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IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LA CITE LACUSTRE DE LADJI

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

________

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI ________

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI ________

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT ________

OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT RAPPORT DE FIN DE FORMATION

POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE THEME

Réalisé par :

HOSSOU Houéfa Julienne Brillante

Sous la supervision de : Maître de stage : Pr. Clément A. BONOU Dr Maurille ELEGBEDE

Professeur Titulaire/ CAMES Chef Division de la Gestion et du Suivi des Plaintes/DGEC

Mme Etiennette DASSI GNANHO

Responsable du Laboratoire de Surveillance Environnemental/DGEC

ANNEE ACADEMIQUE

: 2016-2017

IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX DE LA GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS

DANS LA CITE LACUSTRE DE LADJI

(2)

DEDICACES

*

Mon père,

Aucune dédicace ne saurait exprimer l’amour et le respect que j’ai pour toi papa. Rien au monde ne vaut les efforts fournis jour et nuit pour mon éducation et mon bien-être. Ce travail est le fruit de tes sacrifices pour mon éducation et ma formation ; puisse Dieu, le tout puissant,

te protéger afin que tu jouisses pleinement des fruits de toutes ces années d’investissement et de sacrifice. Longue vie à toi !

*

Ma mère,

Aucune dédicace ne saurait être assez éloquente pour exprimer ce que tu mérites pour tous les sacrifices que tu ne cesses de faire pour moi maman. Femme battante, puisse l’Eternel t’accorder une meilleure santé et une longévité, afin que tu jouisses pleinement des fruits de

toutes ces années d’investissement et de sacrifice.

(3)

REMERCIEMENTS

Nous voudrions avant tout, remercier Dieu, le TOUT PUISSANT créateur de l’univers car à lui nous devons l’inspiration, la santé et l’énergie nécessaire à l’aboutissement de ce travail.

Qu’il nous soit permis de manifester ici, nos sentiments de gratitude envers toutes les personnes, dont les soutiens multiples et multiformes ont été d’une très grande utilité pour ce travail de recherche.

Nous remercions profondément notre maître de mémoire, le professeur Clément A. BONOU, à qui nous restons redevables pour nous avoir supportée et soutenue sans relâche tout au long de cette étude et malgré tout. Nous avons appris de lui, la rigueur au travail, le goût du travail bien fait, le sens du travail en équipe et beaucoup d’autres choses. Seul le seigneur pourra le remercier. Que sa paix le comble. Qu’il le comble de sa paix.

Nous remercions tous les enseignants de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi en particulier ceux du département de Génie de l’Environnement.

Nous tenons à remercier avec beaucoup d’estime le Professeur Jacques Bocco ADJAKPA (MC), Chef de Département du Génie de l’Environnement pour la détermination dont il fait preuve dans l’accomplissement de ses devoirs.

Nous remercions vivement le Professeur Pépin Martin AÏNA (MC), Directeur Générale de l’Environnement et du Climat, pour avoir accepté que nous fassions notre stage dans sa structure.

Nous tenons à dire du plus profond du cœur un sincère merci à Madame ELEGBEDE Maurille, notre maître de stage. Sa rigueur, son soutien et son encadrement ont été d’une grande importance dans la réalisation de ce travail.

Nous remercions également Madame GONOU Sandra pour ses conseils et orientations.

L’occasion nous est offerte d’exprimer nos profondes reconnaissances à Madame DASSI Etiennette GNANHO, Responsable du Laboratoire de Surveillance Environnementale, pour ses conseils, sa gentillesse et pour toutes les marques de sympathie à notre égard.

Nous ne saurions suffisamment remercier tout le personnel du Laboratoire de Surveillance Environnementale, que le seigneur les comble au-delà de leurs attentes.

Nous associons à ces remerciements nos camarades stagiaires de la DGEC : Fadyl, Maurès, Edouard, Janvier, Faïdath, Abel, Julien, Rodolphe, Fidèle et Yannick.

Un merci sincère à notre Grand-père Mathias SENOU pour ses prières, son amour et son soutien matériel et financier.

C’est ici l’occasion et le lieu de dire un grand merci à notre oncle Athanase KINTONOU,

(4)

matériel, financier et moral ont aiguisé notre détermination dans la réalisation de ce travail.

Nous remercions également tous nos oncles et tantes qui de près ou de loin par leur assistance et prières ont contribué à la réalisation de ce travail.

C‘est aussi le lieu de dire un grand merci à notre ainé ADANCLOUNON Hervé, à nos autres ainés et à nos jeunes frères et sœurs dont l’affection et la prière ont été pour nous un levain dans la réalisation de ce travail.

Qu’il nous soit permis également de remercier nos mamans : LANDEHOUE A. Elisabeth, HEKPONWE D. Madeleine, et MITONHOUNOU M. Philomène dont les prières et les assistances nous ont accompagnées durant cette recherche.

Nous ne pouvons passer sous silence l’aide précieuse et la gentillesse de nos amis Frimace, Storn et Nil, puisse le seigneur le leur rendre au centuple.

Merci à Ariane, Carmel, Dastoress, Géralda, Landry et Olga pour leur soutien.

Nous n’oublions pas, ceux dont la contribution n’a pas été des moindres dans l’élaboration de ce travail et dont nous n’avons pas listé les noms sur cette page; qu’ils reçoivent à travers ces lignes l’expression de notre profonde gratitude.

Toutes nos reconnaissances aux Honorables membres et président du jury qui ont bien voulu accepter de juger et d’améliorer ce modeste travail de recherche malgré leurs nobles et multiples occupations.

(5)

TABLE DES MATIERES

DEDICACES...i

REMERCIEMENTS ... ii

TABLE DES MATIERES ... iv

LISTE DES TABLEAUX ... vi

LISTE DES FIGURES ... vi

LISTE DES PHOTOS ... vii

LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES ... viii

RESUME ... ix

ABSTRACT ... x

INTRODUCTION ...1

CHAPITRE I : CADRE DE STAGE ...4

1-1) Présentation du cadre de stage ...5

1-1-1) LE MINISTERE DU CADRE DE VIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE...5

1-1-2) LA DIRECTION GENERALE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CLIMAT ...7

1-2) Activités réalisées au sein du service ...7

CHAPITRE II : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE ...9

2-1) Définitions de concepts ... 10

2-2 ) Généralités sur les déchets solides ménagers ... 11

2-3) Cadre juridique et institutionnelle de la gestion des déchets solides au Bénin ... 14

2-3-1) Cadre juridique ... 14

2-3-2) Cadre institutionnel ... 15

2-4) Paramètres Qualitatifs de l’eau ... 16

2-4-1) Paramètres physico-chimiques ... 16

2-4-2) Sels nutritifs ... 16

2-4-3) Paramètres de charges organiques ... 17

2-4-4) Paramètres microbiologiques... 18

2-5) La Radioactivité ... 18

2-5-1) Définition de la radioactivité et du radioélément ... 18

2-5-2 Types de rayonnement et leurs origines ... 18

2-5-3) Radioactivité naturelle ... 19

2-5-4) Radioactivité en milieu aquatique ... 19

(6)

CHAPITRE III : METHODOLOGIE ... 21

3-1 ) Matériel ... 22

3-1-1) Matériel de terrain ... 22

3-1-2) Matériel de laboratoire ... 22

3-2) Méthodes ... 23

3-2-1) Recherche documentaire ... 23

3-2-2) Recherche sur internet ... 23

3-2-3) Enquête sur le terrain ... 23

3-2-4) Observations sur le terrain ... 24

3-2-5) Technique de prélèvements ... 24

3-2-6) Analyse des paramètres ... 25

CHAPITRE IV : RESULTATS, DISCUSSIONS ET SUGGESTIONS ... 29

4-1) Résultats ... 30

4-1-1) Analyse des résultats d’enquête auprès des ménages ... 30

4-1-2) Analyse des résultats d’enquêtes auprès des responsables de centre de santé ... 36

4-1-3) Résultats des analyses de laboratoire ... 36

4-2) Discussions ... 42

4-3) Suggestions ... 43

CONCLUSION ... 44

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 46 ANNEXES ... A

(7)

LISTE DES TABLEAUX

Pages

Tableau 1 : Caractérisation des DSM à Ladji 31

Tableau 2 : Problèmes sanitaires des enquêtés 34

Tableau 3 : Paramètres physico-chimiques 35

Tableau 4 : Paramètres organiques 36

Tableau 5 : Paramètres microbiologiques 36

LISTE DES FIGURES Figure 1 : Sexe des enquêtés 29

Figure 2 : Niveau d’instruction des enquêtés 29

Figure 3 : Profession des enquêtés 30

Figure 4 : Ethnie des enquêtés 30

Figure 5 : Mode de gestion des DSM à Ladji 32

Figure 6 : Perception des enquêtés face à leurs mode de gestion 33

Figure 7 : Perception des enquêtés face à leurs mode de gestion en fonction de leur niveau d’instruction 33

Figure 8 : Utilisation de l’eau du lac 34

Figure 9 : Résultat de l’échantillon d’eau au point 1 38

Figure 10 : Résultat de l’échantillon d’eau au point 2 39

Figure 11 : Résultat de l’échantillon de sol au point 1 39

Figure 12 : Résultat de l’échantillon de sol au point 2 40

(8)

LISTE DES PHOTOS

Pages

Photo 1 : Enquête auprès d’une femme 23

Photo 2 : Enquête auprès d’un ménage 23

Photo 3 : Les prélèvements sur le terrain 24

Photo 4 : Multi-paramètre HANNA HI 9829 24

Photo 5 : Les tubes de DCO 25

Photo 6 : Le thermo réacteur de marque Lovibond RD 125 25

Photo 7 : DCO-mètre de marque Lovibond MD 200 25

Photo 8 : Image d’un oxitop 26

Photo 9 : La Marinelli 27

Photo 10 : Les bidons de prélèvements d’eau 27

Photo 11 : Le spectrophotomètre gamma 27

Photo 12 : Spectre de l’échantillon d’eau au point 1 37

Photo 13 : Spectre de l’échantillon d’eau au point 2 37

Photo 14 : Spectre de l’échantillon de sol au point 1 38

Photo 15 : Spectre de l’échantillon de sol au point 2 38

(9)

LISTE DES SIGLES ET ACRONYME

DSM : Déchets Solides Ménagers

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi

LSE : Laboratoire de surveillance Environnementale UAC : Université d’Abomey-Calavi

MCVDD : Ministère de l’Environnement et du Développement Durable MISP : Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité Publique

MDGL : Ministère de la Décentralisation et de la Gouvernance Locale

MISAT : Ministère de l’Intérieur, de la Sécurité et l’Administration Territoriale MEHU : Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme

MS : Ministère de la Santé DC : Directeur de Cabinet

DE : Directeur de l’Environnement

DHAB : Direction de l’Hygiène et de l’Assainissement de Base

(10)

RESUME

La présente recherche a été effectuée sur la gestion des déchets solides ménagers dans la cité lacustre de Ladji située dans le sixième arrondissement de la commune de Cotonou. Cité fortement peuplée et en proie aux affres de la pauvreté et de la misère, Ladji constitue un quartier de taudis avec des conditions de vulnérabilité totale. Les conséquences de cette insalubrité sont indubitablement très lourdes sur la santé et le confort des habitants. Face à cette situation, la population de Ladji n’a pas encore pris conscience car 74% de celle-ci affirme être satisfaite de son mode de gestion des déchets solides ménagers.

L’objectif fixé pour cette étude est d’évaluer la gestion des déchets solides ménagers en zone lacustre. Des enquêtes et entretiens ont ainsi été menés au niveau des ménages et des responsables de centre de santé avec l’administration des questionnaires et guides d’entretiens.

A l’issue de ces travaux de recherche, nous avons noté que la dégradation de l’environnement et la contamination du lac par les germes pathogènes viennent du fait que 60% de la population rejette ces déchets dans le lac et se sert de celui-ci comme latrines. Le paludisme, le choléra, la dysenterie et la fièvre typhoïde sont les principales maladies dont souffre la population de Ladji, affirment les responsables des centres de santé. Les valeurs de l’oxygène dissous (0,79mg/l), de la DCO (460mg/l) et de la DBO (20mg/l) sont plus élevées au point 1 située dans une zone de forte agglomération qu’au point 2 situé dans une zone éloignée des agglomérations. Ce qui traduit que le lac présente une quantité importante de matières organiques. Il ne manque pas aussi de bactéries telles que les Coliformes totaux, les Entérocoques intestinaux, Escherichia coli etc. De nombreux éléments radioactifs sont également présents aussi bien dans l’eau que dans le sédiment du lac.

Pour combattre la pollution du lac et garantir un environnement sain à la population, d’importants efforts sont à faire sur le plan information, éducation et communication avec la population sans oublier les appuis techniques et financiers des structures intervenant dans la gestion des déchets solides ménagers.

Mots clés : DSM, Cité lacustre, Ladji, Environnement, Gestion.

(11)

ABSTRACT

The present research was carried out on the management of household solid waste in the lake city of Ladji located in the 6th district of the commune of Cotonou. A densely populated city with a thirst for poverty and misery, Ladji is a slum neighborhood with conditions of total vulnerability. The consequences of this insalubrity are undoubtedly very heavy on the health and the comfort of the inhabitants. Faced with this situation, the population of Ladji has not yet realized because 74% of it claims to be satisfied with its management.

The objective set for this study is to evaluate the management of solid household waste in the lake zone. Surveys and interviews were conducted at the household level and health center managers with the administration of the questionnaires and interview guide.

At the issue of these works of research, we have not rated the degradation of the environment and the contamination of the path of germals pathous will be that 60% of the population throw its waste in the lake and use the lake like latrine. Malaria, Cholera, Dysentery, and Thyphoid fever are the main diseases afflicting the Ladji population, health center officials say. The values of dissolved oxygen (0.79 mg/l), COD (460 mg/l) and BOD (20mg/l) are higher in point 1 located in a zone of strong agglomeration than in the point 2 located in an area remote from the agglomerations. This translates that the lake has a significant amount of organic matter. There are also no shortages of bacteria such as total Choliforms, intestinal Enterococci, Escherichia choli, etc. Many radioactive elements are also present in both water and lake sediment. Significant efforts must be made in terms of information, education, and communication with the population to combat the lake contamination and ensure a healthy environment for the population.

Key-words: HSW, Lake City, Ladji, Environment, Management

(12)

INTRODUCTION

INTRODUCTION

(13)

La gestion de l’environnement, partout dans le monde, devient une préoccupation majeure. La gestion des déchets est depuis quelques années une des préoccupations primordiales des organismes publics, des collectivités et des industries. La prise de conscience a été plus prononcée en 1972 après la tenue à Stockholm de la première conférence internationale sur l’environnement. (HAMAN, 2000).Cette prise de conscience s’est renforcée en 1992 par la conférence mondiale sur l’environnement et le développement à RIO de JANEIRO qui est une étape importante dans la recherche des solutions aux problèmes environnementaux.

C’est ainsi que la Communauté Internationale a fait de la gestion de l’environnement une priorité et l’a consacrée dans les Objectifs du Millénaire pour le Développement Durable à travers l’un des indicateurs de l’Objectif N°7 intitulé : «Assurer un environnement durable ».De plus dans la Déclaration du Sommet Mondial sur le Développement Durable (Johannesburg, 2002), elle s’est fixée également l’objectif de réduire de moitié la proportion de population n’ayant pas accès à des services adéquats d’assainissement et à un environnement de qualité. (AKOUETE, 2010).

Cependant, la plupart des états africains, surtout au sud du Sahara ont connu depuis une trentaine d’années une urbanisation très intense. Le Bénin n’échappe pas à cette situation où le taux d’accroissement démographique est en moyenne de 3.2% par an. La conséquence d’une telle situation est l’accroissement de la production des déchets. (PACIPE-BENIN, 1998). La collecte et l’élimination de ces déchets constituent un défi majeur dans toutes les villes béninoises. Or la mauvaise gestion des déchets solides ménagers dans n’importe quel milieu pose un problème environnemental et sanitaire. Elle constitue un frein pour le développement de toute nation qui ne prend pas des mesures pour leur élimination écologiquement rationnelle.

C’est pour remédier à cela, que l’agenda 21 National a fixé les grandes orientations en matière de gestion des déchets solides ménagers. (BLALOGOE, 2004) Il s’agit de :

- minimiser la production des déchets à la base ;

- maximiser la réutilisation et le recyclage écologiquement rationnel des déchets ; - promouvoir l’élimination et le traitement écologiquement rationnel des déchets ; - étendre les services compétents en matière de traitement des déchets.

Au Bénin, l’accroissement démographique et celui de la production des déchets touchent toutes les localités, qu’elles soient terrestres ou lacustres. Mais la gestion des déchets solides en milieux lacustres est confrontée à des problèmes sociologiques particuliers. Malgré cette réalité sociologique, peu d’études ont été consacrées à ces milieux d’où notre intérêt particulier pour ces milieux en vue d’apporter plus d’informations sur le mode de vie de leurs populations et en particulier sur le mode de gestion des déchets solides.

La cité lacustre de Ladji, notre milieu d’étude, est située dans le sixième arrondissement de la commune de Cotonou (voir carte géographique en annexe). Cité fortement peuplée et en proie aux affres de la pauvreté et de la misère, Ladji constitue un quartier de taudis avec des

(14)

ordures sont jetées un peu partout en bordure des chemins, s’érigeant en des monticules de toutes sortes de déchets. Par manque de latrines publiques, les deux tiers des ménages défèquent dans des sachets et dans des boîtes de conserve, ou directement sur les tas d’ordures ou encore dans le lac Nokoué au bord duquel et sur lequel ils se sont installés.

Au nombre des problèmes environnementaux qui affectent le cadre de vie des populations dans nos villes en général et Ladji en particulier, figure l’épineux problème de la gestion des déchets solides ménagers qui ne cesse d’hypothéquer l’environnement sain et la santé humaine et par ricochet le développement durable.

C’est dans cette optique que nous focalisons notre étude sur les impacts environnementaux que peut engendrer la mauvaise gestion des déchets solides ménagers dans les zones lacustres principalement dans la cité lacustre de Ladji. Notre objectif global est d’évaluer la gestion des déchets solides ménagers en zone lacustre. De façon spécifique nous allons :

 Décrire le mode de gestion des déchets solides ménagers à Ladji ;

 Evaluer les impacts de la mauvaise gestion des déchets solides ménagers à Ladji sur l’environnement ;

Pour atteindre nos objectifs nous avons posé quelques hypothèses :

 Ladji dispose d’un mécanisme de gestion des déchets solides ménagers ;

 La mauvaise gestion des déchets solides ménagers est à la base de la dégradation de la qualité de l’environnement dans ce milieu;

Après la présente introduction, notre rapport comporte : - Le chapitre 1 qui présente le cadre de stage ;

- Le chapitre 2 qui fait la synthèse bibliographique relative à la gestion des déchets ; - Le troisième qui décrit la méthodologie ;

- Le quatrième est consacré aux résultats, discussions et suggestions, suis enfin la conclusion.

(15)

CHAPITRE I : CADRE DE STAGE

CHAPITRE I :

CADRE DE STAGE

(16)

1-1) Présentation du cadre de stage

1-1-1) LE MINISTERE DU CADRE DE VIE ET DU DEVELOPPEMENT DURABLE Au terme du décret n°2016-501 du 11 Août 2016, portant attributions, organisation et fonctionnement du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable, il peut être retenu ce qui suit :

1-1-1-1) Missions et attributions

Le Ministère du Cadre de Vie et Développement Durable a pour mission la définition, le suivi de la mise en œuvre et l’évaluation de la politique de l’Etat en matière d’habitat, de développement urbain, de mobilité urbaine, de cartographie, de l’aménagement du territoire, d’assainissement, d’environnement, de gestion des effets des changements climatiques, de reboisement, de protection des ressources naturelles et forestières, de préservation des écosystèmes, de protection des berges et des côtes. Il participe également à la définition et au suivi de la politique de l’Etat en matière de foncier et de cadastre.

1-1-1-2) Organisation et fonctionnement

Le Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable est composé :

 Du Ministre

 Des personnes et services directement rattachés au Ministre qui comprend :

 La Direction Générale des Eaux, Forêts et chasse ;

 Le Secrétariat particulier du Ministre ;

 La cellule de contrôle des marchés publics ;

 L’Assistant du ministre ;

 Le Garde du corps ;

 Deux (02) chauffeurs du ministre ;

 Du Cabinet du Ministre qui comprend :

 Le Directeur de Cabinet ;

 Le Directeur adjoint de Cabinet ;

 Cinq (05) Conseillers techniques.

 De l’Inspection Générale du Ministère

 Du Secrétariat Général du Ministère qui comprend :

 Le Secrétaire Générale du Ministère ;

 Le Secrétaire Générale adjoint du Ministère ;

 L’Assistant du Secrétaire Général du Ministère ;

 Le Secrétariat Administratif ;

 La Cellule juridique ;

 La Personne responsable des marchés publics ;

 La Commission de passation des marchés publics ;

 La Cellule sectorielle de pilotage de la réforme administrative et

(17)

institutionnelle.

 Des Directions Centrales que sont :

 La Direction de l’Administration et des finances ;

 La Direction de la programmation et de la prospective ;

 La Direction de l’Informatique et du pré-archivage.

 Des Directions Techniques et des Directions et Structures Départementales

 Les Directions techniques du ministère sont :

 La Direction Générale de l’Environnement et du Climat ;

 La Direction Générale du Développement Urbain ;

 La Direction Générale de l’Habitat et de la Construction ;

 La Direction de la Promotion des Métiers ;

 La Direction de la Promotion de l’Ecocitoyenneté.

 Les Structures départementales du ministère sont :

 La Direction Départementale du Cadre de Vie et du Développement Durable ;

 L’Inspection Forestière.

 Des Organismes sous tutelle que sont :

 L’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE) ;

 L’Agence pour la Réhabilitation de la Cité Historique d’Abomey ;

 L’Agence de la Réhabilitation de la Ville de Porto-Novo ;

 L’Agence foncière de l’Habitat ;

 Le Centre d’Etude, de Recherche et de Formation forestières ;

 Le Centre National de Gestion des Réserves de Faune ;

 Le Centre National de Télédétection et de Suivi écologique (CENATEL) ;

 La Commission National du Développement Durable ;

 La Délégation à l’Aménagement du Territoire ;

 Le Fonds National de Développement Forestier ;

 Le Fonds National de l’Habitat ;

 Le Fonds National pour l’Environnement et le Climat ;

 L’Institut Géographique National (IGN) ;

 Observatoire Urbain National ;

 Office National du Bois (ONAB) ;

 Des Organes Consultatifs Nationaux ou de Gouvernance participative.

(18)

1-1-2) LA DIRECTION GENERALE DE L’ENVIRONNEMENT ET DU CLIMAT Elle est régie par l’arrêté no055/MCVDD/DC/SGM/DGEC/SA017SGG16 du 21 octobre 2016 portant attributions, organisation et fonctionnement de la Direction Générale de l’Environnement et du Climat.

1-1-2-1) Missions et attributions

La Direction Générale de l’Environnement et du Climat a pour mission d’élaborer et d’assurer la mise en œuvre ainsi que le suivi-évaluation de la politique et des stratégies de l’Etat en matière d’environnement, de gestion des effets des changements climatiques et de promotion de l’économie verte en collaboration avec les structures concernées.

1-1-2-2) Organisation et fonctionnement

La Direction Générale de l’Environnement et du Climat comprend :

 La Direction Générale des Risques et d’Adaptations des Changements Climatiques (DGRACC) ;

 La Direction de la Gestion des Pollutions, Nuisances et de la Police Environnementale (DGPNPE) ;

 La Direction de la Protection des Berges et Côtes et de la Préservation des Ecosystèmes (DPBCPE) ;

 Le Laboratoire de Surveillance Environnemental (LES) ;

 Le Bureau des ressources (BR) ;

 L’Unité Focale de Programmation et de Suivi-Evaluation (UFPSE) ;

 Le Secrétariat de Direction (SD)

1-2) Activités réalisées au sein du service

Nous avions été affectés, lors de notre stage, dans la Direction de la Gestion des Pollutions, Nuisances et de la Police Environnementale principalement dans le Service de la Police Environnementale. Le Service de la Police Environnementale (SPE) est chargé de contribuer à l’amélioration du cadre de vie des populations à travers la lutte contre toutes les formes de pollutions et nuisances en collaboration avec les structures concernées. Il comprend deux divisions à savoir : la Division de la Gestion et du Suivi des Plaintes (DGSP) et la Division du Contrôle Environnemental (DCE).

Au cours de ce stage, nous avons eu l’opportunité de découvrir le fonctionnement de l’administration du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable et de nous familiariser avec le monde professionnel. Comme activités nous avons eu à :

- Traiter des communications pour le conseil des ministres ;

(19)

- Traiter divers dossiers (plaintes pour nuisances environnementales, demande de soutien financier, technique et administratif) ;

- Participer à diverses réunions ;

- Rédiger les rapports et les comptes rendus des réunions ; - Distribuer des courriers à l’intérieur du ministère ;

Parmi toutes les questions environnementales dont nous avons traité au service de la police environnementale, nous nous sommes intéressés particulièrement à la gestion des déchets solides ménagers. De nombreuses études ont porté sur la gestion des DSM en milieux terrestres. Selon nos recherches, peu d’études ont porté sur la gestion des DSM en milieux lacustres d’où notre intérêt particulier pour ces milieux sensibles où les gens vivent et produisent de déchets. Alors, nous avons choisi de travailler sur le thème : Impacts environnementaux de la gestion des déchets solides ménagers dans la cité lacustre de Ladji

(20)

CHAPITRE II : SYNTHESE BIBLIOGRAPHIQUE

CHAPITRE II : SYNTHESE

BIBLIOGRAPHIQUE

(21)

2-1) Définitions de concepts

Pour permettre la même compréhension des concepts utilisés dans le cadre de notre étude, il est nécessaire de définir le contenu de quelques-uns de ces concepts.

Environnement : l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier. (Loi cadre sur l’environnement, 1999)

Déchet : tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, ou tout bien meuble abandonné ou destiné l’abandon. (Loi cadre sur l’environnement, 1999)

La définition de déchet n’est pas aisée ni définitive. Il s’agit des produits qui n’ont, à un moment donné, pas d’utilité pour son détendeur. Il peut toutefois avoir de la valeur pour une autre personne, sous une autre forme ou dans d’autres combinaisons, à un endroit et un moment différents. On peut dire que les déchets sont des ressources placées au mauvais endroit. (PGUD-2, 2008)

Déchets solides ménagers : l’ensemble des déchets produits par les ménages. Les déchets produits par la collectivité, c’est-à-dire les artisans, les commerçants, les petites unités de production ne sont pas pris en compte dans la définition des déchets solides ménagers.

(Aloueimine, 2006)

Déchets agricoles : ce sont des déchets résultant de l’agriculture, de la sylviculture et l’élevage. On distingue les déchets organique (résidus de récolte, déjections animales) des déchets spéciaux (produits phytosanitaires non utilisés et les emballages vides de produits phytosanitaires).

Déchets industriels : ce sont des déchets produits par les activités économiques (industrie, secteur manufacturier, bâtiment et travaux publics (BTP), secteur tertiaire agriculture, etc…) Gestion des déchets: organisation de l’ensemble des opérations de production, de pré- collecte, de collecte et de traitement des déchets. (BLALOGOE, 2004)

Développement durable : gestion et utilisation responsable des ressources en vue de satisfaire les besoins actuels sans compromettre les besoins des générations futures. (PACIPE-BENIN, 1998)

Village lacustre : village construit sur un plan d’eau (lac) ou dans ses abords immédiats.

Pollution : c‘est toute contamination ou modification directe ou indirecte de l’environnement provoqué par tout acte susceptible d’affecter défavorablement une utilisation du milieu favorable à l’homme ; de provoquer une situation préjudiciable à la santé, la sécurité, le bien- être de l’homme, de la flore et de la faune.

Les déchets agricoles et industriels ne seront pas traités ici.

(22)

2-2 ) Généralités sur les déchets solides ménagers

Provenant de la consommation domestique, de l’activité professionnelle ou de la production agricole et industrielle, les déchets solides ménagers, agricoles et industriels sont à la fois un risque et une ressource. Eliminés sans précaution, ils risquent non seulement de dégrader les paysages, mais aussi de polluer l’environnement (sol, l’eau et l’air) et d’exposer l’homme à des nuisances et des dangers dont certains peuvent être très graves. Selon leurs propriétés, les déchets présentent un risque pour la santé. Ils sont qualifiés de dangereux quand ils peuvent porter une atteinte directe à la santé de l’homme du fait qu’ils sont nocifs, toxiques, cancérigènes, corrosifs, tératogènes (produire des malformations), mutagènes (produire des défauts génétiques) ou causer des infections. Le principal risque lié aux déchets des ménages ou aux déchets spéciaux est, dans la plupart des cas, un risque pour l’environnement :

- Pollution de l’eau : pollution de la nappe phréatique, des rivières (eutrophisation, mort de poissons)

- Pollution de l’air.

Quand les déchets sont collectés et traités ils deviennent une ressource. Ils peuvent être valorisés par compostage (transformation de la matière organique biodégradable contenue dans les ordures en compost) pour l’amendement des sols, réutilisés ou recyclés.

Les déchets solides ménagers comprennent (PGUD-2, 2008) :

 les déchets résultant de l’activité de cuisine,

 les restes d’aliments,

 les cendres et fumiers,

 les produits d’emballage : le papier et le carton, le verre, la porcelaine,

 du textile,

 les crottins d’animaux,

 les animaux morts,

 les feuilles mortes provenant du nettoiement des cours et jardins

 le cuir et le caoutchouc,

 des matières synthétiques (plastiques, PVC…) des débris de bois,

 des cailloux et du sable

 la ferraille

En considérant les diverses composantes du système d’organisation de la filière de gestion des déchets solides ménagers, selon le Diagnostic de la gestion des déchets au Bénin (2011), la gestion des déchets solides ménagers se fait en générale suivant le schéma fonctionnel à trois étapes ci-après :

• la pré-collecte, correspondant au ramassage des déchets au niveau de leur source de production, c’est-à-dire aux portes des ménages, leurs transports par des moyens appropriés (souvent des charrettes); cette étape se termine par le déchargement des déchets au niveau des points de regroupement qui sont des lieux de dépôt temporaire aménagés à cet effet ;

(23)

• la collecte, consistant à transporter les déchets à partir des points de regroupement directement vers des décharges publiques contrôlées (ou centre d’enfouissement technique) ; le transport se fait parfois vers des décharges sauvages dans certaines villes ;

• le traitement des déchets peut varier d’un déchet à un autre. Cependant il doit respecter les conditions environnementales en vigueur au Bénin. Les systèmes de traitement des déchets les plus adaptés sont :

- la mise en décharge contrôlée ou enfouissement technique ou enfouissement sanitaire : il s’agit d’enfouir les déchets de façon rationnelle afin d’éviter tout risque de nuisances ;

- la valorisation par compostage (après tri) : qui a pour but de transformer la matière organique biodégradable contenue dans les ordures en compost utilisable pour l’amendement des sols ;

- autre valorisation matière : la réutilisation et le recyclage des plastiques en sont des exemples concrets.

Les contraintes liées à la gestion des déchets sont multiples et de différents ordres. Nous distinguons ainsi les contraintes politiques, institutionnelles, financières, techniques, liées aux ressources humaines, sociales et les contraintes domaniales.

 Contraintes politiques

Il se dégage du rapport général sur la stratégie nationale des déchets une volonté réelle de démocratiser la gestion urbaine en général et des déchets en particulier dans les centres urbains du Bénin. Cependant, le niveau de décentralisation reste encore relativement faible, les municipalités, même en ayant de nouvelles responsabilités, n’ont pas toujours les ressources permettant efficacement de les gérer.

 Contraintes institutionnelles

Les acteurs intervenant dans la gestion des déchets deviennent de plus en plus nombreux. Le foisonnement des structures non gouvernementales au niveau des grandes villes est le plus spectaculaire. Cette explosion des ONG pose un problème juridique relatif à leur existence.

En effet, ce sont les services de la ville qui délivrent sur place des autorisations aux ONG sur simple présentation des statuts, même si ces statuts ne sont pas enregistrés au Ministère de l’Intérieur et aux groupements d’intérêt économique n’ayant pas accompli les formalités d’immatriculation au registre de commerce. En outre, la décentralisation et le désengagement de l’Etat engendrent nécessairement des tâches et responsabilités nouvelles pour les structures décentralisées. Il importe que ces tâches et responsabilités soient clairement identifiées, au niveau de la planification, de l’exécution, du contrôle et de l’évaluation.

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 Contraintes financières

La contrainte est liée à la fois à l’investissement et aux charges récurrentes. En effet, le niveau actuel des ressources des communes ne leur permet pas de faire face, d’une part, aux investissements que nécessite l’aménagement des points de regroupement, des centres de transfert et des lieux d’enfouissement sanitaire, et d’autre part, aux dépenses de transport des déchets. De même, les ménages, en raison du niveau de leurs ressources et de l’inexistence d’un programme de sensibilisation conçu avec des objectifs précis, s’abonnent de moins en moins au service de collecte, alors qu’une gestion améliorée des déchets dépend de la volonté de payer de ces ménages pour des services plus performants. Le type de fiscalité pour le recouvrement des coûts de la gestion des déchets est une question délicate à traiter au cas par cas, en fonction de la situation locale. La taxation sur un service courant (eau, électricité…) ou sur le foncier est parfois délicate lorsque les taux de branchement sont faibles ou s’il n’existe pas un système de Registre Foncier Urbain performant.

 Contraintes techniques

Dans le cas d’espèce, les contraintes se manifestent à plusieurs niveaux :

- Inexistence de plan de zonage : dans la plupart des villes, les secteurs d’intervention des structures de collecte ne sont pas bien délimités.

- Inexistence de points de regroupement : faute de points de regroupement proches de la zone de collecte, les éboueurs, fatigués de traîner les charrettes, déversent les déchets dans les bas-fonds, sur des terrains vagues, sur des dépotoirs sauvages,

- Les centres de transfert qui devraient être aménagés dans les villes où la décharge est à plus de 20 km de la zone de collecte des déchets, sont inexistants. Conséquence : la quantité de déchets transportée par les entreprises jusqu’à la décharge ne leur permet pas de faire face aux charges liées au fonctionnement et à la maintenance des camions, - La décharge contrôlée (Lieu d’Enfouissement Sanitaire) n’est souvent pas disponible.

Dans la plupart des villes, les services techniques sont encore au stade de réflexion ou de recherche de sites,

- La présence de caniveaux à ciel ouvert, dans certaines villes, incite les populations à déverser les déchets directement dans ces ouvrages.

 Contraintes liées aux ressources humaines

Aussi bien au niveau des structures administratives que des structures privées, les agents ou les ouvriers ne maîtrisent pas suffisamment tous les aspects des différentes tâches qui leur sont confiées. Cette situation est due à plusieurs facteurs :

- l’inexistence d’un programme de formation ou de recyclage des agents administratifs et des ouvriers,

- la formation insuffisante ou inadéquate du personnel ou des ouvriers, - la définition pas toujours précise des rôles et des compétences des acteurs,

Ces facteurs constituent des contraintes qui limitent l’utilisation efficiente et optimale des

(25)

agents administratifs et des ouvriers impliqués dans la gestion des déchets.

 Contraintes sociales

L’implantation des points de regroupements, des centres de transfert et des décharges contrôlées a toujours posé quelques problèmes :

- L’acceptation de l’implantation des équipements et des infrastructures par les populations riveraines,

- Le déplacement des personnes, des biens et des activités, - Le problème d’indemnisation

Tous ces points constituent des contraintes dont on doit tenir compte dans le choix des sites et l’implantation des infrastructures et équipements de gestion des déchets.

 Contraintes domaniales

Il est difficile de trouver des terrains pour en faire des décharges contrôlés car personne ne veut avoir une décharge à proximité de son cadre de vie.

2-3) Cadre juridique et institutionnelle de la gestion des déchets solides au Bénin 2-3-1) Cadre juridique

En matière de législation environnementale, le Bénin a signé plusieurs traités, accords et conventions internationaux.

Dans la plupart des différents accords et traités exposés ci-dessous, il manquait des mesures d’application. Mais après la Conférence Nationale des forces vives de février 1990, ces mesures se sont multipliées. Elles peuvent être hiérarchisées comme suit :

a- La Constitution du 11 décembre 1990

Elle fait de l’environnement l’affaire de tous, en définissant à travers les articles 27, 28, 29, 74 et 98, les attitudes à tenir afin de garantir un environnement sain pour tous.

b - Les textes législatifs

- La Loi-cadre sur l’environnement.(Loi 98-30 du 12 février 1999.)

C’est une Loi de l’Etat qui définit les bases juridiques de la politique en matière d’environnement et organise sa mise en œuvre en application des articles 27, 28, 29, 74 et 98 de la constitution.

Les chapitres 1, 2, 3 du titre IV du texte traitent de la gestion des déchets.

- La Loi 87-15 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique et son Décret

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Il s’agit d’une loi qui est toujours d’actualité parce que réglementant le comportement à adopter en matière d’hygiène sur la voie publique, dans les habitations, etc. L’article 97 réprimande le laisser-aller observé au niveau des déchets biomédicaux qui sont mélangés avec les ordures ménagères.

-La Loi 65-25 portant organisation sur la propriété foncière au Bénin

L’évocation de cette loi nous semble importante parce que le droit de propriété des terrains où seront implantés les équipements : les dépotoirs intermédiaires, les Lieux d’Enfouissement Sanitaires aménagés etc reste posé dans presque toutes les municipalités.

c - Les textes réglementaires

Les recherches menées révèlent qu’il existe une multitude de textes réglementaires sur l’environnement. Certains sont anciens, d’autres sont de création récente. On peut citer notamment :

- Décret 74-60 du 8 mars 1974 portant création attribution, composition, et organisation de la commission nationale chargée de la lutte contre la pollution et l’amélioration de l’environnement,

- Décret 2001-235 du 12 juillet 2001 portant organisation de la procédure d’étude d’impact,

- Décret n° 97-616 portant application de la Loi n°87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique,

- Décret 2001-093 du 20 février 2001 fixant les conditions de l’élaboration de l’audit environnemental en République du Bénin,

- Décret 2001-095 du 20 février 2001 portant création, organisation et fonctionnement des cellules environnementales en République du Bénin,

- Arrêté 136/MISAT/MEHU/MS/DC/DE/DATC/DUAB de 1995 portant réglementation des activités de collecte, d’évacuation, de traitement et d’élimination des déchets solides en République du Bénin.

- Décret n° 2003-332 du 27 Août 2003 portant gestion des déchets solides en République du Bénin

Le Ministre chargé de l’Environnement a initié ce dernier décret pour combler les insuffisances et lacunes enregistrées au niveau de l’Arrêté interministériel n°

95/136/MISAT/MEHU/MS/DC/DE/DATC/DHAB du 26 juillet 1995 qui réglemente les activités de collecte, d’évacuation, de traitement et d’élimination des déchets solides en République du Bénin.

2-3-2) Cadre institutionnel

Il fait beaucoup plus référence aux mandats des différentes institutions et acteurs opérationnels impliqués dans la gestion des déchets. Ces mandats sont plus développés dans le Décret 2003-332 portant gestion des déchets en République du Bénin. Il s’agit de :

 Le Gouvernement ;

 Le Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme (actuel MCVDD) ;

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 Le Ministère de la Santé ;

 Le Ministère de l’Intérieur et de la Sécurité (actuel MISP) ;

 Le Ministère de la Décentralisation, de la Gouvernance Locale de l’Administration et de l’Aménagement du Territoire (actuel MDGL) ;

 L’Agence Béninoise pour l’Environnement.

Ces structures interviennent, chacune en ce qui la concerne, dans la gestion des déchets suivant diverses modalités précisées par décrets et/ou arrêtés.

2-4) Paramètres Qualitatifs de l’eau

Le rejet des déchets solides ménagers dans l’eau nuit à l’environnement aquatique en modifiant négativement les paramètres physico-chimique et biologique du plan d’eau.

La caractérisation d’une eau fait appel à l’utilisation de plusieurs paramètres. Ils peuvent être physiques, chimiques, microbiologiques et organiques.

2-4-1) Paramètres physico-chimiques 2-4-1-1) Température

La température de l’eau est fonction de l’air ambiant, des processus chimiques et biochimiques qui ont cours dans le milieu aquatique, de la température des affluents au cours d’eau. Elle influence beaucoup de phénomènes physico-chimiques tels que le pouvoir auto épurateur d’une eau polluée, la solubilité des gaz, la conductivité et le pH (BAOK, 2007).

2-4-1-2) Potentiel Hydrogène : pH

Il est utilisé pour exprimer le degré d’ionisation de l’eau. Il indique le caractère alcalin (pH>7), acide (pH<7) ou neutre (pH=7) de l’eau. C’est la mesure de la concentration en ions Hydronium (H3O+) provenant de la dissociation des molécules d’eau en protons H+. Il contrôle les vies aquatiques et régule le processus d’épuration dans les plans d’eau. Le pH dans l’eau naturelle varie entre 6,6 et 7,8 (De Puytorac, 1971 cité par BAOK, 2007)

2-4-1-3) Teneur en oxygène dissous

C'est la concentration d'oxygène gazeux qui se trouve à l'état dissous dans une eau. L'oxygène dissous disponible est limité par la solubilité de l'oxygène (max 9 mg/l à 20°C) qui décroît avec la température et la présence de polluants dans les cours d'eau. Une faible teneur en oxygène dissous est synonyme d'une forte pollution organique ou d'une température élevée de l'eau. Paramètre important de l'écologie des milieux aquatiques, il est essentiel pour la respiration des organismes hétérotrophes. Il est exprimé en mg/l et se mesure par la méthode de Winkler basée sur la fixation chimique de l'oxygène et son dosage colorimétrique (De Rodier, 1996 cité par BAOK, 2007).

2-4-2) Sels nutritifs

Il s’agit principalement de l'azote (N) et du phosphore (P) qui sont des substances

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eutrophisantes.

1) Teneur en Azote

Les substances azotées sont toxiques sous la forme ammoniacale (NH4+) et nitrique (NO2-).

L'ion nitrate (NO3-) n'est utilisé par les organismes qu'après transformation sous l'action de la nitrate réductase. Le paramètre NH4+ permet de limiter les usages des eaux en rivière. En effet, au-dessus de 3mg/l de NH4+, il y a risque de mortalité des poissons. Il traduit aussi une consommation importante d'oxygène. Immédiatement en aval des foyers de pollution, on trouve souvent des teneurs en azote ammoniacal de l'ordre de 0,5 à 3 mg/l tandis que les teneurs en nitrites et en nitrates sont relativement faibles. Plus en aval, les teneurs en azote ammoniacal diminuent et celles des nitrites puis des nitrates augmentent (De Rodier, 1996 cité par BAOK, 2007).

2) Teneur en Phosphore

Le phosphore est un élément limitant pour la croissance et le développement des organismes dans le milieu aquatique. On mesure généralement 3 types de phosphore :

- le phosphore particulaire : comprenant le phosphore organique et le phosphore inorganique.

- Le phosphore soluble : constitué des polyphosphates, du phosphore colloïdal et des orthophosphates. Les orthophosphates (PO43-) sont les principaux éléments nutritifs dans les systèmes aquatiques continentaux. Ils jouent un rôle déterminant dans l'induction des phénomènes d'eutrophisation lorsqu'ils atteignent des concentrations élevées, les premières nuisances apparaissent à partir de 0,2 mg/l. Le dosage des orthophosphates est basé sur le développement de la coloration au bleu de molybdène.

- Le phosphore total dissous : on estime qu'il y'a 90 % de phosphore particulaire et 10

% de phosphore soluble.

Les eaux de surface ou de nappes peuvent être contaminées par des rejets industriels (Industries agro-alimentaires, ateliers de traitement de surfaces, laveries) et domestiques ou par lessivage des terres cultivées renfermant des engrais phosphatés ou traités par certains pesticides (Rodier, 1996 cité par BAOK, 2007).

2-4-3) Paramètres de charges organiques 2-4-3-1) Demande biochimique en oxygène (DBO)

C'est la quantité d'oxygène nécessaire aux microorganismes vivants pour assurer l'oxydation et la stabilisation des matières organiques présentes dans l'eau usée (Eckenfelder, 1982 cité par BAOK, 2007). Par convention, la DBO5 est la valeur obtenue après 5 jours d'incubation : DBO5. L'essai normalisé prévoit un ensemencement microbien à l'aide d'eau usée domestique, d'une eau de rivière ou d'un effluent de station et une incubation à 20°C. Dans le cas des eaux usées industrielles, l'ensemencement microbien, la durée d'incubation, la toxicité et la

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nitrification sont des facteurs pouvant influencer la DBO et doivent par conséquent être particulièrement pris en considération (Eckenfelder, 1982 cité par BAOK, 2007). La DBO est le meilleur indicateur de pollution organique et peut beaucoup varier au cours de la journée.

2-4-3-2) Demande chimique en oxygène (DCO)

C'est la quantité d'oxygène consommée par les matières existantes dans l'eau et oxydables par voie chimique dans les conditions opératoires définies (Bontoux, 1993 cité par BAOK, 2007).

En fait, la mesure correspond à une estimation des matières oxydables présentes dans l'eau, qu'elles soient d'origine organique ou minérale (chlorure, sulfure, fer ferreux, nitrite et ammoniac). La DCO est fonction des caractéristiques des matières présentes, de leurs proportions respectives et des possibilités de l'oxydation.

2-4-4) Paramètres microbiologiques Il s’agit des bactéries bioindicatrices de pollution.

Les bactéries utilisées comme bioindicatrices de pollution sont réparties en trois principaux groupes : les streptocoques fécaux, les coliformes fécaux et les coliformes totaux. Les coliformes sont d’origine fécale. Ils ne sont pas dangereux par eux-mêmes, mais constituent des indicateurs de la présence des autres microorganismes pathogènes (Ramade, 1982 cité par BAOK, 2007). On les retrouve également dans les milieux pauvres en oxygène où les bactéries sulfo-réductrices réduisent les sulfates en sulfures et produisent l’hydrogène sulfuré d’odeur caractérisé (Ramade, 1982 cité par BAOK, 2007).

Les paramètres physico-chimiques et biologiques ne sont pas les seuls influencés par le rejet des déchets solides ménagers dans l’eau mais il y a aussi la radioactivité qui impacté.

2-5) La Radioactivité

2-5-1) Définition de la radioactivité et du radioélément

Le phénomène de radioactivité trouve son origine dans certains noyaux instable qui ont tendance à se transformer en noyaux stables par un réarrangement de nucléons. Ainsi la radioactivité est la transmutation spontanée d’un élément chimique en un autre élément, suivi de divers processus d’émission avec libération d’énergie sous forme de rayonnement particulaire (alpha ou bêta) ou de rayonnement électromagnétique (gamma), lors de la désexcitation du noyau. [NOUREDDINE, 2007].

Les noyaux radioactifs sont appelés " radioéléments ou radionucléides ". Pour un nombre donné des noyaux radioactifs, le moment où l’un de ces noyaux se désintègre ne peut être prédit, mais nous pouvons cependant déterminer une probabilité de désintégration.

2-5-2 Types de rayonnement et leurs origines

Les compartiments de l’environnement en général et aquatique en particulier, ont

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toujours été exposés aux rayonnements naturels depuis la création de la terre.

Ainsi les êtres ont évolué et se sont développés en présences d’une exposition aux rayonnements d’intensité dépendante du milieu écologique. De plus l’homme par ses activités industrielles, de recherche et d’essais d’armes nucléaires a conduit à l’introduction d’autres quantités de radionucléides dans le milieu aquatique, qui provient essentiellement des retombés des essais d’armes nucléaires, des rejets autorisés, ainsi que les accidents nucléaires, en particulier celui de Tchernobyl. La prise de conscience par le public, est due à l’utilisation importante de l’industrie nucléaire, qui a conduit à une pollution dont on propose d’évaluer l’état. La radioactivité dans l’environnement a deux origines, l’une est naturelle due aux rayonnements cosmiques et à la présence du radionucléide dans l’écorce terrestre, et l’autre est artificielle provenant de l’utilisation de l’énergie nucléaire [BRAMKI, 2011].

Nous nous intéressons ici à la radioactivité naturelle.

2-5-3) Radioactivité naturelle

La radioactivité naturelle est omniprésente et a toujours existé sur la terre. D'origine à la fois terrestre et cosmique (soleil, galaxies et étoiles), elle constitue pour l'homme une source d'exposition non négligeable qui dépend des lieux et des modes de vie des populations.

2-5-4) Radioactivité en milieu aquatique

Les paramètres de rétention des radionucléides au niveau des sédiments aquatiques à partir du compartiment aqueux récepteur sont : fixation sur la matière en suspension dans l’eau et sédimentation dans les régions d’hydrodynamique calme ; précipitation directe de forme colloïdale sur les sédiments du fond par suite de floculations ; fixation directe sur les sédiments par adsorption ; dépôt d’organisme mort ayant préalablement fixé des radionucléides. [LEAUTE, 2008]

Les espèces végétales sont des bons bio indicateurs de la présence de radioéléments dans les milieux aquatiques. Elles ont la capacité d’accumuler mais également de concentrer sélectivement les polluants.

Cette bioaccumulation est un processus dynamique. Une diminution des niveaux dans le milieu naturel entraîne une diminution des concentrations dans les plantes. Les stades de développement et de croissance jouent également un rôle sur la cinétique de contamination de l’espèce.

Dans le cas des radioéléments, lorsque la période du radionucléide est suffisamment longue, la notion de bioamplification est avancée. Il s’agit de l’augmentation de la concentration au fur et à mesure que l’on s’élève dans la chaîne trophique.

En résumé de toute la radioactivité qui existe dans la biosphère, la plus grande

(31)

contribution revient aux sources naturelles qui sont présentes dans tous les compartiments de l’environnement.

(32)

CHAPITRE III : METHODOLOGIE

CHAPITRE III :

METHODOLOGIE

(33)

3-1 ) Matériel

3-1-1) Matériel de terrain

o Des fiches d’enquêtes et guides d’entretien adressés aux ménages et aux responsables de centre de santé ;

o Des bottes ; o Un stylo ;

o Un appareil photo pour prendre quelques photos illustratives ; o Une barque pour le déplacement sur l’eau ;

o Un multi paramètre incorporé d’un GPS de marque HANNA HI 9829 servant à prendre les coordonnées géographique de chaque point de prélèvement et à mesurer les paramètres tels que le pH, l’Oxygène dissous et la Température en ces points ; o Des bouteilles en plastique et en verre stérilisées à l’étuve à une température de 150°c

permettant de prélever des échantillons d’eau ;

o Deux bidons de 25 litre permettant de prélever des échantillons d’eau ;

o Des glacières contenant des conservateurs de froid (en gélatine) permettant de conserver les échantillons prélevés à une température donnée ;

o Des gants ;

o Des sachets plastiques permettant de prélever le sédiment ;

o De l’acide nitrique dilué permettant de stabiliser quelques échantillons d’eau et les sédiments ;

o Une micropipette en plastique permettant de prélever l’acide nitrique.

3-1-2) Matériel de laboratoire o La blouse ;

o Les gants ;

o Echantillons d’eau prélevée ; o Echantillons de sédiment prélevé ;

o La verrerie (bécher, fiole jaugée, pipette graduée etc…) ; o Une plaque chauffante ;

o L’étuve ; o La balance ;

o Les tubes à DBO et DCO ;

o Le thermo réacteur de marque Lovibond RD 125 ; o L’armoire thermostatique ;

o L’oxitop ; o Marinelli ;

o DCO mètre de marque Lovibond MD 20 ; o L’abaque ;

o Le spectromètre gamma ; o Tamis de 2mm ;

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o Deux bassines ;

o Quatre pastilles d’hydroxyde ;

o Un ordinateur contenant des logiciels permettant de traiter les données.

3-2) Méthodes

Afin d’atteindre nos objectifs, nous avons adopté des méthodes de recherche documentaire, de travaux sur le terrain et d’analyse au laboratoire.

3-2-1) Recherche documentaire

La recherche documentaire nous a permis de collecter des informations fiables et variées ayant trait à la gestion des déchets solides ménagers et à la radioactivité. Nous avons consulté des rapports de fin de formation, des mémoires, des comptes rendus, des livres et articles relatifs à notre sujet. Ces documents ont été consultés dans :

 La Bibliothèque du département du Génie de l’Environnement à l’EPAC ;

 La Bibliothèque de l’EPAC ;

 La Bibliothèque centrale de l’UAC ;

 Le centre de documentation du Ministère du Cadre de Vie et du Développement Durable (MCVDD)

 La Bibliothèque du Laboratoire de Surveillance Environnementale de la DGEC.

3-2-2) Recherche sur internet

Des recherches ont été également effectuées sur quelques sites internet dont - https://washjournalists.wordpress.com

- www.memoireoneline.com - http://fraternitebj.info.com 3-2-3) Enquête sur le terrain

Pour mieux connaître les opinions de la population sur la gestion des déchets solides ménagers dans leur cadre de vie, nous avons effectué des enquêtes sur le terrain à l’aide des questionnaires (responsables de centre de santé) et des guides d’entretien (ménages). Pour nos enquêtes, nous avons choisi comme cible les ménages et les agents de santé. Les ménages ont été choisis de façon aléatoire. Pour la taille de l’échantillon, nous avons choisi un effectif de 50 enquêtés. Pour sélectionner les ménages, nous avons adopté la démarche suivante : nous avons choisi une direction (Nord-Sud ou Est-Ouest) puis nous retenons un premier enquêté dans une première maison puis nous excluons la concession suivante et nous choisissons le prochain enquêté dans la maison qui suit, ainsi de suite.

Les centres de santé étant peu nombreux (03) à Ladji, nous en avons interrogé tous les responsables ou leurs représentants.

(35)

Photo 1 : Enquête auprès d’une femme Photo 2 : Enquête auprès d’un ménage

3-2-4) Observations sur le terrain

Les observations directes sur le terrain (visites des sites) nous ont permis de mieux apprécier l’état de salubrité du milieu en prenant connaissance des problèmes d’assainissement auxquels sont confrontés les habitants. Elles nous ont également permis d’acquérir des compléments d’informations utiles à la réalisation de notre étude et de vérifier certaines informations recueillies lors de nos entretiens.

3-2-5) Technique de prélèvements

Nous avons choisi deux points de prélèvement sur le site : le premier point de coordonnées (6°23’24,4’’N ; 2°25’59,9’’E) étant dans une zone de forte concentration d’agglomérations et le second point de coordonnées (6°23’28,7’’N ; 2°26’02,8’’E) dans une zone éloignée des agglomérations.

Pour les prélèvements d’eau, en chaque point, nous plongeons les bouteilles ouvertes dans l’eau jusqu’à ce qu’elles soient complètement remplies et sans bulles d’air puis nous les fermons.

Pour les prélèvements de sédiment, en chaque point, nous avons sollicité l’aide d’un autochtone du milieu qui plonge dans l’eau et ramène une poignée de sédiment jusqu’à ce qu’on obtienne la quantité nécessaire.

Tous ces échantillons ont été conservés dans une glacière contenant des conservateurs de froid jusqu’à notre retour au laboratoire.

(36)

Photo 3: Les prélèvements sur le terrain

3-2-6) Analyse des paramètres

3-2-6-1) Paramètres physico-chimiques

A l’aide d’un multi paramètre, nous avons mesuré la Température, le pH et l’oxygène dissous de l’eau à chaque point de prélèvement. Après avoir nommé et enregistré le point de prélèvement dans le multi paramètre, nous avons plongé sa sonde dans l’eau de surface (30cm au plus). Nous lancions ensuite la mesure automatique des paramètres après stabilisation de la sonde. Ces mesures sont enregistrées pour être lue s plus tard au laboratoire.

Photo 4 :Multi-paramètre HANNA HI 9829

3-2-6-2) Paramètres de charges organiques Il s’agit de la DCO et de la DBO5

- La DCO

La méthode utilisée est la photométrie

Au niveau de chaque point de prélèvement, nous avons prélevé un échantillon d’un litre d’eau qu’on a stabilisé en ajoutant 0,1ml d’acide nitrique dilué.

Pour évaluer la DCO,

 Nous avons choisi un tube à réactif (contenant préalablement un réactif) de 0-15000 mg/l pour le premier point (forte concentration d’agglomérations) et un tube à réactif de 0-150 mg/l pour le deuxième point (éloigné des agglomérations);

 A l’aide d’une micropipette, nous avons prélevé 0,2 ml d’échantillon du premier point et versé dans le premier tube à réactif ; à l’aide d’une autre micropipette la même

(37)

opération a été faite pour 2 ml d’échantillon d’eau du second point dans le second tube à réactif ;

 Nous avons fermé solidement les tubes avec le bouton à vis et mélangé le contenu;

 Les tubes sont chauffé ensuite pendant 120 minutes à 150°C à l’aide du thermo réacteur ;

 Sorti du bloc de chauffage, les tubes sont laissé à la température ambiante pendant toute une nuit à l’abri de la lumière pour refroidissement ;

 Ensuite, nous avons passé à la lecture à l’aide du DCO-mètre.

Photo 5 : Les tubes de DCO Photo 6 : Le thermo réacteur de marque Lovibond RD 125

Photo 7 : DCO-mètre de marque Lovibond MD 200 - La DBO5

La méthode utilisée est la manométrie

En fonction de la moitié de la valeur de DCO de chaque échantillon nous avons prélevé, dans une bouteille d’un oxitop, un volume donné d’échantillon d’eau correspondant (grâce à un abaque). Deux pastilles d’hydroxyde de sodium ont été mises dans le bouchon de l’oxitop qu’on a fermé et déposé ensuite, dans l’armoire thermostatique à 20°C pendant cinq (5) jours.

Pour avoir les valeurs de la DBO, nous avons multiplié les valeurs affichées par l’oxitop le cinquième jour par les coefficients correspondant aux volumes d’échantillon prélevés (abaque).

(38)

Photo 8 : Image d’un oxitop

3-2-6-3) Paramètres microbiologiques

Au niveau de chaque point de prélèvement, nous avons prélevé un échantillon d’un demi-litre d’eau. Ils ont ensuite été envoyés au Laboratoire Centrale de Contrôle et de Sécurité Sanitaire des Aliments (LCSSA) pour analyse et détermination des microorganismes présents.

3-2-6-4) Paramètres chimiques Mesure des nitrates

Les teneurs en nitrates sont déterminées par colorimétrie au spectrophotomètre HACH DR/2000, en utilisant le Nitraver III. La lecture se fait à 400 nm et les résultats sont exprimés en mg/L de NO3-.

Mesure de l’orthophosphate

Les teneurs de l’eau en orthophosphates sont mesurées par colorimétrie au spectrophotomètre HACH DR / 2000 en utilisant le phosver III. La lecture se fait à 890 nm et les résultats exprimés en mg/L de PO43-.

3-2-6-5) Radioactivité

La méthode utilisée est celle par spectrométrie gamma à l’aide d’une chaîne de détection Germanium de haute pureté.

A chaque point de prélèvement nous avons prélevé un échantillon d’eau de 25 litres et un échantillon de sédiment.

 Echantillon d’eau

Les échantillons d’eau ont été transvasés dans 2 bassines et laissés pendant 72 heures de décantation afin que toutes les poussières et autres résidus dans l'échantillon soient déposés au fond des bassines. Ensuite, nous avons procédé à l’évaporation (à l’aide d’une plaque chauffante à 110°C) de 10 litres d’eau, prélevé dans chaque bassine, afin d’obtenir 1 litre d’eau de chaque échantillon. Nous avons ensuite versé le premier échantillon d’eau obtenue

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