POSTBAC LOIS DE PROBABILITES discrètes DOC-Ex
JF.Ferraris – Mathématiques – Stats/Proba – Lois discrètes - Page 9 sur 24
1.5 La loi géométrique (parfois dénommée loi de Pascal)
1.5.1 Contexte
Il s’agit, dans le cadre d’une variable distribuée par une loi binomiale, d’établir la probabilité d’occurrence du premier succès à l’essai n°k. Autrement dit : combien de « temps » attendre avant que survienne le premier succès ? Et surtout : quelle est la probabilité que le premier succès ne se produise qu’au troisième essai, par exemple ?
1.5.2 Distribution
Dans un arbre de choix à k niveaux, les chemins ne contenant qu’un seul succès ont chacun la même probabilité, qui est le produit des probabilités rencontrées sur les branches, à savoir une fois p et k – 1 fois 1 – p.
Parmi ces chemins précis, seul un nous intéresse : celui contenant des échecs dans les k – 1 premiers niveaux de l’arbre et enfin un succès dans le niveau k. Par conséquent,
si X est la variable aléatoire « position du premier succès obtenu » distribuée par une loi géométrique :
( ) (
1)
k 1p X= =k p −p − .
Sa fonction de répartition est : F k
( ) (
=p X≤ = − −k)
1(
1 p)
k .En effet :
( ) ( )
0 1 2 ... 1 1 11
k
k q k
F k p X k pq pq pq pq p q
q
− −
= ≤ = + + + + = = −
−
1.5.3 Paramètres et résultats Son espérance mathématique est : E X
( )
1= p et sa variance est :
( )
2V X q
= p .
En effet,
( ) ( ) ( )
1 10 0 0
1 k k
E X kp X k kp p p kq
+∞ +∞ − +∞ −
=
∑
= =∑
− =∑
.Or on sait que
0
1 1 qk
q
+∞ =
∑
− (somme infinie des termes d’une suite géométrique de raison q<1).La somme apparaissant dans le calcul de l’espérance est la somme des dérivées (par rapport à q) des termes de cette dernière, et on peut dériver le résultat :
( )
21 1
1 q 1 q
′
=
− −
.
Ainsi,
( )
( )
1
2 2
0
1 1 1
1
E X p kqk p p
p p q
+∞ −
= = = =
∑
− .POSTBAC LOIS DE PROBABILITES discrètes DOC-Ex
JF.Ferraris – Mathématiques – Stats/Proba – Lois discrètes - Page 10 sur 24 Pour la variance :
( ) ( )2 ( )
2 2 ( )
2
0
V X E X E X k p X k 1 p
= − =
∑
+∞ = − et on traite la somme qui apparait par une double dérivation permettant d’utiliser0
1 1 qk
q
+∞ =
∑
− .On peut déduire de la fonction de répartition la position médiane du premier succès (celle en-dessous de laquelle on a 50% de chances de se trouver) (à ne pas confondre avec la position moyenne, qui est l’espérance) :
Il s’agit de la valeur km telle que F k
( )
m ≤50% et F k(
m+ >1)
50%.On a alors : ln
ln 1 2 km
q
−
= +
si la fraction n’est pas entière, et cette fraction sinon.
En effet : visons une probabilité cumulée égale à 0,5. 0,5=F k
( )
= − −1(
1 p)
k ⇔kln(
1−p)
= −ln2( )
ln ln
2 k 1
p
⇔ = −
− . Bien sûr, cette fraction donne rarement un nombre entier positif (il faut que 1−p soit de forme 11
2n
avec n entier strictement positif :
3
1 1 1 1
1 ou ou ou plus généralement
2 2 2 n2
− =p ).
Dans le cas où cette fraction est entière, alors elle donne la médiane ; sinon, la médiane sera atteinte à l’entier immédiatement supérieur.
Son mode est toujours 1. En effet p X
(
=k)
= p(
1− p)
k−1 est une fonction strictement décroissante de k.1.5.4 Exemple
On tire au hasard une lettre de l’alphabet, plusieurs fois de suite avec remise, jusqu’à l’obtention d’une voyelle. La variable X désigne le nombre de tirages nécessaires. Déterminer l’espérance et la variance de cette variable,ainsi que la probabilité que ce nombre soit au moins égal à 5.
La situation est bien binomiale : succès = voyelle, échec = consonne, probabilité de succès constante 6
p=26. La variable X est donc distribuée par la loi géométrique de paramètre 6 p=26.
( )
266 4,33E X = ≈ et
( )
2 220 26 20 26
14,44
26 6 6
V X ×
= × = ≈
(
5)
1( )
4 20 4 0,35p X F 26
≥ = − = ≈
.