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LA VALEUR DES CONSEILS : RAPPORT

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LA VALEUR DES CONSEILS : RAPPORT

NOVEMBRE 2011

(2)

La valeur des conseils

Préface

Le Canada dispose d’un marché concurrentiel dans le secteur des services financiers assurant aux Canadiens un large choix d’options d’épargne et de placements pour répondre à leurs besoins et leurs objectifs personnels. Les Canadiens disposent d’un grand choix de produits et de services financiers offerts par de multiples fournisseurs.

Le coût des services financiers au Canada est parfois considéré être trop élevé.

L’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a mené et commandité des recherches et a produit plusieurs rapports :

Rapport sur la valeur des conseils, 2010;

Compréhension des ratios des frais de gestion, 2011; et Investissement actif et passif, 2011.

L’objectif de ces rapports est de faciliter une discussion fondée sur les faits et de permettre aux Canadiens de continuer à profiter d’un marché de services financiers concurrentiel.

Table des matières

1. Introduction 1

2. Richesse ou conseils : lequel vient en premier? 2

3. La raison pour laquelle un plan d’investissement est payant 5

4. Investir sans un conseiller : les pièges 8

5. Quel est le rôle du gouvernement? 10

6. Quantifier la valeur des conseils 10

7. Conclusions 13

Notes 14

Pour de plus amples renseignements 15

(3)

1. Introduction

L’objectif du rapport 2011 de La valeur des conseils, est de bâtir sur le rapport publié en 2010, afin d’englober des résultats quantitatifs suppémentaires, venant d’enquêtes axées particulièrement sur les thématiques suivantes : le lien de cause à effet entre l’obtention de conseils et l’accumulation de patrimoine; la raison pour laquelle un plan d’investissement est payant; et un examen plus quantifié des composantes de la valeur qui découle de la relation entre le conseiller et le client.

En 2010, l’Institut des fonds d’investissement du Canada (IFIC) a publié son premier rapport La valeur des conseils1 qui illustre, en utilisant des informations publiées par la société Ipsos Reid, la valeur des conseils prodigués par les conseillers financiers à leurs clients :

Les conseillers donnent des conseils qui profiteront à leurs clients tout au long de leur vie d’investisseur, comme l’adoption précoce d’une culture d’épargne et de placement, l’évitement d’erreurs typiques du comportement d’investissement, et la valeur du développement et du suivi d’un plan financier.

Les conseillers orientent les particuliers dans leur découverte de larges gammes de produits, de véhicules et de régimes financiers afin de leur donner les meilleures chances d’atteindre leurs objectifs personnels.

Les conseillers aident leurs clients à constituer un patrimoine par le biais de plans avantageux sur le plan fiscal et déterminent la répartition d’actifs qui convient à leur situation financière et à leur seuil de tolérance au risque.

Les conseillers contribuent à la littératie financière des Canadiens et ont très largement gagné la confiance de leurs clients comme sources d’informations financières pour eux-mêmes et pour leurs enfants.

Les conseillers travaillent au sein de sphères strictement réglementées dont la sécurité et la solidité pour le petit investisseur canadien ont été démontrées.

Le rapport 2011 sur La valeur des conseils met en évidence des faits et des éléments de recherche tendant à éclairer les discussions sur les politiques de coût des fonds communs de placement, et sur la raison et la manière dont les Canadiens accèdent aux conseils des professionnels de la finance. Ce rapport de recherche contribuera d’une façon positive à améliorer la compréhension des conseils et de son rôle dans la création de patrimoines.

La valeur des conseils

Les conseillers donnent des conseils qui

profiteront à leurs clients tout au long de leur vie d’investisseur.

(4)

308

494

895

278

533

117

< 35 k 35-70 k > 70 k

343

513

724

201

428

72

< 35 k 35-70 k > 70 k

186

472

118

258

65 92

< 35 k 35-70 k > 70 k

644

301 240

424

143 62

< 35 k 35-70 k > 70 k

Âges <45Âges 55 à 64 Âges 45 à 54 Âges 65 et plus

Avec conseils Sans conseil

Graphique 1

Valeur nette patrimoniale moyenne des ménages par groupe d'âge et tranche de revenu

Source : Suivi financier canadien Ipsos Reid

2. Richesse ou conseils : lequel vient en premier?

Les échantillons d’étude que nous avons observés ont montré de façon constante que les investisseurs qui collaborent avec des conseillers financiers (investisseurs avec conseils) possèdent en moyenne plus de richesse et d’actifs investis que ceux qui ne le font pas (investisseurs sans conseils). Dans la base de données SFC de 2011,3 l’échantillon des investisseurs avec conseils avait une valeur nette patrimoniale moyenne de 555 447 $ en 2011 contre 191 743 $ pour les investisseurs sans conseils, soit presque le triple. Dans la même étude, il a été constaté que les actifs disponibles pour l’investissement des investisseurs avec conseils étaient quatre fois plus importants que ceux des investisseurs sans conseils.

Ces différences importantes ont été observées sur la valeur nette patrimoniale et sur les actifs disponibles pour investissement dans tous les groupes d’âge et de revenus. Cette conclusion a été confirmée indépendamment par d’autres études, dont notamment l’étude « Value of Financial Planning » (Valeur de la planification financière) menée par le conseil stratégique du Financial Standards Planning Council en 20104, et dans The Future of Retirement: The Power of Planning (L’avenir de la retraite, la puissance de la planification), publié en 2011 par HSBC Insurance Holdings Limited, qui conclut « qu’en tenant compte de l’âge et du revenu, le fait d’être conseillé reste un atout ».5

Cependant, certains persistent à poser la question suivante : Est-ce que ces

investisseurs sont riches parce qu’ils ont travaillé avec des conseillers ou étaient-ils déjà riches avant de demander conseil?

La valeur des conseils

Les investisseurs qui collaborent avec des conseillers financiers (investisseurs avec conseils) possèdent en moyenne plus de richesse et d’actifs investis que ceux qui ne le font pas.

(5)

En réalité, des études révèlent que la plupart des investisseurs commencent à travailler avec des conseillers alors qu’ils ne possèdent que peu d’épargne. Le sondage Pollara 2011 sur les investisseurs6 mentionne que 37 % des investisseurs de fonds communs de placement avaient moins de 10 000 $ d’épargne et de placements autres que leur résidence principale quand ils ont commencé à utiliser un conseiller financier et que 57 % avaient moins de 25 000 $.7 (Graphique 2)

Graphique 2

Valeur de l'épargne ou des placements en commençant à utiliser un conseiller

Source : Pollara Research 2011

37 % 20 %

17 % 8 %

6 % 5 % 2 % 2 % 3 %

Moins de 10 000 $

10 000 $ à 24 999 $ 25 000 $ à 49 999 $

50 000 $ à 74 999 $

75 000 $ à 99 999 $

100 000 $ à 149 999 $

150 000 $ à 199 999 $

200 000 $ à 299 999 $

300 000 $ ou plus

Dans une enquête complètement différente menée par Ipsos Reid en 2011, l’étude sur Les canadiens et les conseils financiers, Ipsos rapporte que 67 % des investisseurs avec conseils ayant des actifs de 25 000 $ ou plus ont d’abord consulté un conseiller sans avoir beaucoup d’économies ou de placements, mais avec le désir de commencer à investir et d’augmenter la valeur de leurs actifs. Comme Pollara, Ipsos mentionne que la plupart des investisseurs avec conseils (52 %) ont commencé à travailler avec un conseiller avec moins de 25 000 $ et que 73 % ont commencé avec moins de 50 000 $8. (Graphique 3)

La valeur des conseils

...37 % des investisseurs de fonds communs de placement avaient moins de 10 000 $ d’épargne et de placements autres que leur résidence principale quand ils ont commencé à utiliser un conseiller financier et que 57 % avaient moins de 25 000 $.

(6)

Graphique 3

Première utilisation d'un conseiller financier : Actifs9

Source : Ipsos, Les Canadiens et les conseils financiers

33 % 67 %

Vous n’aviez pas accumulé beaucoup d’épargne ou de placements, mais vous vouliez être conseillé sur la façon de commencer à investir votre argent et d’accroître vos actifs.

Vous aviez accumulé beaucoup d’épargne

ou de placements. Moins de 25 000 $

25 000 $ à 49 999 $

50 000 $ à 100 000 $

100 000 $ ou plus

52 % 21 %

17 % 10 % Actifs

Q.

Et quand vous avez commencé à travailler avec un conseiller financier professionnel, lequel des énoncés suivants décrivait le mieux votre situation?

Q.

Et combien aviez-vous d’économies et de placements approximativement quand vous avez commencé à travailler avec un conseiller financier professionnel?

Relations à long terme entre les conseillers et les clients

L’une des valeurs durables de la relation entre l’investisseur et le conseiller est qu’elle accroît la culture financière du client grâce à la succession continue de ce que le Groupe de travail fédéral sur la littératie financière a appelé des « moments d’apprentissage ». Dans les mots du groupe de travail : « Ces moments d’apprentissage incluent des moments de décision tels que l’adhésion à un régime de pension ou un régime d’épargne-retraite d’entreprise, le besoin d’un conseil financier ou la réflexion sur l’acquisition d’un produit financier et la détermination de son admissibilité aux avantages d’un programme du gouvernement. Les apprenants ne retiennent qu’une partie de ce qu’on leur enseigne, en particulier lorsque le sujet est hors de leur expérience de tous les jours. Ainsi, l’éducation financière doit être renforcée tout au long de la vie. »10

L’étude Pollara montre que les relations avec un conseiller sont des relations durables qui commencent au plus jeune âge (c’est-à-dire quand le patrimoine n’est pas bien constitué pour la plupart des gens) et qui continuent toute la vie. Pollara (2011) démontre qu’en moyenne, les investisseurs de moins de 35 ans ont commencé à utiliser un conseiller peu après 21 ans et ont utilisé un conseiller pendant 8,4 années. Les investisseurs de 45 à 54 ans ont commencé à utiliser un conseiller peu après 32 ans et ont utilisé un conseiller pendant 17,1 années en moyenne. (Tableau 1)

La valeur des conseils

Les relations avec un conseiller sont des relations durables qui commencent au plus jeune âge (c’est-à-dire quand le patrimoine n’est pas bien constitué pour la plupart des gens) et qui continuent toute la vie.

(7)

Tableau 1

Durée moyenne de relation avec un conseiller

Groupe d’âge Années d’utilisation du conseiller (moyenne)

18 à 34 8,4

35 à 44 12,8

45 à 54 17,1

55 à 64 20,7

65 et plus 23,0

Tous 18,0

3. La raison pour laquelle un plan d’investissement est payant

Des avantages importants proviennent de la discipline qu’il faut avoir pour développer et suivre un plan d’investissement professionnel. Les investisseurs avec un plan épargnent plus régulièrement et évitent en général les influences et les erreurs d’investissement courantes dont ils seraient la proie s’ils investissaient seuls.

Selon les résultats de la publication de la HSBC The Future of Retirement: The Power of Planning (L’avenir de la retraite, la puissance de la planification), 2011, les personnes qui ont un conseiller sont plus de deux fois plus susceptibles d’avoir un plan financier11. De plus, « ceux qui ont mis en place un plan financier et qui recherchent des conseils financiers professionnels ont une meilleure situation financière. Ce groupe a le plus d’actifs de retraite parmi les catégories de types de consommateurs identifiés. » En fait, le groupe d’individus utilisant un conseiller pour leur planification financière disposait d’une épargne-retraite au moins deux fois supérieure à celle de ceux qui avaient fait leur propre planification et au moins quatre fois supérieure aux économies de ceux qui n’avaient pas fait de planification financière.

L’examen et la mise à jour régulière d’un plan financier par un professionnel de placements sont une incitation permanente à l’epargne. Le Financial Standards Planning Council (FPSC) a publié une étude qui montre que les ménages conseillés sont deux fois plus nombreux à épargner régulièrement pour leur retraite, quel que soit le groupe d’âge (graphique 4) et le niveau de revenu (graphique 5).

La valeur des conseils

Source : Pollara 2011

Les investisseurs avec un plan épargnent plus régulièrement et évitent en général les influences et les erreurs d’investissement courantes dont ils seraient la proie s’ils investissaient seuls.

(8)

Avec conseils Sans conseil

Graphique 4

Les ménages conseillés sont deux fois plus nombreux à épargner régulièrement pour leur retraite à tous les âges12

23 %

33 %

29 %

11 % 45 %

62 %

56 %

24 %

18 à 29 30 à 49 50 à 64 65 et plus

Q.

Épargnez-vous régulière- ment ou mettez-vous de côté une part des revenus annuels de votre ménage pour l’une des raisons qui suivent : Retraite?

Graphique 5

Le conseil augmente l'épargne régulière pour la retraite à tous les niveaux de revenus13

16 %

41 %

53 %

65 % 68 %

35 %

58 %

71 %

77 % 80 %

< 50 k 50-100 k 100-150 k 150-200 k > 200 k

Avec conseils Sans conseil

Q.

Épargnez-vous régulière- ment ou mettez-vous de côté une part des revenus annuels de votre ménage pour l’une des raisons qui suivent : Retraite?

La valeur des conseils

Les ménages conseillés sont deux fois plus nombreux à épargner régulièrement pour leur retraite à tous les âges.

(9)

Un plan financier procure une approche plus rigoureuse de l’épargne, et une fois qu’il est adopté, il augmente la confiance des investisseurs dans leurs opérations financières.

L’étude Ipsos Reid de 2011, les canadiens et les conseils financiers14 mentionne que 44 % des investisseurs conseillés ayant plus de 25 000 $ sont tout à fait d’accord pour dire que s’ils suivent leur plan financier, ils seront en mesure de surmonter un ralentissement économique ou des imprévus. Cela représente une hausse du chiffre de 38 % en 2008 en dépit du début de l’une des corrections du marché des actions les plus sévères de ces dernières années. Par contraste, seulement 32 % de membres du groupe non conseillé ayant 25 000 $ ou plus croyaient en 2011 que leur plan leur permettrait de surmonter la crise, après un niveau très bas de 27 % observé en 2008.

(Graphique 6)

2008 (n=914) 2006 (n=1091) 2010 (n=889)

Graphique 6

Attitudes à propos des années 2011, 2009, 200715

Source : Ipsos, Les Canadiens et les conseils financiers Si je m’en tiens à mon plan

financier, je vais être capable de passer à travers tout ralentissement économique ou événement imprévu.

L’année prochaine sera une bonne année pour moi financièrement.

Avec conseils Sans conseil

30 % 38 %

16 %

37 %

29 %

32 %

22 % 27 %

15 % 30 %

24 % 44 %

Il est également clair que la planification a un impact favorable sur la valeur des portefeuilles des investisseurs au fil du temps. Les données de l’étude de 2011 démontrent que la majorité des investisseurs avec conseiller pensent que leur conseiller a eu un impact positif sur la valeur de leurs investissements : 61 % sont tout à fait d’accord pour dire que leur conseiller les a aidés à augmenter leur valeur nette patrimoniale et le même pourcentage d’investisseurs (61 %) sont tout à fait d’accord pour dire que leur conseiller les a bien aidés pour obtenir un rendement sur leur investissement.

La valeur des conseils

Un plan financier procure une approche plus

rigoureuse de l’épargne, et une fois qu’il est adopté, il augmente la confiance des investisseurs dans leurs opérations financières.

(10)

Cette information est aussi confirmée par l’étude du FPSC de 2010 qui démontre que les investisseurs qui ont recours à un conseiller financier s’accordent à dire que le conseil augmente la valeur nette patrimoniale (graphique 7). En fait, l’appréciation du conseiller, même si elle est importante à tout niveau de revenu, est réellement plus élevée lorsque les niveaux de revenu sont plus importants.

Graphique 7

Les investisseurs qui ont recours à un conseiller financier s'accordent à dire que le conseil augmente la valeur nette patrimoniale16

47 %

62 %

68 % 71 % 73 %

< 50 k 50-100 k 100-150 k 150-200 k > 200 k Revenu du ménage

% des ménages en accord

4. Investir sans un conseiller : les pièges

Même si de nombreux Canadiens souhaitent travailler avec un conseiller financier, ils peuvent choisir de gérer eux-mêmes leur patrimoine et économiser les coûts associés à l’utilisation d’un conseiller.

Les investisseurs autonomes peuvent également évaluer leurs propres objectifs financiers, développer et appliquer leur plan financier, sélectionner leurs stratégies financières et leurs produits d’épargne pour atteindre leurs objectifs, surveiller s’ils sont sur la bonne voie et corriger leur stratégie selon les besoins.

De récentes études ont été menées à propos du comportement et de l’expérience de ces individus. Même si certains investisseurs autonomes se débrouillent très bien avec leur patrimoine, d’autres connaissent des résultats moins que satisfaisants.

La valeur des conseils

Les investisseurs qui ont recours à un conseiller financier s’accordent à dire que le conseil

augmente la valeur nette patrimoniale.

(11)

Faire des choix irrationnels

En août 2011, dans le cadre d’une étude demandée par l’Autorité des marchés financiers et le Ministère des Finances du Québec, Cécile Carpentier et Jean-Marc Suret de CIRANO et l’École de comptabilité de l’Université Laval ont fait la lumière sur l’expérience des investisseurs autonomes17.

Les résultats ont démontré que de nombreux investisseurs sans conseiller

s’engageaient dans des comportements d’investissement irrationnels et partiaux. En particulier, les auteurs démontrent que les individus qui gèrent leur propre portefeuille sont trop confiants quand il s’agit d’évaluer leur propre capacité à reconnaître des actions à rendement exceptionnel. Ils notent aussi qu’environ 30 % d’entre eux ont une préférence pour les actions qui ont les caractéristiques d’un “billet de loterie”, et qu’une très grande proportion affiche une partialité en raison de leur familiarité avec la société lorsqu’il s’agit de juger entre une grande société inconnue cotée en bourse, et une petite société cotée connue de l’investisseur, 58 % ayant indiqué que la petite société cotée serait un investissement à risque égal ou moindre.

Rendement inférieur des investissements

Dans d’autres études récentes, les entreprises américaines Aon Hewitt et Financial Engines ont examiné huit grands systèmes d’épargne retraite représentant plus de 425 000 participants couvrant 25 milliards de dollars d’actifs18. Ils ont comparé les comptes de salariés bénéficiant de conseils financiers quelconques (participants aidés) avec ceux qui n’en bénéficiaient pas (participants non aidés) sur une période allant de 2006 à 2010. Lors de la détermination de la différence des rendements médians parmi les diverses classes d’âge, ils ont constaté que les participants non aidés obtenaient, en moyenne, un rendement de 3 % plus bas (292 points de base) que les participants aidés, déduction faite des frais. La différence de rendement variait de 2,53 % à 3,40 %, peu importe l’âge.

Le rendement supérieur des investisseurs bénéficiant d’une aide financière est attribué au fait qu’ils évitent les problèmes communément vécus par les investisseurs autonomes comme : prendre peur et retirer leur argent du marché des actions en cas d’effondrement du marché; choisir un niveau de risque inapproprié pour l’âge et le nombre d’années avant la retraite du salarié; investir trop d’argent dans les actions de la propre société du salarié; oublier de rééquilibrer régulièrement un portefeuille; et dormir sur ses lauriers, en d’autres mots cesser toute activité sur son compte pendant de longues périodes.

La valeur des conseils

Les investisseurs sans conseiller s’engagent dans des comportements d’investissement

irrationnels et partiaux.

(12)

5. Quel est le rôle du gouvernement?

De nombreux Canadiens choisissent de travailler avec des conseillers financiers professionnels. Nos recherches montrent que les conseils profitent à ces investisseurs.

Ils économisent plus et se sentent plus à l’aise devant la perspective de la retraite. Dans la conception de la réglementation, les gouvernements et les décideurs politiques doivent reconnaître le rôle important que jouent les conseils pour aider les canadiens à investir et à épargner. Les règles doivent être conçues de manière à faciliter l’accès des canadiens aux conseils et à les utiliser de manière plus efficace.

Même si une partie de la population détient l’expertise, le temps et l’engagement nécessaires à la gestion de leur propre patrimoine, la politique du gouvernement ne devrait pas tendre à encourager l’autogestion ou à prendre des mesures qui limiteraient la disponibilité de conseils.

Les initiatives de littératie financière devraient être conçues pour aider les investisseurs à comprendre le moment où ils devraient demander des conseils professionnels et la façon de travailler avec un conseiller. Carpentier et Suret (2011) suggèrent par exemple que le gouvernement a un rôle à jouer dans la mise à disposition d’outils permettant aux investisseurs d’évaluer leur propre connaissance des marchés financiers et des techniques d’investissement.

6. Quantifier la valeur des conseils

Les conseillers apportent une valeur ajoutée en recommandant une diversification des actifs utile pour les besoins de leurs clients

Il est généralement admis qu’il est prudent pour les investisseurs individuels de maintenir des stratégies d’investissement à long terme basées sur les rendements relatifs prévus à long terme des principales classes d’actifs, plutôt que d’essayer de faire concorder les changements de pondérations d’actifs avec les mouvements du marché. C’est particulièrement vrai dans les moments de forte volatilité, comme nous en avons connus au cours des dernières années.

Bien que la bonne composition d’un portefeuille d’actifs ou de produits puisse être différente pour chaque investisseur, les résultats montrent qu’en moyenne, les investisseurs avec conseiller affichent davantage une composition d’actifs axée sur la croissance que les investisseurs sans conseiller. Ipsos (2011) mentionne qu’en 2011, les ménages conseillés détenaient 23 % de leurs biens investis dans des comptes courants ou d’épargne et des CPG, 7 % en obligations, 24 % en actions et 47 % en fonds communs de placement. Les pourcentages équivalents pour investisseurs non conseillés étaient : 44 % sur des comptes courants ou d’épargne et des CPG, 4 % en obligations, 27 % en actions et 24 % en fonds communs de placement19. Ces résultats sont décomposés en trois classes d’actifs : argent comptant, titres à revenu fixe et actions pour les investisseurs conseillés et non conseillés dans le tableau 2.

La valeur des conseils

La politique du

gouvernement ne devrait pas tendre à encourager l’autogestion ou à

prendre des mesures qui limiteraient la disponibilité de conseils.

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Les conseillers apportent une valeur ajoutée en recommandant une diversification des actifs utile pour les besoins de leurs clients

Tableau 2

Allocation d’actifs - % des actifs disponibles pour l’investissement 20 Catégorie d’actif Avec conseils (%) Sans conseils (%)

Argent comptant 23 44

Revenu fixe 24 13

Actions 54 42

Total 100 100

Source : Ipsos, IFIC 2011

Quelle valeur une exposition plus élevée aux actions et une exposition plus faible à l’argent comptant a-t-elle pour un investisseur à long terme? Beaucoup de documents ont été consacrés à la réponse à cette question. Une étude, Perspectives on the Equity Risk Premium par Jeremy Siegel, publiée dans le Financial Analysts Journal, évalue le rendement réel de la prime de risque des obligations à 1,5 % et à 4,0 % pour les actions21. (Graphique 8)

Graphique 8

Rendements réels prévus

+1,5 %

+4,0 %

0 % 1 % 2 % 3 % 4 % 5 % 6 % 7 %

Argent comptant Obligations Actions

La valeur des conseils

Les conseillers apportent une valeur ajoutée en recommandant une diversification des actifs utile pour les besoins de leurs clients.

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Les ménages conseillés ont une plus grande participation à des régimes enregistrés

Les investisseurs avec conseiller utiliseront probablement plus les véhicules permettant des économies d’impôts que les investisseurs sans conseiller. L’étude SFC d’Ipsos Reid de 2010 sur la valeur des conseils a montré que les ménages ayant un conseiller financier ont deux fois plus de chances de détenir des actifs dans des régimes enregistrés que les ménages sans conseiller. Ce résultat a été confirmé de nouveau dans l’étude d’Ipsos de 2011 qui montre qu’en 2011 84 % des investisseurs conseillés de moins de 65 ans détenaient des REER contre seulement 36 % des investisseurs non conseillés dans le même groupe d’âge. Des résultats équivalents ont été trouvés pour d’autres régimes enregistrés. (Graphique 9) Finances Canada estiment que l’amélioration du rendement après impôt des régimes enregistrés est d’environ 1,5 % car les actifs détenus sous forme enregistrée gagnent 1,5 % de plus après impôt que les mêmes actifs sous forme non enregistrée.23

REER (âge < 65)

FEER (âge 65 et plus)

REEE (âge < 45)

CELI Graphique 9

Participation aux investissements enregistrés24

Sources : Ipsos 2011; Ministère des Finances, Canada 84 %

36 %

44 %

18 %

24 % 14 %

45 %

20 %

Valeur des régimes enregistrés

1,50 %

Avec conseils Sans conseil

Les conseillers apportent de la valeur en fixant des objectifs de planification et en ajustant les objectifs

En fixant des objectifs de planification, les conseillers poussent à une épargne plus rigoureuse au fil du temps et aident leurs clients à éviter les influences et les erreurs d’investissement courantes chez les investisseurs non conseillés. En ajoutant l’épargne additionnelle annuelle qui découle d’une approche plus rigoureuse vis-à-vis de l’épargne, cumulée aux avantages du rendement positif de portefeuilles avec conseiller au cours d’une vie, on peut comprendre pourquoi les conseils peuvent améliorer nettement la santé financière et les revenus de retraite des particuliers.

La valeur des conseils

Les investisseurs avec conseiller utiliseront probablement plus les véhicules permettant des économies d’impôts que les investisseurs sans conseiller.

(15)

La valeur des conseils

7. Conclusions

L’étude actuelle fournit des preuves tangibles supplémentaires sur la valeur des conseils. L’objectif était de pousser plus loin le rapport de 2010 sur la valeur des conseils en examinant de plus près les thèmes suivants : le lien de causalité entre le conseil et l’augmentation du patrimoine; la raison pour laquelle un plan d’investissement est payant; et un examen plus quantifié des composantes de la valeur qui découlent de la relation entre le conseiller et le client.

Il est clair que le patrimoine plus important et le niveau des actifs investis des

investisseurs avec conseiller ne peuvent pas être entièrement expliqués par l’attrait des investisseurs fortunés pour les conseils. En fait, le rapport de recherche est supporté par deux études indépendantes qui démontrent que la plupart des investisseurs commencent à travailler avec un conseiller quand ils ont un niveau modeste d’épargne et que les relations avec leur conseiller sont des relations à long terme qui commencent tôt, à un âge où le patrimoine n’est pas constitué pour la majorité des gens.

Le rapport de recherche démontre la valeur d’un plan d’investissement. Les investisseurs ayant des plans d’investissement ont tendance à épargner plus

régulièrement et évitent les influences et les erreurs d’investissement courantes qu’ils feraient s’ils investissaient seuls; les plans d’investissement renforcent la confiance des investisseurs dans leur capacité à traverser des crises économiques et des événements inattendus.

Une étude américaine sur les rendements réels des placements pour les régimes 401-k sur la période de 2006 à 2010 a démontré un avantage de rendement de près de 3 % pour les comptes avec conseiller par rapport aux comptes sans conseiller.

Ces avantages de rendement, cumulés pendant la durée d’une vie professionnelle, procurent un meilleur niveau de retraite pour les investisseurs avec conseiller que pour les investisseurs sans conseiller

Investir avec un conseiller procure des rendements plus importants qu’en investissant sans conseiller car ces derniers proposent des compositions d’actifs adaptées aux besoins à long terme de leurs clients et encouragent leur participation à des régimes enregistrés. Lorsqu’ils sont combinés, ces facteurs apportent des avantages de rendement qui dépassent le coût additionnel du conseil inclus dans les fonds communs de placement ou tout autre produit financier utilisé par l’investisseur.

Ce meilleur rendement net global s’applique aux soldes des portefeuilles

d’investissement des comptes conseillés qui sont quatre fois supérieurs à ceux des comptes non conseillés. Ce résultat est largement dû à la fixation d’objectifs de planification et à une vision à long terme que l’investisseur obtiendra en travaillant

Investir avec un conseiller procure des rendements plus importants qu’en investissant sans conseiller car ces derniers proposent des compositions d’actifs adaptées aux besoins à long terme de leurs clients et encouragent leur participation à des régimes enregistrés.

(16)

La valeur des conseils

Notes

1 IFIC, Rapport sur la valeur des conseils, 2010.

2 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC en date du 4 octobre 2011. En ce qui concerne l’étude actuelle, la société Ipsos Reid a constitué un échantillon statique d’individus ayant répondu aux deux enquêtes SFC de 2008 (sur les 12 mois précédant avril 2008) et de 2011 (sur les 12 mois précédant avril 2011). Au sein de cet échantillon de 3 568 participants, la société Ipsos a isolé des sous-groupes d’investisseurs possédant les caractéristiques suivantes : 1) conseillés pendant les deux années (N=1047); 2) non conseillés pendant les deux années (N=1846); 3) en cours de transition pour être conseillés (N=296); et 4) en cours de transition pour ne plus être conseillés (N=380). Les groupes 1 et 2 sont mentionnés dans ce rapport respectivement en tant que groupe « avec conseils » et groupe « sans-conseils ».

3 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC, le 4 octobre 2011.

4 Financial Standards Planning Council, Value of Financial Planning (Valeur de la planification financière), mai 2010.

5 HSBC Insurance Holdings Limited, The Future of Retirement: The Power of Planning (L’avenir de la retraite, la puissance de la planification), 2011.

6 Pollara, Sondage sur les perceptions qu’ont les investisseurs canadiens des fonds communs de placement et de l’industrie, 2011.

7 Pollara Research 2011. Q31 : Lorsque vous avez commencé à utiliser un conseiller financier, quelle catégorie représentait le mieux la valeur totale de vos économies et de vos placements à l’époque, en dehors de votre résidence principale?

8 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC, le 4 octobre 2011.

9 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC, le 4 octobre 2011. Q21c. Et quand vous avez commencé à travailler avec un conseiller financier professionnel, lequel des énoncés suivants décrivait le mieux votre situation? Q21d. Et combien aviez- vous d’économies et de placements approximativement quand vous avez commencé à travailler avec un conseiller financier professionnel? Base : Avoir utilisé un conseiller financier professionnel précédemment (n=1370).

10 Les Canadiens et leur argent : Bâtir un meilleur avenir financier, Rapport du groupe de travail sur la littératie financière, décembre 2010, p.7.

11 HSBC Insurance Holdings Limited, The Future of Retirement: The Power of Planning (L’avenir de la retraite, la puissance de la

planification), 2011.

12 Financial Standards Planning Council, La valeur de la planification financière, mai 2010. Q : Épargnez-vous régulièrement ou mettez-vous de côté une part des revenus annuels de votre ménage pour l’une des raisons qui suivent : Retraite?

13 Idem.

14 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC, le 4 octobre 2011.

15 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC, le 4 octobre 2011.

16 Financial Planning Standards Council, La valeur de la planification financière, mai 2010. Q : Indiquez votre niveau d’accord ou de désaccord avec : La planification financière m’a aidé à augmenter ma valeur nette patrimoniale. 4 premiers sur 9.

17 Cécile Carpentier et Jean-Marc Suret, Connaissance financière et rationalité des investisseurs : une étude Canadienne, CIRANO et École de comptabilité, Université Laval, 17 août 2011. L’enquête sous-jacente à leur analyse, menée par Angus Reid/Vision Critical en mai et juin 2011, a recueilli 1 814 réponses d’autogestionnaires (sans conseils), environ la moitié provenant de l’Ontario (901) et l’autre moitié du Québec (913).

18 Aon Hewitt et Financial Engines, Aide sur les régimes à cotisations déterminées : 2006 à 2010, septembre 2011.

19 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC, le 4 octobre 2011.

20 Les chiffres proviennent d’Ipsos Reid et d’IFIC. Les pondérations des actifs disponibles pour l’investissement dans les comptes courants et d’épargne et les CPG, les obligations, les actions et les fonds communs de placement d’Ipsos Reid fournies à la page 11 et décrites dans « Valeur des conseils financiers » préparées pour l’IFIC le 4 octobre 2011 sont modifiées comme suit : les pondérations pour les fonds communs de placement sont divisées en actions à 64 % et en titres à revenu fixe à 36 % selon les estimations de l’IFIC, et les pondérations pour les comptes courants et d’épargne et les CPG sont attribuées à l’argent comptant.

21 Jeremy Siegel, Perspectives on the Equity Risk Premium, Financial Analysts Journal, 2005.

22 Ipsos Reid, Valeur des conseils financiers, préparé pour l’IFIC, le 4 octobre 2011. Au cours des 12 mois se terminant en avril 2011, les ménages conseillés détenaient en moyenne 248 301 $ en actifs investis par rapport à 61 435 $ détenus par les ménages

non conseillés.

23 Department of Finance Canada, Statistics on RPP/RRSP Participation and Savings, March 31, 2010.

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La valeur des conseils

Pour de plus amples renseignements sur ce rapport veuillez contacter:

Jon Cockerline, PhD, CFA

Directeur, Politiques et Recherches

L’Institut des fonds d’investissement du Canada 11, rue King Ouest, 4e étage

Toronto, Ontario M5H 4C7

jcockerline@ific.ca | www.ific.ca | 416-309-2327 Pour télécharger ce rapport par voie électronique veuillez visiter: www.ific.ca

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