liothèiiue cantonale, Fribourg
Ho 117-118 J.A. 11-° année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS Le numéro 60 cts JUILLET-AOUT 1956
FRIBOURG ILLUSTRE
ORGANE INDEPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS
Administration : Avenue de la Gare 6, Fribourg Tél. 2 40 55 (n\\n) Régie exclusive de la publicité: Annonces Suisses S.A. „ASSA"
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fAvenue de Tivoli, Fribourg, Tél. 2 51 35 Chèq. post. Ma 4617 Directeur: Paul Ducotterd Annonces 12 et. le mm. Réclame 32 et. le mm. Succursales dans toute la Suisse
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. VJ ■ I,a Belle Luce, grand spectacle imaginé par Albert oehiniut uerouie s< s iasus au château de Gruyères. Gisèle Kirne, dans le rôle de la fille des Albergeux,
mérite tous les éloges. (Reportage en page 13.)
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Visage caractéristique du vieux Gruyères que celui de Jean de Cléry personnifié par Honoré Kinie.
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>y • Quel bonheur plus se i>eut-il imaginer pour un gosse que de chevaucher I^e Centenaire Georges l'ython a fité le prétexte d'une fôte populaire. Notre sur un pur-sang de ciment au jardin pour enfants de la Cité des Alpes? photo montre un couple de danseurs venu de la partie alémanique de notre canton.
(Pages 9 à 11.)
2 FRIBOURG-ILLCSTRÊ Juillet-Août 195S
M. Paul Pauchard
Agriculteur à -Léchelles, M. Pauchard, que la mort vient de ravir à l'affection des siens à l'âge de 72 ans. était un homme estimé dans son village ; un de ses frères fut syndic de la commune et son fils fait partie de l'autorité muni¬
cipale. Lui-même fit partie, pendant 30 ans, du Conseil paroissial. Il s'intéressa en outre activement au Syndicat agri¬
cole dont il était membre et à de nom¬
breuses sociétés locales. C'était un hom¬
me dévoué et honnête qui, modestement, remplit son devoir.
(Photo Pvast)
M. l'abbé Lucien Molleyres
Né à Saint-Martin en 1871. M. l'abbé Molleyres avait été ordonné prêtre en 1897. Il fut ensuite tour à tour, vicaire à Nyon puis à Notre-Dame de Lausanne, curé d'Aumont. prieur de Semsales et enfin, de 1916 à 1937, curé de Montbo- von. Depuis lors il fut aumônier de l'hos¬
pice de la Broyé, à Estavayer-le-Lac où il continua à déployer ses grandes quali¬
tés de cœur, s'occupant inlassablement des malades, leur donnant l'exemple, au cours de sa maladie, du courage, leur apportant réconfort et courage avec une piété profonde.
M. Albert Golliard
Fils de la terre, M. Golliard lui était resté attaché toute sa vie, habitant Mé- zières, dans le district de la Glane, il y avait élevé une fort belle famille à la¬
quelle il donna l'exemple et qu'il condui¬
sit sur les chemins du devoir qu'il avait lui-même suivi. Il avait fait partie du Conseil communal de son village et du comité de la société de laiterie de Méziè- res. Agé de 69 ans il fut pendant 30 ans le dévoué secrétaire-caissier de la société de Secours Mutuel de son domicile. Un de ses fils était entré dans l'ordre des capucins, à Sion.
M. Max Tornare
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MttSÏJâ Syndic de La Tour-de-Trême, M. Tornare, qui avait 63 ans, était malade depuis de longs mois, a succombé après de dures souffrances. Après avoir géré pendant 16 ans, une laiterie à La Brévine, il re¬
vint au pays natal pour tenir à La Tour- de-Trême un joli domaine. Jovial et mo¬
deste, il avait acquis la confiance de ses concitoyens qui l'avaient élu conseiller communal, puis syndic et l'avaient en¬
voyer siéger au Grand Conseil. Sa pro¬
bité, sa droiture, sa finesse et son bon cœur lui avaient valu l'estime de cha¬
cun.
M. Auguste Repond
Père de famille économe et travailleur, M. Repond avait, pendant plusieurs an¬
nées exploité la laiterie de Hauteville avant de se fixer à Marsens où il exploi¬
tait un petit domaine situé au haut du village. A cette activité, cet homme in¬
fatigable joignit encore celle d'un com¬
merce de bois qu'il exploitait depuis quelques années. Il est mort subitement, à 59 ans et cette brusque disparition plonge dans le deuil une épouse qui le secondait admirablement et une famille de 7 enfants.
(Photo Rast)
M. Oscar Perriiset M. Arsène Gremaud H. Samuel Gutknecht M. Alfred Beaud
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Maître boulanger à Bulle, M. Perrisset avait un commerce bien achalandé, non seulement dans sa ville, mais encore dans la campagne et tous ceux qui con¬
nurent cet homme, ravi à l'estime de chacun à l'âge de 60 ans seulement, après une très courte maladie, se rappelleront cette figure aimable que les dures exi¬
gences de son métier avaient burinée et qui. pour chacun, gardait cependant un sourire, M. Perrisset savait combien il fait bon faire plaisir, il savait surtout que c'est par sa valeur professionnelle qu'on se fait estimer. (Photo Glasson)
Ce jeune très doué pour les langues avait rapidement appris à parler cou¬
ramment outre sa langue maternelle, l'allemand et l'anglais. Il fit ensuite un séjour en Espagne pour se perfectionner dans la langue de ce pays. Aussi avait-il été engagé comme interprète par un bureau d'exportation. C'est à Hameln, en Allemagne, que la mort a brisé, à 31 ans, sa vie et anéanti le projet qu'il carressait de se rendre en Amérique.
C'est dans son village de Riaz qu'il repose aujourd'hui.
(Photo Rast)
Décédé subitement à l'âge de 67 ans, M. Gutknecht était, depuis fort long¬
temps, directeur de la Cidrerie du Lac.
à Morat, poste qui lui fut confié peu de temps après qu'il eut obtenu son diplô¬
me fédéral d'ingénieur agronome. Le dé¬
funt joua un rôle en vue dans la politi¬
que. Conseiller communal puis syndic de Morat, il devint député au Grand Conseil, puis conseiller national, de 1935 à 1947, défendant la cause radicale. Il s'occupa en outre activement de nombreuses so¬
ciétés et notamment de sociétés sporti¬
ves. (Photo Flury)
Victime d'un grave accident de moto à Genève, ce jeune homme de 26 ans avait cru ses blessures sans gravité. Mais après s'être relevé, il tomba dans le coma pour n'en plus ressortir. Originaire d'Albeuve où il avait été élevé, il avait appris le métier de cordonnier mais le manque de travail l'avait obligé à s'en¬
gager à l'Usine Nestlé de Broc puis aux Laiteries Réunies de Genève dont il était un collaborateur apprécié. Très gentil, il avait de nombreux amis dans son vil¬
lage^ natal et était demeuré très atta¬
ché à sa Gruyère.
M. Ernest Gumy
Figure bien connue dans tout le district de la Sanne, M. Ernest Gumy était né en 1880 à Avry-sur-Matran. Agriculteur il se distingua très jeune par ses qualités qui lui firent confier, pendant cinquante ans, la charge de conseiller communal puis différentes missions de confiance. Il était encore, à sa mort, président de paroisse, son bon sens et sa probité lui avaient valu d'être nommé comme juge de paix, fonction délicate qu'il remplit pendant de nombreuses années. Il siéga également au Grand Conseil et dans de nombreux comités.
M. Henri Berset Mme Marie Monnard M. Henri Groppo
C'est après une pénible maladie que M. Berset. qui était âgé de 63 ans, a succombé malgré le courage dont il fit toujours preuve. Il était connu et estimé, surtout dans le quartier de Beauregard où il exploitait le café de l'Espérance et où on rencontrait volontiere sa figure joviale. Dévoué aux intérêts de ce quar¬
tier qu'il aimait M. Berset avait une formation professionnelle solide qu'il avait complétée par un séjour en Angle¬
terre et qui lui avait permis d'exploiter avec succès, pendant de nombreuses années, l'Hôtôel de Ville de Broc.
(Photo Stolz)
Mère de M. l'abbé Henri Monnard. curé- doyen de Marly, chez qui elle habitait, Mme Monnard s'en est allée dans sa 74me année, après une vie qui ne lui épargna ni la souffrance ni les sacrifi¬
ces. En effet elle eut d'une part la dou¬
leur de perdre son mari et d'autre part tomba dans une cécité grandissante qui.
depuis 10 ans, était complète. Mais ce fut en gardant malgré tout foi, courage et sourire qu'elle supporta courageuse¬
ment ces épreuves, réconfortée par son fils et sa parenté.
(Photo J. Kolly)
Entré en 1938 dans la fabrique Telko S. A., à Fribourg. M. Groppo en était resté depuis le fidèle et dévoué employé qui jouissait à la fois de l'estime de ses chefs et de l'amitié de ses collègues de travail. D'un physique agréable, il savait conquérir d'emblée la sympathie de ceux qui l'approchaient. Dans le quartier de Beauregard où il habitait, il était connu de chacun et spécialement des jeunes.
Mais sa santé s'altéra et ce fut après une longue et dure maladie qu'il s'est éteint à l'âge de 57 ans, laissant son foyer qui le chérissait, en deuil.
Mme Marguerite Cardis
Née Marguerite Sartoris. Mme Emile Cardis a été enlevée dans la pleine force de l'âge, à 54 ans, à l'affection de son époux et de sa parenté, après une longue et pénible maladie. Elle habitait Bulle mais était entrée très jeune à la choco- laterie de Broc où elle était une compa¬
gne estimée et une ouvrière faisant consciencieusement son travail. Elle avait un sens très vif du dévouement et fut le soutien de ses parents. Aimant la musique, elle faisait partie du Club de mandolinistes La Cigale qui lui avait donné le titre de membre d'honneur.
(Photo G. Zufferey)
M. Séraphin Buchs
C'est à l'âge de 66 ans que M. Séraphin Buchs a succombé à une longue et péni¬
ble maladie qu'il avait supportée en don¬
nant l'exemple du courage et de la rési¬
gnation chrétienne. Il habitait à Fri¬
bourg, dans la paroisse de Saint-Nicolas, vivant avec sa femme et sa fille ainée.
Une autre de ses filles avait fondé un foyer en ville tandis que trois de ses enfants avaient quitté la capitale, l'une étant entrée dans la congrégation des Petites Sœurs de Saint Paul. C'était un père de famille exemplaire entouré de l'affection des siens. (Photo Ramstein)
M. Louis Horner M. Ernest Grand M. Désiré Sudan Mme Lydie Prélaz
dià C'est à bord d'un challand qui naviguait sur le Rhin, en territoire allemand que ce jeune homme a trouvé une mort tra¬
gique. alors qu'il n'était que dans sa 27me année. Ses compagnons ont vu dis¬
paraître son corps dans les eaux du fleuve sans qu'il soit possible de le re¬
trouver. La nouvelle de cet accident a causé une profonde émotion dans le vil¬
lage d'Autafond, dont le père du défunt est le syndic. Jeune père de famille de deux enfants M. Louis Horner était en effet connu par son cran et sa vitalité.
M. Paul Pugin
Né et élevé à Fribourg. M. Grand avait été chef d'atelier et conducteur des an¬
ciens trolleybus de la ligne Fribourg- Favargny et des premiers autocars de cette époque. Les C.E.G. qui avaient racheté cette entreprise le transférè¬
rent, en 1931, aux ateliers de Bulle. Il se plut dans cette contrée où il pouvait pratiquer facilement la chasse et l'alpi¬
nisme. ses sports favoris. D'un caractère agréable il s'attira d'indéfectibles ami¬
tiés. Il fut ravi à l'affection de sa famille à l'âge de 75 ans.
Employé de la fabrique de chocolat de Broc où, après avoir consacré toute sa vie à son labeur, il avait pris une retraite bien méritée, M. Sudan, décédé à l'âge de 72 ans, restera avant tout, pour la population de Gruyères où il habitait, non seulement l'homme dévoué à sa famille, mais le chanteur qui avait fondé l'Echo du Moléson et qui lui était resté fidèle pendant 50 ans, y donnant l'exem¬
ple à ses quatre fils qui font également partie de cette société. Il était vétéran de la société cantonale des chanteurs fri bourgeois.
Veuve, depuis le mois d'octobre dernier, de M. Raymond Prélaz qui travaillait comme machiniste à la fabrique de meu¬
bles Knechti et Zeder, Mme Prélaz a suivi quelques mois après son mari dans la tombe. Elle est décédée à l'âge de 67 ans après une pénible maladie.
Elle laisse deux enfants doublement consterné par ces deux disparitions suc¬
cessives. C'est à Neirivue, village qu'elle habitait que la défunte a été ensevelie.
C'était une personne effacée et travail¬
leuse.
Un accident de vélo, survenu il y a plus d'une année et dont il ne se remit jamais complètement avait ébranlé la santé de M. Pugin, âgé pourtant de 41 ans seule¬
ment si bien qu'à la fin de 1955 il dut suspendre son activité à l'usine Déforol S.A. à Bulle où il travaillait au débi- tage pour se soigner, d'abord dans son village de Morion, puis à l'hôpital de Riaz où il rendit le dernier soupir. La visite de ses camarades, la veille de sa mort, dit bien l'affection qu'on lui por¬
tait et la sympathie qui entoure aujour¬
d'hui sa jeune veuve e! ses (rois onl'ants.
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4 FRIBOURG-ILLL'STRÊ Juillet-Août 1956
A chacun son véhicule
1.,'exposition n été l'occasion (l'un échange d'idées fécond entre (de g. à dr.) M. Mûri, chef de publicité il la Ford Motor Company, M. Arthur Maradan, représentant officiel de lu marque dans le canton, M. Frank Verhaert, zone
manager, et M. Perrucchi, du service de publicité.
Comme le montre la photo ci-dessus prise à la halle de la récente exposition FORD aux Grand'Places, le public a pu faire connaissance avec toute la gamme de cette grande marque mondiale, gamme si variée qu'il n'est pas exagéré de dire que cha¬
cun y trouvait le véhicule dont il avait besoin. Cette exposition était due à l'ini¬
tiative du Garage A. Ma¬
radan avec le concours de la Ford Motor Company et le succès qu'elle s'est acquis auprès du public montre clairement combien elle cor¬
respondait à un besoin d'in¬
formation et combien grande est la faveur dont jouit le véhicule FORD qui n'a ja¬
mais démenti le slogan :
« FORD ouvre la marche, les autres suivent ».
La réputation do la TAUNUS M 15 n'est plus à faire. Ce modèle s'est acquis un large succès par ses avantages i américains » conjugués à une maniabi¬
lité toute « européenne ». Véritable voi¬
ture passe-partout grâce à ses 60 ch au frein appliqués à une boîte à 4 vites¬
ses, sa qualité maîtresse n'a pas fait oublier au constructeur que le confort était un élément important de sécurité.
Aussi l'intérieur est-il très soigné et l'allure générale d'un goût qui satisfait les plus exigeants.
grace a
et sa gamme imbattable
CROWN VICTORIA « SKYLINER », voilà une voiture dont on se demande s'il est encore possible de faire mieux tant elle est parfaite. Livrable avec toit fermé ou trans¬
lucide (ce dernier avec rideau de protection mobile), sa glace est légèrement teintée contre l'éblouissement. Avec un équipement intérieur de première classe, ce modèle prouve les capacités insurpassables de la construction FORD. Un choix de moteurs extraordinaires fait de cette voiture l'une des plus racées : le 6 cylindres de 137 ch, le Thunderbird V-8 de 200 ch ou le Thunder- bird spécial de 225 ch au frein. Ces moteurs peuvent être couplés à une boîte à vi¬
tesse normale, une surmultipliée ou une Fordomatic, boite à vitesse vraiment auto¬
matique et qui maintient le régime du moteur à son niveau optimum.
La PKKFKCT avec ses 4 portes, son allure jeune, plaît à chacun. Mais la première remarque de chaque personne qui l'a essayée sera de reconnaître sa tenue de route prodigieuse. Cette voiture se veut d'être un modèle populaire tout en satisfaisant la notion que l'on se fait d'une voiture de sport. Etudiée de la façon la plus fonctionnelle, la Prefect jouit d'un pouvoir d'accélération digne de sa tenue de route et sa ligne fait d'elle la voiture qui a la faveur de chacun tout en restant dans les possibilités financières de tous.
l.es invités furent surpris du choix magnifiquement exposé. De g. i\ dr. : MM. Mitre Wneber, rédacteur de l'Indicateur Frihourgeois, Perrucchi, A. Mara¬
dan, M. le Dr J. Weissenlmch et M. Inglin des Freiburger Nachrichten.
M. Möri répond aux questions d'ordre technique que lui pose M. Waeber, Comman¬
dant de gendarmerie.
Au second plan, on reconnaît M. Bersier, Commissaire de la cir¬
culation.
Rapide et sûre, la VER- SAILLES s'est acquis une vaste popularité par le rapport extrêmement favorable entre la place intérieure à disposition et ses cotes extérieures.
C'est une véritable 6 pla¬
ces dotée de tous les ac¬
cessoires qui sont livrés sur les autres voitures en supplément mais qui sont compris dans son prix très avantageux. Cette voiture est l'un des plus beaux fleurons de l'in¬
dustrie automobile. Mais c'est normal parce que la Versailles est une FORD.
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Juillet-Août 1956 FRIBOURG-ILLUSTRÊ 5
Côte à côte, M.M. Sohnemvly, chef (le la Station cantonale (le Zootechnie, et Piller, fondé (le pouvoirs (le la Fédération (les Syndicats agricoles.
M. Ducotterd, conseiller d'Etat, présente le pays (1e Fribourg.
Avec les
ingénieurs-agronomes
L'Association suisse des ingénieurs agrono¬
mes a tenu son assemblée générale à Fribourg.
Après liquidation de l'ordre du jour statutaire, les participants se firent servir un repas excel¬
lemment préparé par M. Morel dans la grande salle de la Grenette. A l'issue de celui-ci, le représentant du gouvernement, M. le conseil¬
ler d'Etat Ducotterd, fit une présentation du pays de Fribourg, canton le plus agricole du pays. Après avoir brossé l'historique de notre Etat-Cité, fait ressortir l'enchevêtrement des minorités autochtones et leur bonne entente, il indiqua la raison profonde de l'isolement de Fribourg après Marignan, isolement dû à l'in¬
vestissement de tous côtés par la Réforme qui le fit se replier sur lui-même pour la défense de ses valeurs spirituelles. Ce repli devait en¬
gendrer, sous peine d'atrophie, une expansion dont l'expression la plus tangible est notre Université. Sur le plan économique, l'orateur étonna les Fribourgcois en leur révélant que la fraction paysanne ne constitue actuellement plus que le tiers de notre population. Un autre sujet d'étonnement fut de voir comparer l'agri¬
culture fribourgeoisc à celle de Zurich, les sur¬
faces étant équivalentes mais les débouchés extrêmement dissemblables, ce qui influence directement le problème technique et le rende¬
ment économique. Après avoir fait le tour de notre économie et des solutions trouvées à ce jour, M. Ducotterd insista auprès des ingénieurs agronomes afin qu'ils mettent tout en œuvre sur les plans technologiques et financiers pour enrayer la désertion des campagnes, ce qui signifie de tout faire pour que le salaire du pay¬
san et ses conditions de travail soient au même niveau que celui du reste de la population.
On reconnaît, au premier plan un nouvel ingénieur agronome f ribourgeois, M. Charles Pillond.
Fe Petit Chœur de Fribourg, dirigé par M. Ignace Ruffieux fut très applaudi au cours du dîner.
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Au lendemain de l'assemblée générale, les ingénieurs agronomes entreprirent le tour du lac de la Gruyère. La matinée fut réservée à la visite de Grangeneuve où ils furent reçus par M. Chardon- nens, directeur, et où, après une présentation du domaine, l'intérêt se porta sur les différentes sta¬
tions. Les visiteurs furent particulièrement frap¬
pés par l'organisation du laboratoire d'étude des sols et la conception du conseil d'exploitation qui est à la base d'une revalorisation de notre agri¬
culture. C'est, en effet, le rôle de l'ingénieur agro¬
nome de donner les directives techniques indispen¬
sables au paysan, de lui conseiller le plan le plus rentable. Après une dégustation de spécialités fri- bourgeoises, les visiteurs se rendirent au château de Gruyères où M. Schmidt, secrétaire de Pré¬
fecture, rendit avec talent les honneurs de la mai¬
son et fut servi un dîner digne du Comte Pierre.
C'est une belle journée à porter à l'actif des organisateurs, les ingénieurs agronomes de notre canton.
De g. il dr., M. .Saudi)'/., nouveau président et directeur de l'Kcole d'Agricultur;- de Oernier, M. ZurfKih, président sortant et directeur de l'Ecole. d'Agriculture de la Riiti, M. Zurkinden, directeur de la Fédération des Syndicats Agricoles.
Î0/*
M. Chardonnens, directeur de l'Institut Agricole, salue les congressistes sur
le domaine de Grangeneuve.
6 Juillet-Août 1956
Nos gymnastes à Estavayer
La Cantonale d'Estavayer-le- Lac a été un beau succès de nos gymnastes à l'artistique. Le jury inaugurait un nouveau ba¬
rème, plus strict que l'ancien mais les résultats furent élevés et la moyenne des différentes catégories très satisfaisante.
Quant aux joutes, elles se dé¬
roulèrent en beauté selon le programme mis au point par une équipe «ad hoc » conduite par M. Georges Margueron. On sut tirer profit des installations de haut-parleurs pour orienter avec précision le public sur les meilleurs gymnastes qui se pré¬
sentaient aux quatre coins de la place de fête et fixer toute son attention et celle des invités sur les épreuves au lieu de la disperser en nombreux discours de cantine. Cette simplicité dans l'accueil et l'organisation a certainement contribué à créer un esprit de fête sympa¬
thique et amical.
Sur la place de fête, on ren¬
contrait le président cantonal, M. Appetito, M. Prommaz, pré¬
sident, qui reçut amicalement les invités, le président du Grand Conseil, M. Roulin et M. Duruz, préfet de la Broyé.
Cette Cantonale staviacoise restera dans la mémoire de ses participants grâce à la belle tenue des 132 gymnastes qui s'y affrontèrent, la bonne organi¬
sation et, bien sûr, le bal qui mit le point final à la soirée.
Aux barres-parallèles, M. Eugène Aeby, de Fribourg- Ancienne.
A la cantine, notre objectif a saisi de g. à dr., M. l'romniaz, président du comité de réception, notre as national Tschabold et son fils, M. Brasey, du Journal
d'Estavayer. M. Blanc, membre du comité technique cantonal et M. Pavoni pointent les
exercices au reck.
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Juillet-Août 1956 FBIBOUBG-ILLDSTBÊ
Le nouvel
Hôtel Central
Tenancier : M. R. Bersef-Yerly Bières : Beauregard
M. Marcel Overnoy pendant son discours.
L inauguration de l'Hôtel Central a été l'occasion pour les orateurs de retracer la carrière de ce bâtiment au gré de l'évolution sociale récente et des personnalités qui firent de lui un centre d'études. Ce fut aussi pour eux l'occasion de féliciter les maîtres d'état pour la qualité de leur travail. Parmi les invités aux¬
quels s'étaient joints nombre de ceux qui ont œuvré à la rénovation, on notait M. Torche, conseiller d'Etat, M. Renevey, prétet de la Sarine, M. Waeber, comman¬
dant de gendarmerie. MM. les Abbés Aebischer et Per- roud. Le président d'honneur du Cartel, M. Marcel Overney, se fit un plaisir de saluer ses invités et l'admi¬
nistrateur, M. Joye, situa les intentions des réalisateurs tandis que 1'- Alouette » apportait le ton joyeux de ses chansons et que diverses productions égayaient la soi¬
rée, dont celle très applaudie de Gérard Fisch.
M. YoUl Aebischer, artiste-peintre, et M. Joye, administrateur, lors de rinauguration.
M. Marcel Chasset se fit l'interprète des maîtres d'état pour dire la satisfaction qu'ils ont eue à rénover
l'Hôtel Centrai.
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Les nouveaux tenanciers, M. et Mine Berset-Yerly, accueillent leurs hôtes avec le sourire.
Faire du neuf avec du vieux et contenter tout le monde n'est pas toujours facile. Mais il est heureux que dans notre canton, tout ce qui est hôtelier soit en voie de perfectionnement. Après nombre de rénovations, celle de l'Hôtel des Corporations vient de s'achever. On a même songé à rajeunir son nom en Hôtel Central, signifiant par là qu'il est le foyer des chrétiens-sociaux fribourgeois et que sa situation à la rue Saint-Pierre est effectivement centrale. Les réalisateurs ont su voir grand. Ils n'ont pas hésité à doter le côté sud d'une entrée nouvelle flanquée de larges baies surmontées d'une enseigne lumineuse d'un genre nouveau à Fri- bourg, de ravaler les façades, de réorganiser les salles et de porter à une vingtaine le nombre des chambres avec eau courante. Mettant tous les atouts dans leur jeu, ils ont fait appel à Yoki Aebischer pour l'harmoni¬
sation des teintes et l'exécution prochaine de fresques.
Dès l'entrée, on est agréablement surpris par l'ambiance accueillante et le caractère familier des locaux où rien n'a été négligé pour faire se sentir le consommateur chez lui. Gageons que M. et Mme Berset-Yerly sauront donner à leur établissement un développement à la hau¬
teur de leurs qualités professionnelles.
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8 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Juillet-Août 1956
UN AVION NOMMÉ FRIBOURG S'il est un « tramway nommé Désir », la « Swissair»
vient de combler un désir latent en inaugurant un avion nommé «Fribourg». En effet, sous l'immatriculation d'HB-IMB, vient d'être baptisé au nom de notre canton le premier « Convair Métropolitain » d'une série de 11 appareils, dernière acquisition de notre compagnie aérienne. Ces bimoteurs seront mis en service sur les lignes européennes et l'on devine l'intérêt touristique que représente pour nous le fait que l'un d'eux porte nos couleurs.
Le baptême a eu lieu à Kloten où l'on avait eu la déli¬
catesse d'inviter nos autorités et la presse. Ce fut l'oc¬
casion d'une visite des installations de l'aérodrome, des remarquables ateliers de révision à la tour de contrôle Photo ci-contre : Les invités quittent le « Fribourg »
après son vol Inaugural.
ultra-moderne en passant, bien sûr, par le restaurant.
Prétexte aussi à serrer la main du Capitaine Sauge et d'une hôtesse de l'air bien de chez nous, Mlle Köhler.
Le Capitaine-aumônier Grossrieder fut chargé de la bénédiction puis les invités étrennèrent l'appareil au cours d'un vol en ciel fribourgeois. Une réception y fit suite, organisée par le Conseil d'Etat du canton de Zurich et à laquelle se joignirent des personnalités diri¬
geantes de la « Swissair ». Et la délégation fribourgeoise rentra au pays... en train.
La semaine suivante, une réception analogue fut orga¬
nisée avec succès à Cointrin, témoignant du fait que, si Fribourg se situe à la frontière des langues, il n'est pas la frontière de l'amitié.
Photo ci-dessous : Le Capitaine-aumônier Grossrieder au cours de la bénédiction. '
Les Fribourgeois de Bâle ont un nouveau drapeau Le Cercle fribourgeois de Bâle vient de faire
preuve d'une belle vitalité en bénissant son nou¬
veau drapeau. Cette vitalité s'exprime tout d'a¬
bord par un attachement profond au pays d'ori¬
gine qu'il représente valeureusement au bord du Rhin. Sous la présidence dynamique et cordiale de M. Ernest Grivet, le Cercle a su organiser une véritable fête de famille à laquelle furent conviées nos autorités et les sociétés amies. Bâle ne fut pas oubliée non plus car les Fribourgeois s'y sen¬
tent chez eux et non en terre d'exil. Mais, c'est d'avoir compris que le respect des traditions du
sol natal est la richesse de tout homme qui fait la force du Cercle de Bâle. En effet, c'est en restant fidèle à ses origines, à sa culture, que l'on apporte quelque chose de positif dans un milieu qui n'est pas le nôtre. Il ne faut pas y voir un refus de participer mais, bien au contraire, un désir d'apporter ses qualités et son cœur.
La fête des Fribourgeois de Bâle aura servi à resserrer les liens qui les unissent au canton d'origine et à celui d'adoption. Elle a donc rem¬
pli sa mission.
Au cours du concert de gala organisé au Casino de Bâle, la Landwehr, dirigée par M. Oscar Moret, fut applaudie chaleureusement.
Aprt\s lu bénédiction pur l'abbé Haas, dans l'église
drapenu noir nouveau
blanc, fleuri des blasons des districts et marqué au coin de la crosse de Baie, reçoit l'accolade des anciens.
I.a marraine et le parrain du nouveau drapeau, Mme Krnest Grivet et M. Louis Bersier, président du Cercle fribourgeois de Genève, ont pris place en calèche
dans le cortège se rendant au GundeUlingercasino où aura lieu le banquet.
0NEUEQMUTE PERFECTIO
SAVONNERIE
PECLARD
YVERDON
Juillet-Août 1956 FBIBOUBG-ILLUSTRÊ 9
S.I. CITÉ DES ALPES S.A.
VIGNETTAZ-FRIBOURG
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