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Les corridors de développements : Définition, répartition géographique et organisation spatiale

Chapitre premier : Une politique de développement régional qui repose sur la diffusion des services

III- Les corridors de développements (« development corridors »)

1. Les corridors de développements : Définition, répartition géographique et organisation spatiale

La construction de ce modèle de développement est fondée sur un principe simple : orienter le développement à partir des grands centres urbains vers les centres de croissance de niveau régional, local et les centres villageois, afin d’éviter que les grands centres polarisent l’espace et ce, en exploitant les ressources disponibles dans ces régions pour développer ses potentialités économiques. Ceci permettra de réaliser la complémentarité entre les diverses

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échelles spatiales de la planification d’une part, et les activités sectorielles d’autre part. Cependant, l’orientation du développement à travers ces corridors ne doit pas se suffire au volet équipement et infrastructure. Il est nécessaire de diversifier les programmes de développement dans ces espaces afin d’augmenter les chances pour des opportunités réelles afin d’attirer les investissements et d’assurer le développement économique global dans l’ensemble du corridor.

Pour le cas saoudien, la stratégie nationale spatiale de 1992 a classé les corridors de développement selon les potentialités des diverses régions du royaume et les fondements de leurs développements en trois types : des corridors principaux existants, des corridors secondaires en cours de formation et des corridors à créer sur le long terme. Ces couloirs de peuplement qui forment l’armature utile du territoire sont séparés par de vastes étendues constitués par les déserts les plus arides à savoir les Harras, le Nefud et le Dahna. Ils sont structurés et polarisés par les réseaux urbains « régionaux » existants.

Pour ce qui est des corridors principaux existants, on relève trois axes de développement (figure 63). Ces trois axes s’organisent autours des villes principales qui ont connu un développement économique important dès les années 1980 :

1.1- Le corridor principal de la zone centrale autours de la capitale Riyad :

Cet axe touche quatre secteurs géographiques, vers le nord en direction d’El Quasim, Hail et Tabouk et vers le sud en direction de Najran.

 Le premier secteur s’étend vers le sud jusqu’à l’oued Dawesser et concerne les petites

et moyennes villes de Kharaj, Houtat Beni Temim, Al Aflaj, Al Salil, et Ouadi Dawesser.

 Le deuxième concerne les petites et moyennes villes situées sur l’axe de

développement qui s’étend de Riyad au nord jusqu’à l’émirat du Kasim et englobe Zelfi, Ghat, Mojamaa, Houta, Sedir, Raoudha, Jalajel, Tamir, Al Inaa, Jobayla, Thadek et harimlaa.

 Le troisième touche les villes moyennes de Mazahmia, Tharma Gouayaa, Marat,

Chakraa, Douadmi, Sajer et Afif situées sur l’axe Riyad-La Mecque.

 Le dernier secteur situé le long de l’axe de développement Riyad-Hail-Sakkaka-

Tabouk englobe les centres ruraux de Doumet Jandal, Torbet Hail, Om Nakhla caractérisées par leurs potentialités d’extension en développement agricole vu l’abondance des ressources en eau.

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Carte 44 :

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1.2- Le corridor principal de la zone occidentale :

 Un premier espace s’étend sur l’axe Jeddah-La Mecque-Taif jusqu’à Abha et en

globe les petites et moyennes villes Abha, khamis Machit, Beha, Najran, Beljarchi, Bicha, Dhahran Janoub, Ahad Rafida, Sebet Alaya, Namas.

 L’axe Jeddah-La Mecque-Taif jusqu’à Jazen englobe les petites et moyennes villes

de Jazen, Sabiya, Mahayel, Layth, Bich, Samita, Abou Arich, Jaziret Forsen, Almakhouah, Alkonfoudhah, Almajarida, Klouwa, Dayer, Alidabi, Al Aridha et Alkias.

 L’axe des petites villes situées à l’est de Tayef constitue un espace favorable pour

le pâturage (centre de khorma, Rania, Torba).

 L’axe Jeddah-La Mecque-Taif-Médine englobe les villes de Yonbou, Al joumoum,

Rabegh, Khlis, Badr, Alkamil.

 Enfin, les petites villes situées sur l’axe de développement Médine-yonbou-Tabuk.

Il s’agit des centres de Tabouk, EL Ala, Thaba, Hakl, Khaybar, Amlah, Alwajh, Taymee, Hala Ammar.

1.3- Le corridor principal de la zone orientale

Le corridor principal de la zone orientale autours de la métropole Dammam entre la ville de Jubail Houfouf et englobe en plus de la métropole Dammam (Dhahran-Khobar- Dammam) les villes de Jbeil, Houfouf, Katif, Ras Tannoura, Bakik, Al Nairiya et Aguir. Nous devons signaler que les zones centrales de Riyad-Qasim, et celle occidentale de Jeddah-Yanbu-La Mecque-Médine et la province orientale sont déjà fortement intégrées. La stratégie nationale prévoie d’accentuer les interactions entre ses parties : « le schéma reprend l’idée de l’organisation tripolaire du territoire, mais s’enrichit des extensions possibles, d’une diffusion notamment à partir des isthmes principaux. Les planificateurs ont toutefois poussé le raisonnement plus loin sur le long terme. La stratégie qu’ils proposent à un horizon qui se situe sur vingt ans est de prolonger ces zones attractives et leurs corridors pour permettre d’intégrer les régions qui leur sont périphériques. Or ces prolongements sont justement axés sur les principales interfaces convergentes. A ce titre, la contrainte structurale de l’espace saoudien, ses pesanteurs historiques comme ses dynamiques de peuplement sont prises en compte » (Seguin, 1997).

Afin de voir l’impact de cette approche de développement par les corridors de développement, nous allons étudier un cas précis qui consiste à créer des villes nouvelles

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industrielles dans des zones moins développées afin de freiner la pression sur les métropoles des régions et réduire le déséquilibre interne.

2. Le corridor Riyad-Quasim-Hail-Tabouk et Riyad-Daouasir-Najran : quel rôle des