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ÉGALITÉ DES CHANCES ET AVANTAGES DITS INJUSTES

En se penchant sur le paralympisme, et, entre autres, sur les athlètes avec amputations aux membres inférieures, nous pouvons observer que la compréhension du corps amputé avec prothèse se fait sur la base d’une compréhension scientifique du corps qui évalue les aptitudes de l’athlète en des termes quantifiables et normatifs. On parle, entre autres, de la biométrie112, anthropométrie113, et du métabolisme de l’athlète, c’est-à-dire, la mesure des composantes chimiques et biologiques du corps qui détermine une valeur normative que le corps humain peut développer. Plus spécifiquement dans le cas qui nous occupe, soit les athlètes paralympiques prothétiques la question de l’évaluation des capacités développées est mise en cause.

« Finally it was shown that fast running with the dedicated Cheetah prosthesis is a different kind of

locomotion than sprinting with natural human legs. The "bouncing" locomotion is related to lower metabolic cost » (Joshi, Bar & Bench, 24 juillet 2012).

Nous l’avons vu le métabolisme et la réaction du corps amputé à l’effort intense, n’est pas la même qu’un corps non-amputé. C’est pourquoi des régimes et des entraînements spécifiques ont été élaborés pour les athlètes prothétiques. Il nous apparaît en ce sens, que les bases de comparaison que les institutions sportives et juridiques utilisent pour quantifier les capacités des parasportifs devraient être révisées, c’est-à-dire, que l’on devrait prendre en compte les différences systémiques des corps amputés, sans pour autant tomber dans le particularisme. Puisqu’il faut toute de même convenir, que chaque athlète à son unicité :

112 « (…) biométrie, « traçabilité » des conduites alimentaires ou dopantes appartiennent à ce dernier registre. Or le sport, et en particulier le sport de haut niveau comme laboratoire expérimental de la performance humaine, incarne pleinement cette dynamique. L’optimisation toujours renouvelée des paramètres techniques et psychologiques de la performance illustre un héritage des Lumières dont le XIXe siècle, celui de la naissance du sport moderne, consacra l’effectivité en étalonnant la force et le mouvement humains : le culte du progrès » (Queval 2011 : 197).

113 « D’où, au XIXe siècle, avec l’apparition des sciences humaines, l’essor des mesures et statistiques appliquées à l’humain (sociométrie, économétrie, anthropométrie) et l’invention d’appareils graphiques destinés à quantifier la force humaine. L’objectif est de définir l’être humain normal, moyen comme chez Adolphe Quételet, autant que de spécifier les marges de l’anormal ou de l’extraordinaire » (Queval 2011 : 200).

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« They also need to recognise that each athlete is unique and understand how this uniqueness may

require some modification to their coaching style and/or coaching emphasis to obtain the greatest performance enhancement with the lowest risk of injury » (Keogh 2011: 236).

Or, les instances fédératives et particulièrement IAAF, ont tenté d’exclure ces athlètes et en particulier, Oscar Pistorius des compétitions avec les athlètes « réguliers » sous prétexte que la présence de la prothèse Cheetah Flex foot procure à l’athlète Sud-africain un avantage sur les autres athlètes qui n’ont pas incorporé cette technologie. L’IAAF base sa décision d’exclure Pistorius en s’appuyant sur des données scientifiques qui semblent prouvées hors de tout doute que l’athlète, par l’utilisation d’une prothèse de type Cheetah

Flex foot, possède un avantage sur les autres athlètes dits « régulier ». Ainsi, après avoir

observé et analysé les capacités de l’athlète en laboratoire, les scientifiques mandatés par l’IAAF ont conclu que l’utilisation de la prothèse procurait à Pistorius un avantage injuste sur les autres athlètes n’utilisant pas cette technologie.

« During a two-day study of Pistorius in mid-November, German professor Gert-Peter Bruggemann

discovered that the carbon-fiber blades were energy-efficient, generating power. He also found that Pistorius consumed 25% less oxygen than the average runner » (Samuel, New York Daily News, 1

juin 2008).

En concevant le corps prothétique sportif à travers un modèle énergétique et d’oxygénation, non seulement on réduit la complexité du corps, mais également on utilise une approche sélective dans le choix des éléments à considérer comme étant relié à une situation juste ou injuste de la part des instances institutionnelles. Puisqu’il semble que pour l’institution, de modifier son corps par des paramètres externes (prothèse) n’est pas, dans l’optique de l’IAAF acceptable, alors que d’utiliser des technologies qui modifient les composantes internes du corps comme par exemple la tente à oxygène, est acceptable.

« The IAAF, while placing limits on devices that assist athletes, has at the same time embraced

technology, allowing, for example, athletes to sleep in tent-like structures designed to improve their ability to carry oxygen » (McLaughlin, The Scotsman, 13 juillet 2007).

Pourtant, dans les deux cas, il semble y avoir un écart à la norme humaine en ce qui a trait au niveau d’oxygénation du sang. Toutefois, l’utilisation de tente à oxygène n’est pas prohibée. Pour bien comprendre l’arbitraire114 qui réside dans ce cas de figure, il nous faut

114 « A certain arbitrariness exists when it comes to determining which technologies are acceptable," he says

(George Dvorsky, a director at the Institute for Ethics and Emerging Technologies) (13 juillet 2007 The Scotsman)"Tiger Woods has Lasik surgery. Does that mean he's cheating?" says Gilbert. "Is it cheating to have Tommy John surgery? Where do you draw the line? » (Samuel, 1 juin 2008 New York Daily News).

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mettre le corps parasportif en perspective et être capable de prendre la mesure de l’importance des valeurs qui animent le mouvement olympien et paralympien. Le désir humaniste, quasi-religieux, qui est au cœur de l’institution, que nous avons observé plutôt, expose la volonté de maintenir par le sport le culte de l’humain115. Ainsi, lorsqu’émerge

l’athlète paralympien avec des prothèses presque aussi efficaces que les membres naturels d’un athlète olympien, la figure idolâtrique qu’est le champion olympique, est remise en question. La conception naturelle du corps, ce « corps-œuvre116 », qui se dégage des valeurs olympiennes entre en conflit avec l’utilisation de technologies palliatives, puisqu’une aide mécanique, une aide artificielle est en rupture avec l’idéal corporel olympien, qui lui est « naturel », pour les normes institutionnelles en place.

La question de la transformation du corps par la technologie semble à la fois influencée par les valeurs institutionnelles face à l’égalité des chances, et par leur conception dualiste du corps que nous avons observée précédemment. L’argumentaire scientifique se limite souvent à un cadre normalisateur, élaboré autour de normes et de capacité que le corps humain peut développer, alors que la véritable place des processus palliatifs et réparateurs dans le sport est souvent évacuée. En évitant ou en négligeant de se poser des questions comme : Comment les athlètes évoluent-ils avec les prothèses ? Est-ce uniquement la prothèse qui procure un avantage ? En passant outre ces interrogations, on limite la compréhension de la situation à des mesures quantitatives.

La question de l’avantage ou non sur les autres athlètes nous paraît relative, dans la mesure où, d’un produit à l’autre et d’un athlète à l’autre, la performance sera différente. L’étiquette d’avantage injuste117 que l’on a tenté d’accoler à certains parasportifs comme

Oscar Pistorius, se base sur l’idée que ces parasportifs ne devraient pas être en mesure de dépasser la limite naturelle que leur « corps normal » pourrait leur procurer. On peut à ce

115 La « sportivisation des moeurs » répond, en ce sens, à ce nouveau culte d’un corps comme vaisseau amiral de la vie bonne. Les critères de l’intégration sociale et professionnelle sont confortés par des pouvoirs affirmés, techniciens sur le corps : santé, beauté, jeunesse éternelle, « forme » (Queval 2011 : 209).

116 « (…) l’injonction médicale à faire de l’exercice, révèle le culte contemporain d’un corps-œuvre, indéfiniment perfectible » (Queval 2012 : 26).

117 « The role of unfairness is only applicable, though, if the nature of the product in question is determined

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chapitre s’interroger sur le choix des limites imposées à ces athlètes par les institutions et les domaines de la science impliqués dans les prises de décisions.

« What needs to be established is: what is deemed to be an advantage and on what basis is that so?

Is it the mechanics or the physiology? Although we agree that these two are interconnected in terms of biomechanics, there should be some kind of limit or a regulation as to what can be influenced by a prosthetic designer or manufacturer. Moreover, to what extent is the use of prosthetic aids similar to the use of performance-enhancing drugs or, perhaps more importantly, the use of technology in sporting equipment and accessory design/manufacture (for example, swimsuits, footwear, footballs)? » (Chockalingam 2011: 482).

Le dopage comme la prothèse incarne ainsi la rupture de cet idéal du corps humain au « naturel ». Cela s’explique en partie par le fait que le sport incarne :

« (…) encore un idéal de la démocratie – égalité des chances, ascenseur social, transparence des règles et de l’État de droit, un mythe de la pureté et de la santé, que le dopage trahit. La « traçabilité » de la performance est le leitmotiv du sport, le garant de sa crédibilité. En écho d’une nouvelle passion sociale pour la transparence, la traçabilité, la pureté, et non sans des excès certains et des questionnements quant au respect des « droits de l’homme » par la lutte antidopage dans ses contrôles longitudinaux par exemple, la tricherie apparaît inacceptable à ce titre. L’enceinte méritocratique du sport entretient le mythe d’une contre-société vertueuse » (Queval 2011 :207- 208).

C’est ce qui nous semble être le point de fracture des litiges qui sont apparus sur cette question de l’avantage que pourrait procurer une prothèse comme la Cheetah flex-foot. Il faut à ce chapitre se rappeler que le sport dans son essence vise à couronner celui qui se démarque du lot, celui qui est au-dessus de la normale. Or, cette normalité est changeante selon ce que la science connaît et comprend des phénomènes corporels nous l’avons vu, ce qui est important d’observer ici, est la manière dont on détermine ce qui est plus que normal, ce qui est plus qu’humain. Ce regard que pose les institutions sportives sur le corps prothétique et les paramètres de la surhumanité sont biaisés d’une part, par l’idée symbolique qu’ils entretiennent du corps au naturel, et d’autre part, par l’idée que la science et principalement, la science médicale, est en mesure de tracer une frontière entre des capacités supérieures « normales » et des capacités supérieures « anormales ». Puisque comme l’explique la sociologue du sport et de l’adaptation physique Anne Marcellini : « (…) la fonction symbolique majeure du spectacle sportif est certes, celle d’une mise en scène du dépassement de l’Homme, mais aussi et dans le même temps, celle de l’affirmation et de la recherche des limites biologiques de l’Homme » (Marcellini 2010 :142)

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Cet aspect de la problématique, nous l’observons lorsqu’on se penche sur la version de la défense d’Oscar Pistorius devant le tribunal arbitral du sport. On observe que l’analyse des performances de Pistorius par des scientifiques du MIT (Massachussetts Institute of

Technology) conclu que la technologie qu’utilise l’athlète ne lui procure pas davantage

significatif sur les autres athlètes qui n’utilisent pas cette technologie. Au contraire, l’étude conclut que l’utilisation de la prothèse est moins efficiente qu’une jambe « normalement constituée ». Ce qui fait que d’un côté on évalue que l’oxygénation du sang ainsi que le retour énergétique des prothèses sont supérieures à une jambe normalement constituée, alors que de l’autre on arrive plutôt à la conclusion que le retour énergétique est supérieur pour la jambe dite « naturelle », et que la meilleure oxygénation du sang due à l’absence de circulation sanguine dans la prothèse n’avantage pas significativement la performance de l’athlète.

« The IAAF tested Pistorius in laboratory conditions last November in Cologne. Scientists there

decided he had a considerable advantage. Pistorius himself obtained contrasting opinions from American experts at the Massachusetts Institute of Technology in Boston » (Wilson, Daily Mail, 17

mai 2008).

Les conclusions des experts du MIT sont considérablement éloignées de celles qu’ont tirées les scientifiques allemands mandatés par l’IAAF alors que pour eux :

« The "J" curve is compressed at impact, storing energy as well as absorbing high levels of stress

that would otherwise be absorbed by the knee, hip, and lower back. The "J" then returns back to its original shape, releasing a percentage of the stored energy and propelling the user forward. Studies have shown the "J" curve can return around 90% of the load applied to it. In contrast, a normal able-bodied foot and ankle system can return 249 % » (Samuel, New York Daily News, 1 juin

2008).

Étant également plus près de l’avis des scientifiques du MIT, Donna Fischer, prothésiste chez Ottobock, soit la firme à l’origine de l’élaboration des prothèses Cheetah flex-foot, précise que les lames renvoient le même niveau d’énergie produit par l’athlète.

« Fisher, who works for Ottobock, which provides repairs for Paralympic athletes, added: "The

blades will give energy back out, but the energy is equal to the energy that goes in -- and that's powered by the athletes » (prosthetist Donna Fisher) (Lee, Agence France Pressse, 3 septembre

2012).

Ce que nous constatons ici, est que les domaines de la science conçoivent le corps sur différents régimes de représentation ce qui permet une place non seulement à l’interprétation, mais aussi laisse de la place à la critique, puisque les cadres et les limites

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imposés sont relatifs à des modèles d’intelligibilités réductionnistes. C’est ce qui explique en partie les disparités entre les différentes conclusions obtenues par les scientifiques mandatés. On parle ici, entre autres choses, d’un corps régi par les lois de la thermodynamique exposant un corps qui emmagasine l’énergie et la libère. Selon cette conception :

« Le corps humain est modélisé par un système ouvert (avec entrées et sorties de masses : aliments, air inspiré et expiré, etc.), qui transfère de l’énergie (chaleur et travail) avec son environnement. Lorsque l’homme se nourrit, les aliments absorbés sont dégradés en éléments simples selon des transformations biochimiques qui fournissent de l’énergie. L’énergie produite lors de ces processus (appelée métabolisme en physiologie) est comparable à celle qui résulte d’une combustion. Les réactions chimiques relatives à la transformation des aliments en énergie s’accompagnent de pertes. De même, la dissipation dans les vaisseaux sanguins, ainsi que les différents transferts-chaleur internes avec chute de température, sont sources de pertes. Ces pertes sont appelées irréversibilités internes en thermodynamique. Elles sont liées à l’accroissement d’entropie, dû aux opérations internes, qui est toujours positif ou nul selon le Deuxième principe (De la loi de la thermodynamique) » (Batato 1989 : XIII).

Si l’on se fie à la logique empirique de la science et aux lois de la thermodynamique, les études et les résultats obtenus devraient être relativement similaires, si en effet la compréhension que l’on se fait de ce corps se limitait à une mesure des capacités énergétiques qu’il possède, or, les résultats qu’obtiennent les scientifiques sont fluctuants. La question de l'énergie développé et du retour énergétique118 de la prothèse est un bon exemple des problèmes que peuvent occasionner une compréhension partielle du corps des athlètes prothétiques.

« With the introduction of prosthetic feet specialized for running and sprinting, amputees can

achieve higher running speeds with lower energy consumption than would be possible using regular prosthetic feet. Furthermore, using running-specific prostheses may allow amputee runners to achieve higher speeds and similar metabolic costs compared to non-amputee runners. Nevertheless, data regarding the influence of running-specific prostheses on metabolic costs and running speeds are still controversial, and more research is needed to clarify this point » (Bragaru 2012: 292).

Selon ce que nous avons observé, cela s’explique en partie parce que la méthodologie varie d’une fois à l’autre, et parce que dans un cas, on calcule les capacités déployées sur toute la course, alors que dans l’autre cas, c’est-à-dire les scientifiques mandatés par l’IAAF on calcule les capacités de l’athlète au maximum de sa performance, c’est-à-dire en pleine vitesse, sans prendre en compte les importantes variations qui existent dans les différentes

118 « Based on biomechanical experiments, it was reported that he (Oscar Pistorius) was able to run at the

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étapes de sa course (départ, virage, problèmes techniques, etc.). Cela, on l’observe avec les limites et les difficultés que ces prothèses imposent dans la gestion de la course.

« There are other drawbacks to the skinny prosthetics. No traction on rain-soaked tracks. Little

balance in the starting blocks. And then there are the falls. Without the freedom of motion of a normal ankle, Pistorius struggles to negotiate curves. For every moment that he puts the world on notice, there's a race where he hits the track - hard » (Samuel, New York Daily News, 1 juin 2008).

Qui plus est les scientifiques sont également dépendants des changements technologies d’analyse et de capture d’image119.

« These data seemed to confirm their finding of similar swing times between prosthetic and intact

limbs; a finding that would tend to contradict the view of Weyand and Bundle (2010b) that bilateral transtibial amputee sprinters produce supra-physiological step frequencies as a result of the reduced inertial characteristics of their prostheses. However, Weyand and Bundle (2010c) contend that the use of 30 Hz video footage by Grabowski et al. (2010) is insufficient to make such a conclusion » (Keogh 2011: 239).

Les instruments120 qu’utilisent les scientifiques pour mesurer et comprendre le corps sont supposés distancer le scientifique de son sujet et ainsi instaurer une objectivité à l’étude. Le corps prothétique demeure tout de même conçu par des perspectives dans lesquelles sa compréhension est engagée, c’est-à-dire, qu’en mesurant les capacités de l’athlète par le retour énergétique développé par foulée, et par sa capacité d’oxygénation de son corps durant l’effort, en comparaison à une moyenne relative, on interprète le corps prothétique à travers un cadre d’intelligibilité qui est restreint. C’est pourquoi certains scientifiques dont le professeur en génie des systèmes industriels, James Richard Wilson, questionnent

119 « A large assortment of motion analysis systems were used in the investigations (Table2), with the vast

majority being validated and commercially available systems 17–20 such as Vicon (Vicon Motion Systems Inc., USA), MAC (Motion Analysis Corporation Inc., USA) and Qualisys (Qualisys AB, Sweden). In the past, capacity and processing limitations of the available systems meant that a limited number of markers could be placed and the processing time took several minutes 17 depending on the system utilized. In a comparison study of different systems, Eharaetal. 17 applied five markers (active or passive, depending on the system) to one side of the body and collected three seconds of data at 50–60Hz. The processing time for the systems ranged from 10 seconds to 28 minutes, with the fastest system utilizing an active marker setup, although many passive systems were very close (15–47seconds). Frequency of data capture in the reviewed studies ranged from 50 Hz (23papers) to 600 Hz (1 paper 21) (mean 85, SD 78) » (Rusaw 2011: 11-12).

120 « Il distingue trois phases dans lesquelles gestion des instruments et production de savoirs sont mutuellement redéfinies. Il rend compte des liens complexes entre politique technique et production de connaissances en mobilisant la notion de régimes de savoirs. Morgan Jouvenet montre alors l’importance du rapport des chercheurs à leurs instruments, notamment à travers la valorisation des pratiques de « bricolage » qui caractérisent la culture professionnelle dont se réclament les physiciens d’un groupe de laboratoires en nanosciences » (Vinck 2007 : 162).

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cette approche qui réduit le niveau de complexité de la problématique à une conception thermodynamique de ce corps.

« Some studies have investigated transtibial amputee biomechanics in terms of muscle work and

energy transfer. The influence of the prosthetic device has been explored using the energy transfer