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Dépôt Institutionnel de l’Université libre de Bruxelles / Université libre de Bruxelles Institutional Repository

Thèse de doctorat/ PhD Thesis Citation APA:

Gausset, O. (1996). Recherche d'une voie de synthèse du Spiroétain (Unpublished doctoral dissertation). Université libre de Bruxelles, Faculté des sciences, Bruxelles.

Disponible à / Available at permalink : https://dipot.ulb.ac.be/dspace/bitstream/2013/212433/1/1d012082-1153-4c5a-a53d-ca4270a5d570.txt

(English version below)

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(2)

Facuité des Sciences

Service de Chimie Organique

Recherche d'une voie de synthèse du Spiroétain.

Thèse présentée en vue de l'obtention du grade de Docteur en Sciences

Olivier Çausset

Mors 1996

(3)

titre de la thèse annexe:

"Il est proposé de synthétiser des coronands et cryptands polystanniques dans le but d’obtenir une reconnaissance

moléculaire sélective d'anions,"

(4)

Université Libre de Bruxelles Faculté des Sciences

Service de Chimie Organique

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Recherche d'une voie de synthèse du Spiroétain.

du grade de Docteur en Sciences

Olivier Çausset

Mars 1996

(5)

"31 eit un où (^lUeltÿÀei maH ajautéi à la, aie iu^^Uent fuuM. ééaeLo^ipjen. dlei, ^acuMél juU^'alaU,

on

enieoeliei, <&s*U un coeuA. à demi ^eAmé:

ie co44clte enfant; an ie néueiUe homme. "

^,tançoU-/iené de GhaieoultAianâ - Mémoi/iei. d'oubie-tomLe

(6)

lcieuUy<jue (^ue daui, te domauie Uumoûi. Qeci h a pu êtàe peUitde (jue (yiâce à t'aide e^Ué^^euAe de uomtiAeuiei pe^Aoeuiei,, de toui Uo^U^oui, (^ui m'oui appAii, à netatioUeA tei.

dÂ^icuUéà. fieucouiAeeL et à mieuAC, tei, oppAekeudeA.

Qeiie étude a été UUf^énée paA MouiieuA. te Pno^eUeuA, M.Qieteu, ^'aimeAaU. tui expAimeA ici ma necouuaUiauce et te nemeAoieA. de ta coupauce dout it a pût pAeuve à mou écpiAd. 9t m'a ioufouM vivemeut eucouAofé à paAticipeA à dei cottoquei oA^auUéi, à t'étAamfeA, au couAi deiqueti f'ai appAii à dévetoppeA uue cuAioUté auMi Lieu icieuUyque cjjue cuttuAetle dout je tui iuU, nedevaUe eu paAtie.

^e voudAaii. écpülemeut ioutiqaeA t'aide appoAtée paA MauÛeuA te PAojeiieuA

P.

'Wiltem tout au touq de ce tnavait.

Sa

compéteuce exceptiouuette, iou e^icacité AemanquaHe cUuU que iei eucouAaqemeutl couitauti me AeiteAoui toujouAi eu mémoiAe. 2>e piul, je tieui à te ieuiCAcieA pouA ta Aûp^euA dout it a jpûi pAeuue toAA de ta plioie teAmiuate de ta Aédactiou de ce documeut.

^e ue iuü pai pAet d'outdieA ta Louue tiumeuA et ta iotidoAité qui Aéquaieut au toLoAatoiAe. Jtei dilcuiiioui avec /luu, Çuq, ALei,, MouniA, MaAtiue, JtaAAau et JiauAeui piAeut iouveut tAei cUateuAeuiei. 2udi Aeçoiveut ici t'e^xpAeMiou de toute mou amitié.

JP.a ^eutiUeüe et ta diipouiLilité dout out put pAeuve Madame 9. VeAJtAuqqeu et Madame M.Sieiemaui m'out été d'uu qAaud iecouAi pouA néioudAe tei pAotUèmei eu Réiouauce Maquétique AuctéaiAe. 2u 'ettei eu ioieut ici AemeAciéei.

Ma Aecouuaiiiauce i'adAeiie éqatemeut à MeUieuAi, Q.MoulaAd et M.Jbeimet pouA te Aetevé dei ipectAei, de maUe.

liue dei étapel déteAmiuautei, de ce tAavail a été

néoUiée

toAi d'uu iéjouA

à

VltuiveAiité de

^oAtmuud et j'aimeAaU, tAei iiucèAemeut, AemeAcieA MouiieuA te PAo^eiieuA K.^uAkicUat de m'avoiA douué t'appoAtuuité de tAaoaitteA daui iou taLoAatoiAe. Sei qualitéi icieuti^fiquei et iou eutJuMiiaiuAecomuuuûcati^ m'out ptAtemeutimpAeiAiouué.

(7)

/I l'occaiio*i de ce iéjau/i et>i AUeMCUfUe, fcU eu le pdaiiM, de t^uwcUllen. OAjec S.Kiiehu,

&.^oltel, et (l,eMumt*:eUe*tl)e^. Ma tfiétmi^ie leuA. nâieAueAa t(U4/foWil iu>te pJjoce fiaAiicuUèAe, eu iMt4je*uA de. le44A accMeil li cUaleiiAeu^ et dei. co4UjeMatio*iA, eun^kUtii/ijattiei, c^ue uouA, auoni teuueL loM, de iodAéei, hou moinA. mémonaUei.

^e nemeneie V9HàiUut peuA V&HC044Aa<femeHt de la kecUeAcke £cieHtijû^ue daui l'OuduiMie et l'A^Aicallu'ie (ÛR.S9A) et lei, luMAiei de iMUfcufe de HnouckeAeSolucuf. pouA leuA ioutieu ^ÎHOHcieA.

^e wuidAaii, é^cJe*Hent ex/pAimeA uta necouHodiAouce à todxte ma famille, c^m'a eucouAa^

pendant louteA, ceA, amiéel, et tout paAtUMtièAemeHt à med. paAeuti çAÔce à j,'ai pu pouAAuÛJAe leA, étudeA, (^ue je ooulaU eutAepAeudAe.

/^omJiAeuA, iout leA, otniA q/Ui m'out pAodiqué leuAA, eHcouAaqemeutA, dauA, lei, momeuti, dl^icileA,, et out moutAe uu inteAet couitaut pouA ce lAauail; qu'ili, me peAmetteut cependant de doulûfneA le ioutien moAai paAticulieA appoAté paA Micttèle, Cécile et ^ean- Paul,

PniiAie^-oonA,, toui,, lAouueA ici VeAcpAeAAiou de ma piuA, qAande a^^ection.

(8)

Liste des Abréviations 1

Résumé 3

Chapitre 1 Introduction Générale 6

Le Cancer 6

La cellule cancéreuse 6

Le cycle cellulaire 7

Cancérogénèse 8

Traitement de la maladie 9

Les Drogues Antitumorales 12

Drogues agissant par interférence avec la synthèse de l'ADN, de l'ARN et des protéines 12 Drogues agissant par interférence avec la duplication de l’ADN et sa transcription 13

Drogues agissant sur la mitose 14

Drogues à actions complexes 15

Limitations de la chimiothérapie 15

Les Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer 17

Mode d'action des complexes métalliques 17

Historique des complexes métalliques en médecine 18

Les composés de l’étain 21

But du Travail 23

Notre objectif 24

Table des Matières I

(9)

Table des Matières

Chapitre 2 Première Approche de la Synthèse du Spiroétain 26

Synthèse du Spirogermanium 26

Problème lié à l’atome d’étain 27

Proposition Initiais pour la Synthèse du Spiroétain 28

Synthèse de cycles organostanniques 28

Description et Discussion des Réactions Effectuées 30

Synthèse de la divinylcétone 30

Alkylation de la divinylcétone 32

Synthèse du 2-vinyl-2-hydroxy-3-butène-1 -carbonitrile 36

Synthèse du 2-vinyl-2-triméthylsilyloxy-3-butène-1 -carbonitrile 37

Tentatives de conversion de l’alcool en nitrile 38

Conclusions 43

Chapitre 3 Seconde Approche de la Synthèse du Spiroétain 44

Synthèse de Spirocycles 44

Seconde Proposition pour la Synthèse du Spiroétain 46

Description et Discussion des Réactions Effectuées 48

Synthèse du diacétylacétate de méthyle au départ d'acétylacétone 48 Synthèse du diacétylacétate d'éthyle au départ d'acétylacétate d'éthyle 50 Essais d'alkylation du diacétylacétate de méthyle et du diacétylacétate d'éthyle 51

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Chapitre 4 Troisième Approche de la Synthèse du Spiroétain 53

Approche Rétrosynthétique du Spiroétain 53

Description et Discussion des Réactions Effectuées 55

N-alkylation de la pyrrolidinone 55

Protection du 2-bromoéthanol 59

C-alkylations de l’amide 60

Table des Matières II

(10)

Réduction de la fonction amide 64 Essais de transformation des tétrahydropyrannyiéthers en bromures 66

Essais de transformation du diol en dibromure 69

Transformation du diol en dichlorure 71

Conclusions 74

Chapitre 5 Tentatives de Synthèse du Spiroétain 75

Tentatives de Cyclostannylation 75

Essais de déhydrochloration du précurseur du Spiroétain 75

Tentative de cyclostannylation par une réaction de type Würtz 77 Synthèse de la N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-3,3-bis[2-(triéthylstannyl)éthyl]pyrrolidine 82

Conclusions 88

Conclusions et Perspectives 91

Chapitre 6 Partie Expérimentale 93

Synthèse des produits décrits au Chapitre 2 94

Synthèse de la 1,5-dichloro-3-pentanone 94

Synthèse de la divinylcétone 94

Synthèse du 2-vinyl-2-hydroxy-3-butène-1 -carbonitrile 95

Synthèse du 2-vinyl-2-triméthylsilyloxy-3-butène-1 -carbonitrile 95 Tentatives de synthèse du 2-vinyl-3-butène-1,2-dicarbonitrile 96 Tentatives de synthèse du 2-vinyl-2-bromo-3-butène-1 -carbonitrile 97

Synthèse des produits décrits au Chapitre 3 98

Synthèse du diacétylacétate de méthyle 98

Synthèse du diacétylacétate d'éthyle 98

Tentatives de synthèse du 2,2-diacétylsuccinate de diéthyle 99

Table des Matières III

(11)

Table des Matières

Synthèse des produits décrits au Chapitre 4 100

Synthèse de la N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-2-pyrrolidinone, (1) 100

Synthèse du 2-bromoéthyl-2-tétrahydropyrannyléther, (2) 100

Synthèse de la N-(3-N,N-dlméthylaminopropyl)-

3- [2-(2-tétrahydropyrannyloxy)éthyl]-2-pyrrolldlnone, (3) 101 Synthèse de la N-(3-N,N-dlméthylamlnopropyl)-

3.3- bis[2-(2-tétrahydropyrannyloxy)éthyl]-2-pyrrolidlnone, (4) 102 Synthèse de la N-(3-N,N-dlméthylamlnopropyl)-

3.3- bls[2-(2-tétrahydropyrannyloxy)éthyl]pyrrolidine, (5) 103 Tentatives de synthèse de la

N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-3,3-bis(2-bromoéthyl)pyrrolidine 103 Synthèse de la N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-

3.3- bis(2-hydroxyéthyl)pyrrolidine, (6) 104

Synthèse du N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-

2-aza-8-oxaspiro[4.5]décane 104

Synthèse du dichlorure de N-(3-N,N-diméthylammoniopropyl)-

3.3- bis(2-chloroéthyl)pyrrolidinium, (7) 105

Synthèse des produits décrits au Chapitre 5 106

Synthèse du chlorure de N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-

4- vinyl-1 -azoniabicyclo[2.2.1 Jheptane, (8) 106

Synthèse de la N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-

3.3- bis[2-(triéthylstannyl)éthyl]pyrrolidine, (9) 106

et du chlorure de N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-

4-[2-(triéthylstannyl)éthyl]-1 -azoniabicyclo[2.2.1Jheptane, (10) 106

Appendice A Noms des Molécules Décrites aux Chapitres 4 et 5 108;

Appendice B Bioisostérisme 110

Les Bioisostères 110

Les isostères classiques 110

Les isostères non-classiques 111

Table des Matières IV

(12)

ADN acide déoxyribonucléique

ARN acide ribonucléique

ARNt acide ribonucléique de transfert

BuLi butyl lithium

CH2CI2 dichlorométhane

CHCI3 chloroforme

d doublet

dd doublet de doublets

ddn doublet de doublets non résolu

DEPT Distortionless Enhancement by Polarization Transfer

DIBALH hydrure de diisobutylaluminium

DMF diméthylformamide

DMSO diméthylsulfoxyde

Et20 diéthyléther

FAB Fast Atom Bombardment

FGI Functional Group Interconversion

HOMO Highest Occupied Molecular Orbital

HMBC Heteronuclear Multiple Bond Corrélation

HMDS hexaméthyldisilane

HMQC Heteronuclear Multiple Quantum Cohérence

HMPA hexaméthylphosphotriamide

IR infrarouge

LCAO Linear Combination of Atomic Orbitals

LDA diisopropylamidure de lithium

Lit. Littérature

LUMO Lowest Unoccupied Molecular Orbital

m massif

MeOH méthanol

PTSA acide paratoluènesulfonique

Pyr pyridine

PyrWBra^") tribromure de pyridinium

q quadruple!

RMN résonance magnétique nucléaire

RMN 2D résonance magnétique nucléaire bidimensionnelle

Liste des Abréviations

(13)

Liste des Abréviations 2

RMN iR résonance magnétique nucléaire du proton

RMN 13c résonance magnétique nucléaire du carbone-13 RMN ll7sn résonance magnétique nucléaire de l'étain-117 RMN 119Sn résonance magnétique nucléaire de l'étain-119

s stngulet

S n I substitution nucléophüe monomoléculaire

t triplet

TMS tétraméthylsüane

tn triplet non résolu

tt triplet de triplets

ttn triplet de triplets non résolu

THF tétrahydrofuranne

Liste des Abréviations

(14)
(15)

Résumé

Ce travail décrit les recherches effectuées afin de découvrir une voie de synthèse possible pour le "Spiroétain", 1, molécule dont on espère des propriétés antitumorales.

En raison de la fragilité des liaisons carbone-étain en milieu protique, le schéma de synthèse mis au point pour le Spirogermanium (1, Ge à la place de Sn) ne peut être appliqué tel quel à la S5mthèse du Spiroétain. Afin de contourner cet obstacle, l'atome d'étain doit être introduit le plus tard possible au cours du schéma de synthèse.

La première difficulté que nous avons rencontrée a été de synthétiser le carbone quaternaire, futur carbone spirannique du Spiroétain.

Dans un premier temps, nous nous sommes engagés dans une voie de synthèse assez proche de celle du Spirogermanium, la construction du carbone quaternaire se faisant à partir d'un carbone provenant d'un groupe carbonyle.

Malheureusement, la transformation de l'alcool tertiaire en nitrile est apparue comme étant plus que probablement irréalisable.

Dans un second temps, nous avons tenté de construire le Cco-bone quaternaire en effectuant une acylation, puis une alkylation d'un groupe méthylène activé par deux groupes électrocapteurs.

Résumé

(16)

Dans ce cas-ci, c'est l'étape d'allylation du diacétylacétate d'éthyle qui n'a pu être menée à bien.

Finalement, le carbone quaternaire a pu être construit en effectuant une double alkylation en a d'un lactame.

Le dichlorure de N-(3-N,N-diméthylammoniopropyl)-3,3-bis(2-chloroéthyl) pyrrolidinium, précurseur du Spiroétaln, a pu ainsi être synthétisé.

Cependant, ce ligand, une fois déprotégé de sa forme hydrochlorée, cyclise spontanément de manière intramoléculaire.

Résumé

(17)

Résumé 5

Nous sommes toutefois parvenus à synthétiser un composé organostannique contenant un squelette carboné de type l-azoniabicyclo[2.2. IJheptane, ainsi que la N-(3-N,N-diméthylaminopropyl)-3,3-bis[2-(triéthylstannyl)éthyl]pyrrolidine qui pourrait nous permettre, si le rendement de sa synthèse est amélioré, d'essayer de synthétiser le Spiroétain selon une réaction de dismutation.

Cl'

+

Résumé

(18)
(19)

Chapitre 1

Introduction Générale

Au cours de la première partie de ce chapitre, nous parlerons du cancer en général et des différents types de drogues utilisées aujourd'hui dans les traitements chimiothérapeutiques.

Dans la deuxième partie, nous présenterons quelques complexes organométalliques faisant l’objet de recherches avancées dans le domaine de la thérapie cancéreuse, ce qui nous amènera à décrire le but de notre travaü.

Le Cancer

Le cancer est le résultat de la prolifération d’un clone, d’une famille de cellules anormales qui envahissent l’organisme en altérant de façon notable son bon fonctionnement! d.

Après les maladies cardio-vasculaires, le cancer constitue la deuxième cause de mortalité dans les pays développést^l. Il est donc très important de progresser dans différents domaines de recherche, afin d’en faire une maladie guérissable.

La cellule cancéreuse

Le seul point commun à toutes les cellules cancéreuses est leur capacité de proliférer sans être parfaitement contrôlées par les mécanismes normaux de régulation: elles présentent donc des anomalies qui induisent des perturbations fonctionnelles à la base de la malignité.

Le Cancer

(20)

Cette prolifération incontrôlée se traduit, en culture in vitro, par la perte de l’inhibition de contact (figure 1.

O

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ono ccxrr) ^rrrrrrr.

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A H A \-Jtbj

Fig. 1.1 : Jlliistration de la perte de l'inhibition de contact: la prolifération des cellules normales, en blanc, s’arrête lorsqu’elles sont assez nombreuses pour former une couche monocellulaire recouvrant tout le flacon de culture. Ces cellules ne se superposent pas.

Les cellules cancéreuses, en noir, peuvent ne plus obéir à ce phénomène d'inhibition: leur croissance n'est pas limitée et les cellules continuent à synthétiser de l’ADN au delà de la densité cellulaire à laquelle les cellules normales entrent en repos: elles s'empilent les unes sur les autres et forment des foyers caractéristiques.

La diminution de l’adhésivité mutuelle, la mobilité accrue et surtout la capacité de division et de multiplication en général autonome, anarchique et illimitée, sont d’autres anomalies que présentent les cellules cancéreuses.

Le cycle cellulaire

Comme toute cellule qui se divise, la vie d’une cellule cancéreuse peut se décrire selon le cycle cellulaire, ensemble d’événements survenant dans la cellule entre deux mitosest"^].

Juste après la mitose (phase M), la cellule passe par une phase Gi durant laquelle la synthèse d’ADN pour la réplication des cellules est apparemment absente, alors que la synthèse d’ARN et de protéines continue normalement.

Durant cette période, le niveau d’activité de la cellule est extrêmement variable selon le type cellulaire et les conditions écologiques; tantôt

extrêmement élevé en cas de renouvellement cellulcdre rapide, tantôt au contraire très lent, la cellule apparaissant pratiquement quiescente (G q ), ou enfin, orienté vers un affinement qualitatif correspondant à la différenciation cellulairel^l.

Le Cancer

(21)

Chapitre 1 Introduction Générale 8

La phase S est la période durant laquelle le contenu en ADN double (duplication).

La phase G2 constitue la période qui sépare la fin de la synthèse d’ADN et le début de la mitose. Pendant cette période, de fins fQaments apparaissent dans le voisinage des centrioles, qui traduisent probablement le début de la synthèse protéique liée à la formation du fuseau mitotique. Contrairement à la phase Gi, elle présente une durée relativement fixe, quel que soit le type de cellules.

Enfin, durant la mitose, la synthèse des protéines et de TARN s’interrompt brusquement et le matériel génétique est partagé entre les deux cellules filles.

Cancérogénèse

Chaque jour, l’organisme humain remplace de 250 à 500 milliards de cellules (250 à 500 g de tissus) Un très petit pourcentage de cellules participent à ce renouvellement; 3% environ. Sur ce nombre énorme de divisions, on estime qu’il se produit entre dix mille et un million de cellules anormales, le taux augmentant avec l’âge (probablement à cause d’un brouillage de l’information génétique) et avec les trritations subies.

Devant cette quantité de cellules anormales, il est étonnant que le cancer ne soit pas plus fréquent. Il existe certainement des défenses très efficaces de l’organisme et on commence à mieux cerner leurs complexitésOn suppose, bien sûr, que ces cellules se comportent comme des antigènes et que l’organisme fabrique contre elles des anticorps. Une autre hypothèse est que les lymphocytes T reconnaissent ces cellules comme anormales, les attaquent et les tuent directement par contact, grâce â des anticorps de surface.

Avec l’âge, la réponse immunitaire diminue, comme toutes les fonctions organiques, augmentant la probabilité qu'une cellule cancéreuse échappe aux défenses de l’organisme.

Tout ce qui provoque la production de cellules anormales en nombre élevé favorise le cancer. On conçoit donc bien le rôle de l’irritation chronique, des anomadies et de la vieülesse.

Expérimentalement, on sait qu’en dessous de 10^ cellules, le cancer est instable et peut être éliminé facilement de l’organisme. Au-delà de 10^ cellules, on admet que le cancer est fixé. Jusqu’à 10® cellules, il peut encore être détruit par les défenses organiques. On arrive alors au stade dit d’irréversibilité^®].

Le Cancer

(22)

La cancérogénèse est un phénomène fréquent et normal, la cancérisation est rare et constitue un accident.

Traitement de la maladie

En général, l’approche de la maladie cancéreuse est pluridisciplinaire. Les techniques de traitement spécifique sont essentiellement la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapiel^l.

Chaque radiothérapie et chimiothérapie ne détruit qu’un pourcentage donné de cellules malignes. Théoriquement, leur destruction complète ne peut être garantie.

Avant de parler de ces techniques, nous présenterons rapidement une autre voie de recherche importante: l'immunothérapie.

L’immunothérapie

Les mécanismes de défense immunitaire reconnaissent chaque cellule cancéreuse: ils sont capables de venir à bout de la dernière cellule maligne, mais ils ne peuvent agir efficacement que si le nombre de cellules cancéreuses n’excède pas leurs possibilités (< 10^).

Les années 1970 ont été marquées par l’espoir que l’on pourrait aider l’organisme à se “défendre” contre sa tumeur. 11 est en passe de se concrétiser et un certain nombre de faits existent: cancer et immunité sont liés chez l’homme comme le prouve la fréquence des cancers chez les malades greffés, subissant des traitements immunodépresseurs au long cours. L’immunothérapie n’en est donc encore qu’à un stade expérimentait^!.

La chirurgie

La chirurgie guérit près du tiers des cancéreuxt^l. Elle est donc l’arme essentielle contre le cancer. Elle constitue le moyen le plus radical et le plus sûr d’assurer la guérison d’un cancer en extirpant toutes les cellules cancéreuses, mais, pour cela, il faut que le cancer n’ait pas dépassé une extension loco-régionale. Sinon, elle peut servir à réduire la tumeur, à prolonger la survie de certains malades, ou encore à améliorer la qualité de leur survie.

Le Cancer

(23)

Chapitre 1 Introduction Générale 10

Les chances de guérison, après la chirurgie dite radicale, reposent sur l’absence de métastases à distance et sur la possibilité technique d’ablation complète de la tumeur.

La radiothérapie

La radiothérapie a pris en un demi-siècle une place importante en cancérologie, au fur et à mesure que ses techniques se perfectionnaient et que ses indications se précisaient. Elle s’adresse essentiellement aux tumeurs à extensions définies, pouvant être comprises en totalité dans des “volumes irradiés”. La mort des cellules malignes est causée par des radiations de courtes longueurs d'onde qui provoquent des lésions du matériel génétique, l’ADN, rendant la division cellulaire impossible.

Comme dans le cas de la chirurgie, la radiothérapie n'est très efficace que si le cancer n'a pas dépassé une extension loco-régionale: sinon, elle peut servir comme traitement palliatif (soulagement de douleurs).

La chimiothérapie

La chimiothérapie est un traitement général, systématique, capable d'interférer avec le processus de division cellulaire et donc capable d’atteindre toutes les cellules malignes. Ses indications majeures sont les localisations disséminées visibles ou présumées de la maladie cancéreuse. Elle peut aussi se proposer de réduire une tumeur avant un traitement loco-régional.

Elle peut être très efficace chez la souris: il est possible, avec une seule dose d’un seul produit, de tuer 99,99% d’une population de cellules malignes (leucémie L1210) sans tuer la sourisl^l. Cependant, le passage de l’efficacité biologique à l’efficacité clinique est un problème auquel la communauté scientifique se heurte encore actuellement.

11 n’est peut-être pas inutile de rappeler que la chimiothérapie n’est que l’aboutissement d’une longue chaîne qui débute par la mise au point de nouvelles molécules dotées d’activité cytotoxique, se poursuit par un long cheminement d’explorations animales et d’expertises toxicologiques extrêmement sélectives et conduit enfin, véritable heure de vérité, au lit du malade lors d'essais cliniques.

Le Cancer

(24)

Ainsi, entre le laboratoire et l’application médicale, un temps extrêmement long s’écoule avec, tout au long des différentes étapes, l’abandon de la quasi-totalité des produits proposés au départ. Seules quelques rares drogues auront pu prouver leur réelle efficacité et leur innocuité, souvent en fait très relative, et pourront ainsi entrer dans la panoplie du cancérologue^^®!.

Protocole des tests

La première étape dans l'étude des propriétés antitumorales d'une molécule est un large "screening" sur un éventail important de lignées cellulaires cancéreuses d'origine humaine!®!.

Les drogues actives, prises en considération pour de futurs essais sur les humains, doivent d’abord subir une étude toxicologique in vivo sur des souris, afin de déterminer la toxicité spécifique ainsi que la dose léthale pour 10% (LDio), 50% (LD50) et 90% (LD90) des animaux.

La dose initialement utilisée pour les essais cliniques correspond à 10% de la dose léthale LD 10 déterminée précédemment.

Les essais cliniques de Phase 1 sont réalisés dans le but de trouver les doses tolérées des nouveaux médicaments et pour identifier les effets toxiques de ces drogues sur les humains.

Les essais de Phase 11 tentent de définir le spectre d’activité du nouveau produit.

Les essais de Phase 111 sont réalisés sur des types de tumeurs spécifiques.

Les essais de Phase IV permettent d'étudier le rôle du nouvel agent thérapeutique dans les modes d’administration et les combinaisons de la chimiothérapie.

Le Cancer

(25)

Chapitre 1 Introduction Générale 12

Les Drogues Antitumorales

Il est commode de distinguer schématiquement:

□ les drogues agissant par interférence avec la synthèse des acides nucléiques et des protéines.

□ les drogues agissant par interférence avec la duplication de l’ADN et sa transcription.

□ les drogues agissant sur la mitose.

□ les drogues à actions complexes moins facilement systématisées.

Drogues agissant par interférence avec

la synthèse de l'ADN, de l'ARN et des protéines__________ ____________

On donne le nom d’antagonistes à des composés dont la formule chimique présente une ressemblance plus ou moins étroite avec celles de coenzymes ou de métabolites nécessaires à ces synthèses, mais qui en diffèrent suffisamment pour les remplacer de façon compétitive et aboutir ainsi à une inhibition des enzymes concernées et/ou à la formation d’acides nucléiques inefficacesl^l.

Le 5-fluorouracile, ou 5FU, est le plus utilisé des analogues des pyrimidines. La 6-mercaptopurine, ou 6MP, est convertie par les cellules sensibles en 6-

Les Drogues Antitumorales

(26)

mercaptopurine nucléotide, qui interfère avec diverses réactions concernées dans le métabolisme des purines.

Drogues agissant par interférence avec la duplication de TADN et sa transcription

Ce sont des agents alkylants ou intercalants. Ils agissent quelle que soit la phase du cycle cellulaire.

En général, les agents alkylants possèdent deux groupes alkyles très électrophiles. Ils ont donc une forte tendance à établir un lien avec des sites nucléophiles, dont sont particulièrement riches les acides nucléiques et certaines protéines. L’ADN est cependant leur cible privilégiée pour des raisons de cinétique d’action encore mal comprises t^l.

La présence de deux fonctions alkylantes va déterminer, via le principe actif, la formation d’un pont entre deux sites d’actions. Selon que ces deux sites seront situés sur le même brin ou sur les deux brins d’ADN, le pontage sera intra- ou intercaténaiire.

Fig. 1.4: Agents interférant avec la duplication et la transcription de l’ADN.

Les agents intercalants sont généralement des molécules planes, aromatiques ou hétéroaromatiques. Ils se fixent de manière non-covalente entre deux paires de bases et altèrent la structure hélicoïdale de l’ADN.

Dans les deux cas, la duplication et la transcription de l’ADN en sont affectées.

Les Drogues Antitumorales

(27)

Chapitre 1 Introduction Générale 14

Drogues agissant sur la mitose______________________________________

Ce sont tous des alcaloïdes extraits de plantes ou des dérivés de ces composés naturels. Leur cible biologique est la tubuline (protéine qui, lors de la mitose, polymérise pour former les microtubules et les microfilaments qui constituent le fuseau mitotiqueli^l).

Sont aujourd’hui d’intérét clinique notable, deux substances extraites de la pervenche Catharantus roseus: la Vinblastine, ou VLB, et la Vincristine, ou VCRli 11. Ces produits inhibent la polymérisation de la tubuline en microtubules.

Récemment, le Taxotère®, alcaloïde extrait de feuilles d'if Taxas baccata, a montré une activité antimitotique supérieure à celles de la VLB et de la VCRl^^l.

Actuellement, ce produit est arrivé au stade des tests cliniques de phase 111.

Contrairement à la VLB ou à la VCR, le Taxotère® favorise la polymérisation de la tubuline en microtubules et micro filaments. Par contre, il empêche la

"dépolymérisation" de ceux-ci, empêchant la migration des chromosomes vers les futures cellules fillesti^l.

L’action antimitotique de ces composés n’est pas forcément unique et pure; ainsi la Vinblastine, et dans une moindre mesure la vincristine, inhibent également la synthèse de l’ARNt, empêchant la formation de complexes entre celui-ci et les acides aminés et, partant, peuvent perturber d’une façon générale la synthèse protéiquel^l.

Les Drogues Antitumorales

(28)

Drogues à actions complexes

Certains cancers, comme les cancers du sein et de la prostate, sont hormonosensibles: la croissance et la différentiation de ces tumeurs sont contrôlées par les stéroïdes sexuels.

En dehors de la suppression par la chirurgie ou par irradiation d’une glande endocrine dont la sécrétion favorise la croissance du cancer, on peut administrer une hormone antagoniste pour inhiber l’hormone indésirable ou pour freiner directement la croissance du cancer.

Dans d'autres circonstances, on cherche à mettre une glande au repos par l'administration de fortes doses de l’hormone même qu’elle synthétise.

La prednisone est un corticostéroïde surrénal chimiothérapie! 14] _

très souvent utilisé en

Limitations de la chimiothérapie

Malgré toutes les drogues à notre disposition, la chimiothérapie ne permet que très rarement de guérir un malade atteint d’un cancer. 11 y a trois explications à celatsi:

l’absence de spécificité des drogues; elles agissent sur les tissus à croissance rapide, or il est des tissus normaux comme la moëlle osseuse et la muqueuse de l’intestin grêle qui ont également de hauts taux de croissance. Ceci limite l’utilisation de ces drogues.

la sensibilité des cellules tumorales; elles ne sont sensibles à la plupart des drogues que pendant leur multiplication. Les cellules au repos échappent à leur action. C’est pourquoi les cancers les plus sensibles au traitement chimique comme aux radiations, sont aussi les plus évolutifs.

la résistance des cellules malignes; il existe une certaine résistance spontanée ou acquise de certaines cellules malignes aux agents antitumoraux. Les

Les Drogues Antitumorales

(29)

Chapitre 1 Introduction Générale 16

cellules luttent par exemple contre la compétition des antimétabolites en fabriquant un excès d’enz3rmes qui permet une capacité de duplication des cellules dépassant les possibilités d’inhibition de l’agent chimique.

La solution à ces problèmes est cherchée dans les associations et les séquences de drogues afin de s’adapter aux cinétiques différentes des populations de cellules malignes et normcdes, et profiter ainsi de la synchronisation partielle des cellules malignes.

On peut être amené à proposer de nouvelles drogues chez des malades ayant épuisé l’effet des chimiothérapies habituelles ou bien chez des malades sur qui une chimiothérapie, pour des raisons de toxicité, est irréalisable.

11 s’agit souvent de produits dérivant de la modification chimique d’une molécule déjà connue.

Le but de la recherche de nouveaux analogues est toujours d’obtenir une efficacité au moins équivalente, en diminuant la toxicité ou en éliminant une toxicité particulièrement gênante.

Les Drogues Antitumorales

(30)

Les Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer

Comme la plupart des autres drogues, la grande majorité des agents antitumoraux couramment utilisés en chimiothérapie sont des composés organiques (alcaloïdes, antibiotiques, hormones,...).

Cependant, certains composés contenant des métaux trouvent également une application en chimiothérapie.

Certains auteurs ont classé ces composés de la manière suivantel^^l:

les complexes organométalliques, contenant par définition au moins un lien direct carbone-métaJ.

les complexes de coordination, résultant formellement d'une interaction entre le métal se comportant comme un acide de Lewis et une molécule organique dont au moins une fonction agit comme base de Lewis.

les complexes

k

, dans lesquels le métal est lié au(x) carbone(s) par des interactions électroniques entre ses orbitales et les orbitales n (conjuguées ou non) du squelette carboné.

Mode d'action des complexes métalliques

L’ion métallique est connu pour réagir avec des molécules organiques contenant un atome d'azote, d'oxygène, de phosphore ou de soufre pour former des complexes de coordination. Les ligands organiques agissent comme des nucléophiles, tandis que l'atome de métal agit comme un électrophile. Le résultat de cette interaction est appelé coordination. Le nombre de coordination est défini par le nombre d'atomes directement liés à l'atome de métalt^®!.

Les molécules biologiques, contenant en général plusieurs hétéroatomes (azote, oxygène et soufre), sont capables d'interagir avec les ions métalliques pour former des complexes de coordination.

Ce type d'interaction joue un rôle essentiel dans les processus biologiquest^^I. La perturbation de processus métaboliques, basée sur la coordination d'une molécule biologique à un métal, peut provoquer la maladie ou même la mort.

Les Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer

(31)

Chapitre 1 Introduction Générale 18

Inversément, des processus biologiques non désirés peuvent être stoppés ou prévenus en utilisant des interactions métal-ligand.

En conclusion, la formation de complexes de coordination peut aussi bien produire que guérir le cancert^®!. Une des approches possibles du traitement du cancer pourrait donc être l'introduction de composés contenant des métaux, ces métaux étant capables de perturber les mécanismes de croissance et de multiplication incontrôlée des cellules de l'organisme en interagissant avec les molécules biologiques impliquées dans ces processus.

Les propriétés des composés organométalliques sont déterminées par la nature du(des) lien(s) carbone-métal. Pour une application médicale potentielle, la réactivité de la molécule vis-à-vis de l'oxygène de l'air et de l'humidité en général est déterminante. La bonne compréhension de ces propriétés est généralement le

"challenge" de tous les composés organométcdliquesl^^l.

Les composés organométalliques du bore, du silicium, du germanium, de l'étain, du plomb, de l'arsenic, de l'antimoine et des métaux de transition sont peu sensibles et même plutôt stables à l'air et à l'humidité. Leurs liens carbone-métal sont donc suffisamment stables pour permettre leur introduction dans des systèmes biologiques et leur acheminement vers les cellules malades.

Historique des complexes

métalliques en médecine____________________________________________

Suite aux nombreux cas connus d'empoisonnement aux métaux lourds, le monde scientifique a longtemps pensé que les composés contenant des métaux ne pouvaient être de bons agents thérapeutiques.

Ce n'est qu'il y a quelque temps que des études systématiques sur les relations entre la structure chimique et l'efficacité ou la toxicité des composés métalliques ont été entreprises. En 1931, Collier et Krauss décrivirent la première étude systématique dans le domaine des complexes métalliques antitumoraux

Ils furent les premiers à émettre l'idée, actuellement toujours admise, que l'activité antitumorale des composés contenant des métaux lourds n'était pas seulement due au métal, mais aussi au type et à la structure de ces composés, c'est-à-dire au nombre et au(x) type(s) de ligands qu'ils possèdent.

Aujourd'hui, l’intérêt pour les complexes métalliques en tant qu’agents antitumoraux potentiels est renforcé par le grand succès thérapeutique du Cis­

tes Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer

(32)

platine, composé inorganique, et de quelques complexes du platine de seconde génération, contenant des ligands organiques.

Le Cis-platine

^C1 H3N Cl /\

Cis-Platine

Le Cis-diamminedichloroplatine(Il), Cis-platine ou Cis-DDP fut synthétisé pour la première fois peir Peyrone, en 1844 12U. plus d'un siècle plus tard, en 1965, Rosenberg en découvrait les propriétés antitumoralest22]. H prouva que la configuration cis de ce composé était déterminante pour qu'il ait une influence sur l'inhibition de la tumeur, le composé trans ne possédant aucune activitét23]. De nos jours, le Cis-platine est une drogue souvent utilisée, seule ou en combinaison avec d’autres produitsl24]. n est surtout actif contre certaines tumeurs relativement rares telles que les carcinomes testiculaires et ovariens, les tumeurs du foie, de la nuque et du cerveau. Malheureusement, son utilisation est accompagnée d’effets secondaires graves résultant notamment d’une néphrotoxicité et d’une myélotoxicité qui limitent souvent son application.

Seconde génération des dérivés du platine

Tenant compte de l’expérience acquise avec les composés antitumoraux, les nouveaux dérivés du platine ne devraient pas avoir un spectre d’activité très différent du produit de référence, puisque leur mécanisme d’action est probablement similaire. L’idée est donc d’atteindre la même efficacité que celle du Cis-platine, tout en ayant une toxicité moindre.

C'est ainsi que le Carboplatine (figure 1.6.) fut développél251. Son activité antitumorale in vitro et in vivo est comparable à celle du Cis-platine 126],

Fig. 1 . 6 : Dérivés du platine de seconde génération.

Les Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer

(33)

Chapitre 1 Introduction Générale 20

Les essais cliniques ont montré que la néphrotoxicité et la myélotoxicité du Carboplatine sont nettement plus faibles que celles du Cis-platine[27l.

L’évaluation de leur activité cytotoxique respective n’a montré aucune différence statistiquet28].

Aujourd'hui, le Carboplatine est préféré au Cis-platine pour le traitement de patients souffrant de défaillance rénalel^I.

L’iproplatine est un autre complexe du platine ayant atteint le stade des tests cliniques en 1981; il a montré peu de toxicitél^si. D’autres études sont en cours pour déterminer s’il est avantageux de l’utiliser en remplacement du Cis-platine.

De par leurs propriétés chimiques différentes, les complexes antitumoraux non dérivés du platine pourraient agir sur d’autres tumeurs que celles affectées par le Cis-platine.

Bien sûr, il est plus difficile de trouver des produits actifs selon cette voie, car on ne peut se baser sur une relation structure-activité établie, comme c’est le cas pour les dérivés du platine. Cependant, quelques résultats ont pu être obtenus.

Complexes d'autres métaux que le platine

11 n'y a que peu de complexes métalliques, autres que ceux du platine, qui ont réussi à atteindre le stade des tests cliniques. Parmi ceux-ci, signalons deux composés du germanium, le Spirogermanium (dont nous reparlerons plus loin) et le Germanium 132, des sels de gallium et le Budotitane (figure 1.7.).

Fig. 1.7: Complexes métalliques étant arrivés au stade des tests cliniques.

Les Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer

(34)

Des métallocènes, ainsi que certains complexes métalliques contenant du ruthénium (figure 1.8.), ont déjà été étudiés dans les systèmes de tests précliniques [3*^1.

OSM c 2 [ .OSM c 2 Cl—Ru—Cl Me2SO'^ (

OSM c 2

Métallocène (M = Ti, V, Nb, Mo) /ran^-RuCl2(DMSO)4 Fig. 1.8: Complexes métalliques étudiés dans les tests précliniques.

Les composés de Tétain_____________________________________________

En 1982, Narayananl^H rapporte que, sur les 700 dérivés organostanniques testés par le NCI (National Cancer Institute), 25% se sont révélés actifs, in vivo, contre la leucémie P388 de la souris; 48% des dérivés diorganostanniques (R2SnX2) testés furent actifs, pour seulement 9% des dérivés triorganostanniques (RsSnX) testés.

Depuis plusieurs années, notre laboratoire, dont l'activité est axée sur la recherche de composés organostanniques ayant des propriétés antitumorales potentielles, a synthétisé de nombreux composés diorganostanniques dont beaucoup se révélèrent actifs in vitro sur deux lignées cellulaires cancéreuses d’origine humaine, MCF-7, une tumeur mammaire, et WiDr, une tumeur du colon[32].

L’analogue di-n-butylstannique du Carboplatine, le “Carboétain”, a été synthétisé dans notre laboratoire son activité antitumorale in vitro est supérieure à celle du Cis-platine (figure 1.9.).

Bu2Sn

composés IDso (ng/ml) testés MCF-7 WiDr

"Carboétain" 63 121 Cis-platine 850 624

Fig. 1.9: Activité antitumorale du “Carboétain"; doses pour lesquelles la croissance de 50% des cellules cancéreuses testées est totalement inhibée.

Les Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer

(35)

Chapitre 1 Introduction Générale 22

Récemment, plusieurs dérivés diorganostanniquest34]^ mais également triorganostanniques, synthétisés dans notre laboratoire, ont montré une activité cytotoxique particuliérement intéressantel^Sl (composés 1 à 6 de la figure 1.10.);

lors de tests in vitro sur les tumeurs MCF-7 et WiDr, ces produits se sont montrés plus actifs que le Cis-platine et d’autres produits couramment utilisés en chimiothérapie (tableau 1.1.).

composés testés

ID50 (ng/cm3) MCF-7 WiDr

1 68 51

2 38 163

3 11 18

4 14 17

5 6 15

6 100 131

Cis-platine J 850 624 Etoposidet^S] 187 624 Doxorubicine [36] 63 31 Mitomycine C[36] 3 17 Fig. I.IO: Composés organostanniques Tableau I.l: doses pour lesquelles la croissance

synthétisés dans notre laboratoire. de 50% des cellules cancéreuses testées est totalement inhibée.

Depuis, certains de ces dérivés ont été testés in Seul le composé 2 a montré une activité antitumorale suffisamment intéressante pour la poursuite de son étude in vivo.

11 a été suggéré que les diorganoétedns de type R2SnX2 ou RR’SnX2 auraient un mode d’action comparable à celui du Cis-platine: une espèce formellement représentable comme “R2Sn2+”, par ailleurs mal définie, se lierait aux atomes d’azote de l’ADNt^®!.

Cependant, l’étain IV, ayant une géométrie tétraédrique, ne peut former des complexes plan-carré avec l’ADN, contrairement aux dérivés du platine. L’espèce R2SnX2 pourrait former un complexe octaédrique avec l’ADN, en formant des liaisons coordinatives en positions cisI^S).

Toutefois, des travaux récents suggèrent que les interactions entre les diorganoétains et l’ADN s’établiraient plutôt sur les groupes phosphates de celui- ci, plutôt qu’au niveau de ses atomes d’azotel‘^'^1.

Les Complexes Métalliques en Thérapie du Cancer

(36)

But du Travail

Lors d’une étude sur les propriétés physiologiques de systèmes hétérocycliques, Rice et ses collaborateurs synthétisèrent une série de dérivés diversement substitués contenant un noyau azaspiranniquel'^^J (composés 1 et 2 de la figure 1.11.).

Z = CH2, CHR', 0, S, NR' R = CH2CH2CH2N(CH3)2 Fig. I.ll; Composés azaspiranniques synthétisés par Rice.

Ils observèrent une diminution de l’activité cytotoxique lorsque le méthylène (Z = CH2) est remplacé par un oxygène, un soufre ou un azote (Z = O, S, N). La plus grande activité fut trouvée pour une monosubstitution sur le groupe méthylène par un substituant t-butyle (Z = CHR' ; R' = ^Bu).

En appliquant le principe des bioisostères (Appendice B, page 110), Rice synthétisa les composés où Z = SiMe2 et où, dans le composé substitué (Z = CHR': R' = ^Bu), le groupe t-butyle est remplacé par le groupe triméthylsilylel42].

Ceux-ci se révélèrent aussi actifs que les composés carbonés (inhibition complète in vitro de la croissance de la tumeur humaine pour une concentration de 1.10'^

g/ml).

Il synthétisa également le dichlorure de N-(3-N,N-diméthylammoniopropyl)-2- azonia-8,8-diéthyl-8-germaspiro[4.5]décane['^21, composé mieux connu sous le nom de Spirogermanium.

Ce composé doublement hydrochloré montre une augmentation spectaculaire de l'activité antitumorale, en comparaison de celle des dérivés carboné et silylé. En effet, pour une concentration de 1.10"® g/ml, on observe non seulement une inhibition complète de la croisscmce de la tumeur, mais également une atrophie et

But du Travail

(37)

Chapitre 1 Introduction Générale 24

une dégénérescence de 95% des cellules cancéreuses, ce qui ajoute un élément de

"quasi-guérison" à cette activité.

Depuis, le Spirogermanium est devenu le premier composé contenant du germanium à avoir été testé cliniquement comme agent antitumorall'^'^l.

11 montre une activité cytotoxique in vitro sur de nombreuses cultures cellulairesl'^^1.

La phase 1 de l’étude clinique a révélé de la neurotoxicité et surtout un état de léthargie, des vertiges et de rataxleï"^®]. D’autres effets secondaires comme la perte de goût, des nausées et vomissements sont réversibles. 11 n’y a pas eu de signe de toxicité hématologique, rénale ou hépatique.

Durant la phase II des essais cliniques, la drogue a montré une certaine activité sur les l5nmphomes malins, le cancer des ovaires, le cancer du sein et le cancer de la prostatet'^^-'*^®’'’^®].

Expérimentalement, la drogue produit une inhibition significative de la synthèse de l’ADN, de l’ARN et des protéines. Une étude a suggéré que le Spirogermanium agit au niveau des microtubules, en interagissant avec la tubuline!®®].

Une découverte intéressante est son activité in vitro sur des souches aussi bien sensibles que résistantes à la chloroquine. Aussi, des essais cliniques de cette drogue en tant que médicament potentiel contre la malaria semblent indiqués!®^1.

Notre objectif_______________________________________________________

Les bons résultats des tests antitumoraux obtenus pour plusieurs dérivés organostanniques s5mthétisés dans notre laboratoire nous ont motivés à tenter de synthétiser le composé isostère du Spirogermanium contenant un atome d’étain, le "Spiroétain", afin de compléter de surcroît la série étudiée par Pdce.

But du Travail

(38)

La SyntJaèse du Spiroétain permettra de:

□ compléter les corrélations structure-activité des squelettes carbonés de type azaspiranne.

□ vérifier si une augmentation du caractère métallique, dans une même famille de molécules chimiques, permet d’augmenter l’activité antitumorale, comme le suggère Rlce.

□ examiner si un dérivé tétraorganostannlque peut avoir une activité cytotoxique intéressante, contrairement à ce qui est généralement observét^H.

But du Travail

(39)

O

(40)

Première Approche de la Synthèse du Spiroétain

Au cours du chapitre précédent, nous avons vu combien les qualités antitumorales du Spirogermanium ont attiré l'attention du monde scientifique et combien il serait intéressant de synthétiser son analogue stannylé, le Spiroétain, dans l'espoir que l'activité cytotoxique de ce dernier soit supérieure à celle du Spirogermanium.

Dans la première partie de ce chapitre, nous verrons comment le Spirogermanium a pu être synthétisé et les raisons pour lesquelles, dans le cas du Spiroétain, nous avons opté pour un schéma de S5mthèse différent.

Dans la deuxième partie, nous analyserons les réactions effectuées et les difficultés rencontrées lors de ce premier essai de S5mthèse du Spiroétain.

Lors de leurs études sur les composés azaspiranniques, Rice et ses collaborateurs ont toujours utilisé la même stratégie de synthèsef^^]; qg partent d’une molécule cyclique contenant une fonction cétone (figure II. 1.).

Cette molécule est la clé de voûte de leur synthèse dans la mesure où le carbone cétonique est appelé à devenir le carbone spirannique de la molécule finale.

Synthèse du Spirogermanium

Z v_y ,c=o

Z = R2C, R2Si

Fig. n.i ; Le carbone cétonique devient le carbone spirannique de la molécule finale.

Synthèse du Spirogermanium

(41)

Chapitre 2 Première Approche de la Synthèse du Spiroétain 27

En résumé, pour toutes les molécules azaspiranniques, ils synthétisent en premier lieu le cycle à six atomes comprenant une fonction cétone, puis, à partir de cette cétone, le cycle à cinq atomes contenant le groupe 3-(N,N- diméthylamino) propylamino.

La synthèse du Spirogermanium s’inspire de la même stratégie: elle est représentée à la figure 11.2.

Problème lié à l’atome d’étain

Comme nous pouvons le remarquer, les étapes n°® 2, 3 et 5 de la synthèse du Spirogermanium font intervenir des acides forts.

Or, étant donné leur plus grande polarisabilité, les liaisons carbone-étain sont beaucoup plus facilement rompues par des réactifs électrophiles que les Uaisons carbone-germanluml^^]

La stratégie de synthèse du Spirogermanium ne peut donc être appliquée telle quelle pour synthétiser le Spiroétain car les étapes n°® 2, 3 et 5 mèneraient plus que probablement à la rupture d’un ou de deux liens carbone-étain.

Synthèse du Spirogermanium

(42)

Il faudrait, dans notre cas, synthétiser en premier lieu le cycle à cinq atomes, contenant le groupe (3-N,N-diméthylaminopropyl)amino, puis le cycle à six atomes, de manière à introduire l’atome d’étain lors de la dernière étape et éviter ainsi tous les problèmes dus aux hydrolyses acides, fréquemment utilisées en synthèse organique.

Proposition Initiale pour la Synthèse du Spiroétain

Les réactions utilisées pour la synthèse des dérivés azaspiranniques étant plutôt simples et ayant de bons rendements, il a été décidé, dans un premier temps, d'utiliser une voie de synthèse la plus proche possible de celle utilisée par Rice.

Dès lors, il a fallu sélectionner une cétone qui nous permette de synthétiser le cycle à cinq, tout en gardant la possibilité de générer le cycle à six en introduisant l’atome d’étain lors d’une étape ultérieure (figure II.3.).

...3c^^‘^^2CH2CH2NMe2 ... ^ \,^^^CH2CH2CH2NMe2

R R

Fig. n.3: Stratégie proposée pour synthétiser le Spiroétain.

Analysons les différentes manières de synthétiser un cycle organostannique.

Synthèse de cycles organostanniques_______________________________

La littérature mentionne trois méthodes pour la synthèse de cycles organostanniquest54,551;

1

-

via l’hydrostannation d'alkadiènesl^®!

CH2=CH-

CH2=CH-

R2SnH2 CH2CH2-

R2S11

CH2CH2-

Proposition Initiale pour la Synthèse du Spiroétain

(43)

Chapitre 2 Première Approche de la Synthèse du Spiroétain 29

□ 2- via des réactifs diorganomagnésiens ou dilithiensl^’^'

MCH2CH2 R2S11CI2 CH2CH:

2 (M = MgX, Li)

MCH2CH2 CH2CH2

3- via un échange aJuminium-étainl^®!

CH2=CH a) DIBALH

3 / CM c 2

b) R2S11CI2 CH2=CH

En considérant que le composé organométallique de la méthode (2) est synthétisé à partir d'halogénure, lui-méme synthétisé à partir d'un alkadiène subissant une addition anti-Markovnikov, nous pouvons conclure que, de manière générale, l'introduction d'un atome d'étain impose que l'on ait le motif

1,4-pentadiène (figure 11.4.).

Fig. II.4: Proposition de rétrosynthèse pour le Spiroétain.

Nous avons donc décidé de prendre la divinylcétone comme molécule de départ.

>

CH2=CH / c=o

CH2=CH Divinylcétone

Proposition Initiale pour la Synthèse du Spiroétain

(44)

Description et Discussion des Réactions Effectuées

Synthèse de la divinylcétone

La synthèse de la divinylcétone a déjà été décrite dans la littératurel^®'®^’®^!. Elle est obtenue par distillation directe du milieu réactionnel composé de carbonate de sodium anhydre et de l,5-dichloro-3-pentanone (figure 11.5.).

11 faut préciser que le bain d'huile est à 150°C, que la pression est réduite progressivement et que la divinylcétone est recueillie dans un ballon maintenu à 0°C.

La l,5-dichloro-3-pentanone, quant à elle, est obtenue en acylant de l'éthylène par du chlorure de 3-chloropropionyle, à l'aide de chlorure d'aluminiumISb (figure 11.5.): elle est purifiée par distillation.

CICH2CH2C; 'P Cl

a) AICI3 b) CH2=CH2

CICH2CH2

;c=o CICH2CH2

Na2C03 CH2=CH CH2=CH Fig. II.5: Synthèse de la divinylcétone en partant du chlorure de 3-chloropropionyle.

A notre connaissance, hormis leurs points d’ébullition respectifs, ces produits n’ont pas été caractérisés.

Caractérisation de ia 1,5-dichloro-3-pentanone

Spectroscopie RMN et

Les résonances et ont été attribuées par calculs d'incrémentsl®^]. Ces attributions sont reprises dans le tableau II.l.

Synthèse de la divinylcétone

(45)

Chapitre 2 Première Approche de la Synthèse du Spiroétain 31

3 2 CICH2CH2 CICH2CH2

Spectroscopie IR

N° des atomes

l,5-dichloro-3-peni iH

tanone 13c

1 - 203,8

2 2,96 : t [6,4] 45,1

3 3,76 : t [6,4] 37,9

Tableau n.l; déplacement chimique (pprnj; multiplicité constante de couplage [ I ^J

h

-

h

' ^

déplacement chimique (ppm).

1720 cm'^: stretching C=0 1300 cm'i; bendtng CH2-CI

Caractérisation de la divinylcétone

Spectroscopie RMN et

Les signaux ont été attribués en tenant compte des valeurs des constantes de couplage typiques pour le système ABX caractérisant une telle structure vinylique (J ax = 18 Hz; J bx = H H z ; J ab “ 2 Hz)[621. Quant aux signaux l^c, ils ont été attribués à partir des données fournies par le spectre DEPTl^^a]

3H b 2/H x

r c=c \i

3' H

a

CH2=CH

Spectroscopie IR

N° des atomes

divinylcétone

IH 13c

1 - 189,6

2 6,64 : dd [17,5 ; 10,6] 134,1 3 5,88 : dd [10,6 ; 1,1] 128,8 3' 6,31 : dd [1,1 : 17,5]

Tableau II.2: déplacement chimique (ppm); multiplicité constante de couplage ( I ’^J

h

-

h

' 1

déplacement chimique (ppm).

1672 cm'i; stretching C=0 1610 cm‘1: stretching C=C 1414 cm'l; bendmg C-H

(j) 1217 et 1102 cm*^: stretching et bendmg C-C-C 990 et 828 cm'^: bendmg C-H hors plan

Synthèse de la divinylcétone

(46)

Alkylation de la divinylcétone_______________________________________

Comme Rice l’avait employée avec succès lors de la synthèse des composés azaspiranniques et plus particulièrement du Sptrogermanium, nous avons essayé la méthode de Copel®^!: en utilisant un montage de type Dean-Stark, un mélange de la cétone, de cyanoacétate d’éthyle, d’acétate d’ammonium et d’acide acétique est chauffé à reflux dans du benzène.

CH2—CH ^cN CH3C00('^NH4(+) ^ ^^2 CH CN

c=o + CH2 --- ^—f—- c=q

CH2=CH 'COOEt * CH2=CH COOEt

Fig. II.6: Essai de condensation du cyanoacétate d’éthyle avec la divinylcétone.

Après quatre heures de réaction, aucune trace d’eau visible n’est éliminée et l’on constate la formation d’un polymère orange-brun. Après filtration du milieu réactionnel et évaporation du solvant, on retrouve le spectre RMN du cyanoacétate d’éthyle.

Un deuxième essai, réalisé en présence de 10% d’hydroquinone, mène à la même conclusion: la divinylcétone polymérise dès qu’on la chauffe.

Ce résultat nous a obligés à chercher d'autres conditions réactionnelles pour les additions nucléophiles sur énones.

C3-C2~Ci—O

Additions nucléophiles sur énones

Etant donné la délocalisation des électrons n de leur système conjugué, les énones sont des électrophiles ambidents. L'addition de réactifs nucléophiles organométalliques peut donc se faire selon deux voies

□ addition sur le carbone du groupe carbonyle (attaque en Ci)

□ addition de type Michaël (attaque en C3)

Alkylation de la divinylcétone

(47)

Chapitre 2 Première Approche de la Synthèse du Spiroétain 33

La régiosélectivité de ces additions a été étudiéel®^] et des interprétations ont été proposées dans le cadre de la théorie des perturbations appliquée à la réactivitét®®'®^]. Selon cette théorie, la réactivité chimique est reliée linéairement à l'énergie de perturbation des orbitales moléculaires, AEp, lorsque l'on approche un nucléophile d'un électrophile; plus I AEp I est élevée, plus la réaction est rapide^®®].

AEp peut être écrit sous la forme suivante:

AEp k

+ 2

^HO ~ ^LU

Equation n.l.

k est une constante, r est la distance entre les deux réactifs; Q n et sont les charges nettes portées par les atomes du nucléophile et de l'électrophile; et sont les coefficients atomiques des carbones qui vont se lier dans l'expression LCAO des orbitales "HOMO" du nucléophile et "LUMO" de l'électrophile; E„o et E^J sont les niveaux énergétiques de ces orbitales et P représente l'intégrale de résonance liée au recouvrement des orbitales "HOMO"-"LUMO".

Si le premier terme de l'équation domine, la réaction est sous contrôle d'interactions de charges et l'addition a lieu préférentiellement sur le carbone Ci (site dur). Si le second terme de l'équation domine, la réaction est sous contrôle orbitalaire et l'addition a plutôt lieu sur le carbone C3 (site mou)l69’’^0’^il.

La nature des produits formés et le rapport d'attaque en C1/C3 varient selon:

□ I- les conditions expérimentalest^2]_

□ 2- la nature et la géométrie de la partie organique nucléophile du réactif organométallique [ .

□ 3-la nature du contre-ion métallique de ce demieil^'^l.

□ 4- la nature du partenaire électrophilel^^J, en l'occurence, l'énone.

□ 1- Dans des solvants de faible polarité, l'addition sur le carbone Ci se fait en premier lieu pour former l'alcoolate 1 , qui peut se mettre en équilibre avec l'énolate 3 pour mener au produit d'addition sur le carbone C3 (figure lL7.)t^®l.

Alkylation de la divinylcétone

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