Au sujet de l'exportation des ébauches

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. Quarantième Année — N° 92. Mercredi 25 Novembre 1925 Bureaux : rue de la Serre,

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S U I S S E -

ORGRME DE LA CHAMBRE SUISSE DE L'HORLOGERIE, DES CHRMBRE5 DE COMMERCE, DES BUREAUX DE CONTROLE, DES ASSOCIATIONS PRTROMRLES ET DE L'INFORMATION HORLOGÈRE SUISSE

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La solution de l'énigme?

Le journal politique L'Effort à L a Chaux-de- Fonds, sous le titre « Une énigme », signale à la vindicte publique la Chambre suisse de l'horlogerie, parce que le compte-rendu de la séance de son Comité central, paru dans la Fédération Horlogère du 18 courant, n'indique pas, suivant lui, 1 accueil

•fait à l'initiative prise par le Conseil d'Etat neuchâ- telois, de provoquer sous les auspices du Départe- ment fédéral de l'Economie publique, une entrevue entre les gouvernements des cantons horlogers et les groupements patronaux et ouvriers.

Or, nous constatons que L'Effort ne reproduit qu'une partie de ce compte-rendu et qu'il en a suppri- mé tout simplement la dernière phrase, ainsi conçue:

« Sans se prononcer sur cette demande, le Comité

« a chargé le Bureau de demander au Département

« de l'Economie publique quel sera le programme

«de la conférence demandée».

Nous ajouterons que si le Comité ne s est pas prononcé de suite sur la demande de conlèrence, c'est qu'il n'en avait pas été nanti encore officielle- ment par l'autorité fédérale. Toutefois, il a laissé le soin à son Bureau, qui aura une séance ces prochains jours, de voir sous quelle forme la proposition de conférence sera présentée aux sections de la Chambre, qui seules sont compétentes pour prendre une décision.

L'Effort profite de l'occasion pour reprocher à la Chambre suisse de l'horlogerie son indifférence, à' l'occasion des problèmes de l'heure présente; en formulant une telle accusation, notre confrère fait preuve d'une parfaite ignorance de la situation.

Il suffit de jeter un coup d'oeil sur les rapports de la Chambre, de ces dernières années et sur la collection de la Fédération Horlogère, pour se convaincre que la constante préoccupation de cette institution a été de lutter contre les abus se produi- sant dans l'industrie horlogère et de remédier aux maux dont elle est atteinte.

Seulement, et c'est là où nous différons de con- ception avec L'Effort: L a Chambre suisse de l'horlogerie, qui agit sans aucune arrière-pensée, a toujours envisagé que l'étude de questions telles que celles relatives à la restauration de l'horlogerie est d'.une nature si délicate et si compliquée, qu elle doit se faire avec le plus de discrétion possible, car la publicité donnée aux discussions y relatives a généralement pour effet de mettre une entrave à l'exécution des mesures à prendre cl de donner des atouts à la concurrence étrangère.

Nous respectons, certes, l'opinion publique qu il V a lieu d éclairer le plus possible sur les questions l'intéressant, mais, nous le répétons, il y a certaines circonstances où elle doit rester étrangère aux débats, jusqu'au moment où la solution cherchée a été réalisée.

Ajoutons que cette solution, si elle tend à dévier sur le terrain politique, comme il y a lout lieu de le craindre en l'occurence, sera cl autant plus difficile à trouver.

En terminant, nous nous demandons si, pour don-

ner plus de force à sa requêt*. le Conseil d'Etat et surtout M. le Chef du Departement dû commerce et de l'industrie, dans son discours au Grand Con- seil, n'ont pas quelque peu exagérée la situation.

En présence du résultat de l'exportation de l'hor- logerie qui, à fin octobre, accuse une augmentation de 2,600,000 pièces sur la période correspondante de l'an dernier, en présence dé- l'absence à peu près complète de chômage dans l'industrie horlogère et des taux élevés des salaires, on peut se deman- der que la situation est aussi désespérée qu'on veut bien le dire? Sans doute, nous comprenons que le gouvernement neuchâtelois se soit ému de la dimi- nution considérable du produit des impôts, dimi- nution qui est due essentiellement aux bénéfices insuffisants réalisés par les entreprises industrielles horlogères, et nous sommes absolument d'accord qu'il y a des mesures à prendre pour remédier à cette situation absolument anormale. Mais est-i! bien indiqué pour cela, de semer une panique inconsidérée dans le monde horloger et de fournir à nos concur- rents étrangers, des armes dont ils ne manqueront pas de se servir à la première occasion?

En tous cas, ce qu'il y a lieu de constater, c'est que les vives appréhensions manifestées par les pouvoirs publics du canton de Neuchâtel ne sont pas partagées dans la même proportion par ceux des autres cantons de la région horlogère et que l'agitation que nous constatons dans certains milieux neuchâtelois n'a pas passé la frontière.

Exposition de Ph ladelphie (U. S. A.)

L a Commision spéciale constituée d'entente entre la Chambre suisse de l'horlogerie, la F . h!, et l ' A S E H A , pour s'occuper de l'Exposition de Phila- delphie, a eu une séance samedi passé à Neuchâtel.

Après avoir pris connaissance du résultat favo- rable de la conférence du 17 courant, avec M . le Chef du Département fédéral de l'Economie pu- blique, de l'importance très réjouissante des adhé- sions à cette manifestation internationale, ainsi que d'un rapport détaillé sur l'organisation de 1 expo-

sition et les conditions imposées aux participants, la Commission décida de demander une nouvelle entrevue au Département pour la mise au point définitive de certains points du programme, que nous publierons dès le moment venu.

Au sujet de l'exportation des ébauches

Pour faire .suite à la décision prise par la réu- nion des délégués des sections de la Chambre suisse de 1 horlogerie, du 24 septembre écoulé, à Berne, une deuxième et importante entrevue eut heu vendredi passé 20 courant, à Neuchâtel, sous la présidence de la Chambre, entre les délégués de la F . H . et de la Société suisse des fabricants d'é- bauches, en vue d arriver à une entente pour la limitation de 1 exportation des ébauches et des chablons dans certains pays étrangers.

Un projet de convention fut élaboré séance te- naille pour être soumis à l'adoption des groupements

intéressés et une nouvelle séance fut fixée au 7 décembre prochain pour déterminer les mesures d'application nécessaires. ; . .

La situation financière de la Suisse et l'abolition du cours forcé des billets de la Banque Nationale Suisse.

Dans la Fédération Horlogère, No. 60, nous avons reproduit une étude sur la situation financière de la Confédération, parue dans le Bulletin de la Société de Banque Suisse, qui concluait- à la non existence actuellement du danger d'une inflation fiduciaire du fait des finances publiques. Mais cette condition n'est pas la seule, et peut-être pas même la plus importante à réaliser, lisons-nous dans le No. suivant du Bulletin, pour que, sans crainte au- cune, un pays puisse revenir à la libre circulation métallique. Il faut, de plus, que le solde de sa balance des comptes ne soit pas défavorable à ce pays, c'est-à-dire que, bon an, mal an, les rentrées de capitaux soient au moins égales aux sorties.

Qu'en est-Il pour la Suisse?

C'est ce que nous allons essayer de déterminer, d'après les éléments à notre disposition; nous avons divisé la balance générale des comptes en: balance du commerce, balance du tourisme, balance des ser- vices et balance des revenus.

A. Balance du commerce. — C'est l'élément de beaucoup le plus important de la balance des comp- tes.

La statistique officielle du commerce extérieur de la Suisse paraît bien faite; elle ne donne lieu à aucune rectification notable. Depuis la dernière partie du 19e siècle, la balance commerciale de la Suisse a été toujours plus ou moins fortement passive.

Voici comment a évolué en Suisse l'excédent des importations sur les exportations depuis 1885 jus- qu'à la veille de la guerre (en millions de francs) :

1885, 40 millions de francs; 1886-1890, moyenne annuelle 149 m.; 1891-1895, 215 m.; 1896-1900, 324 m.; 1901-1905, 307 m.; 1906-1910, 507 m.;

1911-1913, 570 m.; 1913, 543 m.

De ce tableau, il résulte que, sauf pour la période de 1901 à 1905, le déficit annuel de la balance commerciale suisse s'est constamment accru et que, pour la seule année 1913, ce déficit dépassa un demi-milliard de francs. L'importation des denrées alimentaires, des matières premières et d'autres ar- ticles de consommation avait donc augmenté beaucoup plus rapidement que l'exportation des produits de nos industries manufacturière et agricole.

Pendant la guerre, la situation se retourna; le blocus ainsi que les difficultés et les restrictions de tout genre réduisirent fortement nos importations de produits étrangers. C'est ainsi qu'en 1918, ces importations n'atteignirent plus, en poids, que le 45 °/o de celles d'avant-guerre.

Il faut également faire une mention spéciale des années 1915, 1916, et 1917 pendant lesquelles les restrictions à l'importation agissent au maximum tan- dis que l'exportation pour les pays belligérants bat son plein. De même, l'année 1920 est tout à fait anormale, mais en sens inverse; c'est le mo- ment où les commandes antérieures faites par la Suisse à l'étranger, et spécialement aux Etats-Unis, nous sont livrées en masse et où, de ce fait, le solde passif de la balance commerciale atteint son record par 960 millions.

Le seul élément non officiel de la balance commer- ciale est fourni par les importations et les expor- tations incontrôlables; il s'agit en l'espèce de mar- chandises entrant en Suisse ou en sortant en contre- bande ou sans déclaration à la douane. Avant la guerre, on estimait, sans avoir du reste de préci- sions à ce sujet, que les exportations incontrôlable«

876 L A F É D É R A T I O N H O H X O G È R E S U I S S E

atteignaient de 50 à 70 millions annuellement et les importations de cette sorte de 10 à 20 millions.

Depuis la guerre, les barrières douanières se sont beaucoup resserrées et il est probable que l'im- portance de ce trafic clandestin a diminué, malgré la hausse des prix.

Somme toute, on peut compter actuellement avec un déficit moyen de la balance commerciale suisse dépassant 400 millions de francs.

B. Balance du Tourisme. — L'industrie hôtelière suisse est au moins aussi importante que chacune de nos grandes industrie d'exportation. En 1912, M. le Dr. Zollinger estimait son apport à 265 mil- lions de francs, montant ramené par M. le Dr.

Qeering à 215 millions, après déduction des 50 millions représentant les dépenses des voyageurs suisses à l'étranger. Le capital placé dans l'hôtellerie suisse était évalué en 1880 à 319 millions, en 1894 à 520 millions et en 1912 à 1 136 millions de francs.

En 1880, les hôteliers suisses disposaient de 43.850 lits, en 1894 de 88 600 lits et en 1912 de 168 625 lits. Le nombre des lits avait donc doublé de 1880 à 1894 et doublé une seconde fois de 1894 à 1912.

D'après les données de la Société Suisse des Hôteliers, les hôtels suisses avaient laissé en 1912 un revenu brut de 251 millions de francs.

Mais, s'agissant de la balance des comptes, il faut déduire des recettes brutes de l'hôtellerie, la partie qui provient des voyageurs et des touristes habi- tant la Suisse et qui forment le cinquième environ de la clientèle, de telle sorte qu'avant la guerre, il est probable que l'apport annuel de l'étranger ne dépassait pas 200 millions de francs par an. Toute- fois, nos hôtes étrangers ne se bornent pas à payer les notes d'hôtel; ils ont à faire face à d'autres dépenses en Suisse (transports par chemin de fer, achats divers, etc.). On évaluait ces dépenses acces- soires au tiers environ des frais d'hôtel ,ce qui por- tait à 260-270 millions la dépense totale des tou- ristes étrangers. De ce montant, il faut déduire les dépenses de voyage faites à l'étranger par les Suisses, soit 50 à 60 millions pour 1912, ce qui ramène l'apport net à la Suisse de cette importante branche d'activité à 210 ou 220 millions de francs.

Ce chiffre nous paraît d'ailleurs être inférieur à la réalité.

Les années de guerre ont été néfastes à l'hôtel- lerie suisse. La crise de l'hôtellerie a duré jusqu'en 1922 et 1923, tout en perdant de son acuité au cours des deux dernières années.

D'une enquête récente, il paraît résulter qu'actuelle- ment l'apport brut annuel de l'ensemble du tourisme suisse s'approche d'un demi-milliard de francs et que le revenu net peut être fixé à 150 millions de francs par an.

C. Balance des services. — Elle comprend prin- cipalement le trafic de transit, le trafic de perfec- tionnement et la perception de primes de la part des sociétés d'assurances.

Le trafic de transit forme le poste le plus impor- tant de ce chapitre de la balance générale. Il a été le suivant depuis 1887:

1887, 460 milliers de tonnes; 1900, 445; 1910, 1 0 0 8 ; 1913, 1 5 2 9 ; 1916, 127; 1920, 1035; 1923, 1 7 4 3 ; 1924, 2 950.

Pendant la guerre, ce trafic avait presque com- plètement disparu; il a repris depuis lors, grâce sur- tout au mouvement des marchandises nord-sud (Alle- magne-Italie) qui, jusqu'à une époque toute récente, a été alimenté par les transports de charbons de répa- rations. L'apport de ce trafic peut être estimé pour 1924 à environ 40 millions de francs.

D'après la même source, le trafic de perfectionner- aient, c'est-à-dire l'envoi d'un pays à l'autre de produits semi-fabriques pour y être terminés, de- vrait donner pour la Suisse des chiffres à peu près égaux à la sortie et à l'entrée, de sorte que, pro- bablement, ce facteur n'a aucune influence sur la balance générale.

Les sociétés d'assurances suisses encaissent beau- coup plus de primes à l'étranger que les sociétés étrangères n'en encaissent dans notre pays, mais on manque de précisions sur le montant total net de ces primes Nous évaluons cependant à une ving- taine de millions les recettes nettes de cet ordre.

Il existe enoore d'autres services économiques pro- curant des revenus à la Suisse; ce sont les recettes nettes perçues par les banques, les administrations de fortunes étrangères, les maisons d'expédition, etc.

Nous croyons que l'on peut évaluer l'ensemble de ces recettes à un minimum de 20 millions de francs, D. Balance des revenus. — Cette balance est la plus difficile à établir; les éléments qui la compo- sent reposent sur des évaluations très aléatoires, qui varient beaucoup d'une source à l'autre. Les capitaux suisses placés à l'étranger sont de deux ordres:

ceux qui fructifient dans des entreprises étrangères

et ceux qui forment le portefeuille des valeurs mobilières extérieures, de devises, d'avoirs en ban- que, etc.

Le capital suisse s'est toujours intéressé à des entreprises domiciliées à l'étranger. Pour la der- nière année de paix, MM. Qeering, Zollinger et Landmann estimèrent tous les trois que le rendement net provenant de ces placements s'élevait à environ 140-150 millions de francs.

Mais la crise des changes et la crise économique de ces dernières années ont fortement réduit le produit de ces créances et nous avons l'impression très nette qu'il a diminué de moitié au moms, si bien que, pour 1924, il ne faudrait pas admettre un rendement supérieur à 70 millions de francs.

Il est encore plus malaisé d'estimer le produit des capitaux suisses placés sous forme de valeurs mobilières étrangères, de devises et d'avoirs entre- tenus auprès de banques étrangères.

Avant la guerre, une partie notable des emprunts fédéraux (emprunts Ç. F. F. compris), cantonaux et communaux était détenue par des .étrangers, surtout par des Français. D'autre part, l'épargne suisse plaçait volontiers des capitaux importants à l'exté- rieur dans le but d'améliorer le produit de son portefeuille et de répartir ses risques.

Il est certain que la balance des revenus de cette catégorie était nettement favorable à la Suisse.

Mais la guerre a introduit dans ces placements de grandes modifications.

D'une part, les capitalistes suisses ont racheté à des conditions favorables la plus grande partie de la dette suisse placée à l'étranger; on estime ce rapa- triement à plus d'un milliard de francs, valeur no- minale, ' et, de ce chef, les montants à envoyer chaque année à l'étranger pour paiement d'intérêts ont diminué d'une quarantaine de millions de francs.

11 est vrai que depuis la guerre la Suisse a con- tracté divers emprunts aux Etats-Unis, emprunts qui se totalisaient au. début de l'année par 117 mil- lions de dollars, mais dont le quart au moins est revenu en Suisse. Pour les trois autres quarts, nous devons exporter chaque année une trentaine de millions de francs.

D'autre part, l'épargne suisse s'est défaite, au cours de la guerre, d'une bonne partie de ses titres américains, suédois, danois, etc., titres qui, d'ail- leurs, ont été remplacés ces dernières années par des achats d'autres titres étrangers.

Enfin, cette épargne a été fort éprouvée par la débâcle des changes qui a beaucoup réduit le revenu du portefeuille étranger.

Etant donné ce qui précède, nous estimons à environ 140 millions pour 1924 contre 200 millions avant la guerre l'apport annuel net du portefeuille étranger de la Suisse.

En résumé, voici comment peut se condenser le tableau de la balance des comptes de la Suisse de- puis 1912:

Douanes

Uruguay. — Perception d'un

« droit commercial » s u r les eolis.

A teneur d'informations reçues du Consulat gé- néral de l'Uruguay, à Genève, les Consulats uruga- yens à l'étranger sont désormais autorisés à perce- voir, lors du visa des certificats d'origine devant accompagner les envois à destination de l'Uruguay, un « droit commercial » de fr. P.— par colis valeur et fr. 1.80 par colis sans valeur en plus de la finance prévue pour le visa des certificats d'origine.

(Précédemment, ce droit était perçu par la douane, à l'arrivée des colis). •

Le coût du visa des certificats est actuellement de jr. 1.80 par colis postal et de fr. 4.50 par expédition sous connaissements.

En outre, le Consulat général perçoit la somme de fr. /.— par expédition, pour ses frais (ports de lettres, etc.).

Le visa des Chambres de Commerce n'est pas requis.

Balance îles paiements de la Suisse

Soldes actifs H ) ou passifs (-

1934 102a 10i2 Estima ion I'. Jalierg \ï Geering -) (En millions de francs) 1. Balance commerciale :

a) marchandises — 434 —483 — 621 b) métaux précieux + 60 (—100) — c) marchandises non

contrôlables -±- 5 0 + 1 0 + 4 0 2. Balance du tourisme - j - 150 4-175 + 215 3. Balance des services + 75—80 + 5 5 ? 4. Balance des revenus + 210 + 1 4 5 -4-260-315

Commerce extérieur

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+ 5 0 à 56 — 98

D'après toutes les sources citées dans le tableau précédent, la balance suisse des comptes est à peu près en équilibre. Si, d'un côté, la balance du com- merce continue à être largement déficitaire, d'autre part, ce déficit est comblé par les. soldes actifs de la balance du tourisme, de celle des services économiques et de celle des revenus.

Comme nous avons plutôt été pessimistes dans nos appréciations, il est possible qu'en réalité la balance suisse des comptes présente un excédent actif supérieur à celui qui résulte de nos calculs et qu'en réalité la Suisse puisse disposer chaque année d'une somme assez importante pour faire des placements à l'étranger.

Quoiqu'il en soit, l'état actuel de notre balance des comptes ne serait pas un obstacle à la reprise de la convertibilité des billets de banque.

Pologne.

Les importations pendant le premier semestre de l'année courante ont atteint le total de 2.018.000 ton- nes et une valeur de 1.047 millions de zlotys, en aug- mentation de 811.000 tonnes et 334 millions de zlotys sur la période correspondante de l'année dernière.

Par contre, les exportations de la même période accusent des chiffres de 7.274.000J tonnes, repré- sentant 630 millions de zlotys, montrant une dimi- nution de 785.000 tonnes et 28 millions de zlotys, sur le premier semestre de 1924.

Le déficit de la balance comerciale pour ce pre- mier semestre atteint donc plus de 417 millions de zlotys, dépassant le déficit de l'année 1924 entière.

Un examen plus approfondi des statistiques doua- nières polonaises montre que la Pologne a importé ' pendant le premier semestre de cette année plus de 100.000.000 de zlotys de céréales et de farine en raison de la dernière récolte qui avait été fortement , déficitaire.

j Siam.

: La valeur totale des importations, pour- l'année boudhique 2467 (1er avril 1924 au 31 mars 1925) monte à 153 millions de ticaux pour Bangkok et 16 pour la Malaisie, soit 169 au total. Ces chiffres sont sensiblement supérieurs à ceux de l'année précé- ' dente (136.14.150). Ils ne comprennent pas la va-

leur des droits de douane acquittés.

I A {'exportation, les chiffres comprennent au con- , traire les droits de sortie et tous les frais d'embar-

L A F É D É R A T I O N H O R L O G È R E S U I S S E 877

quement. Pour l'année botidhique 2467, la statistique donne 166 millions de ticaux de marchandises expor- tées par Bangkok et 37 millions par les autres ports de douane, soit 203 en tout.

La balance commerciale du Siam a été nettement moins favorable en 2.467 qu'en 2.466, puisque l'ex- cédent des sorties est tombé de 51 millions de ticaux à 34. La valeur du tical est restée fixée à 1 s.

10 1/32 d.

Chronique sociale

Localités

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Suisse.

Coût de la vie au mois d'octobre 1925.

Les baisses l'ont nettement emporté sur les haus- ses au mois d'octobre. Au vrai, les unes et les autres ont atteint un nombre d'articles peu différent, mais l'amplitude des baisses a été plus grande et plu- sieurs articles qu'elles concernent jouent un rôle important dans la consommation. Sur 68 articles com- pris dans les relevés, il y en a 26 qui accusent les mêmes prix moyens qu'au mois précédent, 20 qui ont subi une hausse et 22, une baisse. Les prix moyens de 8 articles seulement sont montés de plus Ide 1 o/o, tandis que les prix moyens de 17 articles ont baissé de plus de 1 o/o. Parmi les baisses, il faut citer en premier lieu celles du pain et de la farine qui ont été introduites dès le 1er octobre, ensuite de la bonification accordée par la Confédé- ration sur les prix de livraison des grains pani- fiables. Ces deux articles ont baissé dans la plupart des communes de 5 cts. par kilogramme. Les pommes de terre et la choucroute ont aussi baissé. Il en a été de même du sucre dans la plupart des communes;

il a généralement baissé de 5—10 cts. par kilo- gramme. On relève encore des baisses de quelque importance sur les prix moyens des articles suivants:

semoule, pommes, pâtes alimentaires, fromage mai- gre, pois jaunes, haricots blancs, flocons d'avoine et semoule de maïs. Les prix moyens des articles sui- vants accusent une légère hausse: poires à cuire, viande de veau, porc frais et beurre de cuisine. Il faut mentionner en outre une nouvelle hausse saison- nière sur les œufs.

Si l'on considère en soi les huit groupes d'articles compris dans le nombre-indice du coût de l'alimen- tation, on constate que le groupe des œufs est monté de 9 o/o et celui de la viande de 1 o/0, par suite de la hausse du porc et du veau. Les groupes des produits laitiers, du café, thé, etc., sont demeurés au même niveau; tous les autres groupes accusent une baisse, à savoir celui des graisses et huiles comestibles, une baisse de 1 o/0> celui du sucre et du miel, une baisse de 4 o/o, celui du pain et autres produits de céréales et celui des pommes de terre et légumineuses, une baisse de 6—7 o/0 chacun. Comme résultat final, on obtient pour' l'ensemble du coût de l'alimentation

une baisse de 1—2 o/o comparativement au mois précédent. La hausse de cette dépense depuis lt mois de juin 1914 ressort à 62—65 o/o en octobre au lieu de 6 5 — 6 6 % en septembre.

Le mouvement de baisse que révèle dans l'ensem- ble le coût de l'alimentation est confirmé par les relevés de presque toutes les communes. Aucun d'eux n'indique une hausse, huit indiquent une situation inchangée, tous les autres, une baisse de 1 — 2 "!.,.

Pour la région horlogère, nous trouvons les nom- bres-indices de l'alimentation des ouvriers qualifiés en octobre et septembre 1925:

Le coût du chauffage-éclairage n'a été affecté que par des changements de prix insignifiants. La hausse de cette dépense depuis le mois de juin 1914 ressort à 54-60 o/n en octobre au lieu de 54—61 o/o en sep- tembre.

En ce qui concerne l'habillement, on considère comme inchangé le nombre-indice calculé en septem- bre, lequel accuse une hausse de 77 o/0 depuis le mois de juin 1914.

L'alimentation, le chauffage-éclairage et l'habille- ment, considérés ensemble, présentent, par rapport au mois de juin 1914, une hausse de 64—67 o/0 à fin octobre 1925 au lieu de 66—68 o/o à fin septem- bre 1925 et 69—72 o/0 à fin octobre 1924.

rences' ont eu lieu, à Berne, avec l'autorité fédérale, pour étudier les possibilités de décréter des interdic- tions ou restrictions d'exportation ou encore d'im- poser des droits de sortie sur les parties détachées de la montre, mais on s'est heurté à de telles diffi- cultés d'ordre législatif et pratique qu'on a du re- noncer à employer de pareilles mesures.

Quant à la deuxième solution proposée, nous fe- rons remarquer que l'indication d'origine sur les ébauches ou autres pièces détachées de la montre ne constitue pas une faculté réservée aux produc- teurs, mais bien une obligation qui leur est imposée par les pays de destination. L à encore donc, il n'y a rien à faire. v

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24 Novembre 1925

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Sq.!, 192

= 100 99 100 98 100 98 99 ' 99 Quant aux prix les plus courants du commerce de détail en octobre 1925, nous trouvons les chiffres suivants pour ces localités:

Localités

Soleure Bienne Chx-de-Fds Genève Le Locle P o r r e n t r u y St-Imier

C 3

5 8

> n o a. o Prix par 180 190 175 170 190 180 180

190 220 250 200 200 220 210

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Crise horlogère.

Sous ce titre on nous écrit:

On parle et écrit beaucoup sur la crise horlogère:

On parle d'abaissements de prix et de concurrence effrénée. On cherche et on parle de tous genres de remèdes, sans être arrivé au moindre résultat pour améliorer la situation.

Me permettez vous de vous signaler les seuls et uniques remèdes?

1° Il faut créer des droits d'exportation sur toutes les ébauches qui sortent de Suisse, ainsi que sur toutes les fournitures qui sortent pour être placées dans ces ébauches.

Le montant de ces droits de sortie doit être assez élevé pour que les montres ne puissent pas se terminer meilleur marché à ^étranger qu'en Suisse, avec les droits d'entrée compris dans les pays res- pectifs.

2" Il faut interdire de frapper: Swiss Made, Made in Switzerland, Fabrication Suisse sur les ébauches ou toutes pièces détachées, servant à la terminaison des montres à l'étranger. Seules les montres complètes qui sortent de Suisse osent porter

« Swiss Made », « Fabrication Suisse », etc. Les horlo- gers et particuliers à l'étranger ne demandent pas du tout à acheter les montres qui sont remontées et

terminées chez eux; ils demandent une montre faite en Suisse, ou au moins, où le mouvement est fait et terminé en Suisse.

Pourquoi les prix ont-ils tellement baissé et pour- quoi y a-t-il tant de concurrence? C'est parce que beaucoup de montres se remontent et se terminent aujourd'hui à l'étranger et nous enlèvent notre main- d'œuvre. C'est aussi ce qui nous produit la crise actuelle, qui ne fera que de s'accentuer si nous ne prenons pas les mesures que je signale plus haut.

Quand les montres se termineront de nouveau en Suisse au lieu de se terminer à l'étranger, il n'y aura plus de crise et tout le monde gagnera sa vie.

Si nous ne remédions pas à l'état de choses actuel, il arrivera que la Suisse ne livrera plus que les ébauches et les fournitures; les montres se termine- ront à l'étranger et notre belle industrie horlogère sera ruinée pour toujours.

Les remèdes que j'indique feront du bien à toute l'industrie horlogère, y compris les fabriques qui exportent des ébauches et pièces détachées, car ce qui ne se vendra pas à l'étranger, se vendra en Suisse et il ne se fera pas une montre de moins, mais c'est en Suisse qu'elles se termineront et non pas à l'étranger.

Il est en outre exclu qu'on puisse fabriquer à l'étranger les ébauches- et les pièces détachées suffi- santes pour nous faire concurrrence.

Un vieux Négociant.

Nous sommes reconnaissants à notre honorable correspondant de bien vouloir apporter sa contri- bution aux efforts faits par les organes dirigeants de l'horlogerie en vue de la restauration de cette industrie, mais nous nous permettons de lui dire que la première solution préconisée par lui a déjà été envisagée depuis plusieurs années par la Cham- bre suisse de l'horlogerie. D e nombreuses confé-

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(Communiqué par Luden Bastanger, Genève).

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