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PROBLEMATIQUE DE LA VALORISATION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS BIODEGRADABLES SUR LE SITE MARAICHER DE HOUEYIHO :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1.

REPUBLIQUE DU BENIN

***********

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

***********

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI

***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

***********

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

***********

Option : Aménagement et Protection de l’Environnement (APE) RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU

THEME

Présenté et soutenu par :

Gracia Brunette KOSSOU-GENEREUX

ANNEE ACADEMIQUE : 2015-

PROBLEMATIQUE DE LA VALORISATION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS BIODEGRADABLES SUR LE SITE

MARAICHER DE HOUEYIHO : CAS DU COMPOSTAGE PROBLEMATIQUE DE VALORISATION DES DECHETS SOLIDES

MENAGERS BIODEGRADABLE SUR LE SITE MARAICHER DE HOUEYIHO : CAS DU COMPOSTAGE

9

ème

PROMOTION

Maitre de stage Dr. Victor GBEDO Gestionnaire environnemental Expert en gestion des déchets et

évaluation environnemental Directeur de DCAM/BETHESDA Maitre mémoire

Prof Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Biologiste Environnementaliste Ecotoxicologue

Maitre de conférences des Universités (C.AM.E.S.)

Enseignante-Chercheure à l’EPAC /UAC

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ii

Je dédie ce travail ;

A mes parents pour votre soutien indéfectible et vos inlassables efforts, trouvez en ce travail un début de récompense et de ma reconnaissance infinie. Je vous le consacre intégralement.

DEDICADE

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iii

Nous remercions DIEU notre créateur pour toutes ses œuvres dans notre vie. Par ta divine grâce, nous sommes parvenus à la réalisation de ce travail. Que les bénédictions soient.

Nous tenons sincèrement à remercier :

 Professeur Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU pour avoir accepté de superviser ce rapport. ;

 Mr Jacques ADJAKPA, chef département, pour nous avoir encadrés tout au long de notre cursus ;

 Les enseignants de l’EPAC en particulier ceux du Département du Génie de l’Environnement pour avoir partagé avec nous leur savoir;

 Dr Victor GBEDO pour avoir accepté de nous encadrer ;

 Le maître de stage, Mr Etienne AKOHO, pour sa franche collaboration, son esprit critique, sa rigueur et son dévouement. Ses conseils, ses suggestions, sa sollicitude et sa disponibilité permanente nous ont été d’une très grande utilité pour la réussite de ce travail.

 Excellence Mr le Président du jury et les honorables membres du jury, qui nous font honneur en acceptant d'examiner et de juger notre travail ;

 Les couples GAUTHO et DUBOGAN pour leur soutien ;

 Mes frères Claudia, Frankel, Jahdiel pour leur amour fraternel et leur soutien ;

 Mes camarades Ariane, Aziz, Jordy, Modeste-amour, Oscar, Aquilas ;

 Mes amis Firmine, Calixta et Ralph ;

 Tous les camarades environnementalistes de la 9ième promotion de licence professionnelle ;

Enfin, toutes les personnes dont les noms ont été omis non intentionnellement et qui ont participé de près ou de loin à la réalisation de ce travail. Nous vous en savons gré.

Merci pour tout

REMERCIEMENTS

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iv

LISTE DES FIGURES

Figure 1 Organigramme de Bethesda ... 8

Figure 2 Situation géographique du site maraîcher de Houéyiho (Source : KOSSOU 2016) .. 9

Figure 3 Schéma simplifié du mécanisme réactionnel mis en jeu lors du compostage ... 12

Figure 4 Nuances entre engrais chimiques et engrais organiques ... 20

Figure 5 Difficultés rencontrées par les maraîchers ... 27

Figure 6 Propositions d'améliorations ... 28

LISTE DES TABLEAUX Tableau I : Table de coefficient de marge ... 17

Tableau II : Table n des échantillons pour p= 0,5 ; un niveau de confiance de 0,99 donc t= 2,57 ... 17

Tableau III: Récapitulatif des méthodes de collecte des données auprès des acteurs…….22

Tableau IV : Résumé des raisons qui ont motivé les maraîchers à produire du compost ... 19

Tableau V : Plan d’action proposé (Priorité 1) ... 30

Tableau VI : Plan d’action proposé (Priorité 2) ... 31

LISTE DES DIAGRAMMES Diagramme 1 Implication des maraîchers dans la collecte des déchets ... 21

Diagramme 2 Proportion des maraîchers impliqués dans la fabrication du compost ... 22

Diagramme 3 Connaissance par les consommateurs du maraîchage bio ... 23

Diagramme 4 Choix des consommateurs ... 24

LISTE DES PHOTOS Photo 1 Site de compostage de Houéyiho (Source : KOSSOU, 2016) ... xii

Photo 2 Tas de déchets en décomposition (Source : KOSSOU, 2016) ... xii

Photo 3 Tas de compost (Source : KOSSOU, 2016) ... xiii

Photo 4 Tas d’oranges avariées (Source : KOSSOU, 2016) ... xiii

Photo 5 Tas de compost en phase de maturation (Source : KOSSOU, 2016) ... xiv

Photo 6 Tas de déchets en décomposition finale (Source : KOSSOU, 2016) ... xiv

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v

LISTES DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES

L.E.S : Lieu d’Enfouissement Sanitaire CS : Commission Santé

D.C.A.M. : Développement Communautaire et Assainissement du Milieu PAVaD : Projet d’Appui à la Valorisation des Déchets à la Décentralisation PGUD : Projet de Gestion Urbaine Décentralisée

MEHU : Ministère de l’Environnement de l’Habitat et de l’Urbanisme ONG : Organisation Non Gouvernementale

DSM : Déchet Solide Ménagers

DSMB : Déchet Solide Ménagers Biodégradables SAICG : Service d’Audit Interne et Contrôle de Gestion SRMF : Services des Ressources Matérielles et Financières SEPP : Services des Etudes de la Prospection et des Projets SARH : Service d’Administration et des Ressources Humaines

PAGS : Projet d’Appui à la Gouvernance des Services sociaux de base PAEPA : Projet d’Adduction à l’Eau Potable à Agbangnizoun

WASH : Water Sanitation And Hygien

CETG : Complexe d’Enseignement Technique et Générale EP : Enseignement Primaire

ESG : Enseignement Secondaire Générale EST : Enseignement Secondaire Technique

CAFIP : Centre Agro-pastorale de Formation d’Insertion Professionnelle PV : Production Végétale

PA : Production Animale

CISE : Compagnie d’Ingénieur Sociale et Environnementale

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RÉSUMÉ

La question des déchets constitue, de nos jours, un véritable problème dans tous les centres urbains du monde.

La présente étude porte sur les problèmes liés à la valorisation agricole des déchets solides ménagers de la ville de Cotonou précisément sur le site maraîcher de Houéyiho. La démarche utilisée comporte la recherche documentaire, les enquêtes, et les entretiens. L’objectif global de l’étude est de contribuer à une meilleure valorisation agricole des déchets solides ménagers biodégradables.

Les résultats ont montré que malgré que tous les maraîchers soient conscients des risques liés aux engrais chimiques, très peu adhèrent à l’utilisation du compost à base de déchets ménagers biodégradables. La valorisation agricole des déchets à Cotonou n’est pas prise véritablement en compte comme moyen prioritaire d’élimination des déchets solides ménagers. La production de déchets s’accroit de plus en plus, et les déchets biodégradables qui sont en grande partie ne sont pas suffisamment utilisés. A Houéyiho, les maraîchers bien qu’ayant tous connaissance de cette méthode de fertilisation des sols par les déchets solides ménagers n’y font pas recours comme cela se doit. On note 15,5% des maraichers qui font recours à l’utilisation des déchets biodégradable pour fabriquer du compost ; cet effectif est très peu. La mairie de la ville de Cotonou ne se donne pas les moyens nécessaires pour conduire l’initiative et aider les maraîchers dans ce sens. Les déchets biodégradables de la ville de Cotonou renferment des éléments nutritifs capables d’enrichir les sols pour une bonne production agricole. Le développement d’une telle filière agricole rencontre quelques difficultés liées aux conditions économiques et techniques actuelles de gestion des déchets par les autorités en charge de cela.

Mots clés : Valorisation, fertilisation, compost, déchets biodégradables, site maraîcher Houéyiho, Cotonou, Bénin

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vii

ABSTRACT

Nowadays waste constituted problems in urban centers of the world.

The present study is related to domestic solid waste revalorization in agriculture at Houéyiho vegetable area in Cotonou. Methodology used are documentary research, investigations and study shown that solid waste valorization are not take into account to reduce waste. Waste production increased more and more but biodegradable waste which is mainly producted are not sufficiently used for ground fertilization. Vegetable area workers of Houéyiho known ground fertilization by waste but didn’t use.

Biodegradable waste of Cotonou municipality contains nutritive elements able to enrich grounds for a agricultural production. Difficulties related to economic and techniques waste management didn’t help authorities to develop the sector.

Key words : Biodegradable waste valorization ; Houéyiho vegetable area ; Cotonou Benin

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1

INTRODUCTION

Au Bénin, le maraîchage apparaît aujourd'hui comme une des principales composantes de l'agriculture urbaine et péri-urbaine. En effet, Les cultures maraîchères sont produites dans toutes les régions du Bénin surtout au Sud, en zones urbaines et périurbaines (Adorgloh-Hessou, 2006). A l’instar d’autres pays d’Afrique, le Bénin a connu ces dernières années un développement du secteur agricole urbain et périurbain avec l’accroissement des besoins alimentaires à la suite de la forte croissance démographique qui caractérise le pays ces dernières années. La sécurité alimentaire est devenue une question cruciale pour les décideurs. Depuis une dizaine d’année, l’agriculture urbaine et périurbaine est reconnue comme enjeux majeur en termes d’approvisionnement des villes, d’emplois, d’activité génératrice de revenus et de gestion de l’environnement mais aussi et surtout en termes de lutte contre l’insécurité alimentaire.

Cependant, les productions maraîchères voient leur développement freiné par de nombreuses contraintes aussi bien techniques que socio-économiques qui entraînent, entre autres, un approvisionnement irrégulier et insuffisant des zones de consommation (Tiamiyou et Sodjinou, 2003). Face à cette situation, et vu que le maraîchage figure aujourd'hui parmi les douze filières prioritaires identifiées et retenues par le Gouvernement béninois dans le Plan de Relance du Secteur Agricole et Rural (Tokannou et Quenum, 2007), on pourra faire l'hypothèse qu'avec un ensemble d'actions et d'investissements appropriés à l'endroit des producteurs, ceux-ci pourront accroître la production maraîchère de manière à participer dans une plus large proportion à la satisfaction de la demande nationale des produits maraîchers.

Pour comprendre l'offre des produits maraîchers au Sud-Bénin et permettre une meilleure performance des politiques de développement du secteur, la présente étude s'inscrit dans une dynamique de diagnostic et d’analyse du mode de fonctionnement des maraîchers face aux engrais organiques notamment le compostage. Elle vise, de façon spécifique à étudier le niveau de perception des maraîchers sur l’utilisation des engrais organiques à base d’ordures ménagères notamment le compostage, et également faire ressortir les contraintes liées à l’application de l’utilisation du compost fait à base d’ordures ménagères. Ainsi dans le secteur agricole, le concept d’agriculture durable désigne une agriculture productive, rentable économiquement, transmissible, respectueuse de l’environnement, de la santé humaine et qui est en mesure de résoudre le problème de la sécurité alimentaire. L’agriculture urbaine et périurbaine constitue un sous-secteur de l’agriculture.

Ainsi, pour relever le double défi de la protection de l’environnement et de la satisfaction des besoins alimentaires, il est impérieux de promouvoir, d’une part, une agriculture biologique durable, intégrée, basée sur la défense et la restauration de la fertilité des sols par l’utilisation d’engrais organiques. C’est dans ce contexte que s’inscrit cette étude sur le site maraîcher de Houéyiho.

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2

L’objectif global est de contribuer à une meilleure valorisation agricole des déchets solides ménagers biodégradables sur le site maraîcher de Houéyiho. Il s’agira de faire l’état des lieux sur le mode de fonctionnement des maraîchers; de déterminer les contraintes liées à la réalisation du compost par les maraîchers et enfin d’apprécier le point de vue des autorités municipales sur la question.

Cette étude intitulée : « Problématique de la Valorisation des déchets solides ménagers sur le site maraîcher de Houéyiho : cas du compostage » est structurée en trois chapitres. Le premier chapitre a été consacré au cadre théorique de l’étude et à une description du cadre géographique de la zone d’étude, le deuxième chapitre a présenté la démarche méthodologique de la recherche et le troisième chapitre a abordé les résultats et la discussion de nos travaux. Et enfin, nous finirons par une conclusion assortie de quelques suggestions.

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OBJECTIFS :

Objectif global :

L’objectif général est de contribuer à une meilleure valorisation agricole des déchets solides ménagers biodégradables sur le site maraîcher de Houéyiho.

Objectifs spécifiques :

De façon spécifique, il s’agit de :

- Etudier le niveau de perception des maraichers sur l’utilisation des déchets solides ménagers en compostage dans le maraichage ;

- Déterminer les contraintes de réalisation du compost par les maraîchers ;

- Apprécier le point de vue des autorités municipales sur l’élimination des déchets solides ménagers par la réalisation du compostage.

HYPOTHESES

- La majorité des maraîchers du site de Houéyiho n’adhèrent pas à l’utilisation du compost à base d’ordures ménagères.

- La réalisation du compost par les maraîchers présente des contraintes.

- La filière compostage sur le site maraîcher de Houéyiho n’a aucun appui des autorités municipales.

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CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE ET MILIEU D’ETUDE

1.1 Clarification conceptuelle

Afin de mieux se faire comprendre, il est important de définir certains mots utilisés tout au long de ce travail.

Déchets solides ménagers

Selon la Loi-Cadre sur l’environnement en République du Bénin (art 66), un déchet est tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, ou tout bien meuble abandonné ou destiné à l’abandon

Du point de vue économique, un déchet est une matière ou un objet dont la valeur économique est nulle ou négative, pour son détenteur à un moment donné et dans un lieu donné (Maystre, 1994 et Aloisi, 1997). Il faut noter cependant que Maystre (1994) est allé au-delà de la définition économique pour proposer une définition juridique, environnementale et systémique du déchet.

Cette définition juridique comporte une conception subjective et objective du déchet.

Dans sa conception subjective, un bien ne peut devenir un déchet que si le propriétaire a la volonté de s’en débarrasser. Mais tant que ce bien n’a pas quitté la propriété de cette personne ou qu’elle loue, cette personne peut changer à tout moment d’avis. Si le bien a été déposé sur la voie publique ou dans un dépotoir, son propriétaire peut avoir clairement signifié d’abandonner tout droit de propriété sur ce bien. La conception objective quant à elle, considère un déchet comme un bien dont la gestion doit être contrôlée au profit de la protection de la santé publique et de l’environnement indépendamment de la volonté du propriétaire et de la valeur économique du bien.

Du point de vue environnemental, les déchets proviennent des biens, eux- mêmes provenant de matières premières : ces déchets constituent des flux provenant de diverses sources et aboutissant à diverses destinations finales que l’on appelle des puits environnementaux.

Lorsqu’on parle de déchets ménagers ou des ordures ménagères on se réfère aux déchets produits par les ménages au cours de leur consommation courante. Ce sont des résidus de l’activité domestique ou de consommation. Les ordures ménagères comprennent en dehors des déchets des ménages ordinaires et des populations vivant en institution, les déchets de la voirie, de commerce etc.

Les services officiels responsables de la gestion des déchets des différents pays définissent les ordures ménagères comme une réunion des résidus hétérogènes comportant :

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- Les détritus de toutes natures générés par les ménages tels que les déchets de nourriture ou de préparation de repas, balayures, objets ménagers ou papiers divers, emballages métalliques, bouteilles, résidus textiles, etc. ;

- Les déchets de bureaux, commerces, industries et artisanats, administrations, déchets de cours et de jardins ;

Les crottins, feuilles mortes, bois résidus du nettoiement et de balayage de la voirie, des jardins, cimetières, parcs ;

- Les résidus des collectivités telles que les cantines, écoles, casernes, prisons.

Ainsi le déchet solide ménager est tout objet usagé et déposé dans les récipients individuels ou collectifs aux fins d’enlèvement ou d’évacuations par les services municipaux.

Déchets biodégradables : Ce sont les déchets ménagers qui peuvent être dégradés naturellement par les micro-organismes décomposeurs (bactéries) d’un écosystème, en éléments présents à l’état naturel dans cet écosystème (Adokpo, 1996).

Valorisation

" Valoriser : donner de la valeur à quelque chose ". La valorisation reste un concept ambigu qui se définit surtout par opposition à l'élimination qui, par définition, se contente de faire disparaître. Mais est-ce un objectif principal, secondaire, à quel moment peut-on estimer qu'il y a bien eu valorisation... ?

Récupérer un déchet, c'est le sortir de son circuit traditionnel de collecte et de traitement. Par exemple, mettre des bouteilles ou des journaux dans un conteneur spécial, au lieu de les jeter à la poubelle. La récupération, qui suppose une collecte séparée ou un tri, se situe en amont de la valorisation qui consiste, d'une certaine façon, à redonner une valeur marchande à ces déchets. La valorisation s'effectue par divers moyens.

Le recyclage est la réintroduction directe d'un déchet dans le cycle de production dont il est issu, en remplacement total ou partiel d'une matière première neuve. Par exemple, prendre des bouteilles cassées, les refondre, et en faire des bouteilles neuves.

Le réemploi : c'est un nouvel emploi d'un déchet pour un usage analogue à celui de sa première utilisation. C'est, en quelque sorte, prolonger la durée de vie du produit avant qu'il ne devienne un déchet. Par exemple, la consigne des bouteilles, à nouveau remplies après leur nettoyage.

La réutilisation consiste à utiliser un déchet pour un usage différent de son premier emploi, ou à faire, à partir d'un déchet, un autre produit que celui qui lui a donné naissance. Par exemple, utiliser des pneus de voiture pour protéger la coque des barques.

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La régénération consiste en un procédé physique ou chimique qui redonne à un déchet les caractéristiques permettant de l'utiliser en remplacement d'une matière première neuve. C'est le cas, par exemple, de la régénération des huiles usées ou des solvants, ou du papier qui est à la fois recyclé et régénéré par le désencrage.

La valorisation énergétique consiste à utiliser les calories contenues dans les déchets, en les brûlant et en récupérant l'énergie ainsi produite pour, par exemple, chauffer des immeubles ou produire de l'électricité. C'est l'exploitation du gisement d'énergie que contiennent les déchets. Valoriser le déchet est avant tout un choix politique, un choix de société. A chaque époque correspond un choix de traitement des déchets. Comme certains ont préféré mettre leurs déchets en décharge plutôt qu'au fond des bois, ou ont choisi de les brûler plutôt qu'ils s'entassent et pourrissent à proximité de nos villes, nous pensons que l'époque appelle aujourd'hui un changement d'attitude. Plus positive, plus économe, plus responsable.

Compost : C’est un amendement organique issu du mélange de débris végétaux, des déchets de l’élevage, des déchets ménagers, balayures, herbes, feuilles, paille, tourteaux d’arachide, de coton etc.

Compost mû : C’est le compost qui ne comporte plus de matériaux non encore décomposés.

Compostage : C’est la fabrication d’un amendement organique (le compost) à partir de matériaux organiques par un processus biologique. Il a pour objectif la fabrication d’engrais naturel et équilibré, la fabrication d’humus pour maintenir le sol fertile, la solution biologique pour la gestion des déchets. Il fait intervenir des matériaux organiques ; des êtres vivants micro-organismes (bactéries, champignons, vers de terre, insectes, etc.) se nourrissant des matériaux organiques en assurant leur transformation.

Pré-collecte : C’est l’opération de ramassage et de transfert des ordures des lieux de production aux points de regroupement.

Collecte : C’est l’opération de ramassage des ordures des points de regroupements ou des lieux de production à la décharge finale

Andain : Alignement en tas de végétaux fauchés ou de déchets solides ménagers collectés en vue du compostage.

Fumier : Mélange fermenté de litières et des déjections des animaux, utilisé comme engrais organiques.

Producteur : Toute personne dont l’activité produit des déchets (producteur initial) et/ou toute personne physique ou morale qui effectue des opérations de prétraitement, de mélange ou autres conduisant à un changement de nature ou de composition de ces déchets.

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1.2 PRESENTATION DE LA STRUCTURE D’ACCUEIL (LIEU DE STAGE) Structure d’utilité publique depuis 2008, BETHESDA est une organisation confessionnelle, apolitique et à but non lucratif, visant le bien-être mental, physique, social et spirituel de l’Homme à travers des activités de Santé et de Développement Communautaire. Créée par les Eglises Protestantes et Evangéliques du Bénin, l’ONG Bethesda a commencé ses activités par la mise en place du centre de santé le 19 février 1990. Elle est reconnue officiellement le 9 avril 2002 sous le N°

2002/366/MISD/DC/SG/DAI/SAAP-ASSOC du 09/04/2002. Sa vision est d’être une réponse permanente aux problèmes de l’homme et dans cette optique elle s’est donnée comme mission : <la mobilisation, le soutien et l’accompagnement des acteurs de développement local pour une santé, un cadre de vie et des revenus meilleurs pour tous>.DCAM-BETHESDA a pour mission d’initier des actions préventives de protection de l’environnement et des actions de développement local.

HISTORIQUE

En prenant en compte l’impact de la pauvreté sur la santé des populations et la diminution sensible du budget accordé au secteur par le gouvernement, une trentaine de différentes dénominations chrétiennes regroupées au sein du Conseil Interconfessionnel Protestant du Bénin a créé en novembre 1987 une Commission Santé (CS) chargée d’étudier la question et de mettre en œuvre une politique sanitaire.

Ainsi, en février 1990 a vu le jour le Centre de Santé BETHESDA à Sainte Rita qui reçoit environ soixante-dix mille (70.000) patients chaque année. Une évaluation des activités du Centre de Santé BETHESDA en mai 1993 a révélé qu’en dépit de la qualité des soins, un grand nombre de patients reviennent souvent avec les mêmes affections telles que le paludisme, les gastro-entérites, etc. L’analyse de cette situation montre que les individus éprouvent de réelles difficultés pour se prendre en charge sur le plan de la nutrition, de l’hygiène du milieu, etc. Dès cet instant, le souci de BETHESDA étant de contribuer au bien-être physique et mental de l’homme, il est apparu nécessaire de créer un service pour aborder tous les aspects de la question.

Ainsi a vu le jour en juillet 1993 le D.C.A.M. (Développement Communautaire et Assainissement du Milieu) qui dans son développement actuel a été érigé en une Direction autonome dont les actions restent complémentaires de celles du Centre de Santé BETHESDA.

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ORGANIGRAMME

Coordination

D /DCAM

Assistant DCAM chargé PSE CISE

ESG

EST EP CETG

SRMF

SEPP SARH

SAICG

PAGS

PAEPA PARMOC PROJETS

PA

TA PV CAFIP

WASH

Figure 1 Organigramme de Bethesda

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1.3 Milieu d’étude (site maraîcher de Houéyiho)

Figure 2 : Situation géographique du site maraîcher de Houéyiho.

Source : (Données de terrain)

La circonscription urbaine de Cotonou s’étend sur une superficie de 85,917 km2 dont 33% sont constitués de marécages. La zone d’étude choisie est le périmètre maraîcher de Houéyiho situé dans le 13ème arrondissement (l’un des quartiers de ville de Cotonou), compte tenu de sa superficie qui est de 15ha soit 44,84% de la superficie totale exploitée par les maraîchers de Cotonou et du nombre d’exploitants qui représente les 58,90% de l’effectif total des maraîchers de Cotonou. Les centres maraîchers de Cotonou sont des milieux très modifiés à cause de l’activité humaine.

La végétation rencontrée est essentiellement composée d’espèces légumières cultivées (chou, carotte, laitue, aubergine, persil etc.) Les principales spéculations produites sur le site sont : la carotte (Daucus carota), la laitue (Lactuca sativa), l’amaranthe (Amaranthus cruentus), le vernonia (Vernonia amygdalina), le concombre (Cucumis sativus), le poivron (Capsicum annuum), la Tomate (Lycopersicon esculentum), le chou pommé (Brassica oleracea). A ces cultures s’ajoutent d’autres cultures marginalement cultivées comme l’épinard (Spinacia oleracea), la betterave (Beta vulgaris), la courgette (Cucurbita pepo var. geromontiina), le melon (Cucumis melo L.).

Le site de Houéyiho est caractérisé par un sol sableux-argileux. En outre, des sols sablonneux bruts prédominent dans le milieu. Ces sols sont généralement hydromorphes. La culture maraîchère se rencontre dans plusieurs quartiers de villes,

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mais est très concentrée dans les zones proches des marchés de consommation des légumes où les groupes de producteurs opèrent en coopératives.

Le maraîchage étant une activité très exigeante en eau. Ceci en facilite la pratique car l'arrosage constitue la tâche principale et la plus harassante de cette activité. La production consiste en un ensemble d'opérations nécessaires et cohérentes avant, pendant et après le semis. Il s'agit de :

 La confection des planches ;

 L’apport des engrais organique et chimique ;

 La mise en pépinière ;

 Le repiquage ou non car il existe des cultures semis directes comme la carotte ;

 L’arrosage.

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CHAPITRE 2 : SYNTHÈSE BIBLIOGRAPHIQUE ET DÉMARCHE MÉTHODOLOGIQUE

2.1 Synthèse bibliographique :

Le compostage aérobie a lieu en présence d’une grande quantité d’oxygène, tandis que pour le compostage anaérobie, la décomposition se produit quand l’oxygène est absent ou présent en quantité limitée. Les ordures ménagères peuvent être utilisées de deux manières différentes ; les ordures non compostées et les ordures compostées.

Les ordures non compostées peuvent être confondues à l’enfouissement des déchets solides non décomposés (KOUNDE, 1998). Dans une étude comparée des deux types de compostage sur la fertilité d’un sol hydromorphe, FASSINOU (1996) a constaté que pour le chou pommé, le compostage aérobie avait plus augmenté le rendement que le compostage anaérobie.

En comparant les deux formes d’utilisation des ordures ménagères (ordures non compostées et ordures compostées) dans le maraîchage, le compostage est le mieux adapté car d’après les résultats des travaux de recherche de KOUNDE en 1998, le compost a mieux valorisé la production de carotte et du chou que le mélange brut des substances organiques. Avec sa propriété de non toxicité de l’environnement, le compost est un moyen très efficace pour l’assainissement de l’environnement et le recyclage des déchets organiques de cette origine (FAO, 2005). Cependant, plusieurs types de compost peuvent être fabriqués à base des déchets organiques. Contrairement à l’enfouissement ou l’incinération, le compostage n’est pas seulement un moyen d’évacuation des déchets en tant que partie du cycle de la vie. Par le biais du compostage, ces matériaux sont préparés à être assimilés par le sol en le perturbant le moins possible et en conservant, voire améliorant, au maximum sa fertilité. L’avantage du compost est que les proportions des matières nutritives sont bonnes pour la plante et qu’il contient souvent relativement beaucoup d’oligo-éléments. Un apport de compost peut être très avantageux pour les sols tropicaux profondément détériorés, (VELDKAMP T., 1992), le compostage des substrats organiques tirés des ordures ménagères peut conduire à des produits pouvant répondre, sur le plan agronomique, aux besoins des cultures et des sols en zones tropicales. Les sols ferralitiques généralement marqués par une carence en matière organique pourraient trouver dans les composts le support organique leur permettant de fixer les éléments minéraux dont les plantes auront besoin pour leur croissance. Le compost est un produit qui joue un rôle important dans l’accroissement du stock d’humus stable et dans la capacité de rétention d’eau du sol ; il favorise la stabilité structurale et la perméabilité du sol et en stimule la microflore, (POMMEL B. et JUSTE, 1977).

GBEDO (2002), dans ses travaux sur les pratiques endogènes de valorisation des DSM à Cotonou a essayé d'identifier et de décrire les pratiques endogènes de valorisation des DSM à Cotonou ainsi que leurs effets sur le système actuel de gestion

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des déchets. Il existe deux types de valorisation des DSM, la valorisation énergétique et la valorisation matière.

Compte tenu des moyens matériels et financiers limités des pays en voie de développement, il s’agit de rechercher les méthodes de traitement les moins coûteuses et les plus écologiques pour sauvegarder l’environnement des villes, (VERMANDE P., 1995). Ainsi pour relever le double défi de la satisfaction des besoins alimentaires et de la protection de l’environnement, la promotion d’une option de gestion des ordures intégrant une agriculture biologique durable convient aux pays en voie de développement. L’une des méthodes actuellement adoptées pour l’élimination des déchets ménagers, est la valorisation par compostage, car d’un coût modeste par rapport aux autres modes de traitement (incinération etc.), (SOCLO 1999).

Le processus de compostage

Figure 3 Schéma simplifié du mécanisme réactionnel mis en jeu lors du compostage

La dégradation de la matière organique lors du compostage se traduit d'abord par une hydrolyse puis par une dégradation biochimique des composés lysés. Ces réactions entrainent la formation de CO2, de chaleur et d'eau. L'étape d'hydrolyse dépend essentiellement des caractéristiques physico-chimiques de l'andain (porosité, humidité, granulométrie).

Si on compare les différentes qualités des sols européens, particulièrement chez les maraîchers, on se rend compte que la plupart des sols africains sont loin de posséder la richesse nécessaire au plein développement des cultures. Il faut dès lors envisager des améliorations. Celles-ci consistent en amendements et fertilisants. En effet eu égard au rôle important que joue la matière organique du compost sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol, l’utilisation du compost dans le maraîchage est d’une grande importance. Cela permettrait donc de valoriser les domaines maraîchers actuellement emblavés et d’éviter l’exploitation de grands espaces pour des rendements peu appréciables. En effet selon POMMEL et JUSTE

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(1977), les effets d’une application de compost sur les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques du sol, et sur l’absorption par les plantes des éléments nutritifs, se traduisent le plus souvent de manière globale sur la plante une meilleure croissance et une augmentation de rendement par rapport aux témoins. Cela explique pourquoi l’apport d’un élément nutritif n’a pas toujours les effets espérés et pourquoi les engrais chimiques N P et K sont appliqués en même temps. VELDKAMP (1992), analysant les problèmes de fertilité du sol a abouti à la conclusion que ce problème ne se pose pas pour les engrais organiques qui contiennent toujours les principaux éléments nutritifs dans les bonnes proportions.

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2.2 Matériel et méthodologie de recherche

Dans le cadre de la réalisation de cette étude, le matériel est composé de : -des guides d’entretien ;

-outils de prise de notes ;

-appareil photo pour la prise de vues ; -ordinateur ;

Ces outils ont été conçus pour chaque catégorie d’enquêtés selon la technique de collecte utilisée

2.2.1 Nature de l’étude : L’étude est de type descriptif.

2.2.2 Techniques et outils de collecte de données :

Les techniques et outils varient en fonction du type de données recherchées (données quantitatives ou qualitatives primaires ou secondaires). Elles sont collectées à l’aide : - d’un questionnaire ;

- d’un guide d’entretien ;

Ceci nous a permis d’avoir une vision plus large et de pouvoir donner une interprétation juste des résultats.

Quant aux outils, nous avons fait usage de guides d’entretien Les techniques utilisées sont :

2.2.2.1 La recherche bibliographique (documentation)

La recherche bibliographique a permis de faire le point sur les données secondaires existantes sur le sujet. Les informations obtenues à travers ces rapports et documents ont permis de développer une problématique réaliste et pertinente. La revue de littérature a consisté à consulter quelques ouvrages propres au thème afin de mieux cerner et maitriser le thème. Pour cela, plusieurs bibliothèques et centre de documentation ont été parcourues dont la bibliothèque de l’EPAC, de la FSA, la bibliothèque de Bethesda et les différents sites sur internet.

2.2.2.2 L’enquête

Cette technique est d’un grand apport pour l’étude dans la mesure où elle a permis d’en savoir plus sur notre milieu d’étude, sur le mode de fonctionnement des différents acteurs, sur les relations qui lient les maraîchers entre eux et les maraîchers et les présidents des coopératives. Elles ont été effectuées afin d’apprécier la manière dont les déchets sont utilisés sur le site.

En effet, les producteurs et les différents acteurs intervenant dans le secteur de l’étude sont interviewés sur la connaissance de la gestion des déchets solides ménagers pour

(22)

15

leur valorisation en agriculture. Nous avons expliqué l'objectif de l'étude afin de permettre à l’enquêté de comprendre le bien-fondé de la recherche.

2.2.2.3 Le guide d’entretien

C’est un apport technique que nous avons utilisé lors des entretiens. C’est un répertoire de thèmes sur lesquels ont porté les entretiens au cours desquels les questions sont formulées au préalable.

2.2.2.4 L’observation directe

Elle a eu lieu sur le site maraîcher de Houéyiho et nous a permis de voir comment chacun exécute ses tâches et comment chacun se comporte lorsqu’il travaille.

L’observation directe nous a permis de connaître l’origine des problèmes et nous a aidés à mieux cerner les contours des objectifs.

2.2.2.5 L’observation participative

La présence permanente sur le milieu nous a permis de participer aux différentes activités, de toucher du doigt ce que les maraîchers font, d’apporter des conseils et solutions aux éventuels problèmes qui se posent.

Du point de vue des méthodes à mettre en œuvres, il y a une phase exploratoire.

Cette phase a débuté par la prise de contact et une familiarisation avec les maraîchers à questionner et tout autre acteur pouvant contribuer à l’avancement et l’amélioration de la qualité du travail sur le terrain.

Dans un deuxième temps, des rencontres avec les autorités de la localité à divers niveaux sont organisées pour les informer du travail à faire et solliciter leurs concours pour l’organisation des rencontres avec les différentes catégories de personnes à enquêter.

Cette démarche méthodologique est basée sur une approche participative concrétisée par une consultation de la population des maraîchers. L’étude s’est intéressée aux hommes, femmes, jeunes, autorités locales et administratives.

(23)

16

2.2.3 L’échantillonnage

Les acteurs qui sont intervenus dans l’étude menée sont :

- les maraîchers : ils étaient au nombre de 110 car ce sont les acteurs directs en mesure de nous informer sur les réalités du site.

- les autorités municipales : à savoir le Directeur des Services Techniques, l’Adjoint au Maire de la ville de Cotonou car ce sont les décideurs du domaine des déchets solides ménagers de la ville

- les commerçantes du site : à savoir les revendeuses des produits du site de Houéyiho (185 revendeuses)

Les maraîchers

Le nombre total des maraîchers du site de Houéyiho est de 330 maraîchers, selon les responsables du site. Etant donné que la population mère est finie, la taille de l’échantillon est donnée par la formule :

n=

Avec

- (e) la marge d’erreur ;

- (t) le coefficient de marge relatif au niveau de confiance choisi ; - (N) la taille de la population mère.

Nous avons choisi un niveau de confiance de 99% pour des raisons de fiabilité de nos résultats et une marge d’erreur tolérable de 10%.

(24)

17 Tableau I ; Table de coefficient de marge

Taux de confiance Coefficient de marge t t2

80% 1,28 1,6384

85% 1,44 2,0736

90% 1,645 2,6896

95% 1,96 3,8416

96% 2,05 4,2025

98% 2,33 5,4280

99% 2,575 6,6049

NB : Les coefficients de marge sont calculés au moyen de la loi normale centrée réduite.

Tableau II Table n des échantillons pour p= 0,5 ; un niveau de confiance de 0,99 donc t=

2,57 e

N 0.01 0.02 0.03 0.04 0.05 0.06 0.07 0.08 0.09 0.1 100 99 98 95 91 87 82 77 72 67 63 200 198 191 180 168 154 139 126 113 101 91 300 295 280 258 233 207 182 159 139 122 107 400 391 365 329 288 249 214 183 157 135 117 500 485 446 393 337 285 239 202 170 145 124 1000 943 805 647 508 398 315 252 205 169 142

Notre population mère étant de 330 individus. Nous avons : n=

n= 110,277

En ce qui concerne le tirage des enquêtés, nous avons utilisé deux méthodes que sont la méthode stratifiée et aléatoire.

Les commerçantes du site (les revendeuses):

Une enquête a été faite également au niveau des commerçantes qui viennent acheter les produits du site maraîchers de Houéyiho. La population mère que constituent les consommateurs du site est infinie. De ce fait, l’auteur François Daniel Giezendanner dans sa publication intitulé : « Taille d’un échantillon aléatoire et marge d’erreurs » propose la formule suivante :

(25)

18

n=

Avec (t) le coefficient de marge par rapport à un taux de confiance choisi

(p) : la probabilité caractérisant le site (ici, il s’agit du rapport de la superficie du site sur la superficie totale d’aires de maraîchage de Cotonou. ; qui est de 45%)

(e): la marge d’erreur.

Nous avons choisi un niveau de confiance de 99% pour des raisons de fiabilité de nos résultats et une marge d’erreur tolérable de 10%.

n= 163,47.

Pour pouvoir avoir un nombre entier, nous avons pris 165 vendeuses au total.

Les autorités municipales :

Les informations ont été collectées à ce niveau à l’aide d’un guide d’entretien et sous forme de forum avec les autorités municipales (D.S.T, adjoint du maire et du D.S.T).

Tableau III: Récapitulatif des méthodes de collecte des données auprès des acteurs.

Outils et acteurs en jeu Nombres de personnes à enquêtés

Nombres de personnes enquêtés

Guide d’entretien pour les maraîchers du site de Houéyiho

110 110

Guide d’entretien des autorités communales (Mairie, DST, CA)

6 6

Guide d’entretien des

consommateurs et

acheteurs du site

165 145

Total 281 261

Source : Enquêtes de terrain, août 2016 2.2.4 Techniques et outils de traitement des données d’enquête.

Une fois les données collectées, les fiches d’enquêtes ont été manuellement dépouillées. Le traitement du texte a été effectué grâce au logiciel Microsoft Word (Version 2013). Le logiciel Microsoft Excel (Version 2013) a traité et analysé les données statistiques relatives à l’estimation des proportions.

(26)

19

CHAPITRE 3 : RÉSULTATS ET DISCUSSIONS

3.1 Résultats :

Ils représentent l’aboutissement des travaux de collecte de données effectués sur le terrain sur la base des visites, entretiens et interviews avec les différents acteurs.

3.2 Le niveau de perception des maraîchers sur l’utilisation des déchets solides ménagers biodégradables en compostage pour la fertilisation des sols :

L’objet de cette section est de présenter le niveau d’information des maraîchers sur les risques liés à l’utilisation des engrais chimiques comme intrants, leurs différents avis sur la question d’utilisation du compost fait à base de déchet ménagers.

3.2.1 La proportion des maraîchers du site de Houéyiho informés de la pratique : De l’analyse des données issues de l’enquête sur le site, les résultats ont montré que tous les maraîchers du site ont connaissance de la pratique qui consiste en l’utilisation des déchets solides ménagers pour fabriquer du compost afin de fertiliser les sols.

3.2.2 Le but recherché par les maraîchers en optant pour la valorisation des déchets en compostage

Le tableau ci-dessous présente les raisons qui ont poussé les maraîchers du site de Houéyiho à prendre les déchets pour ensuite les valoriser en compostage qu’ils appliquent sur les terres.

Tableau IV : Résumé des raisons qui ont motivé les maraîchers à produire du compost But recherché par les maraîchers en

utilisant le compostage Proportion en %

Eviter l’appauvrissement du sol 30,3

Produire sains et bio 48,5

Accroître le rendement sans avoir de

dégâts 21,2

Source : Enquêtes de terrain, aout 2016

De ces résultats, les maraîchers ont pour objectif premier de réduire les effets néfastes des produits chimiques en les remplaçant par les intrants organiques ; ce qui explique leur désir de produire des aliments sains et purement biologiques.

(27)

20 3.2.2.1 L’appréciation des maraîchers sur l’utilisation des déchets solides ménagers en

compostage

Tous les maraîchers ont conscience que l’utilisation d’intrants organiques pour la fertilisation des sols est une bonne initiative ; plus particulièrement la valorisation des déchets solides ménagers en compostage. D’autres affirment d’ailleurs qu’elle est une très bonne initiative ; La proportion des maraîchers ayant jugé qu’elle est une bonne initiative est de 79,1 % ; et de très bonne est de 20,9%.

3.2.2.2 Les nuances faites par les maraîchers entre les engrais chimiques et les engrais organiques

La figure 4 présente les nuances faites par les maraîchers entre les engrais chimiques et les engrais organiques.

Figure 4 Nuances entre engrais chimiques et engrais organiques

Source : Enquête de terrain, août 2016

De la figure 4, notons que bon nombre de maraîchers affirment que les engrais chimiques donnent un rendement plus rapide que les intrants organiques (compost), soit 36,4 % des maraîchers ; mais ils avouent qu’ils ont plus d’effets néfastes que le compost ; 33,3%/. Les maraîchers (soit 30,3%) trouvent l’utilisation des engrais chimiques plus facile que celle du compost.

La proportion de chaque avis est d’environ 30%, on en déduit que les principales nuances pertinentes recensées sont :

(28)

21

- les effets néfastes des engrais chimiques sur l’environnement ;

- l’utilisation des engrais chimiques est plus facile que celui du compost ;

3.2.2.3 Les inconvénients perçus par les maraîchers sur l’utilisation des déchets en compostage :

Nos entretiens avec les maraîchers sur les limites qu’aurait le compost ont révélé que, plus de la moitié des enquêtés soit 60,6% déclarent que le compost donne un rendement faible. Par ailleurs, les maraîchers soulignent néanmoins les avantages du compost sur le sol. La plupart reconnaît qu’il régénère le sol, confère aux produits des valeurs nutritives, réduit nettement les risques de pollution. Soit 39,4% des maraîchers ne trouvent aucun inconvénient du compost sur l’environnement.

3.2.3 L’adhésion des maraîchers au compostage :

L’objet de cette section est de présenter le taux des maraîchers impliqués à la

fabrication du compost depuis l’approvisionnement en déchets jusqu’à la maturation du compost.

3.2.3.1 Le nombre de maraîchers impliqués dans la collecte des déchets sur le site : Le diagramme 1 suivant montre le taux de maraîchers impliqués dans la gestion des déchets sur le site.

Diagramme 1 Implication des maraîchers dans la collecte des déchets

Source : Enquête de terrain, août 2016

Ces résultats montrent qu’un nombre important de maraîchers n’est pas impliqué dans la gestion des déchets sur le site, soit 24,2 sont impliqués contre 75,8 qui ne le sont pas.

(29)

22 3.2.3.2 Le nombre de maraîchers impliqués dans la fabrication du compostage

Le diagramme 2, fait ressortir la proportion des maraîchers impliqués dans la fabrication du compost.

Diagramme 2 Proportion des maraîchers impliqués dans la fabrication du compost Source : Enquête de terrain, août 2016

De ce diagramme, on note peu de maraîchers impliqués dans la fabrication du compost ; soit 15,5% sont impliqués et 84,5% ne le sont pas.

On déduit que le fait qu’une minorité de maraîchers soit impliquée dans la collecte des déchets pour la fabrication du compost, est lié au fait que peu sont impliqués dans la fabrication du compost.

3.2.3.3 La perception des conséquences liées à l’utilisation du compost sur l’environnement par les maraichers :

Les maraîchers ont eu à donner leur avis sur les conséquences qu’a le compost sur l’environnement en général. Nous notons que la plupart des maraîchers enquêtés reconnaissent que la valorisation des déchets biodégradables en compost présente des avantages suivants :

- le compost assaini l’environnement par l’élimination des déchets (soit 48,2%) - les points d’eau et les nappes phréatiques ne sont plus contaminés par

l’utilisation abusive des engrais chimiques (soit 24,5%) ;

- la structure du sol est sauvegardée et est riche en éléments nutritifs (27,3%);

(30)

23

3.2.4 La perception des commerçantes des produits du site : 3.2.4.1 Le point de vue des commerçantes du site

De l’analyse des données de l’enquête, les commerçantes qui achètent les légumes sur le site ont également exprimé leur avis sur la production maraîchère biologique.

Le diagramme 3 ci-dessous montre le taux de commerçantes sachant ce qu’est le maraîchage biologique.

Diagramme 3 Connaissance par les commerçantes du maraîchage bio Source : Enquête de terrain, août 2016

La plupart des commerçantes ne savent pas en quoi consiste le maraîchage sans engrais chimiques, (soit 66,7%) et ceux qui le savent (soit 33,3%) n’ont qu’une vague idée du maraîchage biologique. Ceci explique que non seulement peu de commerçantes en ont connaissance, également elles ne mesurent pas l’importance du maraîchage biologique pour assurer la qualité de leurs produits.

Notons que les produits biologiques contiennent plus de substances bénéfiques et nutritives à savoir les acides aminés, les minéraux, et les vitamines essentielles que les produits issus des engrais de synthèse. Les aliments biologiques ont acquis tous les éléments nutritifs du sol à la vitesse qui leur est propre, ce qui leur donne de bonnes chances d’être très gouteux, frais et résistants.

3.2.4.2 La préférence des commerçantes

Le diagramme 4 ci-dessous informe sur les différents choix que font les commerçantes entre les produits conventionnels et les produits biologiques.

(31)

24 Diagramme 4 Choix des commerçantes

Source : Enquête de terrain, août 2016

20% des commerçantes enquêtées pensent que les produits conventionnels sont plus frais et que les légumes sont bien verts contrairement aux légumes traités sans engrais chimiques. Ainsi 33,3% ont opté pour les produits biologiques. On remarque que les 33% sont instruits et sont informés des risques de toxicité et des dégâts que causent les engrais chimiques sur la santé des populations et sur l’environnement. Néanmoins, la majorité des commerçantes interrogées soit 46,7% n’éprouvent aucun intérêt à aimer ou choisir l’un plutôt que l’autre.

3.2.5 Les difficultés liées à la valorisation efficiente des déchets ménagers sur le site

La méthode de compostage réalisée par les maraîchers du site de Houéyiho est le compostage aérobie.

Comment se fait le compostage sur le site maraîcher de Houéyiho ?

Le processus de compostage se produit dû à l’activité des micro-organismes (bactéries) et d’autres organismes plus grands tels que des vers et des insectes.

Les maraîchers, une fois qu’ils disposent d’une quantité de déchets, ils procèdent au tri de ces déchets. Le tri sélectif qui constitue la première de toute opération de compostage et la constitution des tas. Ce tri permet de séparer les déchets biodégradables des matières solides non décomposables biologiquement.

(32)

25

Avant de constituer les andains, ils établissent un lit, c’est-à-dire une couche régulière de feuilles mortes ou de divers végétaux ; ensuite, ils y ajoutent une couche de déchets triés ; puis encore une autre couche de débris végétaux et ainsi de suite. Les déchets biodégradables sont regroupés sous forme de tas en couches successives avec une alternance des débris végétaux. Chaque couche est arrosée avant d’y mettre une autre. La dernière couche est le sable qui recouvre l’ensemble. Ce tas est arrosé trois fois par semaine jusqu’à la maturation. Cette phase dure trois mois.

Pour faire du compost de la façon la plus efficace, il faut que les microorganismes soient en mesure de travailler le mieux possible. C’est à dire que les quatre facteurs suivants doivent être combinés d’une façon optimale :

- type de matière organique - air

- humidité - température

. La fermentation et la décomposition permettent la dégradation rapide de la matière organique fraîche par les micro-organismes avec un dégagement de chaleur permettant, par un maintien de la température à 60°C pendant 4jours, l’hygiénisation du compost. Cette activité bactérienne nécessite un approvisionnement en eau et en oxygène important. Elle s’étend sur une durée qui varie de quelques jours à quelques semaines. Le processus de compostage sera optimal lorsque les matériaux variés qui ont différentes vitesses de décomposition sont associés et les différentes matières bien mélangés. La taille du tas varie entre 1 mètre sur 1 et 3 mètres sur 3. Ceci permet de maintenir la température à un niveau constant à l’intérieur du tas. Le suivi de la température permet de suivre l'évolution du processus et notamment d'avoir une idée du passage en phase de maturation. Au bout de 2mois et demie, 3mois les andains arrivent à maturation.

(33)

26

Technique de tri et de séparation des déchets solides ménagers (site de Houéyiho) Source: Blalogoé, décembre 2007

Technique de constitution de tas de déchets biodégradables (site de Houéyiho) Source : Enquête de terrain, août 2016

(34)

27

De l’enquête auprès des maraîchers, le mode d’approvisionnement des maraîchers en déchets solides se résume en deux points :

- eux-mêmes avec les tricycles parcourent les marchés (plus précisément celui de Dantokpa), les hôtels à proximité et parfois, ils ramènent des déchets de leurs domiciles.

- il arrive parfois que les charretiers des ONG qui passent de maison en maison, livrent les ordures sur le site.

Notons que ce mode d’approvisionnement est propre aux maraîchers et montre que dans ce secteur ils sont autonomes.

Les difficultés qu’ils déclarent avoir se résument en ces points : - quantité insuffisante de déchets

- problème de tri

- et manque de mains d’œuvres (au niveau des maraîchers du site)

Figure 5 Difficultés rencontrées par les maraîchers

Source : Enquête de terrain, août 2016

La figure 5, relate les principales difficultés que les maraîchers rencontrent dans la production du compost. Les maraîchers déclarent ne pas disposer d’une quantité suffisante de déchets biodégradables sur le site ; cela explique la faible quantité du compost utilisable pour tout le site de Houéyiho. Par la suite, ils exigent un tri des ordures avant que cela n’arrive sur le site. Notons que toutes sortes de déchets sont livrées sur le site et que rien n’est contrôlé. Et enfin, ils se plaignent de la non

(35)

28

disponibilité de mains d’œuvre, c’est-à-dire de maraîchers aptes à travailler dans la fabrication du compost.

La difficulté majeure est la non disponibilité d’une quantité importante de déchets.

3.2.6 Les différentes propositions énoncées par les maraîchers dans le but d’améliorer la pratique

De la figure 6 suivante, les maraîchers enquêtés ont fait 4 différentes propositions d’amélioration.

Figure 6 Propositions d'améliorations

La majorité des maraîchers enquêtés exigent un tri à la source pour une meilleure qualité du compost qu’ils produisent ; d’autres proposent par la suite une livraison en quantité suffisante des déchets solides ménagers, de préférence biodégradables. Aussi, la minorité opte plus pour une sensibilisation du personnel maraîcher et un partenariat avec les ONG.

3.2.7 Le point de vue des autorités municipales sur l’élimination des déchets solides ménagers par la réalisation du compost :

En ce qui concerne l’entretien avec les autorités municipales, il ressort que : de la pré- collecte à l’élimination définitive en passant par la collecte, le transport, la décharge et la valorisation, la gestion des ordures ménagères à Cotonou relève d’une filière à la

(36)

29

fois complexe et simple. Simple, si tous les acteurs en question agissent, chacun à son niveau, de manière prompte et consciencieuse.

Malgré les difficultés morales, matérielles et financières encore persistantes, les acquis de la première phase du Projet Gestion des Déchets Solides Ménagers à Cotonou (PGDSM), ainsi que les impacts des actions d’autres partenaires locaux, portent à croire que les autorités municipales semblent avoir trouvé le moyen de relever le défi.

3.2.7.1 Rôle des municipalités dans le secteur du compostage sur le site maraîcher de Houéyiho.

Conçu par la Mairie de la Ville en collaboration avec les partenaires au développement, le Projet Gestion des Déchets Solides Ménagers à Cotonou (PGDSM) a été mis en œuvre en tenant compte des expériences en la matière. Depuis, et de mieux en mieux, il semble prévaloir une dynamique positive dans la gestion des ordures ménagères à Cotonou qui relève d’une filière à part entière, générant emplois et profits. Pour s’acquitter de cette tâche délicate et essentielle, la municipalité a fait recours à des organisations non gouvernementales (ONG) locales dont les animateurs ont été formés et sensibilisés.

Après cette première étape, commence le processus de valorisation des déchets. Une composante non moins importante de l’organisation de la filière. Son objectif principal est de réduire considérablement le poids des déchets à transporter vers la décharge finale. Le défi de la propreté de la ville a atteint son point culminant avec la réforme de la gestion des déchets ménagers solides marquée par la construction de points modernes de regroupement et la construction d’un Lieu d’Enfouissement Sanitaire (L.E.S) avec l’aide de l’Agence Canadienne. La valorisation des déchets solides ménagers biodégradables depuis le PGDSM n’est plus active de nos jours. Il devenait donc impérieux, pour la maintenance et l’enrichissement des sols, de substituer à l’habitude d’utilisation des pesticides et autres engrais chimiques, d’autres éléments tout aussi nutritifs pour les sols.

3.2.7.2 Le point de vue des autorités municipales sur l’élimination des déchets solides ménagers biodégradables par compostage

L’utilisation du compost dans le maraîchage est d’une grande importance eu égard au rôle que joue la matière organique du compost sur les propriétés physiques, chimiques et biologiques du sol. Le compost permet donc de valoriser les domaines maraîchers actuellement emblavés et d’éviter

Toutefois, ceux qui pratiquent encore l’agriculture urbaine pour leur bien-être notamment à Cotonou tire de grandes ressources de l’expérience de compost entreprise par le Projet de Gestion des Déchets solides Ménagers (PGDSM) au centre maraîcher de Houéyiho. Les ordures sont collectées, triées puis mis à la disposition des maraîchers qui fabriquent et utilisent le compost. Il est souhaitable qu’une telle initiative soit d’un effet multiplicateur dans d’autres centres urbains à vocation agricole.

(37)

30 3.2.7.3 Les problèmes rencontrés par les autorités municipales :

Les différents problèmes rencontrés sont les suivants :

• Le cadre de concertation à remettre en place (existait en 2007).

• La communication difficile entre les différents acteurs

• Les objectifs différents selon les parties –à ré-harmoniser

• Les points de regroupements sont loin pour certains pré-collecteurs.

• L’inexistence de cadre stratégique et de vision de la part des acteurs.

• Le manque de personnel pour l’assainissement du milieu et la gestion des déchets.

3.2.7.4 Plans d’actions proposés par les autorités municipales pour améliorer la valorisation agricole des déchets biodégradables produits

Tableau V : Plan d’action proposé (Priorité 1)

Insuffisance du système de valorisation Appui technique demandé

Absence de stratégie Réalisation d’un schéma directeur de gestion des déchets de la ville en concertation avec la Mairie

Manque de personnel qualifié dans le domaine de gestion des déchets et assainissement du milieu

Etude de faisabilité–renforcement de capacité des cadres de la DST sur ce sujet.

Appui technique à la mise en œuvre ou formulation d’un projet et recherche de financement

La valorisation des déchets organiques au plus près de la ville éviterait de les transporter, de saturer la décharge et favorisera la production d’un compost pour l’agriculture.

Réaliser une caractérisation des déchets

Etude de faisabilité et de mise en œuvre du compostage d’un point de vue environnemental / économique et social

Source : Enquête de terrain, septembre 2016

(38)

31 Tableau VI : Plan d’action proposé (Priorité 2)

Source : Enquête de terrain, septembre 2016

Insuffisances globales du système Appui technique demandé Sensibilisation grand public :

Population insuffisamment sensibilisée pour adopter les bons comportements

Appui pour la mise en œuvre de la sensibilisation (multiplication des outils de formation des animateurs de terrains)

Pré-collecte : Zonage à actualiser

Taux de recouvrement faible

Renforcement de la pré-collecte

Appui aux acteurs de pré-collecte structuration Appui à la municipalité sur la gestion de la relation

Financement de la gestion des déchets Travail sur les modes de gestion Insuffisance d’implication de l’État

Travail sur la fiscalité des déchets

(39)

32

3.3 Discussions

Les résultats obtenus confirment la problématique soulevée au départ, à propos de la valorisation peu efficace des déchets solides ménagers du site maraîcher de Houéyiho. Aussi signalons que l’absence de tri engendre la présence de toutes sortes de déchets néfastes pour la santé humaine. L’emploi des DSMB par les maraîchers n’est possible qu’après un tri. Cette opération permet de séparer les matières plastiques et tout ce qui pourrait entraver le développement harmonieux des plantes.

Les résultats obtenues sur le site maraîcher de Houéyiho montrent que la majorité soit 70% des maraîchers ont recours aux engrais chimiques, ces résultats sont similaires à celles de Sanny M.S (2002 ) qui avait déjà remarqué que pour faire face aux exigences du marché et répondre à la concurrence, les producteurs de produits maraîchers pratiquent une utilisation abusive d’engrais chimiques pour accroître la productivité de leurs exploitation. 48% des maraîchers désirent produire des produits biologiquement sains et 30% veulent protéger le sol des dégâts des engrais chimiques d’où l’utilisation de compost. Le compost se fait à base d’ordures ménagères, la quantité de déchets biodégradables dont dispose les maraîchers n’est pas suffisante pour la fabrication du compost, ceci renforce d’une part le refus des maraîchers à se donner à cette tâche. Selon Blalogoe (2009), l’approvisionnement des déchets se faisait par la Direction des Services Techniques (DST) de la mairie. Les maraîchers étaient approvisionnés en DSMB sur leur site, ce qui n’est plus le cas actuellement.

On constate aujourd’hui une diminution de l’utilisation du compost à cause du manque d’organisation du secteur. En dehors des difficultés d’ordre organisationnel, il faut noter aussi que la pratique actuelle de compostage exige beaucoup de temps, de suivi au quotidien et beaucoup de travail. En effet, le temps nécessaire pour la maturation d’un andin est de trois mois au minimum. Cela explique, le refus de la plupart des maraîchers à se lancer sur cette voie.

Pourtant, les effets néfastes des engrais chimiques sur l’environnement et sur les cultures sont de nos jours perçus par les maraîchers et c’est dans ce sens que les municipalités doivent intervenir en les aidants à avoir à leur disposition la quantité de déchets qu’il faut pour alimenter tout le site en compost. Les matières organiques représentent (58,24%) des déchets de la ville de Cotonou (ONG Bethesda). Cependant, d’après (Soclo et al. 1999) « l’une des méthodes actuellement adoptées pour l’élimination des déchets ménagers, est la valorisation par compostage, car d’un coût modeste par rapport aux autres modes de traitement (incinération, etc.).. En effet, tous les maraîchers n’adhèrent pas à la fabrication du compost compte tenu des contraintes qu’elle engendre mais approuvent les avantages du compost et apprécient son utilisation, ces résultats concordent avec ceux de GNONZAN (2003) qui souligne que les maraîchers n’adhèrent pas à la production du compost par eux-mêmes ; cependant ils sont en majorité d’accord pour utiliser le compost sous leurs cultures si, on le leur fournit. Le compost n’augmente pas toujours le rendement. Néanmoins, si on l’utilise correctement, il maintient le niveau de productivité du sol.

(40)

33

En nous basant sur les contraintes qu’ont révélées nos résultats nous proposons la procédure suivante :

- Informer la population sur le recyclage et le compostage ;

- Promouvoir des programmes de sensibilisation, de diffusion et d’éducation sur l’assainissement du milieu

- Opter pour la pratique du compostage comme moyen de recyclage des déchets biodégradables.

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