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Chapitre 2. 1941 : Assurer un contrôle sur la captivité Consolidation de la politique impériale

2.5 Contrôler l’information sur la captivité et observer la mentalité du prisonnier

La perception de la captivité véhiculée par les médias et par les observateurs neutres préoccupe les Alliés. Les troubles aux camps de F (Fort Henry) et W (Neys) ont montré que toute information est susceptible de se retrouver à Berlin et de causer des représailles. Les autorités canadiennes et britanniques s’inquiètent aussi des nouvelles circulant dans les camps qui risquent d’affecter le moral des détenus, la stabilité et la sécurité des lieux. Les deux alliés s’entendent donc sur la nécessité d’accorder une attention aux informations révélées par les médias auxquels les prisonniers ont accès. La plupart des prisonniers allemands étant considérés comme arrogants, il faut éviter que la presse accorde de l’importance à leur réaction, ce qui pourrait servir la propagande allemande. Par exemple, à la suite de la capture de Rudolf Hess, haut dignitaire allemand détenu par les Britanniques, des journaux américains mentionnent son transfert au Canada. Craignant que cette rumeur ne se retrouve à Berlin, la légation canadienne à Washington dément rapidement cette dernière et demande au gouvernement américain de faire de même68. De

plus, les autorités canadiennes sont alarmées par l’annonce de cette capture dans les camps. Les officiers du renseignement surveillent attentivement la réaction des détenus de crainte d’un effet néfaste sur leur moral tout en observant leurs opinions par rapport à cet événement. Celles-ci peuvent révéler leur degré d’endoctrinement et de soutien au régime nazi. À ce sujet, les spécialistes notent une légère dépression des officiers allemands aux camps de Neys, une indifférence chez les soldats du camp d’Espanola, mais une forte réaction chez les éléments pronazis au camp de Red Rock. Ces derniers dénoncent la propagande britannique et refusent de croire cette annonce. Selon les rapports, leurs réactions avivent des tensions au sein des prisonniers entre ceux affichant des opinions ouvertement antinazies, les modérés et ceux

68 BAC, RG24, Vol. 11252, Letter from H. H. Wrong, Canadian Legation Washington, to N.A. Robertson, Under- secretary of State External Affairs, 4.09.1941.

qualifiés de « fanatiques »69.

Les autorités canadiennes s’inquiètent aussi de la perception des prisonniers allemands par l’opinion publique et de son impact sur l’effort de guerre. En ce sens, la Direction de l’internement s’oppose à une visite prévue du premier ministre William Lyon Mackenzie King au camp de Fort Henry pour deux raisons. D’abord, l’interprétation négative que pourrait en faire la presse canadienne, tout particulièrement les journaux à sensation, est redoutée. On craint de reproduire l’effet dommageable sur la popularité du gouvernement qu’avait eu la visite d’un camp de prisonniers par la femme du premier ministre britannique H. H. Asquith durant la Première Guerre mondiale, où celle-ci avait été photographiée en serrant la main d’un officier allemand. Par ailleurs, les responsables de la DOI appréhendent la réaction possible des prisonniers. En rappelant la crise de février, les autorités soutiennent que les officiers à Fort Henry sont arrogants et turbulents. Ils sont susceptibles d’utiliser tout prétexte pour provoquer des troubles afin de déstabiliser l’effort de guerre allié en provoquant des représailles. La visite du premier ministre risque d’être perçue comme un acte d’humiliation publique par les détenus et par Berlin. On suggère donc d’annuler la visite ou de la reporter au camp C, qui présente de meilleures conditions et où les prisonniers ont une attitude plus coopérative avec les autorités70.

Parallèlement, deux autres événements viennent compliquer la détention de guerre. D’abord en avril 1941, une tentative d’évasion massive, où 28 prisonniers ont essayé de s’évader du camp X à Angler en Ontario via la construction d’un tunnel, soulève plusieurs critiques. Leur action se résulte par la mort d’un détenu et deux autres blessés par balles. Les 25 autres fugitifs, rapidement recapturés, sont condamnés à 29 jours d’isolement. Cet évènement et son interprétation par les deux parties mènent à une autre mésentente entre Berlin et les Alliés. D’un côté les prisonniers et le gouvernement allemand accusent le Canada de meurtre et de mauvais traitements résultants d’un comportement agressif et excessif des autorités du campqui légitime, selon Berlin, la tentative d’évasion. De plus, leur mise en isolement représente une sentence injustifiée compte tenu des preuves avancées. De leur côté, le Canada et la Grande-Bretagne

69 BAC, RG24, Vol. 11252, N. Stethem, DOI, Report on the Reaction of Prisoners of War and Internees in Canada to the News of the Arrival in the United Kingdom of Rudolf Hess, Deputy Fuehrer of the Reichstag, 24.05.1941. 70 BAC, MG26-J.W, C-4861, Memorandum, E.H. Coleman Secretary of State for External Affairs, Canada to Prime Minister Mackenzie King, Ottawa, 5.06.1941.

soutiennent que l’utilisation d’arme à feu a été nécessaire pour assurer la sécurité du camp et contrer la tentative d’évasion en pleine nuit et que les mesures punitives en règle avec le droit international sont clairement affichées dans les camps.

Par la suite, d’autres plaintes sont émises par les officiers du camp W (Neys) à l’été 1941. La découverte de la construction d’un tunnel visant vraisemblablement une tentative d’évasion envenime la situation déjà tendue en raison de l’attitude arrogante des officiers allemands. Les autorités du camp mettent certains détenus suspects aux arrêts, en plus de suspendre certains privilèges. En réaction, les prisonniers accusent les autorités canadiennes de mauvais traitement. D’abord, le comportement brusque des gardiens utilisant leur baïonnette est vu comme de la maltraitance envers les officiers militaires. De plus, le remplacement forcé du chef de camp est interprété par les détenus comme un acte injustifié par manque de preuve pour confirmer les accusations. Pour les Canadiens, les détenus au camp W ont une attitude non coopérative, spécialement le chef du camp, qu’on soupçonne d’être à l’origine des nombreux troubles depuis janvier. Considérant la situation comme critique en raison des risques réels d’évasions, Ottawa considère que les mesures disciplinaires sont justifiées 71. Selon la Direction de l’internement, les

plaintes excessives et sans fondements montrent la volonté des prisonniers allemands de provoquer une crise. Encore une fois Londres envoie les explications vers Berlin.

Ce type d’incidents expose à la fois la relation avec le gouvernement allemand par rapport au traitement des prisonniers, qui demeure toujours sensible, ainsi que le partage des responsabilités canado-britanniques. Les Canadiens doivent assurer la sécurité et la discipline dans les camps, en plus de gérer ce type de problématique, tout en respectant la convention internationale. Les difficultés soulevées par la détention des officiers allemands représentent un aspect non envisagé par les Canadiens lors de leur acceptation des captifs. Par ailleurs, la Convention de Genève reste floue sur les procédures à suivre quant à l’attitude et le comportement des prisonniers. À Londres, on s’attarde peu à la pratique de la captivité et aux préoccupations soulevées par les autorités canadiennes. L’enjeu principal au War Office et au Foreign Office demeure la diplomatie avec Berlin, où Ottawa est exclue, et les impacts de la détention des soldats allemands sur la captivité

71 BAC, RG24, Vol. 11247, Report from DOI to Secretary of State for External Affairs, 17.06.1941. et Report from DOI to Department of External Affairs, Complaint Treatment Camp W, 27.06.1941.

des prisonniers britanniques72. Ce décalage entre la réalité pratique dans les camps canadiens et

l’utilisation politique de la captivité par les Britanniques va bientôt causer des problèmes majeurs entre les deux alliés du Commonwealth.

Entre-temps, le traitement de l’information demeure crucial pour éviter des représailles par Berlin. À la fin septembre 1941, Le Haut commissionnaire de Londres à Ottawa est informé que le représentant suisse qui a accompagné l’officier britannique en visite au Canada est sur le point de remettre un rapport contenant certaines critiques sur les événements de Fort Henry. Selon le représentant de Sa Majesté, ce rapport risque d’engendrer des complications avec l’Allemagne s’il ne mentionne pas les actions entreprises par Londres et Ottawa pour améliorer les conditions au camp F. En réaction, le commissionnaire propose au War Office de préparer immédiatement une réponse face aux éventuelles critiques de Berlin en expliquant les changements apportés. Dans ce but, on demande aux autorités canadiennes de faire parvenir rapidement un rapport sur l’état actuel du camp au War Office73. Finalement, le rapport final de l’observateur suisse, soumis

en novembre, mentionne en effet quelques problèmes pratiques au camp F, notamment le peu de possibilités de travail pour les détenus et l’espace réduit pour les officiers. Néanmoins, il souligne aussi le caractère temporaire des installations, le danger des évasions et surtout, la volonté des autorités canado-britanniques d’améliorer la détention selon la Convention de Genève74. Ce point

est intéressant puisque le représentant suisse mentionne ici qu’autant les Britanniques que les Canadiens sont impliqués dans la gestion de la captivité au Canada.

Dans le cas de l’officier britannique chargé d’évaluer le système canadien, celui-ci note à la suite de sa visite que les troubles survenus aux camps F et W ont été causés principalement par l’attitude des prisonniers. Il souligne au passage la grande collaboration des Canadiens pour l’organisation de sa visite75. De son côté, le col. Stethem, directeur de la Direction de

l’internement, écrit à son homologue du War Office, le col. Coates, pour saluer le travail des observateurs britannique et suisse. Il rappelle son intention de collaborer avec Londres et

72 BAC, RG24, Vol. 6590, Direction of Internment Operation, Report Respecting the Shooting, 18.07.1941 et Memo Department External Affairs, Ottawa to Canadian High Commissioner in United Kingdom, 15.08.1941.

73 TNA, FO916/87, Telegram from United Kingdom High Commissioner in Canada to DO, 6.09.1941. 74 TNA, FO916/87, DPW, Note of Meeting with M. Preiswerk, 5.11.1941.

75 BAC, RG24, Vol. 11252, DOI, Inspection by Commissioner of Internment Operations and Representatives of British War Office and Swiss Government, 22.08.1941.

l’importance d’entretenir des liens directs avec le Directorate of Prisoners of War. Selon le militaire, l’un des problèmes du système canadien est qu’Ottawa n’a pas appliqué ses recommandations au sujet de la division des responsabilités entre le Département des Affaires extérieures, le Secrétaire d’État et la Défense nationale. Les commentaires de l’officier canadien indiquent une certaine divergence à Ottawa entre les autorités civiles du DEA et les militaires de la Défense nationale au sujet de la captivité. La gestion de ces opérations reste complexe en raison des différentes catégories de prisonniers et du manque de centralisation du processus décisionnel. Il propose même la création d’un organe semblable au DPW à Londres. Finalement, Stethem souligne l’importance d’accorder une attention au traitement des officiers allemands. D’ailleurs, il s’oppose à la décision de la Défense nationale de transférer des officiers vers le camp de Kananaskis en Alberta, puisque cette installation présente des contraintes administratives en raison de son éloignement et risque d’incommoder les officiers. À ce sujet, il mentionne la construction du nouveau camp de Bowmanville en Ontario qui offre des conditions qualifiées de « luxueuses » pour les officiers76.

Parallèlement aux discussions entre la Grande-Bretagne et le Canada, les États-Unis sont aussi impliqués dans la détention de guerre. D’une part, en tant que puissance neutre et représentante des Britanniques en Allemagne, Washington participe aux négociations sur l’établissement de la Commission Médicale Mixte. Plusieurs discussions ont lieu en 1941 autour d’un projet d’échange de prisonniers gravement blessés entre la Grande-Bretagne et l’Allemagne sans toutefois aboutir à un accord. D’une part, les Allemands critiquent le choix de deux observateurs américains pour l’évaluation des camps canadiens. D’autre part, les Britanniques soutiennent que le nombre de prisonniers proposé par Berlin selon la classification entre blessés graves ou partiellement invalides est nettement en leur défaveur étant donné qu’ils détiennent beaucoup moins de détenus que l’Allemagne. Par conséquent, l’échange de prisonniers tel que stipulé par la Convention de Genève se retrouve compromis77.

D’autre part, les Américains poursuivent aussi leur coopération avec les Canadiens. À la suite de

76 BAC, RG24, Vol. 11247, Letter from Col. Stethem, DOI, Ottawa to Col. Coates, DPW, War Office, London, 9.09.1941.

77 NARA, RG59, Entry. 1357, Box. 98, Memo American Embassy in London to Department of State, Washington, 7.10.1941. Voir aussi, Wylie, Barbed Wired, op.cit., p. 85–91.

l’évasion de deux prisonniers allemands du camp de Fort Henry à l’hiver 1941, les autorités américaines collaborent avec leurs homologues canadiens en refusant l’entrée des deux fugitifs sur leur territoire et en assurant leur retour au Canada. Cette situation engendre d’ailleurs des plaintes des deux captifs à l’endroit de la neutralité américaine78. À l’automne 1941, Ottawa fait

parvenir deux rapports sur les camps canadiens afin d’informer davantage Washington sur la réalité de la captivité. Le premier décrit la localisation des camps, le nombre de détenus, la catégorie de captifs, l’application de la Convention de Genève, mais aussi la présence et la description de nazis « fanatiques » parmi les détenus. Le second rapport fait état de l’attitude et de l’opinion exprimée par certains détenus quant au déroulement du conflit en Europe et les chances d’une victoire allemande et indique un affaiblissement général du moral des captifs79.

L’opinion et la mentalité des prisonniers semblent particulièrement intéresser les spécialistes américains. En janvier 1941, The American National Committee on Morale, un groupe de chercheurs privés financés par le gouvernement américain, contact les autorités canadiennes. Il propose d’envoyer une équipe de psychiatres et de psychologues dans les camps canadiens afin de mener des interviews auprès des prisonniers allemands. Leur objectif est d’étudier concrètement l’idéologie nazie via des rencontres avec des soldats dits « fanatiques » et ainsi obtenir leur opinion sur la société et la politique américaine. Le comité soutient que leurs travaux seront particulièrement utiles pour la propagande et la guerre psychologique. Selon les autorités américaines, ce projet permet : « […] a friendly cooperation between Canadians and Americans »80. Après plusieurs mois de négociations, le projet est finalement accepté par Ottawa

en décembre 1941 sous trois conditions : qu’une demande officielle de la part du Département d’État américain soit acheminée, qui l’équipe fasse partie d’une mission reconnue par Washington en règle avec le droit international et que les frais de cette opération soient à la charge des Américains tout en assurant une collaboration avec les officiers canadiens, soit le partage des résultats des travaux81. Les autorités américaines acquiescent à ces demandes.

78 BAC, RG25, Vol. 2811, Report Heinz Rottman, by H.Stethem, Director of Internment Operations, to Department of External Affairs, 5.04.1941.

79 NARA, RG389, 452, Box. 1409, Two reports from Military Intelligence Division, War Department General Staff, Military Attache Report, 27.08.1941. et 30.10.1941.

80 NARA, RG389, 452, Box. 1409. Letter of Harold Ickes, War Department to the Secretary of State, Washington. 30.01.1941.

81 NARA, RG389, 452, Box. 1409, Memorandum from Canadian Legation to Secretary of State, Washington D.C., 30.12.1941.

Cependant, avant que le projet ne soit finalement mis en branle, la situation va drastiquement évoluer à Washington avec l’entrer en guerre de l’Amérique et leur acceptation de milliers de prisonniers allemands sur leur territoire en 1942.

En attendant, la mentalité des prisonniers au Canada intéresse aussi les autorités à Londres. Non seulement les rapports de l’Intelligence service sont envoyés et traité par le War Office, mais les Britanniques requièrent constamment davantage d’information à ce sujet. Parmi les points observés, les conditions psychologiques et le moral des détenus sont considérés comme cruciaux pour la propagande et le Political Warfare. De plus, les spécialistes tentent d’évaluer l’effet de la captivité sur les détenus afin de prévenir d’éventuels troubles dans les camps. D’ailleurs, le Haut Commissaire britannique à Ottawa suggère directement d’entreprendre une étude attentive sur ces « spécimens nazis » au Canada dans le but de comprendre leur mentalité et par la suite d’entamer un processus de dénazification en prévision de l’après-guerre :

You have here in Canada all these perfect specimens of the young Nazi. You have them, so to speak, under the microscope in laboratory conditions. These young men are typical of the generation with which we shall have to deal in Germany when we have smashed the Nazi regime. It would be a wise thing to utilize their fortuitous presence to do a bit of research into their mentality […] in the process of finding out what is wrong with the mentality of these men, how their barbaric inhibitions can be overcome, what are the best methods of rendering them harmless or curing their distorted minds, etc. 82

Toutefois, les Britanniques semblent faire cavalier seul sur ce dossier. En ce sens, le représentant britannique suggère carrément à Londres d’aller de l’avant sur ce projet sans compter sur l’aide des Canadiens. Son explication montre la perception de l’autorité des Britanniques sur les politiques canadiennes. Selon lui, le gouvernement canadien ne possède ni « l’imagination » pour comprendre et concevoir cette possibilité unique d’observer ces spécimens nazis puisqu’ils semblent se considérer uniquement comme geôlier, ni l’expertise nécessaire pour mener cette entreprise à terme avec succès. De plus, la Grande-Bretagne a tous les droits d’action, en tant que puissance détentrice, sur ces prisonniers. Par conséquent, Londres peut poursuivre cette avenue sans considérer Ottawa, en envoyant ses propres spécialistes dans les camps canadiens83.

82 TNA, FO916/89, Personal Memo from High Commissioner for the United Kingdom, Ottawa, to Roger Makins, Foreign Office, London, 27.07.1941.

Parallèlement, on voit un discours alarmiste à Washington, Ottawa et Londres face aux détenus. Ce type de perception chez les autorités va alimenter les discussions interalliées. Les Américains, de par leur proposition de projet d’étude dans les camps canadiens sur la psychologie des nazis, partagent cette image du prisonnier dangereux. Les soldats d’Hitler sont perçus comme des individus hautement politisés, voire fanatiques à cause de l’idéologie nazie. D’ailleurs, parmi les éléments suscitant les échanges, on note que les informations fournies par les services de renseignements occupent une place centrale. La mentalité du prisonnier, son opinion, son comportement relativement à l’idéologie nazie, son moral et sa foi en la victoire en fonction du déroulement de la guerre demeurent largement observés par les Canadiens, ce qui intéresse Londres et Washington. La grande quantité d’informations recueillies, soit par la censure ou l’observation des détenus, montre l’effort consacré à cette entreprise et l’importance de celle-ci pour le PWE afin de comprendre l’ennemi. D’ailleurs, Londres insiste pour garder l’autorité sur ces questions en centralisant l’information de même que la pratique de la censure dans le Commonwealth. Les détenus représentent une occasion d’analyser l’idéologie nazie, de comprendre l’ennemi. Ce sujet fait d’ailleurs l’objet d’un consensus. En ce sens, le Canada collabore étroitement avec Londres et Washington, étant même l’instigateur d’un projet de coopération sur l’utilisation des détenus pour la propagande. En attendant la mise sur pied d’un projet concret, les deux pays poursuivent leur collaboration qui concorde, parallèlement, avec une augmentation des prisonniers de guerre allemands au Canada.

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