othèque cantonale, Fribourg
No 103 J.A. 10m* année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS Le numéro 60 eis MAI 1955
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L'exposition « La route et ses dangers » a ouvert ses portes. Le commandant do la gendarmerie fribourgeoise, M. Jacques Waeber donne quelques explications à M. le député Gustave ltoulin, d'Estavayer-le-Lac, ancien président du Grand
Conseil. (Voir page G.)
La musique «La Landwehr» a fêté son J50"v> anniversaire. Ces deux demoiselles d'honneur ouvraient le cortège qui a défilé duns les rues de Fribourg.
(Voir page 7.)
La Société de développement de la ville de Fribourg a tenu son assemblée géné¬
rale au restaurant de la Grenette. M. Desbiolles, ingénieur cantonal, (au centre) et M. le I)r Guhl (à droite) président de la Société de développement, s'entretien¬
nent d'un sujet qui passionne les Fribourgeois : le nouveau pont du Gottéron.
(Voir page 4.)
i Le Tour de Komandie 1955 a fait étape il Fribourg. K. Strehler que nous
voyons ci-dessus, se désaltéré après la course contre la montre « Fribourg-Bulle et retour». Il s'est classé grand vainqueur du Tour de Komandie 1955, en
22 h. 35' 03". (Voir page 8.)
2 FRIBOl'RG-ILLUSTRÊ Mai 1955
Mme Marie Renevey M. Charles Renevey
r;
Apres avoir été longtemps immobilisée, M"v Marie Renevey-Dévaud s'est éteinte subitement, à l'âge de 81 ans. Femme d'instituteur, elle se dévoua avec un cou¬
rage infatigable à la belle famille de 7 enfants qu'elle éleva. Couturière de son métier, elle compléta par son travail le traitement modeste de son mari. Veuve h 58 ans, elle continua jusqu'à 75 ans, sans répit, son métier et soigna avec une sollicitude exemplaire une de ses filles longtemps malade. Le prêtre qui l'assista dans ses derniers jours disait d'elle :
« on voit le paradis dans ses yeux >.
(Photo Rast)
C'est après une longue et pénible mala¬
die qu'est décédé M. Charles Renevey, employé à la Banque de l'Etat de Fri- bourg. Le défunt était âgé de 60 ans seulement et sa disparition plonge dans la peine sa famille qui le chérissait. Il mettait une belle conscience profession¬
nelle à accomplir les devoirs de sa charge et s'était acquis l'estime et l'amitié de ses collègues par sa serviabilité et sa bonne humeur, tandis que ses chefs ap¬
préciaient hautement son travail régu¬
lier et précis.
(Photo Macherel)
Mme Severin Livio M. Severin Livio
Elle s'est éteinte à 74 ans, quelques heu¬
res avant son mari, M. Sévérin Livio, âgé de 82 ans. Cette union dans la mort fut à l'image de leur union dans la vie où Mme Livio aida, par sa bonté, son affection et son courage, son mari à accomplir sa tâche astreignante. Depuis quelques années, elle vivait dans l'inti¬
mité de sa famille, ayant remis à son fils, M. Georges, Livio-Gremaud, l'exploi¬
tation du théâtre-cinéma et du restau¬
rant qu'elle avait vu s'édifier.
M. Sévérin Livio, dans les derniers jours de sa vie, promenait tranquillement en ville son sourire et son petit cigare. Mais avant de se reposer de ses travaux, il avait accompli, comme entrepreneur, une œuvre importante et Fribourg doit à cet homme de courage et d'initiative, d'être dotée d'un théâtre dont la réfection est commencée. Le papa Livio, comme cha¬
cun l'appelait avec amitié et respect, a droit à la reconnaissance de la cité et a attaché son nom à une œuvre qui dira longtemps son mérite.
Col. Léo de Meyer
Colonel d'Etat-Major, M. Léo de Meyer vient d'être emporté à l'âge de 66 ans.
Après ses études de droit à notre univer¬
sité, il entra tout d'abord au service de la Confédération, puis dirigea pendant 20 ans la succursale fribourgeoise de Publicitas. En 1924, il fut nommé lieute¬
nant de préfet, poste qu'il conserva jus¬
qu'à sa mort. Pendant la guerre, il entra au service de la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge dont il fut le délégué général. Il présida pendant de nombreu¬
ses années la Société fribourgeoise des officiers.
M. Jean Meuwly
C'est à l'Age de 33 ans que M. Jean Meuwly a été brusquement ravi à l'af¬
fection de sa famille, de son épouse et de son tout jeune fils. C'était une figure sympathique et attachante que les sou¬
cis et les difficultés de la vie n'épargnè¬
rent malheureusement pas. Il n'en rem¬
plissait pas moins sa tâche avec cons¬
cience et s'occupait d'encaissements pour le compte d'une compagnie d'assurances.
C'est en rentrant de son travail qu'il trouva la mort sur son chemin.
(Photo Rast)
M. Charles Robert M. Jean Deschanez M. Charles Bersier Mme Alphonsine Progin
M. Robert, décédé à l'âge de 73 ans, avait su donner à sa lithographie, par la précision de ses connaissances techniques et le goût de son art, une renommée mé¬
ritée. Cet artiste qui réalisa nombre d'œuvres intéressantes était, pour ses proches, et tous ceux qui le connurent, d'un commerce des plus agréables, plein de jovialité et d'humour. Il était un vété¬
ran de la gymnastique et avait conquis, au début du siècle, le titre envié de champion suisse de gymnastique artisti¬
que.
Le jour de Pâques a été enterré, à Font, M. Jean Deschanez que la mort a ravi à l'affection des siens à l'âge de 43 ans seulement. Le défunt était charpentier de son état et avait élevé une belle famille de cinq enfants. Il s'intéressait tout particulièrement au tir et fut, pen- dan longtemps, président de la société de tir de Font-Châtillon pour laquelle il se dévoua sans compter. Les émou¬
vantes obsèques qui lui furent faites montrèrent l'estime dont il était en¬
touré.
D'une santé pourtant robuste, M- Ber¬
sier a été terrassé en quelques jours par une cruelle maladie rendant à Dieu sa belle âme le jour de Pâques, après avoir supporté la souffrance avec une résigna¬
tion et un courage exemplaires. Bon tra¬
vailleur et fier soldat, il avait 31 ans et s'était acquis l'affection de chacun. Sa disparition si brusque laisse une famille en larmes et une fiancée désolée.
(Photo Macherel)
Bien des mères contempleront avec un serrement de cœur cette photographie de Mme Progin, enlevée subitement à l'âge de 84 ans. Pendant plus de 60 ans en effet, elle pratiqua la profession de sage-femme, toujours dévouée, toujours pleine d'esprit et de bonté. Elle assista, durant sa longue carrière, à la naissance de plus de 5.000 enfants, qu'elle revoyait toujours avec plaisir et auxquels sa mé¬
moire étonnante livrait des anecdotes toujours savoureuses. Elle était prési¬
dente cantonale des sages-femmes.
M. Casimir Bourqui Mme Georges Roulin M. Jacques Guggenheim M. Louis Bourqui M. Léon Zosso
C'est brusquement que M. Bourqui a été enlevé, à l'âge de 68 ans, à l'affection des siens. Pendant près de 50 ans. il tra¬
vailla à l'imprimerie Saint-Paul où ses connaissances professionnelles et sa conscience dans l'accomplissement de sa tâche l'avaient élevé au rang de conduc¬
teur et où il avait la responsabilité de la rotative, de « sa >' rotative qu'il sui¬
vait avec un soin minutieux. Il éleva une belle famille et vit deux de ses fils gra¬
vir les marches de l'autel. C'était un vétéran de la Freiburgia qui lui avait décerné le titre de membre d'honneur.
M. Auguste Riedo
fgr
. : . ... JÖ Commerçant à Fribourg. M. Auguste Riedo exploitait, à la rue Saint-Michel, un commerce do tabacs et journaux. Il a été ravi à l'affection de son épouse, à l'Age de 72 ans. rongé par une doulou¬
reuse maladie. Il se dévoua pendant de longues années à la Société catholique des hommes, le Männerverein, et dé¬
ploya, dans toute sa vie, une activité empreinte à la fois de courage, de ser¬
viabilité et de sens chrétien. Il avait une solide formation professionnelle de comptable.
Agée de 68 ans, Mme Georges Roulin.
née Marie Pautre, a été enlevée, à Estavayer-le-Lac, à l'affection des siens après une courte et douloureuse mala¬
die. C'était une commerçante agréable qui exploitait un commerce d'alimenta¬
tion dans le chef-lieu broyard, dispen¬
sant à chacun sa bonne humeur, ses pro¬
pos plein de bon sens et des paroles gen¬
tilles et encourageantes. Enjouée, vive et aimable, elle s'était attirée la sympa¬
thie générale.
(Photo Juriens)
M- Edouard Rossmann
Bien qu'il soit dececie il y a trois mois déjà, nous tenons à rendre hommage à la mémoire de M. Jacques Guggenheim, commerçant, qui exploitait à la rue de Romont un magasin de confections auquel il donna un bel essor et que ses fils Georges et César continuent à faire prospérer. Il était le père de M. Charles Guggenheim, le distingué président du Tribunal de l'arrondissement de la Sarine. Ce fut pour sa famille avant tout que dans un bel esprit il consacra sa vie, récompensé par l'estime et l'affec¬
tion des siens.
Homme intègre et bon père de famille.
M. Bourqui est décédé à l'âge de 55 ans.
après une longue et pénible maladie sup¬
portée avec résignation. Il était employé, comme chocolatier, à la fabrique des chocolats de Villars où ses chefs et ses collègues de travail appréciaient haute¬
ment sa serviabilité et son heureux caractère. Il avait eu, il y a plus d'une année, la douleur de voir disparaître une fille charmante qu'il chérissait et qui le consolait dans la maladie qui alors, le minait déjà.
(Photo Stolz)
C'est avec consternation que Fribourg a appris la mort de M. Léon Zosso, sous- directeur de la Banque d'Etat, enlevé en quelques heures à l'âge de 56 ans.
Cet homme solide et tranquille, ce gym¬
naste fidèle, président d'honneur de la section Fribourg-Hommes, paraissait en excellente santé et on le voyait descen¬
dre à la Banque d'Etat où il avait été nommé, en 1935, mandataire commer¬
cial, en 1941, fondé de pouvoirs et en 1952 sous-directeur, toujours cordial, toujours à la hauteur de sa tâche, ouvert à toute initiative raisonnable, apprécié de tous.
M. Louis Dévaud M. Théophile Defferrard M. Gérard Verdon
itoiëî;
Contremaître à la fabrique de Conden¬
sateurs Fribourg S. A.. M, Edouard Rossmann était aimé de chacun. Il s'en est allé à l'âge de 60 ans. miné par une maladie sans espoir. A côté de sa famille et de son travail, il s'était attaché au corps des sapeurs pompiers de la ville, où il avait conquis le grade de capitaine et commandait le 2me secteur. Sergent- major. il était membre honoraire de In section de Fribourg de l'Association suisse des sous-officiers et membre d'hon¬
neur de l'Amicale des anciens de la com¬
pagnie 111 ' 16-1.
A Belfaux est décédé M. Louis Dévaud enlevé dans sa 76me année a l'affection de sa famille par une longue et doulou¬
reuse maladie qu'il supporta chrétienne¬
ment. Il avait consacré sa vie aux siens et eut la joie d'en être récompensé par un beau foyer où il revenait, le travail accompli. Il était en effet occupé à Fri¬
bourg où. depuis de nombreuses années, la maison de combustibles Duriaux Frè¬
res, le comptait au nombre de ses bons employés.
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A Autigny. a été enterré, au début d'avril. M. Théophile Defferrard, décédé subitement à l'âge de 76 ans. Le défunt avait joué un rôle en vue dans sa contrée où ses qualités de cœur et d'esprit l'avaient fait élire à la charge de syn¬
dic de Chénens. poste qu'il assuma pen¬
dant plus de 30 ans consécutifs et où il travailla avec dévouement à la prospé¬
rité de sa commune. Il avait élevé une belle famille et déploya encore son acti¬
vité dans plusieurs sociétés locales.
Disparu brusquement à l'âge de 29 ans.
M. Gérard Verdon était employé dans l'administration fédérale depuis plu¬
sieurs années. Il s'était préparé à sa carrière, par un apprentissage d'employé de commerce qu'il avait fait à Fribourg.
D'une nature très sensible, c'était un jeune homme des plus serviables et d'une compagnie agréable. Il s'intéressa vive¬
ment au patinage, au H.-C. Fribourg et il était caissier de ce club où chacun appréciait ses qualités. Il fut arbitre de hockey.
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Mai 1955 FRIBOUR G - ILLUSTRÉ
Le marché-concours intercantonal de porcs d'élevage, à Fribourg
ou ..la réunion des cochons"
J'aurais dû intituler ça : le vingt- et-unième marché concours intercan¬
tonal de porcs d'élevage. Ce titre aurait certes conféré un peu plus de dignité à la race des grand porcs blancs et à la gent porcine toute entière. Mais les verrats, les truies et les porcelets, réunis pendant trois jours dans une grande halle sur les Grand'Places, se moquent éperdu- ment des titres de noblesse et je ne crois pas leur faire de la peine en appelant ce marché d'un nom moins relevé.
Cette réunion des cochons est, au reste, une affaire importante car il n'y avait pas seulement, dans la halle où flottait un léger arôme... maison, que des représentants de la race por¬
cine et grognante qui, sur la paille, faisaient briller leur flume soyeux et leur peau blanche. Il y avait aussi leurs propriétaires qui les regardaient avec mélancolie et fierté dans l'espoir de les expédier dans le monde meil¬
leur que devaient leur préparer les acheteurs. Il y avait les marchands, qui les jaugeaient d'un œil connais¬
seur et débattaient les prix en fumant un cigare. Il y avait le jury qui ac¬
complissait sa tâche avec un sérieux imperturbable et prouvait ainsi toute sa déférence envers la race du grand porc blanc. Il y avait encore les curieux, gens de la ville, jeunes filles pleines de fous rires, messieurs silen¬
cieux, étonnés les uns et les autres de découvrir, comme des enfants, que les « gouris-gouris » ne sont pas si sales que ça, qu'ils sont même beaux par certains côtés et que leur queue en tire-bouchon est toujours drôle ! Il y eut enfin les invités et les organisateurs, que l'on retrouva au banquet, les premiers parmi lesquels se trouvait M. le conseiller d'Etat Maxime Quartenoud, louant les se¬
conds dont le président était M. Jules Chardonnens, directeur de l'Institut cantonal de Grangeneuve, et les se¬
conds remerciant les premiers de leur présence et leur donnant maints dé¬
tails techniques.
A droite, M. le conseiller d'Etat Maxime Quartenoud, directeur de l'Agriculture, président du comité d'hon¬
neur, et M. le Dr Pierre Oberson, le nouveau vétérinaire cantonal.
Le verre de l'amitié ! M. Jules Chardonnens, directeur de l'Institut agricole de Grangeneuve, président du comité d'organisation, et M. Georges Macheret, conseil¬
ler communal de Fribourg, membre du comité d'honneur.
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A gauche, M. Henri Python, chef de service au département de l'Agriculture, et M. Pierre Ober- son, vétérinaire cantonal, voient avec optimisme l'élevage, dans nos
contrées, du porc. M. Marcel Porchet, gérant du marché-
concours.
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blèmes qui intéressent une cité. C'est à la fois s'arrêter devant des échaf- faudages que l'on voudrait voir dis¬
paraître, et suivre le rayonnement de la ville à l'étranger. C'est applau¬
dir à une rénovation réussie, telle que celle de la Grcnette et blâmer la pré¬
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De gauche il droite : MM. Weissenbach, ancien président, Macherel, Desbiolles et Castella.
JLes projets ou nouveau pont du Got- téron intéressent particulièrement M. Dagobert Zwimpfer (à gauche).
M. Martin Protzen, directeur de la Stuag Suisse.
A gauche, M. Henri Brunisholz.
président des intérêts du quartier du Bourg, et Me Wolhauscr,
notaire.
De gauche à droite : MM. Georges Bapst, cais¬
sier de la Société, E. de Week et Oberlin.
nos tours. C'est étudier le problème d'une pati¬
noire artificielle et de son emplacement et le plan d'aménagement général de la ville. C'est écouter à la fois, lors des interventions des membres, les propositions les plus saugrenues et les réflexions les plus pertinentes. C'est, en un mot, en écoutant le rapport d'activité de M. le directeur Marcel Guhl, président, et le programme de 1955, consta¬
ter que, s'il se fait du beau travail, si des hom¬
mes dévoués travaillent d'arrache-pied à rendre notre ville plus belle, notre tourisme plus pros¬
père, notre vie plus agréable, la perfection n'est
A droite, M. Albert Repond, directeur de l'Of¬
fice du tourisme, en conversation avec M. Hoger Morel, restaurateur et hôtelier à Fribourg.
pas cependant de ce monde. Car, dans une société de développement, tout ne peut aller pour le mieux et il est aussi délicat d'apporter des amé¬
liorations véritables que de barrer la route à des initiatives pleines de bonne volonté mais man¬
quant de goût. La Société de développement est une famille, où chaque quartier est un enfant qui voudrait la belle part d'un gâteau, qu'il s'agit tout d'abord de se procurer et ensuite, de parta¬
ger équitablement. L'assemblée fut suivie d'une conférence de M. Léon Desbiolles, sur le pont du Gottéron et son remplacement.
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locaux rénovés.
apprécié des nombreux touristes. La renommée de l'hôtel de l'Aigle ne date du reste pas d'aujour¬
d'hui puisqu'en 1476 déjà, après la bataille de Morat, les Suisses s'y étaient réunis pour se par¬
tager les. richesses bourguignonnes. Cela n'avait pas été des plus faciles et certains Confédérés, mécontents de leur part, s'étaient consolés en descendant au rez-de-chaussée, dans le local du café...
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La section fribourgeoise du Touring- Club suisse déploie, sous la présidence de Me Jean Genoud, une activité aussi débordante que ses assemblées sont rapi¬
des. Celle qu'elle vient de tenir, à la fin avril, à l'I-Iôtel de la Croix-Blanche, à Morat, le prouva amplement, tant par la célérité des délibérations que par l'abondance des sujets qui y furent trai¬
tés. Tour à tour, Me Genoud esquisse à la fois, dans son rapport annuel, la part prise par le.T.C.S. à l'amélioration de la circulation, à l'étude des questions routières et à l'organisation des nom¬
breuses courses en faveur des membres.
Puis M. André Dorthe, le dévoué cais¬
sier, toujours aimable, présente des comptes qui ont aussi bonne mine et M. Léon Cacciami fit miroiter aux yeux des participants, un programme d'acti¬
vité pour 1955 qui promet de belles jour¬
nées.
Comme il est de coutume, l'assemblée fut suivie d'un brillant souper, honoré de la présence du Président du gouver¬
nement, M. Paul Torche, Directeur de la Police, de plusieurs hauts fonction¬
naires d'Etat, des autorités communales de Morat et de MM. Louis Piller, président d'honneur, Guénat et Savary, membres d'honneur. M. Paul Torche félicita la section fribourgeoise de son beau travail et encouragea ses membres à signer l'initiative constitutionnelle lancée par la Fédéra¬
tion routière suisse.
De gauche il droite : MM. Cacciami, A. Maradan et Menoud.
Après l'assemblée, de gauche à droite : M. A. Leibzig, dentiste, M. Reynaud, direc¬
teur de la Crenio S.A., et M. Mauron.
A droite, Me Jean Genoud, président du T.C.S., et M. André Dorthe, caissier.
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bourg, M. Piller, ingénieur, et M. (Jon¬
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tuent une documentation des plus complètes sur le problème de la circulation. Quand on sait que le canton de Fribourg, à lui seul, compte 10.000 véhicules à moteur et que 2 millions d'automobiles étrangères ont passé la frontière l'an dernier, on comprend que le trafic toujours plus intense pose des questions multiples et complexes. Car il ne faut pas oublier ni les bicyclettes, ni surtout les piétons qui doivent partager avec les rapides machines, l'usage de la chaussée. La conclusion de cette exposition orientée vers des solutions positives est double. D'une part, on y constate que notre brigade de la circulation, qui inaugura à cette occasion ses nouveaux casques blancs, fournit un travail remarquable si l'on tient compte de son effectif bien minime et, d'autre part, que.
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dangers ». « La route et ses
A gauche, M. Pierre Bersier, commissaire à la circulation, commente les nouveautés de l'exposition. A sa gauche, M. le Dr Eins, juge
cantonal.
A droite, M. le conseiller d'Etat José Python et Me Jean Genoud, président du TCS, visitent
l'exposition.
L'exposition Raymond Buchs Le doyen, des peintres fribourgeois qu'est Raymond Buchs a présenté der¬
nièrement une exposition de ses œuvres dans l'une des salles de l'Hôtel de Ville à Bulle. La série de ces toiles nous prouve que, plus que jamais, Raymond Buchs demeure avant tout un Gruérien et que c'est à magnifier son district natal qu'il continue à employer son indé¬
niable talent. Sous son pinceau, la Gruyère revit, une Gruyère a la fois légendaire et réelle qu'il traduit avec un amour filial et passionné.
.M. Raymond Huehs présente ses œuvres dans sùn atelier. fcrf'à.
Auto-portrait de Paul Hogg.
L'exposition Paul Hogg
Peintre fribourgeois qui vit dans le chaud soleil de Provence, M. Paul Hogg vient de présenter au public de son can¬
ton une exposition de ses œuvres. Dans ces toiles où l'auteur affirme à la fois son dédain de la mode et sa fidélité à son style pictural, se retrouvent à la fois les brumes de son pays natal et la chaleur éclatante de son pays d'adop¬
tion. Inspirations méditerranéennes et romandes se complètent harmonieuse¬
ment. La collection présentée compte également des natures mortes, des pay¬
sages et des portraits qui lui donnent une variété des plus agréables, pleine à la fois de douceur dans leur poésie et de netteté dans leur splendeur.
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Les vétérans et leur drapeau.
La Landwehr défile dans les rues de Fribourg.
A gauche, Me Kené Ducry, président.
Les jeunes espoirs de la Landwehr ! Les 150 ans de la Landwehr
Le corps de musique de Landwehr, musique offi¬
cielle de l'Etat de Fribourg, a fêté avec éclat, le 7 et 8 mai, le 150me anniversaire de ses origines.
La fête, à vrai dire, aurait dû se dérouler l'an der¬
nier puisque c'est en 1804 qu'un arrêté du Petit Conseil de Fribourg institua une musique du corps franc et lui donna ses bases légales. Mais, à 150 ans, on peut se permettre ces petits retards [ Les manifestations se divisèrent en trois parties. Samedi soir, la Landwehr, avec le concours de la Concordia et de l'Union instrumentale, donnait un bril¬
lant concert de gaia à l'Aula de l'Uni¬
versité. Chacune des sociétés exécuta deux morceaux. L'Union instrumentale prouva les progrès qu'elle a faits sous la direction de M. Paul Mossu ; la Concordia, sous la baguette de M. Lcloir et la Landwehr, sous celle de M. Oscar Morel, rivalisèrent brillam¬
ment dans la perfection de l'exécution et la difficulté des œuvres phoisics. Que l'on prenne le Caprice italien de Tchaï- kowsky ou surtout Italia de Casali, ce sont là des arrangements qui font don¬
ner à une fanfare ou une harmonie, le maximum de leurs possibilités techni¬
ques. La soirée qui suivit ne fut pas moins brillante, mais pour d'autres rai¬
sons ! Le dimanche matin, un cortège où flottaient les anciens drapeaux de la Landwehr, conduisit les participants à la cathédrale où M. le chanoine Cantin, recteur du Collège St-Michel, magnifia le rôle de la Landwehr et de la musique.
Puis, dans la grande salle de la Grenelle, un repas de 600 couverts, fort bien servi termina les festivités par le feu d'arti¬
fice de ses discours dont l'éclat fut digne de l'allocution de bienvenue prononcée par M. Joseph Ackermann, directeur des E.E.F. et président du comité d'organi¬
sation de ces journées mémorables.
Les autorités étaient représentées par MM. les conseillers d'Etat Ducotterd
et Torche. M. Isidore Nordmann, Président
d'honneur.
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LE TOUR DE RONANDIE A FRIB0UR6 En organisant l'arrivée et le départ
d'une étape du Tour de Romandie et surtout l'épreuve de « la course contre la montre», le Vélo-Club Fribourg, que nous félicitons pour sa parfaite organi¬
sation, a offert au public de notre canton un spectacle qui n'a jamais eu son pareil et qui ne se renouvellera pas de sitôt à Fribourg.
Aussi les sportifs fribourgeois ont-ils profité au maximum de cette aubaine en venant nombreux, à la Route de la Fonderie, applaudir et soutenir les cou¬
reurs dans leurs efforts.
Profitant également du passage en notre ville de nos champions, nous avons surpris, à l'Hôtel Suisse, à l'heure du repas, le grand vainqueur de la course contre la montre Hugo Koblet en com¬
pagnie de sa charmante épouse, son rival direct Ferdinand Kubier, qui était d'excellente humeur, et le sympathique tessinois Croci-Torti, qui nous avait quelque peu préparé cette visite-surprise.
De notre conversation, à bâtons rom¬
pus, nous avons recueilli leurs impres¬
sions sur cette fameuse t course contre la montre ».
Koblet s'est senti en forme dès le départ, il a trouvé le parcours aussi dif¬
ficile à l'aller à Bulle qu'au retour car le vent soufflait de partout, il craignait particulièrement Kubler et a été très content de l'organisation de Fribourg.
Pour Kubier, les vingt premiers kilo¬
mètres sont toujours pénibles mais après ça marche, même remarque que Koblet au sujet du parcours, il craignait Koblet (évidemment) mais aussi l'italien For- nara ; il gardera un meilleur souvenir de Fribourg que lors de son « séjour » en 1939 à la caserne de La Planche, où il accomplissait son école de recrue do télégraphiste !
Quant à Croci-Torti, il n'a jamais poussé» à fond se contentant de réali¬
ser un temps honorable et il revient tou¬
jours avec plaisir à Fribourg où il compte de nombreux amis.
Tous trois espèrent avoir beaucoup de satisfaction durant la saison cycliste 1955 et nous les avons quittés en souhai¬
tant que leurs vœux se réalisent.
A. Z.
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Uno voiture publicitaire particuliè¬
rement applaudie dans la colonne (les suiveurs : la magnifique bou¬
teille Vlvl-Kola.
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La course contre la montre. L'arrivée de R. Strehler.
Un nombreux publie attend avec impatience l'arrivée des premiers coureurs.
.Surpris dans l'intimité, pendant le repas il l'Hôtel Suisse, voici Hugo Koblet et son épouse.
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Notre correspondant sportif Albert ZuniwaWl interviewe Ferdinand Kubier qui évoque les souvenirs de son séjour
i\ la Caserne de Fribourg.
Eniilio Croci-Torti va prendre le départ de la course contre la montre.
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R. Strehler, après la course contre la montre. Premier au classement général.
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Romandie, et M. Dreyer.
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