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méthodologique pour l’analyse de l’ethos dans les débats politiques télévisés

3. Comment définir le genre débat politique télévisé

3.2 Définition du genre débat politique télévisé

Le débat politique télévisé n’est pas un genre du discours homogène. Sa constitution en trois composantes rend sa définition assez difficile. Le genre débat, le genre médiatique et le genre politique. L’amalgame de ces trois composantes puissantes fait de ce genre, un genre imbriqué voire même hybride. Nous tentons dans les pages suivantes de définir le genre de discours auquel on fait face. Cette définition est fondée sur la logique et la complémentarité de certains critères. Nous optons pour une présentation évolutive, en partant du général au particulier. Ainsi, on définit le genre débat, le genre débat politique, le genre débat télévisé, et enfin le genre débat politique télévisé. Notre but est de montrer comment le débat politique télévisé est régit par un conditionnement, un contrat qui relève du politique et du médiatique.

politiques télévisés 3.2.1Le genre débat

Dans le dictionnaire Robert, débat vient du verbe débattre ; qui veut dire discussion dirigée et organisée sur un sujet, précis ou de fond à laquelle prennent part des individus ayant des avis, des idées, réflexions, opinions plus ou moins divergents. Le débat peut s’exprimer sous divers formes, la plus courante étant la réunion en un même endroit des personnes physiques. On distingue un débat télévisé qui, à son tour se subdivise en plusieurs types : politique, économique, scientifique,

En outre, le débat est selon Vion (2000 : 40) un type d’interaction qui peut soutenir la comparaison avec la compétition sportive mettant en présence deux sujets. Il classe le débat dans la catégorie des interactions symétriques60. L’une des caractéristiques de ce genre c’est l’existence d’un publique, qui constitue un véritable enjeu. Les participants à ce genre discursif tentent de persuader ce publique. Le caractère formel de ce genre sera accentué par la présence d’un arbitre qui effectue les rituels d’ouverture, énonce les thèmes et épargne l’ordre dans lequel ils vont être abordés, rappelles les règles, distribue la parole, veille au respect du temps de parole de chacun (ibid., P. 41). L’ensemble de ces caractéristiques transforment le débat en un véritable spectacle, un lieu de tous les dangers.

Cette définition proposée par Vion rejoint le point de vue d’E. Goffman (1974) quand il dit que la communication est comparable à un orchestre ou à un théâtre. Quant à Kerbrat-Orecchioni(1990), comme on l’a déjà cité, compare le débat à une discussion plus organisée, moins informelle, où il y a un public et modérateur ; où le thème du débat, sa durée, et le nombre de ses participants est déterminé. Tous ces points de vue s’accordent sur la nécessité de déterminer ce genre interactionnel selon son cadre participatif, son cadre spatio-temporel et sa finalité.

Le cadre participatif du débat

L’interaction trouve son essence dans la présence d’individus, elle s’alimente des interventions des participants. En fait, le débat consiste à jouer de manière compétitive dans la coopération (Vion : p.40). L’interaction se poursuit au rythme des participants, qui doivent collaborer et concurrencer en même temps.

Le nombre des participants est très significatif. Moins de participants instaure plus d’opacité entre les débatteurs, et peut réaliser une intercompréhension facile des paroles et répliques. En revanche plus de participants risque de faire disparaitre le vrais sens de débat pour devenir une discussion ordinaire comme dans les forums. Entre autre, le rôle de l’animateur est grandiose ; c’est grâce à lui que le débat se poursuit sans dégât matériels ou humains.

Ainsi un débat à petit nombre devrait permettre des échanges relativement approfondis, et produire un effet de “crédibilité”, mais évidemment, tout dépend de la façon avec laquelle seront gérés les échanges ; un débat à grand nombre, quelle que soit sa gestion, ne permettra pas des

60-Des interactions qui ne sont pas complémentaires, qui se caractérisent par un rapport de places « symétrique » p. 34

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échanges approfondis, et pourra produire un effet de “forum” » (Charaudeau et Ghiglione, 1997 : 5161).

Le cadre spatio-temporel

Dans un débat le lieu doit regrouper les participants et l’animateur ou les animateurs d’une manière très particulière. L’un doit être proche de l’autre, pour qu’il y ait confrontation de face à face. Un débat est avant tout défendre un point de vue, il est impossible de défendre une thèse devant une personne à distance. L’espace est déterminant dans le débat. La gestion de l’interaction s’avère difficile si les participants ne partagent pas le même lieu.

En effet, « La disposition peut correspondre à différents modèles : “concentrique”, en cercle ou en fer à cheval, cette disposition produit un effet de “partenariat” dans la quête commune d’une vérité […] ; “diamétralisée”, cette disposition divise le lieu en deux zones identiques qui mettent les participants dans une relation de frontalité, de face à face »

(Charaudeau et Ghiglione, 1997 : 51).

Le temps comme l’espace joue un rôle très important. Le débat est une interaction guidée. Chaque intervenant doit respecter un certain temps pour qu’il expose son point de vue et ses arguments. Le modérateur de ce temps est l’animateur, il doit attribuer aux participants une durée de temps équitable.

Dans le débat « Controverse », les participants s’assoient en triangle. Khaled Drareni au milieu, et les autres sur les deux côtés. Louiza Hanoun se met sur la gauche de l’animateur tandis qu’A Sellal se met sur la droite. Pour le troisième débat, Lotfi Boumrar représentant d’Ali Benflis se met sur la droite. Donc ces positions divisent le lieu en deux zones, étant donné que la deuxième zone reste vide, et révèle une présence virtuelle de l’autre, les téléspectateurs ou les autres candidats à l’élection présidentielle, représentés par l’animateur lui-même, voici un schéma récapitulatif:

Animateur : Khaled Drareni animateur animateur

A M Sellal L Hanoun L Boumrar

Figure 2 : la position des candidats par rapport à l’animateur

Pour ce qui est du temps de parole, chaque candidat a eu un temps suffisant pour répondre aux questions. Sauf que les interruptions sont plus fréquentes quand il s’agit des débats avec le représentant d’Ali Benflis et Louiza Hanoun. Cependant, elles sont moins fréquentes quand A Sellal prend la parole, d’ailleurs on parlera de dialogue ouvert dans ce cas-là; et on

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parlera du débat ouvert quand les invités sont Louiza Hanoun et Lotfi Boumrar, représentant d’Ali Benflis.

La finalité du débat

L’objectif du débat est interne et externe. D’une part, les participants essayent de se convaincre les uns par rapport aux autres. D’autre part les participants tentent à convaincre le public soit directement (lorsqu’il est face de lui), soit indirectement lorsqu’il le suit à distance sur l’écran.

« Le débat se caractérise par une domination des formes de compétitivité sur celles de coopération. Néanmoins, l’existence de règles et la nécessité d’avoir des comportements non disqualifiant conduisent le débat à se dérouler dans une relative ‘‘mondanité’. Le débat consiste donc à jouer de manière coopérative dans la compétitivité» (Vion, 2000 : 138 ).

Nous savons tous sans conteste que le débat est un affrontement des idées, une argumentation qui vise à persuader ou séduire l’autre, chacun des participants maitrise certaines procédures, certaines stratégies discursives pour persuader, pour attirer les autres à son camp, pour qu’il dirige toutes les opérations en profitant de l’adhésion de la totalité des participants au débat. La finalité d‘un participant est« d’amener l’adversaire sur son terrain propre et de diriger

à son gré les opérations » (Amossy, 1994 : 33).

En effet, un débat est une opposition, c’est signer un contrat de communication. Que le meilleur gagne le défi. La passivité n’a aucune place dans un débat, il faut interagir avec l’autre. L’interaction est tissée au fil de l’opposition « S’opposer pour mieux imposer une opinion

consiste alors à se définir comme un “débattant”, c’est-à-dire comme souscrivant à un contrat de communication fondant le genre “débat” » (Burger, 2005 : 53)62.

Burger (2002 : 2) centre son attention sur les identités des rôles accomplis par les différents débattants et l’animateur. Il met en relief que le débat médiatique relève d’une pratique sociale complexe. Voici un schéma qu’il choisit pour représenter la pratique du débat médiatique : 62 - Marion Sandré, 2010 : p 163 Journaliste Audience INFORMER ET REINFORMER Animateur Débattant Débattant CONVAINCRE

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Figure 3 : La pratique du débat médiatique

Dans un autre schéma Burger (ibid., p. 3) explique le rôle de l’animateur et des débattants. Il montre que l’activité du débat combine avec l’activité médiatique, traçant ainsi des critères définitoires et des paramètres de fonctionnement propres à ce genre de discours, en tant que pratique sociale. Dans ce schéma, il explique que l’animateur, un employé du média, est face à des experts, le premier tente de réguler le débat, le deuxième entre dans l’entreprise de convaincre et de persuader:

Figure 4 : le rôle de l’animateur et des débattants

3.2.2Le genre débat politique

Selon Vion (2000, p.138) le débat est le lieu de tous les dangers, c’est un type d’interaction qui peut soutenir la comparaison avec la compétition sportive mettant en présence deux sujets. Quand le débat est politique, il acquiert une dimension plus complexe, celle du pouvoir, du positionnement et de statut politique. Un participant au débat politique doit se montrer fort devant un public immense, ses paroles et gestes sont des facteurs de dispersion et de domination spirituelle. Le sujet politique ne converse pas, il ne parle pas au nom de sa personne, il n’exprime pas toutes ses intentions. Par contre, ce qui compte pour lui c’est la diversion, c’est la parole du groupe, l’attente du publique qui le soutient. Ainsi, une communication politique est moulée dans les différentes instances fondatrices propres au contrat de la communication politique.

Les participants au débat politique sont des leaders, des chefs d’états, des politiciens dotés d’une légitimité politique. Avec leur discours, ils doivent représenter l’instance politique, leurs croyances et buts politiques. Leurs rôles est défendre leurs point de vue, et celui de leur parti politique. Les adversaires, autres participants au débat représentent l’instance adversaire qui

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est une altérité fondamentale du débat. En fin, le troisième participant absent est le publique qui présente l’instance citoyenne à laquelle les opposants proposent leurs programmes. A ceux-là, s’ajoute l’instance médiatique qui va déterminer le cadre spatiotemporel de l’interaction. Au moment des élections, où tous les téléspectateurs sont devant leurs écrans et dans un studio d’une chaine télévisée réputée.

Bref, la finalité du discours politique dans un débat télévisé est la même partout : persuader, convaincre, argumenter, utiliser toutes les stratégies discursives pour plaire et séduire le peuple qui décide de voter et de choisir tel ou tel politicien pour le pays «la discours politique

ne constitue pas un ornement de la conduite politique mise en mots, expliquée et commentée, habillée avec plus ou moins de bonheur, bref une superstructure. Le discours est constitutif du politique » (Trognon et Larrue, 1994 : 10)63.

Les participants en face à face sont en dualité, en concurrence, chacun deux doit se montrer comme il devra se montrer car, selon Charaudeau «l’être de parole, qu’on le veuille ou

non est toujours double. Une part de lui-même se réfugie dans sa légitimité d’être social, une autre se veut construire par ce qu’il dit » (2005 :10).

Pour ce qui est du débat « Controverse ». Khaled Drareni invite, durant la campagne électorale, des candidats ou représentant de candidats. Cette émission a été consacrée durant presque trois mois aux élections présidentielles du 17 avril 2014. La finalité était de couvrir un événement politique et de présenter aux téléspectateurs, soucieux du sort de leurs pays, un maximum d’informations sur les programmes des candidats. L’émission réunit le plus souvent une, deux ou trois personnes. Cela permet des échanges relativement approfondis et produit un effet de crédibilité. La mission de Khaled Drareni est moins dangereuse. Il pose des questions et interrompe pour plus d’explication. Aussi, c’est lui qui détermine les thèmes à aborder comme dans les exemples suivants :

Débat avec Louiza Hanoun : « On en parlera de la 2eme république+ c’est votre

troisième candidature LH en 2004 + vous avez obtenu 1%+ en 2009un peu plus 4%+ est ce que c’est une candidature pour la forme ↑ ou est-ce que vous voulez vraiment imprégner ↑ +laisser votre trace dans la politique pourquoi aussi peu de vois en 2004 et en 2009 ↑ + comment expliquez cela LH ↑ »

Dans cet extrait Khaled Drareni interrompe la candidate (en en parlera), et se précipite vers l’annonce du troisième point programmé (sa candidature aux élections de 2004 et de 2009).

Débat avec AM Sellal «> M S+nous parlions+donc+ du président de la république +qui

est sortie de son silence hier+en recevant le ministre espagnole des affaires étrangères <+h il avait dénoncé des pratiques inélégantes durant cette campagne électorale quelque heures plus tard votre direction de campagne + accuse+ euh ouvertement+ le camp Ali Ben Flis+pour vous +les règles de cette campagne n’ont pas été respecté ↑ »

63- J-J Rousseau TANDIAMOUAFOU, «jeu et enjeu du discours politique au Cameroun » www.fssp.uaic.ro/argumentum/numarul%205/05_Tandia_Mouafou.pdf

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Dans cet extrait, l’animateur interrompe M Sellal d’une manière plus élégante, en rappelant un sujet qui n’était pas achevé à un moment donné du débat (nous parlions). À cet effet, le débat va prendre un autre cheminement.

Débat avec Lotfi Boumghar, représentant d’Ali Benflis : « Dans le compte de Alis Benflis

je comprends bien+ LOTFI Boumghar+ pour vous +Abdelaziz Bouteflika n’est pas officiellement candidat à l’élection présidentielle ↑ »

Dans cet extrait l’animateur passe à un autre sujet sans interrompre Lotfi Boumghar car sa prise de parole est bien achevée. Donc, l’ensemble des invités sont présents sur scène pour répondre aux questions de l’animateur, et pour persuader le peuple de leur efficacité en devenant président de la république. Leur but c’est le vote.

3.2.3 Le genre débat télévisé

Le genre débat signifie l’interaction entre des participants quelconques, des domaines différents de la vie sociale. Cependant, le genre débat politique ajoute une autre caractéristique définitoire des participants, et de la finalité du débat. On a affaire à une communication politique qui implique la participation de trois acteurs sociaux : leader politiques, médiateurs et public (électeurs). Donc, le débat politique est« l’espace où s’échangent « les discours

contradictoires » des trois acteurs «qui ont la légitimité à s’exprimer publiquement sur la politique et qui sont les hommes politiques, les journalistes et l’opinion publique à travers des sondages » (Wolton)64.

En outre, le débat télévisé s’articule en fonction d’autres dimensions médiatiques. Un débat entre ministres qui n’est pas médiatique n’aura pas la même valeur spectaculaire qu’un débat public fermé. Les medias c’est la démocratie, c’est la participation du peuple aux grandes décisions gouvernementales. Un débat télévisé c’est un affrontement, un duel, un conflit de points de vue dans la perspective d’en faire triompher l’un sur les autres. Le débat télévisé se distingue de celui de la radio ou du journal, car les moyens d’expression sémiologiques ne sont pas les mêmes. L’espace du jeu est très large, chacun des participants peut mettre en action plusieurs stratégies discursives :

«Outre que se superposent plusieurs contrats (débat, médias, télévision), que se

combinent plusieurs moyens d’expression sémiologique (parole, geste, image), les possibilités de stratégies discursives de la part des animateurs et des invités sont à la fois multiples et limitées par les contraintes du contrat médiatique dominant » (Charaudeau,

1991 : 35).

Les participants sont des acteurs dans deux situations de communication : d’abord les débatteurs se parlent en assumant le rôle d’émetteurs en exposant leurs idées et de récepteurs en écoutant le point de vue des autres. Ensuite, ils sont émetteurs face à un récepteur invisible qui les suit dans les maisons, les lieux public ; c’est le peuple.

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« À un premier niveau, les “débatteurs”, co-présents sur le plateau, se parlent, en occupant alternativement les fonctions émettrice et réceptrice ; à un second niveau, la masse des auditeurs/spectateurs, qui entendent (et voient dans le cas du canal télévisuel) les participants de premier niveau, mais ne peuvent être par eux ni entendus ni vus, sont confinés dans leur rôle de purs récepteurs, tout en étant […] les principaux destinataires des propos tenus » (Kerbrat-Orecchioni, 1990 : 125).

Les médias jouent un rôle essentiel de scénarisation. Option media subdivise le débat politique en deux scènes : une situation télévisable qui s’actualise dans un studio, et une situation télévisée reçue par les téléspectateurs, transmise par une caméra, en direct, vers la rétine des téléspectateurs dans leurs maisons.

« La situation globale doit donc être subdivisée en situation télévisable, celle qui se situe dans l’espace scénographique du studio, et situation télévisée, celle que le téléspectateur reçoit sur son écran, médiatisée par le panoptique et l’œil de la caméra » (Nel, 1990 : 38-39).

Ces deux scènes cohabitent et se complètent quand la diffusion du débat politique est en direct. L’absence du décalage du temps favorise un aspect réel du débat. Le directe garantit aux téléspectateurs une vue claire et limpide, c’est une opportunité vers le réel. Les participants dans un débat direct, ont moins de possibilités de se déguiser et plus de chance de se montrer meilleurs en mobilisant toutes les stratégies discursives qui séduisent le public et lui redonne sa valeur. En effet, les medias représentent l’instance médiatique dont nous a parlé Charaudeau (1992) :

« Le direct […] présente une garantie de vérité et d’authenticité puisqu’il n’y a pas d’écart, contrairement à la “télévision de montage», entre ce qui a lieu et ce qui est montré : le public entre en contact avec une réalité médiatisée “non-fictionnelle” ; il est en prise avec la scène du réel » (ibid.).

La finalité d’un débat médiatique télévisé est déterminée par le canal direct. Le face à face des participants à un seul but est de convaincre et persuader le public de la crédibilité de l’un deux et de l’incrédibilité des autres. Le visuel est un atout potentiel pour les participants, ils leurs permettent de réaliser leurs objectifs personnels et d’acquérir la confiance du public. Dans ce cas, l’interaction est régit par l’emboitement énonciatif qui est «Un phénomène audiovisuel

répertoria blé dans la catégorie des genres télévisuels. Il est une situation télévisée qui place les orateurs face à face sous les yeux des téléspectateurs. Les locuteurs sont donc pris dans une sorte d’emboitement énonciatif de type spectaculaire» (Noel N, 1990 : p.17). Le discours est produit pour les participants et pour les téléspectateurs :

Grace à la médiatisation directe du débat, les participants s’efforcent de faire jaillir toutes les performances de mise en scène télévisuelle pour concurrencer les autres. Ce qu’on appelle stratégies discursives : défendre son point de vue et attaquer l’autre. Donc, la «seule visée

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pragmatique : disqualifier l’adversaire, contester sa légitimité65, lui manifester une hostilité profonde » (Nel, 1990 : 191).

3.2.4 Le genre débat politique télévisé

Ainsi, arrivé à la phase finale de notre définition du corpus, nous pouvons dire que le débat est un genre global et le débat politique télévisé est un sous genre. Le débat politique télévisé exprime une haute tension entre les participants qui argumentent, entrent en conflit pour accéder au pouvoir. Les participants à ce débat possèdent un art oratoire, une manière de dire et de faire le spectacle. Un discours politique trouve son efficacité dans un débat télévisé, direct :

« Au même titre que l’univers religieux, l’univers politique, parce qu’il est

institutionnel, parce qu’il est imprégné d’une légitimité aux frontières de la sacralité, parce