• Aucun résultat trouvé

GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LA COMMUNE D'ABOMEY-CALAVI, QUARTIER DE TOKPA-ZOUNGO :

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2022

Partager "GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LA COMMUNE D'ABOMEY-CALAVI, QUARTIER DE TOKPA-ZOUNGO :"

Copied!
58
0
0

Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

MINISTERE D'ETAT CHARGE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MECESRS)

UNIVERSITE D'ABOMEY-CALAVI(UAC)

ECOLE POLYTECHNIQUE D'ABOMEY-CALAVI(EPAC) DEPARTEMENT DE GENIE DE L'ENVIRONNEMENT(GEn)

OPTION: AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L'ENVIRONNEMENT RAPPORT DE FIN DE FORMATION

GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LA COMMUNE D'ABOMEY-CALAVI, QUARTIER DE TOKPA-ZOUNGO: ETAT DES LIEUX

ET PROPOSITION DE SOLUTION

ANNEE ACADEMIQUE: 2016-2017 Superviseur

Dr(MC) Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN- PAZOU Biologiste Environnementaliste Ecotoxicologue

Maitre de conférences des Universités (CAMES) Enseignante-Chercheur à l'EPAC/UAC

Réalisé par:

Mahouna Aquilas Thierry YEKPON Co-Superviseur

Dr Victor GBEDO ;

Gestionnaire environnemental, Expert en gestion des déchets et évaluation environnemental, Directeur de Dcam/Bethesda

(2)
(3)

Sommaire

DEDICACE ... i

REMERCIEMENTS ... ii

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ... iii

LISTE DES FIGURES ... v

LISTE DES PHOTOS ... v

RESUME ... vi

ABSTRACT ... vii

INTRODUCTION ……….. ... 1

PREMIERE PARTIE: Cadre théorique et institutionnel ... 3

Chapitre I:Cadre théorique ... 4

Chapitre II: Cadre institutionnel ... 8

Chapitre III: Revue de littérature... 11

DEUXIEME PARTIE: Présentation du milieu d'étude et méthodologie de recherche ... 19

Chapitre I: Présentation du milieu d'étude ... 20

Chapitre II: Méthodologie de recherche ... 25

TROISIEME PARTIE: Résultats et discussion ... 28

Chapitre I: Gestion actuelle des déchets solides ménagers à Tokpa-Zoungo ... 29

Chapitre II: Taux d'abonnement au système actuel de gestion des déchets solides ménagers et les effets d'ordre environnemental et sanitaire ... 37

Chapitre III: Impact de la gestion des déchets solides ménagers à Tokpa-Zoungo ... 39

CONCLUSION ET SUGGESTIONS ... 41

REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE ... 42

ANNEXE ... 43

(4)

DEDICACE A Papa et Maman

Vous êtes pour moi les plus merveilleux parents du monde. Ce document est le fruit de vos 20 ans de sacrifices à mon égard et je vous le consacre intégralement. Veuillez voir en ce travail, le début d’une série de grandes victoires à votre actif.

(5)

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce rapport n’a été possible que grâce à la contribution de certaines personnes. Je tiens alors à remercier, tout particulièrement :

Mon superviseur ; Professeur Elizabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Biologiste Environnementaliste Ecotoxicologue, Maître de Conférences des Universités (C.A.M.E.S) pour la qualité de son encadrement

Monsieur Etienne AKOHO, Directeur Exécutif de la CISE/Dcam-Bethesda pour ses conseils;

Mon co-superviseur Dr Victor GBEDO ; gestionnaire environnemental, expert en gestion des déchets et évaluation environnemental, Directeur de Dcam/Bethesda Le Président et les honorables Membres du jury, qui ont accepté juger et améliorer ce document malgré leurs multiples occupations ;

Dr Jacques ADJAKPA, Chef du Département de Génie de l’Environnement pour les maints efforts déployés à l’endroit de l’ensemble de ma promotion ;

Tout le corps professoral du Département de Génie de l’Environnement de l'Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC) pour la qualité de l’enseignement qu’ils m’ont dispensé pendant mes trois ans de formation ;

Le Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi et tout le personnel de la direction

Tout le corps professoral de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi pour avoir contribué à ma formation

A ma famille, mes amis et alliés

(6)

LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS ABE: Agence béninoise pour l’environnement

ACDI: Agence Canadienne pour le développement international

CAFIP : Centre Agro-Pastorale de Formation et d’Insertion professionnelle CET: Centre d’Enfouissement Technique

CETG : Complexe d’Enseignement Technique et Général CISE : Compagnie d’Ingénierie Sociale et Environnementale

COSGAC: Collectif des ONG de Gestion des ordures et d’Assainissement de la commune d’Abomey-Calavi.

DCAM : Développement Communautaire et Assainissement du Milieu DSM: Déchets Solides Ménagers

DST: Direction des Services Techniques EP : Enseignement Primaire

ESG : Enseignement Secondaire Général EST : Enseignement Secondaire Technique LES: Lieu d’enfouissement sanitaire ONG: Organisation Non Gouvernementale PA : Production Animale

PAEPA : Projet d’adduction à l’eau potable à Agbangnizoun

PAGS : Projet d’Appui à la Gouvernance des Services sociaux de base PGDSM: Projet de Gestion des Déchets Solides Ménagers

PR: Point de Regroupement

PUGEMU: Programme d’urgence de gestion environnementale en milieu urbain PV : Production Végétale

SAICG : Service d’Audit Interne et Contrôle de Gestion

(7)

SARH : Service d’Administration et des Ressources Humaines SEPP : Service des Etudes de la Prospection et des Projets SRMF : Service des Ressources Matérielles et Financières WASH : Water, sanitation and hygien

(8)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I: Centre de documentation et Document Obtenus ... 27

LISTE DES FIGURES Figure 1: Carte de Tokpa-Zoungo ... 20

Figure 2:Repartition des ménages en fonction du coût d'abonnement ... 32

Figure 3:Moyens utilisés dans la pré-collecte a Abomey -Calavi ... 34

Figure 4: Proportion des composantes des DSM produit à Tokpa-Zoungo ... 37

Figure 5:TAUX D'ABONNEMENT DES MENAGES DE TOKPA-ZOUNGO ... 38

LISTE DES PHOTOS Photo 1: Vue intérieure du point de regroupement de Aganmandin ... 31

Photo 2: Vue extérieure du point de regroupement de Aganmandin ... 31

Photo 3: Transport des déchets vers les points de regroupement (bas-fonds)... 33

Photo 4: Dépotoir illégal ... 47

Photo 5: point de regroupement de Godomey en chantier ... 47

(9)

RESUME

La présente étude, effectuée dans le cadre de notre stage de fin de formation s’est déroulée concomitamment entre Dcam/Bethesda et Tokpa-Zoungo. Elle porte sur l'évaluation du système de gestion des déchets solides ménagers. Cette étude vise à déterminer les insuffisances et contraintes de ce système dans le cadre de l’amélioration de la filière de gestion des déchets solides ménagers. Pour atteindre cet objectif, nous avons adopté uneméthodologie basée sur une approche qualitative et descriptive à traversdes enquêtes au niveau de tous les acteurs intervenant dans ce système degestion.

Nos investigations ont montré que le système en place manque d’infrastructures et de matériels adéquats pour remplir sans encombre le ramassage des ordures et le transfert vers les points de regroupement, aussi l’absence d’un système de collecte normalisé et formalisé.Le manque d’inspections, la non évaluation de la toxicité des Déchets Solides Ménagers(DSMs) avant son incinération, ainsi que le défaut de suivi sont un frein à l’efficacité du système actuel de gestion. Par ailleurs, il est bien possible de mettre en place un système d’analyse de toxicité des DSMs avant incinération. Cet état des lieux a permis d’ouvrir la perspective d’une importante marge d’améliorations pour corriger les dysfonctionnements constatés et améliorer le fonctionnement du système de gestion actuel.

Mots-clés:Toxicité, Déchets Solides Ménagers, Tokpa-Zoungo, Benin

(10)

ABSTRACT

This study, conducted as part of our end internship training took place simultaneously between DCAM / Bethesda and Topka-Zoungo. It focuses on the municipality solid waste management system. This study aims to identify shortcomings and constraints of the system within the framework of improving the municipal solid waste management sector. To achieve this goal, we adopted a methodology based on both qualitative and descriptive approach through investigation at all actors in this management system.

Our investigations shown that the existing system infrastructure and lack of adequate equipment to perform safely garbage collection and transfer to the assembly points. Also the lack of a standardized and formalized collection system. The lack of inspections, non-toxicity assessment of SWM before his cremation, and the monitoring of default are a hindrance to the effectiveness of the current management system. Moreover, it is quite possible to set up a solid waste toxicity analysis before incineration system. This inventory has opened the prospect of a significant margin for improvement to correct the malfunctions and improve functioning of the current management system functioning.

Key-words: Toxicity, Solid waste management, Tokpa-Zoungo, Benin

(11)
(12)

INTRODUCTION

Le volume de production des déchets et effluents, ainsi que la pollution associée à leur mauvaise gestion, mettent en péril les équilibres naturels locaux, régionaux ou mondiaux ainsi que la santé des habitants. Les déchets occupent aujourd'hui une place prépondérante sur l'ensemble du globe et constituent un problème d'importance capitale, car ils constituent l'une des premières sources de pollution dans le monde. De tout temps la génération de déchets a été intrinsèque à l'activité humaine. Ceux-ci ont toujours été source de problèmes ou de risques variables selon les civilisations et les impacts s'avèrent d'autant plus grands que la densité de la pollution est importante. Ils pouvaient causer de terribles épidémies et les autorités ont dû mettre en place, au fil des siècles, des dispositifs et des réglementations permettant d'en atténuer les inconvénients. Mais très tôt elles ont dû faire face à des limites économiques, financières et techniques sur ce qu'elles peuvent ou savent faire. L'idée de "zéro déchet" est donc devenue un rêve peu réaliste ayant pour cause les limites citées ci-dessous mais aussi parce que ni l'homme ni la nature ne sont des systèmes statiques ou parfaitement cycliques; il restera donc toujours un déchet. Par contre, pour maintenir l'existence d'un environnement bienveillant il est nécessaire de minimiser ces déchets et de les rendre aussi inoffensifs que possible et les progrès sont constants dans ce domaine.

Au Benin le tableau de la gestion des déchets solides ménagers n'est pas reluisant.

Même si de nombreux efforts sont faits dans la majorité des communes du Benin, la question des déchets solides ménagers constituent un casse-tête pour les autorités locales. Par jour et par habitant la production moyenne des déchets solides ménagers est de 0,835 kg avec une densité de 413,12 à 442,5kg/ 𝑚3(Adepoju, 2001). Des chiffres qui ne cessent de croître au fil du temps. L'assainissement est donc devenu de ce fait un problème crucial dans les villes du Benin.

Dans l'Arrondissement d'Abomey-Calavi le traitement des déchets solides ménagers se résume à la mise en décharge puisque les infrastructures telles que les points de regroupement et les décharges finales sont inexistants ou pas en service. Ces décharges sont créées un peu partout soit par les ONG de pré-collecte ou les habitants. Aucune politique adéquate de gestion des déchets n'a été adoptée jusqu'à nos jours. L'arrondissement fait face à un véritable problème d'insalubrité qui s'accentue en saison pluvieuse et expose la population à différents effets d'ordre environnemental et sanitaire.

(13)

Ces différents problèmes ont suscité en nous le désir de mener la présente étude dans le cadre de notre rapport de fin de formation en Génie de l'Environnement sous le thème: gestion des déchets solides ménagers dans la commune d'abomey-calavi, quartier de tokpa-zoungo: état des lieux et proposition de solution

Le présent rapport est divisé en trois parties. La première partie est consacrée au cadre théorique et institutionnel, la deuxième partie présente le milieu d'étude ainsi que la méthodologie employée. Enfin la troisième partie présente les résultats et discussions des travaux de recherche que nous avons menés.

(14)

PREMIERE PARTIE: Cadre théorique

et institutionnel

(15)

Chapitre I:Cadre théorique I- Problématique

La croissance démographique, qu'a connue notre planète terre au siècle dernier, a été, d'une ampleur sans précédent. Sa population est passée en cent ans, de quelque 1,7 milliards à six milliards. Cette très forte augmentation du nombre des hommes utilisateurs des ressources communes, combinée à des changements spectaculaires des modes et des volumes de production, ont conduit à ce que nous ressentions à juste titre, de plus en plus fortement l'impact de l'activité humaine sur notre environnement naturel, notamment en raison de la concentration des déchets qu'elle induit.

La mauvaise gestion des déchets solides ménagers est classée comme le premier problème environnemental de la commune d'Abomey-Calavi(ABE). Selon le même auteur, cet état de chose a pour conséquence la prolifération de plusieurs affections telles que les maladies diarrhéiques, le choléra, la dysenterie, le paludisme etc… A cela s'ajoute la faible valorisation de ces derniers, accompagnée de l’augmentation exagérée de la production des déchets. Cette situation crée des difficultés dans le circuit de gestion des déchets. Elles se posent en terme de quantité de déchets à pré-collecter et à mettre en décharge. A ces problèmes s’ajoute l’absence des points de regroupement et de décharges finales (YEMADJE,2013). Une accumulation des déchets peut aussi résulter simplement du déversement trop rapide et en trop grande quantité des déchets avant que la dégradation des déchets n'ait eu le temps de prendre place. L'échelle de temps de cette dégradation est donc un paramètre important (Christian Ngo et al, 2008). Aussi ce problème résulte du fait qu'il ne dispose pas d'un service de voirie municipale. Le système de gestion des ordures se limite à la pré-collecte. Les déchets collectés ne font objet d'aucun traitement et sont déversés même à proximité des agglomérations. La seule opération de pré-collecte n'est pas assurée sans difficultés. L'appui des structures centrales comme la Police Environnementale et la Police Sanitaire qui sont chargées de l'application de la législation environnementale et du code de l'hygiène dans notre pays notamment dans nos centres urbains n'existent point (ALASSANI, 2007).

Ces différents constats nous amènent à réfléchir sur une série de préoccupations notamment : le mode de gestion des ordures solides ménagères, le fonctionnement des structures de collecte et pré-collecte des déchets solides ménagers et les stratégies à mener pour assainir le cadre de vie à travers une bonne gestion de ces ordures, les différentes

(16)

dispositions mises en place par les différents acteurs pour une bonne gestion des déchets solides ménagers.

A ces préoccupations tentera de répondre la présente étude intitulée : gestion des dechets solides menagers dans la commune d'abomey-calavi, tokpa-zoungo: etat des lieux et proposition de solution

II-Objectifs et hypothèses de l'étude 1- OBJECTIF GENERAL

Evaluer l'état actuel de la gestion des déchets solides ménagers dans Tokpa-Zoungo commune d'Abomey-Calavi.

2- OBJECTIFS SPECIFIQUES Les objectifs spécifiques poursuivis sont:

- Décrire la méthode de gestion des déchets solides ménagers mise en place à Tokpa-Zoungo dans la commune d'Abomey-Calavi (capacités techniques et humaines)

- Connaitre le taux d'abonnement des ménages au système de gestion des déchets solides ménagers dans Tokpa-Zoungo

- Apprécier les effets d'ordre environnemental et sanitaire de la mauvaise gestion des déchets solides ménagers à Tokpa-Zoungo

3- HYPOTHESES

Les hypothèses associées aux objectifs spécifiques sont:

- H1: le système de gestion des déchets solides ménagers à Tokpa-Zoungo, commune d'Abomey-Calavi présente des insuffisances

- H2: Tous les ménages ne sont pas abonnés au système de gestion des déchets solides ménagers

- H3: La défaillance du système de gestion des déchets solides ménagers à Tokpa- Zoungo entraîne des effets sur la santé et l'environnement de la communauté.

(17)

III- Clarification des concepts

Un terme n’a de sens que s’il est employé dans un contexte donné. Pour ce faire, il nous a paru opportun d’expliciter certains concepts et de les mettre dans le contexte employé dans le présent travail afin de leur donner un sens pour une meilleure compréhension du document. Ainsi six concepts fondamentaux ont été choisis pour être expliqués. Il s’agit de:

 Déchet

Usuellement, un déchet (détritus, ordure, résidu, etc.) désigne : la quantité perdue dans l'usage d'un produit, ce qui en reste après son utilisation. Ce terme tend à désigner tout objet ou substance ayant subi une altération d'ordre physique ou chimique, ou qui ne présente plus d'utilité et destiné à l'élimination ou au recyclage. (Il est alors parfois nommé recyclât) Le mot déchet désigne aussi les objets répandus dans la nature par l'homme, le vent, etc., et notamment sur les fonds marins et parfois retrouvés dans les laisses de mer.

Selon une formule employée notamment en logistique, « le meilleur déchet est celui que l'on ne produit pas. » Dans le monde en 2015 sept à dix milliards de tonnes de déchets urbains ont été produits. Selon le PNUE (2007), en Asie-Pacifique, 90% des déchets solides urbains finissent en décharge sauvage et ils sont une des premières sources de maladies. Dans le monde 64 millions de personnes subissent la pollution de 50 des plus grandes décharges, le volume des déchets continue à croître en Europe et les experts estiment que le volume de déchets urbains pourrait encore doubler en Asie et en Afrique en 15 ou 20 ans.

 Environnement

La loi n°98-030 du 12 février portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin définit l’environnement comme l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que les facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier.

La notion d’environnement a beaucoup évolué au cours des dernières décennies. On peut aujourd’hui définir l’environnement comme l’ensemble des composants naturels de la planète terre comme l’eau, l’air, l’atmosphère, les végétaux, les roches, les animaux et l’ensemble des phénomènes et interactions qui s’y déroulent, c’est-à-dire comme tout ce qui entoure l’homme et ses activités.

(18)

 Santé

La santé est un état de bien-être complet physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité. Cette définition est celle du préambule de 1946 à la Constitution de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS,1946). Cette définition de l'OMS n'a pas été modifiée depuis 1946. Elle implique que tous les besoins fondamentaux de la personne soient satisfaits, qu'ils soient affectifs, sanitaires, nutritionnels, sociaux ou culturels et du stade de l'embryon, voire des gamètes à celui de la personne âgée.

Elle se présente donc plutôt comme un objectif, que certains jugeront utopique puisqu'elle classe, selon le pays étudié, de 70 à 99 % des gens comme n'étant pas en bonne santé ou malade.

 Pollution

Selon les dispositions de l'article 2 de la loi cadre pour l'environnement en république du Benin (ABE 1999), la pollution est définie comme: << toute contamination ou modification directe ou indirecte de l'environnement provoquer par tout acte susceptible:

- d'affecter défavorablement une utilisation du milieu profitable à l'homme

- de provoquer une situation préjudiciable à la santé, la sécurité, le bien être de l'homme de la flore et de la faune ou à la sécurité des biens collectifs et individuels >>

 Polluant

Selon l'article 2 de la loi cadre c'est tout rejet solide, liquide ou gazeux, tout déchet, odeur, chaleur, vibration, rayonnement ou combinaison de ceux-ci, susceptible de provoquer une pollution

La problématique de ce mémoire est basée sur la gestion des déchets solides ménagers et plus particulièrement, les dispositions technique, financière, environnementale, socio- économique disponibles dans la commune ainsi que les paramètres pris en compte pour effectuer ce travail. Il nous a donc paru important d'aborder des éléments de contexte général tels que la production des déchets ménagers, les dispositifs de gestion des déchets, avant d'approfondir les sujets relevant plus directement du travail de recherche comme les faiblesses du système en place et leurs nuisances sur l'environnement et la santé des populations.

Déchets solides ménagers : toutes substances ou tous résidus issus de l’activité de production ou de consommation des ménages. Les autres types de déchets solides à savoir

(19)

industriels, d’hôpitaux et commerciaux n’ont pas été abordés dans cette étude.

Gestion des déchets solides ménagers: organisation de l’ensemble des opérations de production, de pré-collecte, de collecte et de traitement des déchets.

Pré-collecte : déplacement des déchets des ménages vers les points de regroupement.

Collecte des déchets : opération de transport des déchets des ménages, des points de regroupement jusqu’au point de décharge.

-Traitement des déchets : comprend les opérations de destruction, de disparition physique ou de valorisation des déchets.

Entreprise de collecte : toute structure en règle vis à vis des textes en vigueur qui assure l’enlèvement des déchets des ménages ou des points de regroupement et leur transport vers la décharge.

Valorisation des déchets : opération qui consiste à créer des débouchés pour les articles, soit en les recyclant ou en les transformant en un ou plusieurs produits commerciaux.

Chapitre II: Cadre institutionnel I-Présentation du lieu de stage

DCAM-BETHESDA situé à Minonkpon, lot 1110, parcelles E et F dans le 8ème Arrondissement de Cotonou est l’un des trois départements de l’Organisation Non- Gouvernementale BETHESDA créée en 1990. Structure d’utilité publique depuis 2008, BETHESDA est une organisation confessionnelle à but non lucratif visant le bien-être mental, physique, social et spirituel de l’Homme à travers des activités de santé et de développement communautaire. DCAM-BETHESDA a pour mission d’initier des actions préventives de protection de l’environnement et des actions de développement local.

II- Historique

En prenant en compte l’impact de la pauvreté sur la santé des populations et la diminution sensible du budget accordé au secteur par le gouvernement, une trentaine de différentes dénominations chrétiennes regroupées au sein du Conseil Interconfessionnel Protestant du Bénin a créé en Novembre 1987 une Commission santé (CS) chargée d’étudier la question et de mettre en œuvre une politique sanitaire. Ainsi, en février 1990, a vu le jour le

(20)

Centre de Santé BETHESDA à Sainte Rita qui reçoit environ soixante-dix mille (70.000) patients chaque année.

Une évaluation des activités du Centre de Santé BETHESDA en mai 1993 a révélé qu’en dépit de la qualité des soins, un grand nombre de patients reviennent souvent avec les mêmes affections telles que le paludisme, les gastro-entérites, etc. L’analyse de cette situation montre que les individus éprouvent de réelles difficultés pour se prendre en charge sur le plan de la nutrition, de l’hygiène du milieu, etc. Dès cet instant, le souci de BETHESDA étant de contribuer au bien-être physique et mental de l’homme, il est apparu nécessaire de créer un service pour aborder tous les aspects de la question.

Ainsi a vu le jour en juillet 1993 le D.C.A.M. (Développement Communautaire et Assainissement du Milieu) qui dans son développement actuel a été érigé en une Direction autonome dont les actions restent complémentaires de celles du Centre de Santé BETHESDA.

III- Organigramme

WASH

Coordination

D /DCAM

Assistant DCAM chargé PSE

CISE

ESG EST EP CETG

SRMF

SEPP SARH

SAICG

PA TA PV CAFIP

PAGS PAEPA PARMOC PROJETS

(21)

IV- Domaines d’expertise et Actions menées

A travers la mise en œuvre des programmes et projets, DCAM a développé des compétences avérées dans les domaines ci-après :

 La gestion des déchets et évaluation environnementale (Gestion et valorisation des Déchets Solides Ménagers, des Déchets Biomédicaux, élaboration des Programmes de Développement Communal, pollution atmosphérique, changement climatique…)

 La gestion intégrée des ressources en eau (Accès à l’eau potable, traitement des eaux usées…) ;

 La décentralisation et le développement local (Plan de développement communal, mobilisation sociale, gouvernance locale, habitat…) ;

 Le développement organisationnel et la gestion des projets (Elaboration et gestion des projets, suivis d’impact, diagnostic, évaluation et appui institutionnel, audit financier et organisationnel, renforcement de capacité…) ;

 L’information, l’éducation et la communication (Animation de groupes sociaux, formation, sensibilisation, documentation, publication, plan de communication…)

 Le crédit eau et assainissement (Expérimentation dans le domaine de l’adduction d’eau potable et assainissement…) et enfin

 La gestion des déchets solides ménagers (Enlèvement des déchets recyclables, enlèvement des déchets ultimes vers la décharge finale, tri des déchets…)

Après une vingtaine d’années dans le domaine de l’assainissement et de la protection de l’environnement, l’ONG DCAM-BETHESDA a eu plusieurs expériences dont on peut citer :

 La mise en place d’un système de gestion des déchets biomédicaux ;

 la mise en place de structures de pré-collecte des déchets solides ménagers dans le 8ème arrondissement et dans d’autres quartiers de la ville de Cotonou depuis 1993 en accompagnement des activités du centre de santé BETHESDA, ce qui a conduit à la floraison de structures de pré-collecte de déchets solides ménagers à Cotonou ;

 La mise en place d’un système complet de gestion des déchets solides ménagers à Kandi, Parakou, Porto-Novo et Comé ;

(22)

 La réalisation d’un programme technique d’aménagement de la décharge des déchets solides ménagers de Dowa à Porto-Novo ;

 La participation à la réalisation de l’étude de référence sur la gestion des déchets solides ménagers à Lokossa ;

 L’expérimentation depuis 2002 de la transformation des déchets plastiques en gaines électriques ;

 La mise en œuvre du Projet d’Appui à la Valorisation des Déchets à la Décentralisation (PAVaD) ;

 La mise en œuvre depuis 2002 d’un programme de séparation des déchets à la source dans le 8èmearrondissement de Cotonou ;

 L’élaboration des plans de développement des cinq localités dans le cadre du Projet de Gestion Urbaine Décentralisée (PGUD) ;

 L’élaboration et la mise en œuvre du plan de développement de la commune d’Athiémé et

 La participation à l’élaboration des plans de développement des communes de Kandi, de Banikoara et de Grand-Popo.

Chapitre III: Revue de littérature

1-Cadre législatif et réglementaire

L’institution d’un cadre juridique pour la gestion des déchets solides au Bénin a vu le jour en 1987 avec le code d’hygiène publique. La gestion des déchets est régie par un certain nombre de lois et de textes.

- La loi n°87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l'hygiène publique en République du Bénin. Elle se préoccupe de la gestion des déchets à travers ses articles : 4, 6, 7, 8, 9, 18, 31, 32, 59, 60, 63, 75, 93, 97, 98 et 100. Les articles 4, 6, 7 et 9 de cette loi indiquent les conditions de manipulation des déchets sur les voies publiques ou plus largement en dehors des maisons. Cette loi interdit notamment les dépôts anarchiques de déchets de toutes sortes (immondices, détritus, eaux usées, graisses, huiles de vidange, véhicules usagés) sur la voie publique ainsi que leur enfouissement ou incinération anarchique, fixe l’implantation des décharges contrôlées à cinq kilomètres au moins des dernières habitations et cinquante mètres au moins d’un point d’eau. Le code d’hygiène publique interdit en outre le mélange des déchets solides ménagers avec les déchets issus des

(23)

abattoirs et les "produits toxiques ou pharmaceutiques" (article 97). Cette loi fixe également les pénalités encourues en cas d’infraction.

- La loi n°97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des communes, en République du Bénin confère à travers son chapitre III aux communes des compétences entre autres en matière d’environnement, d’hygiène et de salubrité. En son article 93, elle stipule clairement que la commune a la charge entre autres, de la collecte et du traitement des déchets solides autres que les déchets industriels.

- La loi n°98-007 du 15 janvier 1999 portant régime financier des communes en République du Bénin stipule en son article 13 que : « les recettes de la section de fonctionnement de la commune en matière d’hygiène, de salubrité publique et de services funéraires comprennent entre autres, les taxes d’enlèvement des ordures ménagères et les redevances pour frais d’enlèvement de débris et matériaux autres que les ordures ménagères ».

- La loi n°98-030 portant loi-cadre sur l’environnement promulguée le 12 février 1999. Elle définit les bases de la politique nationale en matière d’environnement et organise sa mise en œuvre conformément à la constitution. Cette loi en son titre IV, chapitre I aborde la question des déchets à travers ses articles 65 à 73. Elle prévoit que les déchets doivent faire l’objet d’un traitement adéquat, afin d’éliminer ou de réduire à un niveau requis leurs effets.

Ces lois ont été complétées par certains textes réglementaires. Il s’agit du :

- décret d’application du code d’hygiène publique du 18 décembre 1997 sous le numéro 97- 616. Il interdit en outre le mélange des déchets solides ménagers avec les déchets issus des abattoirs et les ‘‘produits toxiques ou pharmaceutiques’’ (article 97) ;

- décret n°2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion des déchets biomédicaux. Il réglemente la gestion des déchets biomédicaux au Bénin et définit le déchet biomédical comme «tout déchet d’origine biologique ou non résultant des activités médicales ou paramédicales»;

- décret n° 2003-332 du 27 août 2003 portant gestion des déchets solides en République du Bénin que l’exécutif, en application de la loi-cadre, a traité de la question des déchets solides. L’article 1er de ce décret affirme son objectif qui est de préserver l’environnement et la santé de l’homme de toute influence dommageable causée par les déchets. L’article 14 de son chapitre III impose l’obtention d’une autorisation délivrée par le ministre de l’environnement (après consentement de la commune d’accueil) avant toute construction et mise en exploitation d’un site d’élimination des déchets. Il vise essentiellement à :

(24)

o prévenir ou réduire la production des déchets et leur nocivité ;

o promouvoir la valorisation des déchets notamment par le recyclage, la récupération et l’utilisation comme source d’énergie;

o organiser l’élimination des déchets ;

o limiter, surveiller et contrôler le transfert des déchets ; o assurer la remise en état des sites ;

o prévenir et limiter les nuisances lors de la gestion des déchets;

o réglementer le transfert des déchets;

o organiser la planification des déchets.

2- Cadre institutionnel

Conformément à l’article 93 de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des communes et qui confère aux communes à travers son chapitre III, des compétences en matière d'environnement, d'hygiène et de salubrité, la commune d’Abomey-Calavi a la responsabilité d’assurer la collecte et le traitement des déchets solides autres que les déchets industriels. Sur ce, la mairie d’Abomey-Calavi a :

- créé une Direction des Services Techniques (DST) qui s’occupe des questions d'hygiène et d'assainissement ;

- signé une convention de partenariat avec le COSGAC. Par cette convention, elle a confié au collectif la pré-collecte des déchets sur le territoire de la commune. En 2005, le collectif a structuré les arrondissements en des zones et a concédé à chaque ONG sa zone d’intervention. Ce zonage des arrondissements a été réaménagé en 2013 par PUGEMU ; - pris un arrêté le 03/12/2013 portant sur abonnement obligatoire des ménages à la pré-

collecte des déchets solides ménagers. Cet arrêté comporte six (06) articles :

Article 1: Dans le cadre de la mise en œuvre de la composante B gestion des déchets Solides Ménagers du projet d’Urgence de Gestion Environnementale en Milieu Urbain (PUGEMU), il est élaboré et mis en œuvre dans la commune d’Abomey-Calavi un plan de pré-collecte pour la bonne gestion des déchets ménagers.

Article 2: Le plan de zonage ainsi défini et mis en œuvre fait obligation à tous les ménages de se faire abonner en vue de l’enlèvement des déchets solides ménagers des maisons vers les points de regroupements.

Article 3: A cet effet, chaque ménage est tenu de s’abonner à la pré-collecte auprès des ONG retenues dans la zone de son lieu d’habitation.

(25)

Article 4:Les ONG sont chargées de la pré-collecte et sont autorisées par zone à procéder à l’enlèvement des déchets solides ménagers contre la perception d’une redevance payée par les abonnements des ménages.

Article 5: Les ménages qui, par défaut d’abonnement pour l’enlèvement des déchets solides ménagers, se trouveraient insalubres, subiront la rigueur des textes en vigueur.

Article 6: Le présent arrêté qui abroge toutes dispositions antérieures contraires, prend effet pour compter de la date de sa signature et sera enregistré, communiqué et publié partout où besoin sera.

Il est à noter qu’en dehors de la collecte primaire d’autres actions sont en cours de réalisation.

Il s’agit des prestations de la composante 2 du PUGEMU qui comporte les points suivants:

l’appui à la collecte secondaire. A ce niveau les décharges incontrôlées seront détruites et protégées puis des points de regroupement seront créés. Les déchets collectés au niveau des points de regroupement seront transférés vers la décharge communale. La collecte peut être systématique ou sélective ;

- la mise en place des modes de traitement. Les modes de traitement retenus sont :

la mise en décharge. A cet effet, une décharge municipale sera créée à Zinvié dans la commune d’Abomey-Calavi ou à Ouèssè dans la commune de Ouidah.

la valorisation qui passera par le tri des déchets ;

- des sensibilisations et des communications à l’endroit des ménages et des structures de pré- collecte;

- mener des démarches envers les partenaires pour le financement des projets de gestion des déchets;

- disposer des poubelles au niveau de certains lieux publics ;

Hormis ces institutions, d’autres acteurs interviennent dans la gestion des déchets dans la commune.

3- Filière complète de gestion des déchets

Selon Anne Hebette (1996), la sélection d'une filière complète de gestion des déchets en Afrique subsaharienne dépend de la taille des villes

Par ailleurs, Anne Hebette précise que de par les contraintes spécifiques à l'Afrique, il ressort que tout au long de la filière de traitement des déchets, certaines solutions s'avèrent, inadéquates. C’est ainsi qu'en matériel de collecte le choix de la benne a compression sera

(26)

généralement écarté lors de la forte densité des ordures (due a la haute teneur en matière organique) et de la présence de sable.

En outre pour ce qui est du traitement, les ordures présentent des caractéristiques peu favorables à la mise en œuvre de l'incinération. il s'agit de la faiblesse du pouvoir calorifique, liée a la forte teneur en matière organiques humides, forte présence de sable qui risque d'accentuer l'usure prématurée des grilles des fours et de l'incinérateur.

De plus, l'incinération des déchets solides produit souvent des gaz polluants qui nécessitent un traitement des fumées dont les installations y afférant sont onéreuses en terme de coûts d'investissement, d'exploitation et de frais de personnel qualifié.

Quant à la méthanisation,(production de méthane suite a la fermentation anaérobie de la matière organique) elle nécessite un marché potentiel. De plus, avant toute commercialisation, le gaz produit doit être épuré, car il ne comprend qu'au plus 65% de méthane (technique de désulfuration ou autre)

Le broyage, technique préalable au compostage ou à la mise en décharge, n'est pas non plus préconisé en Afrique. En effet, la présence de sable use prématurément les pièces du broyeur.

En dehors de ces techniques inadéquates, il sera recherché parmi les solutions conventionnelles ou innovantes, les solutions les mieux adaptées à l'Afrique. Les solutions envisagées doivent tenir compte entre autres de l'impact sur l'emploi et du secteur informel.

Le système le moins couteux économiquement et socialement est celui qui minimise les importations de matériel et maximise la productivité du système en faisant appel à des options à haute intensité de main d'œuvre. Le recyclage est l'un des secteurs qu'il faut donc promouvoir en Afrique. C'est à juste titre que OMOLU (1994) affirme:<< dans un tiers monde à court de capitaux comme le nôtre, où l'on doit faire le maximum avec les moyens de bord, le recyclage des déchets présente de multiples avantages.>>

Au Benin le recyclage ne connait pas une situation reluisante. Cependant d'après une enquête réalisée par Gbedo en 2002, on trouve les catégories de structures suivantes en recyclage

 Une structure de recyclage des déchets plastiques

 une structure de recyclage des papiers

 des ferblantiers

 des forgerons

(27)

 des teinturiers

 des cordonniers

 des jardiniers.

Tous les déchets urbains ne sont hélas pas recyclés.

4- Conséquences des polluants organiques persistants sur les êtres vivants

Les conséquences des POPs sont nombreuses sur les êtres vivants. C’est ainsi que sur les animaux il a été noté :

Chez les poissons, oiseaux et mammifères :

La stérilité plus fréquente et baisse de l’effectif des populations, le dysfonctionnement hormonal ; mutations sexuelles ; déficiences du système immunitaire ;les anomalies de comportement ; tumeurs et cancers ; graves malformations congénitales.

L’homme connaît également de graves problèmes :

cancers et tumeurs ; déficiences du système immunitaire ; augmentation de cas de stérilité et modification de comportements sexuels ; diminution de la production de lait chez les mères ; augmentation des maladies types diabètes. Les femmes, les nourrissons et les enfants sont particulièrement vulnérables à ces types de substances.

Cas des dioxines (PCDD)

Les PCDD/PCDF sont formés de manière non intentionnelle comme sous-produits dans un large éventail de procédés. Ils sont largement dispersés dans l’environnement et peuvent exister dans les procédés de production en tant que matières premières ou en tant que produits.

Caractéristiques des PCDD

Nom chimique : Les PCDD (C12H(8-n)ClnO) peuvent renfermer de 1 à 8 atomes de chlore.

Les dioxines et furannes possèdent respectivement 75 isomères de position possibles.

Propriétés : Solubilité dans l’eau : 0,43 à 0,0002 ng/L à 25°C Tension de vapeur : 2 à 0,007.10-6 mmHg à 20°C Log KOE : 6,60 à 8,20 pour les congénères substitués tétra à octa.

(28)

Sources : Aucune production intentionnelle. Ces substances sont des sous-produits de la fabrication d’autres produits chimiques et de l’incinération ou de la combustion à basse température. Elles n’ont aucun usage connu.

Persistance: Les PCDD sont lipophiles, semi-volatils, résistants à la dégradation et non susceptibles d’être transportés sur de grandes distances. Ils sont reconnus pour leur capacité de bioconcentration et de bioamplification.

Toxicité La toxicité aiguë pour les mammifères est modérée (DL50 de 40 à 119mg /kg). La toxicité pour les organismes aquatiques est plus élevée ; des CL50 de 0,11ug/L ont été relevées chez la crevette rose. Les effets sur la santé de l’homme sont multiples. Il faut noter que : un certain nombre de cancers ont été attribués à des expositions aux dioxines : accidentelles ou dues au travail ; Une augmentation des cas de diabète, et une augmentation de la mortalité due au diabète et aux maladies cardio-vasculaires ; des enfants exposés à des dioxines sont affectés au niveau de leur neuro-développement, leur neuro- comportement et des effets sur l'état de leur hormone thyroïdienne. à des expositions plus élevées, les enfants peuvent manifester des défauts de peau, une minéralisation dentaire, des retards de développement, des défauts de comportement, une diminution de la taille du pénis à la puberté, une hauteur déficiente chez les filles à la puberté, et des insuffisances auditives.

Ecotoxicologie: Une gamme étendue d’effets toxicologiques a été notée chez les animaux sauvages exposés aux PCDD dans leur environnement. Les effets aigus et chroniques comprennent : la diminution des succès reproductifs des défauts de croissance une immuno- toxicité une carcinogénicité. Cependant, en dehors du laboratoire il n’a pas été possible souvent de démontrer une relation claire de cause à effet entre les effets observés et l’exposition aux PCDD. Les étapes de vie (œufs, embryons, larves) de la plupart des espèces étudiées tendent à être les plus sensibles à une toxicité à la dioxine, car cette substance agit sur un certain nombre de systèmes importants pour la croissance et le développement, par exemple, sur les métabolismes de la vitamine et de l’hormone du sexe.

Voies de transmission chez l’homme: Les voies de transmission des PCDD sont de deux ordres : les expositions directes et le expositions indirectes. On entend par exposition directe les inhalations d’air et de particules dans l’air ; l’absorption dermique (les cosmétiques, les habits, les produits de grande consommation) et les ingestions de terre chez les enfants. Les PCDD consommés à travers les aliments constituent les expositions indirectes. Selon les résultats des travaux (HEIDELORE Fiedler), plus de 90% de l’exposition des êtres humains à

(29)

la dioxine proviennent des denrées alimentaires. Les denrées alimentaires d’origine animale contribuent normalement pour environ 80% de l’exposition totale.

(30)

DEUXIEME PARTIE: Présentation du milieu

d'étude et méthodologie de recherche

(31)

Chapitre I: Présentation du milieu d'étude

I- Situation géographique

La commune d’Abomey Calavi, située dans la partie sud de la République du Bénin et du département de l’Atlantique, est limitée au nord par la commune de Zè, au sud par l’océan Atlantique, à l’est par les communes de Sô-Ava et de Cotonou, et à l’ouest par les communes de Tori-Bossito et de Ouidah. C’est la commune la plus vaste du département de l’Atlantique dont elle occupe plus de 20%. Elle s’étend sur une superficie de 539 Km² représentant 0,48%

de la superficie nationale du Bénin. (Monographie économique de la commune d'Abomey- Calavi,2006)

Abomey-Calavi fut historiquement un démembrement du royaume d’Abomey. Il a été créé par ce dernier afin d’être plus proche du comptoir de Cotonou pour les transactions commerciales.

Figure 1: Carte de la commune d’Abomey-Calavi

(32)

II- Le milieu physique

La commune d’Abomey-Calavi a un relief peu accidenté. Les principaux traits caractéristiques sont : une bande sablonneuse avec des cordons littoraux, un plateau de terre de barre et des dépressions et marécages. (Monographie économique de la commune d'Abomey-Calavi, 2006)

Le climat est de type subéquatorial marqué par deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches. (Monographie économique de la commune d'Abomey-Calavi, 2006)

Le réseau hydrographique est constitué essentiellement de deux plans d’eau que sont le lac Nokoué et la lagune côtière. Par ailleurs, la commune dispose d’une façade maritime juxtaposée à la lagune côtière, des marais, des ruisseaux et des marécages. Tout cela lui offre des potentialités touristiques et halieutiques. (Monographie économique de la commune d'Abomey-Calavi, 2006)

La plus grande partie du territoire de la commune d’Abomey Calavi est occupée par des sols ferrugineux tropicaux et des sols sablonneux peu propices à l’agriculture. Les sols hydromorphes très inondables n’occupent qu’une petite partie au nord du territoire. Les terres cultivables sont estimées à 464,5 Km². (Monographie économique de la commune d'Abomey-Calavi, 2006)

Le couvert végétal de la commune varie selon les faciès traversés. Ainsi, on y rencontre la mangrove à palétuviers et des cocoteraies dans la zone côtière, une savane dégradée sur le plateau avec une domination de la jachère à palmier à huile, et un groupement herbeux dans les marécages et le long des berges du lac Nokoué. (Monographie économique de la commune d'Abomey-Calavi, 2006)

1- L’organisation administrative

La commune d’Abomey-Calavi compte soixante-dix (70) villages et quartiers de ville dirigés par des chefs de villages ou de quartiers de ville et répartis sur neuf (09) arrondissements que sont : Calavi Centre, Godomey, Akassato, Zinvié, Ouèdo, Togba, Hêvié, Kpanroun et Glo- Djigbé. Chacun des arrondissements est dirigé par un chef d’arrondissement (CA) élu. Le

(33)

Conseil Communal actuel a été installé en 2003 et compte 25 conseillers dont trois femmes et au sein duquel ont été élus le Maire et ses deux Adjoints.

Le village ou quartier est administré par un Chef de village ou de quartier, l’arrondissement par le Chef d’arrondissement et la commune par le conseil communal (qui compte 12 membres) avec à sa tête le Maire assisté de deux (2) Adjoints.

La mairie d’Abomey-Calavi est composée de la plupart des services prévus par les textes régissant le fonctionnement des communes en République du Bénin. Elle emploie cent vingt- sept (127) agents dont sept (07) émargent au budget national et cent vingt (120) au budget de la collectivité. L’insuffisance de personnel qualifié (au niveau mairie et arrondissements), le mauvais fonctionnement du système de classement et d’archivage des dossiers, contribuent à la faible performance des services de la mairie.

L’administration communale dispose de ses propres services appuyés dans leur mission d’administration et de développement du territoire par les services déconcentrés de l’Etat.

2- Les services techniques déconcentrés de l’Etat

Les divers services déconcentrés de l’état se rencontrent dans la commune de Calavi. La poste, la brigade de gendarmerie, la direction générale du Cerpa Atlantique littoral, le Cerpa (ex CARDER), le centre Communal de santé, le centre de promotion sociale, la circonscription scolaire communale sont les différents services qui représentent l’Etat au niveau de la commune. Mais les concertations entre les diverses structures et la mairie restent faibles.

3- La gouvernance locale

Le Conseil Communal se réunit régulièrement. L’implication de la population dans la gestion du développement communal est manifeste à travers la participation de ses représentants à la gestion des micros projets communautaires, des ressources naturelles et à l’élaboration du plan de développement communal. Les citoyens de la commune s’expriment, s’associent, mènent leurs activités civiles et politiques librement.

(34)

III- MILIEU HUMAIN

Les données de cette partie portent essentiellement sur les données issues du recensement général de la population et de l’habitat de 2002 ; elles seront complétées par celles des recensements antérieurs. Dans cette partie il sera question de la taille de la population, de sa structure, de sa croissance et de sa répartition par sexe et par tranches d’âges.

1- Les données démographiques

Le recensement général de la population en 2002 indique pour la commune de Calavi 307.745 habitants soit 21% de la population des départements de l’Atlantique et du Littoral. 74,12% de cette population vivent dans les centres urbains et 25,88% dans les milieux ruraux. Les femmes représentent 51,37% de la population totale de la commune. D’une densité moyenne de 571 habitants par Km², cette population est inégalement répartie dans les neuf arrondissements. L’arrondissement de Godomey concentre à lui seul plus de la moitié de la population de toute la commune. Par contre, les arrondissements de Togba et de Kpanroun sont les moins peuplés. La croissance démographique est de 5,84% en milieu urbain et de 2,89% en milieu rural. La commune d’Abomey-Calavi subit aujourd’hui l’influence de la proximité de Cotonou, la capitale économique. En effet, l’exiguïté du site de Cotonou et sa forte population conduit à une extension vers Abomey- Calavi.

L’ethnie dominante dans la commune est le Aïzo, mais les migrations récentes ont permis l’installation d’autres ethnies comme les Fon, les Toffin, les Yoruba, les Nagos, les Goun et autres.

Les religions les plus pratiquées sont le christianisme, les religions traditionnelles, l’islam et autres. Les données relatives à la répartition de la population par tranches d’âges, par sexe, par arrondissement doivent compléter ces analyses.

L’analyse des mouvements de la population, principal acteur de développement de la commune, montre que la commune connaît les deux flux. Les jeunes quittent les contrées rurales pour diverses raisons (scolarisation, apprentissage, recherche d’emploi, etc.) pour la ville et les arrondissements comme Calavi centre, Godomey et bientôt GloDjigbé. Le trop plein de Cotonou se déverse sur Calavi centre, Godomey et environs. La promotion de l’économie de la commune devient indispensable pour éviter la prolifération des centres de banditisme.

(35)

2- Habitat, mode d’éclairage et approvisionnement en eau

L’habitat est de type moderne avec les lotissements dans les arrondissements de Godomey et de Calavi centre. Dans le reste de la commune, les habitats sont de type traditionnels en matériaux précaires (mur surtout) avec des cours communes, parfois sans voie ou espace pour la circulation.

Le mode d’éclairage dominant en milieu rural reste la lampe à pétrole ; mais ces derniers mois certains chefs-lieux d’arrondissements sont électrifiés (Glo-Djigbé, Ouèdo, etc.). Les arrondissements de Godomey, Calavi et de Zinvié électrifiés antérieurement, connaissent plus d’abonnés (plus de 80% des abonnés de la commune). Bien que le plateau de Calavi soit la source pourvoyeuse d’eau de Cotonou et de la commune, 14 villages/quartiers sur 70 sont desservis par le réseau d’adduction d’eau de la Société Nationale d’eau du Bénin (SONEB) et la majorité est concentrée dans les arrondissements de Godomey et d’Abomey-Calavi. Mais il faut ajouter à ceci 86 forages à pompe manuelle, 66puits modernes et 4 réseaux d’adduction d’eau villageoise.

V- ORGANISATION SOCIALE 1- Pouvoir politique traditionnel

Il existe une multitude d’organisations dans la commune. On peut citer entre autres: Les associations de développement, les organisations de producteurs/trices (les Unions Communales des Producteurs (UCP) et des Groupements Féminins (UCGF)), les Comités de Gestion de santé (COGEA), les Associations de Parents d’Elèves (APE, CAPE), les associations ou groupes d’entraide, les ONG et quelques partis politiques. Ces organisations interviennent isolément dans la vie économique, sociale, culturelle et politique de la commune. Mais la faible collaboration de l’Administration locale avec ces organisations, l’absence d’une vision partagée du développement et d’un cadre de concertation, et les luttes intestines entre OSC sont des contraintes majeures pour l’exploitation des compétences disponibles au niveau de la commune. Selon DIRO –Center (2005), la mairie a initié la création d’un cadre de concertation des ONG et associations intervenant dans la commune.

Mais, cette initiative n’a pas bénéficié d’un suivi.

En ce qui concerne les partis politiques, ils se font surtout remarquer à l’approche des élections.

(36)

2- Genre et développement

Le Conseil Communal d’Abomey-Calavi est l’un des rares conseils du Bénin à avoir plusieurs femmes en son sein (Trois femmes sur vingt-cinq hommes y siègent). Toutefois, le taux de participation des femmes à la prise de décisions demeure faible. Les facteurs d’influence pour la faible implication des femmes dans la prise de décision sont entre autres : le faible niveau d’instruction des femmes, le poids de la tradition, les occupations ménagères et le manque de solidarité entre elles. Par contre, certains facteurs pourraient favoriser une forte participation des femmes à la prise de décision à savoir : l’alphabétisation et la scolarisation, l’existence des groupements de femmes et la mise en œuvre d’une politique nationale de promotion des femmes.

3- ACTIVITES ECONOMIQUES

Les principales activités économiques sont: l'agriculture, l’élevage, la pêche, la transformation et l’industrie, l'artisanat, le commerce, le transport et la communication, le tourisme et l'hôtellerie

Chapitre II: Méthodologie de recherche

La méthodologie englobe les outils utilisés pour parvenir aux résultats escomptés. L'approche de la recherche-action a été utilisée comme démarche méthodologique de cette étude. les principaux acteurs de la recherche ont été impliqués aux différentes étapes de l'étude.

La mise en œuvre de cette méthode de recherche exige une définition précise des éléments de base tels que la population, l'échantillonnage, les outils et techniques de collecte de données.

Population de recherche

Nous avons identifié une population composée de deux catégories d'acteurs.

Premièrement, les ménage: ils constituent un des groupes cibles de la recherche. Le choix des ménages comme objet de cette étude est soutenu par deux raisons principales:

 ce sont eux les plus gros producteurs de déchets

(37)

 toutes les catégories socio-économiques s'y retrouvent: c'est un groupe hétérogène

Deuxièmement, les structures de gestion des déchets solides ménagers

I- Outils de collecte des données

Ils désignent l'ensemble des instruments utilisés pour obtenir les données d'analyse. Pour appréhender tous les aspects du problème, nous avons utilisé comme outils de collecte de données, les questionnaires, les guides d'entretien.

- Guide d'entretien

cet outil a été utilisé lors des entretiens avec les autorités, les pré collecteurs des déchets solides ménagers. Il a permis de canaliser les débats et de recueillir l'essentiel des informations recherchées

- Questionnaires

Des questionnaires écrits ont été adressés aux ménages identifiés, aux autorités locales.

Cet outil a été d'un grand apport pour la recherche, dans la mesure où il a permis d'en savoir plus sur le comportement des populations vis à vis des déchets solides ménagers et sur le mode de gestion de ceux-ci.

II- Technique de collecte des données - L'observation

Elle a permis d'observer les ordures ménagères dans les maisons et dans les rues et surtout sur les sites de dépotoir sauvage. Cette technique a également permis de comprendre que le comportement de la population diffère d'une maison à une autre.

- Echantillonnage

Pour mener à bien cette étude nous avons choisi un petit nombre de l'ensemble des répondants. Les résultats issus de l'interrogation de ces éléments ont été extrapolés sur l'ensemble de la population pour avoir une vue générale de la situation. Dans le souci d'obtenir un échantillon représentatif nous avons adopté plusieurs techniques d'échantillonnage:

- l'échantillonnage exhaustif

(38)

Cet échantillonnage a été appliqué aux structures de gestion des déchets solides ménagers. Nous avons systématiquement interrogé l'ensemble de la population puisque cette population a un effectif réduit

- L'échantillonnage aléatoire

Ici ce sont les ménages qui ont été ciblés. La population étant constituée de 1696 ménages selon le RGPH4 nous avons pris par hasard 10% de la population soit 169 ménages

- La recherche documentaire

La collecte des écrits constituent la pierre angulaire de l'organisation systématique d'une recherche. C'est sur cette base qu'on a cherché des informations se rapportant à notre sujet. Une telle démarche nous a conduits à plusieurs centres de documentation et services. Le tableau suivant récapitule les différents centres de documentation, services et les informations recueillies.

Tableau I:

Centre de documentation et Documents Obtenus

Centre de documentation Document obtenus

Bibliothèque centrale de l'UAC Mémoire et livre Bibliothèque de la flash Mémoire Bibliothèque du département de

Génie de l'environnement

Mémoires Centre de documentation Mémoires

Institut français Livres

(39)

TROISIEME PARTIE: Résultats et

discussion

(40)

Chapitre I: Gestion actuelle des déchets solides ménagers à Tokpa-Zoungo

Les résultats contenus dans ce chapitre ont leur source du rapport général de la filière de gestion des déchets solides ménagers dans le grand Nokoué, produit par le programme d'urgence de gestion environnementale en milieu urbain ,et des enquêtes réalisées sur le terrain auprès des populations cibles

Historique de la mise en place de la filière

La collecte des déchets solides ménagers était jadis assumée par l’Etat à travers les services de la voirie. A l’époque il n’existait nulle part des points de regroupement. Les ordures étaient ramassées par les bernes tasseuses ou par les camions des services de la voirie. Ces services publics de l’Etat ont été estompés par la crise économique qui a touché tous les secteurs.

L’Etat, ne pouvant donc plus jouer pleinement son rôle régalien, décrète en 1986 la fin des recrutements des jeunes diplômés dans la fonction publique, c’est le début d’une crise structurelle de l’emploi qui serait à l’origine du chômage des diplômés en quête d’emplois.

Jusqu’en 1990, les villes du Grand Nokoué ne connaissaient pas de points de regroupement.

Sous l’impulsion des actions des jeunes volontaires qui veulent se prendre en charge, il est donc né au sein des jeunes diplômés des organisations non gouvernementales pour le ramassage des ordures. A l’époque, en 1990, les DSM étaient déversés dans les bas-fonds.

Il a fallu l’avènement de la Conférence Nationale des Forces Vives de la Nation en février 1990 pour que de grandes décisions de politique nationale soient prises avec le démarrage des grands travaux d’assainissement urbain et l’organisation des jeunes dans le secteur de l’assainissement. Un pré zonage financé par l’ACDI a été initié dans la ville de Cotonou ; ce qui a permis de jeter les bases d’une organisation de la filière et de discipliner les acteurs.

La création d’une décharge finale sommaire à Hêvié a été financée dans le cadre de l’organisation de la 5𝑖𝑒𝑚𝑒 conférence de la Francophonie à Cotonou. Au niveau de cette décharge finale sommaire se faisait le tri et le compostage par une équipe de 100 personnes.

L’expérience de la filière a démarré avec le PGDSM à Cotonou par la création de deux points de regroupement pilotes implantés sur le site du camp Guézo et sur celui de Gbogbanou (marché Dantokpa)

(41)

I- Organisation de la filière de gestion des déchets solides ménagers à Tokpa- Zoungo

1- Organisation des activités de pré-collecte

Les déchets sont généralement produits par plusieurs catégories d’usagers qui, cherchant à rendre propre leur cadre de vie, émettent des déchets. Il s’agit notamment des ménages, des individus, passants de la rue et/ou en situation d’usagers de la rue, des Etablissements publics et semi-publics, des Etablissements privés, des gros producteurs de déchets (Marchés, zones portuaires et autres).

L’activité de pré-collecte est structurée et règlementée. Les structures habilitées à faire de la pré-collecte (AJED à Tokpa-Zoungo) se font enregistrer à deux niveaux ; auprès du consortium (COSGAC à Abomey-Calavi) pour positionnement dans le zonage et auprès de la mairie d'Abomey-Calavi pour obtention d’un agrément signé des deux parties. Cette formalité n’est pas souvent respectée. Ce qui justifie la présence dans la filière de nombreuses structures qui exercent dans l’illégalité. En effet, la gestion des déchets solides ménagers commence par l’activité de pré-collecte des déchets qui se fait de porte à porte des ménages et leur transport vers le point de regroupement aménagé à cet effet. Il est important de rappeler à ce sujet qu'il n'existe pas encore de points de regroupement dans la commune. Ces derniers étant en construction depuis 2013 ou pas en service bien que terminés.

(42)

.

Photo 1: Vue intérieure du point de regroupement de Aganmandin YEKPON, octobre, 2016

Photo 2: Vue extérieure du point de regroupement de Aganmandin YEKPON, octobre, 2016

(43)

De plus la distance à parcourir pour les atteindre est longue. Seulement cinq points de regroupement ont été prévu pour toute la commune d'Abomey-Calavi et sont situés respectivement dans Dekoungbé, Houedonou, Aganmandin, Akassato et Cocotomey.

L’enlèvement des déchets de porte à porte est conditionné par un contrat d’abonnement des ménages car les prestations ont un coût mensuel pour le ménage. Généralement, les ménages (45,3%) optent individuellement pour les prestations de ramassage de leurs déchets solides, pour lesquelles ils s'acquittent régulièrement. Il importe de noter que tous les ménages n’arrivent pas à s’acquitter de leurs obligations vis-à-vis des services de pré-collecte. Mais ce nombre est relativement faible, environ 9,4% des ménages enquêtés.

Les frais d’abonnement varient en fonction du client ; mais ne tiennent surtout pas compte de la qualité des déchets à enlever. Des résultats de l'enquête, il se dégage six (06) tranches tarifaires qui donnent lieu à six (06) groupes de ménages représentés par le graphe ci-contre.

Figure 2: Répartition des ménages en fonction du coût d'abonnement

Une simple lecture de la situation tarifaire des services de pré-collecte affiche les grandes composantes de la clientèle qui sont notamment les ménages dont le pouvoir d’abonnement mensuel se situe entre 1000FCFA et 1500FCFA.

0 5 10 15 20 25 30 35 40 45

500 1000 1500 2000 2500 3000

effectifs des menages 12 41 40 22 4 6

Nombres de menages

Repartition des ménages en fonction du coût

d'abonnement

(44)

Le transport des déchets vers les points de regroupement (les bas fonds ou terrains vides) se fait à l’aide des charrettes à motricité humaine, à l’aide des tricycles motorisés, ou à l’aide des camionnettes. Ce parc de transport des déchets pré-collectés est dominé par l’utilisation des charrettes à motricité humaine qui rendent plus pénible le travail des charretiers qui ont à parcourir de grandes distances avant d’atteindre les points de regroupement.

Photo 3: Transport des déchets vers les points de regroupement (bas-fonds) YEKPON, octobre, 2016

Références

Documents relatifs

I- Cadre théorique de base de l’étude : objectifs et hypothèses de recherche Rappelons que le problème à résoudre PAR de cette étude se libelle à travers le problème général

Par contre, 159 réserves administratives ont été constituées dans l’espace périphérique à la ville d’Abomey-Calavi avec respectivement 73 pour Akassato, 70 pour Togba

Au vue de cette situation une partie de la population considère donc comme un gâchis la redevance à verser aux structures de pré-collecte si elle-même à la possibilité de

La cité lacustre de Ladji, notre milieu d’étude, est située dans le sixième arrondissement de la commune de Cotonou (voir carte géographique en annexe). Cité fortement peuplée et

Figure 4 : Répartition de la diarrhée à rotavirus dans la population d’étude Les enfants âgés de 0 à 3 mois et de 15 à 35 mois ont été les plus touchés par la diarrhée

3.2.1 La proportion des maraîchers du site de Houéyiho informés de la pratique : De l’analyse des données issues de l’enquête sur le site, les résultats ont montré que tous

L’analyse des figures 6 et 7 montre le mode de gestion des déchets solides ménagers par les ménages et établissements marchands dans les arrondissements de Vakon et de

Rédigé et soutenu par Novalis Pope ADJOVI EDJEKPAN Page 16 Figure n°2: Distribution des sujets prélevés en fonction de la glycémie en 2015. Plus de la moitié des