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Catégories et composantes des mobiliers urbains :

Chapitre IV De mobilier urbain vers design urbain

II. Catégories et composantes des mobiliers urbains :

Le mobilier urbain, au même titre que les aménagements végétaux, les revêtements de sol ou encore l’éclairage public, il fait entrer dans la catégorie des équipements de l’espace public. Il est associé à l’aménagement des lieux ouverts et publics et possède une vocation fonctionnelle et humaine très marquée. Le mobilier urbain rassemblant un échantillon d’équipements très vaste, aux formes et aux fonctions variées, la mise en place de typologies par fonction s’est imposée afin de classer et analyser au mieux ces éléments de l’espace public. Pour la qualité de vie de tous vivre l’espace au quotidien.

II.1. Abris bus, motos, et range-vélos :

C’est une protection ou un abri ou l’on peut attendre l’arrivée du bus, pour stationner son vélo ou en prendre un (en louage) contre un payement.

II.2. Banc public :

Dans la grande famille du mobilier urbain, le banc fait sûrement parti des mobiliers les plus symboliques de l’espace public, sorte d’élément nécessairement présent dans les rues, places…etc.

1Gonzales Xavier (2004), Un enseignement de l'architecture à Paris – Malaquais, in Gonzales, Xavier, Grégoire Philippe, Petetin Clair dir. objet(s) public(s), catalogue d'exposition, Paris : Pavillon de l'Arsenal.

Chapitre IV De mobilier urbain vers design urbain

Antoine Furetière, dans son essai d'un dictionnaire universel paru en 1690, définit le banc comme un « siège de bois où plusieurs personnes peuvent s'asseoir de rang ».

C’est un long siège, avec ou sans dossier, sur lequel plusieurs personnes peuvent s'asseoir à la fois. Halte de repos, ce long siège peut être installé dans les rues, les jardins, les promenades publiques et le long des avenues. Le terme est repéré pour la première fois dans

"la chanson de Roland entre 1050 et1080".

Aujourd’hui le sens du siège, écrit Baudrillard2« n’est plus de posture corporelle mais de positions réciproque des interlocuteurs. La disposition générale des sièges est l’échange subtil des positions au cours d’une soirée par exemple, constitue à soi seul un discours. (…) les sièges modernes, (…) loin d’accuser la position assise dans ce qu’elle peut avoir de spécifique de la confrontation, favorisent une espèce de position universelle de l’être sociale moderne. (…) donc fabrication ou crée ; la chaise est un objet social en mutation permanente, un siège de l’ordre. Objet du quotidien elle est aussi un matériau poétique et symbolique qui alimente le travail de nombreux artistes » (J-François Pirson, 1987, p20). Il est indissociable du lieu dans lequel il est installé.

Il est primordial que cet objet soit composé avec l'espace public qui l'accueille. Il accompagne le quotidien des usagers et représente « sorte de pause sans l’agitation de la grande ville »3.

II.2.1. Mobilier de repos : hauteur d’assise, accoudoirs des bancs et banquettes :

Beaucoup de personnes surtout les personnes âgées ou handicapées, se déplaçant avec une canne ont des difficultés pour s’asseoir et se relever lorsqu’elles utilisent les bancs. Il faut donc veiller à ce que la hauteur d’assise soit suffisamment haute pour ne pas être handicapante (≥ 45 cm), et choisir des bancs équipes d’accoudoirs.

• Il est fortement conseillé de réserver des emplacements latéraux pour les landaus ou fauteuils roulants soit (0,80 x 1,30 m) en dehors du cheminement.

• Il est conseillé de développer l’implantation d’appui ischiatique qui permet aux piétons de se reposer en position debout (assis debout hauteur 0,70 m).

• Le mobilier de repos doit se situer en dehors de la largeur utile de cheminement et implanté de manière régulière sur les itinéraires piétonniers (tous les 200 à 300 m).

II.3. Bornes et potelets :

Dans les espaces publics, les bornes et potelets appartiennent au mobilier urbain. On les retrouve partout : sur les trottoirs, les places, les placettes, le long des rues… En séparation

2Dans son livre, Le système des objets, Paris, éd. Gallimard, 1968, coll. Tel.1978, pp62-63

3Thierry Paquot, le mobilier urbain, in La ville au cinéma. Encyclopédie, Les cahiers du cinéma, Paris 2005.

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des voies de circulation, en protection des zones piétonnes, en contrôle d’accès des véhicules, en balisage des édifices…, ils aident à la distinction et à la lisibilité des espaces.

Les bornes et potelets devront être choisis de manière à améliorer leur "détectabilité visuelle" en ayant recours notamment aux contrastes de luminance et de couleurs. De manière générale, il faut éviter, quand c’est possible, d’utiliser des potelets qui perturbent la perception de l’espace urbain et s’avèrent être un obstacle pour les piétons, notamment les malvoyants.

La végétation, les noues ou quelques barrières sont parfois aussi efficaces.et les dimensions de chacun sont définies dans le décret relatif aux normes d’accessibilité.

II.4. Éclairage public :

La lumière est source d’inspiration, de bien être, de réconfort : elle distribuée de la lumière artificielle dans les lieux publics elle transfigure l’espace et la vie. La première fonction de l’éclairage urbain est d’assurer la sécurité des usagers. « Toute la difficulté pour l’éclairagiste est de satisfaire les différents usagers de la rue : les automobilistes (sans oublier que ceux-ci sont privilégiés car munis de phares), les deux roues, les piétons qui doivent pouvoir s’orienter visuellement sans difficulté. Il s’agit aussi par l’éclairage de favoriser la sécurité ou l’impression de sécurité en autorisant une perception correcte du visage des personnes que l’on croise. On jouera sur les couleurs de l’éclairage, la hauteur des luminaires, leur espacement, les effets spéciaux …etc.» (Pascal Reysset, 2008 ; p166) .La demande de sécurité dans les espaces publics et la glorification d’une esthétique urbaine assimilant les espaces publics lumineux à l’idée de fêtes, de spectacles ont beaucoup joué sur l’augmentation de l’éclairage urbain.

II.5. Horloge publique :

Appareil de grande dimension situé dans les lieux publics pour désigner l´heure. Il est muni d'un cadran et généralement d'une sonnerie marquant les heures. Il devient le privilège des gares, les campus universitaires et autres lieux d'échanges où le temps a une emprise prépondérante sur l'activité. En tant que décor, elle constitue un repère affirmant l'identité d'un lieu et le support d'une expression artistique, le besoin de conserver les horloges publiques aujourd'hui relève donc plus du souci de donner des références visuelles et sonores urbaines pour tous et de constituer un repère patrimonial contribuant à l'animation urbaine.

II.6. Publicité extérieure :

Elle enseigne, pré-enseigne et toute inscription, forme ou image (ou leur support) destinée à informer le public ou attirer son attention. « La publicité est la fleur de la vie contemporaine ; elle est une affirmation d'optimisme et de gaieté ; elle distrait l'œil et l'esprit. C'est la plus chaleureuse manifestation de la vitalité des hommes d'aujourd'hui, de leur puissance, de leur

Chapitre IV De mobilier urbain vers design urbain

puérilité, de leur don d'invention et d'imagination, elle est la plus belle réussite de leur volonté de moderniser le monde dans tous ses aspects et dans tous les domaines.» Blaise Cendrars. La publicité extérieure diurne et nocturne doit être étudiée comme un élément à part entière de l'architecture urbaine et du paysage. Elle participe au dessin de l'espace public.

II.7. Fontaine :

Les fontaines publiques ont pour vocation de fournir l'eau potable aux usagers ; à travers les époques, elles ont fait l'objet d'implantations très diverses sur la place publique, dans des parcs, accotées à des bâtiments, …etc. Et ils donnent aussi la possibilité d'exprimer un art monumental. Elles sont abouts d’une canalisation assurant l’alimentation en eau ; elles aménagées par les moyens de l’architecture ou de la sculpture. « La fontaine est plus vielle encore que la colonne, aussi vielle que la ville elle –même, puisqu’elle correspondant à un besoin élémentaire de l’homme » (P. Lavedan). « [...] La fontaine a été une condition essentielle de l'existence humaine. Comme la source, dont elle est le prolongement artificiel, elle présente initialement un caractère sacré, magique ou religieux et, à ce titre, est doté d'attributs allégoriques ou de décors évoquant ou conférant ce caractère. Elle contribue à articuler et à animer l'espace urbain.» (Merlin. P et Choay. F 2010 ; p356).

II.8. Sols, revêtements :

Comme l’a démontré Michel de Sablet, étant un cas particulier, ils sont excluent complètement du mobilier urbain, constitués de : pavés, dalles, plaques d’égout ou de regards, grilles d’avaloirs, ou d’arbres, ils sont bel et bien du matériel urbain, et ils permettent de réaliser des volumes, ou des mobiliers. Essentiellement il conçue, comme traditionnellement pour y marcher, et rouler. Il est appelé à penser aux techniques de poses du matériau même, des dessins au sol, peintures, gravures, mais à qualité sur, et fait de bon gout.

II.9. Sécurité ; vidéo-surveillance :

La sécurité de l’espace public est un enjeu majeur de "l’urbanité", mais il faut trouve le bon équilibre entre la ville et la sécurité qui passe inéluctablement par la puissance publique et par le regard des autre. La vidéo- surveillance est un moyen moderne d’assurer ce regard, mais celui-ci doit lui – même être sous le contrôle des pouvoirs public. Pourtant, le sécurit de l’espace public est une de ses premières qualités et il convient de lui accorder le maximum d’attention. Nécessairement, « la sécurité n’est pas d’abord un problème de conception de l’espace, mais un problème social et humain complexe. Toutefois, la question du regard du public se pose aussi de façon nouvelle avec la vidéo- surveillance. Celle – ci n’est pas une

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panacée mais elle se révélé très efficace quand elle s’inscrit dans une véritable politiques de sécurisation des espaces publics. » (F. Ascher, 2013, p254- p255).

II.10. Trottoir :

« À Paris, la rue de l'Odéon (anciennement du Théâtre-Français) en 1781 est gratifiée d'un trottoir servant à protéger les passants qui se rendent au spectacle de la circulation hippomobile (le mot« trottoir» vient du verbe «trotter»). »(Thierry- Paquot .2010.p79). Le trottoir fréquent dans la ville romaine où il protège piétons de la circulation des chars et des cavaliers. Il faut ensuite attendre l’invention et la diffusion du crosse pour que trottoir réapparaisse en milieu urbain (merlin. P et choay. F 2010 ; p785). Espace de protection du piéton convoite par l’automobiliste et de nombreux acteurs publics, le cheminement doit rester simple (visuellement) et sans détour. Les trottoirs constituent un élément de liaison essentiel des réseaux piétonniers car ils permettent d’isoler le piéton des dangers de la circulation routière. Ils doivent être adaptés aux ressources de mobilité de tous et garantir une continuité de cheminement.

II.10.1. Recommandation pour l’aménagement des trottoirs :

Tous les mobiliers urbains situés sur le trottoir doivent être conformes aux normes de détection physique et de référence visuelle (bornes, poteaux, barrières, corbeilles, bancs…). Il est recommandé d’implanter des poteaux haute visibilité ; dans la continuité d’un passage piéton ; au niveau d’une sortie de véhicule autorisée ; au début ou à la fin d’alignement d’une série de poteaux empêchant les voitures de monter sur les trottoirs. (Voir la fig. n°14).

Figure 14 : Recommandation pour l’aménagement des trottoirs.

Source : guide d’accessibilité de la ville de CAEN.