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Etude la presse hebdomadaire d’actualité

1. Corpus, échantillon et méthodologie

1.1 Choix du corpus et constitution de l’échantillon

a) Quels médias étudier ?

Lorsqu’il a été choisi de mener une étude sur le traitement médiatique du changement climatique, il a tout d’abord fallu choisir le média à étudier : presse écrite, radio, télévision Internet ? Au vu du contexte de l’étude, un média généraliste, à large diffusion, devrait être privilégié. Comby ayant déjà abordé le cas de la télévision, il convenait alors de s’orienter soit vers la presse écrite, soit vers la radio. Alors, que la radio fait souvent l’objet d’une attention distraite de la part des auditeurs, la lecture de la presse écrite est une activité à laquelle le lecteur se consacre plus spécifiquement. Dès lors, quel titre choisir ? En ce qui concerne la presse écrite généraliste d’actualité, l’OJD330 recensait en France, en 2007331 : 17 quotidiens nationaux, 68 quotidiens régionaux et départementaux, 42 quotidiens du 7ème jour, 200 hebdomadaires régionaux, 6 titres nationaux d’actualités type news

magazines, 30 titres nationaux d’actualité générale332. La première question à se poser était donc :

329

Ces trois titres seront abrégés en EX (L’express), LP (Le Point) et NO (Le Nouvel Observateur) dans les références des articles cités.

330

Association pour le contrôle de la diffusion des médias. 331

OJD (2007) «Book 2007 Presse payante Grand public».

332 Par exemple, sont référencés dans cette catégorie (actualité générale) : les suppléments des quotidiens (Le

Monde 2 , Le Monde Diplomatique, Figaro Magazine), Famille Chrétienne, Paris Match, Philosophie Magazine, Que Choisir, Technikart, Têtu, La Vie, VSD. Cette catégorie est assez hétérogène et certains titres pourraient

152 quel type de publication privilégier ? L’audience peut être un premier critère. Nous avons examiné les tirages des principaux titres d’actualité.

Catégorie Titre Diffusion totale par numéro

2003-2007

Hebdomadaires nationaux (catégorie news de l’OJD)

L’express 552 868 Le Nouvel Observateur 543 102 Le Point 402 617 Marianne333 287 877 Courrier International 204 327 Valeurs Actuelles 86 648 Quotidiens nationaux Le Parisien – Aujourd’hui en France 515 899 Le Monde 372 071 Le Figaro 346 131 Libération 145 581

Quotidiens régionaux Ouest France 784 466 Autre magazine d’actualité (catégorie actualité générale de l’OJD) Paris Match 717 029 Figaro Magazine 473 959 Le Monde 2334 301 178 La Vie 175 130

Tableau 5. Nombre d’exemplaires diffusés au total par numéro (diffusion payée et non payée, France et étranger). Source : OJD 2007.

Nous avons fait le choix de constituer un échantillon le plus homogène possible, en privilégiant l’étude de plusieurs titres d’un même type de publication (quotidiens nationaux, quotidiens régionaux, hebdomadaires, etc.) plutôt qu’en sélectionnant un titre de chaque type. De par leur périodicité, un exemplaire de périodique reste plus longtemps à la portée des lecteurs qu’un exemplaire de quotidien plus vite oublié et jeté (Feyel 2001). Au vu des chiffres ci-dessus, en

moyenne, il semble bien qu’un news magazine aient une audience, en nombre de lecteurs, plus forte

que chacun des trois quotidiens nationaux « de référence » que sont Le Monde, Le Figaro et

Libération. Cette dernière serait par contre inférieure à celle de Ouest France (tirage le plus

important de la presse française) et à peu près équivalente à celle du Parisien-Aujourd’hui en France ainsi qu’à celle des suppléments du Monde et du Figaro. Enfin, le changement climatique est un sujet de fond qui s’inscrit difficilement dans une actualité quotidienne. À part quelques évènements peu fréquents comme une publication scientifique importante , un aléa climatique, une réunion du GIEC, un accord international, qui peuvent servir d’amorce à un article sur le sujet, les occasions de traiter le problème sont relativement rares. Il s’agit en outre d’un problème complexe dont les lecteurs ne sont pas forcément familiers et qui peut, par conséquent, nécessiter des développements complémentaires. Les publications hebdomadaires peuvent ainsi être plus intéressantes à étudier que les publications quotidiennes en vue de cerner le cadrage médiatique général du problème. Au vu de ces éléments, nous avons choisi d’étudier les trois news magazines principaux en termes de tirage et occupant une place particulière au sein du paysage de la presse magazine : L’express, Le

Nouvel Observateur et Le Point.

333 L’OJD ne dispose pour ce titre, seulement des chiffre de 2007. 334 Chiffre sur les années 2004 à 2007

153

b) La presse magazine d’actualité

Même si le premier magazine, Gentleman’s Magazine, fut lancé en 1731 en Angleterre, on situe la naissance du magazine moderne en France, au début du XXème siècle (Feyel 2001)335. Depuis cette époque, ce genre se caractérise par des contenus divers et spécifiques, un lectorat ciblé, un lien entre textes et illustrations photographiques, une impression de haute qualité par rapport aux journaux classiques et une présence importante de la publicité. Bien que la première moitié du XXème siècle ait vu le succès de publications comme L’Illustration, Marie-Claire ou Vu, le genre magazine se développe vraiment dans les années 1950 après le lancement de Paris-Match en 1949336, et s’épanouira dans les années 1960-1970. Depuis les années 1970, la presse magazine en générale a connu un développement important à travers une multiplication des titres et une hausse des tirages selon un double mouvement : thématisation des titres et segmentation des lectorats. La rentabilité des magazines est importante, ils sont regroupés dans de grands groupes de presse au sein desquels les activités de gestion et de direction sont centralisées alors que d’autres activités comme l’impression sont externalisées. Enfin, les concepts sont fortement internationalisés avec plusieurs éditions nationales d’un même titre. Trois grands groupes internationaux dominent le marché en France – Hachette Filipacchi Media (groupe Lagardère), Prisma Presse (groupe Bertelsmann), Empa – auxquels il faut ajouter Bayard Presse.

Au sein de la presse magazine, les news magazines occupent une place particulière. Leur diffusion reste modeste par rapport à d’autres titres et leur rentabilité est la plus souvent nulle. Mais ces titres jouissent d’une bonne image auprès du public et sont ainsi des vitrines pour les groupes de presse qui les conservent malgré cette faible rentabilité (Charon 1999 ; Charon 2003). Le format news

magazine fut en premier adopté par Times, magazine américain d’actualité, lancé en 1923. En 2007,

en France, on peut considérer qu’il existe trois news magazines principaux : L’express, Le Nouvel

Observateur et Le Point. Depuis les années 1950, les histoires de ces trois titres s’entremêlent : l’un

est créé en réaction à un autre, les propriétaires sont parfois les mêmes, des journalistes passent d’une rédaction à l’autre, etc.

L’histoire commence en 1950 lorsque d’anciens résistants fondent Observateur, un journal assez polémique qui sera rebaptisé L’Observateur Aujourd’hui en 1953 et France Observateur en 1954. Le journal prend en particulier position pour l’indépendance des colonies. L’Express est lancé en 1953, par deux journalistes Françoise Giroud (rédactrice en chef de Elle) et Jean-Jacques Servan-Schreiber (éditorialiste au Monde). L’Express soutient alors les idées réformatrices de Pierre Mendès-France. Par ailleurs, tout comme France Observateur, le journal se distingue par ses idées anticolonialistes et sera plusieurs fois censuré sous la IVème République. Grâce à J.-J. Servan-Schreiber, le titre attire des auteurs renommés comme Albert Camus, Jean-Paul Sartre, André Malraux, François Mauriac ou encore Françoise Sagan. En 1964, le concept évolue vers le modèle news magazine et se généralise,

L’Express connaît dans les années 1960 un très fort succès : en 1964, il présente le plus important

tirage des magazines d’actualités et devient politiquement assez neutre et plutôt proche des

335

Avant 1910, la plupart des revues, bien que s’inspirant des modèles de magazines anglo-saxons, revendiquait l’appellation de revue illustrée plutôt que de magazine. Le terme magazine lui-même ne fut adopté dans la langue et dans les dictionnaires que tardivement.

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Paris-Match est en fait l’héritier du Match de l’entre-deux-guerres, créé en même temps que Marie-Claire par le groupe de Jean Prouvost, sur le modèle du magazine américain Life. Ceux magazines, aux tirages sans précédent, introduirent une révolution dans le genre.

154 Centristes. L’évolution de L’Express vers le news magazine, entraîne le départ d’un de ses journalistes, Jean Daniel337 qui incarnait l’aile gauche de la rédaction. Celui-ci voit dans ces changements une dépolitisation des contenus. Il se joint alors au financier Claude Perdriel pour reprendre France Observateur.

Le Nouvel Observateur est ainsi lancé en 1964, se positionnant clairement à gauche et s’opposant au

gouvernement de centre droit. En 1971, une crise éclate au sein de la rédaction de L’Express : J.-J. Servan-Schreiber, fondateur du journal, devient homme politique au parti radical et conserve un éditorial. Certains journalistes dont Claude Imbert, en opposition à ce qu’ils considèrent comme une tutelle politique, quitte la rédaction pour fonder un autre journal : Le Point. Soutenu financièrement par le groupe Hachette, actionnaire majoritaire, le nouveau journal recrute une équipe de journalistes parmi ceux jugés comme les plus performants de la presse française. Au départ, Le Point cherche à renouveler le genre du news magazine et atteint l’équilibre financier en 1975, 3 ans après sa création.

Ainsi, dans les années 1970, les trois principaux news magazines français actuels sont établis.

L’Express est numéro 1 en terme de tirage (jusqu’à 614 000 exemplaires en 1973) et se révèle être un

succès commercial. En 1974, J.-J. Servan-Schreiber en reprend la direction mais le vend en 1977, à la surprise générale, au financier Jimmy Goldsmith. L’Express défend alors des idées libérales modérées. Le Nouvel Observateur, toujours à gauche, connaît lui aussi un certain succès avec des tirages à 400 000 exemplaires. Il suit l’évolution des courants socioculturels de ces années de changement. Dans les années 1980, suite à des difficultés financières, C. Perdriel augmente le capital du Nouvel Observateur et le journal évolue à son tour vers le concept news magazine, quinze ans après sa création en réaction à ce même changement à L’Express. Il se diversifie à travers plusieurs suppléments et en 1995, reprend la place de premier magazine d’actualité, devant L’Express. À la suite de l’élection présidentielle de 1981, le groupe Hachette, propriétaire du Point, est menacé de nationalisation. L’équipe dirigeante du journal craignant pour l’autonomie de la rédaction, préfère quitter le groupe. Le Point passe alors entre les mains de Gaumont puis du Groupe de Jimmy Goldschmidt, propriétaire de L’Express, ces deux journaux se retrouvent donc en 1992 liés par leur propriétaire. Certaines activités comme la publicité, sont alors gérées ensembles. Mais cette union ne dura pas : en 1997, François Pinault, PDG d’Arthémis et proche de J. Chirac, prend le contrôle du

Point. Franz-Olivier Giesbert ancien directeur de la rédaction du Nouvel Observateur puis du Figaro,

prend la direction du journal. Claude Imbert, qui était à l’origine de la création du Point, conserve toujours une chronique. L’Express, quant à lui, rejoint successivement les groupes Alcaltel, Dassault et enfin Roularta. Le Nouvel Observateur reste, lui, propriété du groupe Perdriel au cours de son histoire.

Cette courte histoire des news magazines français met en évidence des points communs qui rapprochent les trois magazines étudiés, plus que leurs positionnements, entre autres politiques338, ne pourraient les éloigner : leurs formats sont similaires, ils ont le même modèle économique, des

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Jean Daniel est engagé en 1954 par J.-J. Servan-Schreiber, il est alors en charge des évènements d’Algérie. Son engagement pour la cause algérienne lui vaudra plusieurs mises en examen. En 1963, il se fait connaitre sur le plan international par ses articles sur Castro et Cuba. Opposé à l’évolution de L’Express vers le format news

magazine, il quitte la rédaction et reprend alors France Observateur avec C. Perdriel pour créer Le Nouvel Observateur, clairement positionné à gauche.

338 Par exemple, Le Nouvel Observateur a un positionnement politique plutôt à gauche, alors que Le Point se situe plutôt à droite.

155 journalistes circulent entre les différentes rédactions. Par ailleurs, leurs lectorats-cibles respectifs sont proches et appartiennent principalement aux classes supérieures au capital culturel et économique important339. Ces trois titres semblaient donc constituer un corpus homogène à partir duquel un échantillon d’articles pouvait être constitué.

c) Constitution de l’échantillon

Les bases d’archive de presse Lexis Nexis, Factiva et Europress, ont servi à rassembler les articles publiés dans les trois titres étudiés et traitant du changement climatique. Avant de procéder à une requête par mots-clés dans les bases de données, il a fallu déterminer la période étudiée. Il n’était pas possible, dans le cadre de cette partie de la thèse, de procéder à une étude exhaustive sur quinze ou vingt ans, des années 1980 à nos jours. Par ailleurs la majorité des productions muséales qui seront étudiées ont été conçues dans les années 2000. Il nous a donc semblé préférable de centrer notre recherche sur cette période. Cette étude de la presse a été amorcée début 2008, l’échantillon rassemblé couvre les années 2007, 2006 et 2005. Ce choix a été également conditionné par la disponibilité des archives sur chacune des bases selon le titre considéré340. Nous avons alors procédé à une recherche dans le corps du texte des articles à l’aide des mots-clés suivants : changement

climatique, réchauffement climatique, effet de serre, protocole de Kyoto, GIEC341. Ont été exclus les courriers des lecteurs et les comptes-rendus d’ouvrages. Un échantillon de 417 articles publiés entre le 1er janvier 2005 et le 31 décembre 2007, dans chacun des trois titres choisis, a ainsi été constitué. Ces banques d’archives de presse ne fournissent que le texte des articles : ni l’iconographie, ni la mise en page ne sont disponibles. Si l’on avait souhaité les intégrer à l’analyse, il aurait fallu, après avoir inventorié les articles grâce aux bases informatisées, procéder à leur analyse à partir des éditions papier d’origine. Cela se serait avéré d’autant plus intéressant que le genre magazine s’est centré au cours de son histoire sur les illustrations, en particulier les photos (Feyel 2001). Par ailleurs, le changement climatique est un thème où l’illustration est particulièrement délicate : comment représenter un climat ? Les images peuvent être esthétiques et évoquer une Nature harmonieuse, ou encore catastrophistes reflétant une Nature pleine de dangers pour l’Homme. Ces deux types d’images peuvent susciter une réception différente d’un même texte chez le lecteur. Par ailleurs, comme l’ont montré des travaux en sémiotique, les images constituent des unités de sens au même titre que les textes (Jacobi and Jacobi 1985). Les exclure de l’analyse revenait à n’étudier qu’une partie du discours présenté dans les articles. La recherche puis l’étude des éditions papier aurait demandé un travail trop long eu égard au temps disponible pour cette partie du travail. Ainsi, pour des contraintes de temps et également de facilité d’accès des données, l’iconographie ne sera pas

339

Il s’agit du lectorat ciblé qui ne correspond pas obligatoirement au lectorat effectif. Celui-ci est difficile à identifier et un journal ne connaît jamais très précisément les caractéristiques de son lectorat.

340Nous avons utilisé Lexis Nexis pour L’Express 2005, 2006 et 2007 ainsi que pour Le Point 2007 et 2006 ; Factiva pour Le Point 2005 et Le Nouvel Observateur 2005, 2006, 1er semestre 2007 ; Europress pour Le Nouvel

Observateur 2ème semestre 2007.

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Ce choix restreint de mots-clés peut être discuté : pour être plus complet, il aurait été possible d’ajouter les termes réchauffement global, réchauffement planétaire, transformation climatique, Groupe intergouvernemental pour l’évolution du climat, Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Par exemple Brossard & coll. utilisent les mots-clés suivants : Réchauffement global , Réchauffement climatique

, Réchauffement du climat, Réchauffement de la planète, Réchauffement planétaire, Surchauffe planétaire, Variation climatique, Variation du climat, Changement climatique, Changement du climat, Effet de serre

(Brossard, Shanahan et al. 2004). Ne cherchant pas à réunir de façon exhaustive tous les articles sur le sujet, la recherche a été faite par les mots-clés principaux.

156 intégrée à l’analyse. Il convient d’être conscient de cette limite lors de l’analyse des résultats. Une fois l’échantillon constitué et l’étude restreinte aux contenus textuels, nous avons défini plusieurs variables permettant d’analyser les articles.

1.2 Méthodologie

a) Définition des variables

Les articles ont été catégorisés selon plusieurs variables (de Bonville 2006). L’unité d’enregistrement est l’article. Une base de données a été constituée sous Excel©. Chaque article de l’échantillon y a été référencé sur une ligne et décrit selon 25 critères. Pour chacun, en plus des variables descriptives - date, auteur, revue, nombre de mots - plusieurs variables d’analyse ont été déterminées342. Nous avons en partie adapté celles utilisée par Trumbo dans son étude du traitement du changement climatique dans la presse américaine (Trumbo 1996)343. Les variables finalement utilisées sont les suivantes :

 Changement climatique : thème principal ou secondaire. Le changement climatique est considéré comme thème principal d’un article (abrégé en CC1) si l’un des mots-clés se trouve dans le titre, dans le chapeau ou dans le premier paragraphe344. Sinon, le changement climatique est considéré comme un thème secondaire de l’article (CC2).

 Champ thématique et géographique (Tableau 6 et Tableau 7) Le changement climatique est un thème transversal qui peut être abordé sous l’angle scientifique ou environnemental mais également politique (les mesures de lutte contre l’effet de serre), social (les comportements individuels au niveau de la société) ou encore économique (les bourses d’échanges de carbone). Il peut également être traité à différentes échelles géographiques : régionale, nationale, internationale. Ainsi, l’actualité du sujet peut être abordée sous divers angles que les variables champs thématique et géographique permettront de distinguer.

342

Un pré-test sur un échantillon restreint a permis de tester et d’affiner les variables. Ce sont les variables finales, issues de ce travail préalable, qui sont présentées ici.

343

Trumbo mobilise la notion de frame ou cadrage telle que définie par Entman (Entman 1993) ainsi que celle de claim-maker définie par Spector et Kitsue (Spector and Kitsuse 1977).

344

Cependant, certains articles qui selon ce critère devraient être classés comme CC1, ne développent pas ce thème comme sujet principal de l’article. Ils sont alors classés dans une troisième catégorie -faux principal– et seront comptabilisés dans les résultats, avec les articles CC2.

157 Catégories Politique Société Économie Sciences et technique Environnement Autre Non pertinent

Tableau 6 Catégorie de la variable champ thématique.

Catégories Sous-catégories Monde Pays/ région du monde

International Europe Pays européen

Union Européenne France National

Local Non pertinent

Tableau 7 Catégorie de la variable champ géographique.

Lorsque, pour un article, plusieurs catégories sont possibles pour une même variable, par exemple deux cadrages thématiques différents, pour les articles CC2, on choisit la catégorie relative au premier paragraphe pour les articles CC1, l’unité de codage de la variable champ thématique a été affinée : on comptabilise le nombre de mots relatifs à chaque catégorie, paragraphe par paragraphe. Pour les articles de la catégorie CC1, on détermine deux autres variables à partir des concepts de

frame (cadrage) et de claim précédemment présentés.

 Cadrage. On cherche à identifier le cadrage majoritairement adopté dans les articles, pour traiter du changement climatique. On définit les catégories suivantes345 : causes, conséquences, jugement moral et solutions.

 Personnage principal346

. Il peut s’agir de la source principale de l’article lorsque les sources sont citées ou bien de l’acteur principal mis en scène.

Pour ces deux variables nous avons défini plusieurs catégories et sous-catégories (Tableau 8 et Tableau 9, p. 158). Comme pour les variables champs thématique et géographique, lorsque plusieurs catégories sont possibles, on choisit celle qui correspond au premier élément dans l’article : si le premier paragraphe cite une source scientifique et le second une source politique, l’article sera catégorisé scientifique pour cette variable.

345 À partir des catégories de framing function définies par Entman et reprises par Trumbo. 346

À la suite du pré-test réalisé sur une partie de l’échantillon, la notion de claim-maker, assimilée par Trumbo à celle de sources citées dans les articles (Trumbo 1996), n’apparait pas bien adaptée. On adopte alors la notion de « personnage principal ».

Variable cadrage

Catégories Sous-catégories

Les causes du problème Causes anthropiques vs non anthropiques Mécanismes climatiques

Les conséquences sur les systèmes climatiques (= les changements climatiques)

Les émissions de GES

Les conséquences Les conséquences sur les systèmes naturels : espèce, écosystème

Les conséquences sur les systèmes naturels : environnement physique