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2 37 60 Régie exclusive de la publicité: Annonces Suisses S.A

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biiothèq'.'.e cantonale. FriJjourg

No 91 J.A. 9m* année PREMIER JOURNAL ILLUSTRÉ FRIBOURGEOIS Le numéro 60 cfs MAI 1954

ORGANE INDEPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS

: Avenue de la Gare 6, Fribourg, Tél. 2 37 60 Régie exclusive de la publicité: Annonces Suisses S.A. „ASSA"

Administration

Abonnement: 1 an Fr. 6.- Etranger Fr. 8.50 Chèq. post, lia 2851 Editeur: René Dessonnaz Annonces 12 et. le mm.

5, Avenue de Tivoli, Fribourg, Tél. 2 5135 Chèq. post, lia 4617 Réclame 32 et. le mm. Succursales dans toute la Suisse

L'Automobile-Club et le Touring Club, sections de Fribourg, ont eu leur ussem- Mme Aepli, cartomancienne, mieux connue sous le nom de « Marie-Thérèse » blée générale. Ci-deSsus, Me Philippe Von der Weid, (à. gauche) président de a été condamnée à trois ans et demie de réclusion. Motif : environ 350.000 fr.

l'A. C. S. et Me Jean Genoud, président du T. C. S. (Voir notre reportage en subtilisés à des clients trop crédules. (Lisez notre reportage en page 12.) page 10.)

Ce jeune pianiste va-t-il bientôt connaître authentique Fribourgeois, rentrant de Paris,

Pro Muslca. Le public a été conquis par son magnifique talent

la gloire ? François Gaudard,

a joué en soliste avec l'orchestre Fête des mères, fête d'amour et d'espoir môme pour les plus déshéritées d'entre elles. Voir pages 3 et 4 notre reportage sur le Refuge des Bols, à Belfaux.

(2)

Mme Paul Ellgass

Killr elf . . .rnt ,a Confe¬

deration .JKin-M;tric Musy. Mm«* Paul Kllgas . avait eu la grande douleur de perdre son époux, on IÎM1 déjà. Dévouée et fictive, elle donnait tous ses loisirs qui n'étaient pas réservés à sa famille.

h (\<> nombreuses «ïuvres dont elle était le soutien, en particulier à la fondation Jeanne-Marie en faveur ries enfants pré- tuberculeux. Décédée à l'âne de 46 ans.

à la suite d'un odème au cœur, la dé- funte laisse un grand vide dans sa famille

<;i qui va notre respectueuse sympathie.

M. Marcel Villerot

Commen.-ant à I\stavayer-le-I,ac. le dé¬

funt y est décédé à l'âge 61 fins, à In suite d'une crise subite d'angine de poitrine. Très estimé de ses concitoyens qui l'avaient élu conseiller communal et pendant 20 ans conseiller de paroisse.

M. Villerot était fort appréc.é pour son caractère agréable et enjoué. Ses nom¬

breux amis et connaissances auront eu une pensée émue à sa mémoire.

M. Albert Gremion

Très connu en Gruyère, le défunt était le frère de MM. Gremion. industriels à Neirivue. Pendant 16 ans. il a vécu au couvent des capucins de Bulle, remplis¬

sant les fonctions de sacristain et de commissionnaire. La fabrique do meu¬

bles de ses frères se développant, il re¬

tourna ;t Neirivue et collabora à l'entre¬

prise familiale. Mais la maladie ne devait pas l'épargner et ce fut pour lui. pen¬

dant 3 ans. le lent et douloureux sacri- fice de .«a vie. Il est décédé dans sa 39e année, laissant d'unanimes regrets, tant au sein de sa famille, qu'à celui de s. s amis qui n'oublieront pas ce char¬

mant jeune homme, bienveillant et bon.

(Photo S. Glassom M. Bernard Bellotti

Représentant d'une maison fribourgeoisc et membre actif de la société dos voyageurs de commerce. M. Bernard Bellotti était très connu à Fribourg et dans le canton. Jovial et agréable, tou¬

jours prêt à rendre service, le défunt s'était fait de très nombreux amis qui ont appris avec consternation la nou¬

velle de son décès tubit, à l'âge de -17 ans. (Photo Macherelt

M. Charles Pautre

I^i mort a fait de grands ravages à Estavayer-le-Lac où l'on a enterré ré¬

cemment. M. Charles Pautre. ancien cordonnier. C'était un bien brave hom¬

me que le défunt. Joignant à de solides qualités professionnelles, beaucoup de bon sens, il s'intéressait vivement â la vie do sa cité et avait été élu conseiller général. Charitable, mais discret. M.

Pautre avait un caractère agréahle qui lui a valu de nombreux amis qui déplo¬

rent aujourd'hui sa perte.

(Photo Jurions)

M. Henri Menoud

Propriétaire de l'hôtel u. Cerf â Romont. le défunt était très connu dans la Glane en particulier et dans le can¬

ton on général car il a été longtemps secrétaire de la Société cantonale des cafetiers et restaurateurs et gérant de la Caisse d'allocations de cette société.

Membre de la commission cantonale des examens de cafetiers. M. Menoud était fort apprécié pour son savoir-faire et son entregent et il a bien mérité l'estime de ses concitoyens.

(Photo Machorel)

M. Jean Blœchle

Estnvayer-le-I^ac vient de perdre une figure bien sympathique, celle de M.

Jean Bloechle père, fondateur de la fa¬

brique de meubles qui porte son nom.

En 1899. il s'était installé dans le chef- lieu broyard et avait monté son entre¬

prise qui. grâce â une énergique direc¬

tion et â un travail obstiné, devait lui donner une belle satisfaction. Forte per¬

sonnalité que le défunt, à qui nous ren¬

dons un hommage bien mérité auquel s'associent ses concitoyens qui l'avaient en grande estime. M. Bloechle est décédé â l'âge ue 77 ans.

Mme Vve Elise Bjechler

Tenancière depuis 1901 du café de la Persévérance â rue de Morat, à Fri¬

bourg. Mme Baechler s'était retirée des affaires en 19*19. Hélas, la maladie ne devait pas l'épargner et c'est après de grandes souffrances qu'elle s'est éteinte â l'âge de 77 ans. Personne au grand cceur, épouse et mère de famille exem¬

plaires, elle a su mener sa barque avec bonté et fermeté, laissant â sa famille et â tous ceux qui l'ont connue un sou¬

venir qui ne s'oubliera pas.

Mme Eugène Herz

Fondatrice, avec son époux. M. Eugène Herz décédé en 19-15 des Grands Magasins Knopf, â Fribourg, la défunte était très connue car elle possédait une forte personnalité et joignait â beaucoup de distinction, une culture raffinée. Elle a eu la joie de voir son entreprise deve¬

nir de plus en plus prospère et. dans le cadre de sa famille, des petits-enfants et arrière-petits-enfants lui ont donné de très précieuses joies. Malade depuis quelques temps et ayant dû changer de climat. Mme Herz regrettait sa bonne ville de Fribourg qui a appris avec peine son décès tout récemment.

(Photo Schlemmer)

M. Fernand Grand

Entrepreneur en gypserie et pein¬

ture, le défunt était très connu à Fribourg où il a su mener à bien son entreprise et y intéresser deux de ses fils. Doué d'un carac¬

tère agréable et d'un solide bon sens, M. Grand comptait beaucoup d'amis qui ont appris avec stupé¬

faction la nouvelle de son décès subit, à l'âge de 74 ans.

t.. . i.V*

La cérémonie (lu souvenir au cimetière. A droite, M. Henri Jemmel.v.

l'n grou|X' de participants au cortège du « Resurrexit » : au premier plan, il gauche, M. André Lenwetter ; il droite, M. Henri Jemmel.v.

F.t derrière le dévoué porte-lampes, M. Arthur Chanez, MM. Louis Kllga-ss, Gérard Ellgass, Huns Wurstorf et Loup.

A Estavayer, Pâques est marquée par une tradition locale, celle du « Resur¬

rexit ». La coutume de chanter la résur¬

rection du Christ en parcourant les rues de la ville, avec accompagnement de musique, est l'une des plus anciennes d'Estavayer. On la mentionne au début du 17e siècle et les enfants chargés de chanter le «Puai: Haebreorum » le di¬

manche des Rameaux et le « Surrexit » le matin de Pâques, recevaient alors 5 florins de la commune.

Le «Resurrexit » n'est pas le privilège d'une société de chant, de musique ou de paroisse. Chacun peut y prendre part.

Réunis à minuit le Samedi-Saint, devant la Collégiale de St-Laurent, chanteurs et musiciens attendent le dernier coup de minuit pour entonner le vieux canti¬

que latin. Puis, le cortège chantant et jouant parcourt les rues de la ville, fai¬

sant trois haltes, la première fois devant le Monastère des révérendes sœurs Do¬

minicaines, ensuite au cimetière où l'on chante le « De Profundis » et une troi¬

sième fois devant l'Hospice.

Ayant annoncé la bonne nouvelle à leurs combourgeois, chanteurs et musi¬

ciens se retrouvent â l'hôtel du Cerf pour y faire une agap-'. Q"?lques géné¬

reux bienfaiteurs, Mlle Constarce De- mierre, d'Estavayer, M. Jean-J seph Monney, de Chables, et M. Albert Bullet, d'Estavayer, ont par acte de dernières volontés, fait une libéralité en faveur des participants au « Resurrexit » afin de payer leur repas. Si les revenus de ces donations — auxquels s'ajoute un modeste don de la paroisse — ne suffi¬

sent pas aux frais, chacun paie démocra¬

tiquement son écot.

Ainsi s'annonce Pâques dans la bonne petite ville d'Estavayer.

Le « Resurrexit » est réservé aux hommes. Les spectatrices sont aux fenêtres. On redon¬

nait, il droite, Mlle Jaqueline BonfLls.

Une vieille coutume pascale à Estavayer-le-Lac : le "Resurrexit

;iM

Entourant la tombe d'un généreux donateur, M. Albert Bullet, les chanteurs entonnent le De profundis.

Ayant annoncé Pâques — et donc la fin du carême — les participants se restaurent. De gauche à droite : MM. Xavier Duc, Robert Gremaud, André Lenwetter, Georges Blanc, et de

dos, MM. Louis Renaud et Arthur Chanez.

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Mai 1954 FRIBO.URG-ILLUSTRÊ Page 3 En marge de la Fête des Mères

Une visite au Refuge des Bois, à Belfaux

« Je suis pourtant un enfant com¬

me les autres » semble nous prou¬

ver, sans pêne, ce petit rencontré au passage.

Pour la Fête des mères toute proche, le deuxième dimanche de mai, Fribourg- Illustré s'est penché vers des mamans pour qui cette journée réveillera de durs souvenirs. Elles ne seront pas, en ces heures, joyeuses pour les autres, les rei¬

nes aimées d'un foyer ; elles n'auront pas un mari qui les entourera de sa pro¬

tection affectueuse. L'angoisse, au contraire, frappera à leur cœur, à coups battants, et si leurs enfants, dans leur innocence, sont déjà assez grands pour leur souhaiter bonne fête, des larmes lourdes de douleur et d'amour brilleront sur leurs cils. Elles payent ainsi, seules une faute dont elles ne sont pas les uni¬

ques ni même souvent, les principales responsables. Nous tous, qui n'avons pas à juger, mais uniquement à aimer et à pardonner, nous nous tournerons vers ces jeunes filles aux prises avec de si tragiques difficultés, en bute parfois à un opprobre inhumain et, à ces solitaires, nous leur dirons, comme aux autres mamans et plus gentiment : bonne fête.

C'est dans cet esprit de miséricorde compréhensive que travaillent au Refuge des Bois, à Belfaux, depuis 1907, les Sœurs de Saint-Charles de Lyon, dont la congrégation fut fondée en 1680 par Messire Démia, promoteur général de l'Archevêché de Lyon, sous le patro¬

nage de saint Charles Borromée. Depuis

47 ans, plus de 2900 jeunes filles de Suisse et de l'étranger ont trouvé accueil dans cette maison paisible et sœur Marie-Théodose, attachée à la maison,

— dont elle fut longtemps directrice — depuis 45 ans environ, pourrait rappeler les milliers de confidences que son cœur maternel a affectueusement écoutées.

L'autre jour, lorsque nous y avons pas¬

sé, 16 jeunes filles se trouvaient au Refuge et 70 enfants en dessous de quatre ans alignaient dans les berceaux leurs yeux rêveurs, s'amusaient dans la salle de jeux ou commençaient à s'instruire à l'école enfantine.

Déjà dans le parloir où nous reçut Mère Marie-Félix, supérieure de la mai¬

son, accompagnée de Sœur Marie-Odile, et tout au long de notre visite, ce fut ce sentiment de bonté sans calcul et de pardon sans réticence qui domina toute;;

les autres impressions tant il allège et irradie l'atmosphère de la maison en¬

tière.

Les jeunes filles, qui logent en dortoir ou en chambre privée, sont occupées soit à l'atelier de tricotage et de raccom¬

modage, soit aux soins des enfants. Nous avons parlé à quelques-unes d'entre elles : Anita est heureuse car le mariage, prochainement, légalisera la situation de son enfant ; Virginia, d'origine italienne, contente de voir que les lois suisses la protègent, se demande avec angoisse ce qu'il adviendra de l'autre côté de la frontière. Et la Mère nous dit sa grati¬

tude envers les autorités civiles et spé¬

cialement envers M. Michel Ayer, tuteur général. Elle nous cite le cas d'une com- (sulta page 4)

« Pour te bercer, je chante, mais ne grandis

la vie est méchante. » pas trop vite, car

La cornette ailée d'une Sœur se penche, à l'infirmerie, sur la souffrance de ce petit malade.

Dans l'atelier de raccommodage, les jeunes filles travaillent avec un sourire plein de confiance et de courage.

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Les Scrurs savent les prénoms de chacun des 70 enfants pour qui elles sont des «tata», pleines d'amour et que l'on aime bien.

Une visite au Refuge des Bois (suite) patriote de Virginia qui a eu des ju¬

meaux et qui, travaillant à Fribourg, consacre pour ses enfants 140 fr. sur 150 de sa paye mensuelle. Il en est d'in¬

souciantes, telle Céline, d'autres où le sentiment de fierté maternelle domine.

Il est des cas tragiques qui ont mérité au père une condamnation pénale ; il est, parmi ces enfants qui sourient aux Sœurs, qui déforment leurs noms et les appellent non Sœur Marie-Léonisa ou Marie-Marguerite, mais Tatanisa ou tata Margrite, il est parmi ces enfants sur lesquels se penche la cornette aérienne des religieuses, des petits êtres dont personne ne veut ou qu'on ne saurait confier à leur mère. Et ces enfants sourient cependant ; l'un d'entre eux, Jean-Pierre, m'embrasse affectueu¬

sement tout en défaisant ma cravate.

Et ce fut avec plus de compréhension que nous avons quitté la belle demeure du Refuge des Bois, ancienne propriété de la famille de Reyff, située au-dessus de Belfaux, en retrait de la route canto¬

nale, au fond d'une majestueuse allée : d'un côté c'est la pouponnière, les cham¬

bres privées au premier étage et le dor¬

toir au second ; dans l'autre partie du bâtiment, voici, au rez-de-chaussée, l'atelier largement éclairé, l'école enfan¬

tine avec, au centre, sous une croix de tuiles claires, la chapelle.

Il y a, au Refuge des Bois, de la souf¬

france, mais aussi beaucoup d'espérance.

Mais vous pouvez par votre appui, dimi¬

nuer la première et augmenter la secon¬

de, en appliquant la devise de la mai¬

son : «bienheureux les miséricordieux»!

A Courgevaux La 22e réunion des chorales du district d'Avenches et environs, auxquelles se rattachent les socié¬

tés de chant du Vully, de Belle-

chasse et de Courgevaux, s'est dé¬

roulée dans ce dernier village.

Après le concert de quelque 450 exécutants, un icortège, conduit par la Musique de la ville de Morat a parcouru le village en fête.

De Rauche à. droite, M. le conseiller d'Etat Torche, M. Auguste Bcrtscliy, président cantonal des cafe¬

tiers, et M. Léonce Duruz, préfet de la .Broyé.

Me de Vevey, syndic d'Estavaycr, souhaite la bienvenue aux cafetiers

et restaurateurs.

La Société des cafetiers et restaurateurs fribourgeois s'est réunie

à Estavayer-le-Lac

Environ 70 délégués ont pris part aux délibérations de cette importante assem¬

blée, au cours de laquelle, on a réglé, les principales clauses du contrat col¬

lectif de travail.

Confirmé dans ses fonctions de prési¬

dent cantonal, M. Auguste Bertschy, de Fribourg, a recommandé à ses collègues de faire honneur à la corporation par la bonne tenue de leur établissement et M. de Vevey, syndic d'Estavaycr, qui assistait à l'assemblée, a rappelé oppor¬

tunément que les cafetiers sont souvent les gens les mieux renseignés, les fai¬

seurs d'opinion, et qu'ils doivent veiller à ne pas être les colporteurs de faux bruits.

Cette assemblée générale, à laquelle assistaient M. le conseiller d'Etat Torche et M. Léonce Duruz, préfet de la Broyé, s'est déroulée dans une atmo¬

sphère de belle camaraderie profession¬

nelle.

Trois sympathiques participants de Fribourg. De gauche à droite : M. Peissard du café des Tanneurs, M. Strebel, conseiller national, de la Fleur de Lys, et M. Roger

Morel, de l'Hôtel Terminus.

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Mai 1954 FRIBOURG-ILLUSTKÊ Page 5

L'électricité

au service de la vie fribourgeoise Reportage par Eric-E. Thilo

Comment fonctionne l'électricité Vous connaissez ce jeu des jours de pluie, qui consiste à se mettre en ligne, coude à coude, accroupis sur la pointe des pieds, avec un doigt sur le nez. On donne une chiquenaude au premier de la file et tout le monde s'étale du même côté.

Bien entendu, si le dernier est contre un mur ou un meuble solide, rien ne bouge et c'est raté. Mais quand le meu¬

ble est instable, il suit le mouvement.

Et l'horrible potiche de tante Eulalie, qui était dessus (la potiche, pas la tante) se casse en mille briques.

L'électricité — c'est tout simple — fonctionne de la même façon, avec la même subtile utilité.

* *

Dans certaines matières, surtout dans les métaux, se cache 1' lect' icité, si fine qu'on ne la verrait pa.; avec l"s rrr^ro- scopes les plus forts. C'est bel ?t bien une matière, formée d'une multitude de particules... comme seraient les person¬

nages de notre jeu.

Tant que rien ne bouge à un bout, elle ne bronche pas. Tant qu'un obstacle se dresse sur son chemin, inutile de la faire marcher. L'électricité reste inerte.

Mais qu'une machine la mette on mouvement à un des bouts — c'est la dynamo ou génératrice de l'usine — et qu'elle ne rencontre qu'une faible ré¬

sistance à l'autre — c'est le filament de la lampe ou du corps de chauffe, ou encore le bobinage du moteur ou de la sonnerie — la voici qui bouge, éclaire, fait cuire, sonner, tourner, sécher, g 1er, chanter et jouer du violon.

A cette ditfér^nce près, quelle so meut 'ians les deux sens e. la fois et que c'i .-.t

!a rencontra des doux mouvements qui lu: donn-; sa puissance. Il lui faut c:onc deux fils — les files de notre jeu - - pour marcher.

# *

Premier phénomène : l'électricité n'existe, donc ne bouge que dans certai¬

nes matières. On les appelle « conduc¬

teurs de courant ». Les autres matières lui opposent le même obstacle qu'un mur aux personnages de notre jeu. On les appelle « isolants ».

Le lac de Montsalvens avec son barrage.

Il y a des métaux qui ne permettent le mouvement de l'électricité qu'en aug¬

mentant fortement leur température.

C'est le phénomène très banal de réchauffement. On s'en sert donc pour tout ce qui doit produire de la chaleur : cuisinières, fers à repasser, radiateurs, grille-pain, coussins électriques, fers à friser et autres appareils bien connus

des ménages.

On a découvert que deux masses sou¬

mises à un courant bougeant dans le même sens — ce qu'on nomme «positif»

ou «négatif» — se repoussent ; tandis que celles qui sont soumises à un cou¬

rant bougeant dans un sens pour l'une et dans l'autre sens pour l'autre - - un

« positif », un « négatif » - - s'attirent.

Grâce à ce phénomène, on a pu obte¬

nir des mouvements de va-et-vient. Les

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ries, animées par un électro-aimant très simple, qui se coupe et se rend lui-même le courant par le déplacement qu'il pro¬

duit. Les plus fins sont ceux de nos appareils téléphoniques et des hauts- parleurs, qui sont sensibles à la moindre différence d'intensité, si bien qu'ils peuvent, en faisant vibrer une mem¬

brane, transmettre tous les sons connus, la musique et la voix humaine.

Puis on est parvenu, en plaçant sur un axe les masses attirées et repoussées, à obtenir un mouvement tournant et continu : c'est le moteur électrique, aux utilisations si nombreuses, qu'on ne sau¬

rait toutes les énumérer, celui qui fait marcher les aspirateurs à poussière, les rasoirs, les trains, les ascenseurs, les mélangeurs, etc. etc.

Voilà pourquoi, lorsque vous tournez un interrupteur, l'électricité fonctionne d'un seul coup, soit: en «chauffant » une matière, soit en attirant et en repous¬

sant successivement une masse, pour la faire vibrer ou tourner.

I.es éclairs, les tonnerres et les colères (le l'électricité

On croit souvent que l'électricité n'existe -- - donc ne passe — que dans les métaux et qu'elle y passe toujours bien.

C'est faux et c'est terriblement dange¬

reux de le croire. C'est même ce qui provoque de si graves accidents.

Ces accidents ont deux origines qu'il faut connaître, pour se garder toujours de les provoquer.

* *

Premièrement, tous les conducteurs d'électricité ont une capacité limitée.

Même le plus usité, le cuivre, si on le soumet à un trop grand mouvement de courant - - ce qu'on appelle une sur¬

charge — finit par s'échauffer, en échauffant son entourage : l'isolant, qui fond ou se casse, et finalement la mai¬

son, qui se met à brûler.

C'est ce qui arrive lorsqu'on fait se toucher les deux fils, sans interposer un appareil ou une lampe, contenant une matière intermédiaire qui utilise nor¬

malement le courant. Il y a alors «court- circuit», ce qui veut dire que la houcle du mouvement de l'électricité se ferme- par un raccourci sans obstacle.

Le court-circuit peut aussi arriver par accident, par exemple lorsqu'un fil se casse et touche l'autre dans une con¬

duite à l'air libre ; ou quand un isolant est détruit et ne canalise plus le cou¬

rant.

Pour éviter qu'un court-circuit ne pro¬

voque un incendie, on place des passages de sécurité à un endroit convenu. Ce sont des fils qui fondent facilement, avant que le cuivre de la conduite n'ait pu s'échauffer. C'est ce qu'on appelle les « fusibles » ou les « plombs ».

Voilà pourquoi, en remplaçant un fusi¬

ble par du métal ordinaire, on fait à peu près le même geste que celui qui laisserait une bougie allumée dans sa grange ou son galetas : on transforme toute son installation électrique en une vaste boite d'allumettes, prête à bouter le feu partout où elle passe, à la moindre surcharge des lignes.

* *

Second danger : les métaux ne sont pas les seuls conducteurs d'électricité.

Il y en a d'autres, dont le plus dan¬

gereux est l'eau.

L'eau, même imperceptible - - donc une simple humidité — fait passer le courant. Et si elle recouvre une matière isolante — caoutchouc, porcelaine, terre cuite, matière plastique — elle permet à l'électricité de contourner cet obstacle.

C'est par l'eau les conduites d'eau, les baignoires, les éviers, le chauffage central, les ruisseaux, les sols humides des caves et des buanderies, par exem¬

ple — qu'arrivent la plupart des acci¬

dents mortels dans la vie courante.

L'eau annule la sécurité des semelles de caoutchouc, dès que celles-ci ont le bord humide.

Le corps humain est brûlé par le cou¬

rant électrique ordinaire, sauf les faibles quantités et intensités utilisées dans les appareils médicaux spéciaux. Les orga¬

nes vitaux sont mis hors d'usage et la mort est rapide, souvent instantanée.

L'air humide conduit aussi le courant, quoique faiblement. Quand il lui cède, on a une étincelle. Les énormes sur¬

charges de l'eau des nuages et de notre terre provoquent ainsi des éclairs, le fracas bien connu du tonnerre, qui furent longtemps la seule manifestation visible de l'électricité dans le monde.

Mais il y a encore des matières qui ne lui opposent qu'une résistance médiocre et finissent par céder, comme le guéri¬

don de tante Eulalie. Ce sont celles qu'on emploie pour obliger l'électricité à rendre service.

On voit donc bien comment il a fallu procéder : en entourant un fil « conduc¬

teur de courant » avec une matière «iso¬

lante», on a canalisé le mouvement.

Puis, à l'endroit où l'on voulait qu'il soit utile, on a placé une matière intermé¬

diaire, qui ne cède que sous certaines conditions.

Le même phénomène est utilisé pour l'éclairage. On choisit des métaux, des alliages ou même des gaz qui, enfermés dans des ampoules ou des tubes hermé¬

tiques, deviennent très vite lumineux en se réchauffant. Et nous avons l'éclairage électrique.

Voilà pour la lumière et la chaleur.

Restent le mouvement et le bruit. Pour ça, on utilise une autre propriété de l'électricité : celle de forcer toute une masse, de composition spéciale, à bou¬

ger — mais cette fois-ci visiblement — quand l'électricité remue dans les fils qui sont entourés tout autour.

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que, d'humide ou contenant de l'eau.

Comment so. vend l'électricité

Si l'électricité pouvait s'acheter au kilo ou au litre et se conserver comme des pommes de terre ou du vin, on n'au¬

rait pas besoin de compteurs, de tarifs, de taxes et de minima. Une bonne cave suffirait.

Mais l'électricité ne se conserve qu'en petites quantités, dans des accumula¬

teurs encombrants, longs à charger et dont il est impossible de généraliser l'emploi. D'ailleurs, cela coûterait bien plus cher. On n'emploie donc ce système que lorsqu'on y est obligé, par exemple sur les véhicules à moteur, qui ne peu¬

vent être reliés en permanence à une prise de courant.

Pour tout le reste de son emploi, le courant électrique est produit au mo¬

ment précis où il est employé et dans les quantités exactes de la demande.

Autrement dit, si aucun courant n'était utilisé sur tout le réseau d'une usine (ça n'arrive qu'en cas de panne géné¬

rale) les dynamos produiraient juste l'énergie absorbée par les lignes et les transformateurs.

Mais qu'un seul abonné tourne son interrupteur et allume une lampe de 80 watts, et la dynamo de l'usine, à l'autre bout du fil, fabriquera exactement 80 watts de plus. Si un second survient et allume un lustre de 600 watts, l'usine, dès ce moment fournira 680 watts de plus. Et ainsi de suite.

C'est clair ?... Bon. Alors, représen¬

tez-vous qu'une usine électrique doit être construite et doit fonctionner de manière à vous fournir instantanément, sans discussion et sans préavis par carte postale, tout le courant dont vous avez besoin.

Vous et les autres abonnés, bien entendu, ce qui fait dos millions de kilo¬

watts-heures.

Résultat : il y a des moments où l'usine arrive tout juste à fournir ce qu'on lui demande : elle travaille à plein rendement. Mais il y en a d'autres, où elle est là pour peu de chose : elle se contente alors de coûter cher.

Pour établir le prix du courant, il a donc fallu diviser les frais amortis¬

sement et intérêt des constructions, bar¬

rages, usines, machines et installations ; frais d'entretien et d'administration, le tout se chiffrant par millions par le nombre de kilowatts-heures utilisés pen¬

dant la même période.

Mais les frais ne sont pas les mêmes

pour toutes les utilisations. Une lampe d'éclairage fonctionne avec peu de cou¬

rant pendant environ 800 heures par an.

Un moteur industriel fonctionne avec beaucoup de courant pendant environ 2500 heures par an. Sa puissance est connue et on peut prévoir jusqu'aux moments précis de sa mise en fonction.

Et un chauffe-eau à forfait marche de 7000 à 8000 heures par an.

II en résulte que le courant employé en masse et régulièrement exige moins de frais que le courant ménager, tout comme il est meilleur marché de faire tirer 20 wagons par une seule locomo¬

tive, que de les amener séparément, avec 20 locomotives différentes.

* *

Au début, le courant d'éclairage coû¬

tait 60 centimes-or par kilowatt-heure.

Malgré toutes les dévaluations et les augmentations survenues depuis lors, il

Depuis quelque temps, certaines entreprises ont essayé un autre système.

Au lieu d'imposer un minimum de consommation (pour être sûres de cou¬

vrir leurs frais fixes), elles perçoivent une taxe uniforme par local ou par appareil, et vendent le courant à un tarif beaucoup plus bas : 7 centimes le kWh., même pour la lumière. Ce n'est pas un traquenard : la taxe fixe paye les frais fixes représentés par les instal¬

lations, du barrage à l'abonné. Et le tarif du kWh. correspond alors au sur¬

plus réel, représenté par la consomma¬

tion et l'administration qu'elle exige.

L'expérience prouvera si ce système est bon. En attendant, précisons encore que, dans l'ensemble de la Suisse, grâce à l'interdépendance des réseaux et des intérêts engagés, on cherche à unifier le prix du courant, sur la base de la taxe fixe, comme c'est déjà le cas pour

Dans la liste îles réalisations où le canton de Fribourg a fait heureusement œuvre (le précurseur et des services qu'il doit et qu'il veut rendre à la communauté nationale dont il fait partie, la production de l'énergie électrique occupe line place eminente.

Grâce à l'esprit d'initiative et de décision de plusieurs citoyens clairvoyants, mais aussi -— ne l'oublions pas — grâce à un travail opiniâtre et à de nombreux sacrifices, Fribourg fournit actuellement la précieuse « houille blan¬

che a à plus du double, de. sa population.

Source de prospérité et instrument de solidarité, l'in¬

dustrie électrique est ainsi devenue un des piliers de notre économie. Soyons-en fiers, c'est notre droit, mais soyons-en surtout reconnaissants.

Conseiller d'Etal, Directeur ries Travaux publics

du canton de Fribourg.

a pu être ramené jusqu'à présent à 40 centimes de notre époque. Le courant de cuisson a également baissé : de 9 et.

en hiver et 8 et. en été, il a passé à 7 et.

toute l'année ; c'est le résultat de l'aug¬

mentation de la consommation, qui per¬

met une plus grande répartition des frais.

les abonnements au téléphone.

L'électricité clans notre canton

Le canton de Fribourg passe, loin à la ronde, pour un « canton électrique x>.

Car il a été un des premiers à tirer parti de ses forces naturelles — le cou¬

rant des rivières - et à les transfor¬

mer en « houille blanche ». Nous n'avons pas la place, ici, pour en faire l'histori¬

que. Contentons-nous de voir quelle est l'importance actuelle de notre industrie électrique et quel rôle éminent elle joue dans notre économie.

Notre canton compte actuellement quatre sociétés autonomes de production et de distribution d'électricité et une cinquième, qui ne s'occupe que de dis¬

tribution. Ça vous étonne ? Vous pen¬

siez que nous n'en avions qu'une ? Bien sûr, il y a les « Entreprises élec¬

triques fribourgeoises», qui représentent la plus grande partie. A elles seules, elles fournissent le courant à 272 com¬

munes fribourgeoises, 89 communes vau- doises et 2 communes bernoises encla¬

vées, soit au total à 363 communes ; ainsi qu'à 6 compagnies de chemins de fer, sans compter les monte-pentes et télé-sièges.

Mais il y a encore les « Services indus¬

triels de la ville de Bulle » — ancienne¬

ment « Société électrique de Bulle » — qui fournissent le courant à 14 commu¬

nes de la Gruyère. Et il y a une entre¬

prise privée à Bellegarde, celle des Frè¬

res Buchs, qui alimente cette commune, et une autre à Neirivue, la Société Emile Bays, qui alimente une partie de cette commune.

Enfin, la ville de Morat achète en bloc du courant aux EEF, pour le dis¬

tribuer elle-même chez elle, ainsi qu'à Meyriez et à Montilier.

Ajoutons à cette liste une quinzaine d'entreprises — pour la plupart des moulins — qui produisent elles-mêmes leur électricité, en utilisant leurs an¬

ciens droits d'eau, mais ne la vendent pas à d'autres. Et nous aurons une image à peu près complète de la situa¬

tion.

* *

Que représente cette production fri- bourgeoise ?

En 1917-1918, sitôt après leur consti¬

tution (par fusion de 3 entreprises), les EEF disposaient d'une puissance instal¬

lée d'environ 32'000 CV., et produisaient en moyenne 72 millions et demi de kWh.

par année.

De 1945 à 1947, avant la mise en ser¬

vice du barrage de Rössens, leur puis¬

sance avait passé à 91'000 CV. et leur production moyenne était de 183 mil¬

lions de kWh. par année.

Actuellement, elles disposent d'envi¬

ron 148'000 CV. et fournissent en moyenne 378 millions de kWh. par £(n- née, plus de 5 fois les chiffres de 1918.

Les S.I. de Bulle produisent environ 9 millions de kWh. par an et Nei¬

rivue 430,000 kWh. Quant aux entre¬

prises qui s'alimentent elles-mêmes,, leur production peut êtrei estimée à environ ÎOO'OOO kWh. par an.

* ♦

De ce courant produit,, environ la moi-

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tié est vendu à d'autres entreprises, avec lesquelles les EEF sont reliées : l'Electri¬

cité neuchàteloise S.A. (ENSA), l'Ener- gie-Ouest-Suisse (EOS), les Forces mo¬

trices bernoises (BKW) et l'Electricité de France (EDF). Le reste est absorbé par notre canton et les communes vau- doises abonnées, soit environ 37 % par l'industrie (y compris l'électro-chimie et l'électro-thermie), 5 % par les che¬

mins de fer et 58 % par les ménages, le commerce, l'artisanat et l'agriculture.

Il est vrai qu'en certaines périodes, notre canton est aussi obligé d'acheter du courant : environ 10 % de ses besoins annuels.

La vente de notre électricité produi¬

sait en moyenne 14 millions de francs en 1946-1947. Elle en produit actuellement plus de 21 millions. Déduction faite des frais, il reste à peu près 2 millions de bénéfice net, ce qui prouve que les prix sont très bien calculés, car il fau¬

drait fort peu, une année de sécheresse, pour que ce montant se trouve absorbé par des achats de courant au dehors.

Notons aussi que les immeubles et installations des Entreprises électriques fribourgeoises représentent un capital de 143 millions.

* ♦

N'oublions pas enfin que, si nos socié¬

tés d'électricité ont des services d'instal¬

lation, il existe aussi à Fribourg, à Morat et à Romont des installateurs indépendants concessionnés. Et tout le matériel électrique ordinaire, les lampes, cordons, ampoules, moteurs et appareils de toutes sortes, forment actuellement une longue liste d'articles, vendu par d'innombrables commerçants (à part quelques exclusivités de marques).

Ainsi s'établit, autour de notre houille blanche, une vaste solidarité de service' et d'intérêt, dont chacun, de près ou de- loin, profite dans notre canton.

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Usines hydro-électriques : Hauterive 80000 CV Broc 30000 CV Oelberg 15000 CV Montbovon 1 1000 CV, Châtel-St-Denis 1 1 50 CV

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Mai 1954 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Page 7

C&frvtnefrt NAIT UNE

AMPOULE ELECTRIQUE

Machine à manier : le fil de tungstène — qui fournira la lumière - - est fixé automatiquement au pied de verre qui. à l'intérieur de

l'ampoule, lui servira de support.

C'est co que nous a r.ppm notre visite à une fabrique fribourgcoise de lampes à incandescence.

C'est une histoire qui tient à un fil.

Plus exactement à un mince fil de tung¬

stène. Et c'est cette histoire que nous allons vous conter, telle que nous l'avons vécue, lors d'une intéressante visite de la Fabrique de lampes à incandescence S. A. de Fribourg, entreprise qui produit notamment les ampoules bien connues

« Sunlux », « Tellux » et « Helvetia ».

assemble et soude solidement le tube évasé, le mince conduit de verre que l'on utilisera plus tard pour vider la lampe de l'air qu'elle contient, les deux fils d'amenée du courant et, enfin, le dispo¬

sitif d'ancrage des supports de la spirale de tungstène. A la sortie de cette machi¬

ne, les pièces assemblées passent lente¬

ment dans un four où elles refroidissent doucement, ceci pour éviter qu'un brus¬

que changement de température ne les fasse éclater.

Puis nous nous retrouvons devant un nouveau disque, tout aussi grand que le premier : la machine à monter. C'est là que, au cours de 20 positions successi¬

ves, les spirales de tungstène sont rivées automatiquement sur les fils d'amenée du courant.

T"n sérieux pompage.

Le pied maintenant est monté dans un ballon de verre (la future ampoule) lequel ballon se voit d'abord marqué d'un timbre qui indique les caractéristi¬

ques techniques, le signe de qualité et la date de garantie de la future lampe.

Grâce à l'énergique action de brûlants jets de flammes et d'air comprimé, le ballon est relié à son pied et l'assem¬

blage s'en ira subir une cuisante épreuve dans un moule qui doit garantir la forme rigoureusement régulière de toutes les lampes.

Il lui faut maintenant passer au pom¬

page afin d'extraire tout l'air contenu dans l'ampoule. Un réseau de tuyaux permet de remplir d'azote, six fois de suite, le ballon de verre et de le vider complètement de l'air qui pourrait s'y trouver.

Pour terminer, on retire tout l'azote contenu dans l'ampoule et on le rem¬

place par de l'argon, un gaz rare. Pour être bien certain que cet argon ne s'échappe pas, on clôt avec deux jets de A 15.000 tours-minute.

Dans le vaste atelier de la fabrique, où s'affairent une cinquantaine d'ou¬

vriers et d'ouvrières, il est possible d'as¬

sister aux diverses phases successives de la naissance d'une lampe, depuis la première manipulation jusqu'à l'instant où jaillit la lumière.

Arrêtons-nous un instant, tout d'abord, devant les rapides petites machines chargées de « spiraler » et de boudiner le fil de tungstène. Ce fil — qui sera, au terme de toutes les opérations — la source de la lumière — est enroulé sur un fil de molybdène qui joue, lui, le rôle de « porteur ». Le spiralage s'effectue en deux temps, à un rythme de rotation variant entre 10.000 et 15.000 tours-mi- nute. Dans la première phase, le fil de tungstène est spiralé environ 4.000 fois.

Dans la seconde phase, intervient un deuxième «porteur » de molybdène et le nombre des spires est réduit, cette fois, à 110.

Notre tungstène, spiralé sur ses deux fils porteurs, va maintenant subir un énergique traitement thermique dans deux vastes cloches d'acier où la tempé¬

rature atteint jusqu'à 1700 degrés.

Après quoi, il faut procéder à l'élimina¬

tion totale des « porteurs ». Pour cela, les fils sont placés dans un bain d'acide qui, tout en épargnant soigneusement le tungstène, détruit impitoyablement le molybdène.

Un très minutieux contrôle au micros¬

cope permet, ensuite, au contrôleur de repérer les défauts éventuels et de s'apercevoir si des pires, sont, par hasard, imparfaitement formées.

D'un disque à l'autre.

Nous passons maintenant à la fabrica¬

tion des pieds de verre dans lesquels viendra se loger le fil tungstène. Voici donc la machine à évaser qui, avec une patiente régularité, saisit de longues tiges creuses de verre, en chauffe l'extré¬

mité à la température voulue pour les évaser et coupe le tronçon à la longueur nécessaire.

Nous voyons aussi une sorte d'im¬

mense disque de gramophone qui, chargé d'instruments divers et cliquetants, tourne lentement, couronné de petites flammes claires. C'est la machine à pieds qui, en une succession de mouvements automatiques d'une étonnante précision,

Au sortir de la machine à monter, toute la partie inférieure de la lampe est terminée. Elle est alors introduite et souilée dans l'am¬

poule par la machine que l'on aperçoit ici : la machine à >< ensceller-a.

IJernii're operation : la machine que Ton voit sur la droite de notre photographie fixe il l ampoule le culot de laiton oit se trouve le pas de vis. La lampe est alors terminée : elle /msse à la machine de gau¬

che où s effectue le contrôle de l'allumage.

Les am poules sont complètement vi¬

dées de l'air qu'elles contiennent, avant d'être remplies d'argon, un

gaz rare .

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Savez-vous que ...le tungstène est un métal qui a son point de fusion à 3600" environ.

Les principaux pays producteurs du minerai sont les Indes, la Polivie, l'Amérique du .Yord et le Portugal.

...certaines des bobines de tung¬

stène, que nous avons pu examiner à la fabrique de lampes à incan¬

descence de h rtbourg, portent un fil d'une, longueur totale de 15 hilomè- très environ, et que l'on utilise, en moyenne, un mètre de ce fil par lam pe.

...le fil utilisé pour une lampe de 40 watts a un diamètre moyen de

*>rv/iooo de millimètre.

du photomètre qui détermine très exactement l'intensité lumineuse de la lampe.

Un dernier contrôle encore et les lam¬

pes seront prêtes pour l'emballage et l'expédition.

Voilà, très succintement, et en pas¬

sant sous silence les nombreux contrôles intermédiaires, commer se fabrique une lampe.

Qualité, précision et conscience pro¬

fessionnelle, ce sont là les mots d'ordre d'une entreprise fribourgcoise dont les produits méritent largement la faveur toujours plus grande et plus confiante des consommateurs. G.

J flammes l'entrée du petit tube qui a permis cette curieuse transfusion et la lampe se trouve ainsi définitivement fermée.

L'opération « eulottage »

est destinée à fixer à l'ampoule, le culot porteur du pas de vis. On a disposé dans ce culot un ciment à base de résine syn¬

thétique, lequel ciment est cuit directe¬

ment dans la machine et se durcit à une température de quelques 260 degrés, collant ainsi irrésistiblement le culot à l'orifice de verre de l'ampoule.

De là, les ampoules s'en vont paisible¬

ment, à la chaîne, tourner sur un pla¬

teau où s'effectue le contrôle d'allu¬

mage.

Laissées au repos 24 heures, les am¬

poules pourront enfin passer à l'épreuve

Machine à spiraler : le fil de tung¬

stène. long d'un mètre, devient ici une sorte de petit ressort extrême¬

ment serré, formé d'environ 1000 spires (I ou jaillira la lumière.

r

La « Fabrique de lampes à incandescence S. A. » de Fribourg

a été fondée, en 1928, par M. Gehring père, qui était venu aux ampoules en passant par les allumettes. Il possédait en effet, avant de s'intéresser à l'électricité, une petite fabrique d'allumettes, entreprise qu'il fut contraint de vendre au fameux trust Kreuger, en son temps.

Les débuts de cette industrie fribourgejiise de lampes furent difficiles, comme tous les débuts ; mais, peu à peu, la famille Gehring sut se tailler une bonne place sur le marché, grâce à son courage et à la qualité de ses produits.

M. Gehring père se retira en 1946 et ses deux fils reprirent l'affaire en mains. Depuis le début, la présidence du conseil d'ad¬

ministration a été assumée par M. Emile Müller, ancien trésorier, qui a fêté l'année dernière les 25 ans de sa charge.

La fabrique eut à lutter durement contre le trust international des lampes, trust qui prétendait imposer son monopole et ses exigen¬

ces et n'admettait pas l'indépendance de cette industrie fribour¬

gcoise.

Ne négligeant rien pour la marche de leur entreprise M. Walther Gehring fit même un stage en Amérique pour étendre et parfaire ses connaissances — ses dirigeants mirent tout en œuvre pour développer leur industrie, joignant à une probité pro¬

fessionnelle un souci constant de la situation sociale et matérielle de leurs ouvriers.

Nous sommes heureux du bel essor que prend la Fabrique de lampes à incandescence S. A. de Fribourg, qui est la juste récom¬

pense d'une ténacité remarquable.

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Après au moins vingt-quatre, heures de repos, l'intensité lumineuse de la lampe est contrôlée au moyen d'une cellule photo-électrique.

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Il fallait à Courgevaux un nouvel éta¬

blissement public qui réponde autant que possible aux exigences de la vie actuelle.

Les autorités communales ont bien fait les choses. Une rénovation de l'an¬

cienne pinte s'avérant compliquée, elles décidèrent la construction d'un nouveau bâtiment.

Il faut louer sans réserve M. André Schmalz, architecte, qui a élaboré le projet et assumé la direction des tra¬

vaux, tant pour son bon goût, que pour la réussite de son œuvre. La construc¬

tion entière a coûté 148,000 fr.

M. Schmalz a déjà réalisé diverses constructions parmi lesquelles il faut citer l'hôtel du Bateau et La Ménagère à Morat, l'auberge de Courtion, la villa de Me Périsset aux Daillettes, etc.

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Mai 1954 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Page 9

Une attitude caractéristique de Dougoud qui dégage calmement pendant qu'Antenen (à droite) grimace.

Un bel anniversaire à la Pédale fribourgeoise Co grand club cycliste fête cette an¬

née le 20me anniversaire de sa fonda¬

tion. Il y a vingt ans, en effet, que les coureurs de la jeune société prenaient le départ pour la première course de championnat interne. Sur la ligne d'en¬

vol on rencontrait à ce moment-là déjà les Pauchard, Singy, Gumy, Delley, fon¬

dateurs, dirigeants et coureurs à la

Le souriant président d'honneur do la PF, M.

Charles Buenzod.

(Photo Lorson)

fois. Dès lors, la PF — comme on l'ap¬

pelle simplement en notre ville — a grandi, s'est développée et aux noms déjà cités sont venus s'ajouter au fil des ans, les Perroulaz, Jaccoud, Buenzod, Schöni, Aebischer et tant d'autres sans oublier les membres du comité actuel qui figurent en partie sur une de nos photos.

Bien sûr, les soucis n'ont pas manqué

surtout quand il faut trouver les res¬

sources pour assurer le déroulement des compétitions à plus de 30 coureurs. Ils sont choyés, à la Pédale fribourgeoise.

C'est peut-être pour cela que chaque an¬

née, ils s'alignent nombreux dans toutes les courses internes et ouvertes.

Parce que la Pédale fribourgeoise, en plus de son championnat interne qui compte 8 manches et qui est doté d'une planche de prix digne d'une grande course nationale, met sur pied, chaque année le Tour du Canton de Fribourg (amateurs A et B) qui aura lieu le dimanche 9 mai. Il est rare qu'un ou deux « cracks » ne s'inscrivent pas à

« notre » Tour. Vous les verrez à nou¬

veau dans quelques jours. L'automne dernier, une belle tradition a été reprise, la course « A travers Fribourg » qui a connu un succès inespéré. Prévue à nou¬

veau pour septembre prochain, elle s'est déjà assuré la participation de nombreux coureurs. Enfin, sur le plan national et dépassant l'ampleur des nombreux crité¬

riums qu'elle a présentés au public fri- bourgeois, la PF a reçu des organes di¬

rigeants du cyclisme suisse mandat d'or¬

ganiser à Fribourg, une arrivée d'étape du Tour de Suisse cycliste 1954. Le mois d'août verra accourir dans notre ville tous les grands champions cyclistes des différents pays. Cet honneur nous le devons à ceux qui œuvrent en faveur de ce sport dur, certes, mais source de tant de joie. Ajoutons que le comité d'organisation de l'étape du Tour de Suisse est présidé avec compétence et dévouement par M. le conseiller d'Etat Théodore Ayer, directeur des Finances.

Nos meilleures vœux à ce grand club et à ses coureurs.

LA FINALE DE LA COUPE SUISSE

Arriver en finale de la Coupe suisse de football, c'est évidemment une per¬

formance et le F. C. Fribourg doit être chaudement félicité pour l'avoir réalisée.

Le niveau du jeu ne fut pas très élevé, certes, mais il est rare de voir du beau football quand l'enjeu est aussi impor¬

tant.

De plus en plus, on se rend compte qu'une place devrait être faite à Perruchoud dans l'équipe nationale.

Il est intéressant de repenser à ce match du lundi de Pâques avec un recul d'une semaine et après avoir assisté à une nouvelle rencontre, celle de Fri¬

bourg et de Bellinzone. Il semble que l'on puisse alors objectivement préten¬

dre que Fribourg pouvait aussi bien ga¬

gner la Coupe que La Chaux-de-Fonds.

Logiquement, nos joueurs devaient éga¬

liser au début de la deuxième mi-temps.

Personne n'aurait crié au miracle. Et

l'égalisation obtenue, c'était peut-être la victoire par la suite.

Ce n'est pas le moral qui a flanché chez les « noir et blanc », non. Le moral, ils l'ont eu pendant tous les matches de coupe. Mais j'ai l'impression qu'ils ont trop pensé à la rencontre capitale du lundi de Pâques. Y réfléchissant, ils se sont peut-être étonnés d'abord d'avoir pu abattre le colosse de Grasshoppers.

Ils ont conclu, ensuite que les miracles n'ont lieu qu'une fois et que, logique¬

ment, la victoire finale devait revenir à La Chaux-de-Fonds, équipe intrinsèque¬

ment meilleure. Ils se sont cantonnés finalement dans la satisfaction de dis¬

puter la finale, sans trop croire à la pos¬

sibilité d'un triomphe. Il a donc peut- être simplement manqué un peu de foi à notre équipe.

Je parlais tout à l'heure du match Fribourg-Bellinzone. C'est là qu'on a vu l'influence finale de la Coupe. Fribourg avait la foi et jouait pour gagner. Et jouait bien. Avec une supériorité tran¬

quille et une parfaite confiance en soi, ainsi qu'il sied à des gars qui viennent

de faire quelque chose de bien. Un peu comme un type qui aurait fait le tour du monde et qui écouterait un autre type lui expliquer en détail un voyage Fribourg-Bulle qu'il aurait fait. Vous voyez ce que je veux dire.

Donc, si Fribourg n'a pas gagné la finale de la Coupe, le fait d'y avoir par¬

ticipé a peut-être eu d'heureuses réper¬

cussions sur la suite des opérations. Et c'était nécessaire.

Pour la finale de la Coupe, Fri¬

bourg a encaissé environ 20.000 fr.

Cette année, le caissier n'aura guère de soucis pour boucler ses comptes.

Et puis, finalement, ce qui est impor¬

tant, ce n'est pas de gagner ou de per¬

dre la Coupe. C'est de participer à la finale. Et cela, Fribourg l'a fait. Que tous les gars grâce à qui le fait s'est produit soient chaudement félicités.

\V.

La lutte fut serrée. Ici, Streiner est aux prises avec BUhler, à gauche, et Kernen.

Le tour d'honneur du vainqueur Jean Tinguely, lors d'une des huit courses comptant pour le championnat. A gauche, Mme Tinguely

mère tout heureuse du succès de son fils.

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L'assemblée générale du Touring-Club

Le comité pondant l'assemblée. On reconnaît de droite ii gauche : MM. Oaeeianii, I-'avar^er, de Human, .Jean Genoud, président,

Keynaud, Dortbe, Mjirro, Krey délégués de district.

ÉfV •. •

Quelques fidèles « técéistes ».

Les comptes étant approuvés, on re¬

nouvela le comité composé de Me Jean Genoud. président, MM. Pierre Reynaud, vice-président, André Favarger, secré¬

taire, André Dorthe, caissier, Ernest de Buman, Edouard Collomb, Léon Cac- ciami, Arthur Maradan, André Marro, Georges Menoud, Otto Rytz et Louis Descaillet, membres.

Après l'exposé du programme des courses par M. Cacciami, l'appétit reprit ses droits et c'est autour de tables fort bien servies — comme sait le faire l'Hôtel Suisse — que nos técéistes pro¬

longèrent leur assemblée générale, dans une ambiance de bonne humeur et de cordialité.

Me Othmar de Gottrau (à Rauche) reçoit des mains du président, le

diplôme de vétéran.

Sous la présidence de Me Jean Ge¬

noud, avocat, la section fribourgeoise du Touring-Club suisse a tenu son assem¬

blée générale annuelle, à Fribourg.

Après la bienvenue d'usage et la lec¬

ture du procès-verbal de la dernière as¬

semblée, le président a donné lecture d'un substantiel rapport qui fait état d'une réjouissante augmentation de 425 nouveaux membres en 1953. Rappelant toute la fructueuse activité du T.C.S. en pays fribourgeois, il a évoqué entre au¬

tres l'œuvre de prévention des accidents, en collaboration avec la Commission cantonale à la circulation, dont l'expo¬

sition destinée à la jeunesse a été gran¬

dement instructive pour les adultes.

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de l'Automobile-Club Bien conduire, c'est bien se condui¬

re • a rappelé Me Edmond Gay, privat- docent à l'Université de Genève, lors de l'assemblée de la section fribour¬

geoise de l'A.C.S. Il n'a d'ailleurs pas dit seulement ça, mais aussi, avec hu¬

mour, des tas de choses intéressantes sur la psychologie du « chevalier de la route à qui trop souvent un moteur don¬

ne un sentiment de puissance qui aug-

r- —

mente avec celle de sa machine » ! Avant ce remarquable exposé, l'as¬

semblée avait entendu un fort judicieux rapport de son président, Me Philippe Von der Weid, qui a rappelé, entre au¬

tres, pour la plus grande satisfactior de tous les automobilistes, le crédit de 10 millions voté par le Grand Conseil fribourgeois pour la réfection de nos routes.

A

La salle fut trop petite pour contenir tous les participants.

Le comité de l'A. C. S. Quelques membres, de Rauche it droite : MM. Kolly, Nordmann, Von der Weid, président, de Week,

Blancpain.

Comme dans toutes les assemblées générales, après la vérification des comptes, on réélit le comité qui se trouve, cette année, constitué par MM.

Philippe Von der Weid, dont le mandat avait déjà été renouvelé l'année der¬

nière, Antonin de Wéck, Bernard Blanc- pain, Jean Bregger, Dr François Perrier, Eric Binz, Gérard Cantin, Etienne Gué- rig, André Nordmann et Hermann Kolly.

Puis l'on banqueta fort bien et l'on eut le plaisir d'entendre des orateurs aimables, tels que M. Pierre Glasson, conseiller d'Etat, M. Hugo Petitpierre au nom du conseil communal de Morat, M. Paul Kcenig, président de l'Automo- bile-Club d'Alsace, et enfin Me Gay qui, par sa captivante causerie, a très vivement intéressé son auditoire.

M. Romain de Meyer reçoit la mé¬

daille de vétéran, ainsi que MM.

Bernard Blancpain, Lucien Gué- nat, Toulo de G raffen ried et Pierre

Musy.

Au cours du repas, M. le Conseiller d'Etat Glasson a pris la parole.

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