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L'Horlogerie en 1908

Le tableau suivant permet de se rendre compte des fluctuations de notre exporta- lion horlogère durant les dix-huit dernières années.

Exportation d'horlogerie.

Années. Nombre de montres Valeur totale Frs.

et de mouvements finis.

1891 4,347,316 103,397,053 1892 4,020,714 93,703,150 1893 . 4,191,002 93,793,721 1894 4,373,075 90,663,795 1895 4,737,087 94,635,392 1896 5,346.345 103,508,301 1897 5,487,298 103,765,315 1898 5,792,169 109,208,381 1899 6,718,428 110,815,733 1900 7,314,270 120,193,049 1901 8,044,361 128,319,901 1902 7,334,862 118,679,002 1903 7,393,385 116,445,373 1904 8,005,203 121,015,798 1905 9,106,704 131,290,418 1906 9,990,272 150,401,527 1907 9,930.963 149,267,698 1908 8,576,161 129,296,578 i Tableau de Vexportation de igo8.

Nombre Valeur Montres 7,733,856 F r . 109,830,577 Mouvements finis

pour montres . 842,305 » 5,646,751 Boites 1,612,042 » 5.898,496

A reporter . . F r . 121,375,824 Report . . . Fr. 121,375,824 Pièces ébauchées de montres,

ébauches » 2,209,277 Pièces ébauchées de pendules . » 5,411 Horloges pendules et pièces

détachées » 324,714 Pièces de montres finies . . . » 5,381,352

Total . . . Fr. 129,296,578 Ce tableau suggère les réflexions suivantes:

Le total de l'exporlalion de

1907 était de Fr. 149,267,698 celui de 1908 est de . . . . » 129,296,578

Différence en moins . . Fr. 19,971,120 ce qui représente, sur le chiffre de 1907, une di- minution de 13,5 °/o-

Si l'on établit une comparaison entre les boites contrôlées, on trouve pour 1908 une différence en moins de 190,339 boites, ce qui représente, sur le chiffre de 1907, une diminution de 21 % .

E n t e m p s ordinaire,, les fluctuations des

boites poinçonnées correspondent assez exactement avec celles de notre exportation totale. En temps de crise,Iles boites qui sont soumises au poinçonnejment subissent une f'orle diminution, les genres de mon- tres particulièrement bon marché se -ven- dant plus facilement que les autres. n^:v

Autres constatations:

Les mouvements linis passent dé fr.

7,836,380 en 1907 à fr. 5,646,751 en 1908.

Les boites de montres, de tir. 6,921,999 à fr. 5,898,496. Les montres de fr. 125,040,192

à fr. 109,830,577. Les pièces détachées finies de montres, de fr. 6,367,006 à fr. 5,381,352.

La diminution sur ce dernier poste formé pour la plus grande part par les mouve- ments démontés, est de fr. 985,654, soit du 1 5 , 4 % . Il est regrettable que la dimi- nution totale ne porte pas davantage sur cette malencontreuse exportation de mou- vement démontés.

D'une façon générale, on peut dire (pie le résultat est meilleur qu'on n e s'y atten- dait.

Toutefois, il ne faut pas considérer seu- lement la valeur de nos exportations, mais examiner aussi à quel nombre de montres elle se rapporte.

En 1907, n o u s avons exporté 8,696,876 montres diverses, et 7,733,856 en 1908;

la diminution est donc de 963,020 montres, soit de 1 1 , 0 7 % .

En résumé la diminution sur la valeur des montres est de 1 3 , 5 % et,sur le nom- bre de 1 1 , 0 7 % . On peut donc admettre que les prix de vente se sont maintenus et nous le devons certainement aux mesu- res prises par les syndicats de fabricants d'horlogerie.

Il est fort difficile d'émellre des prévi- sions quant à la durée de la crise horlo- gère. Au moment où nous écrivons ce rap- port, elle continue à sévir avec une cer- taine intensité et rien ne fait prévoir que les affaires puissent se relever avant l'au- tomne.

Extrait du rapport de mars 1909 de la Cham- bre cantonale neuchételoise du Commerce.

Le système métrique fait des progrès Celui qui, après avoir erré dans les dédales des anciennes mesures, reçoit la subite révélation du système métrique, éprouve un sentiment de bien-être tel que le goûterait un voyageur arri- vant dans un parc superbe, au terme d'une ex- ploration dans la brousse. Hélas! on s'accou- tume à tout, et, pour l'avoir trop contemplée, on oublie même la beauté. Assurément, nous sa- vons encore que le système métrique est une ad- mirable chose, et l'on nous a enseigné que nous devons à ses créateurs une profondé reconnais- sance ; mais nous en avons toujours perdu le sentiment intime, parce que nous avons toujours ignoré la brousse dans laquelle se. débattaient nos ancêtres.

Tout le monde, heureusement, n'est point aussi blasé. Lorsqu'après un siècle écoulé, la date de la présentation des étalons métriques au Corps législatif se renouvela, le 22 juin 1899, des télégrammes venus de Russie nous apprirent que ce pacifique et glorieux anniversaire était célébré par des réjouissances publiques et de solen- nelles séances universitaires. C'est qu'une loi venait d'être promulguée, assurant, pour l'année suivante, le libre usage des mesures métriques dans l'empire russe, et les hommes éclairés qui en connaissent la valeur civilisatrice saluaient cet avènement comme un grand bienfait.

La moindre comparaison aux mesures déci- males des unités anciennes, poussée à l'aventure comme la mauvaise herbe, nous montre, en effet, que le système métrique est un puissant écono- miseur du travail et de la pensée, dont l'impor- tance croît à mesure qu'augmente la somme de ce que nous devons apprendre avant de produire à noire tour. Son expansion, dès lors, aurait du èlre rapide. Mais n'oublions pas que, dans les années immédiatement postérieures à sa création, l'Europe eut d'autres soucis que ceux des mesu- res ; et, quelques.années plus tard, ses origines, en le rendant suspect, devaient entraver ses progrés.

Il, fallut attendre un demi-siècle pour qu'une vigoureuse poussée se produisit, et elle fut alors si rapide que, dans la'décade commencée en 1861, l'Allemagne','les Etats-Unis et le Royaume- Uni le déclaraient facultatif ou légal, ou tout au moins .toléré; quant aux peuples latins, ils ve- naient, pour la plupart, de lui sacrifier leurs an- ciennes mesures.

Aujourd'hui, la liste des Etats possédant le système métrique obligatoire est longue. La voici dans toute son éloquence : Allemagne, Autriche, Belgique, Brésil, Bulgarie, Chili Colombie, Es^: pagne, France, Hollande, Hongrie. Italie, Lu- xembourg, Mexique, Montenegro, Norvège, Pé- rou, Portugal, République Argentine, Rouma- nie, Serbie, Suède, Suisse, Uruguay, enfin quel- ques Etats de l'Amérique centrale. Puis un cer- tain nombre d'autres; la Bolivie, le Danemark,

296 L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E l'Egypte, les Etals-Unis, le Royaume-Uni et ses

colonies, la Grèce, le Guatemala, le Japon, le Nicaragua, le Paraguay, la Russie, le Siam, la Turquie, le Venezuela, l'ont accepté à titre fa- cultatif.

Tandis que l'énumération précédente n'exige aucun commentaire, celle-ci appelle quelques explications.

Aux Etats-Unis, on le sait trop peu, le système métrique a été déclaré légal en 1866, alors que les mesures usuelles n'ont jamais été reconnues par une loi de l'Union; seules, les lois des divers Etats les sanctionnent dans une agréable diver- sité. Mais il y a plus : en 1895 et 1902, les unités métriques ont été rendues obligatoires d'abord dans là medicine militaire, puis dans tout le ser- vice' hospitalier. La géodésie' les emploie natu- rellement depuis longtemps, comme la plupart des sciences.

Dans le Royaume-Uni, le système métrique est autorisé depuis 1866, et, après quelques éta- pes dans la voie du progrès, un bill de 1897 l'a déclaré légal au même litre que les mesures an- ciennes. En 1906, son emploi obligatoire a été voté par la Chambre des lords; mais la loi a échoué à la Chambre des communes, le 22 mars 1907, à la très faible majorité de 32 voix.

Le système métrique est légal au Japon depuis 1891, en Russie depuis 1900, et chaque année amène un progrés. En deux ans, on a étalonné en Russie 250,000 instruments métrique ; au Ja- pon, on vérifie annuellements 150,000 séries de poids.

L'expansion n'est plus ici qu'une affaire de temps et d'accoutumance. Le système métrique pénétre peu à peu, par la seule force de sa supé- riorité d'organisation, à laquelle vient s'ajouter aujourd'hui l'appoint de la supériorité numétri- que de ceux qui l'emploient déjà. En l'adoptant, on entre dans une famille nombreuse, et les avantages qui en découlent sont immenses.

*

* *

Nous avons vu à combien peu a tenu, il y a deux ans, l'abandon des mesures britanniques ; et la victoire, la dernière, probablement, qu elles ont remportée, apparaît encore singulièrement affaiblie lorsqu'on connaît la campagne sans trêve menée cQntre le système métrique par un parti peu nombreux, mais extraordinairement actif, qui s'est donné pour tâche d'en retarder le progrès. Car il existe des conservateurs à ou- Irance qui voudraient prolonger l'existence du système britannique ! En face de ce parti trop at- taché au passé se dresse la puissante Decimal Association, qui éclaire l'opinion sur les avanta- ges des mesures et monnaies décimales, centra- lise et répand les renseignements, groupe les in- fluences, et encouragée par des victoires inces- santes, bien qu'encore partielles, ne désarmera que lorsque son but sera pleinement atteint.

La Decimal Association trouve, pour son ac- tion, des alliés insoupçonnés. Il est piquant, en effet, de. noter que les ingénieurs anglais travail- lant pour le compte des gouvernements de l'E- gypte ou du Siam, se voient imposer les unités métriques; et, d'après un rapport consulaire adressé de Bangkok au gouvernement de lord Salisbury et publié par ses soins, ils n'éprouvent, au bout de quelques mois, aucun désir de repren- dre leurs anciennes habitudes.

Mais il est un événement tout récent qui vient d'apporter à l'aclion métrique un formidable ap- point. Dans l'ensemble des réformes qu'il pour- suit avec un soin, un méthode, un souci de l'é- volution pacifique dignes de fixer toute l'atten- tion de l'Europe, le gouvervement chinois à compris celle des mesures. Or, bien qu'un grou- pe nombreux de commerçants anglais aient fait valoir, dans une pétition présentée à Son Excel- lence le ministre de Chine à Londres, combien il serait important, pour les deux plus grands empines du monde, de posséder les mêmes me- sures, le gouvernement chinois s'est délibéré- ment rapproché du système métrique, en fixant la nouvelle valeur du tchi à 32 centimètres exac- tement et en adoptant la division décimale. Vingt- cinq tchis valent donc huit mètres ; c'est là une relation suffisamment simple pour que les réduc- tions d'un système dans l'autre soient faciles.

Cette réforme n'est certainement qu'un prélude;

l'intention manifestée est bien nette; elle ne per- met pa3 d'admettre la possibilité d'un recul et si le groupe britannique dont il vient d'être parlé persiste dans ses convictions, il ne lui restera plus qu'à obtenir l'autorisation d'employer les mesures chinoises; ce sera déjà un très sérieux progrés.

Du rapide exposé qu'on vient de lire semble se dégager cette conclusion qu'à aucune époque, si l'on en excepte celle de sa création, l'histoire du système métrique n'a été aussi passionnante qu'aujourd'hui ; jamais on n'a travaillé de façon aussi systématique et aussi active à son expan- sion; jamais aussi ses conquêtes n'ont été aussi rapides. Et les observateurs attentifs de son pro- grès ne peuvent douter que le jour ne soit pro- che où ses bienfaits s'étendront à toute l'hu- manité.

Ch.-E. GUILLAUME,

Directeur-adjoint du Bureau international des poids et mesures.

Envois en consignation

Dans les périodes de bonnes affaires, alors q u e la demande est supérieure à l'of- fre et que n o s fabricants arrivent avec peine à exécuter les ordres reçus en temps voulu, les envois en consignation, à l'ap- probation ou en soumission sont heureu- sement rares et les expéditions ne se rap- portent qu'à des marchandises régulière- ment commissionnées. Il n'en est malheu- reusement pas ainsi quand sévissent les crises.

Malgré la diminution du temps de tra- vail réalisée depuis bientôt deux ans, dans la plupart de n o s fabriques et comptoirs d'horlogerie, on a produit plus que ne le comportait l'exécution des commandes re- çues. Les u n s dans le b u t d'occuper un personnel qu'il eut fallu, autrement congé- dier en p a r t i e ; d'autres pour ne pas ré- duire encore davantage les j o u r n é e s de travail ; tous dans l'espoir d'un relèvement des affaires encore attendu, ont augmenté leurs stocks.

Il en est résulté, une immobilisation de capitaux sensible à plusieurs qui risque de rompre l'équilibre financier merveilleuse- ment maintenu jusqu'ici. 11 a fallu s'ingé- nier à trouver des acheteurs, et parmi les moyens employés, la consignation, qui avait heureusement disparu de nos mé- thodes commerciales, a fait sa réapparition sur n o s marchés d'exportation.

Un correspondant de L o n d r e s , nous si- gnalait récemment, le tort causé par les envois en soumission. Aujourd'hui c'est d'Egypte q u e nous vient la même plainte.

« Ici, — nous éccit-on — les affaires sont rendues fort difficiles, p a r la manie qu'ont certains de vos fabricants, d'adresser leur trop plein de production à leurs clients, ou même à des maisons dont ils sont ab- solument inconnus. Or, on a beau leur répon- dre qu'on n'a besoin de rien, que les stocks chez les commerçants et dans les magasins sont suffisants ; qu'on n'ouvrira par leurs envois et qu'on les laisse à |leur disposi- tion, ils répondent ingénument : prenez possession de mon envoi et faites-moi une offre ferme ; ou toute autre proposition de ce genre.

Gomment faire du commerce régulier dans ces conditions. C'est absolument im- possible. Il n ' y a plus de prix, plus de base sérieuse et les fabricants qui prati- qnent ce système, s'exposent à de graves mécomptes. O n ne le leur dira jamais trop.»

L'avertissement est parfaitement en place et on ne saurait trop recommander à nos fabricants d'être très circonspects dans l'envoi de marchandises non commission- nées, qui ne leurs sont retournées que contre remboursement des droits de douane, ou payées à des prix qui les mettent en perte et jettent une perturbation profonde sur le marché.

Le nouveau tarif français On lit dans Le Peût-Complots :

« La Chambre a décidé de mettre en tête de son ordre du j o u r la question de la re- vision douanière. Il n'est pas absolument sur que la nécessité se fit vivement sentir d'un renforcement de notre système pro- tectionniste, qui pèse l o u r d e m e n t sur la masse des consommateurs, et qui ne rap- porte peut-être pas aux producteurs ni à l'Etat tous les profits qu'ils en espéraient.

«Il est évident d'ailleurs que les peuples voisins r é p o n d r o n t du tac au tac, ce qui nous obligera sans doute, dans quelque dix années d'ici, à relever encore un peu plus la barrière. Et toujours ce sont les pauvres consommateurs qui paient! Le Parlement devra, en tout cas, user de la plus extrême prudence dans le relèvement des tarifs. »

On ne peut qu'applaudir à ces sages pa- roles et l'on est en droit d'espérer q u e la Chambre française ne sera pas gagnée par l'accès de protectionnisme de sa commis- sion des douanes.

Nouveau tarif américain

O n nous écrit de New-York, en date d u 28 mai d e r n i e r :

« La discussion d u tarif au Sénat avance plus lentement q u ' o n ne le supposait. La proposition d'Aldrich, d u 2 juin, de déci- der la votation sur l'ensemble de la loi n'a pas eu de succès. Il n ' y a aucun doute, cependant, q u e les propositions de la Com- mission des finances ne soient adoptées avec quelques modifications, malgré une forte opposition. Il est très difficile de se ren- dre compte des dispositions de la loi, car Mr AIdrich, en sa qualité de président de la Commission, intervient constamment avec de nouveaux amendements, à peine remarqués, mais qui sont souvent très im- portants. E u général, la tendance est m o - mentanément plutôt p o u r la réduction des droits proposés et il est probable que les mesures administratives seront également un peu allégées. O n n'a pas encore rap- porté au Sénat sur une grande partie d u chapitre sur les dispositions administrati- ves. Des surprises sont donc encore pro- bables. O n fait valoir en faveur de l'intro- duction d'un tribunal en matière de douane, une plus rapide procédure, l'uniformité dans l'application et une plus grande com- pétence des juges. Une certaine valeur à cette argumentation n'est pas discutable, mais seulement cela dépend, naturellement, du choix des hommes qui seront désignés comme juges. Malheureusement, il est à craindre que ce seront surtout des anciens

« A p p r a i s e r s » q u i , par leur emploi actuel, seront peu disposés en faveur des impor- tateurs.

« L a date de l'entrée en vigueur du nou- veau tarif a encore été un peu reculée, mais de toute part les efforts sont faits p o u r arriver à faire accepter la nouvelle loi avant le 1^{e r} juillet et j'estime que cela sera le cas.

« L'ambassadeur allemand a fait hier la déclaration verbale au secrétare d'Etat que les dispositions administraves d u bill AI- drich ne permettaient pas au Reichstag d'accorder les dispositions « d e la nation la plus favorisée». O n n e peut admettre et l'ambassadeur ne se fait d'ailleurs au- cune illusion, q u e cette déclaration pour- rait avoir la m o i n d r e influence sur la mar-

LA FÉDÉRATION HORLOGERE SUISSE 297

c h e d e l a d i s c u s s i o n d u tarif. L e s r e p r é - s e n t a n t s d e s a u t r e s p u i s s a n c e s n ' o n t t'ait, c e s d e r n i e r s t e m p s , a u c u n e d é m a r c h e offi- c i e l l e .

« L e s d i s p o s i t i o n s c o n c e r n a n t les i n s c r i p - t i o n s s u r l e s m o n t r e s s e r o n t p e u t - ê t r e u n p e u a l l é g é e s p a r le C o m i t é d e s c o n f é r e n c e s , A i n s i s ' e x p r i m a d u m o i n s M. L o d g e à m o n é g a r d . D é j à s u i v a n t l e p r o j e t d u S é n a t la d é s i g n a t i o n d u l i e u d e l a f a b r i c a t i o n n e s e r a p a s e x i g é e . L a d i s p o s i t i o n , q u e l e n o m b r e d e s p i e r r e s d e v r a ê t r e i n d i q u ï e n chiffres a r a b e s e t e n t o u t e s l e t t r e s , s e r a c h a n g é e . P e u t - ê t r e d ' a u t r e s difficultés s e - r o n t e n c o r e s u p p r i m é e s . »

— Vendredi soir, le Sénat a établi un droit de 15 '/* % ad valorem sur les diamants taillés et de 5°/o sur les diamants non taillés et les autres pierres précieuses.

Les tarifs télégraphiques

Le secrétaire de l'Association des chambres de commerce anglaises a reçu du Postmaster Gene- ral une communication relative à la réduction, dès le 1e r juillet prochain, des tarifs télégraphi- ques pour certains pays de l'Europe. Ainsi, pour la Suisse, le nouveau tarif serait de 2 '/2 pence au lieu de 3.

La révision du Code des Obligations

Le rapport du Conseil fédéral à l'Assemblée fédérale sur la révision du code des obligations vient de paraître, dans la Feuille fédérale du 9 juin. Le Conseil fédéral rappelle qu'en avril 1907 le Conseil des Etats suivant l'exemple du Conseil national, décida d'ajourner la discussion du droit

des obligations jusqu'à l'époque de l'adoption du code civil suisse; Le projet de loi, qui avait été élaboré déjà le 3 mars 1905, fut soumis à une commission d'experts de 34 membres, dont les travaux ont été terminés le 10 mars dernier.

Les délibérations de la commission ont abouti à un remaniement du code plus complet que ne l'avait prévu le Conseil fédéral.

L'Assemblée fédérale devra se prononcer sur ce travail assez tôt pour qui; le code des obliga- tions revisé puisse être mis en vigueur en 1912, en même temps que le code civil.

La commission propose de distraire, des dis- positions qui seront incorporées comme livre cinquième dans le code civil, tout ce qui con- cerne les sociétés commerciales, le droit de change, les papiers-valeurs, le registre du Com- merce, les raisons de commerce et les livres de comptabilité.

Les dispositions législatives concernant ces matières seront revisées ultérieurement et l'As- semblée fédérale pourra concentrer actuellement son attention sur les matières qui forment le chapitre des obligations dans les codes civils.

Malgré celte division des matières qui compo- saient l'ancien code des obligations, on ne songe pas à créer u n code de commerce distinct du code civil fédéral. 11 est probable que les sujets dont l'élude ne sera abordée que plus tard seront à leur tour incorporés dans le code civil.

Journal de Genève.

Chronometrie bisontine

La maison Geismar &Cie, de Besançon, vient de remporter un beau succès à l'Observatoire de Besançon ; elle détient la coupe de l'Observatoire national de Besançon pour l'année 1909-1910.

Les ouvriers et employés de cette usine ont fêté avec leur patron, le succès obtenu. De telles manifestations sont plutôt rares, à une époque où le patron est considéré comme l'ennemi.

Bibliographie

L'Annuaire de (a Presse suisse, édition

1909, vient de paraître.

Edité par l ' A r g u s Suisse de laPressè S.A>, à Genève, ce volume in-8" relié, de plus de 500 pages, illustré, contient divers travaux originaux s.ur la presse par. M. le Dr J. Steiger, professeur, à Berne, M. le Dr E. Rôlhlisberger, professeur, à Berne, MM. A. Martin-Achard, avocat, à Ge- nève, le Dr A. Hablulzel, de Winlerlhour, et le Dr O. Weltstein, de Zurich, des vers c h a r m a n t s de Jean Violelte, de Genève et de Ch. Slrasser, de Berne. Il publie, en outre, une quantité de renseignements sur les 1332 j o u r n a u x paraissant actuellement en Suisse. Trois tables des jour- n a u x , l'une alphabétique, la seconde analytique, la troisième géographique, rendent la consulta- tion de ce volume très facile et très pratique.

Réclamations

concernant la distribution du Journal

Les abonnés de la a Fédération horlogère»

qui auraient une réclamation à formuler au sujet de la distribution, sont priés de l'adres- ser au bureau de poste respectif et non à notre Administration, chaque bureau rece- vant régulièrement le nombre d'exemplaires correspondent à sa liste d'abonnés.

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