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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository
Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:
Balestra, C. (1996). Contribution à l'étude des mécanismes neurophysiologiques de la fatigue chez le sujet humain. (Unpublished doctoral dissertation).
Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences de la Motricité, Bruxelles.
Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/212445/1/d304eea8-6c3e-4538-8fbe-abe7bad5dfc0.txt
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Bibliothèque ÏS£M.
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Université Libre de Bruxelles
Institut Supérieur d'Education Physique et de Kinésithérapie
Laboratoire de Biologie Générale et Unité de Recherche en Neurophysiologie Prof. : K. Hainaut
CONTRIBUTION A L TTUDE DES MECANISMES NEUROPHYSIOLOGIQUES DE LA FA TIGUE CHEZ LE
SUJET HUMAIN
Costantino Balestra
Dissertation présentée en vue de l’obtention du grade de docteur en Education Physique.
Université Libre de Bruxelles
Année académique 1995-1996
Université Libre de Bruxelles
Institut Supérieur d’Education Physique et de Kinésithérapie
Laboratoire de Biologie Générale et Unité de Recherche en Neurophysiologie Prof. : K. Hainaut
CONTRIBUTION A L ^ETUDE DES MECANISMES NEUROPHYSIOLOGIQUES DE LA FATIGUE CHEZ LE
SUJET HUMAIN
Costantino Balestra
Dissertation présentée en vue de l’obtention du grade de docteur en Education Physique.
2 -1. '1'^ . '^S f U
THESE ANNEXE : La pratique de la plongée sous-marine avec des personnes à
mobilité réduite, mise au point d’une approche expérimentale sur le terrain.
Au terme de ce travail,
je tiens à adresser mes plus vifs remerciements :
Au Professeur Karl Hainaut pour l’aide et le soutien ap
porté et, pour m'avoir ouvert les portes de son laboratoire.
Au Professeur Jacques Duchateau pour l’opportunité qu’il m ’a donnée de mener à terme les expérimentations et pour la patience dont il fait preuve même dans des situations ex
trêmes.
A eux deux, pour la disponibilité et la somme de connais
sances qu 'ils ont pu transmettre dans l'esprit scientifique le plus pur constituant une énorme partie du peu que je con
nais.
A toute l’équipe du laboratoire de Neurophysiologie Hu
maine de L’institut Supérieur d'Education Physique et de Kinésithérapie : Nathalie Cuissard, Alain Carpentier, Guy Coppois.
A tous les sujets qui ont bien voulu se plier aux exigences de ce travail et mettre leur motivation littéralement au ser
vice d’efforts soutenus.
A toute ma famille pour m'avoir supporté et sacrifié de leur temps tout au long de ce travail. Au Dr. Peter Germonpré pour le support technique "positif.
A eux tous, malgré la démesure de leur apport, je ne peux
donner que mon respect, ma reconnaissance et gratitude.
ERRATUM
p. 43 ; corriger la figure eomme suit ;
voit [MPRUNTEt PAR l£S RCREXCS DE LONGUE lAIENŒ
p. 47 : ligne 15, 27 ; p. 52 : ligne 12 ; p. 98 ligne 14 ; p. 100 ligne 2, 5 : remplacer la par : la
p. 70 : ligne 15 ; p. 73 ligne 6, 9, 24 ; p. 74 ligne 7, 14 : remplacer PH par : pH.
p. 76 ; mettre en référence, fin de troisième ligne : (fig. : 19) p. 91 ; ligne 18 remplacer (CAP) par (FDI)
p. 92 : Figure 23 remplacer dans la légende ; Chez le même sujet après fatigue du (FDI) p. 101 : corriger la figure comme suit :
p. 108 : Ajouter en fin de page la phrase suivante : Le seuil de signification minimal choisi pour nos test statistiques est de: p < (1.05.
p. 139 : fig 45 : dans la légende ajouter : Diminution d'amplitude...
p. 144 ; Le tableau des résultats est à supprimer car inutile, les histogrammes sont repris p. : 148.
p. 148 : La deu.vième phrase après les graphiques est à supprimer car inutile.
TABLE DES MATIERES
TABLE DES MATIERES 4
TABLE DES ILLUSTRATIONS 7
ï. INTRODUCTION_____________________________________________________________ 9
II. LES CIRCUITS NERVEUX IMPLIQUES DANS LA COMMANDE ET LA
REGULATION DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE____________________________ U
A. LE CONCEPT DE REFLEXE 11
B. LA REACTION D’UN MUSCLE A SON ETIREMENT 12
1. LE REGLAGE DU GAIN 13
C. LES ACTIVITES REFLEXES POST-MYOTATIQUES 15
1. LE REFLEXE D'ETIREMENT FONCTIONNEL 16
2. RELATIONS ENTRE REFLEXES ET MOUVEMENTS VOLONTAIRES 18
D. LES REFLEXES CUTANES 21
1. LES MECANISMES NEURONAUX DU CONTROLE DES MOUVEMENTS 23 2. TFIEORIES CONCERNANT L'INTERPRETATION DES BOUFFEES EMG DE LONGUE
LATENCE 28
a) TRAJET NERVEUX 28
b) TRAJET POLYSYNAPTIQUE 30
c) DIFFERENTS TYPES DE FIBRES AFFERENTES 31
d) RESONANCE DU FUSEAU NEUROMUSCULAIRE 32
e) CONTRIBUTION DES AFFERENCES CUTANEES AUX REFLEXES DE LONGUE
LATENCE 34
3. LES MECANISMES SPINAUX NE SEMBLENT PAS ETRE SUFFISANTS 36
4. HYPOTHESE GENERALEMENT ADMISE 38
5. ETUDES PORTANT SUR DES LESIONS DU SYSTEME NERVEUX CENTRAL 43
a) Expérimentations sur cas pathologiques 43
(1) Sujets hémiplégiques 43
(2) Parkinsoniens 44
(3) Sujets ayant des lésions cérébrales postrolandiques 44
(4) Sujets atteints de Chorée 45
(5) Sujet atteint du syndrome de Klippel-Feil. 45
E. MODULATION DES ACTIVITES REFLEXES 47
1. LA BOUCLE GAMMA 47
2. LA VOIE OLIGOSYNAPTIQUE 49
3. L'INHIBITION PRESYNAPTIQUE 50
4. « L’HISTOIRE » DU MUSCLE 52
5. L’INHIBITION RECURRENTE 53
6. L’INHIBITION POSTSYNAPTIQUE 54
III. LA FATIGUE______________________________________________________________55
A. DEFINITION 55
C. FATIGUE PERIPHERIQUE 59 1. MODIFICATION DES PARAMETRES ELECTRIQUES DURANT LA FATIGUE 62
2. FATIGUE ET JONCTION NEUROMUSCULAIRE 64
3. FATIGUE ET CONDUCTION MUSCULAIRE 67
D. LES MECANISMES INTRACELLULAIRES 69
1. COUPLAGE EXCITATION-CONTRACTION 69
E. LA FATIGUE "CENTRALE" 75
1. EFFET SUR LE MOTONEURONE a 77
2. FATIGUE INDUITE PAR CONTRACTIONS SOUS-MAXIMALES 79
IV. EFFETS DE LA FATIGUE SUR LE CONTROLE REFLEXE DE LA CONTRACTION MUSCULAIRE_________________________________________________ 83
A. FATIGUE ET REFLEXES DE COURTE LATENCE 83
B. FATIGUE ET REFLEXES DE LONGUE LATENCE 89
C. PROPOSITION DE DEPART 92
V. MATERIEL ET METHODES______________________________________________ 94
A. STIMULATION MECANIQUE (ETIREMENT) ET ENREGISTREMENT EMG 94
B. ENREGISTREMENTS ELECTROMYOGRAPHIQUES 96
C. LE REFLEXE H 97
D. LA METHODE DE DEUSCHL 99
E. NECESSITE DE "NORMALISATION" DES BOUFFEES EMG 102
F. LES TESTS DE FATIGUE 103
G. FATIGUE PAR CONTRACTIONS ET STIMULATIONS SOUS-MAXIMALES 105
H. TECHNIQUES DE MESURE DES SIGNAUX 106
I. ANALYSE STATISTIQUE DES DONNEES 108
VI. RESULTATS___________________________________________________________________109
A. ETUDE DES BOUCLES REFLEXES 109
1. VIBRATION DU TENDON DU MUSCLE ETIRE 109
2. STIMULATION ELECTRIQUE CUTANEE 110
3. ANESTHESIE CUTANEE 112
4. EFFETS DE LTSCHEMIE 113
a) Effet de l’ischémie sur les activités réflexes induites par étirement 114 b) Effet de l’ischémie sur les activités déclenchées par la stimulation électrique 115
5. CONCLUSIONS DES EXPERIENCES PRELIMINAIRES 116
B. ANALYSE DES ACTIVITES REFLEXES DURANT LA FATIGUE 117 C. EFFETS DE LA FATIGUE SUR LES BOUCLES REFLEXES 118
1. REFLEXES PROVOQUES PAR ETIREMENT RAPIDE 119
2. RECUPERATION APRES FATIGUE 123
D. REFLEXES INDUITS PAR ELECTROSTIMULATION 125
E. LES COMPOSANTES REFLEXE DE LONGUE LATENCE 129
F. FATIGUE PAR CONTRACTIONS SOUS-MAXIMALES 131
G. CONTRACTIONS SOUS-MAXIMALES A 50% DE CVM 132
1. VARIATIONS DE FORCE MAXIMALE 132
2. VARIATIONS D’AMPLITUDE DES BOUFFEES EMG 133
3. VARIATIONS DE DUREE DES BOUCLES REFLEXES 136
4. VARIATIONS DE LATENCE 138
5. AMPLITUDE DE L’ONDE M (SAP) 139
6. DUREES DE L’ONDE M (SAP) 141
H. CONTRACTIONS SOUS-MAXIMALES A 25% DE CVM 142
I. VARIATIONS DE FORCE 142
2. VARIATION DE L’AMPLITUDE NORMALISEE DE L’EMG 143
3. RECUPERATION APRES FATIGUE 147
4. VARIATION DE DUREE DE L’EMG 148
5. VARIATION DES LATENCES 150
6. AMPLITUDE DE L’ONDE M 150
7. VARIATIONS DE LATENCE DISTALE 151
8. VARIATION DE DUREE DE L’ONDE M (OU SAP) 151
VII. DISCUSSION GENERALE DES RESULTATS______________________________153 A. ASPECTS POSTSYNAPTIQUES (ASPECTS PERIPHERIQUES) 157
1. FATIGUE DU FUSEAU NEUROMUSCULAIRE? 159
a) Le réflexe H et le réflexe SL sont-ils comparables ? 160 B. VARIATIONS D’ACTIVATION DU POOL DE MOTONEURONES 161
1. ADAPTATION DE LA FREQUENCE DU MOTONEURONE. 168
2. INHIBITION REFLEXE EN PROVENANCE DU MUSCLE 169
3. LE « COMPORTEMENT » DE LA COMPOSANTE DE LONGUE LATENCE 170
4. EN RESUME 173
C. CONCLUSION 175
Vm. RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES_____________________________________ 176
IX. ANNEXES_______________________________________________________________ 210
A. TABLEAUX DE RESULTATS 210
1. FATIGUE A CVM PAR STIMULATION ET CONTRACTION VOLONTAIRE 210 2. FATIGUE PAR CONTRACTIONS SOUS-MAXIMALES A 50% DE CVM 210
3. FATIGUE PAR CONTRACTION A 25% DE CVM 213
TABLE DES ILLUSTRATIONS
Figure I: Tracé de réflexe chez le chat décérébré. ___________________________________________________ 12
Figure 2: Schéma du réglage du « gain » du réflexe myotatique. __________________________________ 14
Figure 3: Microneurographie des flbres la. __________________________________________________________ J5
Figure 4: Réponses réflexes en fonction de l'instruction donnée. _____________________________________ 20
Figure 5: Schéma des voies thalamiques empruntées. ________________________________________________ 24
Figure 6: Exemples de tracés réflexes de la littérature. ______________________________________________ 25
Figure 7: Tracés d’oscillations musculaires. ________________________________________________ 33
Figure 8 : Tracés LL après anesthésie du nerf. ________________________________________________________ 35
Figure 9: Influence de la stimulation crânienne sur LL. ______________________________________________ 40
Figure 10: Effet de la stimulation crânienne et étirement sur LL. ______________________________________ 42
Figure 11 : Schéma des voies empruntées par LL. ____________________________________________________ 43
Figure 12: Tracés EMG de LL chez le Parkinsonien. __________________________________________________ 44
Figure 13: Tracés EMG après étirement lors d’un syndrome de Klippel-Feil. ___________________________ 46
Figure 14 : Sites possibles du phénomène de fatigue. _________________________________________________ 59
Figure 15 : Stimulation corticale de muscles fatigués. _________________________________________________ 61
Figure 16: Modification de paramètres électromécaniques durant la fatigue. ____________________________ 63
Figure 17: Modification du potentiel électrique durant la fatigue. _____________________________________ 65
Figure 18 : Sites possibles de la fatigue dans le couplage excitation-contraction. _______________________ 70
Figure 19 : Fatigue centrale et « super efforts ». ______________________________________________________ 76
Figure 20: Fatigue et réflexes pour muscles ext. et fl.de la même articulation. ___________________________ 87
Figure 21: Courbes de C.I.R.F. lors de la fatigue. ____________________________________________________ 88
Figure 22: Fatigue et LL sur le triceps brachial. _____________________________________________________ 90
Figure 23: Tracés EMG de LL de muscles fatigués et au repos ayant la même innervation. _______________ 92
Figure 24: Montage expérimental pour étirements. ___________________________________________________ 95
Figure 25: Montage expérimental pour réflexe H. ____________________________________________________ 99
Figure 26: Tracé de réflexes obtenus par stimulation. ________________________________________________ 102
Figure 27: Protocole expérimental (étirements). ____________________________________________________ 104
Figure 28: Vibration du tendon du muscle étiré. ____________________________________________________ 1.09
Figure 29: Effet de la stimulation électrique cutanée. _______________________________________________ 111
Figure 30: Amplitude des réflexes après stimulation cutanée. _________________________________________ 111
Figure 31: Tracés EMG après anesthésie cutanée. _________________________________________________ 113
Figure 32: Effet de l’ischémie sur SL, ML, LL. _______________________________________________________ 114
Figure 33: Effet de l'ischémie sur les réflexes H et LL. ________________________________________________ 115
Figure 34: Exemple de tracé EMG produit par étirement. ____________________________________________ 118
Figure 35: EMG avant et après fatigue (étirement). ________________________________________________ 120
Figure 36: Amplitude du potentiel après fatigue. ___________________________________________________ 121
Figure 37: Comparaison entre EMG normalisé ou non. _____________________________________________ 122
Figure 38: Variations EMG durant la récupération. ________________________________________________ 123
Figure 39 : Comparaison des tracés produits par étirement et stimulation. _____________________________ 127
Figure 40: Amplitude du réflexe SL et H après fatigue. _____________________________________________ 127
Figure 41 . Récupération après fatigue à 50%. ______________________________________________________ 135
Figure 42: Amplitude H après fatigue à 50%. _____________________________________________________ 135
Figure 43: Amplitude LL après fatigue à 50%. _____________________________________________________ 136
Figure 44: Durée de LL après fatigue. _____________________________________________________________ 138
Figure 45: Amplitude du potentiel après fatigue à 50%. ____________________________________________ 139
Figure 46: Comparaison des variations d’amplitude du potentiel. ____________________________________ 140
Figure 47: Comparaisons des durées du potentiel. _________________________________________________ 141
Figure 48: Diminution de force après fatigue à 25%. _______________________________________________ 143
Figure 49: Variations EMG durant la fatigue à 25%>. ______________________________________________ 144
Figure 50: Amplitude du H après fatigue. __________________________________________________________ 146
Figure 51: Amplitude de LL après fatigue. ________________________________________________________ 147
Figure 52: Récupération après fatigue à 25% (Amplitude). ___________________________________________ 148
Figure 53: Modification de la durée des boucles après fatigue à 25%. _______________________________ 149
Figure 54: Modification de l’amplitude du potentiel après fatigue à 25%. ___________________________ 150
Figure 55: Variation de durée du potentiel après fatigue à 25%. _____________________________________ 152
Figure 56 : Circuit de l’inhibition réflexe durant la fatigue ___________________________________________ 170
Figure 57 : Afférences des fibres de faible diamètre sur l'interneurone de l'inhibition présynaptique _____ 171
Figure 58: Variations conjointes de H et LL pour contractions de faible intensité. ______________________ 172
Figure 59 : Différence entre variations H et LL _____________________________________________________ 173
I. INTRODUCTION
Dans la vie courante, nous programmons la force en fonction de l'aspect et de l'objet à soulever (taille, habitude du poids qu'il représente, poids supposé, etc...). Nous nous en rendons d'ailleurs compte lorsque nous soulevons un objet que nous jugeons lourd et qui se révèle en fait très léger. Le déplacement prévu est dès lors fortement augmenté, dû à la dose trop importante de « force » que nous lui appliquons.
Bien que programmée, cette force, nous ne pouvons pas l'exercer indéfini
ment, indépendamment de notre volonté de le faire. Nous nous trouvons face à un phénomène connu sous le nom de fatigue.
Ce phénomène n’est certainement pas nouveau mais, il fallut attendre 1981 lors du symposium « HUMAN MUSCLE FATIGUE » de la CIBA
FOUNDATION pour qu'une définition acceptée par la plupart lui soit donnée :
« L'inaptitude à maintenir une intensité d'exercice prédéterminée » (Ang.) (GIBSON, EDWARDS 1981).
Il faut cependant remarquer que cette définition, aux dires de certains, ne tient pas compte de la genèse de la fatigue mais bien de ses effets. L'hypothèse étant qu'en effet, si l'on ne peut plus maintenir une intensité d'exercice, rien ne prouve que cette circonstance ne provienne de mécanismes de fatigue existant de
puis bien avant, s'additionnant et arrivant finalement à l'impossibilité pour le mus
cle de maintenir une charge. Pour éviter cela, certains auteurs (STULEN, DE LUCA 1982) préfèrent considérer les facteurs « unitaires » de la fatigue en testant la diminution de fréquence moyenne du spectre de puissance de l’EMG.
Dans le laboratoire, l’aspect périphérique a été étudié de façon très efficaee
en démontrant un découplage électromécanique lors de contractions fatigantes
(DUCHATEAU, HAINAUT 1985).
En ce qui nous concerne, nous désirons mieux comprendre le phénomène en considérant ses facteurs nerveux de régulation.
Ceux-ci peuvent dépendre d’une altération des influx descendants supraspi- naux, et/ou de changements impliquant les boucles segmentaires.
Les motoneurones alpha reçoivent des influx afférents en provenance du cortex sensori-moteur ainsi que des afférences périphériques des fibres la, Ib, II, III et IV (SCHOMBURG 1990).
Tout changement de ces afférences peut produire une variation dans la ré
ponse du motoneurone.
Quelle est la variation de ces contrôles nerveux durant la fatigue? Etant don
né que les trajets des boucles réflexes sont différents, quelle sera leur variation relative durant la fatigue ? Existe-t-il une compensation centrale de la diminution périphérique des capacités contractiles?
Ces questions sont importantes et permettront de moduler la compréhension du phénomène de fatigue en termes de contrôle nerveux de la contraction muscu
laire au niveau central et périphérique.
La réponse à ces questions nécessite cependant une méthode permettant de suivre les variations d’afférences sur le motoneurone alpha et, donc de suivre son état d’activation, tout en permettant de faire la part des choses entre les afférences d’origine centrale et périphérique.
La méthode que nous choisissons pour y parvenir est de suivre les variations
des réponses réflexes de courte latence (segmentaires) et les réflexes de longue
latence (suprasegmentaires).
II. LES CIRCUITS NERVEUX IMPLIQUES DANS LA COMMANDE ET LA REGULATION DE LA
CONTRACTION MUSCULAIRE
A. LE CONCEPT DE REFLEXE
Dans le répertoire des activités motrices, deux grandes subdivisions peuvent être agencées : les activités volontaires et les activités réflexes.
Les premières dépendent de l'ordre moteur donné sciemment par l'exécutant, les secondes sont dans leur définition stricte, le « reflet » d'une stimulation don
née. Il faut amender cette définition par la possibilité pour les activités réflexes d'être modulées à différents niveaux du système nerveux central.
Globalement, on peut définir le circuit réflexe comme :
1. la « transduction » d'un stimulus par un récepteur spécialisé ;
2. la transmission de l'influx généré par le récepteur via des fibres ner
veuses vers le système nerveux central ;
3. « l'intégration » de cet influx au niveau du SNC, d'une façon mono ou polysynaptique ;
4. le « renvoi » vers les structures impliquées (vaisseaux, muscles, glandes, etc.) de l'influx qui provoquera une réaction en « reflet » de la stimulation donnée.
Il ne faudrait donc pas supposer, suivant cette définition, que les activités
volontaires ne peuvent pas naître d'un stimulus extérieur. La pratique sportive est
remplie d'activités volontaires à partir d'un stimulus extérieur qu'il soit visuel
(volley-ball, tennis, conduite automobile) ou auditif (départ de courses). C'est
d'ailleurs dans cette optique que l'expression populaire « avoir de bons réflexes »
est née.
C'est en fonction de leur parcours « histologique » que sont classées les acti
vités réflexes, car les différents récepteurs peuvent y être impliqués: vestibulaires (oreille interne), musculaires (fuseau neuromusculaire, organe tendineux de Gol- gi), cutanés (ou extéroceptifs) (récepteurs cutanés ou articulaires).
En ce qui nous concerne, ce sont les réflexes impliquant les récepteurs mus
culaires qui nous intéressent : comment stimuler ces récepteurs et comment identi
fier les activités réflexes ?
B. LA REACTION D'UN MUSCLE A SON ETIREMENT
Le terme MYOTATIQUE vient du grec : pua (lat : muscus : souris, ayant donné musculus : petite souris) signifiant souris, mais étant utilisé par la suite pour signifier MUSCLE et xaxo signifiant allongé, ETIRE. Comme le ferme l'indique c'est donc la réponse d'un muscle à son étirement.
C'est chez le chat décérébré qu'en 1924, LIDDELL et SHERRJNGTON ont mis en évidence ce réflexe. Leur montage expérimental était relativement simple : le chat reposait sur une table qui pouvait être abaissée de quelques centimètres à tout moment, le tendon réséqué du muscle quadriceps était attaché à un myogra- phe isométrique tandis que le fémur était fermement arrimé à la table.
Figure 1; Tracé de réflexe chez le chat décérébré.
Le tendon du muscle quadriceps est attaché à un myogramme isométrique ; le fémur du chat décérébré est fixé solidement et le corps de l'animal est déposé sur la table qui peut à tout moment être abaissée pour pro
voquer un étirement du muscle. La peau du membre est dénervée et les nerfs des autres muscles sectionnés.
T : Allongement du muscle de 8 mm en 1 s. M : Tension développée par le muscle quadriceps. P: Tension développée par le muscle après paralysie par section du nerf. D'après LIDDEL, SHERRTNGTON Proc. Roy.
Soc., 1924,8 96,212-243.)
Lors de l'abaissement rapide de la table (8mm/s), une tension musculaire en réponse à l'étirement du muscle se développa (voir fig.:l) et, cette tension n'exis
tait plus après section du nerf musculaire du Quadriceps.
Quelques années plus tard, POMPEIANO (1960) démontra que la même ten
sion développée par le réflexe myotatique, pouvait être observée malgré la section des afférences du nerf musculaire, pour autant que les unités motrices (via les motoneurones a) soient soumises à une importante activité d'origine centrale (paradoxe de POMPEIANO).
A l'époque où LIDDEL et SHERRINGTON étudièrent ce phénomène, la nature réflexe de la réponse observée était fortement mise en doute. Il était géné
ralement admis que la tension enregistrée était le fait d'une réponse directe du muscle parce que le temps de latence de l'activité était beaucoup trop court.
Le fait d'ailleurs que la section du nerf inhibait le réflexe n'était pas considé
ré comme un moyen suffisamment probant. Malgré cela, dans la même publica
tion (LIDDEL, SHERRINGTON 1924), ces auteurs démontrèrent des possibilités d'inhibition de la réponse sans section du nerf et cela ne pouvait être dû qu'à des volées afférentes inhibitrices, ce qui forçait à admettre un trajet des influx par le système nerveux central. La nature réflexe de l'activité myotatique était admise.
1. LE REGLAGE DU GAIN
C'est en 1953 que MERTON propose le fuseau neuromusculaire comme un
"détecteur d'erreurs". Il est censé comparer la longueur des fibres extraflisales et la commande afférente reçue par les fibres a.
Toute différence ou déviation déclenche un « signal d'erreur » via les affé
rences la et, cela afin de ramener par arc réflexe la longueur des fibres extrafuso
riales à la dimension de départ (avant la perturbation).
Figure 2: Schéma du réglage du « gain » du réflexe myotatique.
A: "Follow up servo" (MERTON 1953) et "Servo assistance" (MATTHEWS 1964)
A: 1 Commande B: 1 Commande centrale
2 Vers a 2 Cortex Sensori-moteur
3 Vers Y 3 Coactivation a y
4 Signal d'erreur 4 Signal d'erreur
Ce « follow-up servo » était une interprétation alléchante, car cela permettait une correction continuelle et automatique des perturbations survenues lors de mouvements volontaires. MATTHEWS (1964 ; 1972) propose que cela ne puisse se vérifier que lors de mouvements lents, car il estime que le « gain » de la boucle y n'est pas suffisant. Il propose donc son concept de « SERVO ASSISTANCE » en considérant une coactivation ay.
Les mouvements déclenchés par les motoneurones a pourraient être corrigés tout au long du raccourcissement des fibres extrafusoriales en augmentant la sen
sibilité des FNM par la contraction des fibres contractiles polaires innervées par les fibres y et, donc réagir, avec un gain suffisant à toute perturbation.
Cette hypothèse a été bien confirmée depuis (GRANIT 1970 ; MATTHEWS 1972) et notamment par VALLBO en 1970 grâce à la technique de microneuro
graphie (HAGBARTH, VALLBO 1968) qui a permis de mesurer l'activité con
jointe des fibres la et a.
Figure 3: Microneurographie des fibres la.
]
150"^ 0.2 mV
^ 100 mV