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Brasilia, Plano Piloto, le DF et ses Régions Administratives – RAs, aire métropolitaine de Brasilia (Área Metropolitana de Brasília – AMB) et région de développement intégré (Região de Desenvolvimento Integrado – RIDE)

Le centre de l’agglomération est situé à Brasilia, plus précisément, le Plano Piloto, le célèbre projet de Lucio Costa. C’est là que se localisent les fonctions administratives nationales et que se concentrent la plupart des activités commerciales et de services.

Il y a plus de 3 millions de personnes vivant aujourd'hui dans la région métropolitaine8 de Brasilia, qui est considéré comme la cinquième plus grande concentration urbaine au Brésil avec le deuxième PIB per capita parmi les capitales (des Etats) du pays9. Le secteur public représente 49% de l'économie locale, et 70% de l'emploi sont concentrés dans la région Plano Piloto, qui est un site du patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1987.

Toutefois, 88% de la population du District Fédéral vivent à l'extérieur de la zone du plan pilote, avec de graves problèmes de transports publics et logement. La concentration des emplois et services dans le Plano Piloto oblige la population à un déplacement quotidien en direction du centre de l’agglomération avec un transport public encore déficitaire et peu intégré.

Cette population a été installée au cours du temps par un processus de suburbanisation dans l'ensemble du territoire du District Fédéral, sous forme de condominiums/ lotissements de maisons individuelles pour la classe moyenne, des villes satellites créées et planifiés pour les travailleurs, établissements et lotissements informels et aussi, au delà du quadrilatère du DF, dans la région métropolitaine, qui comprend des villes dortoirs dans les Etats voisins.

Ces cités dortoirs voisines, qui sont en dehors des frontières de la zone délimitée des 5.783 Km2 qui est le territoire du District Fédéral l’ont été en vertu d'une croissance impressionnante au cours des dernières années et continueront a croître. Ainsi le DF doit assister à une demande des populations qui vivent dans ces villes et «utilisent» Brasília pour avoir accès au travail et aux services de base tels que la santé et l'éducation et qui ne peuvent pas se permettre d'y vivre.

ANDRADE ET COURET (2006), ont réalisé une lecture intéressante en décomposant l’agglomération urbaine de Brasilia en 5 ensembles morphologiques, successivement et en partant du centre (selon carte illustrée ci-contre):

1. La ville de Brasilia, noyau central de l’agglomération autour du Plano Piloto (ville centrale planifiée) et les unités territoriales en proximité de Cruzeiro, lac Nord (avec extension urbaine de la ville satellite de Paranoá) et lac Sud :

14% de la population de l’agglomération en 2004.

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Total de l’Area Metropolitana de Brasilia – AMB, l’aire métropolitaine de Brasilia et de la Região Integrada de

Desenvolvimento do Distrito Federal e Entorno – RIDE/DF, région intégrée du Distrito Federal et environs (IBGE -

CENSO 2010)

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2. La périphérie proche formée des villes satellites situées en quasi-continuité de la ville de Brasilia en direction de l’ouest et sur une distance d’environ 20km : Nucleo Bandeirante, Guará, Candangolândia, Taguatinga, Riacho Fundo1, Samambaia, Ceilândia

31% de la population de l’agglomération en 2004.

3. En première couronne et séparés de la première aire urbaine par des espaces vides de 2 à 5 km, les villes satellites de : Sobradinho, São Sebastião, Riacho Fundo 2, Recanto das Emas :

11% de la population de l’agglomération en 2004.

Figure 4 : Reproduction de carte sur l’agglomération de Brasilia

Source : Andrade, Ferreira, Couret 2006

4. En seconde couronne et distants de quelque 12 à 20 km du noyau central, on peut repérer à l’intérieur du Distrito Federal les quatre villes satellites de : Planaltina, Santa Maria, Gama et Brazlândia, et les deux centres urbains de comunes de l’Entorno : Santo Antônio do Descoberto et Aguas Lindas :

18% de la population de l’agglomération en 2004.

5. En troisième couronne, en continuité sud de Santa Maria, les centres urbains des communes de l’Entorno de Valparaiso, Cidade Ocidental, Novo Gama et Luziânia :

12% de la population de l’agglomération en 2004.

6. Enfin, en quatrième couronne et à plus de 25 km se trouvent les centres urbains de quatre communes de l’Entorno : Formosa (55 km), Planaltina de Goiás (40 km), Agua Fria de Goias (plus de 80 km), Padre Bernardo (70 km) :

Brasilia, le Plano Piloto

La désignation Plano Piloto est originalement attribuée au projet urbanistique de la ville de Brasilia conçu par Lucio Costa. C’était le titre du concours « Plano Piloto de Brasilia » qui donne origine le nom.

Le nom de Brasilia peut designer toute la région du Distrito Federal quand on parle de la région métropolitaine (surtout si on est dans un autre Etat ou pays), ou bien seulement la région du Plano Piloto et ses alentours proches. Brasilia est aussi le nom de la région administrative numéro I - Brasilia RA I.

Le Plano Piloto – zone de préservation, patrimoine de l’UNESCO

C’est avec le processus de patrimonialisation de l’UNESCO du Plano Piloto qu’un décret a été pris pour définir les limites du Plano Piloto. Le décret 10.829 de 1987 se réfère à la préservation de la conception urbanistique de Brasilia10. Ce décret a eu comme base un rapport élaboré par Lucio Costa lui-même « Brasilia Revisitada » (Brasilia revisité) et publié comme annexe de la loi.

Selon le même décret encore, les limites du Plano Piloto sont définies par le lac Paranoá à l’est; par le ruisseau de Vicente Pires au sud, la Estrada Parque Indústria e Abastecimento (EPIA), à l'ouest et le ruisseau du Bananal au nord. Il englobe aussi les zones des régions administratives du Cruzeiro, le Sudoeste / Octogonale et Candangolândia.

Figure 5: Reproduction de la carte de l’aire de préservation

Source : SEDUMA 2004

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CAPÍTULO I. Do Plano Piloto e sua concepção urbanística. Para efeito de aplicação da Lei n.º 3.751, de 13 de abril de 1960, entende-se por Plano Piloto de Brasília a concepção urbana da cidade, conforme definida na planta em escala 1/20.000 e no Memorial Descritivo e respectivas ilustrações que constituem o projeto de autoria do Arquiteto Lúcio Costa, escolhido como vencedor pelo júri internacional do concurso para construção da nova Capital do Brasil.

La Région administrative (RA-I), appelée Brasilia, est actuellement formée par le Plano Piloto de Brasília et le Parc National de Brasilia.

Après la division du Distrito Federal en régions administratives11, la RA-I a été désignée comme Plano Piloto et comprenait une zone plus large que l’actuelle. Plus tard la RA-I a été renommée Brasilia12 et son territoire a été limité

La région administrative RA I – Brasilia comprend différents districts et secteurs, tels que les Asa Norte et Asa Sul (ailes nord et sud), Setor Militar Urbano – SMU (secteur militaire urbain), Setor de Industrias Graficas - SGI (secteur d’industries graphiques), Granja do Torto, Vila Planalto et Vila Telebrasília.

Parmi les domaines qui ont fait partie de la RA-I, on peut citer le Cruzeiro, démembré en 1989; Lagos Norte e Sul (lacs Nord et Sud), qui sont devenus régions administratives distinctes en 1994, et le Sudoeste / Octogonal (Sud-Ouest / octogonal), créé comme région administrative en 2003.

Le DF et ses Régions Administratives – RAs

Population . revenus . emploi . éducation . IDH . GINI

Dans le quadrilatère du DF, la population est inégalement répartie entre les différentes régions administratives (RA) et bien que presque 90% de la population ne vive pas au centre, le Plano Piloto (RA I - Brasília), est là, avec les quartiers riches de Lago Sul et Lago Norte, où la grande majorité des emplois se trouvent et les niveaux de scolarité et de revenus sont considérablement plus élevés, en contraste avec le reste du territoire.

La concentration extrême de l'emploi à Brasilia (Plan pilote) conduit à un mouvement de balancier de toutes les villes du Plan pilote dans la matinée et la fin de la journée. Considérant l'extension du territoire et la distance entre les zones, avec un système de transport précaire, cela signifie tous les jours un nombre d’heures élevé dans le trajet d’aller retour des travailleurs.

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Lei n° 49, de 25 de outubro de 1989. Altera a estrutura da administração do Distrito Federal, extingue órgãos e dá outras providências.

LEI Nº 110, DE 28 DE JUNHO DE 1990 Altera a Lei 49, de 25 de outubro de 1989, e dá outras providências.

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Il est intéressant de noter que même dans les documents officiels il y a une confusion sur l’appellation de la RA I qui est parfois encore nommée RA I Plano Piloto dans certains documents ou pages officielles du gouvernement sur l’internet. (Exemple : http://www.sedhab.df.gov.br/dossie-regioes-administrativas.html)

Graphiques: Population, revenus, études, emplois dans le DF

Source: Censo Demográfico de 2010 – IBGE

Source: CODEPLAN – Pesquisa Distrital por Amostra de Domicílios – PDAD/DF-2011

¹ Inclus Master et Doctorat

Source: Censo Demográfico de 2010 – IBGE

Source : Pesquisa Distrital por Amostra de Domicílios do Distrito Federal – PDAD/DF-2011

Selon une étude sur la distribution des postes de travail dans le DF, réalisée par la CODEPLAN en 201313, Brasilia est la région administrative qui offre le plus d’emplois avec 47,72% des postes de travail, suivie (de loin) par Taguatinga avec seulement 8,96% des postes.

L’étude examine encore les régions ayant les plus hauts pourcentages de personnes qui travaillent dans leur propre région administrative de résidence (plus de 40%). Dans ce cas Brasilia est aussi en première position du classement avec un pourcentage de 93,6%. Ensuite arrivent le Setor de Indústria e Abastecimento (62,3%), Brazlândia (48,7%), Planaltina (48,7%), Sobradinho (47,2%), Taguatinga (44,7%) et finalement Gama (43,7%).

Une autre chose très importante abordée par cette étude est qu’en observant le déplacement de personnes employées en direction au Plano Piloto, Ceilândia se démarque avec plus de 50.000 personnes qui travaillent dans la RA I (Brasilia), soit 12, 33%. Ensuite viennent Taguatinga (7,22%), Guará, (6,34%), Samambaia (6,33%), Planaltina (5,99%), Sudoeste (5,75%), Águas Claras (5,70%), Santa Maria (5,45%), Sobradinho II (4,94%) et Gama (4,31%), tandis que les autres régions représentent 35,63% des personnes qui quittent leurs villes pour travailler à Brasilia.

13 COMPANHIA DE PLANEJAMENTO DO DISTRITO FEDERAL - CODEPLAN. Perfil da distribuiçao dos

postos de trabalho no Distrito Federal: Concentraçao no Plano Piloto e déficits nas cidades-dormitorio.

Figure 6 : Concentration d’emplois par hectare dans le DF

Source : SEDUH – Révision du PDOT études – 2008

Concentration d’emplois dans le DF, le plus foncé représente la plus haute concentration d’emplois/ha (20-33 emplois/ha) plus claire la plus basse concentration (0-6

Figure 7 : Tranches de revenu dans le DF

Source : SEDUH – Révision du PDOT études – 2008

Tranches de revenu dans le DF, le plus foncé représente les plus hauts revenus et le plus claire les plus bas. Reproduction de carte présentée lors de la révision du plan d’aménagement (2008).

L’IDH

L’indicateur de développement humain développé par l’Organisation des Nations Unies au début des années 1990 retient trois dimensions considérées comme indispensables dans tout processus de développement : la capacité de bénéficier d’une vie longue et saine (santé), la capacité d’accéder à l’éducation et aux connaissances (éducation) et la capacité d’accéder aux ressources matérielles indispensables pour atteindre un niveau de vie décent (revenu).

L’indice de développement humain (IDH) du Distrito Federal est le plus haut du pays parmi toutes les composantes de la fédération (0,824) et plus élevé que la moyenne nationale du Brésil (0,730)14.

Tableau 1 : Classement des régions administratives Regiões Administrativas du Distrito

Federal par indice de développement humain (IDH) 2003 (donnés de l’année 2000)15.

Classement R.A. IDH-M IDH-R IDH-L IDH-E niveau

1 Lago Sul 0,945 1,000 0,854 0,982 très haut

≥ 0,900 2 Brasília 0,936 0,948 0,870 0,991 3 Lago Norte 0,933 0,978 0,864 0,958 4 Cruzeiro 0,928 0,934 0,857 0,992 5 Núcleo Bandeirante 0,911 0,934 0,811 0,988 6 Guará 0,867 0,831 0,826 0,944 haut de 0,8 à 8,999 7 Taguatinga 0,855 0,806 0,816 0,944 8 Candangolândia 0,852 0,761 0,850 0,947 9 Sobradinho 0,837 0,763 0,825 0,923 10 Riacho Fundo 0,826 0,706 0,815 0,958 11 São Sebastião 0,820 0,714 0,804 0,944 12 Gama 0,815 0,720 0,784 0,942

13 Santa Maria 0,794 0,627 0,820 0,934 moyen

de 0,5 à 7,999

14 Paranoá 0,785 0,612 0,800 0,948

15 Ceilândia 0,784 0,670 0,773 0,910

16 Samambaia 0,781 0,629 0,791 0,921

17 Recanto das Emas 0,775 0,598 0,791 0,937

18 Planaltina 0,764 0,652 0,769 0,872

19 Brazlândia 0,761 0,642 0,734 0,906

IDH-M, moyenne ; IDHM-R, revenus ; IDHM-L, santé ou longévité ; IDHM-E, éducation. Il n’y a pas d’indice bas (entre 0 et 0, 499) parmi les Ras du DF

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Atlas de Desenvolvimento Humano 2013, élaboré avec les donnés du recensement - Censo Brasileiro de l’année 2010 de l’IBGE. Il faut noter que ce ne pas le plus haut sur le classement des villes du pays, où on voit

Brasilia (DF) occuper la 9ème place.

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Les donnés spécifiques par RA du nouveau Atlas de Développement Humain 2013 n’étaient pas encore disponibles au moment de l’élaboration de ce texte.

Il existe une variation significative du niveau de l’IDH entre les régions administratives (RAs) qui constituent le DF, même si le niveau de l’IDH dans le DF dépasse l’IDH moyen du Brésil. Si on considère l’IDH le plus élevé des RAS, celui du Lago Sul (0,945) il est plus élevé que celui de la Norvège (0,942), le premier pays du classement mondial à l’époque de ce classement. Et les deux IDH les plus bas parmi les RAs du DF, celui de Planaltina (0,764) et celui de Brazlândia (0,761) restent encore plus élevés que l'IDH moyen du Brésil (0,757).

Si le Distrito Federal est fier de son IDH, ce n’est pas le cas pour l’Indice GINI16, qui mesure l’inégalité des revenus. Le DF possède le plus haut indice GINI du pays de avec un coefficient de 61,9517.

Malgré un panorama moyen avec des conditions de vie favorables des résidents dans le DF, on ne peut minimiser les conséquences de la répartition inégale des revenus dans l'espace géographique. Ces différences dans la répartition spatiale des niveaux de revenus signifient des différences de niveau de bien-être aussi bien que des différences dans le niveau et la répartition des activités économiques et des infrastructures sociales et économiques.

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L'indice de Gini, créé par le mathématicien italien Conrado Gini, est un instrument utilisé pour mesurer le degré de concentration des revenus dans une population donnée. Il mesure la différence entre les revenus des plus pauvres et des plus riches. Numériquement, il varie de zéro à un (ou de zéro à cent). Une valeur de zéro représente la situation de l'égalité, c'est à dire que tous ont le même revenu. Une valeur de un (ou une centaine) est à l'opposé, qui est, une personne détient toutes les richesses. Dans la pratique, l'indice de Gini a tendance à comparer les plus pauvres avec les 20% les plus riches. Dans le Rapport sur le développement humain 2004, préparé par le PNUD, le Brésil présente un indice de 0.591, vers la fin de la liste de 127 pays. Seuls sept pays ont une concentration de revenus supérieure à celle là. (IPEA 2004).

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Source : IPEA 2012 avec des données basées sur: PNAD 2009/IBGE

Instituto de Pesquisas Econômicas Aplicadas - IPEA . SITUAÇÃO SOCIAL NOS ESTADOS – Distrito Federal. Brasilia 2012. Disponible sur :

http://www.ipea.gov.br/portal/images/stories/PDFs/situacao_social/120119_relatorio_situacaosocial_df.pdf. Dernière visite 18/07/2013.