• Aucun résultat trouvé

Le projet didactique

C- Activités d’apprentissage

Le projet pédagogique est un compromis entre le réel et le souhaitable :

ü le souhaitable, c'est-à-dire les buts de l’institution, les objectifs d’apprentissage ;

ü le réel, c'est-à-dire ce qui se réalise réellement en classe, en prenant en considération l’état des ressources et des contraintes.

Les activités d’apprentissage dans le projet seront regroupées pour former des séquences à travers lesquelles on vise l’atteinte des objectifs d’apprentissage.

Dans le cadre de notre recherche, nous viserons beaucoup plus les activités de lecture et d’écriture dans un cadre ludique attrayant où le linguistique, le discursif, l’esthétique et le culturel (et/ou interculturel) s’associent pour une appropriation solidement fixée.. L’oral, ainsi que les activités métalinguistiques auront bien sûr une place privilégiée dans le processus, mais les efforts seront axés beaucoup plus sur l’écrit.

Pourquoi centrerions-nous les efforts sur l’écrit, diriez-vous ? C’est tout simplement pour permettre à l’enfant de s’approprier les mécanismes (dès cet âge) de l’écriture afin de :

ü communiquer à distance avec l’autre qui est ailleurs,

ü garder des traces (pour la postérité) d’une mémoire forcement infidèle,

ü avoir recours dans un temps défini à la vérité écrite, garante de savoirs ou d’engagements.

L’élaboration du projet didactique se fait à partir d’une analyse de situation qui comprend, comme annoncé précédemment, des ressources et des contraintes.

Tout projet doit s’organiser entre ce qui est souhaitable et le réel selon le schéma ci-dessous (Bordallo et Ginestet, 1993, p.68).

Souhaitable

Réel

Ce schéma nous fait découvrir que l’élaboration d’un projet didactique doit obéir à des paramètres inhérents à l’institution et à l’environnement socioculturel de l’enseignant et de l’élève. Il doit aussi obéir et s’inscrire dans une taxonomie en fonction d’un certain nombre de facteurs, parmi lesquels nous pouvons citer :

1. les objectifs communicatifs, discursifs, esthétiques, etc., à atteindre ; 2. les procédés, techniques et méthodes à utiliser ;

3. les activités liées aux aptitudes à faire acquérir ;

4. les outils d’évaluation dont on dispose pour apprécier à leur juste valeur les efforts consentis ;

5. la socialisation du produit de l’élève afin de lui permettre de savourer le fruit de ses efforts.

1- Activités liées à la compréhension et à la production de l’oral

Très nombreuses, ces activités doivent, si elles sont menées avec tact et doigté, amener l’élève à :

ü écouter pour réagir dans une situation de classe. Il s’agit en effet d’identifier la nature du message pour l’interpréter oralement en utilisant les éléments

Orientations nationales : - Les programmes. - Les finalités.

Analyse de la situation : - Les élèves et leurs

caractéristiques.

- Les dysfonctionnements

et les problèmes

rencontrés.

- Les contraintes et les

ressources de

l’établissement.

Projet pédagogique de

l’enseignant : planification externe.

prosodiques, suprasegmentaux adéquats pour une meilleure communication dans une interaction ;

ü construire du sens en identifiant les paramètres de la communication : thème général des propos, éléments spatio-temporels permettant la cohérence du message ;

ü produire un énoncé cohérent pour communiquer (raconter, décrire, dissuader, etc.). Il s’agit essentiellement de restituer et de rapporter des faits en respectant la structure de l’énoncé, tant au niveau de la cohérence et de l’enchaînement des idées qu’au niveau de la syntaxe de l’oral ;

ü résumer un texte écouté en respectant sa structure interne.

2- Activités liées à la compréhension et à la production de l’écrit

Aussi nombreuses et plus importantes que celles réservées à l’oral, les activités de compréhension et de production de l’écrit visent non seulement la reprographie, mais aussi (et surtout) la maîtrise des codes scripturaux et discursifs.

A l’instar des activités de l’oral, celles de l’écrit doivent être menées, elles aussi, avec rigueur et dextérité pour permettre à l’élève de :

ü construire du sens en procédant à l’analyse détaillée du texte à travers des hypothèses de lecture, l’identification des différents types discursifs, le repérage des paramètres de cohérence et de style, et la construction des réseaux de sens ;

ü acquérir le comportement de lecteur autonome par l’amélioration de l’acte de lecture en fonction de l’enjeu de cet acte (documentation, distraction, plaisir, etc.), et surtout à travers la lecture réflexive par le questionnement du texte pour apporter un jugement, repérer les manques de cohérence et analyser les marques de l’énonciation et utiliser, enfin, les ressources des Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) pour une éventuelle recherche en ligne (Internet) ;

ü produire des textes variés en écrivant pour répondre à une consigne scolaire ou à un besoin strictement personnel, par l’exploitation judicieuse des

ressources linguistiques, culturelles, esthétiques nécessaires en fonction des spécificités du texte à produire ;

ü maîtriser les niveaux de réécriture pour améliorer un écrit en fonction des critères de correction à déterminer : annotation de l’enseignant, grille de réécriture, de relecture et d’évaluation critériée.

Ce thème (de l’évaluation), nous l’aborderons dans les pages qui vont suivre avec plus de détails.

Le projet didactique est ainsi le lieu où se déroulent les activités visant les aptitudes à exploiter, à l’oral et à l’écrit.

L’enseignement apprentissage dans le cadre du projet tient compte des différences, du moment que la classe peut être considérée comme une mosaïque, un univers éclaté, pluriel, comparée dans ce sens à une petite société. D’où le phénomène qui pose énormément de problèmes à l’enseignant, celui de l’hétérogénéité.

L’uniformisation des apprentissages, autrement dit tout le monde doit apprendre la même chose en même temps sur le même rythme, peut provoquer des déséquilibres au niveau de l’appropriation des savoirs, savoir-faire, savoir être, etc.

De fait, existerait-il alors un moyen, un mode d’emploi qui permette à tous les élèves d’apprendre dans de bonnes conditions, sans risque majeur de déperdition?

La pédagogie différenciée pourrait, peut être, être la panacée, le remède.