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déterminismes de la variabilité et rappels ostéologiques

II. Description anatomique et variabilité de l’individu à terme

II.8. Cornet nasal inférieur

Le cornet nasal inférieur (figure 20) se développe par ossification enchondrale dans la capsule nasale à partir de la 16e s.a. Son processus maxillaire s’ossifie au cours du 7e mois lunaire, et les processus ethmoïdaux et lacrymaux au cours du 8e mois lunaire (Cunningham et al., 2016). Le bord le plus long et le plus droit est le bord inférieur, dont l’extrémité postérieure et pointue s’articule avec le palatin.

L’extrémité antérieure, plus émoussée, s’articule avec le maxillaire. Le bord supérieur présente deux projections, la plus antérieure s’articulant avec le lacrymal, et la postérieure avec l’ethmoïde et le maxillaire.

Figure 15. Labyrinthe ethmoïdal, modifié d'après Scheuer et Black (2000, p.151)

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II.9. Lacrymal

Le lacrymal (figure 21) est issu d’une ossification membraneuse à partir d’un point primaire apparaissant au cours de la 10e s.a. sur la surface de la capsule nasale (Cunningham et al., 2016). La face orbitaire est située latéralement par rapport à la crête lacrymale.

II.10. Vomer

Le vomer (figure 22) se développe de manière membraneuse à partir de deux points d’ossification primaire au cours de la 9e s.a., lesquels fusionnent au cours de la 11e semaine de gestation (Cunningham et al., 2016). L’élément osseux a la forme d’une lame dont la partie supérieure présente un sillon terminé par des ailes dans sa portion postérieure.

II.11. Zygomatique

Le zygomatique (figure 23) s’ossifie de manière membranaire à partir d’un point primaire au cours de la 8e s.a., en commençant par la partie squameuse du processus temporal, puis par le processus frontal et enfin le processus maxillaire (Cunningham et al., 2016).

Figure 18. Vomer droit, modifié d’après Scheuer et Black (2000, p.121)

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L’élément osseux adopte une forme proche de la morphologie adulte au cours du 6e mois in utero. La surface entre l’angle médial du processus frontal et la partie supérieure du processus maxillaire constitue le bord de la partie antéro-latérale de l’orbite. Le foramen zygomatique se situe généralement latéro-inférieurement à l’orbite en face antérieure. La protubérance au niveau du bord inférieur constitue le tubercule du zygomatique.

II.12. Maxillaire

L’ossification du maxillaire (figure 24), et en particulier l’existence d’un os pré-maxillaire distinct du pré-maxillaire, a fait l’objet de nombreuses discussions scientifiques (Maureille, 1994 ; Maureille et Braga, 2002 ; Cunningham et al., 2016). Le premier point d’ossification apparaît de manière membraneuse entre la 6e et la 7e semaine de gestation au niveau de la région antérieure de la capsule nasale (figure 24). Les processus frontaux et alvéolaires se développent vers la 8e s.a. Le sinus maxillaire commence à s’ossifier entre 10 et 12 s.a. Au cours de la grossesse il est rempli de liquide amniotique, et ne se remplit d’air que 10 jours environ après l’accouchement. Les germes des dents déciduales commencent leur calcification entre la 14e et la 16e s.a., et les germes des molaires permanentes sont ébauchés à la naissance (Schwartz et Dean, 2000 ; Piette et Goldberg, 2001). Le développement des germes dentaires sera détaillé dans le chapitre dédié (Cf. infra, chap. XII, III.I). Le processus frontal est court en raison des dimensions réduites de la face du nouveau-né. Le foramen infra-orbitaire est situé latéralement au processus frontal.

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Il constitue l’ouverture en face externe du canal infra-orbitaire qui se prolonge avec le sulcus infra-orbitaire sur la face postérieure de la surface orbitaire. L’articulation entre le processus palatin et le processus alvéolaire s’effectue via la suture prémaxillaire, dont l’expression anatomique et la chronologie d’occlusion ont permis de discuter certains processus ontogéniques de la lignée Hominoïde (Maureille et Houët, 1993 ; Maureille et Braga, 2002). Sa composante palatine est en effet commune à la lignée humaine et à la lignée des grands singes, tandis que sa composante antérieure se ferme selon une chronologie distincte en fonction des taxons. Chez l’humain, cette partie de la suture pré-maxillaire est close à la naissance, sauf à de rares exceptions où elle reste ouverte sur quelques millimètres de long au niveau du processus frontal.

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Ces variations ont amené Maureille et Braga (2002) à réserver le nom de suture prémaxillaire pour les individus présentant une occlusion de la structure à la naissance, le nom de suture incisive étant privilégié pour les sujets chez qui elle demeure complètement ou partiellement ouverte à la naissance.

II.13. Palatin

Le point d’ossification primaire de la lame perpendiculaire du palatin (figure 25) se développe par ossification membraneuse entre 7 et 8 s.a. dans la région médiale de la capsule nasale. Les processus orbitaires et sphénoïdaux apparaissent au cours de la 10e s.a.

L’élément osseux adopte une morphologie adulte en « L » vers le milieu de la vie fœtale (Cunningham et al., 2016). La lame perpendiculaire est une surface irrégulière présentant des processus et des crêtes offrant insertion à d’autres éléments osseux. Le processus orbitaire au niveau supérieur de l’os donne insertion à l’ethmoïde, au sphénoïde, au maxillaire, et constitue une partie de la surface orbitaire. L’encoche sphéno-palatine est localisée inférieurement à la crête ethmoïdale au niveau de l’articulation avec l’ethmoïde. Le processus sphénoïdal se projette postéro-médialement à partir de la crête ethmoïdale et s’articule avec le sphénoïde. Le processus pyramidal se situe au niveau de l’angle inféro-postérieur de la lame perpendiculaire. Le processus maxillaire se projette antérieurement et fournit insertion au maxillaire. À la naissance, les lames horizontale et perpendiculaire ont des dimensions identiques. La lame horizontale est lisse et plate au niveau de sa surface supérieure, et présente des sillons sur sa face inférieure. L’angle antérieur constitue l’articulation avec le maxillaire au niveau de la suture transverse palatine, et le bord médial s’articule avec l’autre palatin. La partie postérieure de la lame horizontale est concave et non articulaire. L’épine nasale postérieure se projette à partir de la surface supérieure de la lame horizontale. Deux foramens, les grand et petit foramens palatins, sont présents à la jonction des lames horizontales et verticales.

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