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Th´ eor` eme de Girsanov

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

hangement de probabilit´ e - Th´ eor` eme de Girsanov

G´en´eralit´es

La formule de Cameron-Martin Les deux th´eor`emes de Girsanov

Th´eor`eme de repr´esentation pr´evisible Applications

Th´eor`eme fondamental de la finance: Probabilit´e risque neutre

(2)

en´ eralit´ es

Soit (Ω,F,P) un espace probabilis´e et Z une v.a. F-mesurable positive d’esp´erance 1. On d´efinit une nouvelle probabilit´e Q sur F par

Q(A) = E(Z11A). On a, pour toute v.a. X qui est Q-int´egrable EQ(X) = EP(ZX)

2

(3)

Si l’espace de probabilit´e est muni d’une filtration, et si ZT est une v.a.

FT-mesurable positive d’esp´erance 1, on d´efinit Q sur FT par Q(A) = E(ZT11A).

La probabilit´e Q est ´equivalente `a P sur FT si la v.a. ZT est strictement positive.

Pour tout t < T et tout A ∈ Ft on a

Q(A) = EP(EP(ZT | Ft)11A) = EP(Zt11A), en posant Zt = EP(ZT | Ft) et

dQ|Ft = ZtdP|Ft .

(4)

Un processus {Mt, t 0} est une (Ft)-martingale sous Q si et seulement si le processus (ZtMt, t 0) est une (Ft)-martingale sous P.

Formule de Bayes: Soient Q et P ´equivalentes sur FT de densit´e de

Radon-Nikod´ym L. Soit X une v.a. Q-integrable et FT-measurable. Alors;

EQ(X|Ft) = EP(LTX|Ft) Lt .

4

(5)

La formule de Cameron-Martin

Dimension finie

Soient (X1, . . . , Xn) des variables gaussiennes centr´ees r´eduites ind´ependantes sur (Ω,F,P).

E

exp

n i=1

µiXi

=

n i=1

E[exp [µiXi]] = exp 1 2

n

i=1

µ2i

,

ce qui entraˆıne que

E

exp

n i=1

µiXi µ2i 2

= 1.

On d´efinit une nouvelle probabilit´e Q sur (Ω,F) en posant Z(ω) = exp

n

i=1

µiXi(ω) µ2i 2

(6)

et dQ = ZdP, autrement dit, pour tout A ∈ F Q[A] = EP [Z11A] =

A

Z(ω)P()

La mesure Q est une probabilit´e sur (Ω,F) ´equivalente `a P. Q(X1 dx1, . . . , Xn dxn) = e

n

i=1(µixi−µ2i/2)P(X1 dx1, . . . , Xn dxn)

= (2π)−n/2 eni=1(µixi−µ2i/2)eni=1 x

2i

2 dx1 · · · dxn

= (2π)−n/2 e12 ni=1(xi−µi)2 dx1 · · ·dxn et l’on en d´eduit que sous Q,

(X1, . . . , Xn) ∼ N(µ, Id), o`u µ = (µ1, . . . , µn).

6

(7)

Cas Brownien

Soit W un MB et FW sa filtration naturelle. Pour tout m, le processus exp mWt m2t

2

est une FW -martingale positive.

La mesure Qm d´efinie sur

,FTW

par

Qm [A] = EP [ZTm11A] est une probabilit´e ´equivalente `a P sur FTW .

[Formule de Cameron-Martin] Sous Qm, le processus W˜t = Wt mt, t T

est un mouvement brownien.

(8)

Relation d’absolue continuit´e

Le th´eor`eme de Cameron-Martin s’´ecrit

W)[F(Xt, t T)] = W(0)[eνXT−ν2T /2F(Xt, t T)].

E[F(Wt + νt, t T)] = E[eνWT−ν2T /2F(Wt, t T)].

8

(9)

Th´ eor` eme de Girsanov

Soit W un MB et FW sa filtration naturelle. Soit θ un bon processus local v´erifiant la condition de Novikov. Par les r´esultats du chapitre pr´ec´edent, on sait que l’unique solution de l’EDS

Ztθ = 1 +

t

0 θsZsθdWs

s’´ecrit

Ztθ = exp

t

0 θsdWs 1 2

t

0 θs2ds

et que Zθ est une FW-martingale. On d´efinit la mesure Qθ = ZTθP

sur (Ω,FTW ), qui est une probabilit´e ´equivalente `a P sur FTW.

(10)

[Th´eor`eme de Girsanov] Sous la mesure Qθ, le processus Wt = Wt

t

0 θs ds, t T est un mouvement brownien.

10

(11)

Applications

Calcul d’esp´erances 1)Calcul de

E

Bt exp

T

0 θsdBs 1 2

T

0 θs2ds

pour t < T et θ fonction d´eterministe. On effectue un changement de probabilit´e

Lt = exp

t

0 θsdBs 1 2

t

0 θs2ds

(12)

et on calcule

EP [BtLT] = EP [BtLt] = EQ [Bt] = EQ B˜t + t

0 θsds

= EQ

t

0 θs ds

=

t

0 θs ds.

On en d´eduit que

E

Bt exp

T

0 θsdBs 1 2

T

0 θs2ds

=

t

0 θs ds

12

(13)

2) Calcul de

I = E exp αBt2 + β2 2

t

0 Bs2ds

o`u B est un brownien issu de a. On pose x = a2 et on effectue le changement de probabilit´e

dPβ

dP = Lβt = exp −β t

0 Bs dBs β2 2

t

0 Bs2ds

.

En utilisant la formule d’int´egration par parties, Lβt = exp β

2 (Bt2 x t) + β2 2

t

0 Bs2ds

Sous Pβ,

Bt = a + Wt β

t

0 Bs ds avec W Pβ-Brownien.

(14)

Sous Pβ,

Bt = a + Wt β

t

0 Bs ds avec W Pβ-Brownien.

Donc B est un processus d’Ornstein-Uhlenbeck sous Pβ, et Bt une v.a. gaussienne d’esp´erance ae−βt et de variance 1 (1 e−2βt).

On en d´eduit que

I = Eβ L−1t exp αBt2 + β2 2

t

0 Bs2ds

= Eβ exp −αBt2 + β

2 (Bt2 x t)

.

14

(15)

Apr`es quelques calculs simples et longs, on obtient

I = (coshβt + 2αsinh βt/β)−1/2 exp −xβ(1 + 2αcothβt/β) 2(cothβt + 2α/β)

. En faisant a = α = 0 et β =

2λ, cette formule donne la transform´ee de Laplace de la norme L2 du Brownien :

E exp −λ t

0 Bs2 ds

=

cosh 2λt

−1/2 .

(16)

Temps de passage du Brownien drift´e

On consid`ere W un mouvement Brownien standard issu de 0 et Tbµ = inf {t > 0, Wt + µt = b} ,

premier temps de passage au seuil b du Brownien drift´e Wtµ = Wt + µt, pour µ R. On d´efinit

dPµ = exp

µWt µ2t/2 dP sur FtW.

16

(17)

Ceci permet de calculer la densit´e de Tbµ en ´ecrivant P[Tbµ t] = W(µ) [Tb t] = E

exp

µWt µ2t/2

11{Tb≤t}

= E

exp

µWTb∧t µ2(Tb t)/2

11{Tb≤t}

= E

exp

µWTb µ2Tb/2

11{Tb≤t}

= eµb E

exp

µ2Tb/2

11{Tb≤t}

= eµb t

0 e−µ2s/2

|b|√e−b2/2s 2πs3

ds

=

t

0

√|b|

2πs3 exp (b µs)2 2s

ds,

(18)

Ceci entraˆıne par d´erivation que

P[Tbµ dt] = √|b|

2πt3 exp (b µt)2 2t

dt.

Enfin, soit par calcul direct avec la densit´e, soit en utilisant une nouvelle fois la formule de Cameron-Martin, on peut calculer la transform´ee de Laplace de Tbµ :

E[exp−λTbµ] = exp

µb − |b|

µ2 + 2λ

.

18

(19)

W)

exp

−λ2

2 Ty(X)

= E

exp

νWTy ν2 + λ2

2 Ty(W)

,

o`u W)(·) est l’esp´erance sous W). Le membre de droite est eνyE exp

1

2(ν2 + λ2)Ty(W)

= eνy exp

−|y|

ν2 + λ2

.

Donc

W)

exp −λ2

2 Ty(X)

= eνy exp

−|y|

ν2 + λ2

.

En particulier, en posant λ = 0 dans le cas νy < 0 on obtient W)(Ty < ) = e2νy ,

ce qui montre que la probabilit´e qu’un MB drift´e, de drift strictement positif a une probabilit´e strictement plus petite que 1 d’atteindre un niveau n´egatif Dans le cas νy 0, on a W)(Ty < ) = 1.

(20)

Th´ eor` eme de repr´ esentation pr´ evisible

Soit B un mouvement brownien et F sa filtration naturelle, soit Ft = σ(Bs, s t).

Repr´esentation pr´evisible

Soit M une (Ft)-martingale, telle que supt≤T E[Mt2] < ∞. Il existe un unique processus pr´evisible H v´erifiant E( T

0 Hs2 ds) < ∞, tel que

∀t [0, T], Mt = M0 +

t

0 Hs dBs .

Si M est une (Ft)-martingale locale, il existe un unique processus pr´evisible H tel que

∀t Mt = M0 + t

0 Hs dBs

20

(21)

Ce r´esultat est important en finance pour exhiber un portefeuille de couverture.

Toutes les (FtB)-martingales locales sont continues.

(22)

Th´ eor` eme fondamental de la finance: Probabilit´ e risque neutre

Une opportunit´e d’arbitrage est une strat´egie d’investissement qui permet, `a partir d’une mise de fonds initiale nulle, d’obtenir une richesse terminale positive, non nulle.

Dans le cas d’un march´e o`u sont n´egoci´es un actif sans risque, c’est-`a-dire d’un actif dont le prix suit la dynamique

dSt0 = St0rtdt et un actif risqu´e de dynamique

dSt = St(µtdt + σtdBt)

22

(23)

Une strat´egie (ou portefeuille) d’investissement est un couple (π0, π) de processus adapt´es. La richesse associ´ee est Xt = πt0St0 + πtSt.

La strat´egie est dite auto-finan¸cante si dXt = πt0dSt0 + πtdSt. Il en r´esulte que

dXt = rXtdt + πt(dSt rStdt). Si l’on note Xta = RtXt et Sta = RtSt, on voit que

dXta = πtdSta .

(24)

Dans un mod`ele de prix d’actifs financiers, on doit veiller `a ce que le mocd`ele ne pr´esente pas d’opportunit´es d’arbitrage. Dans un march´e

comportant un actif sans risque, c’est-`a-dire d’un actif dont le prix suit la dynamique

dSt0 = St0rtdt

le th´eor`eme fondamental montre que le march´e est sans arbitrage si et seulement si il existe une probabilit´e Q ´equivalente `a la

probabilit´e historique -celle sous laquelle on ´ecrit les dynamiques des prix- telle que les processus des prix actualis´es (soit Sti/St0) sont des

martingales. Cette probabilit´e est qualifi´ee de risque-neutre. La valeur actualis´ee de tout portefeuille autofinan¸cant est alors une martingale

(locale) sous toute probabilit´e risque neutre.

24

(25)

Si elle est unique, la valeur d’un actif financier H, pay´e `a la date T, est calcul´ee comme l’esp´erance sous la probabilit´e risque neutre du payoff actualis´e, soit Vt = EQ(HRT|Ft), o`u RT = T

0 rsds.

On parle alors de march´e complet. On montre alors que le th´eor`eme de repr´esentation pr´evible s’applique et qu’il existe π tel que dVta = πtdSta.

(26)

Si la probabilit´e risque neutre n’est pas unique, on parle de march´e

incomplet. Pour une probabilit´e Q, il n’existe pas, en g´en´eral de π tel que EQ(HRT|Ft) = x + t

0 πsdSsa.

26

(27)

Changement de num´eraire

Il est parfois tr`es utile d’exprimer les prix en valeur relative par rapport `a un autre processus de prix.

Un num´eraire est un actif financier de prix strictement positif.

Si M est un num´eraire, on peut ´evaluer la valeur Vt d’une strat´egie en terme de ce num´eraire, soit Vt/Mt.

(28)

Supposons qu’il y a d actifs risqu´es dans le march´e, dont les prix

(St(i); i = 1,· · ·, d, t 0) sont des processus d’Itˆo, et tels que S(1) est strictement positif.

Soit Vt = d

i=1 πtiSt(i) le valeur du portefeuille πt = (πti, i = 1,· · ·, d).

Si (πt, t 0) est auto-financant, i.e. si dVt = d

i=1 πtidSt(i), et si l’on choisit St(1) comme num´eraire, alors

dVt1 =

d i=2

πtidSt(i,1) o`u Vt1 = Vt/St(1), St(i,1) = St(i)/St(1) .

28

(29)

On associe `a un num´eraire M le changement de probabilit´e suivant: Soit Q la probabilit´e risque neutre, telle que le processus (MtRt, t 0) est une Q-martingale. Soit QM d´efini par QM|Ft = (MtRt)Q|Ft.

Soit(Xt, t 0) le prix d’un actif financier et M un num´eraire. Le prix de X, dans le num´eraire M, soit (Xt/Mt,0 t T) est une QM-martingale.

(30)

Le calcul du terme EQ(STe−rT11ST≥a) qui apparait dans la formule de Black et Scholes est imm´ediat: il suffit d’utiliser que, sous Q le processus Mt = Ste−rt/S0 est une martingale strictement positive d’esp´erance 1, et de poser dQ = MtdQ

EQ(STe−rT11ST≥a) = EQ(S011ST≥a)

= S0Q(ST a) . Il reste `a exprimer la dynamique de S sous Q.

30

(31)

Un changement de num´eraire est ´egalement tr`es efficace pour calculer le prix d’une option d’´echange, qui est

E((ST1 ST2 )+)

(32)

Probabilit´e forward-neutre

La valeur `a la date t d’un flux d´eterministe F re¸cu `a la date T est F P(t, T) = F EQ[exp

T

t

r(u)du|Ft]. Si ce flux est al´eatoire, la valeur `a la date t de ce flux est

EQ[F exp

T

t

r(u)du|Ft].

Par hypoth`ese A.O.A, le processus R(t)P(t, T) est une Q-martingale, son esp´erance est constante, ´egale `a P(0, T). Pour tout T, le processus

ζtT := R(t)P(t, T) P(0, T) est une Q-martingale positive d’esp´erance 1.

Soit QT la mesure de probabilit´e d´efinie sur (Ω,FT) par QT(A) = EQ(ζtT1A)

32

(33)

pour tout A ∈ Ft. Lorsque T est fix´e, on notera ζt = ζtT. La probabilit´e QT d´efinie sur FT, par dQT

dQ = ζtT est appel´ee probabilit´e forward-neutre de maturit´e T.

Avec cette notation

EQT (F |Ft) = EQ(F ζT

ζt |Ft). Lorsque r est d´eterministe, QT = Q.

La mesure QT est la martingale mesure associ´ee au choix du z´ero-coupon de maturit´e T comme num´eraire.

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