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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository

Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:

Van Den Steen, I. (2005). Cartographie, évolution et modélisation de l'utilisation du sol en milieu urbain: le cas de Bruxelles (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté des Sciences – Géographie, Bruxelles.

Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/211009/5/8347a898-5020-43d6-8918-b16f0cc7e6c9.txt

(English version below)

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D 03319

es Sciences

Laboratoire de Géographie Humaine

ité Libre de Bruxelles

Cartographie, évolution et modélisation de l'utilisation du sol en milieu urbain

Le cas de Bruxelles

Isabelle Van den Steen

Promoteur : Eléonore Wolff

Thèse présentée en vue de l'obtention du grade académique de Docteur en Sciences

Août 2005

UNIVERS

ÎSITÉ D'EUROPE

ULB

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Université Libre de Bruxelles

Faculté des Sciences

Laboratoire de Géographie Humaine

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Cartographie, évolution et modélisation de l'utilisation du sol en milieu urbain

Le cas de Bruxelles

Isabelle Van den Steen

Promoteur ; Eléonore Woltf

Thèse présentée en vue de l'obtention du grade académique de Docteur en Sciences

Août 2005

ULB

¥

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REMERCIEMENTS

La page des remerciements est la première page qui figure dans cette thèse bien que ce soit la dernière page rédigée. Elle n'est pourtant pas la plus aisée à écrire. C'est néanmoins avec enthousiasme que je voudrais remercier celles et ceux qui, à leur manière, m'ont aidée à mener à bien ce travail.

J'exprime tout d'abord ma plus profonde reconnaissance à ma promotrice, Eléonore Wolff, qui par son soutien et ses conseils judicieusement dispersés tout au long de la rédaction m'a permis de continuer et de finaliser ce projet. Je la remercie également pour la confiance qu'elle m'a accordée et ses précieuses relectures (parfois laborieuses au début) qui ont mené à la finalisation de ce travail.

Un tout grand merci également aux membres de mon comité d'accompagnement : Philippe Van Ham pour ses apports déterminants sur les classifications, Michèle Sanglier pour ses conseils utiles dans le domaine de la modélisation et Jean-Michel Decroly pour les nombreux questionnements sur la pertinence de l'intégration de l'utilisation du sol dans le domaine de la géographie urbaine. Merci à tous les trois pour leurs nombreux apports judicieux lors de nos différentes réunions.

Je tiens également à remercier Guy Engelen qui m'a permis d'avoir accès au modèle

"Geonamica" dans le cadre de ma thèse et Inge Uljee qui a adapté le logiciel à la zone de Bruxelles et de sa périphérie. De même, les échanges avec Roger White m'ont permis d'approfondir mes connaissances dans le domaine de la modélisation. Merci à eux de m'avoir fait partager leur expérience.

Un tel travail de recherche ne serait possible sans l'apport de données et de financement issus de divers organismes. Le PRIA (Fonds pour la Formation à la Recherche dans l’Industrie et l’Agriculture) en premier lieu qui a contribué au financement de ma thèse. La Politique Scientifique fédérale qui, au travers du financement du contrat ARIOS (Aide à la Reconnaissance et à l’Interprétation de l’Occupation du Sol), nous a permis d'acquérir des images satellitaires dans le cadre de l'interprétation numérique de l'utilisation du sol. Le service Systèmes Logiques et Numériques (SLN) de l'ULB, et notamment Olivier Debeir, qui a développé une partie des outils inédits de classification numérique de l'utilisation du sol.

L'Institut Géographique National (IGN) qui, en collaboration avec FIGEAT, a créé la base de données rétrospective d'utilisation du sol MURBANDY dans la périphérie bruxelloise. Enfin, le Centre Commun de Recherche (JRC), et notanunent Carlo Lavalle, qui a mis l'outil de modélisation Geonamica à ma disposition et le Research Institute for Knowledge Systems (RIKS) qui l'a développé.

Un remerciement spécial s'adresse à mes deux relectrices particulièrement attentives : Suzanne Sleewaegen et Séverine Rongvaux. La première pour ses courageuses tentatives d'amélioration du style et la seconde pour sa pêche aux fautes d'orthographe et sa recherche du "bon sujet" lorsque la phrase s'avérait visiblement trop longue (à lire sans respirer). Un tout grand merci pour leurs conseils amicaux et leur grande disponibilité (surtout lors de la dernière ligne droite).

J'ai aussi été très heiueuse de partager mon bureau avec Olivier Dubois et Alexandre Carleer

qui, tous deux aussi en quête de thèse, ont contribué à l'amélioration de la mienne. Merci à

Olivier (qui est passé de l'autre côté de la barrière depuis ...) pour ses apports dans le domaine

des marchés fonciers et à Alexandre pour avoir partagé sa maîtrise des classifications par

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segmentation et du logiciel eCognition. Merci à tous les deux d'avoir relu des parties de ma thèse.

J'aimerais également remercier les membres de l'IGEAT, qu'ils soient du 13 avenue Depage ou du bâtiment S ou encore de l'avenue Buyl, pour l'ambiance agréable et conviviale dans laquelle le travail est facilité et tellement plus productif (notamment grâce aux interminables tournois de badminton au jardin lors des belles journées d'été). Merci particulier à deux ex- Igeatiens, Marie Sintzoff, qui m'a permis de débuter dans le domaine de la classification numérique et, Renzo Fricke, pour sa maîtrise partagée des bases de données d'utilisation du sol et des SIG.

Evidemment, des remerciements très particuliers s'adressent à mes parents, qui durant toutes ces années de recherche m'ont soutenue moralement, tout comme ma "petite" sœur Sylvie à qui je souhaite un brillant avenir à l'université et à plus long terme comme archéologue.

Pour la fin, je réserve des remerciements particulièrement chaleureux à Benjamin Wayens (dit Ben) qui non seulement a réussi à me supporter durant ces quelques longues années et à me remonter le moral lors de mes déprimes cycliques mais a aussi contribué à l'amélioration considérable de la structure de ma thèse. De même, nos longues conversations au coin de la télé (vu qu'on n'a pas de feu) ont permis de parsemer ça et là quelques idées nouvelles dans ce travail. Maintenant qu'il se rassure : finis les week-ends et longues soirées devant mon ordinateur ... si si, on va à nouveau pouvoir redécouvrir tous les coins de Belgique (et plus loin) en vélo ou à pied ... enfin... après la fin de sa thèse ;-)

Ces remerciements seraient incomplets si j'oubliais de remercier les quelques chats du quartier

qui venaient me tenir compagnie sur l'appui de fenêtre lorsqu'en panne d'inspiration je

regardais à l'extérieur...

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AVANT-PROPOS

Ce travail s'inscrit dans un processus de réflexion dont l'objectif principal est de contribuer à une amélioration de la compréhension de l'étalement urbain en périphérie bruxelloise, en particulier au travers de l'utilisation du sol et ce depuis la seconde guerre mondiale. A cette fin, notre travail comporte quatre grandes étapes : une revue de la littérature, une réflexion sur l'interprétation numérique de la cartographie de l'utilisation du sol, une analyse de la périurbanisation bruxelloise sous l'angle de l'utilisation du sol et ime évaluation de l'apport analytique de la modélisation numérique rétrospective de l'utilisation sol.

Nous présenterons, tout d'abord, en guise d'introduction générale, la problématique du lien entre périurbanisation et utilisation du sol au travers d'une revue de la littérature. Celle-ci portera d'une part, sur les outils généralement mobilisés pour étudier la périurbanisation bruxelloise, et d'autre part, sur les impacts de cette périurbanisation. Ensuite le concept d’utilisation du sol développé sera confronté aux analyses déjà réalisées dans le domaine de l'emprise physique de l'urbanisation dans la sphère bruxelloise.

Dans la seconde partie, nous allons nous attacher à explorer les nouvelles techniques de rédaction automatisée d'une carte d'utilisation du sol. Pour ce faire, nous présenterons la réalisation d’une cartographie numérique d’une image satellitaire à haute résolution, visant à approcher les résultats d'une photo-interprétation plus classique. Les potentialités de cette méthode seront appréhendées au travers de deux axes. Nous analyserons, tout d’abord, les différentes étapes du processus de classification et leur impact respectif sur le résultat final, avant de tester de nouvelles méthodes de classification numériques.

Dans la troisième partie, nous réaliserons une analyse approfondie de l’évolution de l’utilisation du sol à Bruxelles et dans sa périphérie au cours du dernier demi-siècle. Cette analyse exploitera tant l'information contenue dans la base de données d'utilisation du sol (structure et agencement des objets) que le croisement de ces données avec d’autres informations statistiques ou réglementaires spatialisées.

La quatrième partie présentera, après calibration, les résultats de l'application d’un modèle dynamique basé sur les automates cellulaires, reconstitution simplifiée d’un processus du monde réel. Il sera utilisé en vue de reconstituer, à partir de la situation 1955, l'utilisation du sol en 1997. Une attention particulière sera apportée à la compréhension des résidus de cette modélisation vis-à-vis de la situation réelle et à leur signification analytique.

Enfin, la conclusion résumera les principaux apports de notre travail et suggérera quelques perspectives de recherche dans l’idée de proposer ou d'approfondir certains thèmes qui n’ont pas fait l’objet de démarches poussées dans le présent travail. En effet, combinaison de recherches appliquées, applicables et plus fondamentales, ce travail a volontairement privilégié le développement d'une approche large des apports de l'utilisation du sol à la problématique de la périurbanisation bruxelloise (méthodes et outils issus de champs disciplinaires différents, étendue spatiale de la zone, exhaustivité des fonctions étudiées, profondeur historique). A ce titre, nous considérons qu'à côté des apports méthodologiques, descriptifs et analytiques relatifs à l'utilisation du sol, une partie des résultats de ce travail consiste en la définition de thèmes de recherches nécessitant im approfondissement.

Pour aider à la lecture, une couverture topographique de Bruxelles et de sa périphérie est

disponible en annexe D.

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS________________________________________________________ 3 AVANT-PROPOS __________________________________________________________5 TABLE DES MATIERES____________________________________________________ 7 PARTIE I. INTRODUCTION GÉNÉRALE___________________________________ 13

I.l. La périurbanisation, un fait géographique majeur, largement mais partiellement étudié ?_______ 15 1.2. La périurbanisation et l’évolution de la définition de la ville__________________________________ 18 1.2.1. Périurbanisation, rurbanisation, exurbanisation ?______________________________________________ 18 1.2.2. Une nouvelle conception de la ville_________________________________________________________ 20 1.2.3. Conclusion _______________________________________________________________________________ 23 1.3. Caractéristiques et dynamiques de la périurbanisation bruxelloise au sein du contexte belge_____ 24 1.3.1. Un espace qui s'étend sous l'action d'un gradient foncier_______________________________________ 24 1.3.2. Un espace structuré par l'automobile ________________________________________________________ 26 1.3.3. Un espace démographiquement actif, socialement typé et fruit d'un modèle culturel ______________ 28 1.3.4. Un espace bâti essentiellement d'initiative individuelle et une morphologie caractéristique_________ 34 1.3.5. Un espace encore largement dépendant du pôle économique central_____________________________ 36 1.3.6. Un espace peu structuré par les aménageurs__________________________________________________ 37 1.3.7. Conclusion _______________________________________________________________________________ 38 1.4. La périurbanisation Bruxelloise et les géographes : 50 ans d'études___________________________ 39 1.4.1. Délimiter : une constante ___ 39 1.4.2. Analyses foncières et structuration sociale de l'espace urbain___________________________________ 40 1.4.3. La désurbanisation de l'économie bruxelloise_________________________________________________ 40 1.4.4. Les démarches centrées sur l'emprise physique de la périurbanisation____________________________ 41 1.4.5. La contribution des ruralistes_______________________________________________________________ 42 1.4.6. Conclusion________________________ 43 1.5. L'impact de la périurbanisation _______________________________________________________ 45

1.5.1. Une réflexion émergente sur la ville durable _________________________________________________ 45

1.5.2. Les coûts directs________________ 46

1.5.3. L'impact environnemental_____________ 47

1.5.3.1. La "consommation" d'espace___________________________________________________________ 48

1.5.3.2. L'accroissement de la mobilité automobile_______________________________________________ 49

1.5.3.3. Des "NIMBY" en croissance ________________________________________________________ 51

1.5.4. L'impact social____________________________________________________________________________ 52

1.5.5. Conclusion______________________ 54

1.6. Caractériser l'utilisation du sol en milieu périurbain: les enjeux contemporains _______________ 56

1.6.1. L'utilisation du sol; le concept_____________________________________________________________ 56

1.6.2. Le point sur les données___________________________________________________________________ 58

1.6.2.1. Les doimées d’utilisation du sol issues du cadastre_______________________________________ 59

L6.2.2. Les sources topographiques____________________________________________________________ 64

1.6.2.3. Comparaison des sources disponibles____________________________________________________ 68

1.6.2.4. Les sources non cadastrales et non-topographiques_______________________________________ 70

1.6.2.5. Synthèse________________ 71

1.6.3. Une offre et une demande renouvelées_______________________________________________________ 72

1.6.4. Un autre point de vue __ ___________________________________________________________________75

1.6.5. De nouveaux outils_________________________________________________________________________ 76

1.7. La thèse:______________________________________________________________________________ 79

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1.7.1. La thèse comme questionnement sur les méthodes et les outils_________________________________ 79 1.7.2. Evaluer les potentialités des nouvelles méthodes de collecte des données: établissement d’une hase de données d'utilisation du sol _____________________________________________________________________ 80 1.7.3. Analyser la périurbanisation bruxelloise sous l'angle de l'utilisation du sol; Quels apports ? _____ 81 1.7.4. La modélisation spatiale comme outil d'analyse: une utopie ?_______ ___________________________ 82

PARTIE II. INTERPRETATION NUMERIQUE D'UNE CARTE D'UTILISATION DU SOL SUR BASE D'IMAGERIE SATELLITAIRE______________________________85

II.l. Introduction___________________________________________________________________________ 87 11.2. Zone d'étude, légende, "vérité-terrain" et données de base_________________________________ 90 11.2.1. Zone d'étude de la classification___________________________________________________________ 90 11.2.2. Légende_________________________________________________________________________________ 91 11.2.3. "Vérité-terrain"__________________________________________________________________________ 92 11.2.4. Données de base_________________________________________________________________________ 97 II.3. Les "INPUTS" d'une classification numérique____________________________________________ 98 11.3.1. Introduction_____________________________________________________________________________ 98 11.3.2. Le choix des sites d’entraînement et de validation___________________________________________ 99 11.3.2.1. La localisation des sites______________________________________________________________ 99 11.3.2.2. Le nombre de sites d'entraînement et leur taille__________________________________________ 99 11.3.2.3. Application à la zone d'étude_________________________________________________________ 100 11.3.3. Intégration d’information texturale et de données contextuelles_______________________________ 104 11.3.3.1. Utilité_____________________________________________________________________________ 104 11.3.3.2. Le voisinage_______________________________________________________________________ 105 11.3.3.3. Nature de l'information texturale et structurelle__________________________________________ 108 11.3.3.4. Applications et utilisations de la texture______________________________________________ 109 11.3.3.5. Attributs texturaux calculés pour la zone d'étude________________________________________ 111 11.3.3.6. L'information contextuelle___________________________________________________________ 112 11.3.3.7. Application à la zone d'étude_________________________________________________________ 113 11.3.4. Les traitements post- classification________________________________________________________ 116 11.3.4.1. Principe et utilité___________________________________________________________________ 116 11.3.4.2. Le filtre modal_____________________________________________________________________ 116 11.3.4.3. Le filtre « passoire » (SIEVE)________________________________________________________ 117 11.3.4.4. Combinaison de filtres__________________________________________________ 119 11.4. Les techniques de classification_________________________________________________________ 122 11.4.1. Introduction____________________________________________________________________________ 122 11.4.2. Les classifications par pixel______________________________________________________________ 122 11.4.2.1. Le classificateur multiple____________________________________________________________ 122 11.4.2.2. Comparaison entre le classificateur multiple et des classificateurs classiques_______________ 123 11.4.2.3. Analyse détaillée de la meilleure classification par pixel obtenue_________________________ 125 11.4.2.4. Conclusion_________________________________________________________________________ 130 11.4.3. La segmentation d'image_________________________________________________________________ 131 11.4.3.1. Introduction_____________________________________________________________ 131 11.4.3.2. La segmentation par extraction de régions_____________________________________________ 131 11.4.3.3. Quels attributs pour une classification par région_______________________________________ 135 11.5. Conclusion sur l’interprétation numérique d’une carte d’utilisation du sol sur base d’imagerie satellitaire________________________________________________________________ 141

PARTIE III. 50 ANS D’ÉVOLUTION DE L’UTILISATION DU SOL À BRUXELLES ET DANS SA PÉRIPHÉRIE_________________________________ 145

III.l. Introduction_____________________________________________ 147

I1I.2. La base de données Murbandy________________________________________________________ 149

III.2.1. Origine et contexte des données________________________________________________________ 149

IU.2.2. Caractéristiques de la base de données murbandy__________________________________________ 150

IU.2.2.1. La zone étudiée____________________________________________________________________ 150

m.2.2.2. Echelle et légende__________________________________________________________________ 152

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III.2.3. Conclusion____________________________________________________________________________ 161 II1.3. Structure actuelle de rutilisation du sol à Bruxelles et dans sa périphérie__________________ 163 111.3.1. Aperçu général__________________ 163 111.3.2. Directions privilégiées ^____________________________________________________________ 167 111.3.3. Affinités spatiales des types d'utilisation du sol_____________________________________________ 168 111.3.3.1. Le principe de l'autocorrélation spatiale_______________________________________________ 169 111.3.3.2. Application : Murbandy 1997________________________________________________________ 170 111.3.4. Conclusion________________________ 176 III.4. Evolution de la structure l'utilisation du sol entre 1955 et 1997____________________________ 177 111.4.1. Préambule_______________________________________________________________________________ 177 111.4.2. Les mutations entre 1955 et 1997 ___________________________________________________ 177 111.4.3. Logiques spatio-temporelles de l’évolution des classes d’utilisation du sol ____________________ 186 111.4.3.1. Le tissu urbain résidentiel___________________________________________________________ 196 111.4.3.2. Zones industrielles, services, réseaux routiers_________________________________________ 200 111.4.3.3. Usages agricoles ________________________________________________________________ 202 111.4.3.4. Forêts et espaces verts artificialisés__________________________________________________ 206 111.4.4. Conclusion____________________________________________________________________________ 206 III.5. Evolution des réseaux entre 1955 et 1997 _______________________________________________ 208 111.5.1. Evolution générale_____________________________________________________________________ 208 111.5.2. Evolution des relations entre réseaux et utilisation du sol____________________________________ 211

111.5.2.1. Les réseaux et le tissu urbain résidentiel clairsemé____________________________________ 212 111.5.2.2. Les réseaux et les zones industrielles_________________________________________________ 214 111.5.2.3. Les réseaux et les zones tertiaires_____________________________________________________ 216 111.5.3. Conclusion : Vers une fermeture des paysages ?____________________________________________ 218 111.6. Evolution du rôle structurant des noyaux villageois dans l’urbanisation périurbaine ? _________ 220 111.6.1. Aperçu général___________ 220 111.6.2. Spécificités des cadrans__________________________________________________________________ 222 111.6.3. Conclusion_____________________________________________________________________________ 224 111.7. Plans de secteur et utilisation de fait, confrontation rétrospective et prospective_______________ 225 111.7.1. Un potentiel constmctible ; les plans de secteurs____________________________________________ 225 111.7.2. Confrontation avec l’utilisation du sol en 1970_____________________________________________ 228 111.7.3. Confrontation avec l’utilisation du sol en 1997_____________________________________________ 231 111.7.4. Conclusion_____________________________________________________________________________ 234 111.8. Utilisation du sol et statistiques « classiques », quel lien ?_____________________________________ 237 111.8.1. Densités nettes__________________________________________________________________________ 237 111.8.2. Taille et type du logement et espace urbanisé______________________________________________ 240 111.8.3. Evolution démographique et urbanisation_________________________________________________ 242 111.8.4. Et si le luxe, c’était l’espace ?___________________________________________________________ 244 111.8.5. L’espace agricole, une notion qui devient ambigüe_________________________________________ 246 111.8.6. Conclusion_______________________ 247 111.9. Morphologie de l’utilisation du sol^__________________________________________________________ 249 111.9.1. Concept ________________ ______________________________________________________________ 249 111.9.1.1. Indices de composition_____ ________________________________________________________ 252 111.9.1.2. Indices de configuration spatiale_____________________________________________________ 255 111.9.2. Utilisation pratique : Application à la zone Murbandy, 1955-1997____________________________ 257 111.9.2.1. Indices généraux de structure________________________________________________________ 258 111.9.2.2. Indices de frontière^_________________________________________________________________ 261 111.9.2.3. Indices de forme_________ __________________________________________________________ 263 111.9.2.4. Indices d'isolement et de proximité __________________________________________________ 264 111.9.2.5. Indices de dispersion (ou de fi-actionnement de l'espace)________________________________ 265 111.9.3. Conclusion______________________ ______________________________________________________ 267 111.10. Synthèses et conclusion: deux approches de l'évolution de l'utilisation du sol à Bruxelles______ 268 III. 10.1. Approche thématique_________ ___________________________________________________ _ 268_

III. 10.2. Approche territoriale__________________________________________________________________ 270

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III. 10.3. Conclusion prospective 280

PARTIE IV. MODELISATION DE L’EVOLUTION DE L’UTILISATION DU SOL _ 281

IV.l. Introduction__________________________________________________________________________ 283 IV.2. Les modèles numériques de l’utilisation du sol : déflnitions, caractéristiques, historique, typologie

__________________________________________________________________________________________ 285 IV.2.1. Modèles et modélisation : définitions____________________________________________________ 285 IV.2.2. Les caractéristiques nécessaires d’un modèle______________________________________________ 286 IV.2.3. De la théorie à la pratique : bref historique de la mise en place des modèles urbains____________ 289 IV.2.4. La modélisation de Tutilisation du sol; approches contemporaines____________________________ 290 IV.2.4.1. Les modèles empiriques et statistiques________________________________________________ 291 IV.2.4.2. Les modèles d'optimisation_________________________________________________________ 293 IV.2.4.3. Modèles basés sur les agents et les automates cellulaires _______________________________ 294 IV.2.5. Conclusion____________________________________________________________________________ 296 IV.3. Les modèles basés sur les automates cellulaires___________________________________________ 298 IV.3.1. Introduction et bref historique___________________________________________________________ 298 IV.3.2. Quelques applications__________________________________________________________________ 299 IV.3.3. Principes, fonctionnement et transposition à Bruxelles et sa périphérie_______________________ 302 IV.3.3.1. Le principe des automates cellulaires et leur fonctionnement___________________________ 302 IV.3.3.2. Réseau cellulaire et spatialité________________________________________________________ 304 1V.3.3.3. L'état des cellules__________________________________________________________________ 305 IV.3.3.4. Le réseau de voisinage_____________________________________________________________ 310 IV.3.3.5. Les règles de transition_____________________________________________________________ 311 IV.3.3.6. Le modèle à macro-échelle__________________________________________________________ 313 IV.3.3.7. L'intégration des doimées externes___________________________________________________ 314 IV.3.3.8. Le facteur temps___________________________________________________________________ 315 IV.3.4. Conclusion______________________________________________________________ 315 1V.4. La calibration du modèle______________________________________________________________ 317 IV.4.1. Objectifs______________________________________________________________________________ 317 1V.4.2. Méthodologie__________________________________________________________________________ 317 IV.4.3. Mesures de la qualité de la calibration____________________________________________________ 318 IV.4.4. Calibration du modèle__________________________________________________________________ 321 IV.4.4.1. Macro modèle_____________________________________________________________________ 321 IV.4.4.2. Relations de voisinage_____________________________________________________________ 322 IV.4.4.3. Positionnement face aux réseaux de communication___________________________________ 333 l.V.4.5. Conclusions_________________________________________________________ 338 iV.5. Application analytique : l’influence des plans de secteur sur la structuration de l’espace bruxellois

__________________________________________________________________________________________ 340 IV.5.1. Philosophie de la démarche_____________________________________________________________ 340 IV.5.2. Intégration des plans de secteur à la modélisation__________________________________________ 341 IV.5.3. Comparaison des résultats du modèle intégrant le plan de secteur à la situation observée_______ 343 IV.5.4. La contribution des plans de secteur à la localisation des activités____________________________ 346 IV.5.5. Conclusion______________________________________________________________ 350 IV.6. Conclusion; L'apport de la modélisation spatiale à l'analyse de l'utilisation du sol____________ 351

PARTIE V. CONCLUSIONS GÉNÉRALES^_________________________________ 355

V.l. Introduction : le constat________________________________________________________________ 357 V.1.1. Les différentes approches de la périurbanisation bruxelloise_________________________________ 357 V.1.2. La notion d'utilisation du sol, ses sources et son intérêt dans l'étude de la périurbanisation_______ 358 V.l.3. Les grandes problématiques de la thèse____________________________________________________ 358 V.2. La collecte des données d'utilisation du sol au travers d'une interprétation numérique d'images satellitaires________________________________________________________________________________ 359

V.2.1. L'apport de la thèse ^_______________________________________________________________ 359

V.2.2. Perspectives____________________________________________________________________________ 360

(12)

V.3.1. L'apport de la thèse______________________________________________________________________ 362 V.3.2. Perspectives____________________________________________________________________________ 364 V.4. La modélisation spatiale____________________________________________________________________ 365 V.4.1. L'apport de la thèse______________________________________________________________________ 365 V.4.2. Perspectives^____________________________________________________________________________ 366 V.5. Conclusions générales_______________________________________________________________________ 366

BIBLIOGRAPHIE________________________________________________________ 369

Partie I. Introduction générale___________________________________________________________________ 371 Partie IL Interprétation numérique d'une carte d'utilisation du sol sur base d'imagerie satellitaire___ 377 Partie III. 50 ans d’évolution de l’utilisation du sol à Bruxelles et dans sa périphérie_________________ 381 Partie IV. Modélisation de l'évolution de l'utilisation du sol________________________________________ 383

ANNEXES______________________________________________________________ 387

Annexe A_________ 389

Annexe B________________________________________________________________________________________ 411

Annexe C________________________________________________________________________________________ 421

Annexe D________________________________________________________________________________________ 428

Annexe E ______ 433

Annexe F_______________________________________________________________________________________ 437

(13)

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(14)

PARTIE I.

INTRODUCTION GÉNÉRALE

(15)
(16)

1.1. LA PÉRIURBANISATION, UN FAIT GÉOGRAPHIQUE MAJEUR, LARGEMENT MAIS PARTIELLEMENT ÉTUDIÉ ?

Depuis la seconde guerre mondiale, les processus d'étalement urbain n'ont cessé de se renforcer dans la plupart des pays occidentaux. En 50 ans, l'espace européen et nord- américain est devenu largement urbain, voire surtout périurbain. En Belgique, la presque totalité du territoire est influencée par l'urbanisation. Les seuls espaces ruraux ou semi- naturels d'une certaine ampleur qui subsistent se situent essentiellement au sud du sillon Sambre et Meuse ou dans les zones limoneuses hesbignonnes, brabançonnes ou hennuyères (fig. I-l). En dehors de ces régions, les espaces peu urbanisés sont rares et généralement peu étendus (pays de Herve, Hageland, Westhoek, Hautes-Fagnes ...).

Figure l-l: L'utilisation du sol en Belgique, en 1990. Cette cartographie des espaces urbanisés intègre non seulement les espaces résidentiels et éléments associés (parcs et jardins), mais aussi les espaces industriels et de service, les infrastructures de transport. La carte permet de localiser l'extension du bâti jusqu'aux noyaux les plus élémentaires de la hiérarchie urbaine ainsi que les enrubannements le long du réseau routier. Les principales agglomérations urbaines apparaissent clairement (Bruxelles, Anvers, sillon industriel wallon).

L'importance de l'extension urbaine des grandes agglomérations (banlieues), l'intensité de l'urbanisation dans l'espace délimité par Anvers, Louvain, Bruxelles et Gand ("Vlaamse ruit"), le réseau dense des noyaux urbains de la Flandre intérieure ainsi que celui beaucoup plus lâche du sud du sillon Sambre-Meuse sont également bien mis en évidence. Un examen plus approfondi révèle aussi l'importance de l'extension des zones industrielles au nord d'Anvers et de Gand, à Zeebruges, dans les fonds de vallées (Liège, Charleroi, Bruxelles) ou le long des voies navigables (Campine).

Source : Corine Land Cover Belgium, IGN (1995, situation 1990).

L'espace urbanisé a plus que doublé en Belgique au cours des 70 dernières années. Cette

croissance s'accélère clairement à partir des années '50 et se passe, à l'exception du Limbourg,

essentiellement dans les espaces les plus proches des grandes villes. Les taux de croissance

provinciaux montrent des disparités spatiales importantes et une inversion des classements

(17)

Introduction générale

entre l'immédiat après-guerre et la situation contemporaine (fig. 1-2). Actuellement, les plus fortes croissances se rencontrent en Région flamande alors qu’elles s’observaient auparavant en Wallonie. La situation actuelle du Luxembourg traduit ime urbanisation certes importante en terme relatif (notamment en zone frontalière) mais porte sur des effectifs relativement faibles. Malgré l'absence de données poxor la décennie 1970-80, on peut raisonnablement penser, par analogie, que les plus fortes croissances observées ont eu lieu, Brabant en tête, dans les années '60 et '70. Le taux élevé de croissance de l'espace urbanisé du Limbourg dans les années '50 est largement attribuable à l'industrialisation de cette région jusque-là relativement marginale.

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1929-1950 1950-1959 1959-1970 / 1980-1995

Période

source:Mérenne-Schoumaker (1979), Van der Haegen (1982), Jehin & Mérenne-Schoumaker (1998) ULB-IGEAT - I.VdS (2004)

Figure 1-2: Estimation des taux de croissance annuels de l'espace urbanisé par province en Belgique de 1929 à 1995. Ces taux sont des ordres de grandeur dans la mesure où ils sont issus d'estimations basées sur des sources hétérogènes et variables dans le temps, telles que les recensements généraux de l'agriculture et des forêts (1910-1970), la statistique communale des réseaux de communication, le recensement annuel agricole et horticole (depuis 1959), les statistiques cadastrales (depuis 1980). Faute de données, la période 1970-80 n'est pas représentée. Le graphique montre bien le ralentissement de la croissance de l'urbanisation dans les années '80, surtout en comparaison avec les années '60. Si l'on excepte le Luxembourg, où les évolutions portent sur des superficies modestes, les années '80 voient se mettre en place une inversion des tendances entre le Nord et le Sud du pays, avec des taux de croissance de l'urbanisation sensiblement plus faibles pour ce dernier. Le Brabant, largement dans la sphère bruxelloise, occupe une position intermédiaire, mais avec un taux de croissance de l'urbanisation bien inférieur à celui qui fut le sien lors des "golden sixties".

Sources : Mérenne-Schoumaker (1979), Van der Haegen (1982), Jehin & Mérenne-Schoumaker (1998).

Vu l'ampleur du phénomène, l'urbanisation et surtout la périurbanisation sont des thèmes très étudiés par les géographes au cours des dernières décennies. Notion indispensable pour comprendre l'évolution des territoires d'Amérique du Nord et d'Europe Occidentale, la périurbanisation revêt aussi des implications politiques, économiques, sociales et environnementales majeures, particulièrement lorsqu'il y a disjonction entre son extension

"physique" et la trame administrative (Kesteloot 1994). Sans forcément en constituer le

(18)

questionnement principal, le phénomène de périurbanisation intervient à divers degrés dans de nombreuses analyses consacrées à Bruxelles.

Paradoxalement, alors que le phénomène de périurbanisation se marque par une transformation profonde des paysages et des modes d'utilisation du sol, il semble bel et bien que peu de démarches d'analyses de la périurbanisation bruxelloise exploitent des outils d'observation "directs" de l'urbanisation, comptabilisant son emprise physique (bâtiments, infrastructures ...) alors que les exploitations des données démographiques et socio­

économiques s'avèrent quant à elles relativement nombreuses.

La présente thèse est le fruit de ce constat. Elle vise à explorer la périurbanisation bruxelloise en mobilisant des données peu exploitées et pourtant susceptibles d'apporter des éclairages nouveaux ou plus nuancés sur un sujet, la périurbanisation, qui peu paraître éculé. Bien entendu, avant de définir l'objet précis de notre travail et nos démarches d'analyse, il convient de faire un point de la situation. C'est pourquoi la première partie de cette introduction fera un rapide survol des caractéristiques et dynamiques des espaces périurbains bruxellois et dressera un bilan succinct des principaux impacts sociaux et environnementaux générés par la mutation de ces espaces. Parallèlement, im aperçu de la recherche géographique belge consacrée à la périurbanisation bruxelloise permettra d'identifier les démarches et sources qui ont été privilégiées jusqu'à présent.

Sur cette base, il sera ensuite possible d'établir les enjeux et apports spécifiques de notre

thèse, d'en développer le plan et de juger de la pertinence de se lancer dans des démarches

d'analyse plus approfondies.

(19)

Introduction générale

1.2. LA PÉRIURBANISATION ET L’ÉVOLUTION DE LA DÉFINITION DE LA VILLE

1.2.1. PÉRIURBANISATION, RURBANISATION, EXURBANISATION ?

En guise de rapide entrée en matière, interrogeons-nous sur le terme de périurbanisation. Il est couramment utilisé, mais que recouvre-t-il exactement ? Ce concept a évidenunent fait l'objet de nombreuses définitions plus ou moins précises. D'autres termes à la signification proche mais parfois ambiguë, sont apparus. Que recouvrent-ils exactement ?

L’adjectif "périurbain" apparaît dans les dictionnaires au milieu des années 1960, suite au mouvement de modification sans précédent que connaît l'espace situé entre les limites de la ville et l'espace rural. Il se définit de manière étymologique simple comme "ce qui entoure la ville". La définition que donnent les dictionnaires actuels n’a guère changé ; "situé au voisinage immédiat d’une ville". Ce qui, par contre, a changé, c’est qu’à ses débuts, ce terme possédait un trait d’union : péri-urbain car on insistait sur la position périphérique. Par la suite, le trait d'union devient facultatif ou disparaît (Prost, 2001).

Au début de la périurbanisation, la frontière entre la ville et la campagne est relativement bien marquée. Mais, très vite, un nouveau paysage émerge, conservant de nombreuses caractéristiques de l'enviroimement rural d'une part, tout en développant peu à peu, des traits citadins d'autre part. La progression urbaine s'effectue par dissémination au sein des zones rurales environnantes. Il en découle une difficulté de plus en plus grande à délimiter précisément la zone urbaine (Steinberg, 1990). Cette difficulté a poussé certains à définir l'espace périurbain (fhiit de la périurbanisation) comme un interface entre la ville et sa périphérie (Prost, 2001).

Brunet (1993) synthétise le périurbain dans son dictionnaire "Les mots de la géographie" de la manière suivante, soulignant le lien intime entre l'espace périurbain et la ville-centre : "Tout ce qui est autour de la ville, et en réalité fait partie de la ville par les activités et les modes de vie des habitants. Comprend tout l’espace d’urbanisation nouvelle par lotissements et constructions individuelles, même au prix du mitage. [...] On peut le considérer comme équivalent à l’espace majeur des navettes, l’emploi de ses habitants étant essentiellement fourni par l’agglomération urbaine".

D'autres ont tenté de définir l'espace périurbain sur des bases statistiques. Pour l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques), par exemple, la courorme périurbaine correspond aux communes de l’aire urbaine sans son pôle urbain central. Les commîmes doivent être d’un seul tenant et sans enclave. Il faut que plus de 40% de la population active résidente ayant un emploi travaillent dans le pôle urbain proche ou dans les communes attirées par celui-ci (Le Jeannic et al, 1997). L’utilisation de seuils quantitatifs cause cependant problème à certains. Peut-on réellement, sur le terrain, distinguer la limite entre l’urbanisation antérieure et la périurbanisation ainsi qu’entre la périurbanisation et le monde rural ? (Steinberg, 1990). Cette difficulté à fixer précisément des limites a favorisé l'émergence de concepts complémentaires à la notion de périurbanisation : la rurbanisation et V exurbanisation.

Le premier terme, utilisé dans les pays anglo-saxons est apparu au milieu des années 1970. Il

provient de la contraction de rural et d’urbain : rurbain. La rurbanisation correspond à

l'interpénétration de la ville et de la campagne. Elle se réalise physiquement en étant

progressivement "attaquée" par l’habitat et les activités coimexes ainsi que socialement par

(20)

insinuation des modes de vie (Steinberg, 1990). Il n'est pas toujours évident de saisir exactement la différence que font les auteurs entre "périurbain" et "rurbain", même si le second terme est plutôt utilisé pour des zones à faibles densités, et que le point de vue soit plutôt "ruralocentriste" que "urbanocentriste" (Berger et al., 1980). Des paramètres différenciant périurbanisation et rurbanisation peuvent aussi être recherchés dans des caractéristiques propres aux ménages maîtres d'œuvre des nouvelles constructions (origine locale ou plus lointaine) et à leurs comportements de localisation vis-à-vis des noyaux villageois existants (Dubois, 2001, p.233).

Morphologiquement, la rurbanisation se différencie généralement dans les écrits par le fait que les nouvelles constructions y sont plus dispersées. Il est dès lors possible de conclme que la rurbanisation peut se définir par sa forme discontinue et probablement transitoire de l’utilisation du sol périmbain. Steinberg (1990) parle également de "troisième couronne" pour désigner cet espace. Il ne s’agit pas d’une zone continue avec une limite externe bien nette mais un ensemble de "taches" de périurbain au sein du monde rural. Le phénomène rurbain n’est pas nécessairement lié à la présence proche d’une ville-centre.

Un autre terme est également utilisé pour désigner des phénomènes d'extension urbaine : 1 ’exurbanisation. Brunet (1993) la définit comme le "mouvement par lequel la population urbaine semble "sortir" de la ville pour se placer dans les espaces périurbains. En fait, [c’est le]phénomène par lequel les villes s’accroissent en gagnant de l’étendue. [...] Ce n’est en rien un affaiblissement de la concentration urbaine, seulement une extension en volume et en étendue". Une telle définition ne s’écarte pas vraiment de la notion de périurbanisation.

Les termes de périurbanisation, rurbanisation ou exurbanisation reflètent tous un phénomène de diffusion de l'urbain dans l'espace environnant, à composante essentiellement mrale. Sur le plan des nuances, le terme de rurbanisation ne recouvre pas vraiment le phénomène d'urbanisation périphérique récent de type pavilloimaire à proximité immédiate de la ville ancienne, qualifié généralement de périurbanisation. Il s’agit plutôt d’une dissémination urbaine de type discontinue au sein des campagnes qui ne remet pas (encore) en cause le caractère rural de l'envirormement. Il pourrait s’apparenter à l’urbanisation diffuse qui existait dans la première moitié du 20^'"'^ siècle en périphérie bruxelloise. Les transformations morphologiques des espaces ruraux ne sont pas encore très marquantes, ce qui associe souvent l'utilisation du terme rurbanisation à un stade pionnier de l'urbanisation en milieu rural. Le terme d'exurbanisation met, quant à lui, plutôt l'accent sur les flux et leur direction que sur les caractéristiques d'un espace en voie de transformation.

La différence d'utilisation des termes se marque aussi sur le plan des points de vue que l'on privilégie. Si l’objectif est de souligner l'influence croissante des phénomènes urbains dans un espace rural, le terme de rurbanisation sera privilégié par certains auteurs. Par contre, si l’objectif est de souligner le caractère périphérique par rapport à la ville, on parlera, d’espace

"périurbain" ou "périurbanisé ", en mettant ainsi l'accent sur sa relation privilégiée avec la cité qu'il entoure.

En synthèse, on pourrait adopter la définition suivante, insistant sur les aspects dynamiques et la transformation progressive des espaces :

"la périurbanisation traduit l'urbanisation progressive des espaces ruraux proches des villes

sous l’action de l'exurbanisation des habitants et des activités. Dans le cas où l'urbanisation

est plus fonctionnelle (dépendance au centre d'emploi ou des services) que morphologique

(paysage encore peu marqué par le fait urbain), on parlera plutôt de rurbanisation. "

(21)

Introduction générale

1.2.2. UNE NOUVELLE CONCEPTION DE LA VILLE

Depuis 1950, l'intensité et l'ampleur de la périurbanisation ont entraîné une modification de la manière de concevoir la ville. Cette nouvelle conception doit évidemment être replacée dans son contexte sociétal. Clairement, à partir des années '50, la diffusion du modèle de croissance fordiste imprime sa marque dans l'armature urbaine (fig. 1-3). La définition même de la ville s'en est trouvé changée et le vocabulaire géographique a vu apparaître la notion de région urbaine.

Epoque Type de société

Type d’organi-

Fortes densités de population

Faibles densités de population

Formes dominantes de la croissance et de la circulation

urbaines (a)

régionale Centre Périphérie

Première moitié dii XIX'^ siècle

Société pré- ou proto­

industrielle Région homogène (b)

Réseau christallérien (économie rurale marchande) (ex.: Randre)

Absence d'armature (économie rurale isolée)

(ex.: Campine, Arden- ne)

Ville limitée à l'inté­

rieur de l'enceinte ou du boulevard qui la remplace. Déplace­

ments pédestres.

Seconde moitié du XIX' siècle

Société Région polarisée

' Conurbations (industrie extractive et lourde) (ex.: sillon wallon)

Réseau christallérien

renforcé et modifié par Réseau christallérien

Densification de la ville intérieure et premiers faubourgs très proches. Habitat ouvrier près des mi­

nes et des usines.

Déplacements pédes­

tres.

Première moitié du XX' siècle

' Grandes agglomé­

rations

(foyers industriels et de commande) (ex.: Bruxelles.

Anvers)

le principe de transport (ex.: Flandre orientale

(ex.: Ardenne)

Dépopulation de la ville intérieure des grandes aggloméra­

tions. Expansion des faubourgs (habitat contigu ou parfois cités-jardins). Trans­

ports publics.

Après 1950 Société in­

dustrielle avec intégra­

tion hégémo­

nique de la consomma­

tion au pro­

cessus de ré­

gulation so­

ciale

Région-plan Suburbanisation puis périurbanisation autour des grandes aggloméra­

tions à fonctions ter­

tiaires dominantes (ex.: Anvers-Bruxelles- Brabant wallon)

* Urbanisation diffuse peu hiérarchisée dans les zones d'industriali­

sation périphérique (ex.: Campine, axe Bruges-Court rai) ' Urbanisation tou­

ristique (littoral)

Réseau christallérien autonomisé par rap­

port à la desserte et à , récoulement de la pro­

duction du monde ru­

ral / agricole (ex.: Ardenne)

Dépopulation de la ville centrale des grandes aggloméra­

tions et extension en nappe périurbaine (habitat discontinu).

Ghettos d'immigrés et de vieux dans le centre-ville et les premiers faubourgs.

Transports privés (addition d'une fonc- tion de consomma- tion-intégration sociale à la fonction de déplacement).

«Périphéries denses»

Conurbations indus­

trielles en crise (ex.: sillon wallon)

Figure 1-3: Nature de l'urbanisation, armatures urbaines et contexte sociétal en Belgique. Derrière

"l'intégration hégémonique de la consommation au processus de régulation sociale", on peut entrevoir l'apparition de la maison et de l'automobile comme produit de consommation mais aussi comme moyen d'accéder à la consommation (relâchement des contraintes de mobilité, besoin d'équipement ménager, possibilité accrue de loisirs, ...). La colonne “type d'organisation régionale" est basée sur le type de discours dominant au sein de la littérature géographique : la région homogène domine le discours monographique de l'école géographique française jusqu'à la deuxième guerre mondiale et ne fera place à l'étude des polarisations que dans le courant des années '60.

Source ; Vandermotten & Vandewattyne (1 985).

La région urbaine constitue la définition de l'imivers urbain la plus pertinente actuellement.

Elle prend en compte la dimension régionale qu'ont les grandes villes, au moins sur le plan fonctionnel (Mérenne-Schoumaker, Van der Haegen & Van Hecke 1997 p. 14).

Sous l’inspiration de démarches réalisées dans le monde anglo-saxon, les "régions urbaines" ont

été définies pour la première fois en Belgique à partir des données du recensement de 1970 par

(22)

H. Van der Haegen et ses collaborateurs (Van der Haegen & Pattyn, 1979). La démarche a été renouvelée sur base du recensement de 1981, en tenant compte du nouveau découpage commimal issu de la fusion des communes en 1977 et 1983 (Leemans & al., 1989). Une nouvelle mise à jour a été ensuite réalisée sur base des dormées du recensement de 1991 (Van der Haegen, Van Hecke & Juchtmans, 1998).

Les régions mbaines sont définies selon plusieurs critères (fig. 1-4). La continuité du bâti est à la base de la délimitation de l'agglomération morphologique qui est ensuite adaptée au canevas commimal pour former l'agglomération opérationnelle (constituée par toute commune dont au moins 50% de la population réside dans l'agglomération au sens strict). Un ensemble de critères tels que l'évolution de la population, la part de la surface bâtie et son évolution, les migrations résidentielles, les migrations alternantes de main-d'oeuvre et scolaires, et les revenus définissent ensuite la banlieue.

Zone iésid.des migranls alternants

Banlieue Agglo­

mération Noyau (fhabitat

Ville centrale

Noyau urt^

Poids des Crilèies

Unité de dâiini- tatkm

Ctitétes de délimitation

•15%

•115

•100

•40%

•25%

•50%

•20%

•20%

ou

•135 /150%

Opéra- tionioli*

sation assL

Relevé sur le tenaia

•50

<85%

<50%

•30%

•10%

Relevé sur le terrain

Concentration de commerces et services

Densité de la population (Habiha)

% de maisons unifamOiales pour une - ville régionale

• grande voie

% d’habitations construites avant 1945

% d'habhatiaas inférieures à 45 m^

1 1 1 2 1

Q Q Q Q Q

Q Caractère continu de l’habitat

C Ajustement des limites communales: ^50%

de la population communale habite le noyau d'habitat

1 1 1 1 1 1 1

C C C C C C C

Croissance de la population 1970-1991 Revenu médian de la commune par rapport au revenu médian de l'arr.

Migration venant de l’aggl. par rapport è l’immigration totale de la commune Navettes vers l’aggl. par rapport à la pop.

act. occ. habitant la commune

Navettes vers l’agglomération par rapport aux ni veneurs sortants

Navettes scolaires vers l’aggl. par rapport à la population scolaire totale

% superficie construite par rapport à la superficie totale construite en 1994 on évolution 1980/1994 de la superficie coiattuile en Wallonie/en Flandre C Navettes vers l’agglomération par rapport

k la population active occupée habiunt la oommuite

Q = Quartier (secteur statistique) ; C - Commune

Figure 1-4: Méthode de définition des régions urbaines. La définition de l'agglomération morphologique se base clairement sur des critères paysagers ou relatifs à l'occupation du sol. La notion de "caractère continu de l'habitat"

traduit la condition d'une urbanisation en contiguïté avec le noyau urbain, tolérant au plus un hiatus de 250 m, évalué à l'aide de documents topographiques à grande échelle ou de cartes d'occupation du sol, voire de plans de secteur. On notera que le caractère continu de l'habitat ne fait aucunement mention de la typologie de ce dernier (mitoyen, pavillonnaire uni- ou plurifamilial, ...), contrairement aux critères qui prévalent pour la définition de la ville centrale. La définition de la banlieue ne mobilise que très peu de critères ayant trait à l'emprise physique de l'urbanisation (uniquement superficie urbanisée au cours de la période, comptant pour seulement 1/7 des points) et privilégie ceux liées à l'effet polarisant de la ville centrale et à la structuration socio­

économique.

Source : Van der Haegen, Van Hecke & Juchtmans, (1998).

(23)

Introduction générale

Dans la première étude (Van der Haegen & Pattyn, 1979), 15 régions urbaines ont été identifiées.

L'étude sur base du recensement de 1981 y ajouta Saint-Nicolas et Tournai. Notons que toutes les villes régionales ne sont pas, selon les critères utilisés par les auteurs des travaux cités, à l'origine d'une région urbaine. Certaines villes régionales n'ont pas été retenues parce qu'elles n'atteignent pas le seuil de 80 000 habitants pour la région urbaine. A la figure 1-5 sont repris les degrés d’urbanisation et régions urbaines basés sur les données du recensement de 1991.

Degré d'urbanisation et régions urbaines

1991

Régions urbaines

[Ml

agglomération morphologique région urbaine

Degré d'urbanisation

morphologique

Han □□□■ I

^ communes centrales de régions urbaines I I communes rurales

source: Mérenne-Schoumaker, Von der Haegen & al. (1998). ULB-IGEAT- I.Vd5.{2004)

Figure 1-5: Urbanisation et régions urbaines. La carte compare deux démarches. Le tramage permet de visualiser l'agglomération morphologique et la banlieue telles que définies par les travaux visant à constituer les régions urbaines. Les aplats de couleurs renvoient à une typologie communale visant à cerner l'urbanisation morphologique (évaluée par la densité de population et la superficie relative occupée par les parcelles bâties) et fonctionnelle (sur base de l'emploi au lieu de travail et de l'importance des fonctions scolaires et commerciales). Menées sur base méthodologique différente, l'une se référant constamment à la ville centrale et aux polarisations qu'elle génère et l'autre se concentrant sur les caractéristiques locales considérées indépendamment, ces deux typologies s'avèrent très complémentaires. La démarche de définition de région urbaine permet de traduire l'extension spatiale du rôle moteur de l'agglomération centrale alors que la typologie de l'urbanisation traduit bien la diversité des espaces concernés, tant selon l'importance de l'urbanisation physique (diminuant avec la distance) que par celle du rôle fonctionnel des localités (petites villes englobées, ...).

Source : Van der Haegen, Van Hecke & Juchtmans, (1998), Halleux, Derwael & Mérenne-Schoumaker (1998).

La délimitation des régions urbaines et plus largement des régions urbaines fonctionnelles

n'est pas qu'un exercice académique. C'est aussi la base indispensable à toute comparaison

pertinente entre villes. Trop souvent, les statistiques comparatives publiées par ville se

réfèrent en fait à des découpages administratifs traduisant mal la réalité métropolitaine et son

aire d'influence (Vandermotten & al. 1999; GEMACA 1996). Des exemples de comparaison

basés sur un découpage peu pertinent sont légion et malheureusement bien diffusés. La

position de Bruxelles y est souvent caricaturale, compte tenu de l'étroitesse de la Région de

Bruxelles-Capitale en regard de la réalité métropolitaine (fig. 1-6).

(24)

Disparités régionales du PIB par habitant dans les Etats membres, 1997

(en standards de pouvoir d achat)

H«><k>franc«

Soutiwn

UflgiMdoc-

I

Rous&MIofl

>p*iros EU-1S = 100

250

200

150

IfUNMltS

UuutnM

Lofwbfcrtia

Stockpoha

MM tm

Attila

HamMit

tM09* cotthm II

ft

Islts of Scily aiabrta

(maau MM

IMHtern AIcnteio

100

250

200

150

100 Moy«niM EUR 15 50

0

Les réglons Indiquées (NUIS 2) représentent les réglons dont le PIB par ^ -j

Supérieur

â la

moyenne

habitant es respectivement le plus bas et le plus éléve de chaque Etat

^^5 Inférieur à la moyenne ' Moyenne

Figure 1-6: Ecarts régionaux de PIB dans l'Europe de 15. Le PIB par habitant de Bruxelles (ici en découpage NUTS2, c'est-à-dire limité à la Région de Bruxelles-capitale) est largement surévalué par un effet de dénominateur. En fait, une bonne partie de la population à la base de la production du PIB réside hors de la zone considérée. Ce problème du maillage de référence pour le calcul des indices urbains est loin d'être anodin et le cas de Bruxelles n'est pas exceptionnel.

Sources : Commission Européenne, site inforegio.

1.2.3. CONCLUSION

Même si des ambiguïtés persistent sur le plan des définitions, il apparaît clairement que, depuis 1950, la périurbanisation a fondamentalement modifié la manière dont le fait urbain est analysé. La ville a pris progressivement une dimension régionale, non seulement en terme de polarisation, mais également en terme d’emprise physique et de mobilités quotidiennes.

Concrètement, la nouvelle définition de la ville qu’est la "région urbaine" traduit de profonds

changements sociétaux et l’action de logiques et mécanismes dont la combinaison et

l’intensité sont caractéristiques de cette phase de croissance urbaine. Une définition efficace

de la périurbanisation ressortira d’ailleurs probablement plus clairement de l’inventaire de ces

caractéristiques que de l’accumulation de définitions trop brèves ou synthétiques pour être

complètes.

(25)

Introduction générale

1.3. CARACTERISTIQUES ET DYNAMIQUES DE LA PERIURBANISATION BRUXELLOISE AU SEIN DU CONTEXTE BELGE

Si xm flou relatif persiste parfois sur ce que recouvrent les termes utilisés pour décrire l'étalement urbain, force est de constater qu'une série de caractéristiques de l'espace périiubain ont été mises en évidence, particulièrement dans le cas belge et bruxellois. La structuration progressive du développement de l’espace périxirbain bruxellois se décline au travers de plusieurs axes : l’influence des marchés immobiliers, l’émergence de la voiture individuelle, la mobilité résidentielle et le profil socioculturel de ses habitants, l’importance des initiatives individuelles, le rôle du pôle économique centrale et des différents plans d’aménagement. Ce sont ces différents éléments que nous allons développer dans ce paragraphe.

1.3.1. UN ESPACE QUI S'ETEND SOUS L'ACTION D'UN GRADIENT FONCIER

L'espace périurbain se caractérise généralement par une croissance intense de l'immobilier

résidentiel. Les constructions neuves y sont nombreuses et les parcs immobiliers relativement

récents. La figure 1-7, reprenant la répartition spatiale des permis de bâtir entre 1996 et 2003,

va dans ce sens. Les raisons économiques de l'extension de l'urbanisation résidentielle, en

l'absence de réelle politique foncière de la part des pouvoirs publics, sont aujourd'hui bien

appréhendées. Le prix du m^ de terrain à bâtir est une fonction inverse de la distance à la ville

et de la taille du terrain offert (Pooteman 1992, Vandermotten & al. 1996). Ces prix sont dans

une large mesure (mais pas seulement) influencés par la disponibilité foncière, résultant non

seulement des constructions déjà réalisées (et de leurs emprises au sol respectives) mais aussi

des rétentions foncières éventuelles. Au fil du temps, du fait de la réduction progressive des

disponibilités, les prix augmentent. Cela repousse alors plus loin les lieux caractérisés par un

rapport entre prix des terrains et accessibilité à la ville-centre jugé satisfaisant pour les

ménages à un moment donné. Notons que le facteur déterminant de cet équilibre semble

largement dépendant de la capacité financière des candidats acheteurs, particulièrement en

Wallonie, et que le facteur "offre" est loin d'être le seul déterminant des valeurs du marché

(Dubois & al., 2002).

(26)

Figure 1-7: Répartition spatiale des permis de bâtir délivrés entre 1996 et 2003. La carte ne montre que les permis relatifs à des nouvelles constructions. Ils se concentrent particulièrement dans les grandes agglomérations, et incluent leurs périphéries. On remarquera que les zones “actives" peuvent s'étendre assez loin des agglomérations, comme par exemple en Hesbaye namuroise et liégeoise ou dans le nord du Hainaut. L'urbanisation de la Campine apparaît aussi très nettement. Le marché très particulier de la côte, largement le fruit du comblement de "dents creuses" et d'un renouvellement rapide du parc immobilier, se distingue par des logements récents plus petits que la moyenne, ce qui traduit son adaptation à la logique touristique et plus récemment, aux migrations de retraite. Un différentiel dans la taille des logements récemment autorisés s'observe aussi entre les noyaux urbains et leurs périphéries. Enfin, la taille des nouveaux logements est globalement plus petite dans et autour du sillon industriel wallon, par opposition à la périphérie bruxelloise et au nord du pays en général.

Source : INS, ecodata (1996-2003).

Cette vision néo-classique de l'arbitrage entre le coût des terrains et le coût de déplacement est

largement vérifiée dans les faits, et notamment dans la sphère Bruxelloise (Dubois & Halleux,

2003). Sur base d'analyses empiriques, ce gradient a été clairement mis en évidence pour les

conununes wallonnes de la région métropolitaine de Bruxelles (fig. 1-8), même si son

importance fluctue en fonction de l'évolution conjoncturelle des prix et de la capacité

d'emprunt. Ce gradient influe notablement sur les possibilités d'accès à la construction mais

aussi, au travers de mécanismes liés à la struchue du parc immobilier (taille et qualité des

logements), sur les possibilités d'accès aux logements existants. C'est ce mécanisme qui fait

qu'au fil du temps, sous l'action des arbitrages des ménages désireux d'accéder à un logement

répondant à leurs attentes, l'espace actif sur le plan immobilier a tendance à s'étendre en

s'éloignant du pôle central.

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