• Aucun résultat trouvé

La s´erie de terme g´en´eral (−1)nlnn n est convergente car lim n→∞ lnn n = 0 et la suite lnn n est d´ecroissante

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "La s´erie de terme g´en´eral (−1)nlnn n est convergente car lim n→∞ lnn n = 0 et la suite lnn n est d´ecroissante"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

SEMAINE 9 S ´ERIES NUM ´ERIQUES EXERCICE 1 :

Soitγlaconstante d’Euler:γ= lim

n→∞

n

X

k=1

1 k−lnn

!

. D´emontrer l’´egalit´e

X

n=1

(−1)nlnn

n =γ·ln 2−1

2(ln 2)2. - - - - La s´erie de terme g´en´eral (−1)nlnn

n est convergente car lim

n→∞

lnn

n = 0 et la suite lnn

n

est d´ecroissante... `a partir du rang 3, notons sn=

n

X

k=1

(−1)klnk

k sa somme partielle d’ordren.

On peut faire apparaˆıtre les sommes partielles de la s´erie harmonique en d´ecomposants2n de la fa¸con suivante :

s2n =

2n

X

k=1

(−1)klnk k =−

2n

X

k=1

lnk k + 2

n

X

k=1

ln(2k) 2k

= −

2n

X

k=1

lnk k +

n

X

k=1

1 k

!

·ln 2 +

n

X

k=1

lnk k .

En posant Hn =

n

X

k=1

1

k et Sn =

n

X

k=2

lnk

k , on a donc s2n=Hn ln 2−

2n

X

k=n+1

lnk

k =Hn ln 2 +Sn−S2n.

Le d´eveloppement asymptotique Hn= lnn+γ+o(1) est connu (isn’t it ?), l’exercice sera termin´e si l’on trouve un d´eveloppement asymptotique deSn `a la pr´ecisiono(1).

Par comparaison avec une int´egrale, on obtient d´ej`a Sn ∼ 1

2(lnn)2, mais cela ne suffit pas.

Cherchons donc `a estimer Sn−1

2(lnn)2. Pour cela, ´ecrivons Sn−1

2(lnn)2=

n

X

k=2

ak, avec ak = lnk

k −1 2

(lnk)2−(ln(k−1))2

=lnk k +1

2ln

1−1 k

· lnk+ ln(k−1)

= lnk k +1

2

−1 k− 1

2k2 +o1 k2

2 lnk+O1 k

= −lnk 2k2 +o

lnk k2

.

Deak∼ −lnk

2k2, on d´eduit que la s´erie de terme g´en´eralak est convergente donc, en posant l=

+∞

X

k=2

ak, on a le d´eveloppement asymptotique Sn= 1

2(lnn)2+l+o(1), puis s2n = (lnn+γ)(ln 2) +1

2 (lnn)2−(ln(2n)2)

+l−l+o(1)

(2)

= (lnn+γ)(ln 2) +1

2 (lnn)2−(ln(n)2+ (ln 2)2+ 2 ln 2·lnn) +o(1)

= γ·ln 2−1

2(ln 2)2+o(1). Comme

+∞

X

n=1

(−1)n lnn n = lim

n→∞s2n, on obtient le r´esultat demand´e.

EXERCICE 2 :

1.Soient (An) et (Bn) deux suites complexes de limitesAet B respectivement. Montrer que

n→∞lim 1 n+ 1

n

X

k=0

AkBn−k=AB . 2. Soient X

n

an et X

n

bn deux s´eries de nombres complexes, on note X

n

cn leur produit de Cauchy : cn =

n

X

k=0

akbn−k. Montrer que, si les trois s´eries X

n

an, X

n

bn et X

n

cn sont convergentes, alors on a la relation

X

n=0

cn=X

n=0

an

X

n=0

bn .

- - - - 1.PosonsCn= 1

n+ 1

n

X

k=0

AkBn−k, alors

Cn−AB= 1 n+ 1

n

X

k=0

(AkBn−k−AB) = 1 n+ 1

n

X

k=0

(Ak−A)Bn−k+ (Bn−k−B)Ai ,

donc

|Cn−AB| ≤ |Bn−k| 1 n+ 1

n

X

k=0

|Ak−A|

+|A| 1 n+ 1

n

X

k=0

|Bn−k−B|

.

Or, d’apr`es Cesaro, 1 n+ 1

n

X

k=0

|Ak −A| et 1 n+ 1

n

X

k=0

|Bn−k −B| = 1 n+ 1

n

X

k=0

|Bk −B|

tendent vers z´ero et |Bn−k| est major´e puisque la suite (Bn) est convergente, donc

n→∞lim(Cn−AB) = 0.

2. Pour tout n, posons An =

n

X

k=0

ak, Bn =

n

X

k=0

bk, Cn =

n

X

k=0

ck et enfin, pour tout N ∈ IN,

(3)

posons ΓN =

N

X

n=0

Cn. On a alors

ΓN =

N

X

n=0

Xn

k=0

ck

= (N+ 1)c0+N c1+· · ·+ 2cN−1+cN =

N

X

n=0

(N+ 1−n)cn.

On remarque que c’est aussi

N

X

k=0

AkBN−k, en effet :

N

X

k=0

AkBN−k = a0(b0+· · ·+bN−1+bN) + (a0+a1)(b0+· · ·+bN−1) +· · · ·+ (a0+a1+· · ·+aN)b0

= (N+ 1)a0b0+N(a0b1+a1b0) + (N−1)(a0b2+a1b1+a2b0) +· · · ·+ (a0bN +· · ·+aNb0)

=

N

X

n=0

(N+ 1−n)cn = ΓN .

Posons enfin A =

X

n=0

an, B =

X

n=0

bn, C =

X

n=0

cn. Comme lim

n→∞Cn = C, du th´eor`eme de Cesaro, on d´eduit que lim

n→∞

Γn

n+ 1 =C, c’est-`a-dire lim

n→∞

1 n+ 1

n

X

k=0

AkBn−k =C mais, d’apr`es la question1., cette derni`ere expression tend aussi versAB, doncC=AB.

EXERCICE 3 : Convergence et calcul de

+∞

X

n=2

(−1)n

n E log2(n) .

- - - - Posonsun =(−1)n

n E log2(n)

pourn≥2.

• Effectuons une sommation par paquets en regroupant les entiers n pour lesquels l’expression E log2(n)

garde une valeur constante : pour toutk∈IN donn´e, on a E log2(n)

=k ⇐⇒ 2k≤n <2k+1. Posons alorsAk =

2k+1−1

X

n=2k

un=k·

2k+1−1

X

n=2k

(−1)n

n pourk∈IN et montrons la convergence de la s´erie de terme g´en´eralAk.

Pour cela, introduisons encore quelques notations : - pourn∈IN, soitHn=

n

X

k=1

1

k (somme partielle de la s´erie harmonique) :

(4)

- pourn∈IN, soitJn=

n

X

k=1

(−1)k

k (somme partielle de la s´erie harmonique altern´ee) : - pourk∈IN, soit Sk=H2k−1=

2k−1

X

p=1

1 p ; - pourk∈IN, soit Tk =J2k−1=

2k−1

X

p=1

(−1)p p ;

On a alors facilement Sk +Tk = Sk−1 pour tout k ≥ 1 (on convient S0 = 0), donc Tk=Sk−1−Sk, puis

Ak =k(Tk+1−Tk) =−k(Sk+1−2Sk+Sk−1). Simplifions les sommes partielles : pour toutm∈IN,

m

X

k=1

Ak = −

m

X

k=1

k(Sk+1−2Sk+Sk−1)

= −

m+1

X

k=2

(k−1)Sk+ 2

m

X

k=1

kSk

m−1

X

k=0

(k+ 1)Sk

=

m−1

X

k=2

2k−(k−1)−(k+ 1)

Sk−S0−2S1+ 2S1+ 2mSm−(m−1)Sm−mSm+1

= (m+ 1)Sm−mSm+1.

Du d´eveloppement asymptotique classique :Hn= lnn+γ+O 1

n

, o`uγ est la constante d’Euler, on tire

Sm= ln(2m−1) +γ+O 1

2m−1

=m ln 2 +γ+O 1

2m

,

puis

m

X

k=1

Ak = (m+ 1)

mln 2 +γ+O 1

2m −m

(m+ 1) ln 2 +γ+O 1

2m+1

= γ+Om 2m

=γ+o(1).

La s´erie de terme g´en´eralAk converge donc et

+∞

X

k=1

Ak =γ.

• La s´erie X

n

un n’´etant pas absolument convergente, on ne peut pas affirmer directement que

+∞

X

n=2

un=

+∞

X

k=1

2k+1−1

X

n=2k

un

=

+∞

X

k=1

Ak

(5)

(la convergence de la s´erieX

n

un n’´etant d’ailleurs pas encore prouv´ee).

Majorons pour cela les sommes partielles dans les paquets : sin≥2 est tel que 2m≤n <2m+1 avecm∈IN, alors

n

X

i=2m

ui

=m

n

X

i=2m

(−1)i i

≤ m 2m

(majoration classique d’une somme partielle d’une s´erie altern´ee par la valeur absolue de son premier terme). Donc (toujours avec 2m ≤n <2m+1), on a

n

X

i=2

ui

m−1

X

k=1

Ak

≤ m 2m. Comme lim

m→+∞

m

2m = 0, on en d´eduit la convergence de la s´erie X

n

un et le r´esultat

+∞

X

n=2

un = γ : si on se donne ε > 0, il existe un entier M tel que, pour tout m ≥ M, on ait m

2m ≤ ε 2 et

m−1

X

k=1

Ak−γ

≤ ε

2 ; pour tout entier n tel que n ≥ 2M, on a alors

n

X

i=2

ui−γ

≤ε.

• Conclusion :

+∞

X

n=2

(−1)n

n E log2(n)

=γ.

EXERCICE 4 :

Soit (un) une suite r´eelle qui converge vers z´ero.

Montrer qu’il existe une suite (εn), `a valeurs dans{−1,1}, telle que la s´erieX

n

εnunsoit conver- gente.

- - - - Si X

n

un est convergente, alors c’est gagn´e avecεn = 1.

Supposons X

n

un divergente, donc a fortioriX

n

vn est divergente avec vn =|un|. Essayons de construire par r´ecurrence une suite (αn), `a valeurs dans{−1,1}, de fa¸con que les sommes partiellessn =

n

X

k=0

αkvk aient une limite nulle, on aura ainsi

X

n=0

εnun = 0 avec, pour tout n,εn= sgn(unn. L’id´ee pour cela est de toujours “revenir” vers z´ero, c’est-`a-dire ajouter le terme n´egatif −vn `a chaque fois quesn est positif, et le terme positif vn `a chaque fois quesn est n´egatif. Allez, on r´edige :

Posons d’abord α0 = 1, ainsi s0 = v0 = |u0| ≥ 0, ce qui am`ene `a poser α1 = −1 et ainsi

(6)

s1 =v0−v1, on posera ensuite α2 = +1 sis1 <0 et α2 = −1 sis1 ≥0. Pour n ∈ IN donn´e, supposonsα0,· · ·,αn construits (´el´ements de {−1,1}), posonssn=

n

X

k=0

αkvk, puis αn+1 =

(+1 si sn<0

−1 si sn≥0. Remarquons que, les r´eels sn et αn+1vn+1 ´etant de signes contraires, on a |sn+1| = |snn+1vn+1| ≤ max{|sn|, vn+1}. Montrons maintenant que

n→∞lim sn= 0.

Soitε >0. SoitN un entier tel quen≥N=⇒0≤vn≤ε. Alors,

(i): si|sN| ≤ε, par une r´ecurrence imm´ediate, on a|sn| ≤εpour toutn≥N et c’est gagn´e ; (ii): sisN > ε, la s´erieX

k

vk´etant divergente, il existe un entierptel que

N+p

X

k=N+1

vk> sN−ε.

Pour le plus petit de ces entiers p, on aura plus pr´ecis´ement sN −ε <

N+p

X

k=N+1

vk ≤ sN,

ce qui am`ene `a poser αN+1 =· · · =αN+p =−1 et ainsi 0≤sN+p =sN

N+p

X

k=N+1

vk ≤ε, ce qui nous ram`ene au cas (i);

(iii): sisN <−ε, raisonnement analogue `a(ii).

On a ainsi prouv´e que, si (un) est une suite de limite nulle, mais telle que la s´erie de terme g´en´eral un ne soit pas absolument convergente, on peut trouver une suite de coefficients (εn)dans{−1,1}telle que

X

n=0

εnun= 0. Il est alors imm´ediat que, pour tout r´eeladonn´e, on peut aussi trouver une suite (εn)∈ {−1,1}IN telle que

X

n=0

εnun=a.

Références

Documents relatifs

Or la s´ erie de Riemann de terme g´ en´ eral 1. n α

Pour ´ echanger la somme et l’int´ egrale, on utilise le th´ eor` eme de Fubini.. Donc le reste est major´ e par le premier terme n´

Pour t 6= 0 fix´e, la suite converge vers 2t (quotient des termes de plus haut degr´e

La s´ erie num´ erique de terme g´ en´ eral x. n 3/2 est une s´ erie de

[r]

Soient f et g deux fonctions continues et strictement positives sur un intervalle

Le th´ eor` eme des s´ eries altern´ ees implique que la s´ erie

Ceci est une cons´equence du th´eor`eme de Lebesgue suivant : toute fonction num´ erique ` a variation born´ ee sur un intervalle est presque partout d´ erivable sur cet intervalle..