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EXPÉRIMENTATION ET CLINIQUE

B- LA BATTERIE PRAXIES ET RAISONNEMENT TECHNIQUE

6- Les épreuves de mémoire sémantique

Ces épreuves s’inspirent des travaux de Hodges et al. (1999), Buxbaum et Saffran, (2002) ou encore Goldenberg (2009). Elles ont été construites pour évaluer spécfiquement les connaissances conventionnelles sur la fonction et la manipulation des objets, les aspects taxinomiques du système de la Personne.

6-1- Appariements Fonctionnels et Catégoriels (AFC)

Cette épreuve est constituée de 2 séries (A et B) de 12 planches chacune (2 exemples et 10 items d’évaluation) composées de 5 images. Un objet "modèle" (au dessus) doit être associé avec une des quatre images présentées dessous. Une des quatre représente l’objet "cible", les trois autres représentent des objets "distracteurs" (figure VI-12). Les trois distracteurs respectent soit un rapport contextuel comme le lieu de rangement par exemple (ici la clé et le crayon se range dans un tiroir), soit un rapport morphologique visuel (ici la clé et la guitare) soit aucun rapport (le biberon).

Figure VI-12. AFC, item d’exemple de la série A.

La série A concerne une association fonctionnelle : les deux objets à associer entretiennent un rapport de complémentarité comme une clé et une serrure ou un marteau et un clou par exemples. La série B concerne une association catégorielle, les deux objets à associer entretiennent un rapport relatif à leur fonction : pour couper ou pour éclairer par exemples. Les items " modèles" sont donc identiques mais leur ordre de présentation n’est pas le même dans les deux séries (un choix aléatoire a été fait initialement pour chaque série). En revanche, l’item "cible", à associer au modèle, et les items "distracteurs" sont différents dans chaque série. De même, pour chaque série les exemples sont ajustés au mode d’association de la série et servent d’items d’entraînement avec feedback.

Déroulement de l’épreuve : L’examinateur dispose le cahier d’images devant le participant. Le cahier est fermé. Une fois le matériel disposé, il ouvre le cahier à la première page, Section A, item d’exemple A1 et énonce la consigne en désignant les images : « Parmi les quatre

images du bas, laquelle va le mieux avec celle du haut. ». Si le sujet hésite entre deux

réponses, l’examinateur ajoute : « Il n’y a qu’une seule réponse possible, quelle est votre

réponse. ». Si le participant donne la bonne réponse, l’examinateur passe à l’exemple A2 et

reconduit la consigne. Si le participant ne donne pas la bonne réponse, il est corrigé : « En

fait, la réponse que j’attends est celle-ci. » avant de passer au deuxième exemple. Tout en

donnant cette consigne, la bonne réponse est désignée mais à aucun moment les objets ne sont dénommés. L’exemple 2 peut aussi faire l’objet d’une correction mais pas les items d’évaluation. Si le sujet ne comprend aucun des items d’exemple, l’épreuve est abandonnée. Si il fournit spontanément une ou deux bonnes réponses aux exemples ou semble comprendre les corrections proposées, la série des 10 items d’évaluation est administrée. Pour chaque item, le participant dispose de 30 secondes, maximum, pour produire une réponse. Si nécessaire, au bout des 30 secondes, un choix forcé est appliqué avec la consigne : « Si vous

ne savez pas, vous pouvez me montrer une des images au hasard, peut-être est-ce la bonne. ».

Pour chaque item, la consigne initiale est répétée sauf si cela ne s’avère pas nécessaire.

La même procédure est appliquée pour la Section B.

Cotation : Un point par bonne réponse. Score maximum par série : 10. Score maximum pour l’épreuve : 20.

6-2- Reconnaissance de Postures d’Utilisation (RPU)

Cette épreuve est constituée d’une série de 12 planches (2 exemples et 10 items d’évaluation) composés de photos représentant des saisies d’objets. L’exemple 1 est constitué de deux photographies. L’exemple 2 et les 10 items d’évaluation sont composés de 4 photographies (figure VI-13). Le participant doit choisir parmi les photographies celle qui correspond à la façon usuelle de saisir l’objet présenté. Les 12 objets sont ceux utilisés dans les épreuves d’utilisation d’objets usuels. Les 3 distracteurs correspondent soit à une saisie inconfortable de l’objet, soit à une saisie de l’objet par sa partie active (la lame par exemple) mais pas nécessairement dangereuse, soit à une saisie, généralement dangereuse, qui s’oppose à l’action entreprise.

Figure VI-13. RPU, exemple d’item.

Déroulement de l’épreuve : L’examinateur dispose le cahier d’images devant le participant. Le cahier est fermé. Une fois le matériel disposé, il ouvre le cahier à la première page, item d’exemple 1 et énonce la consigne en désignant les images : « Parmi ces images, quelle est la

bonne façon d’utiliser cet objet. ». Si le participant hésite, l’examinateur ajoute : « Il n’y a qu’une seule réponse possible, quelle est votre réponse ? ». Si le sujet donne la bonne

réponse, l’examinateur passe à l’exemple 2 et reconduit la consigne ; dans le cas contraire, il est corrigé : « En fait, la réponse que j’attends est celle-ci. » avant de passer au deuxième exemple. Tout en donnant cette consigne, la bonne réponse est désignée. L’exemple 2 peut aussi faire l’objet d’une correction mais pas les items d’évaluation. Si le sujet ne comprend aucun des items d’exemple, l’épreuve est abandonnée. Si le sujet fournit spontanément une ou deux bonnes réponses aux exemples ou semble comprendre les corrections proposées, la série des 10 items d’évaluation est administrée. Pour chaque item, le participant dispose au maximum de 30 secondes pour produire une réponse. Si nécessaire, au bout des 30 secondes, un choix forcé est appliqué avec la consigne : « Si vous ne savez pas, vous pouvez me montrer

une des images au hasard, peut-être est-ce la bonne. ». Pour chaque item, la consigne initiale

est répétée sauf si cela ne s’avère pas nécessaire.

C- DONNÉES PRÉLIMINAIRES RECUEILLIES SUR UNE POPULATION DE SUJETS