Jeudi 18 Octobre 1906 Bureaux: R u e d e l a S e r r e , 5 8

Vingt-unième Année. — N' 83 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes.

Jeudi 18 Octobre 1906 Bureaux: R u e d e l a S e r r e , 5 8

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ABONNEMENTS

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Suisse . . . . Fi\6»— Fr. 3»—

Union postale » 12»— » 6»—

Les abonnements étrangers se paient d'avance.

Paraissant le Jeudi et le Dimanche I la Gnasx-de-Fonds

On s'abonne a tons les bureaux de poste.

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suisses 20 d., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 28 centimes la ligne

Les annonces se paient d'avance.

Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.

Les Consulats suisses a l'étranger reçoivent le j o u r n a l . : Bureau des Annonces: HAASENSTEIN & VOGLER, 32, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.

Convocation

Assemblée des Fabricants de montres or pour l'Allemagne, le Jeudi 18 Octobre, à 4 heures après midi, à l'Hôtel Central (l

^{e i}

étage), à La Chaux-de-Fonds.

O r d r e du j o u r :

Discussion des conditions de vente et de paiement pour l'Allemagne.

Messieurs les fabricants qui n'auraient pas été convoqués par carte, sont priés de considérer le présent avis comme une con- vocation.

L'horlogerie à la frontière

Les journaux de la région horlogère ont quelque fois l'occasion de signaler l'exten- sion que l'on cherche.à donner à la fabri- cation de l'horlogerie à la frontière alsa- cienne, et le rôle que jouent, en cette cir- constance, certains fabricants suisses.

O n a souvent invoqué, pour expliquer cette transplantation de quelques genres, d'ailleurs très ordinaires et b o n marché de notre horlogerie, le fait que les ouvriers de là-bas ne sont pas syndiqués, — ce qui est vrai — que la vie y est moins chère qu'en Suisse — ce qui n'est pas exact; enfin, que le gain réalisé grâce à la suppression du droit de douane allemand, représente autant sinon plus que le bénéfice fait par le fabricant suisse sur le prix de vente de cette horlogerie — ce qui serait peu flatteur pour les dits fabricants.

Mais on ne relève pas suffisamment le fait que la fraude sur les litres sévit com- me une maladie épidémique à cette fron- tière, de même d'ailleurs que la contre- bande, qui y est considérée comme un moyen de faire des affaires. Le document ci-après mettra les intéressés au courant de l'un des moyens employés, pour pro- duire à plus bas prix que la concurrence.

Nous espérons vivement que les tribu- naux feront de prompte et bonne justice, et que les délinquants seront punis comme ils le méritent.

La Chaux-de-Fonds, le 9 octobre 1900.

Le Commissaire spécial au Bureau

fédéral des matières d'or et d'argent, à Berne.

Monsieur le Directeur,

J'ai l'honneur de vous remettre le pré- sent rapport d'enquête, avec annexes à l'ap- pui en vous priant de bien vouloir déférer aux tribunaux compétents les n o m m é s :

1° Jacques Olivier Bregnard, fabricant de boites argent, à Bonfol.

2° Edouard Corbat, fabricant d'horloge- rie, à Bonfol, domicilié à Pfetterhausen, (Alsace).

3° Eugène Corbat, horloger, à Bonfol.

Voici les motifs de plainte :

Me conformant à vos instructions, je me suis rendu au commencement de septem- bre dernier à P o r r e n t r u y et dans plusieurs localités horlogères de ce district, visiter les fabriques et les ateliers pour me rendre compte de la manière dont la loi fédérale sur le contrôle était observée.

A Vendlincourt, le 0 septembre, chez M

me

Emélie Hennin, polisseuse de boites argent, j'ai trouvé en ouvrage un lot de 24 boites lépines argent galonné, insculpées 0,800, couronne allemande, avec numéros, mais sans le poinçon obligatoire du con- trôle fédéral et sans aucune marque de fa- brique. Ces boites avaient été remises à polir à Madame Hennin par le n o m m é Eu- gène Corbat, horloger, à Bonfol, lequel, lors d'une visite que j'ai faite chez lui, m'a certifié que ces boites étaient fabriquées à Pfetterhausen, (Alsace), pour son fils, Edouard Corbat, fabricant, domicilié à Pfet- terhausen, duquel il les avait reçues p o u r les faire polir.

Une boite N° 0035, prélevée chez M"'

e

Hennin pour en faire l'essai dans ses diffé- rentes parties, a d o n n é les résultats sui- vants :

L u n e t t e : 0,787.

F o n d ; 0,750.

C a r r u r e : 0,020.

Comme on se trouvait en présence d'une fabrication frauduleuse au premier chef, vous avez transmis, pour recherches la boite dont les marques étaient intactes, au

bureau de contrôle de Porrentruy lequel n'a pas eu de peine à découvrir le fabri- cant de ces boites, le n o m m é Jacques-Oli- vier Bregnard, à Bonfol.

Le 3 octobre courant, accompagné de M. Léon Bron, essayeur-juré au bureau de contrôle de P o r r e n t r u y , je me suis r e n d u à Bonfol pour faire de nouvelles recherches au sujet de cette fabrication.

Chez Eug. Corbat, j'ai découvert u n e caissette contenant une certaine quantité de carrures et de lunettes reconnues, p a t . ....

des essais préliminaires non au titre.

Egalement, dans cette caissette se trou- vaient une certaine quantité de fonds réu- nis dans un seul paquet. Quelques-uns de ces fonds étaient contrôlés, d'autres ne por- taient aucune marque, d'autres enfin por- taient l'indication frauduleuse 0,800, la cou- ronne allemande et les n

^os

, mais aucune marque de fabrique. J'ai démêlé quelques séries de carrures et lunettes correspondant aux fonds p o u r en faire l'essai et ensuite pour suivre avec la plainte.

Quatre nouvelles boites ont été essayées, dont deux au bureau de P o r r e n t r u y , et deux à celui de la Chaux-de-Fonds.

Voici les résultats obtenus :

P o r r e n t r u y : Boites n°

^s

7011 et 7023.

Lunette, 0,791, fonds, 0,748,carrure,0,008.

Lunette, 0,734, fonds, 0,752,carrure,0,009.

Galonné seul.

La Chaux-de-Fonds : Boites n°

s

7012 et 7020.

Lunelle, 0,771, fond, 0,750, carrure, 0,071.

Lunclte, 0,778, fond, 0,750, carrure, 0,071.

En outre le galonné est absolument mau- vais et ne répond en aucune manière aux exigences du contrôle.

Je me suis également rendu chez Jacques- Olivier Bregnard, lequel reconnaît avoir fabriqué de ces boites pour Edouard Cor- bat, à Pfetterhausen.

La déclaration que m'a faite le 0 sep- tembre dernier Eugène Corbat, à Bonfol, selon laquelle ces boites auraient été fabri- quées à Pfetterhausen esl donc fausse. Il l'a faite, sans doute, dans le but d'échap- per à l'action de la loi.

Bregnard affirme également avoir em- ployé de l'argent à tout titre (bon ou mau- vais) pour monter les boites, mais l'a

'

'

'

. • '

•

I i l l M» . • L i

602 LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE

facturé à 0,800 avec galonné non contrô- lable, comme il le lui avait été commandé.

S'agissant des insculpations de titres

« 0,800 » et de la couronne impériale alle- mande, nous avons fait frapper une deu- xième empreinte dans les fonds N

os

6035 et 7020 chez Jacques-Olivier Bregnard.

L'expertise faite par plusieurs essayeurs- jurés des bureaux de contrôle de Porren- truy et de La Chaux-de-Fonds, prouve qu'elles proviennent du même poinçon.

De ce qui précède, il résulte que les trois prénommés tombent sous le coup des chefs d'accusation suivants :

1° J.-O. Bregnard, monteur de boites, et Edouard Corbat, fabricant d'horlogerie, tous deux à Bonfol, ont contrevenu aux dispositions de l'article 1

er

, litt. A de la loi fédérale du 23 décembre 1880, sur le con- trôle et la garantie du titre des ouvrages d'or et d'argent, fabriquant et mettant en vente des boites de ^montres revêtues de l'indication légale de titre «0,800» sans les faire munir du poinçon officiel obligatoire du contrôle fédéral. Ils se sont donc sous- traits à une obligation qui est prévue par l'article 1

er

de la loi.

2° Les susnommés Bregnard et Ed.

Corbat, ont en outre, contrevenu aux dis- positions de l'article 2, 3

^,ue

alinéa de ladite loi en insculpant frauduleusement une désignation de titre sur des objets qu'ils savaient n'élre pas au litre indiqué.

3° Le nommé Eugène Corbat, horloger à Bonfol, s'est fait le complice des deux autres en donnant de fausses déclarations sur l'identité des boites de montres incri- minées.

La répression des contraventions énu- mérées ci-dessus est prévue par les dispo- sitions de l'article 6, 4

me

et 5

rae

alinéas litt, a, chiffres 1 et 2 de ladite loi.

Ainsi qu'il ressort des N

03

de séries ap- pliqués sur les boites de montres dont il s'agit (N°

9

6035 et 7026), la fabrication dans ces conditions frauduleuses doit erre faite sur" une grande échelle. Or, comme une pareille fabrication porte une grave atteinte aux intérêts de la fabrication honnête ; il y a lieu de mettre un terme à ces pratiques déloyales et d'en empêcher le retour ou l'extension, qui porterait préjudice au bon renom de notre industrie horlogère.

Conformément aux termes de votre cir- culaire du 10 septembre 1903, je vous prie donc, Monsieur le directeur, de vouloir bien déposer une plainte auprès des auto- rités compétentes.

Le Commissaire spécial : (sig.) Ad.-II.

FROSSARD.

*

La plainte portée par le commissaire spécial est actuellement en mains du pro- cureur général de la Confédération.

Traité de commerce avec la France Ce n'est pas sans peine, que l'on est ar- rivé à aplanir les dernières difficultés, pro- venant, comme on le sait, de points de ré- daction, à propos desquels, du côlé fran- çais, on remettait en question des positions déjà liquidés.

Tout a été réglé et, nous dit-on, d'une façon satisfaisante pour les deux parties.

L'échange des ratifications a eu lieu mer- credi.

Reste encore l'adoption du traité par les parlements des deux pays. Il y aura sans-

doute du tirage, surtout du côté de la France ; mais, comme nous le disions récemment, les personnalités politiques renseignées affir- ment que la ratification n'est pas douteuse.

— Le Temps fait suivre la partie du Conseil des ministres relative au traité de commerce franco-suisse de la note suivante:

«Les diverses difficultés auxquelles MM.

Forrer, Deucher, Comtesse, Frey el Lardy du côté suisse et Revoil et Maujan, chef de division au ministère des finances, du côté français, viennent d'apporter une so- lution , étaient surtout d'ordre technique et comportaient une revision de la rédac- tion de l'accord provisoire du 30 juillet.

La convention doit entrer en vigueur le 20 novembre. »

Patrons et ouvriers monteurs de boîtes Les patrons et ouvriers monteurs de boîtes en or, viennent de compléter l'en- tente qui les lie, en élaborant un règlement qui prévoit l'institution d'une commission mixte d'embauchage, pour régler dans cha- que localité, les cas litigieux dans les mu- tations d'ouvriers.

Les commissions se composent chacune de 3 patrons et de 3 ouvriers. En cas de conflit entre un patron et un ouvrier, elles siégeront comme bureau de conciliation, tribunal arbitral et pénal.

Ce règlement prévoit l'obligation de faire sa quinzaine avant de quitter un patron, et une carte de sortie. Aucun ouvrier ne pourra être engagé dans une fabrique s'il n'est porteur de cette carte et sans celle attestant qu'il est.membre régulier de la Fédération des ouvriers monteurs de boites.

L'apprentissage commercial

Les Allemands qui en fait d'organisation commerciale peuvent nous donner d'utiles enseignements, malgré notre tendance à les trouver plus routinier que nous, ont diminué la durée de l'apprentissage qui était autrefois de cinq ans et plus, mais ils n'ont pas aboli les trois ans réglementaires de « Lehrlingszeil ». A notre avis, ils ont bien raison, et nous attribuons à cette période d'apprentissage la supériorité que l'on reconnaît généralement aux employés allemands, et c'est ce qui fait qu'on en trouve dans tous les pays, non seulement chez leurs compatriotes, mais encore dans les maisons étrangères.

Un contrat régulier est établi entre le patron et son futur élève. L'un s'engage à instruire son apprenti, à lui donner l'occa- sion d'apprendre tout ce qui pourra lui être utile et enfin, dans bien des cas, à lui trouver un emploi au terme de son enga- gement ; l'autre, s'engage à faire son de- voir, à obéir en tout et partout, à payer éventuellement les dommages et à ne pas quitter son patron avant l'échéance du contrat d'apprentissage.

Les grandes maisons ont presque tou- jours plusieurs apprentis ; mais tous, quel que soit leur degré d'instruction (générale- ment l'allemand ne quitte pas l'école avant d'avoir fini son Ecole Royale ou les quatre ou cinq premières années du Gymnase) doivent commencer par le même point de départ et suivre le même chemin jusqu'à ce que le certificat du patron les déclarera suffisamment instruits et recommandables.

Et pour donner une idée de l'organisation de l'apprentissage dans une grande maison

allemande, voici dans ses lignes générales la marche que nons avons suivie nous-mème dans une fabrique importante de la West- phalie, qui n'a jamais moins de trois-ap- prentis :

Pendant les six premiers mois : tous les travaux concernant la réception du courrier et des colis postaux ; (ce dernier service est excessivement important en Allemagne et nous voudrions le voir aussi bien orga- nisé en France et en Italie. -Qu'il suffise de dire que du soir au lendemain on peut envoyer un colis postal jusqu'à 50 kg:- de Cologne à Berlin avec un tarif très raison- nable et progreseif, tandis que de Milan à Rome un colis postal de 5 kg. maximum emploie quelquefois une semaine et qu'en France nous ne sommes pas beaucoup mieux logés). Ensuite la comptabilité et correspondance relative, opérations finan- cières : en un mot tout ce qui se rattache à l'administration.

Aussitôt ferrés sur ce point, passage au magasin pour apprendre à connaître la tenue des livres relatifs aux commandes et dépôts, envois de marchandises, factures et correspondance relative, etc. En même temps, l'apprenti doit contrôler les mar- chandises reçues ou à expédier, apprendre à les connaître, à les évaluer. C'est une des parties les plus intéressantes de l'ap- prentissages et qui peut être souvent com- plétée par une étude plus approfondie des articles fabriqués, si le comptoir est an- nexé à l'établissement. C'est, souvent ce temps qui décide de l'avenir de l'apprenti, car s'il est attentif il apprend à connaître son « métier » et peut être dès lors certain que n'importe où il se présentera il pourra faire apprécier ses capacités dans le com- merce qu'il a choisi. Cette partie est spécia- lement importante, pour tous les jeunes gens qui aspirent à être un jour quelque chose de plus que de simples teneurs de livres. En effet cette connaissance des marchandises leur permettra de vendre ou d'acheter à coup sur : de vendre, en sachant faire apprécier une marchandise soit en faisant ressortir les qualités soit en la pré- sentant bien ; d'acheter en jugeant du pre- mier coup la valeur intrinsèque de l'article.

Lorsque les apprentis connaissent suffi- samment tous les différents services ils sont appelés à remplacer les employés titulaires et arrivent ainsi au bout de leur temps d'apprentissage avec une somme de connaissances utiles et pratiques qui leur permettent d'aspirer à n'importe quel em- ploi dans la maison même, si un poste devient vacant, ou ailleurs, dans le pays ou à l'étranger.

Un grand nombre d'Allemands préfèrent s'expatrier après leur apprentissage et ils sont aidés dans cette voie par leurs patrons mêmes qui les recommandent à leurs cor- respondants étrangers.

(Bulletin de la Chambre de Commerce de Milan).

Contre le chômage De Milan au Journal de Genève:

Le congrès international contre le chômage

s'est terminé après une discussion animée. Sur

le premier sujet de discussion relatif au moyen

de prévenir le chômage, les professeurs Gossa,

de l'Université de Messine, et Lorio, l'économiste,

ont conclu, l'un à la diminution des heures de

travail de chacun, alln que tous en aient leur

part; l'autre, à l'assimilation du chômage à l'ac-

cident du travail, et assurer l'ouvrier contre le

premier au même titre qu'il l'est contre le second,

• g — « • g B - j g g g - j g g g — j - i • i - g g a t •m • **~m " • T ••• •'•-• • - ' — • - ••-•••• "••••- - ~ - - * ~ » ~

L A F E D E R A T I O N H O R L O G E R E S U I S S E

603

A ces opinions modérées, se sont opposées les déclarations révolutionnaires du Dr Mickels, de Marbourg, leader socialiste allemand. « U n e seule cause au chômage : la société capitaliste. ! un seul remède: sa destruction!» La formule du socialiste italien Cabrini, en revanche se rap- prochait sensiblement de celle émise par M. Loria.

Des moyens préventifs du mal, on passsa à ses adoucissements-: dans le rapport du professeur Louis Barlez, de Gand, se retrouvent, en somme, les mêmes expédients que ceux indiqués dans la discussion proposée: assurance, coopération, émigration, colonisation intérieure, etc. Une con- ception intéressante des secours à apporter à l'ou- -vrier iviclime du chômage : il faut les diriger dans le seps du perfectionnemeul professionnel du sans-travail, de façon à ce qu'il ne manque plus d'ouvrsge.à l'avenir ; l'expérience montre en effet que l'ouvrier spécialisé et habile trouve presque toujours à s'employer. C'est d a n s le même sens que se prononcé M. Merlo, directeur de l'assis- tance publique au ministère de l'intérieur. A cet exposé pratique, M. Boilot et Mme Bouvard, de F r a n c e , ont rétorqué par des professions de foi exclusive dans l'action des «organisations de combat» de la classe ouvrière. M. Keir Hardie, le/nouveau chef socialiste anglais, est venu à leur rescousse en proclamant comme seul remède là socialisation de la société universelle.

ï"Là-dessus, le congrès se termine par une réso- lution dans laquelle il refuse fort sagement de se prononcer sur les causes du chômage. Quant aux moyens de le combattre, ils résident, dit le texte,, d u n e part dans une meilleure .organisa- tion ouvrière, qui puisse exercer une influence efficace sur la durée du travail, des salaires, des contrats de louage de services, etc. ; d'autre part, dans le rôle de l'Etat, ainsi r é s u m é : 1. Enquêtes è\ statistiques périodiques; 2. offices d e contrôle pationaux et internationaux : 3. assurance obli- gatoire ou facultative contre le chômage, avec participation de l'ouvrier, du patron et de l'Etat;

4.. abaissement du taux de l'intérêt pour les cor- porations ouvrières (de façon* à leur faciliter l'emprunt et, partant, la coopération de produc- tion) ; 5! subvention par l'Etat, les provinces et

les communes des caisses de secours aux ouvriers sans travail.

Tel fut ce congrès, dont l'intérêt n'a pas failli un instant, et dont les conclusions hardies feront faire sans doute un grand pas en avant — n'en déplaise à l'ironie d'un Boilot — à l'une des questions sociales les plus vitales du temps présent.

Un nouveau chronographe

On nous apporte dans nos bureaux une mon- tre chronographe dénommée Y Abeille, prove- nant de l'importante fabrique d'horlogerie J.-G.

Breitmeyer, de Chaux-de-Fonds,qui, comme on le sait, s'est spécialisée dans la fabrication des chronographes de tous systèmes.

Nous remarquons dans le chronographe l'A- beille un cadran dont le dispositif, à la fois sim- ple, ingénieux et pratique, permet de lire à tous les instants qu'elle est la vitesse à laquelle marche un véhicule quelconque et même à quelle allure marche un piéton. — Ceci est à apprécier au- jourd'hui, où chacun fait du sport à outrance et aime à se rendre compte de ses performances. — Le chronographe VAbeille se distingue des ca- drans tachymétriques et autres constructions par sa lecture facile, grâce au cadran peint en trois couleurs et par le fait qu'il peut être employé à tous les usages habituels du chronographe.

Il est, tout à la fois, comme le chronogra- phe, un compteur du temps, et comme le ta- chy mètre, un compteur de çitesse.

Il sera donc d'un usage général pour tous les véhiculés, depuis la puissante auto qui « d é v a l e » s u r les routes à plus de cent à l'heure, en passant par la motocyclette et le démocratique vélo, jus- qu'au simple piéton.

Nous avons pu constater que le mécanisme du chronographe Y Abeille est de construction excel- lente, et on nous affirme que le réglage a subi une méticuleuse observation qui ne permet que quelques secondes d'écart.

La fabrique de chronographes J.-G. Breitmeyer a cédé la vente de ces articles à quelques impor- tants fabricants de Besançon et à certains gros-

sistes de Paris et de la province, auprès desquels il sera facile de se procurer cette intéressante nouveauté, que son prix mettra à la portée de toutes les bourses.

(La France horlogère).

Brevets d'Invention

Horlogerie et Bijouterie

LISTE DES D E S S I N S ET MODÈLES P r o l o n g a t i o n s .

N° 3611. 8 s e p t e m b r e ' 1896, 8 h. a. — (III« pé^

r i o d e 1906/1911). — 1 modèle.- — Mouver m e n t de montre.; — Schild frères &C'e, G r a n g e s ( S o l e u r e , S u i s s e ) ; e n r e g i s t r e m e n t d u 22 s e p t e m b r e 1906.

N° 3633. 23 s e p t e m b r e 1896, 61/. h. p . — I I Ie

p é r i o d e 1906/19011). — 1 m o d è l e . — Cali- b r e s de m o n t r e s . — Juan Hecht, successeur de F e l i p e H e c h t , P l a i n p a l a i s p r è s Genève;

( S u i s s e ) ; e n r e g i s t r e m e n t d u 26 s e p t e m b r e 1906.

N° 8160. 4 s e p t e m b r e 1901, 6.7» h. p . — (II« pé- r i o d e 1906/1911). ^— 1 m o d è l e . — M o u v e - m e n t de m o n t r e . — H. Parrenin & FaiprM Lac-ou-Villers ( D o u b s , F r a n c e ) ; M a n d a t a i r e : A . M a t h e y - D o r e t , Chaux-de-Fonds ; e n r e g i s - t r e m e n t d u 29 s e p t e m b r e 1906."

N° 8168. 11 s e p t e m b r e 1901, 7 h . p . — (II« pé- r i o d e 1906/1911). — 15 m o d è l e s . — F o n d s de b o i t e s de m o n t r e s décorés. ~ Hdlyfrè-- res, S t - I m i e r (Suisse). M a n d a t a i r e ^ À . Mi- t h e y - P o r e t , Ghaux-de^Fonds ;" e n r e g i s t r e - m e n t d u 25 s e p t e m b r e 1906.

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