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Le comportement des syndicats et le taux naturel d'emploi Les diérentes hypothèses sur le comportement du syndicat ont des

p2+ δ1l2+ δ2(g − g )2 LAM = 1 2  p2+ µ1l2+ µ2(g − g )2

Les décideurs ne préfèrent pas les écarts d'emploi réel, l par rapport au plein emploi, qui est normalisée à zéro50. Les décideurs n'aiment pas non plus les écarts de dépenses publiques par tête g et l'ination (π) de leur cibles respectifs get zéro . L'hypothèse que g est positif est cruciale pour les résultats sui-vants, car elle implique que les décideurs devront tolérer un peu d'ination et une certaine distorsion scale pour nancer un montant positif de dépenses pu-bliques. Par ailleurs, les préférences des deux Autorités dièrent par rapport à l'importance relative des cibles µ16= δ2 pour i = 1, 2. Spécialement, on suppose queδ2 ≥ µi, i = 1, 2, de sorte que la banque centrale assigne un poids plus im-portant à l'ination que le Gouvernement. Enn, le Gouvernement est un agent bienveillant qui représente l'intérêt général de la société. Nous pouvons étudier le bien-être de la société sous diérentes régimes en utilisant la fonction de perte de l'Autorité scale.

Le comportement des syndicats et le taux naturel d'emploi

Les diérentes hypothèses sur le comportement du syndicat ont des implica-tions sur sa stratégie de négociation du salaire optimal. En particulier, sa stra-tégie agressive et/ou coopérative aecte le taux d'emploi naturel, qui à son tour aecte les résultats d'équilibres. L'objectif du monopole syndical représentatif est de stabiliser l'emploi, et le salaire réel à leurs niveaux de cibles respectifs. Ce faisant, le syndicat choisit le taux nominal et minimise sa perte (150), par rapport à (148), étant donné les anticipations d'ination et les taxes51 :

soit : w = πe− ατe− αθ (38) θ = l − χu α = 1 1 + χ e est une valeur anticipée, on impose que u

> l/χ, ce qui signie que la cible de salaire réel du syndicat est plus élevée que le salaire réel qui, ex-ante, de-vrait être cohérent avec le plein emploi en l'absence de taxes  distordantes52.

50. Plus précisément, la valeur zéro correspond au taux d'ination optimal si le poids donné aux dépenses de l'État était de zéro et la banque centrale face à aucun compromis entre l'ination et les dépenses. Ce taux cible dière généralement de la cible d'ination explicite ¯p qui sera présentée ci-dessous.

51. Ceci car chaque syndicat est petit relativement à la taille de l'économie

52. (voir Alesina & Tabellini [1997] et Herrendorf & Lockwood [1997], pour plus de détails).

Nous avons α > 0, c'est-à-dire si est ni les syndicats xent des salaires condi-tionnellement aux anticipations des variables de contrôles des agents privés.

Une première implication de (151) est que parce que la hausse de l'emploi peut être causée à la fois par l'ination et les taxes, si le taux naturel est en des-sous du niveau cible des décideurs, aussi bien le Gouvernement, que la Banque centrale sont tentés de faire de l'ination surprise pour booster l'emploi. Dans le modèle, le taux naturel est déni comme le niveau moyen de l'emploi autour duquel le niveau eectif uctue en fonction des surprises politiques ou des chocs (Castrén [1998]). Par conséquent, le taux naturel s'obtient en substituant (151) et (148), et on élimine toutes les surprises politiques en posant πe= π etτe= τ on obtient alors :

˜l= −(1 − α)τ + αθ

(39) Dans (152), ˜lest le taux naturel d'emploi, αθreprésente le niveau d'équilibre d'emploi qui résulte d'un arbitrage optimal, emploi-salaire réel en absence de distorsions, parce que, le syndicat cible le plein emploi uniquement pour ses membres. Le taux de chômage peut être déni par la diérence entre l'emploi total, qui est visé par les décideurs politiques et est normalisée à zéro, et αθ. Il est égal à : n = 0 − αθ = 1 1 + χ(χu − l ) (40)

En absence de distorsions n, le taux de chômage est le résultat d'une xa-tion optimale du salaire par le syndicat. L'étude de (153) montre comment les préférences du syndicat inuencent le chômage à travers n. Prenant la condition de premier ordre de (153) d'une part, en fonction du paramètre de négociation χ, par rapport à la cible d'emploi du syndicat l, d'autre part, on obtient :

∂n/∂χ = u + l (1 + χ)2 > 0 2n ∂2χ = (−2(1 + χ)(u + l ) (1 + χ)4 < 0 ∂n ∂l = − 1 1 + χ

L'emploi est croissant, avec le paramètre de négociation χ. Parce qu'un syn-dicat qui hausse les salaires réels, baisse la demande de main d'÷uvre, donc augmente le chômage (148). De même, plus élevé est l'emploi cible l

,plus petit sera le chômage. L'équation (152) se réécrit

˜l= −(1 − α)α − n (41) Le niveau d'emploi naturel est décroissant avec n. A partir de (154), on peut souligner le niveau d'inuence des taxes distordantes sur le taux de chômage qui dépend aussi du paramètre de négociation χ, via α .

En eet, on suppose que les préférences du syndicat, et les niveaux cibles satisfont la condition χ = l

/u et l = 0, le taux de chômage est au niveau cible du décideur, et indépendant des taxes. Ceci parce que d'une part, à partir

de l'équation (154), an d'obtenir ˜l = 0, il est nécessaire que n = 0, et α = 1. De l'équation (153), il s'ensuit que n = 0, si χ = l

/u. D'autre part, α = 1 si χ = 0. Par conséquent, la préférence du syndicat satisfait χ = l

/u , et son niveau d'emploi égal à celui du décideur de telle sorte que l

= 0, on en déduit que χ = 0/u

= 0 et χ ≡ u

/(u+ 0) = 1. Avec ces valeurs, la fonction de réaction du syndicat et le taux de chômage sont donnés par :

w = πe− τe

l

= 0

Ainsi, le taux de chômage est indépendant des taxes et égal au niveau cible du décideur. Un syndicat avec χ = l

/u, etl

= 0est coopératif, dans la mesure où le niveau d'emploi cible du décideur n'est pas compromis par un tel choix de salaire nominal optimal du syndicat. Cependant, si le syndicat est coopératif étant donné que l'emploi ne concerne que les membres de sorte que χ = l

/u, et l< 0, on obtient les richesses suivantes :

χ = l /u → α = u /(u + l ) ≡ α0→ n = 0 → w = πe− α0τe ˜l= −(1 − α0

Dans les modèles de type Schaling [1995]) où la politique scale n'est pas endogène, un tel syndicat serait parfaitement coopératif, parce que le taux d'emploi naturel est égal au taux cible du décideur. Par contre, dans notre cas, il s'avère qu'à chaque fois que χ est positif de telle sorte que α < 1, le syndicat négocie des salaires élevés, qui ne sont pas compatibles avec un taux d'emploi nul. En conséquence, χ = l

/u et l

< 0 est une stratégie de coopération imparfaite.

Finalement, si χ > l

/u , le terme αθ est positif, le syndicat choisit un salaire qui résulte d'un taux de chômage positif et par là d'un taux de chômage naturel faible. Dans le cas extrême χ → ∞ impliquant α = 0, le syndicat n'a pas un objectif d'emploi, et le taux de chômage induit par les distorsions de taxes est u

, le salaire réel cible. La fonction de réaction du syndicat et le taux naturel d'emploi sont donnés par :

w = πe+ u

→ ˜l = −τ − u

(42) Le syndicat avec χ → ∞ est dit agressif. Le choix du salaire réel réduit le taux naturel d'emploi plus que dans les deux autres cas, ce qui incite la banque centrale à générer des surprises d'ination. Lorsque le syndicat est agressif, il

ne formera pas des anticipations d'impôts, et par conséquent la politique scale n'est pas soumise à un problème d'incohérence temporelle. Le taux naturel est en relation décroissante par rapport au taux d'imposition, indépendamment des préférences du syndicat. Nous examinons comment les préférences et les incitations des agents interagissent pour déterminer les résultats d'équilibres sous diérents régimes institutionnels.