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Les interprètes débutent par une séquence d'échauffements individuels, plutôt toniques (étirements, …)

Ils prennent ensuite contact avec leurs outils/partenaires : les balles pour Diot et le trampoline pour Dausse.

Naud, la répétitrice, leur propose une « danse de l'échauffement ». Ils sont tous trois debout sur scène, l'exercice comment :

« Fermez très forts les yeux », puis « les ouvrir » « Faites des cercles avec le regard »

« Le regard guide la tête »

« De temps en temps, revenir au centre »

Puis la danse à proprement parler commence : il s'agit d'une danse « menée par les yeux », dans « toutes les directions »

« Respirez », « Détendez le corps et la mâchoire » « Laissez le corps s'organiser »

Ils dansent en un « mouvement continu »

Malgré les consignes, les deux jeunes interprètes paraissent très fixes contrairement à Naud, et le mouvement de leur corps est plus segmenté, moins global.

« Faites ce que vous avez envie de faire »

Puis, les indications se précisent : « pliez la hancher, les genoux, les coudes » etc. Un nouveau changement s'opère : « Continuez, mais à présent, donnez tous vos mouvements au plafond », « dirigez votre intention vers le plafond », « entrez en relation avec le plafond ». Plus tard, le plafond laissera sa place au « sol ».

« N'hésitez pas à occuper l'espace », « à tout visiter », « à tout réchauffer »

tropisme (le plafond) et Naud leur fait signaler.

« Regarde bien avec quoi tu te mets en relation » dira-t-elle.

A plusieurs reprises, elle répète également : « gérez votre énergie », afin qu'ils ne s’essoufflent pas ni ne dansent en sous-régime

Nouvelle étape dans la danse : connexion au regard de l'autre, « toujours », ils doivent maintenir « le focus dans les yeux »

« Faut que vous puissiez maîtriser votre regard »

Elle leur demande également d'être : « présent à vous et à l'autre »

Puis, « fermez les yeux » : ils continuent leur mouvement continu en se demandant « de quoi ai-je besoin ? », « qu'est-ce que j'ai besoin de stimuler ? »

Les yeux sont ensuite « mi-clos » pour « laisser peu à peu pénétrer la lumière »

« Quelle sensations avez-vous de l'espace ? », qu'est-ce qu'ils voient, qu'est-ce qu'ils ne voient pas, elle leur redemande d'occuper tout l'espace

La suite s'effectue les yeux ouverts : retour au contact « les yeux dans les yeux » « Allez chercher l'autre s'il est un peu absent »

« Investir toutes les actions »

Une nouvelle séquence s'amorce : reliés par les mains, il s'étirent entre eux en variant leur poids

- « transfert de poids », « jeux d'équilibre » - « comment je laisse mon poids m'étirer »

Naud s'extrait alors du travail et les laisse continuer à deux. Elle intervient lorsque Diot porte à lui tout seul Dausse afin qu'ils ré-équilibrent la répartition du poids.

La danse de l'échauffement se conclue doucement. Les retours de Naud : « faire en sorte que votre champ de vision soit le plus large possible » « investir le plateau ENTIER »

« c'est plus grand qu'on ne le croit » « il faut prendre la dimension de l'espace »

Retours avec les notes de Fonte et Bourgeois de la veille lues par Naud :

- » trop démonstratif » : « il ne faut pas en rajouter », « commenter », regarder le public comme il l'a fait

Diot de répondre qu'il ne sait pas quand il a « le droit » de regarder le public

- Pour Dausse : « ce que Yoann voudrait, c'est une intention en arrivant en haut [du grand escalier] », « le regard doit s'élever »

- « ne jamais accélérer au détriment de la qualité »

Bourgeois et Fonte arrivent aux répétitions et rejoignent Naud pour mener les jeunes interprètes.

- travail nécessaire sur la « netteté des intentions »

- appréhender le mouvement de manière « global », se rassembler avant d'exécuter une action

- « mieux sentir l'énergie »

- « une énergie à saisir, faut que tu la cherches » - le salut doit rester « joyeux » et « convivial » Le travail de répétitions commence.

Fonte : « tout doit être une action », il ne doit pas y avoir « d'entre-deux » il faut que ce soit « plus découpé »

« faut que ça dessine sans être caricatural »

Travail de la Fugue / Table : « éviter les gestes réflexes »

Travailler à exécuter « ensemble » les mouvements comme poser la table, etc.

« ouvrir le regard » ne signifie rien pour Diot, au moment où il doit choisir un endroit de la scène où déposer le fragment de table qu'ils viennent de « casser »

Fonte va sur scène et lui propose d'effectuer cette action en « deux ou trois attentions » Très long travail de la séquence de la première montée des grands escaliers par Dausse : il ne supporte pas le métronome, colère, il voudrait pouvoir le faire librement, car il ne parvient pas à découper les mouvements en rythme. Il se retrouve souvent trop lent, à côté du temps.

Travail d'écriture du regard pour qu'il regarde en contrebas + qu'il ne baisse simplement les yeux.

Quand il monte les escaliers : « faut que t'aies l'impression que le paysage monte devant toi »

La difficulté du métronome est pour partie due à son caractère tranchant, « il faut segmenter le corps pour être juste rythmiquement »

« ancrage » et « tonicité »

Pour Fonte et Bourgeois, « c'est globalement un peu mou »

Bourgeois explique à Dausse comment retarder une chute, ralentir le temps : le bas du corps se plie, le haut s'ouvre

« Il faut trouver la logique » des mouvements », « trouver la tonicité », « tracer », « dessiner »

Dausse ne parvenant pas à exécuter la montée des marches, Fonte puis Bourgeois l'aident à l'écrire plus simplement. Bourgeois lui demande « quel est ton premier pied » avec lequel il monte sur les marches.

Le Fugue / Balle : une histoire de fonte ? (sans jeu de mots, une fonte de l'interprète dans la musique de Bach)

- « se laisser traverser »

- « mieux dessiner musicalement »

Quand ils donnent des indications attentionnelles, de perception de sensations, ils demandent toujours « tu t'en rends compte ? », « tu vois ce que je veux dire ? », « t'as senti ? »

Travail de Balles / Métronome : Bourgeois dit à Diot de bien tendre son bras sur le premier mouvement, afin d'être presque en déséquilibre/

Bourgeois aime le côté « automate » du métronome

Question du regard public survient à nouveau : Diot dit qu'il a compris qu'il ne devait pas regarder le public, Fonte rectifie, « tu peux regarder », mais pas avec « ce type d'adresse », ce « type de présence »

Au sujet de la technicité, Diot demande à Bourgeois comment passer d'une exécution « pas mal » des Fugues à une exécution « bien ». Ce dernier lui répond par : « la tranquilité », par le fait qu'il doit être en mesure de faire deux choses en même temps

Proposition d'un éducatif pour la Fugues / Balles afin de travailler les accentuations et les diagonales.

Conseil à se dire selon Bourgeois « quand un mouvement est trop rapide, il faut ralentir intérieurement pour ne pas s'embaler »

Apprentissage = pour lui, un éternel « processus », ce n'est jamais fini

Un conseil est donné à Dausse pour revenir « comme une plume » sur les escaliers lors de la Fugue / Trampoline : « se rattraper avec un seul pied »

Le regard dirige le corps du trampoliniste, donc ils donnent des indications de regard. Mais aussi des points d'attention physiques afin qu'il organise mieux ses chutes.

Les jeunes interprètes sont assez mécontents des répétitions : pour Bourgeois et Fonte, c'est bon signe, car cela prouve que « leur perception s'affine », ils voient plus en détail là où sont les enjeux, et donc les problématiques.

Travail de la séquence Demi-Sphère :

- première règle a priori : nécessite des ré-équilibrages permanents et rapides

- Bourgeois dit qu'il faut être « à l'écoute de l'autre », et non pas uniquement « de son propre équilibre »

- toujours fuir l'équilibre parfait, chercher une certaine instabilité

Au cours d'une discussion, Bourgeois témoigne du fait que pour lui, une habitude est une « absence aux choses »