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Rédaction et administration: Route de la Glâne 31 Case postale Fribourg Tél

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Academic year: 2021

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A ommaire 25 mai 2001 N° 10

• ••••• De saison

5-11 Du blé au pain 16-19 Vallée de la Jogne 23-25 Navigation 35-38 Zoom sur Avry

Société

26 Le patê d'intche-no 28 Nicole Francey,

amie des bêtes 32-33 Hors les murs

••••••• Arts et musiques

14-15 75 ans des costumes suisses 27 Le cor des Alpes

29 «Fréquence»

au centre de Fribourg

• • • • • Sports

12 Centre national de natation 13 Fribourg et le rallye

Couverture:

L'île d'Ogoz, les pieds dans le lac de la Gruyère.

PHOTO ANDRÉ FOLLY

Fondé en 1945 Rte de la Glâne 31 -1701 Fribourg Revue d'information et d'actualité.

Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois

«hors les murs».

Rédaction et administration:

Route de la Glâne 31

Case postale 331 - 1701 Fribourg Tél. 026/425 48 25

Fax 026/425 48 20 Rédaction et coordination:

Nadia Maillard Fioravera Correspondantes:

Nathalie Balmat Gérard Bourquenoud Albert Bovigny Albert Jaquet Marinette Jaquier Jacqueline de Saint-Bon Paul W. Tekadiozaya Service des abonnements:

Anne Kolly Tél. 026/425 48 00

Abonnements 2001 (TVA incluse):

Annuel: Fr. 82.50 Semestriel: Fr. 42.50 Etranger: Fr. 95.- Par avion: Fr. 120.- Vente au numéro: Fr. 3.90 CCP 17-2851-7 Tirage: 5700 exemplaires Editeur:

Fribourg Illustré SA Route de la Glâne 31

1701 Fribourg Publicité:

Alexandra Langel Tél. 026/425 48 00 Natel 079/314 90 44 Patricia Roulin Tél. 026/425 48 00 Natel 079/290 57 31 Mise en pages et graphisme:

Michel Brodard

Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

La reproduction de textes ou d'illus¬

trations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction. Celle- ci n'assume aucune responsabilité concernant les manuscrits et photos non commandés.

2

(3)

]é^mw£

Loft Story

Onze personnes enfermées dans lin appartement etfdmées jour et nuit, ça vous choque? L'émission «phénomène» de M6 diffusée chaque soir vers 18 fi et chaque jeudi à 21 h a une forte audience et anime (ors de (a plupart des dis¬

cussions entre amis. Elle/ait beaucoup par (er d'ette, intrigue, tient Ce suspens et (a curiosité dans toutes (es classes d'âges.

Une émission du style a déjà eu fieu en Suisse.

Ça se passait à la Vallée de Joux, plusieurs personnes étaient enfermées dans un chalet, line moitié se compo¬

sait de racistes, et l'autre, moi¬

tié de victimes du racisme!

Dans ce cas, il y avait un 6ui plus précis, comprendre le fond du problème par une confron¬

tation directe.

/\ mon fxumble avis, ce -L Vgenre de programmes, peu importe qu'ils soient bons ou mauvais, ne sont que le re¬

make de jeu* de cirque. Quin¬

ze minutes suffisent largement pour avoir envie de prendre la fuite de cet ennui. Assouvir son désir de tout savoir sur tout le monde, voila ce qui intéresse dans ce genre de télé poubelle. Ce phénomène d'émission peu à peu vient frapper à vos oreilles ou à vos yeux, puisqu'on en parle par¬

tout et que journaux et maga¬

zines s'en donnent à cœur joie pour se faire l'écho de cette

vaste entreprise de publicité, une opération marketing pour augmenter l'audience de M6.

Les gens semblent de plus en plus se complaire dans la passivité d'un regard qui encfiaîne l'homme à sa té¬

lé ou à, son ordinateur. Des montagnes s'érigent entre les gens et la réalité, à croire qu'il faut mieux vivre à distance que de se mettre à l'épreuve du réel. Que peut penser un gars comme Aziz lorsqu'il sait que non seulement ces co-loca- taires le «veulent» plus, mais qu'en plus des centaines de milliers voire plus de téléspec¬

tateurs l'expulsent. Bonjour l'équilibre'. Quel opinion peut- il avoir de lui-même après cet¬

te expérience?

Et puis il y a d'autres émissions qui ont ac¬

tuellement le vent en poupe, SURVIVOR de CBS. Au de- part; il y a 16 candidats qui forment deux tribus. Chacune des tribus doit vivre dans la

nature sans rien. Il y a des compétitions entre les tribus et des challenges. La tri6u qui perd (e challenge, doit se réunir le soir pour voter un des leurs dehors. Ensuite, les deux tri¬

bus se mettent ensemble pour ne former qu'une seule équipe.

Le dernier, le survivor qui reste après 42jours, gagne 1 million de dollars. C'est le hit total et dans le monde entier, en tout cas, dans les pays anglophones on ne parle que de ça. La fina¬

le, où le gagnant a été désigné a attiré plus de 36 millions de téléspectateurs. Ils ont même battu la chaîne NBC qui pro¬

gramme la série Friends. Le SURVIVOR I se déroulait sur une île en Malaisie, SURVI¬

VOR II était dans le outback australien et le procfiain, le SURVIVOR III aura ûeu en Afrique, au Kenya.

Au-delà de l'amour dit jeu, jusqu'où ira-t-on pour 1' « amour du fric» ?

Nadia Maillard Fioravera

(4)

a pas...

Randonnées pédestres suidées

5^

Mardi 29 mai

Visite du clocher et de la tour du village*

Attalens (770 m), Mt-Vuarat (900 m), Attalens (2 h) Départ: 13 h 30, Attalens, Place du village

Arrivée: 16 h, idem

Responsable: Chevalley Titi, 021 947 49 74 Adjoint: Chevalley Gérald

Samedi Sentier des fromageries l'ringy/Moléson-Village **

2 juin Pringy/Gruyères (752 m), La Provêta (1098 m), Moléson-Village (1111 m).

Fromagerie d'alpage: démonstration (4 h) Départ: 9 h 40, Pringy, Maison du Gruyère Arrivée: 18 h, idem

Responsable: Briguet Pierre-André, 026 921 24 34 Jeudi Sentier du Vitrail *

7 juin Romont: Collégiale (780 m) et abbaye de la Fille-Dieu (702 m), Berlens: Notre-Dame de l'Epine (813 m), La Neirigue (740 m), Grangettes: église St-Maurice, Mézières: église (760 m) (4 h) Départ: 10 h 15, Romont, Cour du château

Arrivée: 16 h 15, idem

Responsable: Porchet Fabienne, 026 652 31 52 10.- Avec pique-nique à commander 24 h. avant: 28.-

* Pas de difficulté notoire

** Marcheur entraîné

*** Marcheur très bien entraîné

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Du ble au pain

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Du blé au pain

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La Maison du Blé et du Pain

Un but de promenade en famille

Du blé au pain

/naugurée en 1989, la Maison du Blé et du Pain à Echalleits est un musée artisanal vivant, qui vous fera découvrir le pain, de ses origines à au¬

jourd'hui. Un voyage au cœur de 8000 ans d'histoi¬

re est offert par une expo¬

sition didactique, et un au- dio-visuel attrayant relate le parcours du grain de blé jusqu 'au pain quotidien.

Une exposition sur les fours à pain

Durant tout l'été, jusqu'au 5 septembre, une intéressante exposition temporaire permet de mieux connaître le four à pain et ses différentes utilisa¬

tions. Comme pour le blé, son histoire s'étend de l'Antiquité à nos jours. Et une présenta¬

tion d'objets utiles au travail du boulanger, sortis des col¬

lections de la Maison du Blé et du Pain, complète cette évoca¬

tion d'un aliment présent sur la table depuis des siècles.

On y trouve, par exemple, des fours à chauffage indirect, à chauffage direct, un four à va¬

peur ou électrique, un four à circulation d'air chaud, le tout agrémenté d'explications pour comprendre l'évolution du four à pain. Ainsi, le four égyptien, cône tronqué en ar¬

gile, est sans doute le plus an¬

cien des fours indirects. Il est chauffé de l'intérieur, et l'on y mettait cuire les galettes de pâ¬

te dans les couvertures aména¬

gées dans la paroi extérieure.

Il a été créé par les Egyptiens vers 4000 ans avant Jésus- Christ, eux qui furent égale¬

ment les premiers hommes à cuire la pâte, sur une pierre plate placée au milieu du foyer.

Un cours sur la cuisson au four à bois

Plusieurs vendredis, les 8 juin, 6 juillet et 31 août, des anima¬

tions sont proposées - pour de petits groupes de 10 personnes - sous forme de cours destinés à avoir «une approche diffé¬

rente de la cuisson du pain au four à bois». Une démonstra¬

tion pratique de l'utilisation

d'un four à gueulard, des conseils et la méthode pour faire son pain seront dispensés sur place, moyennant une peti¬

te finance, aux personnes inté¬

ressées et inscrites à l'avance.

Didactique, agréable à l'œil et au nez, grâce aux effluves ve¬

nant de la boulangerie située au rez-de-chaussée, une visite au Musée challensois est at¬

tractive pour tous les âges, car elle permet de découvrir en une seule fois les métiers de paysan, meunier et boulanger.

Ariette Roberti Ouvert tous les jours

de 8 h 30 à 18 h, sauf le lundi.

Renseignements:

Tél. 021 881 50 71 www.maison-ble-pain.com

o7viAi^or/l^*

«DU CBIdÉ ET DU^AIN Echallens

d*' v\e-

Visite du musée Courses d'école

• Animations avec les boulangers Tél. 021 881 50 71 Fax 021 882 10 96 I

(8)

Du blé au pain

Pour Jean-Pierre Gi- roud, président de l'Association des artisans boulangers-pâtissiers-confi¬

seurs du canton de Fri- bourg, qui possède sa bou¬

langerie à Semsâles, le métier se porte bien. Cette année, quelque 60 appren¬

tis C boulangers-pâtissiers et pâtissiers-confiseurs) se sont présentés aux exa¬

mens finaux, un chiffre re¬

cord! Malgré ce constat rassurant, il faut toujours défendre le métier. Il est difficile de concurrencer les grands fournisseurs et par conséquent brader le pain. Il faut miser sur la qualité et le service, par¬

tant la formation profes¬

sionnelle et continue. Ac¬

tuellement, les boulangeries artisanales sont également confrontées à la concur¬

rence active des shops.

Mais il faut sensibiliser l'acheteur: les produits, souvent en provenance de l'étranger, sont surgelés, chers et de moindre qualité.

- Combien de boulangeries compte notre canton?

- Il compte quelque 130 bou¬

langeries représentant une mas¬

se salariale de plus de 20 mio de francs.

- Parlez-nous du «label qua¬

lité»

- Le label qualité est une re¬

connaissance qui s'apparente à la norme ISO, mais faite par les artisans boulangers-pâtis¬

siers pour les artisans boulan- gers-pâtissiers. Son but est d'être accessible à toute bou¬

langerie, quelle que soit son ampleur. C'est un plus pour le boulanger et une garantie de qualité pour le client.

L'obtention de ce label de¬

mande beaucoup de travail (adaptation des locaux, heures de mise en route, ri¬

gueur, etc.), raison pour la¬

quelle il y a encore peu de

«nominés». Cette année, six boulangeries ont été labelli- sées lors de l'assemblée ro¬

mande. Pour le canton, c'est la boulangerie Ecoffey à Ro- mont qui a reconfirmé son la¬

bel.

-Qu'en est-il des «Cheva¬

liers du Bon Pain»?

- L'Ordre des Chevaliers du Bon Pain, chapeauté par le grand maître Marcel Grand- jean de la boulangerie Grand- jean Frères de Givisiez, comp¬

te quelque 120 membres dont l(X) actifs. Pour accéder à cet ordre, il faut passer une «taxa¬

tion» avec annotation qui se passe à l'improviste environ tous les deux ans. On devrait plus mettre en valeur cet hon¬

neur, ce label qui reconnaît l'aspect, le goût, l'odeur, et la croûte du pain.

Jean-Pierre Giroud, président de l'Association des artisans boulangers-pâtissiers-confiseurs du canton de Fribourg.

PHOTO NMF

Boulanger:

un métier

qui se porte bien!

- Y a-t-il un avenir pour les jeunes dans la profession?

- A mon avis il y a de l'avenir dans la profession, mais de nos jours on devient plus boulanger par passion. Le

nombre record d'apprentis qui se sont présentés aux exa¬

mens finaux (44 boulangers- pâtissiers et 15 pâtissiers- confiseurs) démontre l'intérêt que portent les jeunes à cette

magnifique profession. Bien sûr ce chiffre est également en rapport avec la reprise de l'économie. Côté des points faibles, dommage que la loi du marché n'offre pas des sa¬

laires mirobolants et puis les horaires sont parfois contrai¬

gnants.

- Parlez-nous de la nouvelle école Richemont de Lucerne - Considérée comme une université mondiale, elle a coûté plus de 30 mio et se consacre surtout au domaine de la recherche et du déve¬

loppement, puis de la forma¬

tion en continue. Elle ac¬

cueille également beaucoup d'étrangers pour des sémi¬

naires et des cours. Mais les cours principaux des appren¬

tis se déroulent toujours au Centre professionnel à Fri- bourg qui s'est doté récem¬

ment d'un tout nouveau labo¬

ratoire très performant.

- Quels sont les produits qui ont la cote en ce moment?

- Certains produits sont in¬

conditionnels comme le pain blanc, mi-blanc, les pièces sèches,... Actuellement, le client aime le changement alors nous lui offrons un tournus sur de nouveaux pains. La demande de de¬

main s'axe surtout sur la tra- çabilité du produit, les pro¬

duits du terroir. Les produits

«take away» sont également très à la mode surtout dans les zones urbaines (sand¬

wiches, snacks,...). Les spé¬

cialités pour l'apéritif et les desserts spéciaux ont égale¬

ment le vent en poupe. Si on offre un produit de proximité avec traçabilité qui coûte plus cher, la question se pose de savoir si le client mettra le prix.

- Quel est votre souhait?

- Que la boulangerie artisana¬

le vive encore longtemps! J'ai une bonne vision avec l'attrait du client pour les produits du terroir.

ï-MWm-A?} immn Du blé au pain

Propos recueillis par Nadia Maillard Fioravera

Salon des goûts

et terroirs Dans le cadre du Salon des goûts et terroirs qui se dé¬

roulera à Espace Gruyère du 13 au 17 juin 2(H) 1, les bou¬

langers présenteront:

• les travaux de lin d'année des boulangers-pâtissiers, pâtissiers-confiseurs et ap¬

prenties vendeuses

• le stand des boulangers fri- bourgeois.

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Illustré Du blé au pain

La Broyé fribourgeoise:

grenier à blé du canton

Gérard Bourquenoud

La Suisse compte ac¬

tuellement près de sept millions d'habitants, donc elle a besoin de 375 000 tonnes de blé par année pour fournir la fari¬

ne nécessaire à la fabrica¬

tion du pain ou autres ali¬

ments. Pour un mois encore, c'est la Confédéra¬

tion qui est responsable de l'alimentation en blé du peuple suisse. Car avec la libéralisation qui prend ef¬

fet au 1er juillet 2001, ce sont les centres collecteurs qui assumeront à l'avenir l 'entière commercialisation du blé auprès des meune¬

ries de notre pays.

Pour en savoir plus sur la pro¬

duction et la commercialisa¬

tion du blé dans le canton de Fribourg, nous avons rendu visite à Agri-Centre Broyé, à Estavayer-le-Lac, district qui s'avère être le plus grand pro¬

ducteur de céréales du canton.

Nous avons eu le plaisir de

nous entretenir avec Eugène Maeder qui, durant trente- deux ans, était le responsable de ce centre collecteur, où il a réceptionné trente-deux ré¬

coltes de blé. Le 1er janvier 2001, il a passé la main à Ray¬

mond Christen, arrivé dans l'entreprise il y a une année, après avoir été gérant d'une coopérative agricole.

En 1998, le canton de Fribourg a produit 55 000 tonnes de blé dont 25% dans le seul district de la Broyé, ce qui représente près de 11 000 tonnes. La ré¬

colte a été moins abondante l'an passé en raison des condi¬

tions atmosphériques qui ont fait que du blé panifiable a germé sur les champs. Ce der¬

nier ne doit en effet pas conte-

Dé gauche à droite:

Eugène Maeder, responsable du centre collecteur d'Estavayer durant 32 ans: Walter Balz, directeur d'Agri-Centre Broyé: et Raymond Christen, responsable dudit centre collecteur depuis le {"janvier 2001. photos gbd

Le silo à blé d'Agri-Centre Broyé.

nirplusde 15% d'humidité, si¬

non il doit être séché par le centre collecteur aux frais du producteur, lequel a normale¬

ment l'obligation de le livrer sec pour être trié selon la qua¬

lité et la variété, puis stocker dans des cellules. Le blé d'au¬

tomne offre un plus grand ren¬

dement, tandis que celui du printemps est semble-t-il le préféré des boulangers, parce que soi-disant de meilleure qualité! Quant aux céréales biologiques, elles ne repré¬

sentent que 6% de la produc¬

tion de notre pays.

Précisons que la récolte de blé panifiable 2000 était la derniè¬

re à être prise en charge par la Confédération, comme d'ail¬

leurs le blé germé destiné à l'alimentation animale. Toutes céréales confondues (blé, sei¬

gle et épeautre), cela représen¬

te une production totale de 540000 tonnes par année. A partir du 1er juillet 2001, cette

Centres collecteurs du canton livrant le blé à la Confédération Estavayer-le-Lac-Cugy Romont (2)

Vauderens Promasens Chénens Grolley Matran Farvagny Courtepin Chiètres-Morat Flamatt Ueberstorf Guin (2) Cormondes Tinterin

(10)

responsabilité incombe aux centres collecteurs qui devront réceptionner le blé nécessaire et garantir les besoins de la

meunerie. Eugène Maeder, res¬

ponsable d'Agri-Centre Broyé, qui a fin nez, avait pressenti depuis une décennie déjà cette

libéralisation de la commer¬

cialisation du blé. Fort de son expérience et de ses enseigne¬

ments politiques d'ancien dé-

Illustré Du blé au pain

Ce blé qui donnera du bon pain.

puté au Grand Conseil, il a réussi il y a une année, le défi de faire signer un précontrat d'achat du blé de la récolte 2001 par des meuneries im¬

portantes de Suisse romande, ainsi que des contrats avec les producteurs. Une initiative qui va non seulement garantir l'écoulement des céréales ces prochaines années, mais assu¬

rer l'avenir du centre collec¬

teur d'Estavayer-le-Lac.

Le pain éternel -Quoi de nouveau sous le so¬

leil?

- Le pain!

Eh oui, ce bon vieux pain venu du fond des âges est à la fine pointe de la mode. Rien de plus neuf, de plus imaginatif, de plus fantaisiste que le pain d'au¬

jourd'hui.

Les archéologues ont découvert des pains si anciens qu'on ne peut les dater qu'en milliers d'années. C'est dire à quel point l'humanité est redevable à cet aliment essentiel. Le christianis¬

me, qui a élevé le pain au rang de symbole, puis les poètes ont magnifié tout ce qui touche au pain, du «geste auguste du se¬

meur» jusqu'à la miche dorée et croustillante que la mère de fa¬

mille distribue aux bouches af¬

famées.

Rien d'étonnant si le langage courant accorde au mot «pain»

une place privilégiée en lui attri¬

buant de nombreux emplois.

Tout métier est un «gagne- pain», frustrer quelqu'un re¬

vient à lui «ôter le pain de la bouche», on est «bon comme le

pain», on a «du pain sur la planche» et quand «on perd le goût du pain» on a vraiment tout perdu!

Mais notre siècle qui ne respec¬

te rien crut avoir raison de ce pain dont nos aïeux avaient fait un aliment sacré. On l'a accusé de faire grossir - crime impar¬

donnable - ce qui lui a valu un injuste ostracisme. Il pâtit aussi des guerres et des restrictions, qui lui infligèrent de cruelles in¬

fortunes: il devint grossier, gluant, acide, presque imman¬

geable. Il se releva de cette fâ¬

cheuse conjoncture, mais il en garda les stigmates. Le pain n'avait plus la cote. C'était une nourriture banale, bonne pour les pauvres et les travailleurs de force, gens peu raffinés pour qui une croûte frottée d'oignon et arrosée de gros rouge constituait un ordinaire acceptable. On lui préféra des galettes semblables à du carton gaufré, des rondelles friables et pâlichonnes aux noms plus ou moins Scandi¬

naves, des gâteaux de riz mêlé de sésame pour faire oriental.

Dieu sait encore quelles inven¬

tions d'une diététique en folie.

Mais voilà que - miracle! - à la suite de cette frénésie antipain, un revirement s'est produit, une révolution s'est faite, une révé¬

lation quasi surnaturelle a saisi les esprits. Le pain est devenu à la mode. Oh! pas le simple pain qu'on achetait distraitement par trivial besoin alimentaire. Mais le pain «confectionné», le pain qualifié, estampillé, dûment baptisé, devenu pain tessinois, bâlois, vaudois, paysan, du cha¬

noine ou du vigneron, à l'huile d'olives, aux graines de tourne¬

sol ou de courge, à l'épeautre, au maïs, aux pommes de terre, au thé vert, aux noix... C'est tout juste qu'il n'en existe pas aux fruits confits, aux corni¬

chons, aux œufs durs, au froma¬

ge de Hollande, aux sauterelles frites!

Et que dire des formes! Creusé, tordu, modelé, hérissé, aplati ou ovoïde, le pain d'aujourd'hui n'a plus rien de la miche tradi¬

tionnelle; il s'effile en longue fi¬

celle, se gonfle comme un bal¬

lon, se contorsionne, se replie sur lui-même à la façon des clefs de sol. Désormais, acheter son pain revient à remplir une fiche à cases multiples; choisis¬

sez entre vingt possibilités de goût, de composition, de consis¬

tance, de morphologie, combi¬

nez vos options, et vous obtenez le pain qui conviendra au repas prévu et aux convives attendus.

Pain blanc pour l'entrée, aux baies de genièvres pour accom¬

pagner la choucroute, aux herbes de Provence pour man¬

ger avec le gigot d'agneau, com¬

plet pour le fromage, couronne de seigle pour les invités valai- sans, baguette parisienne pour les amis français.

Qui ne sait pas choisir son pain ne sait pas recevoir ses hôtes.

C'est la nouvelle maxime. L'ob¬

session n'est plus de sélection¬

ner les vins, mais d'harmoniser les pains avec les mets.

C'est ainsi qu'un aliment vieux comme le monde peut être un

«must» de l'actualité.

Jacques Bron 11

(11)

Une piscine s.v.p.

lINntré Les sports

• •<•••• Sébastien Clément

La situation de la na¬

tation fribourgeoise progresse d'année en an¬

née. Avec l'arrivée de quel¬

ques entraîneurs conscien¬

cieux, nos nageurs devien¬

nent de plus en plus com¬

pétitifs. Mais à ce stade-là, le canton manque d'infra¬

structures. Fribourg doit trouver des solutions pour ne pas laisser tomber cette formation à l'eau.

«On est un canton pauvre au niveau des piscines», n'hésite pas à affirmer Patricia Briil- harl, la responsable technique de la Fédération fribourgeoise de natation.

Le canton possède quatre clubs principaux (Fribourg, Morat, Bulle et Romont). Pour chacun d'entre eux, il est très difficile de s'approprier des heures de piscine, comme l'explique Patricia Briilhart:

«Les quelques bassins de com¬

pétition qu'on possède sont extrêmement sollicités. La priorité est donnée aux écoles

Anthony Page: un des meilleurs espoirs fribourgeois.

PHOTOS SÉBASTIEN CLÉMENT et il y a aussi certaines pé¬

riodes réservées au public.

Avec cela, les heures restantes sont très limitées.»

Autre difficulté: les clubs ver¬

sent déjà beaucoup d'argent afin de louer ces piscines. Pour eux, une meilleure entente avec le canton serait le bienve¬

nu. Mais, il n'est de nouveau pas si simple pour un tel sport de se mettre en valeur.

Avec ces problèmes, les clubs sont complets. Ils sont même obligés de refuser des jeunes, faute d'heures de piscine. Se¬

lon Patricia Briilhart: «Pour un entraînement, on ne peut avoir que 8 jeunes, autrement ce n'est pas possible de s'occuper de chacun.»

Un centre national à Fribourg

Cette situation est triste, mais bien réelle. A l'heure où cette discipline perce dans le can¬

ton, les jeunes talents sont freinés par leur manque d'en¬

traînement. Les meilleurs na¬

geurs helvétiques passent plus de 12 heures dans l'eau. Tan¬

dis qu'un Fribourgeois ne peut s'entraîner que 8 à 10 heures.

C'est pourquoi, le canton doit trouver une solution au plus vite.

Un premier pas a déjà été ef¬

fectué dans cette direction.

Fribourg accueillera prochai¬

nement (en 2(M)3 normale¬

ment) le Centre national de natation. Ce bâtiment abritera notamment un bassin de 50 mètres, ce qui est très rare en Suisse. Ce projet pourrait ainsi créer un déclic dans la ré¬

gion. Mais attendons qu'il se construise!

La qualité à la place de la quantité

Malgré ces problèmes de pis¬

cine, les résultats fribourgeois n'ont jamais été aussi bons.

Principalement dans le club de Fribourg, un gros travail de fond a été effectué. Ce déclic est survenu à l'arrivée de nou¬

veaux entraîneurs, notamment de Patricia Briilhart. multiple championne suisse. Cette der¬

nière explique cette progres¬

sion: «Notre politique est plus axée sur la qualité que la quan¬

tité. On a su vraiment bien ex¬

ploiter la marge, mais elle de¬

vient de plus en plus petite.»

Anthony Page en compagnie d'un immense champion, le Russe Popov.

Grâce à ce bouleversement dans le monde de la natation fribourgeoise, c'est tout un état d'esprit qui a changé.

Pour Patricia Briilhart: «Au¬

jourd'hui participer aux cham¬

pionnats suisses c'est un but, et non plus un rêve.»

Les rêves ont bien évolué du côté des jeunes. Celui d'An¬

thony Page, un des meilleurs espoirs fribourgeois, est d'al¬

ler un jour aux Jeux Olym¬

piques. Ce jeune de 15 ans est le fruit d'une grosse progres¬

sion cantonale. «Au début à Fribourg, on était considéré comme un club de «glan- deurs», mais maintenant on peut jouer les premiers rôles sur le plan romand», constate Anthony Page. «Il faudrait qu'un Fribourgeois se détache vraiment pour confirmer notre progression. Cela serait aussi une motivation supplémentai¬

re pour les jeunes.»

Pour l'heure, la natation conti¬

nue petit à petit de se faire une place dans le canton en tra¬

vaillant sur le long terme. Un cadre fribourgeois qui accueil¬

le les jeunes de 12 à 15 ans a déjà été conçu dans cet op¬

tique. Il y a plus qu'à attendre la création du Centre national de natation!

(12)

PDflfeGjOSS Les sports

• •••••• Sébastien Clément Dans le canton de Fribourg, il faut vraiment chercher à la lou¬

pe les «rallyman». Seuls deux passionnés se sont lancés dans cette aventure qui est un véritable gouffre à fric. L'intérêt du côté fri- bourgeois est tout autre:

c'est d'abord une histoire de passion et puis d'hon¬

neur. Présentation de deux fous du volant.

Mon premier est chauffeur poids lourd et adore rouler vite.

Mon deuxième travaille dans une agence immobilière et se défoule sur les routes. Mon troisième...? J'ai beau le cher¬

cher, mais il est introuvable.

En effet, seuls deux fribour- geois défendent les couleurs du canton dans le domaine du rallye automobile. Il s'agit d'Edouard Fatio (31 ans) et de Roberto Olmeda (39 ans).

Ce dernier vient de participer à son quatrième rallye, où il a pris le 63e rang. «Je pratique cette discipline uniquement par passion. En ce qui concer¬

ne le classement, je me lance mes propres défis. Le premier

adversaire c'est moi-même.», affirme le Fribourgeois. «Pour moi, rien que le fait de prendre part à une telle course et repré¬

senter le canton est une grande satisfaction.»

Le coureur de Marly a dû pa¬

tienter jusqu'en 1999 pour participer à son premier rallye.

Il s'explique: «S'engager dans cette compétition demande beaucoup d'investissements.

Il faut avoir tout d'abord une bonne voiture, mais aussi tou¬

te une assistance car la course est étalée sur plusieurs jours.

Cette saison, je fait ma 9e an¬

née dans le monde automobile et cela fait seulement 2 ans que je trouve quelques spon¬

sors. C'est grâce à eux que j'ai pu me lancer dans le rallye, mais avec des moyens tout de même limités.»

La voiture en priorité L'aspect financier est le princi¬

pal moteur du succès. Le se¬

cond Fribourgeois, Edouard Fatio, n'échappe pas à la règle.

Pourtant le coureur de Porsel avait de grandes intentions:

«Un moment, je voulais vrai¬

ment percer, mais sans argent

La «Toyota Corolla GTI»

de Roberto Olmeda.

ce n'est pas possible.» Il s'est même exilé en France pour participer au «Volant Peugeot 106», une compétition où tout le monde roule à arme égale.

Malheureusement durant sa deuxième saison, le pilote fri¬

bourgeois a eu un accident et a quitté ce championnat.

Depuis, Edouard Fatio a un peu levé le pied: «Cela ne m'intéresse pas de posséder une grosse voiture et de ga¬

gner facilement. Je préfère monter ma propre auto et faire le meilleur résultat possible.»

Pour l'heure, le coureur de Porsel qui a déjà pris part à une quarantaine de rallye roule pour le plaisir. Mais, il attend tout de même le bon filon pour trouver plus de ressources fi¬

nancières.

La «Peugeot 106 Coupé»

d'Edouard Fatio.

Autre facteur important: nos deux Fribourgeois n'ont pas tellement le droit à la casse, car cela revient cher si après chaque course il faut changer plusieurs pièces. «Dans une course, on a plus peur pour la voiture que pour nous», n'hé¬

site pas à dire Roberto Olme¬

da.

Une question de préférence Ces quelques facteurs n'expli¬

quent pas pourquoi cette disci¬

pline est très peu pratiquée dans le canton de Fribourg.

Pour Edouard Fatio, cette si¬

tuation est incompréhensible:

«Franchement, je ne vois au¬

cune raison. Ce n'est pas une question financière, car plu¬

sieurs pilotes placent plus d'argent pour participer à une course de côte.»

Il est vrai que les courses de côte attirent beaucoup plus de Fribourgeois. Pour Roberto Olmeda la raison est simple:

«C'est une affaire de préféren¬

ce. Et le rallye est une compé¬

tition qui demande plus de polyvalence.»

En pratiquant ce sport, Edouard Fatio et Roberto Olmeda s'in¬

vestissent énormément dans leur passion. Certes quand on aime, on ne compte pas. Mais il faut tout de même faire at¬

tention! ■

(13)

Croque-musique

y a 75 ans naissait la Fédération nationale

des costumes suisses

Le rôle de l'abbé Bovet

Croque-musique

> Albert Jaquet Ön sait que la renais¬

sance du costume et de la chanson populaire se fit au cours de la première guerre mondiale. L'abbé Bovet n'est pas aumônier militaire et se voue aux ci¬

vils tandis que «Nos Chan¬

sons» et les siennes ani¬

ment les cantonnements.

Cependant, les clairons de novembre n 'avaient pas encore sonné l'armistice qu'en juin 191H la Société suisse d'histoire, le Hei¬

matschutz suisse, la Socié¬

té des traditions populai¬

res, préparent un congrès à Fribourg. L'abbé l)u- crest, directeur de la Bi¬

bliothèque cantonale con¬

voque son confrère: Ne pourrait-on, pour l'occa¬

sion, former un chœur mixte vêtu d'atours fri- bourgeois et dont le réper¬

toire serait strictement po¬

pulaire?

On ne prête qu'aux riches. Ce fut l'abbé Ducrest qui eut l'idée, ce fut l'abbé Bovet qui l'exécuta. Désormais, les huit couples du «Groupe choral fri¬

bourgeois, premier chivur mixte de Suisse vêtu de cos¬

tumes régionaux découverts par l'artiste-peintre Joseph Reichten au Musée d'Art et Métiers alors situé ù la rue d'Alt à Fribourg, vont partir en ambassade. Ainsi, après les conférences sur la chanson po¬

pulaire et les auditions qui les illustraient donnés par le barde fribourgeois, Mary Widmer- Curtat, de Lausanne, créa l'Association cantonale des Vaudoises, suivit un an plus tard par le canton de Neuchâ- tel, tandis que, chez nous, Ma¬

rie Ruffieux fondait en 1919

«Les Gruyériennes» groupe du costume et chorale de la ville de Gruyères.

Un Zurichois, Hans Vonlaufen membre du Heimatschutz suis¬

se suivait avec intérêt ce mou¬

vement qui commençait à se dessiner un peu partout en Suisse. Au sein du Hcunat- schutz, il proposa d'instituer une Commission spéciale ayant pour mission d'étudier et de s'occuper de la question des costumes nationaux «afin d'éviter les erreurs et surtout la fantaisie».

Une première séance eut lieu à Olten, en 1924, en présence d'une trentaine de délégués venus de toutes les parties du pays qui établirent les bases de l'activité future officiellement confirmée lors de l'assemblée du 1" février 1925, à l'hôtel Terminus, à Fribourg. En ou¬

vrant la séance, Hans Vonlau¬

fen dit. entre autres: «S'il est peu probable, et pour mieux dire, impossible de réintrodui¬

re dans la vie de tous les jours le port du costume régional, ce même costume peut, par con¬

tre. imprimer à nos fêtes, à nos manifestations patriotiques, un reflet de nos plus belles tra¬

ditions. Avant de généraliser l'idée des costumes suisses, il est nécessaire de les connaître

à fond. Les recherches et les études y relatives seront faites de concert avec la Société des traditions populaires. Nous or¬

ganiserons des expositions de

costumes, de tableaux et gra¬

vures s'y rapportant et nous empêcherons autant que pos¬

sible de vente à l'étranger de pièces intéressantes. Nous

vouerons une attention parti¬

culière à la chanson populaire afin qu'elle puisse reprendre la place à laquelle elle a droit. Le théâtre populaire, les danses et

les jeux de jadis doivent être l'objet d'une saine émulation, car ce sont les traditions sécu¬

laires qui font la force de notre petit pays.»

Cette assemblée des délégués de toutes les organisations suisses s'occupant des tradi¬

tions populaires adopta à forte majorité le programme pré¬

senté et décida d'organiser une grande manifestation populai¬

re avec cortège des costumes suisses et concerts de chan¬

sons populaires à l'occasion de la «Saffa», première expo¬

sition nationale d'agriculture prévue à Berne les 12 et 13 septembre 1925. Conduite par l'abbé Bovet qui égale¬

ment dirigeait les chœurs d'ensemble de la Suisse ro¬

mande, la délégation fribour- geoise comprenait le «Groupe choral fribourgeois»; «Les Gruyériennes» de Gruyères;

«La Caecilia» de Bulle; le

«Patronnage Saint-Louis» de Châtel-St-Denis; une déléga¬

tion de Chiètres, du Vully et de Morat; la légion couronnée des jeunes Singinoises et la fanfare de Guin qui précé¬

daient le troupeau tacheté noir emmené par de solides Ar- maillis gruériens.

Réunis durant la manifesta¬

tion, les délégués suisses des organisations s'occupant de traditions populaires décidè¬

rent de fonder la «Fédération nationale du costume et de la chanson populaire» en 1926, à Lucerne. Aujourd'hui, elle a son siège à Berthoud, et comp¬

te plus de vingt six mille membres.

Le groupe choral fribourgeois, premier chœur mixte de Suisse velu de costumes régionaux, fondé par l'abhé Bovet

en juin 19M.

(14)

Région

• ••••• Gérard Bourquenoud Ly . avenir d une re¬

gion est assuré pour une grande partie par ses habitants, son unité et sa diversité, son évolution économique et sa vie spiri¬

tuelle, son énergie créatri¬

ce, son esprit de solidarité, sans oublier l'amour et l'enthousiasme que cha¬

cun voue à la collectivité, pour ne pas dire la com¬

munauté. L'origine de la culture de la population de nos vallées ne remonte pas uniquement au travail de la terre par des gens enra¬

cinés et enrichis par le dé¬

veloppement de l'écono¬

mie, mais par la richesse du patrimoine alpestre, l'art et l'artisanat, ainsi que par les habitants qui partagent leur vie active entre la ville et la cam¬

pagne. Ceci n'est pas une illusion de citadin, mais une réalité montagnarde dans ce charmant petit pays où l'on parle encore patois, lequel attire des touristes du monde entier et comprend trois régions bien distinctes: la Basse- Gruyère avec ses villages sur les rives du lac et qui s'étend jusqu 'à Vaulruz, la Haute-Gruyère appelée communément l'Intyamon qui va d'Epagny à Mont- bovon, et la vallée de la Jogne que l'on découvre de Châtel-sur-Montsalvens à Bellegarde.

l'ne vallée baptisée par sa rivière

Cette région de la Gruyère porte le nom d'une rivière qui prend sa source sur les contre¬

forts de la Dent-de-Ruth, à quelques pas du massif des Gastlosen qu'elle contourne pour éviter également le Gros-

La Jogne:

une vallée qui séduit par

son charme naturel

La chartreuse de la Valsainte.

Brun. Elle traverse d'abord le village alpestre d'Ablänt- schen/BE sous le nom de Jäunlibach, pour devenir Jaun- bach, lorsqu'elle fait son en¬

trée sur territoire fribourgeois, à proximité de Bellegarde (Jaun). Dans cette localité, la Jogne accueille l'eau abon¬

dante d'une cascade dont la source provient d'un lac sou¬

terrain dans la montagne. Elle parcourt toute la vallée et re¬

çoit de nombreux affluents, le plus important étant le Javroz, torrent impétueux alimenté par une dizaine de ruisseaux de la région de la Berra. Ces deux cours d'eau forment le lac de Montsalvens qui, depuis de nombreuses années, fournit la force nécessaire au fonc¬

tionnement de l'usine élec¬

trique de Broc, qui déverse en¬

suite l'eau dans la Sarine et le lac de la Gruyère. A une

Vue partielle du village de Charmey.

PHOTOS PRISES À PÂQUES 2001

époque déjà lointaine, il y avait une petite usine de pro¬

duction d'électricité à Char¬

mey, qui assurait l'éclairage de plusieurs villages de la ré¬

gion, ainsi que l'énergie indis¬

pensable à la fabrique de cho¬

colat Cailler à Broc. La Jogne est d'autre part connue comme une rivière très poissonneuse qui fait le bonheur des pê¬

cheurs dont le hobby préféré est de taquiner la truite. Il ne faut dès lors pas s'étonner que la Société de pêche de Char¬

mey, forte aujourd'hui de près

de 200 membres, soit la plus importante section de notre canton.

A pied par les gorges Si le cœur vous en dit, vous avez la possibilité de parcourir les gorges et les rives de la Jogne depuis le pont du même nom à Broc, atteindre le lac et barrage de Montsalvens, ainsi que les ruines d'un château ac¬

tuellement en restauration. En continuant votre chemin, vous découvrirez le «Vieux Cha¬

let», à Crésuz, d'où la vue est

Région La lac de Montsalvens

et le Moléson vus de Crésuz.

magnifique sur le lac précité, le Moléson et la station char- meysanne avec sa piscine, son patrimoine et ses bons restau¬

rants. L'opportunité vous est également offerte de grimper jusqu'à Vounetz à pied ou de monter par le nouveau et confortable télécabine, pour y admirer un panorama extraor¬

dinaire sur les Alpes.

Si vous restez dans la vallée, alors suivez la Jogne jusqu'à La Villette (Im Fang), pour at¬

teindre le beau village de Bel¬

legarde. (Voir entretien avec Jean-Marie Buchs, respon¬

sable local du tourisme). Une promenade enrichissante qui vous fera découvrir mille et une merveilles de la nature dans un décor encore intact, comme d'ailleurs celle qui vous réservera des surprises

dans la vallée du Motélon pour y déguster les spécialités de la borne ou une authentique fon¬

due gruérienne à la Pinte du Pralet.

Et si le Javroz vous tente aussi, prenez la route qui conduit à Cerniat et à la Chartreuse de la Valsainte dont l'église et les

Les ruines du château de Montsalvens.

quarante cellules des religieux forment une petite cité mona¬

cale au milieu d'une thébaïde de pâturages et de forêts. Gé¬

rard Ier de Corbières, seigneur

de Charmey, dont les deux fils étaient sans enfants, disposa, avec leur consentement, des propriétés de la famille situées dans la sauvage vallée du Ja¬

vroz, en faveur de l'Ordre des Chartreux, auquel il donna en 1294, toute la vallée avec la permission de la défricher et de la cultiver, mais à la condi¬

tion qu'un couvent soit érigé.

La même année, l'évêque de Lausanne, Guillaume de Champvent, donna au domai¬

ne conventuel le nom de Val¬

lée de tous les Saints, devenu Valsainte. De là, une excur¬

sion à pied jusqu'au Gîte d'Allières et la Berra, vous permettra d'avoir une vue ex¬

ceptionnelle sur le Pays de Fri- bourg et les lacs romands.

Que dire de plus, si ce n'est que Charmey Tourisme est à votre disposition pour toute in¬

formation qui pourrait égayer votre séjour dans la vallée de la Jogne. ■

La Jogne: une rivière très poissonneuse. photos g bd

16 17

(15)

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(16)

... Gérard Bourquenoud Ê-£ ellegarde (Jaun) et La Villette (Im Fang) ne forment qu'une commune, la seule de langue allemande de la vallée de la Jogne et du district de la Gruyère. Ses premiers habitants sont, semble-t-il, venus du Sim- menthal par l'étroit passa¬

ge de la Clus. Ancienne seigneurie de la famille de Corbières, Bellegarde est aujourd'hui un beau villa¬

ge aux maisons de bois, mais aussi une station de sports d'hiver connue par un large public suisse et même de l'étranger. Sise à plus de 1000 m d'altitude, elle est en plus très prisée par les amoureux de tou¬

risme pédestre.

Qui dit sports d'hiver et touris¬

me estival, dit remontées mé¬

caniques et Office du tourisme dont Jean-Marie Buchs, ins¬

tructeur de ski, est le respon¬

sable depuis quatre ans. Nous avons eu le plaisir de bavarder quelques instants avec ce spor¬

tif dans l'âme et dans le sang, qui nous a parlé de la dernière saison hivernale. Quelle chan¬

ce, dit-il, que les canons à nei¬

ge ont pu fonctionner, car ils ont ainsi permis de prolonger

de trois semaines la pratique des sports d'hiver, ce qui a eu pour effet d'équilibrer les dé¬

penses aux recettes.

La commune de Bellegarde dispose de 120 km de chemins pédestres dont l'entretien coû¬

te bon an mal an près d'une di¬

zaine de milliers de francs. Ce qui d'autre part est bénéfique à notre village, c'est que celui-ci se trouve sur le tracé du sentier pédestre des Préalpes qui va du Lac Noir aux Paccots en passant par les Gastlosen, le chalet du Régiment et le Molé- son. Ce magnifique parcours, tout comme le col des Eu- chels, séduit chaque année des milliers de touristes, mordus

Jean-Marie Buchs, responsable local du tourisme.

PHOTOS G.UD

de la marche et amoureux de la nature. Autre nouveauté, l'Office du tourisme de Belle- garde en collaboration avec le Lac Noir, sortira l'été pro¬

chain, une carte VTT, alors que la télévision suisse aléma¬

nique présentera le 4 juillet au soir, durant une heure, ce villa¬

ge gruérien.

Située aux confins de la vallée de la Jogne, cette localité a, dans ses murs, la maison du chant du canton de Fribourg, qui témoigne de l'extraordi-

tilailrli Animation Le beau village de Bellegarde encadré de montagnes.

naire richesse du patrimoine choral fribourgeois et dégage une foi profonde, car les gens qui chantent dans les chœurs ont besoin de cette plage de loisirs dans leur vie. Durant tout l'été et jusqu'à Noël, un concert choral est donné chaque mois au Cantorama.

Quant au cimetière unique en Suisse, avec toutes ses croix de bois sculptées, il fait encore l'admiration des gens de pas¬

sage sur la route du Jaun.

Fidèle aux traditions, Jean- Marie Buchs s'en voudrait d'oublier la bénichon de la St- Jacques en juillet, fête des ré¬

coltes qui a encore sa place dans la vie quotidienne des ha¬

bitants de Bellegarde, ainsi que la foire aux moutons qui, chaque automne, attire la foule des éleveurs et un nombreux public dans ce village gruérien où la population très ac¬

cueillante parle couramment le français et l'allemand.

Le Cantorama ou «maison du chant» dans l'ancienne église.

PHOTO J. GAPANY 19

(17)

POSIEUX

Une réalité rurale qui s'en va L'être humain a cette capacité de pouvoir faire coexister le nouveau et l'ancien. Avec l'architecture rurale, nous sommes toujours surpris de trouver aujourd'hui encore des formes et des éléments qui sont nés voilà des siècles et sont restés pra¬

tiquement inchangés, même si la paysannerie fribourgeoise s'est mécanisée et modernisée. Les «ponts de grange» de nos fermes, par exemple, sont pour la plupart encore intacts, mais de plus en plus abandonnés, parce que remplaces par des souffleurs ou d'autres moyens qui facilitent la tâche des agri¬

culteurs à l'heure des récoltes. Le char tiré par un cheval a fait place à l'autochargeuse accouplée à un tracteur, donc plus be¬

soin de grimper le «pont» pour engranger le foin, le regain, les céréales et j'en passe. Notre photo montre une ferme de Posieux qui a pourtant fière allure avec son «pont de grange», mais ce patrimoine a, lui aussi, tendance à disparaître.

Texte et photo G. Bd

Gruyères

Chasse au trésor au Château de Gruyères Afin de rendre une visite plus interactive et de s'imprégner de l'histoire, les responsables pro¬

posent un jeu didactique dans les murs du châ¬

teau, réalisable par tous les temps.

Ce jeu consiste à rechercher des parchemins dissimulés dans les murs du château afin de dé¬

couvrir un trésor. Cette activité dure environ 1 h V2; elle est destinés à des élèves de 7 à 12 ans.

Le prix de ce jeu est de 4 francs par élève.

Cette chasse au trésor est à votre disposition tous les mardis et jeudis, pendant les heures d'ouverture du château et sur réservation au 026 921 21 02.

#T;

ASSOCIATION CANTONALE DES SAMARITAINS

Médaillés Henry-Dunant Dans la partie romande du can¬

ton, 18 membres ont été honorés de la médaille Henry-I)unant qui récompense 15 ans d'activité au sein d'un comité ou 25 ans de socié¬

tariat, ce sont: Josiane Clément et Anneliese Kleinewefers (Belfaux), Marthe Favre et Trudi Lottenbach (Broc), Madeleine Haas, Margrit Sahli, Charles Schmutz et Rachel Schouwey (Cressier), Céline Egger et Madeleine Marchon (Cugy), Ré¬

monde Blanc et Suzanne Sanson- nens (Estavayer-le-Lac) Marie-José Bovet (Marly. Anne-Marie Gorret et Blandine Thierrin (Surpierre) Bernadette et Rachel Sciboz (Trey- vaux) et Denise Jordan (Villare- pos).

Le Fribourgeois Le Fribourgeois est un être on peut presque dire d'exception.

Bien sûr, il n'en laisse rien paraître, étant modeste par tradition.

Ce qu'il a en lui de meilleur et qui domine tous ses talents, le meilleur, chez le Fribourgeois,

[vient du cœur, un cœur qui déborde de sentiments.

Du sentiment, il en met d'abord pour [chanter, chanter le pays, la Gruyère, le Moléson, les armaillis,

le bleu des sources et des rivières, le Lac Noir et la bonne amie.

Tout ce que Dieu dans la nature laisse grandir et se développer, en rimes, en proses et en mesures, le Fribourgeois veut le chanter.

Il peut partir loin de ses terres, quitter ses amis, ses amours, mais renoncer à sa bannière, jamais! et jusqu'au dernier jour.

La preuve de sa fidélité.

il la donne en portant fièrement dzaquillon et bredzon rayé,

pour chanter ses beaux et vieux chants.

Attaché à son coin de terre, le Fribourgeois garde toujours dans le cœur un amour sincère pour son beau pays de Fribourg!

Louis Gavillet

(18)

CAFÉ DE L'OURS, VIEILLE-VILLE

Un coup de chapeau...

Un détour au café-restaurant de l'Ours pour la décoration printanière faite de «petits pots» suspendus et pour son excellent menu du jour à 15.50 francs qui contenait potage, salade et plat principal. Et le tout de fabrication maison!

Texte et photo NMF

BRUXELLES

Une fontaine photographiée par des milliers de touristes

Un jour que je me promenais en ville et qu'une obligation naturelle m'a contraint à entrer dans le «petit coin» d'un restaurant pour soulager cette urgence qui me prend plusieurs fois par jour, j'ai eu la surprise d'entendre une horrible voix émise probablement par un CD usagé qui vous fait mal aux oreilles, bien que parfois c'est une musique très douce qui vous divertit toute la journée.

Dans mon étonnement, j'ai regardé tout autour de moi et j'ai constaté que j'étais seul dans ledit endroit pour faire pipi et écouter cette vedette qui criait plus qu'elle ne chantait. Il n'y a rien d'extraordinaire à cela, me direz-vous! Et pourtant je croyais que les toilettes étaient le seul lieu où il n'y avait aucune invasion musicale. Je me suis trompé, car aujourd'hui, il y a déjà bon nombre d'établissements publics qui ont adopté le principe de faire entendre de la musique dans les toilettes. Est-ce pour rendre plus agréable ce passage dans le «petit coin» ou pour faciliter le besoin naturel? Un hôtelier m'a affirmé que ses clients appréciaient ce divertissement musical dans toute la maison, y compris dans l'ascenseur. Et que pour lui, c'est un complément à l'accueil et au bien-être des

hôtes. Que pourrait-on encore inventer pour attirer le touris¬

te dans ce beau Pays de Fri- bourg?

Personnellement, je ne suis pas contre un tel divertisse¬

ment, mais qu'on nous laisse apprécier de temps à autre...

le silence dans le «petit coin», même si le quidam que je suis a parfois tendance à con¬

fondre: pipi... en musique avec Pipi... Pipilotti!

Texte: G. Bd.

Photo: lùUcorna, Belgique

La plus ancienne maison de la Gruyère

Au pied du château Saint-Germain, sur le chemin d'accès à

l'église, le petit rang de deux maisons (trois en 1745) passerait "

inaperçu, si l'un d'entre eux ne montrait pas un état de délabrement qui tranche singulièrement avec l'aspect bien léché du bourg touristique.

C'est pourtant bien cette maison qui cache sous son grossier crépi de ciment, les vestiges de la plus ancienne maison d'habitation connue à ce jour en Gruyère. Les massives solives de sa cave aux murs épais remontent à l'automne/hiver 1335/1336.

Ce modeste bâtiment, construit un peu à l'écart du centre du bourg créé au XIII1- siècle a donc vu passer les comtes de Gruyères qui devaient se rendre à l'église. Il a également vécu le passage en mains fribourgeoises de la ville avec une longue période de sommeil avant que ne défilent les cohortes de touristes de toute la planète... piioto«wann 21

(19)

Beauté, santé

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toutes ces indications, qui vous suivrons pour le restant de votre existence et vous per¬

mettrons d'affirmer votre charme naturel.

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sé et la fourniture du carnet d'échantillons, coûte 400 francs et dure normalement entre 3,5 et 4,5 heures. Vous aurez droit à l'analyse de votre style personnel (silhouette, étoffes, qui vous conviennent, proposition de garde-robe per¬

sonnelle, etc.), la détermina¬

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nettes ainsi que des exemples d'accessoires tels que bijoux, foulards, ceintures...

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Navigation Des paysages féeriques

et la plus grande voie navigable

de Suisse entre Yverdon et Soleure à découvrir

• Nathalie Balmat La navigation sur les lacs et rivières du Pied du Jura a ses origines dans la Préhistoire. A cette époque, il s'agit d'embarca¬

tions creusées ou brûlées dans des troncs d'arbres, des pirogues en quelque sorte. A l'époque romaine et au Moyen Age, les trans¬

ports de marchandises par bateau connaissent un cer¬

tain développement et ser¬

vent à l'économie régiona¬

le. Aujourd'hui, la naviga¬

tion sur les lacs suisses ne sert pratiquement plus qu 'au tourisme, activité qui s'est développée depuis le XIXe siècle.

M. Humbert, chef d'exploita¬

tion de la Sté de Navigation des Lacs de Neuchâtel et Mo¬

ral SA, nous parle du tourisme sur les trois lacs et des nou¬

veautés pour la saison 2001 :

- Si vous deviez expliquer ce qu'est la navigation sur les lacs, que diriez-vous?

-Je dirais Détente et Loisirs au fil de l'eau, basée sur une activité saisonnière qui débute le 27 mai et qui va jusqu'à fin septembre.

- Décrivez-nous votre flotte.

- Notre flotte se compose de 8 bateaux, dont une unité de plus en juillet, qui ont subi un important assainissement en vue de l'Expo 02. Chaque an¬

née, ils transportent entre 280000 et 300000 passagers.

Nous proposons ici deux types de produits: des courses ho¬

raires et des mises à disposi¬

tion à des tiers.

- Qu'entendez-vous par bas¬

sin des trois lacs?

- C'est la voie navigable Yver¬

don - Neuchâtel - Morat - Bien- ne et Soleure. Nos bateaux ne vont pas sur le lac de Bienne, mais nous travaillons en parte¬

nariat avec la Compagnie de Navigation du Lac de Bienne.

- Quelles sont les nouveautés pour cette année?

- La nouveauté réside dans la mise sur pied de la plus grande voie navigable de Suisse, qui va de Soleure à Yverdon, c'est-à-dire sur l'ensemble du bassin des trois lacs et des ca¬

naux. Les touristes pourront se procurer une carte journalière valable deux jours, ce qui leur permettra d'apprécier les lacs dans leur ensemble, l'ambian¬

ce ainsi que le magnifique paysage qui s'offre à eux.

Sous le slogan: Histoire-Dé¬

tente-Nature, nous avons aussi créé une journée d'évasion et de découverte, pour relancer la région du bassin du haut lac.

Cette offre, destinée à un large public mais aussi aux écoles, familles et groupes, se fait en collaboration avec Grandson et Champ-Pittet. En effet, nous proposons une visite du châ¬

teau de Grandson, une balade sur le lac et une visite du site Pro Natura pour la modeste somme de 16.- pour adultes, 12.- pour les enfants et 10.- pour les écoles.

Renseignements et vente de billets:

Sté de Navigation des Ixtcs de Neuchâtel et Morat: 032 729 96 00

Internet: www.navig.ch

Excursions «nature et histoire»

en bateaux solaires

Découvrez les oiseaux, les poissons de la Grande Cariçaie au lac de NE, le marais le plus important de Suisse.

Ou: le Château et la bataille de Grandson, des pilotis lacustres âgés de 4(XX) ans, et autres...

avec des bateaux solaires de 8 à 12 places, le matin, l'après-midi, à l'aube et au clair de lune.

Facultatif: Repas gourmet aux épices particulières.

Dégustation de poissons et de vin régional.

Appelez ou écrivez à: 079 225 61 74

SunLake Sàrl, Philosophes 53, 1400 Yverdon-les-Bains 23

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niMtr*

Navisation Découvrir l'île d'Ogoz:

un nouveau regard sur la Gruyère

«V:

ieux» que d'un peu plus de 50 ans, le lac de la Gruyère s'est si harmonieusement intégré dans le paysage des Préalpes fribour- geoises que plus d'un visiteur esti¬

val est surpris de son origi¬

ne artificielle. Il est vrai que les constructeurs, en érigeant le barrage de Rös¬

sens, n 'ont fait que recréer un lac glaciaire qui occu¬

pait à peu près le même bassin il y a plusieurs di¬

zaines de milliers d'an¬

nées.

Toutefois, une observation at¬

tentive laisse deviner que le jeune lac ne s'est guère laissé apprivoiser par les riverains.

Peu d'infrastructures créées pour le public visiteur, un ré¬

seau routier à peine adapté de¬

puis la montée des eaux, une navigation strictement privée, le lac de la Gruyère demeure d'un abord difficile pour le pu¬

blic. Mais peu à peu le lac trouve sa place dans le déve¬

loppement régional. La récen¬

te mise à l'enquête d'un plan directeur des rives sous l'égide de l'Association Régionale de la Gruyère (ARG) en est la meilleure preuve.

Le lac de la Gruyère cache au détours de ces lagunes et dans les replis de ces rives boisées des paysages sauvages et sur¬

prenants: L'île aux oiseaux, l'île d'Ogoz avec ses tours et sa chapelle du XIIIe siècle, les falaises abruptes de Rössens aux airs de calanques méditer¬

ranéennes... Et aussi un re¬

gard inédit sur la Gruyère, la chaîne du Vanil Noir, la plaine de Bulle et le Moléson qui, vu du lac, apparaît plus que ja¬

mais comme le grand maître du paysage gruérien...

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Depuis cette année, des ex¬

cursions sont désormais pos¬

sibles sur le lac de la Gruyère.

En effet, l'Association «île d'Ogoz» a mis sur pied un service de transport pour le public. D'abord conçu pour amener les visiteurs sur l'île d'Ogoz lors de manifesta¬

tions, le service de navettes offre également des possibili¬

tés d'excursions d'une heure sur le lac chaque dimanche (départ 1400 et 1500 heures) au départ du Port d'Ogoz, à Le Bry. Des excursions pour des groupes (min. 8 per¬

sonnes) sont organisées sur réservation tous les jours du 1" mai au 1er novembre (079 653 87 55). Conçues pour aborder à n'importe quel point du lac, les navettes sont conduites par des pilotes ex-

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.... - '' • •

périmentés au bénéfice d'un permis de navigation quand bien même la navigation sur le lac de la Gruyère ne re¬

quiert pas de permis particu¬

lier. En effet, l'association tient à garantir un service de qualité et des conditions de sécurité optimales pour les passagers.

La chapelle St Théodule, sise sur l'île d'Ogoz, est l'unique vestige du petit bourg médié¬

val de Pont. A l'intérieur, on peut y découvrir un maître-au- tel de style baroque ainsi que des statues et des tableaux ori¬

ginaux du XVIIe et du XVIIIe siècle. Des armoiries de la famille de Menthon. dernière famille seigneuriale proprié¬

taire des lieux, ont été mise à jour: elles remontent à la fin du XVe siècle.

La chapelle St-Théodule dis¬

pose d'un éclairage et d'une installation électrique; elle peut être tempérée. D'une ca¬

pacité de 80 places, l'édifice est mis à disposition pour des mariages, des baptêmes ou des concerts. Sur l'île, une infra¬

structure légère permet de dresser un apéritif ou un buf¬

fet. Le transport des visiteurs est assuré à partir de différents points d'embarquement sur les rives du lac.

L'association «Ile d'Ogoz» a été fondée en 1996 afin d'as¬

surer la sauvegarde et la pro¬

tection du site. D'importants travaux de consolidation des rives ont été effectué. La cha¬

pelle a été entièrement restau¬

rée. Actuellement, l'Associa¬

tion met la dernière main à l'installation de l'éclairage

Références

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