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Partie B Méthodologie

Chapitre 4. Recueil et traitement des données

4.1 Types de données .1 Nature des données .1 Nature des données

4.1.2 Collecte des données

En tant qu’assistante du projet de recherche de LS, nous avons été présente et nous avons filmé presque toutes les étapes du processus de LS (séances collectives et leçons en classe).

Nous n’avons pas participé à la recherche d’établissements scolaires et d’enseignants volontaires pour participer à ce projet. Nous n’avons pas participé aux moments d’échanges entre enseignants (avec ou sans facilitateurs) lors du travail d’écriture du plan de leçon final en fin de cycle LS car ces moments d’échanges se font en dehors des séances collectives.

Nous avons donc choisi de ne pas utiliser ces plans de leçon finaux pour nos analyses des pratiques.

Nous avons accès aux échanges de mails lorsqu’une version de ce plan de leçon final est envoyée puis discutée avec l’ensemble du GLS.

Lors des leçons de recherche observées, nous avons filmé caméra à la main l’enseignant dans ses déplacements en classe et nous avons disposé une deuxième caméra en fond de classe en plan fixe sur l’ensemble de la classe et le tableau. L’enseignant porte un micro-cravate.

Pour les leçons hors dispositif LS, nous avons disposé une caméra au fond de la classe et l’enseignant porte également un micro-cravate.

Pour les vidéos de séances collectives, nous avons disposé une caméra en plan fixe. Lorsque le GLS travaille en sous-groupes, nous avons filmé séparément les sous-groupes puis monté les enregistrements dans la même vidéo.

Leçon de recherche Leçon hors dispositif Séance collective Une caméra à la main centrée sur

les déplacements de l’enseignant Une caméra en fond de classe Micro-cravate pour l’enseignant

Une caméra en fond de classe

Micro-cravate pour l’enseignant

Caméra(s) en plan fixe

Tableau 4 : Collecte des données

Comme nous l’avons vu, les choix de prise de vidéo lors des séances de classe constituent un premier filtre de la réalité. Nous allons exposer dans cette partie un travail de réduction des données par l’élaboration d’un calendrier des évènements, puis le travail de traitement des données brutes aux données de recherche qui constituent d’autres filtres de la réalité : au moment de la transcription et au moment du codage des données de recherche.

4.2 Transcription

Nous disposons de vidéos de séances collectives, de leçon de recherche et de leçon hors dispositif LS. Pour les séances collectives, nous transcrivons25 les discours des enseignants et des facilitateurs, lorsque plusieurs personnes parlent simultanément, nous essayons de transcrire la personne la plus audible, si cela n’est pas possible nous marquons en italique inaudible.

Nous avons transcrit l’intégralité des leçons et séances collectives hormis les passages concernant les aspects techniques ou liés à l’organisation du dispositif. Ces passages figurent en italique et entre parenthèses avec le thème de la discussion.

Un nouveau marqueur temporel est mis pour chaque changement de locuteur.

Voici un exemple de transcription de la séance 4 : SC 4 - 44:20 - 45:39

Stéphane : on distribue une consigne par élève.

Anaïs : vu leur niveau en lecture, je suis pas convaincue de ça.

Stéphane : on distribue une consigne par élève mais est-ce qu'on demande une lecture individuelle ?

Nous indiquons le nom de la personne qui parle, puis nous retranscrivons ses propos. Les précisions utiles à la compréhension sont en italique.

Pour transcrire les enregistrements vidéo de ces deux types de séances, nous mettons des marqueurs temporels à chaque intervention de l’enseignant et des élèves.

Voici un exemple de transcription de séance de classe :

25 Nous avons transcrit 28 heures de vidéo par nous-même. Nous avons fait transcrire 44 heures par d’autres personnes selon ces mêmes règles, puis nous avons vérifié et affiné les transcriptions reçues.

Leçon avant LS - 12:09-16:29 [...]

Anaïs : mais rappelle-toi, on a décidé sinon c'est trop compliqué que ici c'était quoi ? Élève : on peut faire les milliers et les centaines.

Anaïs : oui, je suis bien d'accord avec toi qu'on peut décider, que là on a mis nos deux tiges.

On sait qu'ici c'est quoi ? C'est forcément les unités. Et puis là ? (En montrant du doigt une tige)

élève : des dizaines.

Nous indiquons le prénom de l’élève dans la mesure du possible.

Pour les transcriptions, nous avons repris les règles suivantes (Sales Cordeiro, Ronveaux &

équipe GRAFE, pp. 79-80) :

• les déplacements significatifs de l’enseignant et des élèves (déplacements vers le tableau noir, vers les élèves, etc.) ;

• les gestes de l’enseignant et des élèves (écriture/lecture au tableau noir/rétroprojecteur/cahiers, présentation de transparents déjà prêts [...], distribution de feuilles d’exercices, etc.) ;

• les changements d’organisation du travail en classe (par groupes, individuellement) ;

• l’intervention de facteurs externes (la sonnerie de fin de cours, l’arrivée de quelqu’un, etc.).

Nous précisons à qui s’adresse l’enseignant (groupe d’élèves, classe complète, élève en particulier).

Ces informations précisées lors de la transcription des leçons servent à pouvoir analyser et à coder les transcriptions écrites indépendamment des vidéos.

Pour cette recherche, nous avons analysé et codé les transcriptions de 34 vidéos de séances collectives d’une durée allant de 1h30 à 3h et 12 vidéos de leçons d’une durée allant de 20 minutes à 1h30, ce qui correspond à un total de 71h25 de vidéo, soit 1657 pages de transcription. L’intégralité des transcriptions est disponible en version numérique (CD).

4.3 Calendrier

Lors de la première année, 2013/2014, 16 séances collectives ont été consacrées à deux cycles LS sur la numération et les isométries. Ces séances se sont déroulées environ tous les quinze jours. Nous disposons d’une première leçon pour chacun des enseignants avant de commencer le dispositif LS, dans le but de caractériser leurs pratiques « ordinaires ». Lors de la deuxième année, 2014/2015, un des enseignants du GLS a arrêté son engagement pour des raisons d’organisation. Le travail a continué avec les sept autres enseignantes pendant une quinzaine de séances autour de deux cycles LS sur la résolution de problème. Lors de la troisième année, deux séances ont eu lieu en début d’année scolaire pour clore le travail commencé

(rédaction d’un article dans une revue professionnelle et finalisation des plans de leçons pour la diffusion). Nous sommes retournée quelques mois après la fin du dispositif en avril/mai 2016 dans les classes des trois enseignantes choisies pour observer une leçon.

Nous avons réalisé un calendrier (voir Annexe 54) avec les leçons hors dispositif, les séances du dispositif avec leurs objectifs cycle par cycle et les leçons de recherche. Nous avons précisé le degré de la classe pour les leçons ainsi que l’activité mathématique choisie.

Le chapitre 4 a exposé les choix d’ordre méthodologique effectués tout au long de cette recherche ainsi que des informations contextuelles qui nous ont permis de voir la richesse et l’ampleur des données de recherches, mais aussi d’appréhender la complexité d’un tel dispositif engageant de nombreux acteurs (dans des rôles différents) dans l’objectif de pouvoir mener une démarche d’analyse des pratiques enseignantes.