ORGANE INDEPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS Administration : Avenue de la Gare 6, Fribourg Tél. 2 40 55 I

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thèque cantonale, Fribourg

No 106 J. A. 10

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année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS Le numéro 60 cfs AOUT 1955

ORGANE INDEPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS Administration : Avenue de la Gare 6, Fribourg Tél. 2 40 55 I

Abonnement : 1 an Fr. 6.50 Etranger Fr. 9.20 Chèq. post. Ha 2851 Directeur: Paul Ducotterd Annonces 12 et. le mm.

n\\H) Régie exclusive de la publicité: Annonces Suisses S.A.

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Avenue de Tivoli, Fribourg, Tél. 2 51 35 Chèq. post, lia 4617 Réclame 32 et. le mm. Succursales dans toute la Suisse

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2 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Août 1955

M. Pierre Joye

Kpicier à Montagny-la-ViMe, M. Joye s'élait rendu chez son beau-frère, à Monla^ny-les-Monts. pour les fenai¬

sons et alors qu'il travaillait en plein champ, ii fut atteint par la foudre, probablement attirée par le métal de sa fourche. Le défunt, qui était âgé de 59 ans. avait passé une partie de sa vie à Paris où il exerça avec suc¬

cès la profession de chauffeur privé.

Revenu au pays qu'il n'avait cessé de chérir, il était aimé de chacun et sa mort a douloureusement affecté son épouse et ses amis.

Mme Louis Bourgknecht

Le canton tout entier a été vive¬

ment ému par le tragique décès de Mme Louis Bourgknecht, mère de M. le syndic de Fribourg, lors de l'accident de téléphérique de Saas-Fée. Née Eugénie Wuilleret, la défunte était la veuve du grand avocat que fut Me Louis Bourg¬

knecht et, de par cette alliance, la belle-fille de feu M. Louis Bourgknecht, ancien syndic de Fribourg. La défunte était âgée de 76 ans. (Photo Rast)

M. Paul Buntschu Mme Bertha Bovigny

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Ouvrier des Entreprises électriques fribourgeoises, M. Paul Buntschu, âgé de 27 ans était occupé avec ses cama¬

rades, à installer une conduite électri¬

que près de Hautorivc quand le fil qu'il tenait entra en contact avec une conduite déjà sous tension. La dé¬

charge le précipita sur le sol et celte chute de 8 m. lui occasionna une frac¬

ture du crâne. Le médecin ne put que constater le décès de cet ouvrier qui promettait beaucoup et qui était très estimé de ses supérieurs. Il habitait Saint-Sylvestre. (Photo P. Macherel)

Dom Paul-Marie Monney

Personne simple et tranquille, Mme Léon Bovigny, née Bertha Liard. con¬

sacra sa vie toute entière à ses devoirs d'épouse et de mère. Elle éleva ses six enfants, qui l'entourè¬

rent toujours de soins affectueux, se¬

lon les hauts principes chrétiens. Elle vivait depuis plusieurs mois chez l'aî¬

née de ses filles et c'est au cours d'un séjour chez une autre de ses filles que la mort la prit, à Avenches. Cette mère aimée s'en est allée dans sa 78me année, avec la conscience d'avoir toujours accompli tout son devoir.

M. Louis Brodard

M

l,a Chartreuse de la Valsainte vient de perdre son maitre des novices, dorn Paul- Marie Monney, enlevé à l'âge de 37 ans des suites d'une intervention chirurgi¬

cale. Après être entré chez les RR.PP.

capucins et y avoir prononcé ses voeux temporaires, il se sentit appelé à une vie contemplative plus haute rt fut admis en 1SM0 nu noviciat de la Valsainte. Il y prononça ses vœux solennels en 1945 et célébra, l'année suivante, sa première messe. En 19-19. ses supérieurs lui confiè¬

rent la charge de maitre des novices, où il déploya sa vive intelligence et sa dis¬

crétion pleine de bonne humeur.

Charron de son état M. Louis Brodard- Dématraz, de la Forge, s'était acquis une grande réputation dans sa spécialité de fabrication de char à bancs, ornement si typique et si pittoresque de nos cam¬

pagnes. Il y travailla sa vie durant et ce n'est que quelques mois avant sa mort, survenue à 82 ans, qu'il abandonna son atelier. C'était un chrétien convaincu et pieux et l'oncle de M. le doyen et M.

l'abbé Brodard, à Estavayer-le-Lac.

Homme intègre et juste, il s'était acquis une grande estime dans son village où ses avis étaient toujours écoutés.

M. Jean Meyer M. Rodolphe Stempfel

L'excellente réputation acquise par la maison qu'il dirigeait et qui fut remise, par la suite, à Provins est une preuve des qualités de travail et de caractère de M. Jean Meyer.

Figure bien connue du quartier de Pérolles, le défjjnt était membre de l'Abbaye des Maçons et avait toujours encouragé les milieux sportifs, principalement les tireurs et la Freiburgia. Le défunt était âgé de 81 ans.

Enlevé à l'affection de sa famille à l'âge de 71 ans, M. Stempfel avait fait carrière dans les C.F.F. dont il était retraité depuis plusieurs années.

Homme énergique, il se dévoua à plu¬

sieurs sociétés. Il était entre autre membre libre de la société SFG Fri- bourg-Ancienne, membre vétéran ac¬

tif du chœur d'hommes «La Mutuelle»

et membre vétéran de la vénérable Abbaye des Maçons, Confrérie de Saint-Théodule. Il a succombé à une longue et cruelle maladie chrétienne¬

ment supportée.

M. Pierre Weger

Enlevé à l'âge de 72 ans. M. Weger était originaire du Haut-Valais et fut autrefois président de sa commune.

Mais dès 1923, il s'établit en Gruyère où il exerça, à Vuadens, la profession d'ébéniste et ce n'est que ces der¬

niers temps qu'il quitta ce village pour Bulle, remettant son atelier à son fils. Si le Valais et la Gruyère restèrent ici-bas ses deux grands amours, il conserva toute sa vie de hauts principes surnaturels qui firent de lui un homme juste et simple aimé et estimé de chacun.

M. Fernand Repond

M. Raymond Pache

Malade depuis longtemps, M. Pache supporta sa cruelle épreuve avec une soumission totale à la volonté divine.

Cafetier-restaurateur, il tenait le café de la Place, à Châtel-St-Denis, après avoir repris, auparavant, la succes¬

sion de la boucherie paternelle. Sa santé l'obligea à renoncer à cette première profession et dans celle de restaurateur, il mit également tout le sérieux de son travail, l'amabilité distinguée de son caractère et sa vive intelligence. Il s'occupa de nombreu¬

ses sociétés où il était vivement ap¬

précié. Il avait 39 ans.

M. Hans Hirt

Habitant de Charmey. M. Repond s'en est allé à l'âge de 74 ans, après une vie consacrée toute entière à sa terre natale. Montagnard dans l'âme, il exploitait un beau domaine dans son village et l'été, montait à l'alpage dont il connaissait tous les secrets.

Car il connaissait à fond le métier d'agriculteur, travail dans lequel il était efficacement aidé par son épou¬

se. Il éleva une belle famille de 9 en¬

fants et s'occupa des intérêts de son village où il était entre autre secré¬

taire paroissial.

M. Marcel Favre

Directeur et membre du conseil d'admi¬

nistration des maisons PAPRO S.A., manufacture d'articles en papier et CAFAG S. A., fabrique de cartonnage, M. Hirt était né à Lenzbourg en 1910. Il fit de solides études à l'Ecole polytech¬

nique fédérale de Zurich, puis à Fribourg et à Paris. Il déploya dans les deux entreprises ses vastes connaissances scientifiques, son énergie et un sens commercial très fin qui lui ouvrirent la voie des succès. Hélas une longue mala¬

die en devait arrêter le cours alors que son influenqe grandissante l'avait appelé déjà à s'occuper de nombreux comités professionnels. (Photo Rutschmann)

M. François Droux V'

M. Marcel Favre, qui n'avait que 50 ans, était agent de train aux chemins de fer G.F.M. où il comptait déjà 25 ans de services. Homme d'une cons¬

cience professionnelle exemplaire, jouissant de la confiance de ses chefs et de l'amitié de ses collègues, il éleva une belle famille de six enfants à laquelle il vouait toute son affection.

Travailleur infatigable, il occupait principalement ses loisirs à l'élevage des abeilles qui étaient son passe- temps favori.

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Personnalité bien connue en Gruyère.

M. Droux se forgea, par son travail, son intelligence, une situation enviable.

Après avoir été boulanger, puis mar¬

chand de vins, il se lança dans les en¬

grais pour s'établir enfin comme mar¬

chand de bétail où ses connaissances de la branche et de la mentalité paysanne lui donnèrent vite de la notoriété. Il fut, pendant 8 ans, député au Grand Conseil, affirmant ses convictions avec courage et désintéressement, sans peur des cri¬

tiques. Il garda toute sa vie une activité pleine de verdeur et décéda, à l'âge de 82 ans. après une courte- maladie.

m Mme Hermance Dannecker

Née Heimo, Mme Hermance Dan- necker avait épousé un tonnelier alsacien qu'elle eut la douleur de perdre jeune. Elle fit face coura¬

geusement à cette infortune afin d'élever ses quatre enfants et se fit connaître comme habile ou¬

vrière à l'atelier de pailles tres¬

sées de la Maison Gretener. Sa vie assombrie par la mort de trois de ses enfants fut adoucie par une tranquille vieillesse écoulée dans la famille de son beau-fils.

M. Marcel Repond

Un tragique accident de la route a enlevé M. Marcel Repond à l'af¬

fection des siens. C'est un jeune qui s'en va, laissant un grand vide dans sa famille et parmi ses nom¬

breux camarades. Le défunt était à la veille d'entrer à l'école de recrues et venait de passer bril¬

lamment ses examens de fin d'ap¬

prentissage. La fatalité n'a pas voulu que s'épanouisse ce bel avenir.

M. Gaston Duruz

Comme son père, M. Gaston Duruz avait embrassé fort jeune la profes¬

sion de ferblantier-appareilleur ; il l'apprit à fond, si perfectionnait tou¬

jours et était titulaire de la maîtrise fédérale. Il était membre de la sec¬

tion fribourgeoise des maitres-fer- blantiers-appareilleurs et de l'Abbaye des maçons. Sa mort, survenue à l'âge de 46 ans seulement, après une courte maladie, plonge sa nombreuse famille dans un deuil cruel.

(Photo Stolz)

Mme Reine Clerc

Mme Jean Clerc était née Reine Kolly et habitait à Montécu. dans la parois¬

se de Bonnefontaine. La mort l'a ra¬

vie à l'âge de 59 ans déjà à l'affec¬

tion des siens. Elle donna sa vie en¬

tière à sa famille, élevant ses enfants avec force et courage, soutenue par son mari et créant autour d'elle, dans le cercle familial, une affection pro¬

fonde que la mort a brisée après une pénible maladie. Elle s'était ainsi ac¬

quis l'estime de toutes ses connais¬

sances et de toute la paroisse.

M. Paul Bondallaz

Un l'appelait le préfet-poeie et ces deux mots résument toute la vie de ce magis¬

trat qui est décédé à l'âge de 69 ans après de longues et douloureuses souf¬

frances supportées avec une admirable résignation. Après un stage à la banque de l'Etat, il remplit les fonctions de chef de service de l'Intérieur pour être appelé en 1919, au poste de préfet de la Glâne.

Il s'en fit aimer de chacun par sa droi¬

ture et son dévouement. Dans le château d'Aliénor, il laissa libre cours à ses dons de poète et composa de nombreuses œu¬

vres dont quelques-unes furent mises en musique par l'abbé Bovet.

M. Louis Python

Ses dernières années avaient été ren¬

dues pénibles par une maladie qu'il accepta avec une belle résignation.

M. Louis Python avait d'abord été chauffeur du dépôt bullois de la Bras¬

serie du Cardinal, puis travailla en qualité d'ouvrier dans la fabrique de meubles Gruéria, à Bulle. C'était un homme jovial et franc qui avait le don de la répartie rapide. Il était âgé de 56 ans et laisse dans le deuil une épouse et une nombreuse parenté.

(Photo Glasson)

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Août 1955 FRIBOÛHG-ILLÛSTRÉ 3

^pL(4S feozntlbable que Can fiasse

Moto-Cross de Fribourg Extra national Championnat suisse

if de la Crausaz (sur la route Fribourg - Bulle par La Roche)

Les internationaux suisses en opposition aux meilleurs internationaux français et belges SAUTEUR, COURAJOD, CARETTI, BONGARD, THEVENAZ,

GODEY, champion de France, VILA et les belges PUTTEMANS et DEVIEESCHOUWER Place de camping - Cantines - Service d'autobus

Le rendez-vous des sportifs

(Photo Lorson) Bourguillon,

notre pèlerinage préféré Monsieur le chanoine Henri Chuard, curé de Neyruz, est un auteur bien connu de ceux qui aiment lire un texte soigné dont le thème soit de chez nous. Ses lec¬

teurs lui doivent plusieurs ouvrages par¬

mi lesquels « Un village de chez nous : Neyruz», «Le Saint de chez nous : Saint Pierre Canisius », « Oeut de Pâques » et, tout récemment, « Bourguillon, notre pèlerinage préféré ».

L'auteur a voulu, par ce dernier livre, mettre sa plume abondante au service du culte mariai de Bourguillon. Certes, il existait déjà une littérature nombreu¬

se sur ce sujet, particulièrement une quinzaine de brochures de M. l'abbé Comte, le vénéré recteur de Bourguillon.

Mais il manquait un livre où soient ras¬

semblés l'historique des lieux, la signifi¬

cation de chaque objet et de chaque vitrail, la description des journées de foi qui se déroulent chaque année, l'évo¬

cation des grandes heures vécues par ce sanctuaire, les nombreux témoignages de guérison et de bienfaits obtenus, mille incidents qui prêtent leur vie au texte.

Le chanoine Henri Chuard est venu combler cette lacune en toute modestie.

Son livre s'adresse à tous mais, plus particulièrement aux pèlerins qui trou¬

veront en lui un ami et un guide éclairé.

Non seulement les pèlerins occasionnels y trouveront réponse à toutes leurs ques¬

tions, mais les habitués de Bourguillon eux-mêmes verront qu'ils pouvaient en apprendre davantage sur leur pèlerinage préféré.

Une partie des 8000 spectateurs.

Komaillcr, d'Yverdon, se classe 5me des 250 ce.

BRILLANT MOTO-CROSS DE BROC

Tliomet devant Dueret et von Arx qui sortira second des 500 <•(•.

Devant 8000 spectateurs, s'est cou¬

ru le Moto-Cross de Broc. L'enthou¬

siasme des spectateurs correspondait à l'allant des coureurs. Ici, la vitesse n'est peut-être pas très élevée, mais c'est un sport spectaculaire qui de¬

mande une connaissance plus appro¬

fondie de la machine que la course sur route. Le Moto-Club de la Gruyère doit être félicité d'avoir su organiser à nouveau une course passionnante qui démontre une fois de plus que le circuit des Marches est très favora¬

ble.

Passage de Caretti vainqueur des Internationaux 500 oo stir BSA Jean Marcel, vainqueur des 250 oc sur Maïco.

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4 Août 1955

AEIOU VALETE

Aï I il monument à l'Abbé Bovot on vaut lin mitre, pensent les collégiens.

a e i o u n'est pas un nouveau cri de Papou mais chaque voyelle mar¬

que l'entrée et l'assonnance des cou¬

plets du Valete. Au reste, on l'a peu entendu chanter car il en va de lui comme de tous les hymnes latins ou non : ils n'expriment vraiment quel¬

que chose que s'ils sont un peu défen¬

dus.

Les collégiens nous ont donné un cortège bien monté et s'ils se sont amusés, le public a eu sa part. Mais le Valete est peut-être en train de perdre son allure de chahut pour endosser la tenue d'une réjouissance officielle. Cet aspect légèrement néga¬

tif est compensé largement par l'ini¬

tiative et l'humour de ceux qui ont su se faire prêter les camions néces¬

saires et monter les sujets.

A Nice son Carnaval, à Fribourg son Valete, aux Romains le pain et les jeux de l'oubli.

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« Elle est mo-o-orte ».

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A l'Armailli toujours bien servis !

Pierre Tape, l'international (lu CAF,

l'un de nos sportifs les plus com- Connus (No 127), un junior qui promet, membre du plets, vient de remporter le 1500 m. CAF. No 48 Fatton et No 10 Veniez.

Match Vaud - Genève Au stade St-Léonard, s'est jouée la

manifestation la plus importante de la saison en athlétisme léger, le match quadrangulaire Vaud-Genève- Neuchàtel-Fribourg, qui vit la vic¬

toire des Genevois. Les performances furent bonnes d'une façon générale

- Neuchâiel - Fribourg sables aux abords des records et toute la technique d'entraînement vise à franchir des limites faibles dans l'or¬

dre de la mesure mais qui demandent au sportif le meilleur de lui-même.

(Photos JAFA) comme le montrent les résultats.

Les équipes représentatives pou¬

vaient choisir 11 disciplines sur 13 et plusieurs records cantonaux risquè¬

rent d'être enlevés. Mais, en athlé¬

tisme léger, le centimètre et le cen¬

tième de sec. sont presque infranchis-

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Août 1955 FRIIîOURG-ILLUSTRfi 5

Werner Fivian, de Thoune, le grand vainqueur de la journée.

Cette fête traditionnelle a eu, cette an¬

née. le soleil pour elle. Sous la présidence de Monsieur Albert Spiess, le comité d'or¬

ganisation a préparé une réussite réelle car ce n'est pas une petite affaire que diriger les combats d'une centaine de solides lut¬

teurs tout en assurant le bien-être du public, son ravitaillement et les transports.

Le classement voit Gauderon passer de la seconde place qu'il occupait il y a un an à la huitième et Fasel, le brillant second d'At- talens, sort vingt-septième. Kurt Schild, le meilleur romand, était malheureusement absent. Mais le palmarès n'est pas une en¬

tière surprise et l'on voit en tête un bon nombre de favoris.

1. Fivian Werner, de Thoune ; 2. Zum- brunn Heinz, de Unterbach ; 3. Meuwly Bernard, de Fribourg ; 4. Kocher Willy, de Radelfingen ; 5. Michel Kaspar, de Brienz, etc.

Rappelons que cette fête ne partage son rang qu'avec deux autres manifestations suisses-allemandes et qu'elle se place, com¬

me toute fête de lutte, sous le signe de la franchise et de la gaieté.

14™ Fête alpestre au Lac Noir

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Au centre des quatre eereles (le sciure, le seau oil les lutteurs viennent se laver et le nécessaire joueur d'accordéon.

Les adversaires s'assurent des prises. l'otence rotative indiquant au public les adversaires aux prises. Celle-ci signifie que Sperisen vient de battre Cierber.

Dimanche 24 juillet 1955 Championnat cantonal cycliste fribourgeois

BONO MELLI patronné par

Le meilleur des apéritifs d'aujourd'hui.

Cette épreuve était organisée par la Renaissance Cycliste et patronnée par l'apéritif Bonomelli. Sur la ligne de départ, trente- huit coureurs se présentèrent pour tenter d'enlever un des titres les plus enviés du cyclisme cantonal, celui de champion sur route. Les coureurs partaient avec handicap selon les classes junior, amateur A et amateur B. Comme il se doit, les juniors se montrèrent vifs dès le départ, bien décidés à ne pas se laisser rattraper. Dès Romont, Marti se tient en tête ou reste dans le premier peloton et c'est lui qui, finalement, remporte le titre devant Macheret à 15 sec. et, Jacquat à 1 min. 14. Les favoris sont donc en tête et ont satisfait les pronostics. Sauf Marti car on ne distinguait pas, avant la course, si l'un ou l'autre junior avait une chance réelle. Son mérite est d'autant plus grand, même si l'on peut se demander quelle aurait été la physionomie de la fin de la course si Jacquat n'avait pas fait une chute sur un mauvais tronçon du parcours.

Cette année, on a vu une belle course. Il reste au jeune champion de confirmer sa victoire par d'autres succès. Le classement des dix premiers était :

1. Marti Rudi en 3 h. 24 min. 21 ; 2. Macheret Gérard en 3 h.

24 min. 46 ; 3. Jacquat Hervé en 3 h. 25 min. 35 ; 4. Egger Pierre en 3 h. 27 min. 56 ; 5. Lambert Paul ; 6. Bonny André ; 7. Brutsch Ewald ; 8. Jacob Christian ; 9. Aebischer ; 10. Rossier.

Quant au classement interclub, il voit la Pédale Fribourgeoise en tête, à égalité de points avec la Renaissance Cycliste, la Pédale ayant dans ses rangs le vainqueur. Suivent le Vélo-Club de Fribourg et la Sensia de Guin.

Organisé par « La Renaissance Cycliste »

>e passage à lîcnuregard.

Hervé Jacquat classé troisième a fourni une excellente course malgré la « poisse ».

Le passage du Tour de Franco a Fribourg a valu aux coureurs une bonne douche

orageuse. Sur notre photo, à gauche, Kubier réajuste sa casquette. (Photo JAFA) Marti au moment de la victoire.

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6 FRIBOURG-ILLCSTRÊ Août 1955

L'AMENAGEMENT DE LA SARINE EN

AVAL DE FRIBOURG

L'idée.

En février dernier, M. le député Henri Python (agr.) développait devant le Grand Conseil fribourgeois une motion signée par des députés de divers partis.

Il demandait au Conseil d'Etat de con¬

férer un caractère d'urgence à l'étude du problème de l'utilisation des eaux de la Sarine en aval de Fribourg. Ce pro¬

blème n'est pas nouveau. Depuis une vingtaine d'années, des études prélimi¬

naires ont été faites. La plus poussée, sans pouvoir toutefois porter le titre d'avant-projet et encore moins de pro¬

jet, est connue sous le nom de Schif- fenen-Schiffenen », avec sa variante

« Schiffenen — lac de Morat ».

La motion ne laissait cependant pas d'être originale et ceci pour trois rai¬

sons : 1° Elle reliait l'aménagement hydro-électrique de la Sarine en aval de Fribourg à la seconde «Correction des eaux du pied du Jura ». 2° Elle soulignait fortement la possibilité de doubler l'ef¬

ficacité du barrage de Rössens en instal¬

lant une seconde usine au point le plus bas du canton de Fribourg, sans gros ouvrage intermédiaire, d'où la possibilité de produire de l'énergie de qualité au prix le plus avantageux qui se puisse concevoir en Suisse. 3° Pour ces raisons et d'autres accessoires, elle voulait ren¬

dre évidente l'urgence d'une réalisation relativement prochaine.

La motion reçut une ample réponse qui traduisait la position actuelle des Entreprises Electriques Fribourgeoises.

Avec beaucoup de réserve, le Conseil d'Etat concluait : « L'aménagement de la Basse Sarine interviendra, selon toute probabilité, avant longtemps. Mais il ne faut pas le précipiter, s'il doit rendre les services auxquels il est appelé... Le pro¬

blème n'est pas résolu et la discussion reste ouverte. Le Conseil d'Etat accepte dès lors la motion pour en poursuivre l'étude. »

Examinons donc quelle était la solution suggérée par les motionnaires.

L'idée de conjuguer les deux entrepri¬

ses, utilisation maximum de la Sarine et correction des eaux du Jura, avait déjà été envisagée par le Service fédéral

des eaux. En 1953, son vice-directeur M. Chavaz, en avait fait état dans une conférence donnée à la Société des sciences naturelles de Fribourg... pour l'écarter en raison des complications ré¬

sultant de l'imbrication des souveraine¬

tés cantonales. Cependant, l'idée de la

« Correction » ayant fait d'énormes pro¬

grès, il est devenu urgent de résoudre le problème posé par l'aménagement de la Sarine et de rechercher la solution la plus rationnelle avant que des décisions pétrifiant toutes les positions ne soient prises. Il est clair, en effet, que l'exécu¬

tion simultanée de la « Correction » et d'une usine électrique permettrait des économies importantes par rapport à la réalisation successive et indépendante des deux projets.

Un barrage à Pensier.

La motion Henri Python et consorts se base sur une étude récente, établie par des ingénieurs jouissant d'une re¬

nommée étendue qui étudient et diri¬

gent en ce moment même de grands tra¬

vaux au Tessin — d'une importance égale à ceux de Mauvoisin. — Préci¬

sons que cette variante est étudiée pour la première fois. En 1947, une variante analogue a fait l'objet d'une mention par MM. Gutzwiller et Aegerter, qui ont fait une étude pour le Service fédé¬

ral des eaux, mais c'était pour l'éliminer en quelques mots : « La variante d'amé¬

nagement avec barrage à Pensier donne un bassin d'accumulation bien moins important que la variante avec barrage à Schiffenen. Il n'y a donc pas lieu de poursuivre l'étude de cette variante ».

Nous sommes évidemment d'un avis con¬

traire, et pour cause ! Voici donc ce que propose la motion :

Détourner les eaux de la Sarine dans le lac de Morat et utiliser la chute brute d'environ 100 mètres entre le niveau à la sortie de l'usine de l'Oelberg à Fri¬

bourg et le niveau du lac de Morat. Pour cela, barrer la Sarine vers Pensier par un ouvrage de faible hauteur, créant un bassin de retenue d'une capacité modeste mais suffisante de 4 à 5 millions de m

³

. Amener l'eau de ce bassin par une ga¬

lerie en pente légère de 6 km. à Courle- von où serait créé un bassin de compen¬

sation. Du bassin de Courlevon, une conduite forcée de 900 mètres débitant 80 m

3

/sec. alimenterait une centrale à Courgevaux d'où la Sarine, par une galerie de fuite, se déverserait dans le lac de Morat vers Greng.

Que la mariée est belle !

Le coût d'un tel ouvrage serait d'en¬

viron 60 millions de fr. et sa production annuelle d'au moins 220 millions de kWh.

Cependant, un tel ouvrage n'est réali¬

sable que si les lacs de Morat et de Neuchâtel sont capables de recevoir cet apport d'eau supplémentaire qui peut atteindre 80 m

³

/sec., c'est-à-dire si les canaux de la Broyé et de la Thièle suf¬

fisent à l'évacuation.

Nous savons bien que ce n'est pas le cas. Mais, de toute façon, et le plus tôt possible, il faudra élargir ces canaux pour parer aux débordements chroniques des lacs et réduire les dommages causés par les inondations. D'autre part, le fonctionnement de l'usine permettrait de relever le niveau minimum du lac de Neuchâtel en période d'étiage, ce qui lèverait une importante objection de Neuchâtel contre la nouvelle « Correc¬

tion ». On le voit, tout se tient.

Autre avantage, le débouché de la Sarine à la pointe de Greng résoudrait le problème, si grave pour Morat et son tourisme en plein épanouissement, de la pollution des eaux. Et ceci sans changer de façon sensible sa température comme le prouve le détournement de l'Aar dans le lac de Bienne. Le climat resterait caressant pour le vignoble vuillerain.

Enfin le moment d'y penser est venu si nous voulons préserver nos chances : les canaux élargis permettraient la navi¬

gation transhelvétique du Rhin aux lacs de Neuchâtel et de Morat.

Mais voici le diable sur la muraille.

Les changements de niveau feront ap¬

paraître des boues dans le paysage urbain de Fribourg, ce qui est d'ailleurs commun à tout autre projet. — Un petit barrage, à la hauteur des Neigles par (Suite page 7) Vue aérienne de Fribourg et du secteur de la Sarine intéressé

par un barrage situé i\ Pensier. Tout en baut, la boucle de la Sarine iV la hauteur de l'ensier.

(Photo Service topographique fédéral)

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Fribourg aurait son lac.

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Août 1955 FRIBOURG-ILLTJSTRÉ

L'aménagement de la Sarine exemple, maintiendrait un niveau cons¬

tant et le miroir d'eau constituerait un embellissement de notre cité.

Le lit de la Sarine entre Pensier et Laupen serait asséché. — Il est prévu de laisser couler constamment une cer¬

taine quantité d'eau.

40 à 50 ha. de terres agricoles et fores¬

tières seraient noyés. — Mais ce n'est que le tiers de ce qu'exigerait le projet de Schiffenen et pas le dixième de ce qu'a coûté Rössens.

La ciblerie et le stand des Neigles devraient émigrer en d'autres lieux moins mouillés. — C'est devenu une né¬

cessité inéluctable, avec ou sans lac.

Tous ces inconvénients, y compris une participation financière à l'élargisse¬

ment des canaux de la Broyé et de la Thièle, renchériraient le coût de la réali¬

sation d'environ 10 millions de fr., por¬

tant le devis estimatif global à 70 mil¬

lions de fr. Même avec cela, le prix de revient du kWh resterait l'un des plus bas de Suisse.

En réalité, ce n'est pas là que gît la difficulté. Comme Fribourg a le droit souverain de recevoir les eaux de l'Hon- grin, Berne peut exiger que les eaux de la Sarine continuent à s'écouler naturel¬

lement sur son territoire sans prendre le raccourci de Morat. Sans entrer dans les détails sur ce point, qu'il suffise de dire que la chute utile de 100 m. se trou¬

ve répartie par moitiés entre les terri¬

toires de Berne et de Fribourg. C'est dire qu'un tel projet, le plus rationnel et le plus économique, — ainsi que la va¬

riante Schiffenen — lac de Morat, plus coûteuse, mais qui utilise la même chute avec une accumulation plus grande, pro¬

jet qui a la faveur du Service fédéral des eaux par rapport à l'utilisation de la Sarine le long de son cours naturel n'est concevable que si les deux cantons de Berne et de Fribourg s'entendent et en décident.

La clause de besoin.

Face à un devis de 70 millions venant après les millions — qui rapportent gros de la réalisation de Rössens, le public

est en droit de se demander : Est-ce bien nécessaire ? Si avantageux qu'on nous le dise, est-ce vraiment opportun ? A l'heure actuelle, la production élec¬

trique des E.E.F. couvre les besoins du canton, si l'on veut excepter certaines pointes de consommation et les pério¬

des de sécheresse pour lesquelles nous sommes réassurés auprès de l'EOS, les BKW et d'autres combinats de l'électri¬

cité. Or l'ouvrage Pensier-lac de Morat ou Schiffenen-lac de Morat, apporterait au moins 220 millions de kWh par an.

Que faire de toute cette énergie ? Nous n'en serions guère encombrés, car la moitié, approximativement, re¬

viendrait au canton de Berne — qui ne cesse de chercher ces participations extérieures — pour autant, évidemment, qu'il participe dans la même proportion à la construction.

Quant à l'autre moitié, on peut affir¬

mer que d'ici cinq ans, c'est-à-dire au moment où l'usine entrerait en exploita¬

tion si l'on en commençait l'étude sans délai, nous aurons une demande qui dépassera régulièrement ce que peuvent couvrir l'équipement actuel.

Gouverner, c'est prévoir. L'élan indus¬

triel que manifeste le canton de Fri¬

bourg depuis quelques années invite de façon impérieuse à faire face à une forte demande d'énergie. Et puis, ne l'oublions pas, Fribourg est en Suisse. Jusqu'à ce que l'énergie nucléaire devienne d'em¬

ploi courant — ce qui n'est guère conve¬

nable avant 20 ans, — et à moins de forer des puits jusqu'à la nappe pétroli- fère que l'on nous assure se trouver à 4000 m. de profondeur sous l'énorme banc de molasse du plateau suisse, nous ne disposons comme source d'énergie pro¬

pre que du bois et de l'électricité. Or voici comment se répartit la consom¬

mation d'énergie dans l'ensemble du pays :

Charbon importé 46

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/o Carburants liquides importés 22 % Electricité 21 % Bois 11 7"

Nous sommes tributaires de l'étran¬

ger pour les deux tiers. Depuis des

décennies, on s'essoufle à construire des usines hydro-électriques sans jamais réussir à dépasser durablement la de¬

mande. En épuisant les possibilités encore inexploitées, ce qui irait au mieux à doubler le nombre de kWh produits actuellement, on restera toujours en deçà des besoins. Or, selon une loi qui se vérifie dans tous les pays, la demande d'électricité double tous les dix ans. Dès lors, nous nous inserrons dans la ligne de l'évolution. Où est le risque ? Si, au pire, pendant quelques années, il fallait écouler un surplus de courant difficile¬

ment plaçable, nous ne ferions que revi¬

vre quelques soucis des pionniers des E.E.F. et des promoteurs de Rössens qui, certes, durent faire preuve d'audace.

Qui les en blâmerait aujourd'hui ? Une grande œuvre nouvelle, capable de passionner l'ensemble du peuple fribour- geois et d'intéresser nos institutions les plus diverses, est réalisable. On peut di¬

verger sur des points de détail, même importants. Il n'en reste pas moins que le débat ouvert a permis d'actualiser la question, d'accélérer les études et de nous rapprocher du moment où il fau¬

dra décider. En 1050. Le débarcadère de Morat. (Photo Mülhauser)

En 1950, Supiez sous l'eau. (Photo Mülhauser)

MARLY - LE - GRAND améliore sa circulation

Travaux effectués par la STUAG

L'autorité communale de Marly-le-Grand envisage depuis un certain temps plusieurs améliorations de son réseau routier et de ses canalisations. Elle vient de passer à l'exécution d'un trottoir allant de la poste à la laiterie, trottoir bordant le côté gauche de la chaussée lorsque l'on va en direction de Bulle. Elle a jugé que, sous l'angle de l'urgence, ce trottoir devait passer avant tout autre problème. On doit la féliciter d'avoir pensé que la sauvegarde de vies humaines

— et l'on sait les nombreux accidents sur ce tronçon de la route cantonale - passait avant toute autre considération.

Les travaux ont été menés à bien par la STUAG, entreprise de constructions routières, dont la grande réputa¬

tion dans le canton se base sur la qualité de ses exécutions. Ajoutons que le trottoir n'a pas rétréci la chaussée. Au contrai¬

re, il l'a élargie en ce sens que les piétons dis¬

posent désormais d'un passage réservé et n'en¬

combrent plus la route.

L'ancien aspect. y-m

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Lucullus est ce général romain qui se distingua dans la guerre contre Mithridate mais se rendit célèbre par sa table somptueuse et son luxe. La légende veut qu'un soir où le maître d'hôtel lui offrait un repas moins bien préparé que de coutume, il lui dit pour tout reproche : « Ne savais-tu donc pas que ce soir Lucullus dînait chez Lucullus ?»

Monsieur Hasler a donné le nom de ce général au bar charmant qu'il fait ouvrir à la rue de l'Ancienne Préfecture afin que la clientèle sache que l'excel¬

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guration de vestiaires sur le terrain du Guint/.et. Au tournoi de football succéda une fête de Mi-Eté dans la cour principale que la Bras¬

serie Beauregard avait mise aimablement à disposition

du public.

La bénichon de la Neuve- ville montée comme de cou¬

tume par le F.-C. Central a connu un grand succès qui doit aider nos « bleu et blanc » il aborder avec le sourire la saison prochaine.

Ix> F.-C. Fribourg a fêté son maintien en ligue natio¬

nale A par une soirée au stade St-Léonard. Dougoiul demande une muse de l'ins¬

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