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2.CADRE THEORIQUE

2.1. NOTION SUR LE PROCESSUS DE SOCIALISATION 1. La socialisation

2.4.1. La construction des identités

L’identité personnelle est édifiée progressivement sur des bases qui se situent dès les premières années de la vie. C’est ainsi que « l’individu construit son identité par étapes, par un long processus, qui s’exprime fortement de la naissance à l’adolescence et se poursuit à l’âge adulte, de manière permanente. L’image qu’il bâtit de lui-même, ses croyances et représentations de soi constituent une structure psychologique qui lui permet de sélectionner ses actions et ses relations sociales. La construction identitaire et l’image de soi assurent ainsi des fonctions essentielles pour la vie individuelle et représentent l’un des processus psychiques majeurs », soutient WELNOWSKI-MICHELET (2008, p. 69). Les différents auteurs consultés qui traitent de l’identité, s’accordent sur le fait que l’identité résulte d’une construction progressive dont les bases se situent effectivement dans les toutes premières années de la vie de l’individu. Le sentiment d’identité se constitue à la fois à partir de la perception du corps et les interactions précoces avec l’environnement. Ainsi, l’identité personnelle est un phénomène complexe et multidimensionnel puisque chaque individu est unique et différent de tous les autres, avec ses singularités, ses caractéristiques. Cependant chaque sujet manifeste à l’égard des autres et de son environnement une certaine constance et une certaine cohérence dans ses attitudes et ses comportements. Une trop grande variabilité à ce niveau est perçue comme une défaillance et se traduit comme une inconsistance, une personnalité multiple et est interprétée comme une fragilité identitaire.

Le phénomène paradoxal de l’identité désigne ce qui est unique, l’identité qualifie également ce qui est identique, semblable, tout en restant distinct. Le sens profond de cette ambiguïté se traduit par le fait de la similitude et de la différence entre ce qui fait la singularité de l’individu et sa similitude aux autres, entraînant le double mouvement d’assimilation et de différenciation, d’identification aux autres et de distinction par rapport à eux (ibid.). Ces mêmes auteurs mettent en évidence la déclinaison de l’identité en de multiples composantes telles que : l’identité subjective, (identité pour soi) de l’individu conscient de lui-même comme agissant durant l’action elle-même, à un contenu symbolique socialement produit. Mais dans le processus d’objectivation, le monde extérieur est perçu comme une réalité qui impose ou attribue une réalité objective, (identité pour autrui). On observe encore : le sentiment de soi (la façon dont on se ressent) ; image de soi (façon dont on se voit, dont on s’imagine) ; représentation de soi (la façon dont on peut se décrire) ; estime de soi (façon dont on s’évalue) ; continuité de soi (façon dont on se sent semblable au changement) ; soi intérieur (celui que l’on est intérieurement) ; soi social (celui que l’on montre aux autres) ; soi idéal (celui que l’on voudrait être) ; soi vécu (celui que l’on se ressent être). Les étapes de la socialisation primaire sont marquées par des tensions et des conflits entre les deux modes d’identité, il y a confrontation entre l’identité subjective et l’identité objective, (ibid.). DUBAR (2006), souligne que deux identités semblent effectivement s’affronter parfois dans un individu. L’identité subjective « pour soi » représente les identités sociales réelles, alors que l’identité objective « pour autrui » au contraire est en fait l’identité sociale « virtuelle », ce que les autres pensent de l’individu. Ces identités étant en conflit, il en résulte pour le sujet la nécessité de mettre en place « des stratégies identitaires destinées à réduire l’écart entre les deux identités », affirme ce même auteur, (op.cit., p. 111), tout en précisant que celles-ci prennent alors la forme de transactions externes ou internes pour tenter de les accommoder. SAINSAULIEU (1993), traite quant à lui, de l’identité dans la relation de travail. Il traduit les identités professionnelles comme des effets culturels de l’organisation de rencontres et d’expressions d’où s’affrontent les désirs de reconnaissance dans un contexte d’accès inégal au pouvoir. Pour cet auteur, « le concept d’identité désigne donc à la fois la permanence des moyens sociaux de la reconnaissance et la capacité pour le sujet de conférer un sens durable à son expérience », (op.cit., p. 333). Ce même auteur met en évidence trois orientations identitaires qui se traduisent par la capacité d’investissement de l’individu, la norme du comportement, les valeurs issues du travail. Ces orientations lui permettent de caractériser quatre formes d’identités au travail décomposées de la manière suivante :

l’identité fusionnelle : l’individu se fond dans un groupe lié entre pairs, ce groupe dispose de qualifications et de savoir faire et s’investit fortement. Basé sur ses propres normes et valeurs le groupe entretient des rapports conflictuels avec la hiérarchie. Pour sortir de l’isolement et construire son identité collective, l’individu devra être solidaire de ses collègues tout en mettant en valeur ses propres capacités à l’autorité hiérarchique.

l’identité de retrait : groupe d’individus qui a pour particularité la passivité, sans mobilisation dans lequel le travail ne crée pas l’identité. L’intérêt du groupe n’est pas basé sur un métier et ne donne pas lieu à un investissement.

l’identité de négociation : groupes ponctuels ayant un rapport assez fort à un métier. Détenteurs de compétences qu’ils font valoir pour obtenir ce qu’ils désirent.

l’identité d’exclusion : groupe faible et peu motivé qui privilégie les relations entre collègues et hiérarchie où prédomine l’uniformité, l’adhésion à la culture interne pour adopter des stratégies individuelle, forte implication dans le métier.

« Il ne s’agit pas de personnalité collective mais seulement de processus d’accès à l’identité communs à des individus occupant le même type de position au travail », précise l’auteur (id., p. 336).

Les processus ainsi décrits ne sont jamais définitifs. Face à une société en perpétuelle mutation notamment au niveau du marché du travail, le phénomène déstructuration/restructuration des identités est inéluctable. Le travail qui est un élément essentiel de la structuration et qui est aussi le moyen unanimement reconnu d’insertion à la vie sociale, représente un facteur déterminant dans l’existence d’un individu dont l’identité est souvent réduite à l’identité professionnelle. Nous rejoignons à cet effet, la conception de l’auteur qui explique que l’identité professionnelle est un véritable enjeu dans la vie d’un individu. Celui-ci sera régulièrement confronté aux modifications relatifs à l’emploi puisque, «l’identité professionnelle de base constitue non seulement une identité au travail mais aussi et surtout une projection de soi dans l’avenir, l’anticipation d’une trajectoire d’emploi et la mise en œuvre d’une logique d’apprentissage, ou mieux de formation », affirme DUBAR, (2006, p.117). L’identité professionnelle est vouée à une mutation permanente, à des réajustements fréquents par rapport à la réalité. La projection de l’individu dans la pratique d’une activité présuppose qu’il s’identifie aux membres d’un groupe de référence, ce qui révèle chez lui un état de frustration relative puisqu’il est toujours en quête de ce qu’il n’est

pas encore. Il perçoit son identité au travers de ce que lui renvoient les autres c'est-à-dire ceux qui exercent déjà le métier qu’il convoite, (id.,).

Nous pointons ici la vision de la socialisation anticipatrice que nous mentionnions supra, relatif au phénomène de déviance d’un sujet qui vise à appartenir à un groupe de référence. Pour mieux cerner les raisons qui motivent celui qui aspire à devenir quelqu’un d’autre, nous devons nous intéresser à la carrière et au devenir des identités et nous interroger sur les raisons qui poussent les individus à agir de la sorte. Dans le cadre de notre recherche, nous nous préoccupons de l’insertion des personnes handicapées seniors qui envisagent de réintégrer un emploi et qui souhaitent sortir de leurs conditions de vie pour s’orienter vers une activité, le plus souvent sans rapport avec leur passé professionnel. Pour cela nous allons exposer les démarches qui mobilisent notre réflexion en lien avec les divers concepts précédemment définis. Il s’agit d’étudier la représentation que les individus se font de la nouvelle activité envisagée, le but qui est recherché, la construction de leur projet et l’amplitude de la motivation déployée pour une insertion socioprofessionnelle réussie et l’intégration du groupe de référence souhaité. A ce titre l’individu devra s’employer à entreprendre un cheminement qui passe obligatoirement par l’apprentissage de nouvelles normes correspondant à une demande spécifique. Cet apprentissage devrait lui permettre d’acquérir une formation qui correspond à son projet professionnel, par exemple, les objectifs nécessaires à l’exercice de l’activité correspondant au statut professionnel et à l’identité qu’il se représente et qu’il vise.

2.4.2. La représentation

La représentation se traduit par la perception d’une image mentale dont le contenu se rapporte à un objet, à une situation, à une scène, etc., du monde dans lequel vit le sujet. En fonction de sa culture d’origine et son expérience personnelle, sa représentation se conjugue avec sa capacité de concrétiser des activités, de produire des objets ou de créer un certain nombre de choses. Par la représentation l’individu se construit mentalement l’image d’une situation, d’un environnement idéalement exploitable par lui. Pour NUTTIN (2005), la représentation serait le lien entre l’action à entreprendre et la représentation anticipée du résultat dans ses perspectives. Le comportement humain serait avant tout régi par la conséquence prévisible de l’action. Quand on parle de représentation on fait appel à la culture à laquelle appartient l’individu. Notre vécu va influencer nos représentations. Une représentation, selon ce même

auteur, est quelque chose qui est commun à un ensemble d’individus et n’est pas la copie conforme de la réalité. Les représentations sociales (communes à un groupe) sont façonnées par des rapports sociaux pour maintenir la cohésion du groupe. Cela permet aux représentations individuelles de ne pas s’écarter de celles du groupe. La stabilité du centre représente la caractéristique d’être collectivement partagée et permet à chaque groupe d’intégrer dans la représentation sociale des variations individuelles liées à des vécus personnels sans que la représentation centrale ne soit mise en cause. C’est l’adaptation des expériences individuelles. On peut croire que : c’est considéré comme vrai. On peut croire en : c’est la notion de confiance. On peut croire à : c’est une notion d’adhésion. La relation de l’homme au monde passe par le lien du contexte idéel qu’il se construit pour lui permettre d’exister. « La tendance à construire une telle échelle de valeur prend racine dans le fonctionnement relationnel même qui unit l’individu à son monde. Ce fonctionnement produit, en effet, une conception de l’individu lui-même et de l’univers dans lequel il se trouve situé et où il essaie de trouver sa place », soutient cet auteur, (op.cit., p. 221). Cette affirmation nous amène à prendre en considération la définition de BOURDIEU concernant l’habitus. Nous faisons le lien entre habitus et représentation puisque celui-ci entre dans le fonctionnement des structures qui génèrent et organisent les représentations. En effet, intimement lié à l’habitus, la représentation renvoie aux activités humaines et à la capacité de l’homme à conceptualiser la réalité. Mais l’influence des effets externes ou internes, positifs ou négatifs peuvent intervenir et entraver cette conceptualisation. Cette affirmation est confirmée par l’auteur suivant qui précise que : « l’individu subit la contrainte des représentations dominantes dans la société, et c’est dans leur cadre qu’il pense ou exprime ses sentiments. Et ces représentations diffèrent selon la société dans laquelle elles prennent naissance et sont façonnées », MOSCOVICI in JODELET (2007, p. 84). Dans cette perspective BOURDIEU souligne que les individus, en fonction de leur héritage du passé, évitent toutes prises de risques en élaborant des stratégies qui se limitent aux actes qui paraissent seulement à leur niveau. A cet effet, il affirme, « ainsi défini, l’habitus semble exclure toute possibilité de changement social », (op.cit. in DUBAR 2006, p.70). Pourtant, DUBAR, ne semble pas partager ce point de vue puisque contrairement à BOURDIEU, il affirme que l’individu peut toujours s’améliorer et quitter son statut d’origine pour accéder à un statut social supérieur. Pour lui, « si les identités sociales sont bien produites par l’histoire des individus, elles sont aussi productrice de leur histoire future », (op.cit., 2006, p. 80). L’individu, dont l’avenir dépend de son environnement social, qualifié par cet auteur de « structures objectives », sera relatif à la capacité du sujet d’agir sur cet environnement appelé « structures subjectives ».

La conception mentale du sujet en question favorisera ses pensées et ses agissements qui le conduiront à faire en sorte que sa représentation devienne une réalité. « L’organisation d’une représentation présente une modalité particulière, spécifique : non seulement toute représentation est organisée autour d’un noyau central, constitué d’un ou de quelques éléments qui donnent à la représentation sa signification », soutient ABRIC (2003, p.19). A partir de la représentation organisée qui concerne toute activité humaine, l’individu hiérarchise ses faits et ses actes pour construire, façonner et maintenir des rapports sociaux, avec pour effet sous jacent le centrage de son identité socioprofessionnelle. En interaction avec son entourage, l’individu se verra attribuer une identité par les autres à travers leurs propres représentations. Pour ABRIC (2003), toute représentation est organisée autour d’un « noyau central » et d’un système « périphérique ». Le noyau central assure deux fonctions essentielles, l’une « génératrice » qui représente l’élément fondamental de création ou de transformation de la signification et de la valorisation des autres éléments constitutifs de la représentation. La seconde, est une fonction « organisatrice », qui constitue l’élément déterminant, unificateur, stabilisateur qui assure durablement l’environnement de la représentation en raison de sa forte résistance au changement, il permet d’éviter des modifications qui auraient pour effet de transformer complètement la représentation. Le système « périphérique » s’organise autour du noyau central et constitue le contenu principal de la représentation. Son rôle dans la concrétisation est important puisqu’il illustre, explicite ou justifie la signification de la représentation, affirme-il. En accord avec cette théorie, FLAMENT in ABRIC (2003), « considère en effet que les éléments périphériques sont de schèmes, organisés par le noyau central assurant de façon instantanée le fonctionnement de la représentation comme grille de décryptage d’une situation », (p.26). Le noyau central et son système périphérique forment un moyen d’appropriation des représentations qui permettent à l’individu de concrétiser sa vérité, de s’orienter dans les fonctions sociales et le rapport au réel.

Pour JODELET (1988), le concept de représentation social désigne une forme de connaissance, de pensées sociales de sens commun qui marque sa production et son fonctionnement. Socialement élaboré et partagé avec une visée pratique, il concourt à la construction d’une réalité commune à un ensemble social. Reconnues généralement comme système d’interprétation de l’individu dans sa relation au monde et aux autres, les représentations sociales organisent et orientent les conduites et les communications sociales. Elles assurent également la diffusion, l’assimilation des connaissances, le développement

intellectuel. Elles précisent la définition de l’expression des groupes et les transformations sociales. Ainsi, poursuit l’auteur, une représentation se construit par le biais des échanges. Sa contribution dans la constitution, la cohésion et la dynamique des groupes est prépondérante. L’individu se positionne socialement dans les groupes et dans la société à travers la représentation qui lui permet aussi d’interpréter le monde qui l’entoure en guidant ses actions. Substance de la plupart des comportements humains en raison de l’interprétation fait de l’environnement dans lequel se produisent les comportements, les représentations sociales vont au-delà des paradigmes car elles déterminent une part importante des activités de l’individu, en particulier sa position sociale, ses conduites, ses communications, son traitement de l’information et son identité. « On conçoit, dès lors que la représentation remplisse certaines fonctions dans le maintien de l’identité sociale et de l’équilibre sociocognitif qui s’y trouve lié », (op.cit., 2007, p. 68).

ABRIC (2003), estime que la représentation sociale semble être essentielle puisqu’elle offre un cadre d’analyse et d’interprétation qui permet de comprendre l’interaction entre le fonctionnement individuel et les conditions sociales dans lesquelles les acteurs sociaux évoluent. A cet effet cet auteur précise : « elle permet de comprendre les processus qui interviennent dans l’adaptation sociologique des individus aux réalités quotidiennes et aux caractéristiques de leur environnement social et idéologique », (op.cit., p. 30).

Pour vérifier ses affirmations, l’auteur détermine quatre fonctions principales qu’il attribue à la représentation :

 constitution d’un savoir commun, (socialement construit par le biais des communications au sens large du terme et partagé par ceux qui l’élaborent).

 orientation des conduites et des comportements, (représentation de soi, les taches des autres, le contexte et la démarche cognitive).

 constitution et renforcement de l’identité, (accession à l’information, intérêts spécifiques, expérience vécue).

 justification des comportements et des prises de position, (comportement coercitif ou compétitif, justification du comportement hostile). (Id., pp. 30, 31, 32).

MOSCOVICI (1961), qui a théorisé la création des représentations par les individus, affirme que celles-ci contribuent exclusivement aux processus de formation des conduites et d’orientation des communications sociales, elles les inscrits dans des rapports collectifs concrets. Pour cet auteur, « la représentation, permettant la traduction de nombreux conflits normatifs, matériaux, sociaux, enracine les matériaux scientifiques dans l’environnement élargi de chacun. En même temps elle motive et facilite la transposition des concepts et des théories réputées ésotériques sur le plan du savoir immédiat et échangeable et, de ce fait, ils deviennent des instruments de communication. D’une part, la représentation se substitue à la science et, d’autre part, elle constitue (ou reconstitue) à partir des rapports sociaux impliqués ; d’un côté, donc, à travers elle, une science reçoit un double, ombre portée sur le corps de la société, et de l’autre côté elle se dédouble en ce qu’elle est hors le cycle et dans le cycle des transactions et des intérêts courants de la société », (op.cit., 1976, pp. 76, 77). MAFFESOLI (1991), affirme quant à lui que « ce sont ces représentations, ces belles histoires que l’on se raconte qui structurent le développement collectif et individuel. D’une manière métaphorique on peut dire qu’elles servent de contre point, de musique d’accompagnement à la sinueuse déambulation de l’existence humaine, elles servent d’adjuvant face à la rigueur du destin, à la dureté de l’imposition sociale ou naturelle », (op.cit., p. 30).

Les travaux de nombreux chercheurs tels que, (DOISE, 1969 ; GILLY, 1980 ; MUGNY et CARUGATI, 1985 ; DE ROSA, 1990, relatifs au même sujet s’accordent et confirment le bien fondé de ces orientations.

La représentation est une projection dans l’avenir d’un état ou d’une situation. L’action quant à elle est toujours d’une certaine façon la réalisation d’un projet, la concrétisation d’un choix, la mise en pratique d’une décision et la gestion de ses conséquences. La représentation guide le projet et permet d’anticiper le but à atteindre. En fonction de son expérience personnelle et de ses capacités, l’individu va pouvoir élaborer une image précise de ce qu’il souhaite concrétiser. Il devra pour cela disposer des ressources nécessaires et trouver les moyens à mettre en œuvre en vue de la réalisation de son projet. A cet effet, « en explicitant par le langage ses intentions, le projet s’inscrit dans la gamme des représentations ; mixtes de

représentations sociales concrétisant pour une part l’imaginaire socioculturel ambiant, et de représentations cognitives cherchant à déterminer un futur réalisable, le projet et surtout assimilable à une représentation opératoire », selon BOUTINET (2007, p. 278).

Ainsi, l’action entreprise se caractérise par la détermination de vouloir édifier quelque chose de palpable dans la réalité malgré des interrogations, des résistances, des conflits, ou des difficultés sur le trajet censé mener à la confection, à la réalisation de l’ouvrage. L’action envisagée s’inscrit dans l’espérance que l’individu nourrit au regard du futur. Cette démarche implique de se fixer une ligne de conduite semées d’impératifs permettant de garder à l’esprit que l’action s’inscrit dans la perspective de l’atteinte d’un but.

2.5. LA MOTIVATION

Dans le milieu de l’entreprise, donc du travail, chacun est à même de faire face à l’obligation de résultat. Pour atteindre les objectifs fixés, la motivation est devenue une raison fondamentale. La motivation est l’une des explications de la réussite mais aussi une des