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Pr´ eliminaire : Valeur de l’int´ egrale de Gauss

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

EM LYON 2008 S J.F. COSSUTTA Lyc´ee Marcelin BERTHELOT SAINT-MAUR jean-francois.cossutta@wanadoo.fr

Pr´ eliminaire : Valeur de l’int´ egrale de Gauss

Soitmun r´eel. Posonsσ= 1

√2 et∀x∈R, ψm(x) = 1

√2π σe(x−m)22σ2 .

ψmest une densit´e d’une variable al´eatoire qui suit la loi normale de param`etresmet σ2. Ainsi

Z +∞

−∞

ψm(x) dxexiste et vaut 1. Par cons´equent, Z +∞

−∞

2πσ ψm(x)

dxexiste et vaut√ 2π σ.

Notons alors que :∀x∈R, √

2πσ ψm(x) =e(x−m)22σ2 =e−(x−m)2 et√

2π σ=√ π.

Donc Z +∞

−∞

e−(x−m)2dxexiste et vaut√ π.

Pour tout r´eel m, Z +∞

−∞

e−(x−m)2dxexiste et vaut√ π.

Partie I : Un produit scalaire sur

E

.

1. Soientαet β deux r´eels quelconques ! α22−2α β= (α−β)2>0, doncα22>2α β.

En divisant par 2 il vientα β6 1 2

α22 .

Si αet β sont deux r´eels (positifs ou nuls) :α β6 1 2

α22 .

Dans toute la suite west l’application deRdansRd´efinie par :∀x∈R, w(x) =e−x2 (c’est dans II...) 2. u,v et wsont continues surRdonc le produitu v w est continue surR.

De plus la question pr´ec´edente donne :

∀x∈R, 06|u(x)v(x)|=|u(x)| |v(x)|6 1 2

|u(x)|2+|v(x)|2

= 1 2

(u(x))2+ (v(x))2 . En remarquant quewest positive surRon obtient :

∀x∈R, 06|u(x)v(x)w(x)|=|u(x)| |v(x)|w(x)61 2

(u(x))2+ (v(x))2

w(x) ou encore :

∀x∈R, 06|u(x)v(x)w(x)|6 1

2(u(x))2w(x) +1

2(v(x))2w(x) (∗).

De plus Z +∞

−∞

u(x)2

w(x) dxet Z +∞

−∞

v(x)2

w(x) dxconvergent caruet v sont des ´el´ements de E.

(2)

Ainsi Z +∞

−∞

1

2(u(x))2w(x) +1

2(v(x))2w(x)

dxconverge.

(∗) et les r`egles de comparaison sur les int´egrales g´en´eralis´ees de fonctions positives donnent alors (en deux temps...) la convergence de

Z +∞

−∞

|u(x)v(x)w(x)|dx.

Finalement Z +∞

−∞

u(x)v(x)w(x) dxest absolument convergente donc convergente.

Siuetv sont deux ´el´ements deE, Z +∞

−∞

u(x)v(x)e−x2dxconverge.

3. a. Notons E0 leR-espace vectoriel des applications deRdansRcontinues surRet montrons queE est un sous-espace vectoriel deE0.

•Par d´efinition deE,E est contenu dansE0.

•Posons∀x∈R, θ(x) = 0. θest un ´el´ement deE0 et de toute ´evidence Z +∞

−∞

θ(x)2

e−x2dxconverge.

θest donc un ´el´ement deE et ainsiE n’est pas vide.

•Soitλun r´eel. Soient uet v deux ´el´ements de E. Montrons queλ u+vest un ´el´ement deE.

λ u+v est tout d’abord continue surRcaruetv sont continues surR. Observons que (λ u+v)2w=λ2u2w+ 2λ u v w+v2w.

De plus les trois int´egrales Z +∞

−∞

u(x)2

w(x) dx, Z +∞

−∞

v(x)2

w(x) dxet Z +∞

−∞

u(x)v(x)w(x) dx

convergent d’apr`es la d´efinition deE et la question pr´ec´edente.

Alors par combinaison lin´eaire Z +∞

−∞

λ u(x) +v(x)2

w(x) dxconverge.

Ceci ach`eve de montrer que λ u+vappartient `a E.

Ceci ach`eve aussi de montrer queE est un sous-espace vectoriel du R-espace vectoriel E0.

E est unR-espace vectoriel.

b. •Notons d’abord que siuetvsont deux ´el´ements deE, Z +∞

−∞

u(x)v(x)e−x2dxconverge donc (u|v) est un r´eel !

•Soient λun r´eel. Soientu,v ett trois ´el´ements deE.

(λ u+v|t) = 1

√π Z +∞

−∞

(λ u+v)(x)t(x)e−x2dx= 1

√π Z +∞

−∞

λ u(x)t(x)e−x2+v(x)t(x)e−x2 dx.

Alors (λ u+v|t) =λ 1

√π Z +∞

−∞

u(x)t(x)e−x2dx+ 1

√π Z +∞

−∞

v(x)t(x)e−x2dx=λ(u|t) + (v|t) car toutes les int´egrales convergent.

(3)

∀λ∈R, ∀(u, v, t)∈E3, (λ u+v|t) =λ(u|t) + (v|t).

• ∀(u, v)∈E2, (u|v) = 1

√π Z +∞

−∞

u(x)v(x)e−x2dx= 1

√π Z +∞

−∞

v(x)u(x)e−x2dx= (v|u).

•Soituun ´el´ement deE. ∀x∈R, u(x)2

e−x2 >0 et Z +∞

−∞

u(x)2

e−x2dxconverge.

Alors (u|u) = 1

√π Z +∞

−∞

u(x)2

e−x2dxest un r´eel positif ou nul.

∀u∈E, (u|u)>0.

•Soituun ´el´ement deE tel que (u|u) = 0. 1

√π Z +∞

−∞

u(x)2

e−x2dx= 0.

u2west continue surR;

u2west positive ou nulle surR;

Z +∞

−∞

u(x)2

w(x) dx= 0 ; −∞ 6= +∞!

Alors plus de doute,u2west nulle surR.

∀x∈R, u(x)2

w(x) = 0 etw(x)6= 0 donc∀x∈R, u(x)2

= 0 ou∀x∈R, u(x) = 0. u= 0E.

∀u∈E, (u|u) = 0⇒u= 0E.

Les cinq points pr´ec´edents permettent de dire que :

(.|.) est un produit scalaire surE.

4. Soitk un ´el´ement deN. Montrons quex→xk appartient `a E.

Tout d’abordx→xk est continue surR. Montrons maintenant que Z +∞

−∞

xk2

e−x2dxconverge.

x→+∞lim

x2 xk2

e−x2

= lim

x→+∞

x2k+1

ex2

!

= 0 par croissance compar´ee.

x→ xk2

e−x2 est continue surR; xk2

e−x2 =x→+∞o 1

x2

; ∀x∈[1,+∞[, xk2

e−x2>0 et 1 x2 >0 ;

Z +∞

1

dx

x2 converge.

Les r`egles de comparaison sur les int´egrales g´en´eralis´ees de fonctions positives donnent alors la convergence de

Z +∞

1

xk2

e−x2dxdonc la convergence de Z +∞

0

xk2

e−x2dx.

(4)

x→ xk2

e−x2 ´etant paire surR, Z 0

−∞

xk2

e−x2dxconverge (et vaut Z +∞

0

xk2

e−x2dx).

Ainsi Z +∞

−∞

xk2

e−x2dxconverge. Ce qui ach`eve de montrer que x→xk appartient `a E.

Soit alorsP un ´el´ement deF. Montrons queP appartient `aE.

Il existe un ´el´ementrdeNet r+ 1 r´eels a0,a1, ...,artels que∀x∈R, P(x) =

r

X

k=0

akxk.

Or pour tout kdansN,x→xk appartient `aE; P est donc combinaison lin´eaire d’´el´ements deE. Comme E est un espace vectoriel,P appartient `aE.

F est contenu dansE.

Partie II : Polynˆ omes d’Hermite

1. ∀x∈R, w(x) =e−x2. ∀x∈R, w0(x) =−2x e−x2.

∀x∈R, w00(x) =−2e−x2+ (−2x)2e−x2 = (4x2−2)e−x2.

∀x∈R, w000(x) = 8x e−x2+ (4x2−2) (−2x)e−x2 = (−8x3+ 12x)e−x2. Ainsi ∀x ∈ R, H1(x) = −ex2 −2x e−x2

= 2x, ∀x ∈ R, H2(x) = ex2 (4x2 −2)e−x2

= 4x2−2,

∀x∈R, H3(x) =−ex2 (−8x3+ 12x)e−x2

= 8x3−12x.

∀x∈R, H1(x) = 2x, H2(x) = 4x2−2 etH3(x) = 8x3−12x.

2. a. Soitnun ´el´ement deN. ∀x∈R, Hn(x) = (−1)nex2w(n)(x). En d´erivant on obtient :

∀x∈R, Hn0(x) = (−1)n(2x)ex2w(n)(x) + (−1)nex2w(n+1)(x) = 2x Hn(x)−(−1)n+1ex2w(n+1)(x).

Donc∀x∈R, Hn0(x) = 2x Hn(x)−Hn+1(x) ou∀x∈R, Hn+1(x) = 2x Hn(x)−Hn0(x).

Pour toutndansNet pour toutxdansR:Hn+1(x) = 2x Hn(x)−Hn0(x).

b. Montrons par r´ecurrence que pour toutndansN,Hn est un polynˆome de degr´en.

•La propri´et´e est vraie pour n=0 car∀x∈R, H0(x) = 1.

•Supposons la propri´et´e vraie pour un ´el´ement ndeN. Montrons la pour n+ 1.

∀x∈R, Hn+1(x) = 2x Hn(x)−Hn0(x) et, x→2x,Hn etHn0 sont des polynˆomes.

AinsiHn+1 est un polynˆome.

(5)

De plus Hn est un polynˆome de degr´en doncx→2x Hn(x) est un polynˆome de degr´e n+1 etHn0 est un polynˆome de degr´e strictement inf´erieur `an.

Par cons´equent Hn+1 est un polynˆome de degr´en+ 1. Ceci ach`eve la r´ecurrence.

Pour toutndansN,Hn est un polynˆome de degr´en.

c. Soitxun r´eel. H0(x) = 1. AlorsH1(x) = 2x H0(x)−H00(x) = 2x.

H2(x) = 2x H1(x)−H10(x) = 2x(2x)−2 = 4x2−2.

H3(x) = 2x H2(x)−H20(x) = 2x(4x2−2)−8x= 8x3−12x.

H4(x) = 2x H3(x)−H30(x) = 2x(8x3−12x)−(24x2−12) = 16x4−48x2+ 12.

Nous avons ainsi retouv´e les r´esultats deII.1. De plus :

∀x∈R, H4(x) = 16x4−48x2+ 12 .

3. Pour toutndansN, notonsαn le coefficient du terme de plus haut degr´e deHn. α0= 1 car H0= 1.

Soitnun ´el´ement deN. Le terme de plus haut degr´e deHn est ”αnxn”. Ainsi le terme de plus haut degr´e dex→2x Hn est ” 2α xn+1 ”. De plusHn0 est un polynˆome de degr´e strictement inf´erieur `a n.

Le terme de plus haut degr´e dex→2x Hn−Hn0, donc deHn+1, est alors ” 2αnxn+1”. Ainsiαn+1= 2αn. (αn)n>n est la suite g´eom´etrique de raison 2 et de premier terme 1. Donc∀n∈N, αn= 2n.

Pour toutndansN, le coefficient du terme de plus haut degr´e deHn est 2n.

4. ∀x∈R, w(−x) =w(x). Une r´ecurence simple donne alors∀n∈N, ∀x∈R, (−1)nw(n)(−x) =w(n)(x).

Alors∀n∈N, ∀x∈R, (−1)n(−1)nex2w(n)(−x) = (−1)nex2w(n)(x).

Donc∀n∈N, ∀x∈R, (−1)nHn(−x) =Hn(x).

Finalement :∀n∈N, ∀x∈R, Hn(−x) = (−1)2nHn(−x) = (−1)nHn(x).

Pour toutndansNet pour toutxdansR:Hn(−x) = (−1)nHn(x).

Soitnun ´el´ement deN.

Sinest pair∀x∈R, Hn(−x) =Hn(x) etHn est pair(e).

Sinest impair∀x∈R, Hn(−x) =−Hn(x) et Hn est impair(e).

(6)

Pour toutndansN,Hn a la parit´e den.

Partie III : Lien entre le produit scalaire et les polynˆ omes d’Hermite

1. a. SoitndansN et soitP un ´el´ement deF. Montrons que (P0|Hn−1) = (P|Hn).

Il suffit de montrer que Z +∞

−∞

P0(x)Hn−1(x)e−x2dx= Z +∞

−∞

P(x)Hn(x)e−x2dx.

Soitαet β deux r´eels. Posons∀x∈R, `n(x) =Hn−1(x)e−x2. P et `n sont de classeC1surR. Notons aussi que :

∀x∈R, `0n(x) =Hn−10 (x)e−x2+Hn−1(x) (−2x)e−x2 =− 2x Hn−1(x)−Hn−10 (x)

e−x2 =−Hn(x)e−x2. Une int´egration par parties donne alors :

Z β α

P0(x)Hn−1e−x2dx=h

P(x)Hn−1(x)e−x2iβ

α+ Z β

α

P(x)Hn(x)e−x2dx. Ainsi : Z β

α

P0(x)Hn−1(x)e−x2dx=P(β)Hn−1(β)e−β2−P(α)Hn−1(α)e−α2+ Z β

α

P(x)Hn(x)e−x2dx (∗∗).

Ne reste plus qu’`a faire tendre αvers −∞ et β vers +∞. Mais pour cela un petit r´esultat interm´ediaire s’impose.

Lemme 1: Pour tout ´el´ement QdeF: lim

x→−∞

Q(x)e−x2

= lim

x→+∞

Q(x)e−x2

= 0.

Montrons le lemme. Dans cette preuve lim

x→∞voudra dire indiff´erement lim

x→−∞ou lim

x→+∞. SoitQun ´el´ement deF. SiQest le polynˆome nul le r´esultat est clair. SupposonsQ6= 0F. Soit ”a xr ” le terme de plus haut degr´e deQ. Q(x) ∼

x→∞a xrdonc|Q(x)| ∼

x→∞|a xr|.

Alors|Q(x)e−x2|=|Q(x)|e−x2

x→∞|a xr|e−x2 =|a|(x2r2 ex2 ·

Alors lim

x→∞

|Q(x)e−x2|

= lim

x→∞ |a|(x2r2 ex2

!

= 0 par croissance compar´ee. Donc lim

x→∞

Q(x)e−x2

= 0.

Ceci ach`eve la d´emonstration du lemme.

P Hn−1 est un ´el´ement deF. Le lemme donne alors lim

α→−∞

P(α)Hn−1(α)e−α2

= 0 et

β→+∞lim

P(β)Hn−1(β)e−β2

= 0.

En faisant successivement tendreαvers−∞et β vers +∞dans (∗∗) on obtient : Z +∞

−∞

P0(x)Hn−1(x)e−x2dx= Z +∞

−∞

P(x)Hn(x)e−x2dx(ces deux int´egrales convergent).

(7)

En multipliant par 1

√π on obtient : (P0|Hn−1) = (P|Hn).

Pour toutndansN et pour toutP dansF: (P0|Hn−1) = (P|Hn).

b. Montrons le lemme suivant.

Lemme 2: ∀n∈N, ∀k∈[[0, n]], ∀P ∈F, (P|Hn) = (P(k)|Hn−k).

SoitP un ´el´ement deF etnun ´el´ement deN.

Montons par r´ecurrrence que∀k∈[[0, n]], (P|Hn) = (P(k)|Hn−k).

•La propri´et´e est vraie pourk= 0 !

•Supposons la propri´et´e vraie pour un ´el´ement kde [[0, n−1]]. Montrons la pour k+ 1.

En appliquant le r´esultat de la question pr´ec´edente il vient : (P(k)|Hn−k) = ( P(k)0

|H(n−k)−1) = (P(k+1)|Hn−(k+1)).

Ceci qui ach`eve la r´ecurrence.

Soitnun ´el´ement deN etP un ´el´ement deFn−1.

Le lemme 2 donne en particulier (P|Hn) = (P(n)|Hn−n) = (P(n)|H0). OrP(n)est le polynˆome nul carP appartient `aFn−1. Donc (P|Hn) = (P(n)|H0) = 0.

Pour toutndansN et pour toutP dansFn−1: (P|Hn) = 0.

c. Soit n dans N. Montrons que (H0, H1, . . . , Hn) est une famille orthogonale. C’est vrai si n = 0 ! Supposonsnnon nul.

Soientietjdeux ´el´ements distincts de [[0, n]]. Montrons que (Hi|Hj) = 0. Comme (Hi|Hj) = (Hi|Hj) on peut supposer pour ce faire quei < j.

AlorsHi∈Fi (car degHi=i),Hj ∈Fj (car degHj =j) et Hi⊂Fj−1(cari6j−1).

Le r´esultat pr´c´edent appliqu´e pourn=j (j∈N cari < j) etP =Hi permet de dire que (Hi|Hj) = 0.

Hi et Hj sont orthogonaux.

Ainsi les ´el´ements de la famille (H0, H1, . . . , Hn) sont dansF et sont deux `a deux orthogonaux.

Pour toutndansN, la famille (H0, H1, . . . , Hn) est orthogonale dans F.

(8)

2. Soitnun ´el´ement deN. (H0, H1, . . . , Hn) est famille orthogonale d’´el´ementsnon nulsdeFn. C’est donc une famille libre d’´el´ements deFn de cardinaln+ 1. CommeFn est de dimensionn+ 1, (H0, H1, . . . , Hn) est une base deFn.

Pour toutndansN, la famille (H0, H1, . . . , Hn) est une base (orthogonale) deFn. 3. a. Soitnun ´el´ement deN. Le lemme 2 donnekHnk2= (Hn|Hn) = (Hn(n)|Hn−n) = (Hn(n)|H0).

Pour toutndansN,kHnk2= (Hn(n)|H0).

b. Soitnun ´el´ement deN. kHnk2= (Hn(n)|H0) = 1

√π Z +∞

−∞

Hn(n)H0e−x2dx= 1

√π Z +∞

−∞

2nn!e−x2dx=2nn!

√π Z +∞

−∞

e−x2dx.

Le pr´eliminaire donne Z +∞

−∞

e−x2dx=√

π. AlorskHnk2= 2nn! donckHnk=√ 2nn!.

Pour toutndansN,kHnk=

√ 2nn!.

Partie IV : Un endomorphisme sym´ etrique

1. •SoitP un ´el´ement deF. −P00+ 2X P0+P est encore un ´el´ement deF! f(P) appartient `aF. f est une application deF dansF.

•Soitλun r´eel. Soient P et Qdeux ´el´ements deF.

f(λ P+Q) =−(λ P+Q)00+ 2X(λ P +Q)0+λ P+Q=−λ P00−Q00+ 2X(λ P0+Q0) +λ P+Q.

f(λ P+Q) =λ(−P00+ 2X P0+P) + (−Q00+ 2X Q0+Q) =λ f(P) +f(Q).

f est une application lin´eaire. Finalement :

f est un endomorphisme deF. 2. a. SoitP un ´el´ement deF.

(g◦h)(P) =g h(P)

=g(P0) = 2X P0−(P0)0=−P00+ 2X P0+P−P =f(P)−P= (f−IdF)(P).

(h◦g)(P) = g(P)0

= 2X P−P00

= 2P+ 2X P0−P00=f(P) +P = (f+ IdF)(P).

∀P ∈F, (g◦h)(P) = (f−IdF)(P) et (h◦g)(P) = (f + IdF)(P). Donc

(9)

g◦h=f−IdF eth◦g=f + IdF.

b. g◦h=f−IdF. En composant `a droite par g il vient :g◦h◦g=f ◦g−g.

h◦g=f + IdF donc en composant `a gauche parg il vient :g◦h◦g=g◦f +g.

Alorsf◦g−g=g◦f+g. Doncf ◦g−g◦f = 2g.

f ◦g−g◦f = 2g.

3. Soitλun r´eels etP un ´el´ement de F tels que f(P) =λ P. 2g(P) = (f◦g)(P)−(g◦f)(P) =f g(P)

−g f(P

=f g(P)

−g(λ P) =f g(P)

−λ g(P).

Ainsif g(P)

= (λ+ 2)g(P).

Pour tout r´eel λet pour tout ´el´ement P deF, sif(P) =λ P alorsf g(P)

= (λ+ 2)g(P).

4. a. f(H0) =−H000+ 2X H00 +H0=H0 carH000=H00 = 0F puisqueH0= 1.

f(H0) =H0.

b. Soitk un ´el´ement deN. g(Hk) = 2X Hk−Hk0 =Hk+1d’apr`esII 2.a..

Pour tout ´el´ement kdeN:g(Hk) =Hk+1. Montrons par r´ecurrence que :∀k∈N, f(Hk) = (2k+ 1)Hk.

•f(H0) =H0= (2×0 + 1)H0; la propri´et´e est vraie pour k= 0.

•Supposons la propri´et´e vraie pour un ´el´ement kdeN. Alorsf(Hk) = (2k+ 1)Hk. IV 3. donne alorsf g(Hk)

= (2k+ 1) + 2 g(Hk).

Commeg(Hk) =Hk+1:f(Hk+1) = (2k+ 3)Hk+1= 2(k+ 1) + 1

Hk+1. Ceci ach`eve la r´ecurrence.

Pour tout ´el´ementkdeN:f(Hk) = (2k+ 1)Hk. 5. SoientP etQdeux ´el´ements deF. Soientαet β deux r´eels.

Posons :∀x∈R, `P(x) =P0(x)e−x2. `P etQsont de classeC1 surR. Notons aussi que :

∀x∈R, `0p(x) =P00(x)e−x2+P0(x) (−2x)e−x2 =− −P00(x) + 2x P0

e−x2=− f(P)(x)−P(x) e−x2.

(10)

En posantT =f(P)−P on a∀x∈R, `0p(x) =−T(x)e−x2. Int´egrons alors par parties.

Z β α

P0(x)Q0(x)e−x2dx= Z β

α

`P(x)Q0(x) dx=h

`P(x)Q(x)iβ α

− Z β

α

`0P(x)Q(x) dx.

Z β α

P0(x)Q0(x)e−x2dx=h

P0(x)Q(x)e−x2iβ α

+ Z β

α

T(x)Q(x)e−x2dx.

Z β α

P0(x)Q0(x)e−x2dx=P0(β)Q(β)e−β2−P0(α)Q(α)e−α2+ Z β

α

T(x)Q(x)e−x2dx (∗ ∗ ∗).

Ne reste plus qu’`a faire tendreαvers−∞et β vers +∞.

P0 etQ0 sont deux ´el´ements deF donc deE, ainsi Z +∞

−∞

P0(x)Q0(x)e−x2dxexiste.

Pour des raisons analogues Z +∞

−∞

T(x)Q(x)e−x2dxexiste ´egalement.

De plusP0Qest un ´el´ement deF; le lemme 1 donne alors :

α→−∞lim

P0(α)Q(α)e−α2

= 0 et lim

β→+∞

P0(β)Q(β)e−β2

= 0.

En faisant tendre successivementαvers−∞er β vers +∞dans (∗ ∗ ∗) il vient : Z +∞

−∞

P0(x)Q0(x)e−x2dx= Z +∞

−∞

T(x)Q(x)e−x2dx. En multipliant par 1

√π on obtient : (P0|Q0) = (T|Q).

Alors (P0|Q0) = (f(P)−P|Q) = (f(P)|Q)−(P|Q).

∀(P, Q)∈F2, (P0|Q0) = (f(P)|Q)−(P|Q).

6. Dans cette questionnest un ´el´ement deN. a. SoitP un ´el´ement deFn.

P00est un ´el´ement deFn. P0 est un polynˆome de degr´e strictement inf´erieur `andoncXP est ´egalement un

´

el´ement deFn.

P00,XP etP sont donc trois ´el´ements du sous-espace vectorielFn. Alorsf(P) =−P00+ 2X P0+P est un

´

el´ement deFn.

∀P ∈Fn, f(P)∈Fn. b. SoientP et Qdeux ´el´ements deFn.

D’apr`es IV 5. : (f(P)|Q) = (P0|Q0) + (P|Q) et (f(Q)|P) = (Q0|P0) + (Q|P).

La sym´etrie de (.|.) donne alors (f(P)|Q) = (f(Q)|P) puis (f(P)|Q) = (P|f(Q)) et enfin : (fn(P)|Q) = (P|fn(Q)).

(11)

fn est un endomorphisme sym´etrique de Fn. Remarque f est ´egalement un endomorphisme sym´etrique deF!

c. Rappelons que (H0, H1,· · ·, Hn) est une base orthogonale deFn.

De plus ∀k∈[[0, n]], fn(Hk) =f(Hk) = (2k+ 1)Hk etHk 6= 0Fn; ainsi pour tout ´el´ement kde [[0, n]],Hk

est un vecteur propre defn (associ´e `a la valeur propre 2k+ 1).

(H0, H1,· · ·, Hn) est une base orthogonale deFn contitu´ee de vecteurs propres defn. Posons∀k∈[[0, n]], Gk= 1

kHkkHk = 1

2kk!Hk.

(G0, G1,· · ·, Gn) est une base orthonormale deFn encore contitu´ee de vecteurs propres defn. 1

2kk!Hk

k∈[[0,n]]

est une base orthonormale deFn contitu´ee de vecteurs propres defn.

Partie V : Intervention d’exponentielles

1. Soitaun r´eel.

•D’abord ϕa est une application deRdansRcontinue surR.

• ∀x∈R, ϕa(x)2

e−x2 =e2a x−x2 =e−(x2+2a x+a2)+a2 =ea2e−(x−a)2. Or

Z +∞

−∞

e−(x−a)2dxconverge et vaut√

πd’apr`es le pr´eliminaire.

Ainsi Z +∞

−∞

ea2e−(x−a)2dxconverge et vaut√ π ea2. Alors

Z +∞

−∞

ϕa(x)2

e−x2dxconverge et vaut√

π ea2. Ceci ach`eve de montrer que :

ϕa est un ´el´ement deE.

Remarque Retenons ´egalement que :∀a∈R, Z +∞

−∞

a(x))2 e−x2dx=√ π ea2.

2. Soientaetb deux r´eels. (ϕab) = 1

√π Z +∞

−∞

ϕa(x)ϕb(x), e−x2dx.

∀x∈R, ϕa(x)ϕb(x) =ea xeb x=e(a+b)x=

e(a+b2 )x2

= ϕa+b

2

(x)2

. La remarque de la premi`ere question permet de dire que :

Z +∞

−∞

ϕa+b 2

(x)2

e−x2dx=√

π e(a+b2 )2.

(12)

Alors Z +∞

−∞

ϕa(x)ϕb(x)e−x2dx=√

π e(a+b2 )2. Ainsi (ϕab) =e(a+b2 )2.

∀(a, b)∈R2, (ϕab) =e(a+b2 )2.

3. Soitnun ´el´ement deN. kϕlnnk2= (ϕlnnlnn) =e

lnn+

lnn 2

2

=elnn=n.

Ainsikϕlnnk−2= 1

n·Plus de doute :

la s´erie de terme g´en´eralkϕlnnk−2 diverge.

4. Soitnun ´el´ement deN. kϕnk2= (ϕnn) =e

n+ n 2

2

=en. Alors :kϕnk−2= 1

e n

. La s´erie g´eom´etrique de raison 1

e est convergente car 1 e

<1.

De plus

+∞

X

n=0

1 e

n

= 1

1−1e = e e−1·

La s´erie de terme g´en´eral kϕnk−2converge et

+∞

X

n=0

nk−2= e e−1·

Partie VI Une limite de probabilit´ e conditionnelle

1. west continue surR. Posons∀x∈R, W(x) = Z x

0

w(t) dt.

W est la primitive sur (l’intervalle) R qui prend la valeur 0 en 0. W est donc de classe C1 sur R et

∀x∈R, W0(x) =w(x).

Notons que la convergence de Z +∞

−∞

e−t2dtdonne la convergence de Z +∞

x

e−t2dtpour tout r´eelx.

∀x∈]0,+∞[, Φ(x) = Z +∞

x

e−t2dt=− Z x

0

e−t2dt+ Z +∞

0

e−t2dt=−W(x) + Z +∞

0

e−t2dt.

W ´etant de classeC1 surR, Φ est de classeC1 sur ]0,+∞[.

De plus∀x∈]0,+∞[ Φ0(x) =−W0(x) =−w(x) =−e−x2.

Φ est de classeC1sur ]0,+∞[ et∀x∈]0,+∞[ Φ0(x) =−e−x2.

2. a. lim

x→+∞Φ(x) = lim

x→+∞

Z +∞

x

e−t2dt= 0 comme reste d’une int´egrale convergente.

x→+∞lim e−x2 = 0, lim

x→+∞

e−x2 2

!

= 0, lim

x→+∞

1 x− 1

2x3

= 0 et lim

x→+∞

1 2x = 0.

(13)

Alors par produit lim

x→+∞G(x) = 0 et lim

x→+∞K(x) = 0.

x→+∞lim Φ(x) = 0, lim

x→+∞G(x) = 0 et lim

x→+∞K(x) = 0.

b. Φ,GetK sont d´erivables sur ]0,+∞[, doncG−Φ et Φ−K sont ´egalement d´erivables sur ]0,+∞[.

∀x∈]0,+∞[, (G−Φ)0(x) =G0(x)−Φ0(x) =

− 1 x2 + 3

2x4

e−x2

2 +

1 x− 1

2x3

(−2x)e−x2

2 +e−x2.

∀x∈]0,+∞[, (G−Φ)0(x) =

− 1 2x2 + 3

4x4 −1 + 1 2x2+ 1

e−x2 = 3 4x4e−x2.

∀x∈]0,+∞[, (G−Φ)0(x)>0 doncG−Φ est croissante sur ]0,+∞[.

∀x∈]0,+∞[, (Φ−K)0(x) = Φ0(x)−K0(x) =−e−x2

− 1

2x2e−x2+ 1

2x(−2x)e−x2

.

∀x∈]0,+∞[, (Φ−K)0(x) =

−1 + 1 2x2 + 1

e−x2= 1 2x2e−x2.

∀x∈]0,+∞[, (Φ−K)0(x)>0 donc Φ−K est croissante sur ]0,+∞[.

G−Φ et Φ−K sont croissantes sur ]0,+∞[.

c. G−Φ est croissante sur ]0,+∞[ et lim

x→+∞(G−Φ)(x) = 0−0 = 0 ; ainsi∀x∈]0,+∞[, (G−Φ)(x)60.

Φ−K est croissante sur ]0,+∞[ et lim

x→+∞(Φ−K)(x) = 0−0 = 0 ; ainsi∀x∈]0,+∞[, (Φ−K)(x)60.

Alors∀x∈]0,+∞[, G(x)6Φ(x)6K(x).

∀x∈]0,+∞[, G(x)6Φ(x)6K(x).

d. Soitxun ´el´ement de ]0,+∞[. G(x)6Φ(x)6K(x) et 2x e−x2 >0.

Alors 2x

e−x2 G(x)6 2x

e−x2 Φ(x)6 2x e−x2K(x).

Or : 2x

e−x2 G(x) = 1− 1

2x2 et 2x

e−x2K(x) = 1.

Finalement :∀x∈]0,+∞[, 1− 1

2x2 6 2x

e−x2 Φ(x)61.

Comme lim

x→+∞

1− 1

2x2

= 1, il vient par encadrement lim

x→+∞

2x e−x2 Φ(x)

= 1.

Alors lim

x→+∞

Φ(x)

e−x2 2x

!

= 1 et : Φ(x) ∼

x→+∞

e−x2 2x ·

Φ(x) ∼

x→+∞

e−x2 2x · 3 a. ψ0:x→ 1

√2π(1/√ 2)e

(x−0)2 2 (1

2)2 est une densit´e deX. Notons que∀x∈R, ψ0(x) = 1

√πe−x2.

(14)

∀x∈R, P(X 6x) = 1−P(X > x) = 1− Z +∞

x

ψ0(x) dx= 1− 1

√π Z +∞

x

e−x2dx= 1− 1

√πΦ(x).

∀x∈R, P(X 6x) = 1−P(X > x) = 1− 1

√πΦ(x).

Remarque On a ´egalement :∀x∈R, P(X > x) = 1

√πΦ(x).

b. Soitc un r´eel positif. Soitxun r´eel.

P(X>x)(X 6x+c) = P {X 6x+c} ∩ {X > x}

P(X > x) = P(x < X6x+c)

P(X > x) = P(x < X)−P(X > x+c) P(X > x) · P(X>x)(X 6x+c) = 1−P(X > x+c)

P(X > x) = 1−

1

πΦ(x+c)

1

πΦ(x) = 1−Φ(x+c) Φ(x) · Φ(x) ∼

x→+∞

e−x2

2x donc lim

x→+∞

Φ(x)

e−x2 2x

!

= 1.

Par composition des limites : lim

x→+∞

Φ(x+c)

e−(x+c)2 2 (x+c)

= 1. Ainsi Φ(x+c) ∼

x→+∞

e−(x+c)2 2 (x+c)·

Alors Φ(x+c)

Φ(x) ∼

x→+∞

e−(x+c)2 2 (x+c) e−x2

2x

= x

x+ce−(x+c)2+x2

x→+∞e−(x+c)2+x2=e−2x c−c2. Par cons´equent :Φ(x+c)

Φ(x) ∼

x→+∞e−(x+c)2+x2 =e−2x c−c2. Ainsi lim

x→+∞

Φ(x+c) Φ(x)

= lim

x→+∞e−2x c+c2 = 0 carc est strictement positif.

Donc lim

x→+∞P(X>x)(X 6x+c) = lim

x→+∞

1−Φ(x+c) Φ(x)

= 1.

Pour tout r´eel cstrictement positif : lim

x→+∞P(X>x)(X 6x+c) = 1.

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