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Montrer que l'application : (P;Q)7!jPn =0 P(j)(aj)Q(j)(aj) denit un produit scalaire surE

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Texte intégral

(1)

ALG

EBRE

Exercice 2-1

Soitn un entier naturel,n 2. On note E =Rn[X], l'espace vectoriel des fonctions polyn^omes a coecients reels, de degre inferieur ou egal an. Soita0;a1;:::;an, (n+1) reels distincts ou non. Pour toutj2N,P(j)designe la derivee d'ordrej du polyn^omeP.

Montrer que l'application :

(P;Q)7!jPn

=0

P(j)(aj)Q(j)(aj) denit un produit scalaire surE.

Solution :

On montre facilement que (; ) est une forme bilineaire, symetrique, gr^ace a la linearite de la derivation et la commutativite du produit. Elle est egalement positive, puisque (P;P) =Xn

j=0(P(j))2(aj).

Il reste a demontrer qu'elle est denie. Or : (P;P) = 0)Xn

j=0(P(j))2(aj) = 0)P(j)(aj) = 0; 8j2f0;:::;ng Mais, P etant un polyn^ome de degre inferieur ou egal an, P(n)(x) est une constante etP(n)(an) = 0 entra^ne queP(n) est identiquement nul. AinsiP est un polyn^ome de degre inferieur ou egal a (n;1). Mais alorsP(n;1)(x) est

(2)

une constante et P(n;1)(an;1) = 0 entra^ne que P(n;1) est identiquement nul. AinsiPest un polyn^ome de degre inferieur ou egal a (n;2). On termine aisement ce raisonnement.

Exercice 2-2

Soitdun nombre entier strictement positif et soient1;2;:::;d, des nombres reels deux a deux distincts, et dierents de 1 et de;1.

On considere la fonction polynomiale L : x 7! Qd

k=1(x;k), et la fonction rationnelleR:x7!(x2;1)1L2(x).

On noteraE, l'ensemble des nombres reels prive def1;;1;1;2;:::;dg. On admet qu'il existe 2d+ 2 nombres reels;;A1;:::;Ad;B1;:::;Bd, tels que :

pour toutxappartenant aE, R(x) =

x;1 + x+ 1 + d

P

k=1 Ak

(x;k)2+kPd

=1

Bk

x;k () 1. Calculeret en fonction deL(1) et deL(;1).

2. ExprimerAk en fonction dek et deL0(k).

3. On pourra admettre queBk =;2kL0(k) + (k2;1)L00(k) (k2;1)(L0(k))3 .

4. On denit la fonction polyn^omeS par :S(x) = (x2;1)L00(x) + 2xL0(x), pour tout reelx.

Prouver l'equivalence :

(8k2f1;2;:::;dg;Bk= 0)()(92R = S=L) Exprimer, quand il existe, en fonction de d.

5. Dans le cas oudest egal a 2, determiner le polyn^omeLtel que :

8k2f1;2g;Bk = 0:

Solution :

1. On admet que : R(x) =

x;1 + x+ 1 +

d

X

k=1

Ak

(x;k)2 +Xd

k=1

Bk

x;k

(3)

Multiplions cette expression par (x;1). Il vient : (x+ 1)1L2(x) =+ (x;1)g(x)

ou1gest une fonction continue enx= 1. En remplacantxpar 1, on obtient : 2L2(1) =.

De m^eme, en multipliant l'expression par (x+ 1), il vient : (x;1)1L2(x) =+ (x+ 1)h(x)

ou h est une fonction continue en x = ;1. En remplacant x par ;1, on obtient :; 1

2L2(;1) =.

2. Reprenons la m^eme idee que precedemment. Multiplions l'expression de R(x) par (x;k)2. On obtient :

(x2;1)Qi16=k(x;i)2 =Ak+ (x;k)2gk(x)

ou gk est une fonction continue en x = k. En remplacant x par k, on obtient :

Ak = 1

(k2;1)Qi6=k(k;i)2 = 1 (k2;1)L02(k) En eet, si L(x) = Yd

i=1(x;k), la formule de derivation d'un produit de fonctions donne :

L0(x) =Xd

k=1

Y

i6=k(x;i)

et : L0(k) =Y

i6=k(k;i)

3. Obtenir Bk est un peu plus complique. Multiplions R(x) par (x;k)2, puis derivons l'xpression obtenue. Il vient :

(x;k)2R(x) = (x;k)2`(x) +Ak+ (x;k)Bk

ou`est une fonction continue et derivable enx=k. En derivant, il vient :

1

(x2;1)L2k(x)

0= (x;k)(2`(x) + (x;k)`0(x)) +Bk

(4)

avec Lk(x) =Y

i6=k(x;i)

En posant dans cette derniere expressionx=k, il vient : Bk =

1

(x2;1)L2k(x)

0

x=k

Enn :

1

(x2;1)L2k(x)

0 =;2xL2k(x) + 2(x2;1)Lk(x)L0k(x) (x2;1)2L4k(x)

Or : L(x) = (x;k)Lk(x))L0(k) =Lk(k); L00(k) = 2L0k(k) Finalement :

Bk =

1

(x2;1)L2k(x)

0

x=k=;2kL0(k) + (k2;1)L00(k) (k2;1)(L0(k))3

4. Supposons que pour tout k 2 f1;2;:::;dg;Bk = 0. Il en resulte que le numerateur de l'expression qui denit Bk est nul, sans que le denominateur le soit, et que le polyn^omeS admet (k)1kd comme racines.

Ainsi S est de m^eme degre que L et admet les m^eme racines. Ces deux polyn^omes sont donc proportionnels.

Reciproquement, siS est proportionnel aL, il admet les (k) comme racines etBk= 0, pour toutk2f1;2;:::;dg.

Pour determiner lorsque la condition est remplie, il sut de regarder les coecients dominants de chacun des polyn^omes. Il vient=d2+d, ou, bien sr,= 0.

5. Dans le cas oud= 2, 2f0;6g.

= 0. Dans ce cas, L est un polyn^ome normalise de degre 2 veriant (x2;1)L00(x) +2xL0(x) = 0. Or (x2;1)L00(x) + 2xL0(x) = ((x2;1)L0(x))0. Il existe donc une constanteC reelle telle que (x2;1)L0(x) =C. Ceci n'est pas possible, puisqueL0(x) est un polyn^ome de degre 1.

= 6. Dans ce cas, L est un polyn^ome normalise de degre 2 veriant (x2;1)L00(x) + 2xL0(x) = 6L(x). Appelons Qune primitive de L. Il vient (x2;1)L0(x) = 6Q(x) ou (x2;1)Q00(x) = 6Q(x).

(5)

Si L(x) =x2+ax+b, alorsQ(x) = x

3 +ax2 +bx (par exemple) et notre equation se traduit par (x2;1)(2x+a) = 6

x3

3 +ax2 +2 bx

, ce qui conduit, par identication des coecients a : a= 0;b=;1=3. Le polyn^ome Lainsi obtenu estL(x) =x2;1=3.

Exercice 2-3

On denit une suite de fonctions surR par :

T0(x) = 1; T1(x) =x; et 8n2Tn(x) = 2xTn;1(x);Tn;2(x) 1. Montrer que pour tout n 2 N, Tn est un polyn^ome de degre n et de coecient dominant 2n;1.

Etudier la parite deTn en fonction den.

2. Montrer que pour toutn0;Tn(cosx) = cos(nx). En deduire queTn ad- metnracines reelles distinctes. Les determiner. CalculerTn(0);Tn(1);Tn(;1).

3. SoitE=R[X] l'espace vectoriel des fonctions polynomiales. A toutP 2E, on associe la fonctionu(P) denie pour toutx reel par :

u(P)(x) = 12Z x+1

x;1 P(t)dt a) Montrer queuest un endomorphisme deE.

b) Determiner un developpement limite deu(Tn) en 0 a l'ordre 2.

c) Determiner un equivalent deu(Tn)(x) lorsquex tend vers l'inni.

4. Determiner le noyau deu. En deduire son image.

Solution :

1. Montrons les relations demandees par recurrence surn. Pourn= 0;T0 et T1 sont des polyn^omes de degres respectifs 0 et 1 et le coecient dominant deT1est 1 = 20.

Supposons que pour tout 1 k n;1,Tk soit un polyn^ome de degrek et de coecient dominant 2k;1. CommeTn(x) = 2xTn;1(x);Tn;2(x), Tn est un polyn^ome de degren(c'est 2xTn;1(x) qui l'emporte) et de coecient dominant 22n;2 = 2n;1.

Montrons par recurrence que si n est pair Tn est pair, alors que si n est impair,Tn est impair.

(6)

Ceci est vrai pourT0etT1. Supposons que ce soit verie pour toutk2p;1.

Alors, commeT2p(x) = 2xT2p;1(x);T2p;2(x), il vient :

T2p(;x) =;2xT2p;1(;x);T2p;2(;x) = 2xT2p;1(x);T2p;2(x) =T2p(x) et :T2p+1(;x) =;2xT2p(;x);T2p;1(;x) =;2xT2p(x)+T2p;1(x) =;T2p+1(x) 2. Procedons la encore par recurrence.T0(cosx) = 1 = cos(0x); T1(cosx) = cosx. Supposons que pour tout k n;1;Tk(cosx) = cos(kx). Alors, en s'aidant de la formule trigonometrique 2cosacosb = cos

a+b 2

+ cos

a;b 2

:

Tn(cosx) = 2cosxTn;1(cosx);Tn;2(cosx)

= 2cosxcos((n;1)x);cos((n;2)x) = cos(nx) Or cos(nx) = 0)nx=

2 +k;k2Z, ce qui entra^ne que : Tn(cosx) = 0)x2

2n+k

n ;0kn;1

et : Tn(x) = 0)x2cos

2n+k n

;0kn;1

Nous avons ainsi determinenracines distinctes (car 0< 2n+k

n < , pour k 2 f1;:::;n;1g) de Tn qui est un polyn^ome de degren. Ce sont donc toutes les racines deTn. Enn :

Tn(0) = cos(n2) =0 sin= 2k+ 1

(;1)k sin= 2k et Tn(1) = 1;Tn(;1) = (;1)n 3. a) La linearite de u est evidente par linearite de l'integrale. Le fait que u soit un endomorphisme de E provient du fait que toute primitive d'un polyn^ome est un polyn^ome. Donc si Q est une primitive de P, alors u(P)(x) =Q(x+ 1);Q(x;1) est un polyn^ome.

b) On vient de voir queu(Tn) est un polyn^ome. Il admet donc un developpe- ment limite en 0. On peut donc ecrire, pourxau voisinage de 0 :

u(Tn)(x) =u(Tn)(0) +x(u(Tn))0(0) + x2

2 (u(Tn))00(0) +o(x2)

= 12

Z

1

;1

Tn(x)dx+x

2(Tn(1);Tn(;1)) +x2

4 (Tn0(1);Tn0(;1)) +o(x2)

(7)

Or : Z 1

;1

Tn(x)dx=

Z

0

Tn(cost)sintdt=

Z

0

cos(nt)sin(t)dt et pourn2 :

Z

0

cos(nt)sin(t)dt=; 1

n2;1((;1)n+ 1)

De plus;nsin(nx) = (Tn(cosx))0 =;sin(x)Tn0(cos(x)), entra^ne que : Tn0(cosx) =

(sinnx

sinx six6= 0 [2]

n sinon

Donc :

Tn0(1) =n; etTn0(;1) = (;1)n+1n Finalement, pourxau voisinage de 0 :

u(Tn)(x) =; 1

n2;1((;1)n+1) +x

2(1;(;1)n)+x2

4n(1;(;1)n+1)+o(x2) c) On sait que Tn est un polyn^ome de degre n et de coecient dominant 2n;1. Or :

u(Tn)(x) = 12Z x+1

x;1 Tn(t)dt= 2nn+ 1((;1 x+ 1)n+1;(x;1)n+1) +hn;1(x)

= 2n;1xn+hn;1(x)

ou hn;1 est un polyn^ome de degre inferieur ou egal a (n;1). Ainsi un equivalent deu(Tn) au voisinage de l'inni est 2n;1xn.

4. On montre, comme dans la question precedente, que siP est un polyn^ome de degrep, alorsu(P) est egalement de degrep. Ainsi keru=f0g. Pour la m^eme raison Imu=R[X]. En eet, la restriction de ua chaque Rp[X] est un endomorphisme injectif deRp[X], donc surjectif, ce qui entra^ne queuest surjectif surR[X].

Exercice 2-4

On se place dansR4 muni de sa structure euclidienne canonique. Soit A et B les deux matrices denies par :

A=

0

B

@

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1

1

C

AetB =

0

B

@

1 0 ;1 0

0 1 0 ;1

;1 0 1 0

0 ;1 0 1

1

C

A

1. CalculerA2et B2. En deduire les valeurs propres deAet deB.

(8)

2. Determiner les sous-espaces propres des endomorphismesaetbcanonique- ment associes aAetB.

3. Montrer qu'il existe une base orthonormee deR4, dans laquelle les matrices associees aaet bsont toutes deux diagonales.

Solution :

1. Un calcul immediat donne A2 = 4A et B2 = 2B. On sait alors que les valeurs propres deAsont contenues dans l'ensemblef0;4get celles deBdans

f0;2g. Or, ces deux matrices sont symetriques reelles, donc diagonalisables sur R. Elles n'ont donc pas qu'une seule valeur propre (car autrement ce seraient des matrices scalaires). Les valeurs propres deAsont doncf0;4get celles deB f0;2g.

2. On determine les sous-espaces propres de a en resolvant le systeme d'equationsAX=X, avecX =

0

B

@

xy zt

1

C

A. On obtient :

pour a:

F0=f(x;y;z;t)jx+y+z+t= 0gde dimension 3.

F4=f(x;y;z;t)jx=y=z=tgde dimension 1.

pour b:

E0=f(x;y;z;t)jx=z;y=tgde dimension 2.

E2=f(x;y;z;t)jx=;z;y=;tgde dimension 2.

3. On aF4E0 etE2F0. On peut ainsi choisir comme base commune de diagonalisation :

v1=

0

B

@

11 11

1

C

A

2F4;v2=

0

B

@

1

;1 1

;1

1

C

A

2F0;v3=

0

B

@

11

;1

;1

1

C

A

2F0;v4=

0

B

@

1

;1

;1 1

1

C

A 2F0

Exercice 2-5

Soit (Pn) une suite de fonctions denie par P0(x) = 1;P1(x) =;x et pour toutn0 :

Pn+2(x) =;xPn+1(x);Pn(x)

1. a) Montrer que Pn est une fonction polynomiale. Determiner son degre ainsi que son coecient dominant.

(9)

b) Quelle est la parite dePn?

2. On se propose de determiner une expression dePn(x).

a) Soit x 2[;2;2]. Montrer qu'il existe 2 [0;] tel que x = 2cos(). En deduire l'expression dePn(x) en fonction de .

b) Montrer que l'on a determine ainsi completement le polyn^omePn. 3. Determiner l'ensemble des racines dePn.

4. a) SoitR[X] l'espace vectoriel des polyn^omes a coecients reels. Montrer que l'application :

(P;Q)7! 1 2

Z

2

;2

P(t)Q(t)p4;t2dt denit un produit scalaire surR[X].

b) La famille (Pn)n0 est-elle une famille orthonormale pour ce produit scalaire ?

Solution :

1. a) Eectuons une demonstration par recurrence. Pourn= 0;1 :P0 etP1 sont deux fonctions polynomiales de degres respectifs 0 et 1 et de coecient dominant (;1)n. Supposons que pour tout kn+ 1,Pk soit un polyn^ome de degreket de coecient dominant (;1)k.

L'equationPn+2(x) =;xPn+1(x);Pn(x) donne immediatement que Pn+2

est un polyn^ome de degren+2 et de coecient dominant (;1)n+2, (puisque c'est;xPn+1(x) qui est preponderant).

b) On voit queP0est un polyn^ome pair, alors queP1est un polyn^ome impair.

Supposons que pour toutkn+ 1,Pk possede la parite dek.

sin+ 2 est pair,;xPn+1 est pair (produit de deux polyn^omes impairs), tout commePn.

si n+ 2 est impair, ;xPn+1 est impair (produit de Pn+1 pair et de x impair) tout commePn.

et donc par recurrence, pour toutn,Pn a la parite den.

2. a) Si x 2 [;2;2]; x2 2 [;1;1], et il existe un unique 2 [0;] tel que x= 2cos, puisque la fonction cos est une bijection de [0;] sur [;1;1]. On a alorsP0= 1;P1() =;2coset pour tout n0 :

Pn+2(2cos) =;2cosPn+1(2cos);Pn(2cos)

(10)

Ceci est une relation de recurrence lineaire d'ordre 2, dont l'equation carac- teristique est :

X2+ 2cosX+ 1 = 0.

Ses racines sont (;ei;;e;i) et il existe deux constantes complexes et telles que pour toutn0 :

Pn(2cos) = (;1)n;ein+e;in Pourn= 0;1 il vient :

+= 1

ei+e;i= 2cos ,

8

>

<

>

:

= ei 2isin = ;e;i 2isin Ainsi, pour tout n0 :

Pn(2cos) = (;1)n 2isin

ei(n+1);e;i(n+1)= (;1)nsin(n+ 1) sin

b) Le polyn^ome Pn est ainsi completement determine sur [;2;2] donc sur toutR puisque c'est un polyn^ome.

3. Cherchons les racines dePn qui appartiennent a l'intervalle [;2;2].

0 =Pn(2cos) = (;1)nsin(n+ 1)

sin ,

(= k

n+ 1;k2Z 6= 0 [] AinsiPnadmet sur [;2;2],nracines distinctes qui sont

2cos

k

n+ 1

1kn. OrPn est de degren; ce sont la toutes ses racines.

4. a) La bilinearite, la symetrie et la positivite de l'application sont evidentes.

De m^eme, (P;P) =

Z

2

;2

P2(t)p4;t2dt = 0 entra^ne (car t 7! P2(t)p4;t2 est une fonction continue positive) queP est identiquement nul sur ];2;2[, donc est le polyn^ome identiquement nul.

(11)

b) Calculons le produit scalaire (Pn;Pm) et pour cela, eectuons le change- ment de variablet= 2cosdans l'integrale. Il vient :

(Pn;Pm) = 12

Z

2

;2

Pn(t)Pm(t)p4;t2dt

= 12

Z

0

Pn(2cos)Pm(2cos)(;2sin)2sind

= (;1)n+m2

Z

0

sin(n+ 1)sin(m+ 1)d

=n0 sin6=m 1 sin=m

Exercice 2-6

On note M3(R) l'espace vectoriel reel des matrices carrees d'ordre 3 a coecients reels. On considere la matriceA denie par :

A=

0

@

0 ;1 ;1

1 0 ;1

1 1 0

1

A

1. Determiner la matriceB =A2+2I. La matriceB est-elle diagonalisable ? 2. Montrer queB2=B+ 2I.

3. Determiner les valeurs propres de B. En deduire les sous-espaces propres associes.

4. Verier que si est une valeur propre de A, alors 2+ 2 est une valeur propre deB. En deduire queAn'est pas diagonalisable dansM3(R).

5. Montrer queB est inversible et exprimerB;1 en fonction des matricesB etI.

6. On s'interesse maintenant aux puissances deB.

a) On pose, pour toutn2;Xn= (X2;X;2)Qn(X) +Rn(X) ouQn et Rn sont deux polyn^omes tels que deg(Rn)<2.

On noteRn(X) =anX+bn. Determiner le couple (an;bn).

b) En deduire l'expression deBn en fonction deI,B etn, pourn0.

c) Montrer que l'expression deBn en fonction deI, deB et den, qui a ete obtenue pourn>0, est encore valable pour les entiers negatifs.

(12)

Solution :

1. Un calcul elementaire donne : B=

0

@

0 ;1 1

;1 0 ;1

1 ;1 0

1

A

qui est une matrice symetrique reelle, donc diagonalisable.

2. La encore, le calcul se fait immediatement tout comme la verication.

3. Le polyn^ome X2;X;2 est annulateur de la matriceB. On sait alors que les valeurs propres de B sont parmi les racines de ce polyn^ome, soit 1;2. On verie que ces deux reels sont eectivement valeurs propres deB en determinant les sous-espaces propres correspondants. On obtient :

E;1(B) =f(x;y;z)jx;y+z= 0g

E2(B) =f(x;y;z)jx=;y=zg

4. Soitune valeur propre deAet X un vecteur propre associe. Alors : AX=X )BX = (2+ 2)X

et2+ 2 est une valeur propre deB, puisqueX6= 0. Ainsi2f0;ip3g. La matriceA n'admet qu'une valeur propre reelle. Elle ne peut ^etre diago- nalisable car elle serait alors une matrice scalaire, ce qu'elle n'est point.

5. On a immediatement :

B2;B= 2I)BB;I 2

=I ce qui signie queB est inversible et queB;1= B;I

6. On pose pour tout n 2;Xn = (X2;X ;2)2 .Qn(X) +anX +bn. En substituant les reels;1 et 2 aX, il vient :

(;1)n =;an+bn 2n = 2an+bn ,

8

<

:

an = 13(2n;(;1)n) bn= 13(2n+ 2(;1)n)

b) En substituant la matrice B a X, il vient Bn = anB +bnI, puisque X2;X;2 est annulateur deB, soit :

Bn= 13(2n;(;1)n)B+ 13(2n+ 2(;1)n)I resultat qui reste valable pourn= 0;1.

(13)

c) Pour montrer que cette expression reste valable pour n negatif, posons pourn >0,

Cn= 13(2;n;(;1);n)B+ 13(2;n+ 2(;1);n)I

On verie alors que le calcul de CnBn donne I (car B2 = B+ 2I). Donc Cn=B;n et la forme obtenue precedemment vaut pour toutn2Z.

Exercice 2-7

1. Soitn2 un entier naturel etAune matrice carree d'ordrensurC telle que, pour touti2f1;:::;ng:

jai;ij>X

j6=i

jai;jj

Montrer que la matrice A est inversible (on pourra raisonner par l'absurde et considerer une colonneX non nulle telle queAX= 0).

2. Soit Aune matrice carree d'ordrenquelconque. Soitune valeur propre deA. Montrer que :

2 [n

i=1D(ai;i;X

j6=i

jai;jj) ou pour2C;R >0,D(;R) =fz2C =jz;jRg. 3. Soitn2 etAla matrice :

A=

0

B

B

B

B

B

@

0 1 0 ::: 0

1 0 1 ... ...

0 ... ... ... 0 ... ... 1 0 1

0 ::: 0 1 0

1

C

C

C

C

C

A

a) Montrer que siest une valeur propre reelle deA, alorsjj2.

On pose alors= 2cos();2[0;].

b) Determiner les valeurs propres et les vecteurs propres deA.

Solution :

1. SoitX 6= 0 veriantAX= 0. On poseX=

0

@

x1 x...n

1

Aetjxkj= max

1injxij.

(14)

L'equationAX= 0 est equivalente au systeme d'equations :

8

>

>

<

>

>

:

a11x1 + a12x2 + ::: + a1nxn = 0 a21x1 + a22x2 + ::: + a2nxn = 0

... ... = ...

an1x1 + an2x2 + ::: + annxn = 0 Choisissons lak-ieme equation. On obtient :

;akkxk =X

j6=kakjxj

donc, de par le choix dexk :

jakkjjxkjX j6=k

jakjjjxjjjxkjX j6=k

jakjj

ce qui contredit l'hypothesejak;kj>X

j6=k

jak;jj. Ceci entra^ne quexk= 0, donc queX = 0.

Ce resultat est connu sous le nom de theoreme de Hadamard.

2. Le scalaireest une valeur propre deAsi et seulement si la matriceA;I n'est pas inversible c'est-a-dire si et seulement si, par la question precedente, il existei2f1;:::;ngtel que :

jaii;jX

j6=i

jaijj

ce qui signie que2 [n

i=1D(ai;i;X

j6=i

jai;jj).

Ce resultat est connu sous le nom de theoreme de Gerchgorin.

3. a) D'apres la question precedente,est une valeur propre deAentra^ne que 2D(0;1)[D(0;2), soit2D(0;2). On peut donc poser = 2cos;0 , puisque la fonction cosinus est une bijection de [0;] sur [;1;1].

b) L'equation AX = (2cos)X, d'inconnue X =

0

@

x1 x...n

1

A s'ecrit sous la

forme : 8

>

>

<

>

>

:

;2cosx1+x2= 0 x1;2cosx2+x3= 0 xn;1;2cos... xn = 0

(15)

On pose alorsx0 = 0 et xn+1 = 0. On obtient ainsi nequations du m^eme type xi;2cosxi+1+xi+2 = 0; (0in;1)

Les scalaires (x0;x1;:::;xn+1) verient une relation de recurrence lineaire d'ordre 2 d'equation caracteristiqueX2;2cosX+ 1 = 0, dont les racines sontei ete;i. On sait alors que pour tout 0kn+ 1,xk s'ecrit sous la forme :

xk=eik+e;ik

les complexeset etetant ici determines par les conditions limites x0=xn+1= 0. Soit :

+ = 0

ei(n+1)+e;i(n+1)= 0 ,

=;

sin(n+ 1)= 0

Si= 0, alors= 0 ce qui est sans inter^et, et si6= 0, alors sin(n+1)= 0

et : = k

n+ 1;k2Z

On obtient ainsi n valeurs propres distinctes donnees par 2cosk = 2cos

k

n+ 1

, avec 1 k n, et le sous-espace propre associe a chaque valeur propre est de dimension 1, engendre par le vecteur

0

B

B

@

sin(k) sin(2k) sin(...nk)

1

C

C

A

Exercice 2-8

1. SoitJ la matrice :

J =

0

@

0 0 1 1 0 0 0 1 0

1

A

a) CalculerJ3. En deduire les valeurs propres complexes possibles de J. La matriceJ est-elle diagonalisable dansC ?

b) Soit (a;b;c) trois nombres complexes et A la matrice aI3 +bJ +cJ2. Determiner les valeurs propres de A. La matrice A est-elle diagonalisable dansC ?

2. Un jeton est deplace sur trois points A;B;C d'un cercle suivant les modalites suivantes :

(16)

une urne contient des boules rouges et blanches en proportions respectives pet q = 1;p. On tire une boule de l'urne. Si la boule tiree est de couleur rouge, on avance le jeton d'un point dans le sens trigonometrique. Si la boule tiree est de couleur blanche, on avance le jeton de deux points, toujours dans le sens trigonometrique. On replace la boule dans l'urne avant d'eectuer le tirage suivant.

Au depart le jeton se trouve enA.

Soit Xn la variable aleatoire representant la position du jeton a l'issue du n-ieme tirage.

Determiner la loi deXnen fonction den.

Solution :

1. a) Un calcul elementaire donneJ3=I. On peut le montrer egalement en regardant l'endomorphisme associe aJ (que l'on appelleraJ) qui verie dans la base (e1;e2;e3) associee a la matriceJ:J(e1) =e2;J(e2) =e3;J(e3) =e1. AinsiJ est une permutation circulaire sur (e1;e2;e3) et verieJ3=I. Les valeurs propres possibles de J sont donc 1;j;j2, ou j = e2i=3. Pour verier si chacun de ces scalaires est eectivement valeur propre, il sut de determiner le sous-espace propre asssocie. Apres calculs :

0

@

11 1

1

Aengendre le sous-espace propre associe a= 1.

0

@

j1 j2

1

Aengendre le sous-espace propre associe a=j.

0

@

j2 1j

1

Aengendre le sous-espace propre associe a=j2. AinsiJ est diagonalisable dansC.

b) La matrice A etant un polyn^ome en J, on sait que ses valeurs propres sont :

a+b+c; a+bj+cj2; a+bj2+cj

les vecteurs propres associes etant identiques a ceux trouves ci-dessus. La matriceAest donc diagonalisable dans C.

2. Determinons la matrice de passage de l'etat n a l'etat (n+ 1). Notons an;bn;cn les probabilites des evenements hh le jeton se trouve enA (respec- tivementB;C) a l'issue dun-ieme tirage ii.

(17)

Les modalites du jeu et la formule des probabilites totales (les trois evene- ments ci-dessus forment un systeme complet d'evenements) donnent :

8

<

:

an+1=qbn+pcn

bn+1=pan+qcn

cn+1=qan+pbn

ou, sous forme matricielle :

0

@

an+1

bn+1

cn+1

1

A= (pJ+qJ2)

0

@

an

bn

cn

1

A

Posons A = pJ +qJ2. On sait que J est semblable a la matrice di- agonale D =

0

@

1 0 0

0 j 0

0 0 j2

1

A, avec comme matrice de passage la matrice P =

0

@

1 j j2 1 1 1 1 j2 j

1

A.

On pourra ainsi ecrire, pour tout n 0,An =P(pD+qD2)nP;1, ce qui donne apres calculs :

An=

0

@

1 +n+n 1 +jn+j2n 1 +j2n+jn 1 +j2n+jn 1 +n+n 1 +jn+j2n 1 +jn+j2n 1 +j2n+jn 1 +n+n

1

A

avec=pj+qj2 et =pj2+qj. La loi deXn est alors donnee par :

Xn=AnX0= 13

0

@

1 +n+n 1 +j2n+jn 1 +jn+j2n

1

A

Exercice 2-9

Soientnetpdes elements deN. On designe parEn;p le nombre de solutions (x1;x2;:::;xn) dansZnde l'equation :

() max(jx1j;jx2j;:::;jxnj) =p. 1. Determiner les nombresE1;petE2;p.

2. a) Determiner, en fonction de n et p, le nombre de solutions dans Zn de l'inequation :

(18)

max(jx1j;jx2j;:::;jxnj)p. b) En deduire l'expression deEn;p en fonction denet p. 3. a) Developper (a+b+c)n.

b) Determiner en fonction des parametresn,petqdansN, le nombre de solutions dansZndu systeme :

min(jx1j;jx2j;:::;jxnj) =q max(jx1j;jx2j;:::;jxnj) =p.

(On pourra commencer par les cas n = 1;n = 2, et dans le cas general raisonner sur le nombre de fois ou le min et le max sont atteints)

4. Determiner une constanteC telle que la suite de terme general En;n soit equivalente a la suite de terme generalC(2n)n.

Solution :

1. Manifestement E1;p = 2;(jx1j =p). Pour determiner E2;p, il faut deter- miner le nombre d'elements (x1;x2) 2 Z2 tels que max(jx1j;jx2j) = p. Ces deux entiers jouant un r^ole symetrique, on peut supposer max(jx1j;jx2j) =

jx1j. Dans ce cas,jx2jp, ce qui donne 2(2p+ 1) possibilites (pourx1 =p et x1=;p). On multiplie par 2 ce resultat (r^ole symetrique dex1 et x2) et on enleve 4 elements qui ont ete comptes 2 fois (les quatre couples (p;p)).

FinalementE2;p= 8p.

2. a) On a max(jx1j;jx2j;:::;jxnj) p si et seulement si pour chaque i appartenant a f1;:::;ng;jxij p. Cela donne pour chaque xi, (2p+ 1) possibilites et si Sn;p est le nombre de solutions dans Zn de l'inequation max(jx1j;jx2j;:::;jxnj)p, alorsSn;p= (2p+ 1)n.

b) On a bien evidemment :

En;p=Sn;p;Sn;p;1 = (2p+ 1)n;(2p;1)n 3. a) Un calcul immediat donne :

(a+b+c)n= ((a+b) +c)n =Xn

p=0Cpn(a+b)n;pcp

=Xn

p=0 nX;p

q=0CpnCqn;paqbn;p;qcp

b) Pourn= 1, il n'y a pas de solutions sip6=q et 1 solution sip=q. Sin2, il n'y a pas de solutions sip < q, et 2n solutions lorsquep=q.

(19)

Sip > q, on peut supposer que l'on atteintfois le maximum parmi les (xi) et fois le minimum. On a alors :

S =X

1

X

1CnCn;2+(2(p;q;1))n;; et d'apres la question precedente :

S= (2(p;q+ 1))n;2Xn

=0Cn2(2(p;q;1))n;+ (2(p;q;1))n (la seconde somme correspond aux cas = 0; 6= 0 et 6= 0; = 0, et la troisieme au cas= = 0).

Apres calculs, il vient :

S = (2p;2q+ 2)n;2(2(p;q))n+ (2(p;q;1))n 4. On sait queEn;n= (2n+ 1)n;(2n;1)n. Donc :

En;n= (2n+ 1)n

1;

2n;1 2n+ 1

n

=enln(2n+1)1;enln(1;2n+12 )

=enln2nenln(1+2n1)1;enln(1;2n+12 )

(2n)ne1=2(1;e;1) = (e1=2;e;1=2)(2n)n

Exercice 2-10

SoitE l'espace vectoriel des fonctions continues surR, a valeurs reelles. Soit a >0 un reel donne. A toutf 2E on associe la fonctionTa(f) denie pour toutx reel par :

Ta(f)(x) = 12a

Z x+a x;a f(t)dt

1. Montrer que pour tout f 2E, Ta(f) est bien denie et est de classe C1 surR.

2. Montrer que Ta(f) est constante si et seulement si f est periodique de periodeT = 2a.

3. Montrer que l'applicationTa est un endomorphisme deE. Determiner son noyau.Ta est-il surjectif ?

(20)

4. Soit n 2 un entier naturel et Rn[X] l'espace vectoriel des fonctions polyn^omes de degre inferieur ou egal an. Montrer que la restriction deTa a

Rn[X] est un endomorphisme deRn[X].

On notera encoreTa cette restriction.

5. a) Montrer que la matrice associee a Ta dans la base canonique de

Rn[X] est triangulaire superieure. En deduire les valeurs propres deTa. Cet endomorphisme est-il diagonalisable ?

b) Soit f 2 Rn[X]. Montrer que si le degre de f est egal a 2, f n'est pas vecteur propre deTa.

c) Montrer que si f est vecteur propre deTa, sa deriveef0 l'est egalement.

En deduire les sous-espaces propres deTa.

Solution :

1. Commef est une fonction continue surR, F(x) =

Z x

0

f(t)dtest de classe C1surR et Ta(f)(x) = 12a(F(x+a);F(x;a)) est de classeC1 surR. 2. La question precedente permet d'ecrire, pour toutx reel :

Ta(f)0(x) = 12a(f(x+a);f(x;a))

si f est 2a{periodique, alorsTa(f)0(x) = 0, pour tout x reel etTa(f) est constante.

reciproquement, siTa(f) est constante, pour toutx reel,f(x+a);f(x; a) = 0, et pour toutx reelf(x+ 2a) =f(x).

3. L'applicationTa est lineaire par linearite de l'integrale. Par la question 1, Taest un endomorphisme deEqui n'est pas surjectif, puisque ImTa C1(R).

Determinons le noyau kerTa.

sif 2kerTa, alors par la question 2,f est 2a{periodique et : 0 =Ta(f)(0) =Z a

;af(t)dt=Z 2a

0

f(t)dt

Donc : kerTa E20a =nf 2Ejf est 2a;periodique et R02af(t)dt= 0o.

reciproquement, soitf 2E20a. Alors, par la question 2,Ta(f) est constante etTa(f)(0) = 0 entra^ne quef 2kerTa. Finalement :

kerTa =E20a =

f 2Ejf est 2a;periodique et

Z

2a

f(t)dt= 0

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