X – MAP
PC – Lundi mai – Lois et esp´erances
Igor Kortchemski –igor.kortchemski@cmap.polytechnique.fr
M´ethode de la fon ion muette (pour des v.a. r´eelles)
E xercice 1. SoitV une variable al´eatoire de loi uniforme sur [, π]. D´eterminer la loi de sin(V).
E xercice 2. Soit X une variable al´eatoire exponentielle de param`etre λ > et Y une variable al´eatoire ind´ependante de X telle que telle que P(Y =) = P(Y =−) = /.
D´eterminer la loi de la variable al´eatoireXY.
Ve eurs de variables al´eatoires r´eelles
E xercice 3. Soit (X, Y) un couple de variables al´eatoires `a valeurs dansR dont la loi a pour densit´e
f(X,Y)(x, y) =
(+xy)1−≤x,y≤. () D´eterminer la loi deX.
() CalculerE h
X
i. () CalculerE[XY].
E xercice 4. Soit (X, Y) un couple de variables al´eatoires `a valeurs dansR dont la loi a pour densit´e
f(X,Y)(x, y) =
πe−x(+y)1x,y≥. () V´erifier quef(X,Y) ebien une densit´e.
() D´eterminer les lois deX et deY.
() Les variables al´eatoiresX etY sont-elles ind´ependantes ?
E xercice 5. SoientX etY deux variables al´eatoires ind´ependantes telles queX suit une loi exponentielle de param`etreλ >etY suit une loi exponentielle de param`etreµ >.
() Soita >. CalculerE[X1X≤a].
() Quelle ela loi du couple (X, Y) ? CalculerP(X≤Y).
Pour des queions, demande d’explications etc., n’h´esitez pas `a m’envoyer un mail.
Propri´et´es g´en´erales de l’esp´erance
E xercice 6. (In´egalit´e de Paley-Zygmund) SoitX une variable al´eatoire r´eelle int´egrable telle queE[X]≥.
() Montrer que pour toutλ >,X≤λE[X] +X1{X>λE[X]}.
() On suppose que, de plus,<E[X]<+∞. Montrer que pour toutλ∈],[ on a P(X > λE[X])≥(−λ)E[X]
E[X].
E xercice 7. On note Sn l’ensemble des permutations de {,, . . . , n} (on rappelle qu’une permutation de Sn eune bijeion de {,, . . . , n}dans {,, . . . , n}). Si σ ∈ Sn, on dit que i ∈ {,, . . . , n}eun point fixe deσ siσ(i) =i. SoitXune variable al´eatoire `a valeurs dans Snet de loi uniforme. On noteN(X) le nombre de points fixes deX.
En remarquant que
N(X) =1eun point fixe deX+1eun point fixe deX+· · ·+1neun point fixe deX, calculer la valeur deE[N(X)].
E xercice 8. Dans cet exercice, on ´etudie un mod`ele simple de propagation d’une popu- lation, qu’on mod´elise comme suit.
– Chaque site deN={,,, . . .}eoccup´e soit par un (seul) individu, soit evide.
– `A l’inantt=, un individu occupe le siteet tous les autres sites sont vides.
– Si un individu e `a cˆot´e d’un site vide, au bout d’un temps al´eatoire, ind´ependant de tout le ree, diribu´e selon une variable al´eatoire exponentielle de param`etre
, il donne naissance `a un individu qui va occuper ce site vide.
SoitTnle premier temps o `u un individu occupe le siten. On fixea >/.
() Juifier qu’on peut ´ecrireTn=E+· · ·+En, o `u les variables al´eatoiresE, . . . , Ensont des variables al´eatoires ind´ependantes et exponentielles de param`etre.
() Montrer que
P(Tn≥n+na)≤e−
√
n−na−/
−/√ n
!n
.
() Montrer qu’avec probabilit´e, `a partir d’un certain rang on aTn< n+na.
Exercice `a chercher pour la prochaine fois
E xercice 9. SoitN une variable al´eatoire r´eelle gaussienne centr´ee r´eduite. D´eterminer la loi de la variable al´eatoire/N.
Plus appliqu´e (hors PC)
E xercice 10. On consid`ere un gˆateau circulaire avec une cerise sur le bord. On d´ecoupe le gˆateau en deux parts en coupant suivant deux rayons choisis au hasard.
() Avec quelle probabilit´e la part contenant la cerise e-elle plus petite que la part ne contenant pas la cerise ?
() Quelle ela longueur angulaire moyenne de la part contenant la cerise ?
E xercice 11. On consid`ere un bˆaton sur lequel on trace au hasard deux marques. On d´ecoupe le bˆaton suivant les deux marques.Quelle ela probabilit´e pour que l’on puisse faire un triangle avec les trois morceaux ainsi obtenus ?
Pour aller plus loin (hors PC)
E xercice 12. SoientX,Y etZdes variables al´eatoires r´eelles d´efinies sur un mˆeme espace de probabilit´e.
() On suppose queP(X=Y) =. Montrer queXetY ont la mˆeme loi. Montrer que la r´eciproque efausse.
() On suppose queXetY ont la mˆeme loi.
(a) Soit f : R → R une fonion mesurable. Montrer que les variables al´eatoires f(X) etf(Y) ont la mˆeme loi.
(b) Montrer que les variables al´eatoiresXZetY Zn’ont pas n´ecessairement la mˆeme loi.
E xercice 13. Soient X et Y deux variables al´eatoires r´eelles ind´ependantes de densit´es respeivesfX etfY. Soit F :R →R+ une fonion mesurable. Montrer que E[F(X, Y)] = E[G(Y)] o `uGela fonion d´efinie parG(y) =E[F(X, y)] pour touty∈R.
E xercice 14. Soient (Xi)≤i≤n des variables al´eatoires r´eelles ind´ependantes et de mˆeme loi. On suppose qu’elles sont `a densit´e.
() Montrer queP
∃i, j∈ {,, . . . , n}:i,j etXi =Xj
=.
() Montrer qu’il exie une permutation al´eatoireσ telle que P
Xσ() <· · ·< Xσ(n)
=
et que la loi deσ euniforme sur l’ensemble des permutations de{,, . . . , n}.
E xercice 15. (Sommes d’Erd˝os : exercice `a dollars). Pour tout entier n≥, on note f(n) le plus grand entierk≥tel qu’il exie des entiers diinsx, . . . , xk ∈ {,, . . . , n}tels que les sommes qu’on puisse former en utilisant ces entiers (chacun ´etant utilis´e au plus une seule fois) soient toutes diff´erentes (on consid`ere quexi tout seul eune somme).
Par exemple, f() ≥ , car en choisissant ,,, les sommes qu’on peut former sont
,,,+,+,+,++ qui sont toutes diff´erentes. Par ailleurs, il e clair que f()≤et quef() =n’epas possible. En effet, si f() =, on doit choisir les entiers
,,,et les deux sommes+=sont les mˆemes. Ainsi,f() =.
Erd˝os a conjeur´e qu’il exie une conanteC >telle que
pour tout entiern≥, f(n)≤ln(n) +C (o `u ln(x) = ln() ln(x)),
et a offert dollars `a la premi`ere preuve corree. Cette conjeure n’a pas encore ´et´e prouv´ee (ou r´efut´ee).
Le but de cet exercice ede d´emontrer que f(n)≤ln(n) +
ln(ln(n)) +C en utilisant des outils probabilies.
() Montrer quef(n)≥+bln(n)c(o `ubxcd´esigne la partie enti`ere dex).
On fixe maintenantn ≥ et on consid`ere x, . . . , xk ∈ {,, . . . , n} tels que les sommes qu’on puisse former en utilisant ces entiers soient toutes diff´erentes. On va montrer l’exis- tence deC(ind´ependant den) tel quek≤ln(n) +ln(ln(n)) +C. Pour cela, on consid`ere des variables al´eatoiresB, . . . , Bk ind´ependantes de mˆeme loi Bernoulli de param`etre/.
On pose
X=Bx+· · ·+Bkxk.
() Soitλ >. En utilisant l’in´egalit´e de Bienaym´e-Tchebychev, montrer que P
|X−E[X]|< λn
√ k/
≥− λ.
() Montrer que pour tout entier x on a soit P(X=x) = , soit P(X=x) = −k. En remarquant qu’il y a au plus λn
√
k+entiers x tels que |x−E[X]| < λn
√k/, en d´eduire que
P
|X−E[X]|< λn
√k/
≤−k(λn
√ k+).
() Conclure en prenantλ=√
.