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Conclusion et recommandations

restent mitigés : l’offre éducative demeure très faible, en particulier dans les zones rurales (qui pâtissent d’un manque d’infrastructures sco- laires) ; les classes sont souvent surchargées ; le pays manque d’enseignants ; les équipe- ments font souvent défaut ; etc. Les consé- quences de cette situation sont des taux de redoublement et d’abandon élevés.

Le gouvernement camerounais devrait donc recruter davantage d’enseignants, construire et équiper les écoles, améliorer la formation professionnelle, mais aussi élaborer et mettre en œuvre une politique sociale nationale en matière d’éducation pour aider les familles pauvres, qui n’ont pas les moyens d’acheter le matériel scolaire pour leurs enfants. La gratuité

de l’école pourrait, à moyen terme, être éten- due au premier cycle d’enseignement secon- daire. En outre, le gouvernement pourrait encadrer les acteurs du secteur informel, et instaurer des mesures incitatives pour encou- rager les jeunes diplômés à s’insérer dans ce secteur (via,par exemple, l’octroi des crédits, l'exonération de taxes durant un certain nom- bre d’années, etc.). Les pouvoirs publics pour- raient également organiser des formations pratiques gratuites (e. g. former les agriculteurs sur les nouvelles techniques agricoles à haut rendement) et mettre en œuvre des politi- ques d’accompagnement et de suivi des UPI porteuses en vue de leur transition en PME formelles

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Evaluation.

Le secteur informel représente une grande partie de l’économie en Afrique subsaharienne (emplois, création d’entreprises, production). Malgré les difficultés intrinsèques en matière de mesures, cette caractéristique fait con- sensus. En 2000, on estimait que la taille du secteur représentait en moyenne plus de 40 % du PIB de l’Afrique (Schneider, 2007). Selon l'OIT, le secteur informel représente 20 % des emplois au Botswana et plus de 90 % au Mali. L’Afrique subsaharienne se distingue également par la forte incidence de corrup- tion : en 2009, l’indice de perception de la corruption de Transparency International (TI) indiquait que la corruption y était un problème majeur (TI, 2009). Près de 70 % des pays étu- diés obtenaient un score inférieur à 3 (sur une échelle allant de 1 à 10), révélant le caractère endémique du phénomène dans la région. À titre de comparaison, cette proportion était d’environ 33 % aux Amériques, 43 % dans la région Asie Pacifique, et 55 % en Europe de

l'Est et en Asie centrale. Le baromètre mondial de la corruption, qui évalue les expériences de petite corruption dans plus de 60 pays du monde, indiquait, en 2007, que 45 % des cito- yens africains avaient dû payer des pots-de-vin afin d’obtenir un service public, un pourcen- tage beaucoup plus élevé que dans toute autre région (moyenne d'environ 10 % en 2007). L’existence d’un vaste secteur informel dans les PED est souvent présentée comme étant imputable aux lourdeurs des règlementations, de la bureaucratie et au fort taux d'imposition (Soto, 1989 ; Djankov, 2008). À notre connais- sance, les contraintes institutionnelles par- ticulières que subissent les entrepreneurs infor- mels des PED n'ont pas encore été explorées. En effet, la plupart des recherches empiriques menées sur les contraintes institutionnelles utilisent des enquêtes effectuées principa- lement auprès d'entreprises immatriculées, ce qui laisse de côté une grande partie de

2.3. La corruption

influence-t-elle

les performances économiques

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