voire concurrentes, du problème. Par exemple, à propos des OGM agricoles, il est possible d’appréhender le problème en tant que :

- Un problème technique: une technique potentiellement bénéfique, qui pourrait produire des variétés plus performantes.

- Un problème d’économie agricole : concentration verticale de la production agricole au sein de grands groupes semenciers.

- Un problème éthique : manipulation génétique du vivant.

- Un problème écologique : conséquences suite à l’introduction dans l’écosystème de nouveaux organismes.

- Un problème de santé publique : risques pour la santé humaine.

- Un problème géopolitique : dépendance des paysans du Sud vis-à-vis des industries du Nord. Des agents (Hilgartner et Bosk utilisent le terme d’opérateur) œuvrent alors pour promouvoir leur définition du problème et réorienter sa construction selon le schéma qui est le leur. Ainsi « nous

n’avons jamais à faire qu’à une diversité de versions du problème public, qui correspond à la diversité de ses modes de construction » (Cefaï 1996). Les opérateurs qui s’engagent sur le problème entrent

en compétition et vont user de différentes ressources et stratégies pour faire de leur définition du problème la définition de référence qui fera autorité au sein de l’arène voire au-delà. Dans ce contexte de compétition, chaque arène a ses règles ou principes de sélection et certains critères sont communs à toutes les arènes162. Ces principes s’appliquent à la compétition entre problèmes putatifs et définitions d’un même problème. Certains de ces principes sont communs à toutes les arènes. La prise en compte de la dimension temporelle est également importante. Les arènes ont leur rythme propre : il faut que le problème tombe au bon moment163. Les opérateurs sont conduits à proposer une situation comme problématique –c'est-à-dire présentant un écart entre ce qui est et ce qui devrait être (Padioleau 1982) - mais c’est le comment –c'est-à-dire le processus collectif et subjectif de définition et d’étiquetage du problème (Blumer 1971 ; Spector and Kitsuse 1977) qui qualifie le problème en tant que problème public. Ce processus d’étiquetage a été formalisé en trois étapes : naming (réaliser qu’une situation est problématique), blaming (reprocher en identifiant les causes et les responsabilités), claming (réclamer une intervention des autorités compétentes) (Felstiner, Abel et al. 1991).

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Hilgartner et Bosk associent définition et cadrage (framing) du problème : « there is competition over

definitions, that is, between alternative ways of framing the problem » (Hilgartner and Bosk 1988).

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Selon Hilgartner et Bosk, les problèmes présentés de manière dramatique et persuasive ont globalement plus de succès, d’autant plus si leur formulation est simple et claire. Par ailleurs, l’appel à une expertise permet d’imposer une image d’autorité. Certains acteurs par contre, cherchent à dédramatiser le problème, le rendant ainsi moins problématique. La question a alors moins de légitimité pour devenir un problème public.

163 Par exemple, Cohen montre que la forte médiatisation des bagarres entre bandes de jeunes sur les plages, en Angleterre, dans les années 1970, fut favorisée par le fait que celles-ci intervenaient les week-ends et jours fériés, des moments creux pour l’actualité (Cohen [1972] 2002) Dans ce contexte, ces évènements devenaient plus importants alors qu’en semaine, d’autres informations les auraient relégués au second rang.

94 des éléments nouveaux pour se maintenir dans la compétition. D’autres spécificités, organisationnelles et culturelles, propres à chaque arène sont également importantes. Elles expliquent pourquoi un problème peut capter l’attention dans une arène mais pas dans une autre. Par exemple, pour l’arène judicaire, un problème doit être constitué sous forme de cas spécifique répondant de certains critères de recevabilité. Ces critères sont clairement énoncés dans le droit. Dans d’autres arènes ils sont plus tacites : les journalistes partagent des normes et valeurs qui guident leur choix lors de la sélection des informations qui seront traitées sous forme d’actualité mais ces règles partagées ne sont pas clairement énoncées dans un code déontologique. Hilgartner et Bosk mentionnent également que les problèmes qui font écho à des préoccupations culturellement importantes (e.g. la santé, la sécurité) ont plus de succès. Le respect de ces critères est une condition sine qua none pour être entendu. Ces critères deviennent ainsi des règles, plus ou moins tacites, à respecter et les arènes des« lieux de confrontation symbolique où se discutent les

problèmes publics selon des règles du jeu prédéfinies» (Joly, Marris et al. 2001).

Les arènes ne doivent pas être considérées comme hermétiques. Elles sont aussi appréhendées comme un réseau. Les arènes se révèlent interconnectées par exemple lorsqu’un fait divers suscite une couverture médiatique importante, un procès (arène judiciaire) et une intervention du législateur (arène parlementaire). Par contre, si une arène est assez hermétique, un débat peut y rester cantonné. Des acteurs circulent entre les arènes. Par exemple, concernant le changement climatique, un individu peut être chercheur au CNRS (arène scientifique) mais également expert au GIEC (arène de l’expertise), témoin dans le cadre d’une commission d’enquête parlementaire (arène parlementaire) ou encore spécialiste interrogé dans l‘arène judiciaire ou médiatique. Il intervient ainsi dans différentes arènes. Il s’agit toujours du même individu et son activité dans une arène n’est pas sans influence sur son activité dans une autre. Un problème deviendra un problème public majeur s’il mobilise l’attention d’acteurs variés au sein de différentes arènes. Hilgartner et Bosk proposent l’idée d’une communauté d’opérateurs. Une telle structure informelle rassemble les agents de différentes arènes, mobilisés sur un même problème. La relation entre ces opérateurs peut se développer sur le mode de l’opposition mais également de la symbiose : les actions des opérateurs d’une arène renforcent les opérateurs d’une autre arène, ce qui renforce ainsi la position du problème. Ce cas est typiquement celui observé sur les problèmes relatifs à l’environnement :

Thus, environmental groups, industry lobbyist and public relations personnels, politicians who work on environmental issues, environmental lawyers, environmental editors, and officials in government environmental agencies all generate work for one another. At the same time, their activities collectively raise the prominence of the environment as a source of social problems.

(Hilgartner and Bosk 1988) Comme nous le verrons, de telles convergences voire alliances entre acteurs issus de différentes arènes, est une caractéristique de la construction du problème public climatique. La constitution d’une communauté d’opérateurs rassemblant des agents d’espaces sociaux distincts peut participer au décloisonnement entre les arènes. Un tel effet renforce l’importance de ce problème (Dobry [1986] 1992). Joly&coll. définissent quatre situations de débat public selon l’intensité des interactions et le décloisonnement entre les arènes.

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Situation B : le débat est confiné dans un nombre limité d'arènes, par exemple, l'arène scientifique et l'arène réglementaire. Le problème concerne quelques "professionnels" dans les arènes concernées (des acteurs résidents). Les controverses et les conflits se déroulent dans le cadre de ces différentes arènes, selon les règles établies. Le sujet n'est pas présent dans l'arène médiatique. Situation C : le débat se déroule sur plusieurs arènes et les interactions entre les différentes confrontations sont intenses. Les acteurs se déplacent dans des arènes où ils ne sont pas "résidents" et ils peuvent chercher à utiliser les règles d'une arène d'une façon qui déroge à son référent symbolique. Par exemple : faire référence à l'identité citoyenne du consommateur dans l'arène économique, comme avec les "listes noires" de Greenpeace; ou actes de désobéissance civile (destructions d'essais en champs) qui cherchent à imposer une légitimité à des actes illégaux dans l'arène législative… Le sujet est présent dans l'arène médiatique et les débordements attirent l'attention du public, hors des arènes spécialisées. Les changements liés au débat sont perceptibles dans les sondages d'opinion, mais le débat concerne pour l'essentiel les ONG qui jouent le rôle de porte-parole (des consommateurs, du public, de l'environnement, des agriculteurs, des générations futures…).

Situation D : les caractéristiques de base de la plupart des arènes, y compris le type d'acteurs présents et les cadres de référence sont influencées de façon significative par le débat public. Dans cette situation, l'arène médiatique joue un rôle important ; le public non organisé dans des mouvements spécifiques devient impliqué ; tout le monde a entendu parler du problème et a quelque chose à dire.

(Joly, Marris et al. 2001)

Dans le contexte de la fin des années 2000, on peut considérer que le débat autour du changement climatique correspond à la situation « D ». Comme nous le verrons, les arènes sont largement perméables, des opérateurs d’une arène interviennent dans d’autres arènes (par exemple les ONG environnementales interviennent dans les arènes politiques, médiatiques et scolaires).

La théorie des arènes sera ici mobilisée comme une trame pour examiner la construction du changement climatique en tant que problème public. Elle présente en effet plusieurs intérêts. (1) Elle permet d’appréhender un problème public dans son ensemble en examinant le développement du problème dans les différentes arènes publiques prises comme subdivision de l’espace public et considérées a priori comme d’égale importance dans la construction du problème. Bien entendu, il apparait rapidement que le problème se développe principalement dans certaines arènes alors qu’il est absent d’autres164 165. Mais cette approche évite de se focaliser d’emblée sur une arène et d’appréhender le problème principalement (si ce n’est uniquement) sous l’angle scientifique, politique ou encore médiatique, en négligeant ses autres dimensions. (2) Les arènes ne sont pas conçues comme des entités monolithiques (La Science, Les Médias, etc.) et la théorie des arènes invite à se pencher au sein de chacune, sur les acteurs, leurs interactions et leurs éventuelles oppositions ou alliances. On peut ainsi faire des allers et retours entre différentes échelles : observer de façon globale la circulation d’un problème public mais aussi à une échelle plus fine, se pencher sur ce qui se passe dans une arène particulière. (3) Concernant le problème climatique, le concept de communauté d’opérateurs permet d’objectiver les convergences et alliances observées entre

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96 différents acteurs, qui conduisent à l’émergence d’une définition et d’un cadrage dominants du problème. (4) On peut objecter que le concept d’arène n’est pas assez formalisé et que ses contours sont trop flous : quelles sont les limites d’une arène ? Un opérateur est-il une institution, un individu, etc. On peut le voir comme un manque de rigueur ou l’opportunité de se saisir d’un outil suffisamment malléable pour les appliquer facilement au problème considéré.

Aborder le changement climatique comme un problème public

Dans les trois chapitres qui suivent, nous présentons le changement climatique en tant que problème public en nous appuyant sur la théorie des arènes. Pour cela, nous mobilisons trois thèses récentes sur le thème du changement climatique en histoire, sociologie, sciences de l’éducation et sciences de la communication. Nous nous appuyons en grande partie sur la thèse soutenue par Jean-Baptiste Comby en 2008 à propos la construction du problème public climatique en France (Comby 2008). A partir d’une enquête menée auprès des acteurs des arènes scientifiques, administratives, médiatiques et associatives, il montre que le cadrage du changement climatique fait l’objet d’un large consensus. Il met en évidence des alliances entre des acteurs de différents champs qui se mobilisent conjointement, parfois pour des raisons différentes, pour promouvoir le problème climatique dans les agendas politiques et médiatiques. Dans cette construction le problème se trouve dépolitisé et l’accent est mis sur les responsabilités individuelles. S’en suit une injonction faite aux individus de modifier leurs comportements dans un mouvement de civilisation des mœurs. Le changement climatique s’instaure ainsi comme une cause sans adversaire, par rapport à laquelle les discours contestataires sont très faiblement publicisés. Nous mobilisons également la thèse d’Hélène Guillemot sur l’histoire des pratiques de modélisation numérique du climat en France. Ce travail nous éclaire sur la construction du problème dans le champ de la recherche et de l’expertise (Guillemot 2007). Il propose en particulier une synthèse détaillée de l’histoire du changement climatique en tant qu’objet de recherche scientifique qui vient compléter le travail de Comby. Ces aspects permettent de mettre en évidence le cadrage du problème opéré par les sciences du climat que nous retrouverons dans les productions muséales. Enfin, la thèse de Benoit Urgelli qui étudie l’enseignement du changement climatique, apporte également des éléments sur la dimension scientifique du problème en particulier sur les oppositions qui peuvent exister au cadrage dominant des sciences du climat (Urgelli 2009). Il identifie comme Comby des alliances entre différents acteurs dans la construction du problème mais propose un éclairage supplémentaire : il montre comment, au niveau international, le problème climatique est intégré au cadre plus global du développement durable. Les actions de sensibilisation, information et éducation y sont particulièrement valorisées. Cela fait écho à la doxa sensibilisatrice identifiée par Comby dans la construction du problème à l’échelle nationale.

Parmi ces trois thèses, celle de Comby est celle dont cette seconde partie est la plus proche en considération du cadre théorique mobilisé. En effet, elle s’inscrit dans la lignée des études sur les problèmes publics. Sans mobiliser spécifiquement la théorie des arènes, Comby procède à l’étude de la construction du changement climatique dans plusieurs champs de l’espace public sans présumer a

priori de l’importance de l’un par rapport aux autres. Comme précisé en introduction, c’est

également notre postulat. Cependant, l’enquête menée en 2007 dans le cadre d’une recherche de Master, a mis à jour chez certains concepteurs d’expositions une logique de distinction par rapport aux médias. Dans cette thèse, nous souhaitons approfondir cet aspect d’autant plus que le

97 changement climatique est un sujet fortement médiatisé. Si les concepteurs revendiquent une différence de traitement du problème par rapport aux médias généralistes de grande audience (presse, télévision, etc.), il semble pertinent de procéder à une étude comparée en vue d’identifier dans quelle mesure les productions muséales proposent un traitement spécifique du sujet. C’est pourquoi, dans l’étude de la construction du problème dans les différentes arènes de l’espace public, nous avons choisi d’accorder une attention particulière à l’arène médiatique. Nous nous sommes ainsi orientés vers une étude plus approfondie du traitement médiatique du problème climatique. Lors de l’étude de la littérature sur le sujet au début de cette recherche doctorale, il est rapidement apparu que, comparativement aux cas anglo-saxons (cf p.118), il existait peu de travaux sur le cas français : l’étude de Mormont et Dasnoy sur les cas français, belge et allemand au début des années 1990 (Dasnoy and Mormont 1995), l’étude de Comby dans sa thèse (à l’époque en préparation) sur les journaux télévisés (Comby 2008), et une recherche menée par Aykut dans le cadre de sa thèse sur les cas français et allemand (Aykut 2009). Nous avons donc choisi de procéder à l’étude d’un corpus de presse. Le choix s’est porté sur la presse hebdomadaire d’actualité pour des raisons exposées dans le chapitre 7 (cf p.151). Il convient cependant de rester conscient du biais médiacentrique introduit ici. En effet, on peut arguer que la publicisation du problème opérée par les administrations en charge du problème, en particulier l’ADEME (cf p.135), influence tout autant les concepteurs muséologiques. On rencontre chez ceux-ci un positionnement de distinction également vis-à-vis des discours prescriptifs relatifs aux comportements individuels dont les campagnes ADEME sont une incarnation. Une étude comparée des productions muséales et des productions médiatique de cette agnece serait d’autant plus intéressante que l’agence est souvent partenaire institutionnel et/ou financier des musées et centres de sciences sur les sujets du climat et du développement durable. Cela n’a cependant pas été possible pour des raisons de temps dans le cadre de cette thèse.

Dans cette seconde partie, nous montrerons que le problème se développe dans un premier temps