• Aucun résultat trouvé

Disponible à / Available at permalink :

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Disponible à / Available at permalink :"

Copied!
240
0
0

Texte intégral

(1)

- - -

- - -

Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository

Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:

Brotcorne, A. (1986). Contribution à l'étude de la mutagenèse SOS chez Escherichia Coli. Rôle de la réplication de l'ADN (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté des sciences, Bruxelles.

Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/213556/3/8b06da89-36cc-4a56-aa23-45821b35118a.txt

(English version below)

Cette thèse de doctorat a été numérisée par l’Université libre de Bruxelles. L’auteur qui s’opposerait à sa mise en ligne dans DI-fusion est invité à prendre contact avec l’Université (di-fusion@ulb.be).

Dans le cas où une version électronique native de la thèse existe, l’Université ne peut garantir que la présente version numérisée soit identique à la version électronique native, ni qu’elle soit la version officielle définitive de la thèse.

DI-fusion, le Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles, recueille la production scientifique de l’Université, mise à disposition en libre accès autant que possible. Les œuvres accessibles dans DI-fusion sont protégées par la législation belge relative aux droits d'auteur et aux droits voisins. Toute personne peut, sans avoir à demander l’autorisation de l’auteur ou de l’ayant-droit, à des fins d’usage privé ou à des fins d’illustration de l’enseignement ou de recherche scientifique, dans la mesure justifiée par le but non lucratif poursuivi, lire, télécharger ou reproduire sur papier ou sur tout autre support, les articles ou des fragments d’autres œuvres, disponibles dans DI-fusion, pour autant que :

Le nom des auteurs, le titre et la référence bibliographique complète soient cités;

L’identifiant unique attribué aux métadonnées dans DI-fusion (permalink) soit indiqué;

Le contenu ne soit pas modifié.

L’œuvre ne peut être stockée dans une autre base de données dans le but d’y donner accès ; l’identifiant unique (permalink) indiqué ci-dessus doit toujours être utilisé pour donner accès à l’œuvre. Toute autre utilisation non mentionnée ci-dessus nécessite l’autorisation de l’auteur de l’œuvre ou de l’ayant droit.

--- English Version ---

This Ph.D. thesis has been digitized by Université libre de Bruxelles. The author who would disagree on its online availability in DI-fusion is invited to contact the University (di-fusion@ulb.be).

If a native electronic version of the thesis exists, the University can guarantee neither that the present digitized version is identical to the native electronic version, nor that it is the definitive official version of the thesis.

DI-fusion is the Institutional Repository of Université libre de Bruxelles; it collects the research output of the University, available on open access as much as possible. The works included in DI-fusion are protected by the Belgian legislation relating to authors’ rights and neighbouring rights.

Any user may, without prior permission from the authors or copyright owners, for private usage or for educational or scientific research purposes, to the extent justified by the non-profit activity, read, download or reproduce on paper or on any other media, the articles or fragments of other works, available in DI-fusion, provided:

The authors, title and full bibliographic details are credited in any copy;

The unique identifier (permalink) for the original metadata page in DI-fusion is indicated;

The content is not changed in any way.

It is not permitted to store the work in another database in order to provide access to it; the unique identifier (permalink) indicated above must always be used to provide access to the work. Any other use not mentioned above requires the authors’ or copyright owners’ permission.

(2)

Laboratoire de Biophysique et de Radiobiologie

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA MUTAGENESE SOS CHEZ ESCHERICHIA COU.

Rô!e de Sa réplication de TAON

Thèse présentée pour l’obtention du grade de Docteur en Sciences (Section Biologie Moléculaire)

Université Libre de Bruxe Les Anne BRüTCORNE-LAMNOYE décembre 1986

y

(3)
(4)

Certaines propriétés de structure et de réplications caractéristiques du génome des parvovirus pourraient être exploitées pour la fabrication de sondes

moléculaires destinées à prévenir les maladies par

ces virus.

(5)

CONTRIBUTION A L’ETUDE DE LA MUTAGENESE SOS CHEZ ESCHERICHIA COU.

Rôle de la réplication de i’ADN

Thèse présentée pour l'obtention du grade de Docteur en Sciences (Section Biologie Moléculaire)

Anne BROTCORNE-LANNOYE

décembre 1986

(6)

que ce travail acconpli

leur rende une maman

et une épouse accomplie.

(7)

Jean Romme£oene, pnenoni 4a ne£ève, m'a encouAogée e-t

■ioutznaz. Je -£'en nemenc^e y-cvemen-t.

MeAC4 aiiA^i à M-cA04^av Radman dont l'tmagtncUton ioAttlz zt ^ubt-<J.z Aont à l'oniginz de ce tAavoÀZ.

Je 4U44 poAttcultèAzmznt AzconncÛM>antz znozA^ Gznzvtzvz Maznhaut qui m'a.

0

^{iZ>it .ion ioutizn zt ia zollaboAation iciznti^i- quz. C'zit zgaizmznt Gznzvizvz, dont j'ai appAZciz £'zipAit cAitiquz, qui m'a aidzz pouA ta Azdaction de zzttz thziz.

Ma gAotitudz va zgatzmznt à PzAAinz Caitizt pouA ia cotta- boAatxon zt ta poAt qu'zttz a pAiiZaux diicuiiiom iciznti^iquzi.

Vani tz domainz de ta gznztiquz, tzi comziti de Michzt Faztzn me iuAznt d'une aÀdz pAzzizuiZ zt appAZcizz.

J'adAZiiz dzi A.zmzAcizmznti aux iZCAZtaiAZi MoAiz-Jzannz, Ctaudinz zt Tatiana -taquzttz aiiuAa avzz zHizasiitè. ta dac.tytogAapkiz de ce tAavait-, acczuittantzi en toutzi ciAccnitanczi, tzuAi iouAiAZi zt tzuA gzntittziiz m' ont iouvzni nzmontz tz. mo^at.

MzAci, zn{iin, à toui ceux qui ^uAznt mzi compagnoni zt

czAtaini mzi amii, duAont czi annzzi de AzchzAchz: Annick, FA.anç.oiiz,

LauAZncz, ChAiitianz, ÛtivzA, Phitippz, Sitvano, MoAtiat, Litianz,

Itiana, Jan, Gznzvizvz, BznnoAd, PizAKZ, Chzn, ChAiitian, Edmond,

PzAcy, ....

(8)

I. INTRODUCTION 1 A. LA REPLICATION DE L'ADN CHEZ E. COLI :généralités 3 A.1. L'ADN polymérase III et 1'holoenzyme 4

A.2. Le réplisome d'E. coli 5

B. LE CONTROLE GENETIQUE DE LA MUTAGENESE SPONTANEE 7 BJ. Origine de la mutagénèse spontanée 7 B.2. Fidélité de la réplication de 1'ADN 7

B. 3. Les lésions spontanées 11

C. LE CONTROLE GENETIQUE DE LA MUTAGENESE INDUITE 12

C. 1. Les lésions induites 12

C.2. Les rayons ultraviolets 13

C.3. Réparation des lésions de l'ADN 14 C. 4. La tolérance des lésions dans l'ADN 15

D. LE SYSTEME SOS 17

D. 1. Tiodèle de régulation 17

D.2. Les mutants des gènes recA et lexA

D. 3. Le signal SOS 21

E. LA REPARATION SOS 22

E. 1. Naissance du concept 22

E.2. Mécanisme moléculaire : hypothèse 22 E.3. Gènes impliqués dans la réparation SOS 24 E.4. Analyse biochimique, de molécules d'ADN irradiées aux UV 26

et répliquées in vivo

E.5. UV mutagénèse et ADN polymérases 27

E.6. La spécificité des mutations 31

E.7. Les lésions prémutagènes 34

II. RESULTATS 35

A. CARACTERISATION DE MUTANTS MUTATEURS THERMOSENSIBLES DU GENE 35 polC (dnaE)

A.1.Cotransduction du caractère thermosensible des mutants SG 37 avec le gène metD

A.2. Mesure de la synthèse d'ADN dans les mutants polCts 38 A.3. Complémentation des mutations polCts par le phage 40

dpolC43

A.4. Fréquence de mutation spontanée des mutants polCts 42 A.5. Réplication in vitro du phage 0X174 irradié aux UV 45

par l'ADN poTÿmérase III des mutants polCts

(9)

B.1. Article 1: Involvement of DNA polymerase III in UV- 48 induced mutagenesis of bactériophage lambda

B.2. Cinétique de production de phages et d'induction de 54 la mutagénèse UV non ciblée du phage lambda dans

le mutant polC74

B.3. Effet de la mutation polC74 combinée à différents 57 allèles du gène recA sur 1'expression de la mutagénèse

UV non ciblée du phage lambda

B.4. Influence de la mutation polC74 sur l'induction des 59 fonctions SOS

B. 5. L'inhibition de la fonction exo 3'- 5' augmentera 64 survie et la mutagénèse d'E.coli et du phage lambda

irradiés.aux UV

C. ROLE DE LA PROTEINE RECA ET DU GENE dinB DANS LA MUTAGENESE 73 UV NON CIBLEE DU PHAGE LAMBDA

C. 1. Article 2: Rôle of RecA protein in untargeted UV 74 mutagenesis of bactériophage lambda: evidence for the

requirement of the dinB gene

, C.2. Fréquence de réversion de la mutation Ram221 du phage 79 lambda non irradié induite par l'irradiation d'un

hôte dinB~

C.3. Yield of phage lambda by irradiated and unirradiated 81 dinA and dinB strains

C. 4. Mise en évidence d'une intéraction spécifique entre les 83 mutations polC74 et recAl

D. MUTAGENESE UV CIBLEE ET NON CIBLEE DU CHROMOSOME D'E. COLI 86 D. 1. Effet de l'inhibition du système de correction des 86

bases mal appariées

D.2. Effet de la mutation po1C74 88

E. ISOLEMENT D'UN NOUVEAU MUTANT DU GENE recA 94

E.1. Isolment du mutant ABL122 94

E.2. Caractérisation du mutant ABL122 96 E.3. Localisation de la nouvelle mutation portée 104

par le mutant ABL122

III. DISCUSSION GENERALE 105

IV. RESUME 121

V. MATERIEL ET METHODES 123

VI. REFERENCES 155

(10)
(11)

I. INTRODUCTION

Le programme génétique d'une cellule étant contenu dans l'ADN sous forme de séquence nucléotidique, une alté­

ration de celui-ci (mutation, réarrangement) peut conduire à une modification du programme héréditaire qui régit le com­

portement et la croissance d'une cellule. De telles altérations du matériel héréditaire se produisent spon­

tanément mais peuvent aussi être induites, parfois à très haute fréquence, par des agents physiques ou chimiques dits, pour cette raison, agents mutagènes.

Dans la mesure où les organismes vivant sur notre planète sont constamment, et sans doute de plus en plus, exposés à une grande variété d'agents mutagènes (rayon­

nements UV émis par le soleil, produits de l'industrie • chimique, ...)1'étude de la mutagénèse est certainement pertinente . Des évidences de plus en plus nombreuses associent, en effet, les mutations et les réarrangements chromosomiques à certains processus pathologiques tels que l'artériosclérose, le cancer et d'autres maladies, ainsi qu'au processus de vieillissement. Cependant, sous l'angle des théories darwiniennes, les mutations apparaissent sous une forme plus positive puisqu'elles sont la pierre angulaire de l'évolution largement basée sur les principes de diversification et d'adaptation.

De plus, elles sont un facteur important de la diversité

des anticorps.

(12)

Face à ces deux exigences contradictoires de la vie sur terre que sont la stabilité et la variabilité génétique, on peut s'attendre à ce que les organismes vivants aient développé des mécanismes permettant de contrôler le taux de mutation. La cellule possède en effet diverses stratégies visant à maintenir intact et à perpétuer fidèlement son patrimoine héréditaire.

Les principaux mécanismes impliqués sont la réplication, la réparation et la recombinaison de l'ADN. Ces

processus complexes sont souvent associés puisque certains types de réparation nécessitent une réplication ou une recombinaison. Cependant, si la plupart de ces mécanismes tentent à diminuer le taux dé mutation, il existe au moins un processus dont l'action a pour conséquence une augmen­

tation du taux de mutation. C'est la réparation mutagène SOS.

Au cours de ce travail, nous nous sommes intéressés à la fois au rôle de la réplication de l'ADN (principa­

lement au rôle de l'ADN polymérase III) et au rôle de la

protéine de recombinaison RecA dans la mutagénèse SOS chez

Eschérichia coli.

(13)

5'

Figure 1 : Complexe "matrice-amorce" en action

adapté de Kornberg, 1980.

(14)

A. L A RE PLICATION DE L'ADN CHEZ E. COLI

GENERALITES

Les caractéristiques majeures de l'action des ADN poly­

merases de procaryote et d'eucaryote résident dans le com­

plexe "matrice-amorce" (template-primer). Lors de la réaction de polymérisation un lien phosphodiester se forme entre

le groupement 3' hydroxyle libre du nucléotide terminal

d'une chaîne d'ADN préexistante, "l'amorce", et le groupement 5' phosphate d'un déoxyribonucléotide.

Le sens de croissance d'une chaîne d'ADN est donc 5'-»- 3'.

Chaque nucléotide ajouté à la chaîne en croissance est

sélectionné en fonction d'une seconde chaîne d'ADN préexis­

tante, la "matrice", à laquelle 1'"amorce" est appariée, formant ainsi le complexe "matrice-amorce" (Fig.1).

Les ADN polymérases de procaryotes catalysent plusieurs réactions : i) réaction de polymérisation,

ii) réaction de pyrophosphorolyse, iii) réaction d'échange de pyrophosphate, iv) réaction d'excision dans le sens 3' -»■ 5' et v) réaction d'excision dans le sens 5' -»■ 3'. Les trois premères réactions sont dues à l'activité pôlymérasique.Les deux autres ont lieu en des sites actifs distincts du

site d'activité polymérasique. Selon les polymérases, ces sites actifs sont situés scit sur une même chaîne polypep­

tidique (poli) soit sur des polypeptides différents (polIII) (Kornberg, 1982 ; Schuerman & Echols, 1984).

Les trois ADN polymérases d ' E. coli , appelées poli,

polll et polIII dans l'ordre de leur découverte, possèdent

une activité exo 3' ->-5'. Seules les ADN polymérases I et

III possèdent une activité exo 5' ^ 3'.

(15)

Composants de l'holoenzyme Pol III

Sous-Unité M gène activité

a 140 dnaE (polC) polymérase

-

t 25 dnaQ exo3'—5' pol III

core

0 10 ? 7

pol iir

T 83 dnaX ?

Y 52 dnaZ ? pol III^

6 32 dnax? ?

e 37 dnaN 7

(16)

A.1. L'ADN polymérase III et 1'holoenzyme.

A.1.1. Rôle physiologique.

Contrairement aux ADN polymérases I et II, l'ADN poly­

mérase III, dont la sous-unité a porteuse de l'activité poly- mérasique est codée par le gène po1C (dnaE), est essentielle à la viabilité cellulaire (Gefter et al., 1971). Toutes les mutations du gène polC sont conditionnelles et létales dans des

conditions non permissives. L'ADN polymérase III est

l'enzyme du réplisome bactérien (voir A.2). Elle intervient aussi dans une voie de réparation par excision de lésions provoquées par les UV (Young & Smith, 1973, Hanawalt et al., 1981) et dans la réparation postréplicative par recombinai­

son (Tomilin et al., 1974).

A.1.2.Propriétés biochimiques .

Le peu de molécules d'ADN polymérase III (10 à 20) par cellule et l'instabilité du complexe dont elle est l'élément central, rendent malaisées les études physiques, chimiques et biochimiques de cette enzyme. Les études biochimiques de l'ADN polymérase III reposent surtout sur l'utilisation par l'enzyme de "matrices" naturelles purifiées,tel 1 es que les ADN viraux et plasmidiques.

E2IIII • l'ADN polymérase III a été isolée et purifiée sous différentes formes qui sont des sous-ensembles de sous- unités de l'holoenzyme (Tableau 1). Ces différentes formes se distinguent par le type de "matrice" qu'elles sont capa­

bles d'utiliser, ainsi que par le niveau de leur capacité de synthèse continue (processivity). La purification à l'homo­

généité de l'ADN polymérase III active a abouti à l'isolement d'une enzyme, polIII ou polIII core, composée de trois sous- unités, a, e et 0 (Tableau 1) (Mac Henry & Crow, 1979). La sous-unité a (po1C) 140 kd, constitue la composante poly­

mères i que. La sous-unité e, 25 kd (dnaQ) porte l'activité

exonucléotidique 3' 5' (Scheuerman & Echols, 1 984).

(17)

binding

protein i 66 3] 50 0.5 -

protein n 28 2 primosome 80 0.4

protein n' 76 1 assembly and

>-r fonction 70 OJ -

protein n" 17 1

dnaC 29 1 100 0.2 50

dnaB 300 6 20 0.3 200

primase pollll

60 1 primer synthesis 50 0.2 50

holoenzyme (760) (2) 20 0.5 -

a 140 f - - -

e 25 1 processive chain

9 10 1 élongation

P 37 1

U

2 ^300“ 0.3 5

y 52 1 CM O - 70

S 32 1

T 83 l

pol I 102 1 gap filling. 300 10 70

primer excision

ligase 74 1 ligation 300 10 500

gyrase 400 4 supercoiling - - ■ -

gyrA 210 2 250 40 50

gyrB 190 2 25 4 30

rep 65 1 helicase 50 0.6 10

helicase II 75 1 helicase 5000 1.8 -

dnaA 48 origin of 200 - 50

réplication

"Final yield of purified protein:mg/kg wet weight of nonnal cclls

^Normal cell protein level increased this many times by introducing plasmid or phage containing the gene.

*The stoichiometry of these polypeptides in the primosome is not known: the current estimate ia one of each except for six each of dnaC and dnaB protomers.

^As dimers of ^ subunit

Tableau 2 : Protéines de réplication d'£. coli

extrait de Kornberg, 1982.

(18)

Aucun gène ni aucune fonction n'ont encore pu être asso­

ciés à la sous-unité 0, 10 kd. PolIII est donc le terme utilisé pour la forme isolée la plus simple de l'enzyme.

polIII core est capable de combler de courtes brèches créées par une nucléase dans une double hélice d'ADN.

Ll!ü2l2§D?^']]§_E9liII • complexe protéique compre­

nant de multiples (jusqu'à 13) sous-unités (Mac Henry , 1982), dont polIII (Tableau 1). Après la formation d'une "amorce"

par une primase ou une ARN polymérase, l'holoenzyme peut convertir un ADN de phage monocaténaire en une molécule bicaténaire. Le gène dnaZ dont le produit est la sous-

unité Y> 52 kd, serait une partie du gène dnaX qui code pour la sous-unité 5, 83 kd. Le gène dnaX coderait donc à la fois pour la sous-unité 6 et pour un précurseur de la sous-unité Y (Kodaira et al., 1983, Mullin et al., 1983). La sous-unité

6, 32 kd, pourrait être l'autre partie du produit du gène dnaX (Kodaira, et al., 1983, Mullin, et al., 1983).

L'holoenzyme est la clé d'une unité d'assemblage plus grande encore : le réplisome.

A.2. Le réplisome d'E. col i.

L'origine de réplication du chromosome d'_E. col i

est unique. Elle se situe au site oriC. A partir de ce site deux fourches de réplication se déplacent en sens opposés.

Les nombreuses protéines de réplication (Tableau 2) et les moyens qu'elles utilisent pour déplacer les fourches de réplication sont illustrés dans la Figure 2. La comple­

xité de ce processus justifie la notion de réplisome qui résulterait de l'intégration de ces protéines en une structure, stable in vivo , comparable en complexité et de par sa fonction au ribosome. Cependant, au vu des

difficultés que présente l'isolement d'un réplisome, celui-

ci serait moins stable et plus grand que le ribosome.

(19)

réplication bidirectionnelle du chromosome d'Escherichia

coli (Extrait de Kornberg, 1982).

(20)

Les éléments nécessaires à l'établissement d'un modèle de fonctionnement d'une fourche réplicative (Figure 2)

proviennent du développement de systèmes de réplication in vitro d'ADN circulaires monocaténaires de petits phages (M13, G4, 0X174). Ces phages ont un contenu génétique limité et, en conséquence, utilisent les protéines de réplication de leur hôte pour répliquer leur propre ADN.

Grâce à la disponibi1ité de mutants thermosensibles de la réplicationjdes fonctions spécifiques ont pu être attribuées à une vingtaine de polypeptides nécessaires à la conversion d'un ADN viral monocaténaire en ADN bica- ténaire (Tableau 2).

L'initiation de ce processus de conversion fait intervenir plusieurs protéines. Celles-ci s'assemblent dans un ordre et en un site déterminés sur la "matrice" en un préprimosome Ensuite une. primase s'adjoint au préprimosome, formant ainsi le primosome. Le primosome synthétise une "amorce".

Durant l'élongation de cette "amorce" par 1'holoenzyme, le primosome reste associé à la fourche réplicative. Une ou plusieurs hélicases déroulent la double hélice en amont du primosome.

En résumé, le réplisome d'£. coli se composerait donc, à chaque fourche réplicative, d'une ou plusieurs hélicases, d'un primosome et d'une molécule d'ADN polymérase dimérique pour permettre la réplication simultanée des deux fibres complémentaires de la double hélice.

L'intégration des protéines de réplication en un réplisome tel que nous l'avons décrit présente l'avantage important d'une diminution du coût temporel et énergétique du pro­

cessus de réplication. En effet, elle évite une activation répétée de l'enzyme sur le brin discontinu et coordonne les actions du primosome et de la polymérase (Kornberg, supp.

1982).

(21)

MUTAGENESE SPONTANEE

B.1. Origines de la mutagénèse spontanée.

Les mutations spontanées résultent principalement d'erreurs commises par les ADN polymérases au cours de la réplication de l'ADN. Cependant des altérations spontanées de l'ADN, si elles ne sont pas réparées, peuvent également engendrer des mutations.

Plusieurs travaux suggèrent en effet, que l'ADN se dégrade à une vitesse significative in vivo (Lindahl , 1 979 , Rydber

& Lindahl, 1982, Lindahl, 1982, Brùynninckx et al., 1978).

La cellule dispose de mécanismes de réparation spécifiques de ces dommages (Lindahl, 1982).

B.2. Fidélité de la réplication de l'ADN.

B.2.1. Rôle des ADN polymérases.

Les ADN polymérases participent activement à la

fidélité de la réplication de l'ADN. Elles ont la capacité de sélectionner les nucléotides triphosphates (dNTPs)

complémentaires à la matrice qu'elles répliquent (sélection de base). En outre, en cours de synthèse, la fonction exonucl éol i ti que 3' -*■ 5' associée excise sélectivement les nucléotides monophosphates (dNMPs) non complémentaires (activité de " proof rea d i ng " ) (Brutlag &. Kornberg, 1 972).

L'existence de ces fonctions de fidélité

propres aux ADN polymérases est étayée par une série de résultats expérimentaux :

(1) Certains mutants mutateurs ou antimutateurs du bactério phage T4 sont mutés dans le gène de structure de l'ADN

polymérase du phage. Parmi ceux-ci on distingue des

mutants affectés dans la (les) fonction(s) de sélection

de base (Reha-Krantz & Bessman, 1981, Hershfield, 1973,

(22)

Gillin & Nossal , 1 976) et d'autres dont l'activité

exo 3' 5' est diminuée (mutants mutateurs) ou augmentée (mutantsantimutateurs) par rapport à l'activité polymé- rasique (Muzyczka et al., 1972, Gillin & Nossal, 1976, Ko-Yu-Lo & Bessman, 1976, Reha-Krantz & Bessman, 1977).

(2) Des mutants mutateurs d'ADN polymérase

ont été identifiés chez Bacillus subtillis (Bazil & Cross, 1973), chez Salmonella thyphimurium (Engler & Bessman, 1 978) et chez £. col i . Chez c.ol i il existe des mutants mutateurs affectant les gènes codant pour l'ADN polymérase I (mutant polA) (Siegle & Vaccaro, 1978) et l'ADN polymérase III (mutants polCts

ou dnaE ts) (Hall & Bramar, 1973, Sevastopoulos et al., 1977, Konrad, 1978). Les mutations polA augmentent

exclusivement les mutations par décalage du cadre.de lecture.

(3) Il a été montré récemment que les mutations mutatrices mutPS (Degnen & Cox, 1974) et dnaQ 49

(Horiuchi et al., 1978) réduisent spécifiquement l'activité exo 3' - 5' associée à l'ADN polymérase III (Echols et al., 1983). Ces deux mutations sont situées dans le même gène (dnaQ), qui code pour la sous-unité e de

l'ADN polymérase III (Scheuerman et al., 1983 ,cf.Tableau 2).

(4) La fidélité de réplication in vitro par l'ADN poly­

mérase I est réduite lorsque l'expérience est menée

dans des conditions où l'activité exo 3' - 5' est inhibée (Bryne et al., 1977 , Que et al., 1 978 , Kunkel et al., 1981a).

(5) La fréquence d'erreur d'incorporation en un site donné, mesurée in vitro, est fonction, d'une part, du rapport

des concentrations en nucléotides corrects et incorrects (Fersht, 1979) et, d'autre part, de la concentration en dNTP complémentaire à la base suivant le site en question, dans le sens de la réplication (Kunkel et al., 1981b).

(6) La réaction d'échange de pyrophosphate pourrait être le siège d'un mécanisme de sélection de base (Lecomte et al., 1 986 ). Ces auteurs montrent que le taux d'échange de pyrophosphate entre un dNTP et un

pyrophosphate (PPi) exogène radioactif est plus élevé

(23)

pour un nucléotide non complémentaire que pour un nucléotide complémentaire. De plus une diminution de la concentration en PPi par addition d'une pyrophosphatase ou d'un analogue non métabol i sabl e du PPi dans un milieu réacti onnel_, i nh i be

la synthèse de 1'ADN et diminue la fidélité de la réplication (Lecomte étal., 1986).

B.2.2. Rôles des protéines de réplication associées.

Certains mutants ssb~ présentent un faible caractère mutateur (Lieberman & Witkin, 1983). La protéine SSB

(Fig.2. et Tableau 2) est nécessaire à la réplication du chromosome bactérien (Meyer et al., 1979). In vitro cette protéine augmente la fidélité des ADN polymérases pourvues et dépourvues d'exo 3' 5' (Kunkel et al., 1 979 ). Son

action porterait soit sur la fonction de sélection de base, soit sur la structure du brin modèle. En se fixant à l'ADN simple brin présent au niveau de la fourche réplicative, elle pourrait empêcher des modifications de conformation des bases. Certains états conformationnels des bases sont supposés responsables de mutations spontanées (Drake

& Baltz, 1976). La protéine SSB est également impliquée dans les processus de réparation de l'ADN (Glassberg et al., 1979, Vales et al., 1980, Lieberman & Witkin, 1983), de recombinaison de l'ADN (Glassberg et al., 1979, Cox et al., 1983 ) et d'induction des fonctions SOS (Baluch et al., 1980, Resnick & Sussman,1982, Lieberman & Witkin, 1983).

Le gène 32 du bactériophage T4 code pour une

protéine semblable à la protéine SSB d'^. coli. Les mutants du gène 32 présentent un caractère mutateur in vivo (Bernstein et al., 1 972). Comme la protéine SSB d'£. coli , la

protéine 32 de T4 augmente la fidélité de réplication de l'ADN

in vitro (Liu et al., 1978, Topai & Sinha , 1983).

(24)

D'autres mutants de protéines de réplication du phage T4 augmentent la fréquence de réversion spontanée de mutations amber (Watanade & Goodman, 1978, Mufti, 1979).

Le gène mutateur m utT d'^. col i augmente spécifiquement la fréquence des transversions AT -> CG. Son mécanisme d'action n'est pas connu mais on sait que son expression nécessite la réplication de l'ADN et qu'il interagit. avec le gène po1C (Cox, 1976, Ray, 1978).

B. 2.3. La correction postréolicative des bases malappariées.

En plus des fonctions de sélection de base et de

"proofreading", qui opèrent au cours de la réplication, un troisième processus, postréplicatif, contribue à la fidélité de la réplication de l'ADN. C'est le système de correction des bases mal appariées. Il augmente la fidélité de la ré­

plication d'environ trois ordres de grandeur (Radman et al., 1 979). Il requiert les produits des gènes mutH, mutL, mutS et mutU (uvr E) qui avaient été identifiés comme gènes muta- teurs (Cox, 1976, Never & Spatz, 1975, Rydberg, 1978,

C-lickman & Radman, 1980 , Lu et al., 1 983 , Pukkila et al., 1983). Il procède par excision et resynthèse localisée ('//i 1 denberç & Messelson, 1 975 , Lu et al., 1983).

La reconnaissance du brin néo-synthétisé par les enzymes de correction est guidée par la sous-méthylation transitoire des séouences 5'-G-A-T-C-3 ' de ce brin (Radman et al., 1 980 , Pukkila et al., 1983). La méthylation sur l'adénine de ces

séquences signal dépend du çftne dam qui code pour une méthylase.

Les mutants dam sont mutateurs (Marinus â Morris, 1 975 , Cox, 1976) et plus sensibles aux analogues de base et aux rayons UV (Rydberg, 1977 et 1978, Glickman et al., 1978, Glickman & Radman, 198D) qu'une souche sauvage, dans la mesure où les enzymes de correction incisent indifféremment

le brin néo-synthétisé ou le brin parental. Il a été montré récemment qu'en absence de méthylation, le système de cor­

rection détruit les molécules d'ADN contenant des paires

de bases malappariées (Doutriaux et al., 1986).

(25)

B.3. Les lésions spontanées.

Les lésions spontanées de 1'ADN sont la conséquence de la nature intrinsèque de 1'ADN ou d'interactions inévi­

tables avec le milieu intracellulaire. A 37°C et à un pH physio- -logique, 1 'ADN subit j_n vivo des dépur i nati ons, des

dépyrimidinations, des déaminations, ainsi que des ouvertures de cycle (Lindahl, 1979). D'autre part des alkylations

et des oxydations sous l'action de constituants cellulaires ont été mises en évidence (Rydberg & Lindahl, 1982, Lindahl, 1982).

Ces lésions sont éliminées par des enzymes de réparation exprimées à un niveau constitutif nécessaire et suffisant

(Lindahl, 1 982). Par exempie,1'uracile présente dans 1'ADN suite à la déamination spontanée de la cytosine ou à

l'incorporation de d UTP par les ADN polymérases,est excisée par une enzyme spécifique : 1'uracile DNA glycosylase.

Les mutants ung~ , déficients en uracile DNA glycosylase, ont un caractère mutateur jji vivo (Duncan & Miller, 1 978).

De même le mutant nthA présente un caractère mutateur spontané (Cunningham & Weiss, 1984). Ce mutant est déficient dans

l'activité endonucléase III, qui reconnaît les produits d'oxydation de la thymine (Gates & Linn, 1977, Breimer &

Lindahl, 1984). D'autres glycosylases spécifiques reconnaissent diverses altérations spontanées et induites de l'ADN (Tableau 3)

(Lindahl, 1982, Friedberg, 1985).

La nature des lésions spontanées de l'ADN n'est pas nécessairement différente de celle des lésions induites.

Par exemple certains composés chimiques, comme l'acide nitreux ou le bisulfite de sodium, peuvent induire la

déamination de la cytosine en uracile (Singer & Kuszmiereck ,

1982). Les mécanismes de réparation des lésions spontanées

ne sont donc pas systématiquement distincts de ceux agissant

sur des lésions induites. C'est pourquoi nous passerons

très brièvement en revue ces mécanismes dans le chapitre

suivant (C), qui traitera de la mutagénèse induite et de son

contrôle génétique.

(26)

C. LE CONTROLE GENETIQUE DE LA MUTAGENESE INDUITE

C.1. Les lésions induites.

On a coutume de classer les agents mutagènes en

agents indirects ou directs selon que leur effet mutagène dépend /ou non de l'induction de gènes spécifiques, en particulier les gènes recA, 1exA, et umuD/C. Cependant la plupart des agents qui endommagent 1'ADN engendrent un spectre de dommages comprenant à la fois des lésions directement

mutagènes et des lésions indirectement mutagènes. Certains agents sont donc à la fois directs et indirects, comme

par exemple, la nitrosoguanidine (M-NNG).

Les lésions directement mutagènes sont des modifications de bases qui altèrent les propriétés codantes de celles-

ci, mais n'empêchent pas leur copie par les ADN polymérases.

Les agents directs ou à tendance principale directe

produisent généralement des spectres de mutations très spé­

cifiques.

Par exemple, les agents déaminants comme 1 'hydroxylami ne et le bisulfite, qui provoquent la déamination de la

cytosine en uracile, provoquent des transitions G-C ->■ A-T (Singer & Kuszmiereçk, 1982). Les agents alkylants , comme l'EMS, qui produisent del'O- méthylguanine, induisent

également des transitions G-C A-T (Abbot & Saffhill, 1 979 ).

Les lésions indirectement mutagènes sont des alté­

rations de bases ou de la structure de la double hélice

(par exemple des ponts inter-ou intracaténaires) qui

bloquent la progression de la fourche réplicative.

(27)

\

tu^r «

photphsM tugir ■

\ /

Figure 3 :

• N

/

„/o

• N

/■

H

>

\

C=sO

- .N

\

=<

C = 0

\

tuçsr <

hi/ / -

— ■ phosphate sugar •

\ /

•N.

N : H O II c

■<

I

H

C=0

‘CH,

'^C=0

CH,

, \ ^CH3

eyclobutyl ring

TC (6-4) Product

Représentation de la formation et de la structure chimique d'un dimère de thymine B) Structure chimique du photoproduit thymine-

cytosine (6-4),

(28)

Leurs effets mutagènes, qui se manifestent soit au site même de la lésion bloquante, soit en d'autres endroits, nécessitent la mise en action d'une fonction cellulaire: la mutagénèse SOS (voir C.3). Les spectres de mutation présentés par les agents mutagènes indirects ou principalement indirects sont généralement peu spécifiques. Les UV, par exemple,

induisent des transitions, des transversions et des décalages du cadre de lecture (Miller, 1985). Les principaux agents mutagènes indirects sont les rayons UV et de nombreux

cancérogènes chimiques comme la mitomycine C, le benzo (a) pyrène, ou l'aflatoxine B1.

C.2. Les rayons ultra-violets.

Le rayonnement UV de 254 nm fut le premier traitement utilisé dans l'analyse des réponses cellulaires aux

dommages formés dans l'ADN et est probablement encore l'agent mutagène le plus étudié. Le rôle biologique des UV

est important dans la mesure où les organismes vivant sur terre sont soumis aux effets génotoxiques des rayons UV émisparlesoleil.

Les UV provoquent la formation d'un spectre de lésions dans l'ADN (Wang, 1976). Les plus répandues sont les

dimères de pyrimidine de type cyclobutane et les lésions Py (6-4) pyo (Fig.3). Aux doses modérées de radiations UV, les dimères cyclobutane sont plus fréquents dans les séquences T-T, moins fréquents dans les séquences

T-C et C-T et très peu fréquents dans les séquences C-C (Haseltine, 1983).

Les lésions (6-4) se forment surtout dans les séquences T-C (Lippke et al., 1981. Ces deux types de lésions ont une importance physiologique. Les premières sont

à la fois inductrices des fonctions SOS et mutagènes. _ Les secondes ne sont pas inductrices par elles-mêmes

mais sont mutagènes lorsque le système SOS a été déclenché

(Haseltine, 1983).

(29)

REVERSION

Transalkylation méthyltransférase

f

Figure k. Schéma des processus de réparation de l'ADN.

Les fibres d'ADN néosynthétisées sont représentées par des

traits interrompus et des lignes ondulées.

(30)

C.3. Réparation des lésions de l'ADN.

La Figure 4 reprend les nombreux mécanismes permettant aux cellules de survivre aux effets létaux et, dans beau­

coup de cas, d'éviter les effets mutagènes des

dommages spontanés et induits de l'ADN. Ces mécanismes comprennent des réparations vraies et des processus visant à rendre tolérables certaines lésions. Les réparations vraies restaurent fidèlement l'information génétique

initiale. Elles ont été largement décrites (pour Revue : Friedberg, 1985), et ne seront que brièvement rappelées dans le présent chapitre. Les mécanismes de tolérance dont l'un d'entre eux fait l'objet de ce travail, peuvent être infidèles et, par conséquent, engendrer des mutations.

Ils seront abordés dans les paragraphes suivants (C.4. et D.2.).

Les mécanismes de réparation vraie sont : i) la réversion des lésions, qui comprend

Î2G enzymatique des dimères

de pyrimidine de type cyclobutane (Sutherland, 1981 , Sancar et al., 1984). 2° la.traQsal^kylatign : une enzyme suicide, la 0^ méthyleguanine transférase, catalyse le transfert

d'un groupement alkyle (surtout le groupement méthyle mais aussi les groupements éthyle, propyle et butyle), situé

en position 0^ de la guanine, sur un de ses résidus cystéine, réalisant ainsi' sa propre inactivation (Olsson & Lindahl, 1980) .

ii) l'excision des lésions, qui peut être initiée par l'un ou l'autre des deux processus suivants : 1° §îÇlsion_de_la base modifiée ou non appropriée par l'une des multiples ADN glycosylases spécifiques (Lindhal., 1982), qui génère un site AP (site apurinique/apyrimidinique). Le désoxyribose phosphate privé de sa base est ensuite libéré par l'action

d'incision soitde deux AP endonucléases, l'une 3' et l'autre 5', soit d'une AP endonucléase 5' suivie de l'excision par l'exonucléase 5'-^ 3' (Fig.5) .

2^2l§l22_Ëy_Q22l22Î1^2 modifié par le complexe

(31)

i

I ONA GLYCOSYLASE

(41

S-—y

EXONUCLEASE

(3) 3” AP ENDONUCLEASE

OLIGONUCLEOTIDE EXCISION PRODUCT

:+

r J^O h

5 - DEOXYRIBOSE- PHOSPHATE RESIDUE

EXCISEC

Figure 5. Représentation schématique de la réparation de l'ADN par excision de base.

(Extrait de Friedberg, 1984)'.

(32)

UVR ABC (Seeberg , 1 978) , qui reconnaît une grande variété de bases endommagées, notamment les dimères

cyclobutane de pyrimidine et les lésions (6-4) (Yeung et al., 1983). Le complexe UVR ABC coupe deux liens phospho- diesters, l'un 3 ou 4 nucléotides en amont et l'autre 7 nucléotides en aval du dimère de pyrimidine. Un nucléotide de 12 à 13 résidus est ainsi libéré (Fig.6.) (Sancar & Rupp, 1983). Les étapes finales de ces deux processus impli­

quent les mêmes enzymes. L'ADN polymérase I comble

les brèches formées lors des étapes initiales d'excision.

Ensuite une ligase joint le morceau simple brin d'ADN néosynthétisé à la fibre qui avait été endommagée.

Une autre voie de réparation par excision, initiée par le complexe UVR ABC, implique la formation de brèches

plus étendues - 1000 nucléotides - , qui sont comblées par 1'ADN polymérase III. Cette voie de réparation est inductible et dépend des gènes recA et 1 exA (Cooper, 1982).

La synthèse de l'O^ méthy1eguanine transférase et de certaines ADN glycosylases sont contrôlées par un système dit "d'adaptation" aux effets mutagènes et létaux de certains agents alkylants (Cairns et al.,

1981). Ce système constitue l'un des réseaux de régulation contrôlant les réponses cellulaires aux dommages

formés dans 1'ADN par les agents exogènes (Walker, 1984).

C.4. La tolérance des lésions dans l'ADN.

Deux mécanismes au moins permettent la tolérance d'un certain nombre de lésions dans l'ADN.

i ) La réparation post-réplicative par recombinaison:

lorsqu'une fourche réplicative rencontre une lésion bloquante

(33)

NICK

I

NICK

---

TîAAAAAAAAiAAAAAAA

■■??????????????????

I

Tî ÎÎÎT

i

7?T??777??77?TTTT7

S'-

AAAAAAAAAAAAAAAAAA 7777777?77?7?7?7?7 ,

Figure 6 . Schéma proposé pour la réparation d'un dimère de pyriiiiidine par le mécanisme d'excision de nucléotides uvrABC (d'après Friedberq, 1984).

L'enzyme uvrABC catalyse l'hydrolyse du lien phosphodiester de chaque

côté du dimère. Un oligonucléotide est libéré laissant une brèche

qui sera comblée par l'ÀDN polymérase I. Une ligase reformera le lien

entre l'ADN néosynthétisé et l'ADN parental.

(34)

qui aurait échappé aux réparations précitées, la réplication arrêtée au site lésé peut cependant être réinitiée à quelque distance au-delà de la lésion (Rupp & Howard-Flanders,

1968). Il en résulte une brèche dans le brin d'ADN néo- synthétisé. La réparation post-réplicative par recombi­

naison réalise l'échange d'un fragment du brin endommagé, qui fait face à la brèche, avec le fragment correspondant du

brin homologue d'une molécule d'ADN soeur. Il en résulte le transfert des lésions dans une structure double brin et une brèche en face d'un segment d'ADN intact. Cette brèche

pourra être comblée par une ADN polymérase (Hanawalt et al., 1979). Cette réparation comporte plusieurs voies et dépend de nombreux gènes dont le rôle précis n'est pas encore clair.. Il s'agit des gènes recA (Smith & Meure,

1 970 ), 1 exA, recB, recC (Youngs & Smith, 1 976) recF (Rothman & Clarck, 1977), uvrA, uvrB, uvrD (Youngs &

Smith, 1976) Rothman & Clarck, 1977, Ganesan et al., 1978), polA et polC (tait, 1974).

ii) La réparation SOS implique une synthèse d'ADN face à une lésion bloquante (réplication des lésions)soit

pour combler une brèche postrép-1 icative, soit pour permettre le "passage" d'une lésion non codante par une fourche

réplicative. Cette réparation conduit à une augmentation de la survie mais aussi de la mutagénèse. Elle nécessite l'induction de nouvelles fonctions cellulaires contrôlées par le système SOS. Son mécanisme d'action n'est pas encore connu. Néanmoins, la voie est défrichée et les divers

aspects tant génétiques que biochimiques qui tentent de l'élucider seront abordés dans un chapitre (E) consacré à cette réparation.

Le système SOS est, comme le système d'adaptation, un réseau de régulation qui contrôle certaines réponses cellulaires aux dommages induits dans l'ADN et dont les agents régula­

teurs sont les produits des gènes recA et 1exA. Nous envi­

sageons dans le chapitre suivant (D), le modèle actuel de

régulation du système SOS et ses propriétés principales.

(35)

mut;ii:ent.ais ol' hav.'tcriophai:i;

L‘\‘ mulaçcncsis oT bacicrial chromo^o^1e Filamenialion linhibilion oI'cl’II) iurA' fl" ( -OcpcnJent repair Lone patch repair

KccF-dependcm rccombinaiion Induction 01" stable DNA réplication Alleviation ol' restriction

E\ci^ion of element el4 C essation ot' respiration

Fis per-recombination in uvrD strains

-Inhibition oFDNA-degradation byexonuclease V Induced radiorésistance

Repair of double-strand breaks

Induction of RecA protein troles of homologous recombination;

spécifie protease involved in SOS regulaiionl

Induction of LexA protein trepressor; rôles in SOS régulation) Induction of FlimA protein (pan of intégration host factor; rôle in

site speciric recombination)

induction of UvrD protein (helicase II; rôles in excision repair and methyl-directed mismatch repair)

Induction of sihgle-strand DNA-binding protein Induction of mv locus (unknown rôle in UV résistance) Induction of JinA locus (function unknown)

Induction of liinB locus (function unknown) Induction of JinD locus (function unknown) Induction of JinF locus (in same operon as lexA) Naturally occurring plasmids

. Increased susceptibility to UV and Chemical mutagenesis.

increased résistance to UV killing. increased Weigle réactivation

Increased susceptibility to UV mutagenesis and increased résistance to UV killing

Colicin production Colicin production Colicin production Cloacin production

iwiiiDC. rccA iiittnDC. rt’cA yi(lA ixJiA) iixrA. -fl. and -C iivrA. -fl. and -C. ? rcc\

363

3. 92. 70. 166. 333. .363 3. 92. 126. 166, 333. 369 .36, 146

102. 172. 297. C. A. van Sluis, Personal communication .37. 38

1. 207. 210 174. 186 67, 76. 343 40, 121 340

206 _ _

ri’cA 270

rccA 269

ncA 3.3. 177

rccA 26. 12.3. 126. 203. 21

Ic.xA 2.3. 26. 198. 200

liimA 229

uvrD ■ 263. 328

ssh ->2

ruv 327

dinA 170. 171

dinB 170. 171

JinD 170. 171

dinF 170. 171. 178

luucAB (pKMlOl) 93. 26.3. 354

inip (TPI 10) 80

Cülicin El (CüIEI) S4, 85. 342 Colicin E2 (CoIE2) 1 41

Colicin Ib (TPllO) P. .Strike. Personal communication Cloiicin DFD

(ClüDF13) .349

Tableau 3. Les fonctions et les qènes SOS chez Escherichia coli.

(Extrait (de Walker, 1984).

(36)

D. LE SYSTEME SOS .

En réponse au blocage de-la réplication de son ADN, E. col i subit la dérépression d'une série de gènes (les gènes SOS) et exprime une série de fonctions (les fonctions SOS) (Tableau 3). C'est la réponse SOS. Plusieurs gènes SOS sont associés à des fonctions SOS. Cependant, il existe encore des fonctions dont les gènes correspondants n'ont pu être identifiés et vice versa . Les gènes SOS

ont en commun la particularité d'être contrôlés par les produits des gènes recA et 1exA . L'histoire de la

naissance du concept de la réponse SOS est élégamment décri­

te par Friedberg dans son.livre "DNA REPAIR" - (voir aussi Witkin, 1982 et Walker, 1984).

D.1. Modèle de régulation.

Le modèle actuel de la régulation des gènes SOS initia­

lement proposé d'après des arguments génétiques (Witkin, 1976), est confirmé et affiné par de nombreuses études biochimiques (Little & Mount, 1982, Walker, 1984). Il est illustré par la figure 7. Dans la cellule non induite, un nombre considérable de gènes (de l'ordre de 0.5 % des gènes d'£. c01i ) sont réprimés par le produit du gène 1exA : le répresseur LexA (Walker, 1984). Cependant plu­

sieurs gènes SOS sont exprimés -à un taux réduit, dit cons­

titutif, même à l'état non induit. C'est le cas notamment des gènes recA et uvrA, B, C dont les produits sont requis dans des fonctions autres que les fonctions SOS. C'est

également le cas du gène 1exA dont le produit est évidemment

nécessaire à l'état non induit.

(37)

( * * ) O

\ O / O

O

rec A ex O

sul A

(A) O Ci , Ci O

__ umuO umuC

«»cat^ —-I— I ««

din D .

) DNA damage or interférence wifh DNA replicofion i) Génération of SOS-inducing signol

i i ) Act ivotion of RecA (O

protease activity inducing s ignal

iv) Proteolytic cleovage of LexA by octivated Rec A protease lead ing to a

réduction in Lex A pools [' -► ûd )

Partiolly SOS-induced Cell

lex A O •

b â D *o - U vr A

ree A

ûû

'

ex •

# aa

O I sul A

^ ••—I »«

* •« « * ^ ,—, utrtu D umuC , I j M

din D

O »«r-X| - -c.—

ilContinued génération of SOS-inducing signal iilContinued cleovage of Lex A and further

réduction of Lex A pools

Fully. SOS- Induced Cell lex A • où •

-t-«» 0 OQ ••—h

• I

U

y r A sul A

• •—I— ■ • >

rec A

t--- ■ aa •

ûo • UmuD umuC

+- -

d in D

• •• —I— t ••

i) Lossof SOS-inducing signal

ii) Return of RecA to proteolyticolly inactive stote iii) Increase in LexA pools

iv) Repression of SOS genes by Lex A

Figure 7. Modèle de régulation du système SOS.

Les cercles creux représentent les molécules RecA protéolytiquement inactives et les cercles pleins représentent les molécules RecA activées. Les demi-cercles représentent les molécules LexA.

(Extrait de Walker, 1974).

(38)

Lorsque la réplication en cours d'un ADN cellulaire est inhibée (induction directe) ou lorsque un ADN endommagé exogène, tel qu'un épisome ou un ADN Hfr ou encore certains bactériophages (Rosner et al., 1968, George et al., 1974, D'Ari & Huisman, 1982), est introduit dans une cellule

(induction indirecte), un si-gnal inducteur est produit. Ce signal active, de manière réversible, une activité spécifique de la protéine RecA.careble de stimuler le clivage protéoli- tique du répresseur LexA (Little et al., 1980, Horii et al., 1981) et du répresseur CI du phage lambda (Roberts et al., 1978). Le clivage de LexA s'effectue en un site - ala-gly - proche du milieu de la protéine (Horii et al., 1981). Il donne naissance à deux fragments protéiques inactifs. Il a pour effet de diminuer le pool du répresseur LexA actif. Au fur et.à mesure de la diminution du pool de Le;<A, les gènes SOS à faible affinité pour LexA sont d'abord induits, constituant ainsi un état d'induction intermédiaire. Si le signal induc­

teur est suffisamment fort et/ou persistart^une plus grande quantité de protéines RecA est activée, un plus grand nombre de molécules LexA sont clivées, les gènes à forte affinité pour LexA sont induits et l'on atteint l'état d'induction maximale lorsque tous les gènes SOS sont déréprimés.

Les fonctions SOS concourent à la réparation de l'ADN endommagé et par conséquent à la disparition du signal

inducteur. Cette disparition provooue une chute de l'activité protéasique associée à la protéine RecA. Le répresseur LexA s'accumule et réprime à nouveau les gènes SOS, dont le niveau d'expression rejoint celui de l'état n O n i n d U i t.

Le répresseur LexA agit comme un répresseur

classique en se fixant aux séquences opérateurs cui précèdent les gènes SOS (Brent & Ftashne, 1981, Little et al., 1981, Kenyon et al., 1982, Sancar et al., 1982, a et b).

La comparaison des séquences régulatrices de plusieurs

gènes SOS a mis en évidence l'existence d'une séquence

(39)

consensus appelée "SOS box" qui lie spécifique­

ment LexA (Little & Mount, 1 982 , Wa1ker, 1984).

Selon la quantité et/ou la persistance du signal inducteur, qui sont elles-mêmes fonctions de la nature et de l'intensité du traitement inducteur, la réponse SOS peut revêtir de multiples formes. Ceci grâce aux diffé­

rentes propriétés du système SOS dont les principales sont l'autorégulation des gènes recA et 1exA et les dif­

férentes affinités que présente LexA pour les différents gènes SOS (Brent & Ptashne, 1981, Brent, 1982, Little et al., 1981, Kreueger et al., 1983). La répression par LexA de son propre opérateur assure en effet un

retour rapide à l'état non induit (Brent & Ptashne, 1980).

L'affinité de LexA étant 10 fois plus faible pour son propre opérateur que pour celui du gène recA, l'économie d'une

induction complète de toutes les fonctions SOS par de faibles traitements inducteurs est garantie (Brent &

Ptashne, 1981). De plus, comme le gène recA est plus fortement réprimé par LexA que bon nombre d'autres gènes SOS, la production d'une petite quantité de signal

inducteur pourra conduire à un haut niveau d'expression de certaines fonctions SOS sans qu'il y ait une amplifi­

cation substantielle de la protéine RecA (Brent &

Ptashne, 1981, Little et al., 1981).

L'ordre d'induction des différents gènes SOS peut également influencer la forme de la réponse SOS à un traitement inducteur modéré. Ainsi par exemple, l'induction du gène s fi A qui engendre la filamentation de la bactérie (Huisman et al., 1980) et celle des gènes

uvrA et ^ impliquées dans la réparation par excision sont

provoquées par de faibles traitements inducteurs. Ces

deux fonctions, filamentation et réparation par excision,

vont respectivement faciliter et effectuer la réparation

des lésions inductrices entraînant ainsi la disparition du

signal inducteur.

(40)

iUxA 1 scnsiiive

/<vv.A(T>I If.v/I Récessive, expresses SOS responses if shifi- ed 10 4^■C

Thermosensilive LexA proiein. does not funclion we!l as repressor al 42°C

253

/f.v.m DeO i.\pr) Récessive, consiitulively expresses LexA- repressed genes

Defeclive LexA protein I7S. 249. 262

rccA alltflïîs ira A \

Defeclive in rccombination. SOS imluclion.

and lambda induction: very UV sensitive

Dcfective in ail activitics of RecA protein 51. 99. 202. 277. 2S1.

.171 rxxA-l-llUif-l) .Ai 42'C. expresses SOS functions constiiu-

lively and induces lambda prophage

Protease activity of Rec.A more easily acti- valed

44. 219. 2.10. 26S

Tfi 7>0 Similar lo rcxA4-4l excepi expresses SOS funclion consiitulively ai .40°C

Protease activity of Rec.A much more easily aciivated

.17.1

n\A~MhUxB.’0\ Recombinalion proficienl Defeci in protease activity. dsies not cleave lambda repression, reduced ability to cleave LexA

9.1. 116. 242. 2S1. 2S4

rciA>> ci.v-dominanl consliiulive rccA expression Operaior constitutive mutation 52. 114, .150 Dertcieni in recombination and SOS induc­

tion

Pronu'ier-down mutation 42. 5.1

Tableau 4. Mutations dans les gènes recA et 1 exA affectant l'induction des fonctions SOS.

(Extrait de Walker, 1984).

(41)

D.2. Les mutants des gènes recA et 1 exA.

Les propriétés des différents mutants des gènes recA et 1exA sont résumées dans le Tableau 4 . Les mutants du gène 1exA sont soit dominants (ind”), soit récessifs (ts et def). Ils sont de trois types :

i) les mutants de type ind' (lexA') sont insensibles à la protéolyse du répresseur LexA promue par la protéine RecA (Little et al., 1980). Le mutant 1exA3, par exemple, a subi un changement dans Ta séquence de son site de

clivage (ala - aspa au lieu de al a-gly )(Markham et al. ,1981 ).

ii) les mutants thermosensibles (tsl) ont un répresseur dont la fonction de répression est altérée à température non

permissive (42°C). Ils ne sont pas viables à 42°C suite à l'expression constitutive de la fonction SOS de filamen­

tation à cette température (Georges et al., 1975).

iii) les mutants défectifs (spr) synthétisent une protéine LexA incapable de réprimer les gènes SOS (Mount, 1977, Krueger et al., 1983). Ils expriment constitutivement la fonction SOS de filamentation et, par conséquent, ils ne sont viables qu'en présence d'une mutation sulA (sfiA) , qui empêche l'expression de cette dernière fonction

(George et al., 1 9 75).

Les premiers mutants du gène recA furent isolés comme déficients dans la recombinaison (Clarck &

Margulies, 1985, pour revue : Clarck, 1973). Ces

mutations ont une effet pléiotrope car elles affectent également la mutagénèse et la réparation de l'ADN

(Radman , 1974).

Cette pléiotropie provient des multiples activités de

la protéine RecA qui lui confèrent à la fois des propriétés de recombinase et de protéase (Weinstock, 1982). Ces

deux fonctions de la protéine RecA sont séparables puisqu'il existe des mutants dont l'une et/ou l'autre de ces propriétés sont altérées (voir Tableau4 ) (Tessman & Peterson, 1985),

(Morano et al. , 1 977 ).

(42)

Le mutant recA441 (tif) porté à 42°C induit les fonctions SOS (Witkin, 1976). Cet effet est stimulé par la présence en excès d'adénine et contrarié par la

J

présence de cytidine ou de guanosine. Parmi les fonctions SOS induites, la fonction létale de filamentation est

responsable du caractère thermosensible de ce mutant.

Une mutation dans les gènes s fiA ou s fiB, qui empêche la filamentation, supprime l'effet létal de la muta­

tion recA441 (Georges et al., 1975).

Celle-ci altère la reconnaissance des polynucléotides par la protéine RecA (Mc Entee & Weinstock, 1981 ; Phizicky & Roberts, 1981). La protéine RecA441 est activée par des oligonucléotides et certains polynuclé- otides qui sont sans effet sur la protéine RecA sauvage.

La mutation recA730 ressemble en de nombreux points à la mutation recA441 excepté qu'elle induit les fonctions SOS même à 30°C (Witkin et al., 1982).

D.3. Le signaISOS.

La nature du signal inducteur des fonctions SOS n'est pas complètement élucidée. Il s'agit probablement d'intermédiaire(s) du métabolisme de l'ADN. In vitro des régions d'ADN simple brin activent la réaction de clivage de LexA (Craig & Roberts, 1980, Little et al., 1980).

Outre les protéines RecA et LexA, la protéine

SSB est également impliquée dans la régulation des

fonctions SOS. Cette protéine pourrait jouer un rôle

positif dans les événements qui conduisent à l'activation

de la protéine RecA, peut-être en augmentant l'affinité

de la protéine RecA pour l'ADN simple brin (Cohen et al.,

1983).

(43)

E. LA REPARATION SOS . E.1, Naissance du concept.

En 1953, Weigle réalisa les expériences qui ont le plus clairement suggéré l'intervention d'un système cellulaire inductible dans la mutagénèse induite par les UV. Il montra que l'irradiation préalable de la bactérie hôte par un faible rayonnement UV augmente la survie du phage lambda irradié aux UV (Weigle - ou W - réactivation) et remarqua que cette augmentation de survie s'accompagne d'une augmentation de la mutagénèse (Weigle - ou W -

mutagénèse). D'autres auteurs ont montré ensuite que ces deux phénomènes dépendent des gènes recA et 1exA et

requièrent une synthèse protéique de novo (Défais et al., 1971, 1976). Un parallèle fut établi entre les exigences génétiques de la mutagénèse induite par les UV dans le chromosome bactérien et chez le phage lambda.

L'expression et la régulation coordonnée des processus impliqués dans la mutagénèse UV et dans la réparation des dommages provoqués dans 1'ADN par les rayons UV._, ainsi que le fait que l'irradiation de la seule bactérie hôte augmente la mutagénèse du phage lambda, ont conduit Radman (1974) a émettre l'hypothèse de l'existence d'un mécanisme de réparation infidèle de 1'ADN :

E.2. Mécanisme moléculaire.: hypothèses.

Le mécanisme moléculaire de la réparation SOS n'est pas encore établi. Plusieurs modèles ont été proposés.

La plupart d'entre eux préconisent l'intervention d'une ADN polymérase modifiée ou d'une nouvelle ADN polymé­

rase infidèlè qui introduirait un nucléotide non-complé­

mentaire face à une lésion bloquante (Radman, 1974 ;

Witkin, 1976 ; Boiteux et al., 1978 ; Bridges & Mottershead,

1978 ; Echols, 1982 ; Kato et al., 1982 ; Strauss et al.,

1982, Schaaper et al., 1983). Deux alternatives à ce

modèle ont été proposées :

(44)

L§_9!2§ffÊ9§__^ly[!_2l232QyÇlÉ2ti^Ê •

Un court oligonucléotide présentant une homologie de séquence avec la région du brin qui entoure une lésion serait greffé par un événement de recombinaison (Elledge

& Wa1ker , 1983).

) LlÎ222!Itl22_^2_^§2§§ •

Ce modèle propose l'excision de la lésion générant un site apurinique/apyrimidini que suivie de l'insertion par une activité insertase de bases au hasard (Livnhe et al., 1 979).

Dans l'état actuel des choses, aucune hypothèse

ne peut être totalement confirmée. On peut penser cependant que les hypothèses qui impliquent une ADN polymérase sont les plus probables. On voit difficilement, en effet, comment un mécanisme de recombinaison pourrait rendre compte de la spécificité des mutations induites par les différents agents mutagènes indirects (voir E.6.).

Un mécanisme d'insertion de base pourrait rendre compte de la spécifité des changements de bases dans une molécule d'ADN double brin mais pas dans une molécule simple brin, or la réparation SOS agit sur un ADN simple brin

(Bleichrodt & Verheij, 1974, Cai11et-Fauquet et al., 1977 ; Défais, 1983). En outre, l'existence d'une telle

insertion est controversée (Kataoko & Sekiguchi, 1982).

Par contre, l'introduction de bases non-complémentaires par une ADN polymérase est compatible avec i) le fait que la nature de la lésion influence la nature du changement de bases qui en résulte (E.6.), ii) les observations

montrant que la réparation SOS peut agir sur des molécules

d'ADN simple et double brin endommagées, iii) le fait

que la mutagénèse UV non-ciblée du phage lambda - c'est-

à-dire l'augmentation, recA et 1exA dépendantes, de la

mutagénèse du phage lambda intact par l'irradiation de la

seule bactérie hôte (Jacob, 1954 ; Ichikawa-Ryo & Konoo,

1 975 ; Maenhaut-Michel , & Caillet -Fauquet, 1 98 4) .- est

augmentée lorsque l'hôte est déficient dans le mécanisme

(45)

de correction des bases mal appariées (Cai11et-Fauquet et al., 1984). Ce phénomène rend compte du fait que l'on observe des mutations en des endroits où l'ADN n'aurait pas été endommagé. Si l'on admet que la diminution de la fidélité et la réplication des lésions sont associées (E.4.), on aura tendance à favoriser les hypothèses qui impli­

quent une ADN polymérase.

E.3. Gènes impliqués dans la réparation SOS.

Actuellement, trois gènes sont directement impliqués dans le mécanisme moléculaire de la réparation SOS. Il s'agit des gènes umuD, umuC et recA.

E.3.1; Les gènes umuC et umuD.

La recherche de souches non mutables aux UV a conduit Kato et Shinoura (1977), et indépendamment après Steinborn (1978), à isoler en plus des mutants pléiotropes recA et 1exA, des mutants spécifiquement déficients dans la mutagénèse SOS du chromosome bactérien. Ces mutants ont permis l'identification d'un nouveau locus, le

locus umuD/C, composé des deux gènes umuD et umuC.

L'insertion du phage Mud (Ap , 1acZ) dans le gène umuC (Bagg et al., 1981) a permis de montrer que ce gène est un gène SOS (ou gène din = gommage 2nducible) régulé par les gènes recA et 1exA. Le locus umuD/C a été cloné (Elledge

& Walker, 1983, Shinagawa et al., 1983). Les deux gènes qui ont été séquencés, sont organisés en un opéron au sein

duquel le gène umuD précède le gène umuC (Kitagawa et al., 1985). Les produits de ces gènes sont deux protéines, UmuD et UmuC, de 16 kd et 45 kd respectivement (Elledge &

Walker, 1983). Leur fonction n'est pas encore connue.

L'existence de mutants umuC~ comportant une insertion dans

le gène umuC (Bagg et al., 1981, Elledge & Walker, 1983)

suggère d'une part, que le phénotype non mutable par les UV

de ces mutants est attribuable à la perte d'une fonction

cellulaire et d'autre part,que 1 e gène umuC n'est pas essentiel.

(46)

Il a été montré récemment que le plasmide pKMIOl, qui supprime le phénotype non mutable par les UV mutants umuD/C (Walker & Dobson, 1979), code pour des protéines analogues aux protéines UmuD et UmuC, qui sont respectivement les protéines MucA et MucB, dont la synthèse est également réprimée par LexA (Perry & Walker, 1 982 , Elledge & Walker, 1 983).

Les mutants umuD/C~ sont légèrement sensibles à l'effet létal des UV (Kato & Shinoura, 1977). Ils

sont déficients pour la W réactivation et la W mutagénèse du phage M13 (Défais, 1983). Chez ces mutants, la

W réactivation du phage lambda-est fortement diminuée en condition uvr^ et est supprimée en condition uvr , tandis que la W mutagénèse de ce phage est supprimée en condition uvr'*' et uvr~ (Walker & Dobson, 1 979). Ceci indique que la W - réactivation est un processus à deux composantes, l'une dépendante de la réplication uvr, l'autre du gène umuC alors que la W-mutagénèse est un processus à une seule composante umuC dépendante.

Contrairement.à la W-mutagénèse, la mutagénè­

se UV non-ciblée du phage lambda ne requiert pas le gène umuC sauvage (Maenhaut-Michel & Caillet-Fauquet, 1 984).

L'induction des gènes umuD et umuC n'est pas, à elle seule, une condition suffisante pour l'expression cons­

titutive de la mutagénèse SOS, puisqu'un mutant 1exA (def), qui synthétise spontanément un haut taux de

protéines UmuD et UmuC, n'est pas mutateur (Mount, 1977, B1anco étal., 1 982 ).

Il a été montré récemment qu'une partie de la mutagénèse UV du chromosome bactérien peut s'exprimer en 1 'absence des gènes umuD et umuC dans Ta mesure où les

bactéries irradiées sont photoréactivées quelques heures après l'irradiation (Bridges & Woodgate, 1985). Ces auteurs suggèrent que les protéines UmuD et UmuC ne sont pas requises pour 1 ' i ncorporation illégitime de

nucléotides en face d'un dimère de pyrimidine, mais qu'elles sont nécessaires pour permettre la reprise , de manière

continue, de la réplication, après son blocage par la lésion.

Références

Documents relatifs

Hormis les principales fibres de synthèse utilisées actuellement, les fibres de chrysotile présentent, de par leurs caractéristiques mé- caniques, un potentiel important d'agents

oeuvre commune. C'est la pratique surtout qui a suggéré l'idée et le fond du manuel. Là, sont réunies des remarques personnelles ti­ rées de l'expérience, rédigées sous forme

enfant ou un adolescent sur ses loisirs, il ne pensera pas à l'école, qui lui semble le plus souvent comme une contrainte, mais bien au temps dont il dispose librement après

lignes; mais on doit tenir compte du gonflement extraordinaire de la paroi anté- rieure du vajçin et du col de la vessie, qui avait disparu en grande partie après la délivrance et

résista pas longtemps à ces secousses nouvelles et sou- vent répétées, et il fut bientôt affect é du délire des ivre-.. Sa femme le fit contenir par plusieurs hommes;

Les il;l3tances I~2~4-&#34;5-6 sont beaucoup plus importantes dans le crâno ratle que dans le crâne femelle ; le gorille mâle possède donc une face plus développée que la femelle ;

L’œuvre ne peut être stockée dans une autre base de données dans le but d’y donner accès ; l’identifiant unique (permalink) indiqué ci-dessus doit toujours être utilisé

° Parallèlement, l'érosion des forces classiques des partemires de l'Alliance s'est poursuivie sans discontinuer pour des raisons diverses, de nature économique, de