Universit´e Pierre-et-Marie Curie-Paris 06 LM 257 A Corrig´e du Partiel 2012-2013
27 mars 2013 Exercice I 1) La s´erie de terme g´en´eral un = sin
1
√n
est `a termes positifs donc on peut appliquer le th´eor `me de comparaison. Or,u/n= sin
1
√n
∼n→∞ 1
√n. Comme la s´erie de Riemannn de terme g´en´eral 1
√n diverge, la s´erie de terme g´en´erla un aussi.
2) La s´erie de terme g´en´eral un −un+1 est une s´erie t´elescopique. Sa somme partielle d’ordre n vaut:
sn =
n
X
k=1
(uk−uk+1) = u1−un+1 = sin 1
√1
−sin 1
√n+ 1
. Comme la suite
sin 1
√n+ 1
n≥1
converge vers 0 lorsquen→ ∞, on en d´eduit que la suite (sn)n≥1est convergente, de limite sin 1.
Exercice II 1) Soit α > 0. Le terme g´en´eral un = (−1)n
nα v´erifie: |un| = 1
nα, qui est une suite d´ecroissante, tendant vers 0 quandn→ ∞. On peut donc appliquer le th´eor`eme des s´eries altern´ees, la s´erie de terme g´en´eralun
converge.
2) Si α > 1, le terme g´en´eral de la s´erie v´erifie: |vn| = | 1
nα+ (−1)n| ≤ 1
nα−1 ∼n→∞ 1
nα. Or la s´erie de Riemann de terme g´en´eral 1
nα est convergente. On en d´eduit que la s´erie de terme g´en´eralvn converge absolument.
3) a)On calcule: |un−vn|=
(−1)n
nα − (−1)n nα+ (−1)n
=
1 nα(nα+ (−1)n)
. On en d´eduit que|un−vn| ∼n→∞ 1
n2α. Or la s´erie de terme g´en´eral 1
n2α est une s´erie de Riemann convergente puisque 2α >1. par suite la s´erie de terme g´en´eralun−vn est bien absolument convergente par le th´eor`eme de comparaison, donc convergente.
b)On peut ´ecrire: vn=un+ (vn−un) et la s´erie num´erique de terme g´en´eralvn converge comme s´erie somme de deux s´eries convergentes.
Exercice III 1) La fonctionf(t) = lnt
√t(1−t)3/2 est continue et n´egative sur ]0,1[. Donc il n’y a que 2 singulari´es en 0 et en 1. Puisque f garde un signe constant, on peut appliquer le th´eor`eme de comparaison `a la fonction positive−f.
On pose I1 = Z 1/2
0
lnt
√t(1−t)3/2dt et I2 = Z 1
1/2
lnt
√t(1−t)3/2dt et on traite s´epar´ement les int´egrales g´en´eralis´eesI1 etI2.
PourI1, on ´ecrit lim
x→0+t1/4lnt= 0.
Par suite, au voisinage de 0+ on a: 0≤ −t1/4lnt≤1 et donc : 0≤ −f(t)∼0+
lnt
√t ≤ 1 t3/4. L’int´egrale de Riemann
Z 1/2
0
1
t3/4dtconverge et par le th´eor`eme de comparaison,I1= Z 1/2
0
lnt
√t(1−t)3/2dt aussi.
PourI2, au voisinage de 1, on a: lnt∼1t−1, d’o`u −f(t)∼1
√ 1 1−t. 1
L’int´egrale de Riemann Z 1
1/2
√ 1
1−tdtconverge et par le th´eor`eme des ´equivalents,I2= Z 1
1/2
lnt
√t(1−t)3/2dt aussi.
2)Evident.
3)On prendx < y∈]0,1[ et on effectue une int´egration par parties en posantu= lnt etv0= 1
√t(1−t)3/2: Z y
x
lnt
√t(1−t)3/2dt= 2 √
√ t
1−tlnt y
x
−2 Z y
x
√ dt t−t2 On a: lim
x→0
√x
√1−xlnx= 0 et lim
y→1
√y
√1−ylny= 0 et donc I=−2 Z 1
0
√dt t−t2. 4)Par le changement de variabless= 2t−1, on obtient alors: I=−4
Z 1
−1
√ ds
1−s2 =−2π.
Exercice IV 1)La fonction sinnt
tn est continue sur ]0,+∞[ donc il n’y a que 2 singulari´es en 0 et en +∞.
En 0, on a : lim
t→0
sinnt
tn = 1, la fonction se prolonge par continuit´e et il n’y a pas de singularit´e.
En +∞, on a:
sinnt tn
≤ 1
tn. La fonction de Riemann 1
tn est int´egrable en +∞. On peut appliquer le th´eor`eme de comparaison et la fonction sinnt
tn est absolument int´egrable donc int´egrable en +∞.
Cette int´egraleKn est donc bien convergente pourn >1.
2) Si n est pair, il n’y a rien `a d´emontrer. Si nest impair, on ´ecrit Kn =
+∞
X
k=0
Z 2(k+1)π
2kπ
sinnt
tn dt. Il suffit de montrer que chaque terme de la somme
Z 2(k+1)π
2kπ
sinnt
tn dtest strictement positif. Or la fonction sin est positive sur [2kπ,(2k+ 1)π] et n´egative sur [(2k+ 1)π,2(k+ 1)π]. De plus, par le changement de variable s=t−π:
0≤ −
Z 2(k+1)π
(2k+1)π
sinnt tn dt=
Z (2k+1)π
2kπ
sinns (s+π)nds <
Z (2k+1)π
2kπ
sinns sn ds Donc on a bien
Z 2(k+1)π
2kπ
sinnt tn dt=
Z (2k+1)π
2kπ
sinnt tn dt+
Z 2(k+1)π
(2k+1)π
sinnt tn dt >0.
3)Pour n >1 ett≥1, on ´ecrit:
sinnt tn
≤ 1 tn. D’o`u:
Z +∞
1
sinnt tn dt
≤ Z +∞
1
sinnt tn
dt≤ Z +∞
1
1
tndt= 1
n−1 →n→+∞0.
La suite
Z +∞
1
sinnt tn dt
n>1
converge bien vers 0 quandn→ ∞.
4)Ce raisonnement ne s’applique pas sur l’intervalle d’int´egration [0,1] car la fonction 1
tn pour n >1 n’est pas int´egrable sur cet intervalle.
Note: avec d’autres m´ethodes d’analyse, on peut montrer que cette int´egrale tend vers 0 quandn→+∞et ceci implique que la suite (Kn)n>1 elle-mˆeme converge vers 0.
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