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ETUDE COMPARATIVE DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LES QUARTIERS HINDE ET JAK DE COTONOU :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME

DE LICENCE PROFESSIONNELE THEME

ETUDE COMPARATIVE DES MODES DE GESTION DES DECHETS SOLIDES MENAGERS DANS LES QUARTIERS HINDE ET JAK DE COTONOU : APPROCHES POUR UNE

GESTION DURABLE DES DSM

REDIGER PAR

Boris Victor HOUNWADO

SUPERVISEUR CO-SUPERVISEUR Mr. Yves ZOFFOUN

Spécialiste en Environnement Santé et développement Directeur de DCAM/BETHESDA

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

OPTION: AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

8ieme promotion

C/SEP DCAM/BETHESDA

Dr Victor GBEDO

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DEDICACE

A Dieu tout puissant pour m’avoir donné la vie et pour avoir veillé sur moi depuis mon premier jour à l’école jusqu’à ce jour : Qu’il demeure éternel.

A ma Mémé TIGO Célestine et mon Oncle GANSOU Luc George Qu’ils trouvent à travers ce travail une partie du fruit des inestimables sacrifices consentis pour ma formation

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ii Remerciement

Ce document a été réalisé grâce à la participation des personnes à qui je témoigne mes profondes gratitudes et mes sincères remerciements.

Je voudrais nommer :

Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC) pour avoir contribué à ma formation à l’EPAC ;

Professeur Jacques Boco ADJAKPA, Chef du Département de Génie de l’Environnement (GEn) pour sa disponibilité et pour les grands efforts qu’il fait pour la promotion du Département ;

Dr Victor GBEDO, Directeur de DCAM BETHESDA, pour avoir accepté superviser ce travail malgré ces multiples occupations ;

M. Yves J. ZOFFOUN, mon maitre de stage pour sa disponibilité, ses conseils et sa rigueur pour la réussite de ce travail ;

Tous les enseignants chercheurs et techniciens de l’EPAC, en particulier ceux du Département de Génie de l’Environnement pour leur exigence du travail bien fait, leur rigueur scientifique et leur esprit d’organisation au cours des trois années de formation ;

Tout le personnel de DCAM/BETHESDA.

Mes remerciements vont également à l’endroit de

Ma maman TCHINCOUN Hélène pour son soutien et sa disponibilité ; que Dieu la bénisse ;

Tous mes oncles en particulier Hyppolite Claude TCHINCOUN et Lambert ATCHADE pour Leurs accompagnements et leurs soutiens dans tous mes projets ; que Dieu leurs prête longue vie et les comble de bonheur ;

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Mes tantes TCHINCOUN Catherine, TCHINCOUN Françoise et DEDEGBE Eloïse pour leurs soutiens et leurs disponibilités ; que Dieu les bénisse ;

Mon père adoptif BOURAIMA Shérif pour m’avoir appris le sens de la responsabilité et le dynamisme ; qu’il soit béni ;

Tous les camarades de l’EPAC en particulier ceux de la 8eme promotion du Département de Génie de l’Environnement pour les trois années passées ensemble ;

Tous les personnels de la COGEDA, des ONG SAHEL, PBP et AJP ;

A mon doyen Mr HOUNKPONOU Ferdinand pour avoir accepté de me guider pour la réussite de ce travail ;

A mon doyen Mr Rock GANLONON pour avoir accepté de me guider pour la réussite de ce travail.

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iv Sommaire

Dédicace………...….i

Remerciement……….….ii

Listes des sigles et acronymes…….………..………...v

Liste des graphes………...………..…....vii

Liste des photos...………..………..…………vii

Liste des tableaux………..……….………..….viiii

Résumé………..………iv

Introduction………..……….1

Chapitre I : Contexte de l’étude………...3

1.1. Problématique……….……4

1.2. 1.2. Hypothèse……….…...6

1.3. Objectifs ………...………..……….6

1.4 Généralités……….……….……7

Chapitre II : Présentation du cadre de l’étude et approche méthodologique…...15

2.1. Présentation du cadre de l’étude………...16

2.2. Approche méthodologique………...………..22

Chapitre III………...………...28

Résultats-Analyses Discutions-Suggestions………...28

3.1. Présentation des résultats………..…....29

3.2. Analyses et Discutions………...………...…….47

3.3. Suggestions et Recommandations ………...………….51

Conclusion ………...………...……….56

Références bibliographiques………..………..………57

Annexes………..………...……….…...59

Tables des matières……….…..………xvii

Carte de Cotonou avec les localités d’étude………xiix

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LISTES DES SIGLES ET ACCRONYMES DSM : Déchets Solides ménagers

PGDSM : Plan de Gestion des Déchets Solides Ménagers

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse Economique ONG : Organisation non Gouvernementale

EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi CDIP : Centre de Documentation et d’Information IGN : Institut Géographique National

UREE : Unité de Recherche et d’Etudes en Environnement FLASH : Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines

RGPH : Recensement Général des populations et des Habitats DST : Direction des Services Techniques

PAE : Plan d’Action Environnemental

ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement

MEHU : Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme PMAE : Plan Municipal d’Actions Environnementales

RUP : Relais pour le développement Urbain Participé

COGEDA : Coordination de Gestion des déchets et de l’assainissement MEPN : Ministère de l’Environnement et de la protection de la Nature PDC : Plan de Développement Communal

ASCECNA : Agence pour la Sécurité de la Navigation Aéronautique en Afrique et au Madagascar

PAGeD : Projet d’Appuis à la Gestion des Déchets et à la décentralisation PHABEP : Projet d’Hygiène, d’Assainissement et Eau potable

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vi JAK : Joseph ADJIGNON KEKE

RB : République du Bénin

PE : Police Environnementale

PGUD : Projet de Gestion des Déchets Urbains

PHAC : Programme d’Hygiène et d’Assainissement Local TPC : Terres pleins centraux

PR : Point de Regroupement DF : Décharge Finale

ADD : Association de Développement

SAHEL : Société d’Assainissement d’Hygiène et d’Entretien des Locaux DCAM : Département de Développement Communautaire et de

l’Assainissement du milieu

PrAPE : Programme d’Assainissement et de la Protection de l’Environnement

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Liste des Graphes

Graphe 1 : Les causes de l’insalubrité dans les quartiers HINDE et JAK de Cotonou………...35 Graphe 2 : Etat de l’abonnement dans le quartier HINDE………..………….36 Graphe 3 : Avis de la population sur la gestion des infrastructures…….…...37 Graphe 4 : Appréciation des abonnés sur la prestation des ONG de pré-

collecte………39 Graphe 5 : Nuisance liée à la mauvaise gestion des DSM dans le quartier

HINDE………....40 Graphe 6 : Taux d’abonnement des ménages dans le quartier JAK…………..44 Graphe 7 : Niveau d’implication des acteurs dans le quartier JAK…………....46 Graphe 8 : Evolution de l’abonnement à la pré-collecte dans le quartier

JAK...46 Graphe 9 : Engagement des ménages dans la gestion des DSM dans les

Quartiers HINDE et JAK………...48 Liste des photos

Photo 1 : Camion lève Conteneur………..……….32 Photo 2 : Camion berne tasseuse………33 Photo 3 : Point de regroupement provisoire du quartier HINDE….………...37 Photo 4 : Point de regroupement du 6ieme arrondissement en construction …38 Photo 5 : Dépotoir sauvage dans le quartier HINDE………..………..41 Photo 6 : Dépotoir sauvage au bord du lac dans le quartier HINDE.………..42 Photo 7 : Point de regroupement provisoire du quartier JAK situé derrière PLM Alédjo zone plage………..45 Photo 8 : Point de regroupement du 4ieme arrondissement en construction…46

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viii Liste des Tableaux

Tableau 1 : Situation de la gestion des DSM dans les quartiers HINDE et JAK de Cotonou………..48 Tableau 2 : Causes des situations existantes en matière de gestion des DSM dans les quartiers JAK et HINDE………..…49 Tableau 3 : Conséquence des situations existantes en matière de gestion des DSM dans les quartiers HINDE et JAK de Cotonou……….………...….50

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RESUME

Pour contribuer à l’amélioration des DSM dans les quartiers HINDE et JAK de Cotonou, une étude comparative a été faite. Apres l’évaluation du mode de gestion actuel des DSM dans la ville de Cotonou ,la méthodologie adoptée a consisté en la recherche documentaire ;la visite des sites de l’étude et des entretiens .Selon les résultats obtenus, le quartier HINDE produit plus de déchet que le quartier JAK soit 5,28 tonnes contre 1 tonne .L’état salubre du quartier JAK est essentiellement dû à la bonne stratégie de gestion des DSM initiée par l’association de développement du quartier JAK, l’ONG de pré- collecte et la municipalité. Par contre l’état insalubre du quartier HINDE est essentiellement dû selon 35% de nos enquêtés au non abonnement des ménages et 30% de ceux-ci pense que cela est dû à la mauvaise gestion des points de regroupements. Il est également important de retenir que la bonne gestion des DSM dans le quartier JAK a fait de cette cité un cadre salubre, attrayant et sain contrairement au quartier HINDE dont la mauvaise politique de gestion des DSM a entrainé la prolifération des dépotoirs sauvages , le comblement des basfonds et la pollution des eaux, conditions préjudiciable à la santé. Alors pour l’amélioration de la gestion des DSM dans le quartier HINDE, il urge de revoir la stratégie de gestion des DSM et surtout de concilier le rôle et les efforts de tous les acteurs en charge de la gestion des DSM.

(11)

x ABSTRACT

To contribute to DSM improvement in HINDES and JAK localité in Cotonou, a comparative survey were made. After présent assessment DSM management in Cotonou district, method used consiste to documentary research,areas visit,surveyand intervews,shown had HINDE produces more waste than JAK locality (5,28 tonne uper than 1tonne) locality have good management strategie by dévelopement association of the district JAK ;l'ONG of pre - collection and the township. On the other hand unsanitary of HINDE locality is essentially due, according to 35% of our investigated, to non subscription of households and 30% think that it due to bad management of Regroupings point. It is also important to keep good DSM management in JAK locality attractive and healthy contrary to locality with bad DSM management surch as wild garbage dump proliferation basfonds, comblement and water pollution damaging health. To better DSM management in HINDE localité, it is important to revew DSM management stratégy and especially to reconcile role and all actors éfforts to manage DSM.

(12)

INTRODUCTION GENERALE

Le monde, en occurrence l’Afrique, connait une urbanisation rapide et galopante, avec un taux de croissance démographique d'environ 5% par an (Onibokun, 2001). Une situation qui entraine la dégradation prononcée de l’environnement.

Cette urbanisation incontrôlée, selon le rapport d'activité du Relais pour le développement Urbain Participé (RUP, 2003), est source de nombreux maux, dont le plus alarmant est l’installation anarchique des populations dans des zones non viables. Source de nombreux problèmes comme l'insalubrité qui se traduit par la prolifération des dépotoirs sauvages dans nos villes (cas de Cotonou).

Face à cette situation, le Bénin fait de nombreux efforts pour résoudre le problème lié à l'assainissement et la salubrité. Une prise de conscience qui se traduit par de nombreuses initiatives telles que la création du ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’urbanisme (MEHU) et de nombreux cadres de préoccupations tels que l’Agence béninoise pour l’Environnement (ABE) et plus récemment l’élaboration des plans municipaux d’action environnementale (PMAE) .Dans ces PMAE la gestion constitue l’un des plus grands volets de la pollution environnementale(Salamon 2004).

Les déchets font partie du quotidien de l’homme et sa gestion mérite d’être au cœur des priorités vitales. Néanmoins dans la ville de Cotonou, capitale économique du Bénin, le problème de la gestion des DSM demeure toujours persistant.

Ce problème continue de préoccuper tous les pays de la planète terre qui prennent de plus en plus conscience que de par la nature des problèmes auxquels ils sont confrontés, leurs destins restent intimement liés que jamais.

Au nombre des pays qui ont ratifié les conventions retenues au cours de cette

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2 efforts pour résoudre le problème. En effet, au Bénin, on note une prolifération des déchets, surtout des déchets solides ménagers qui est également le problème auquel est confrontée la ville de Cotonou. Pendant que des populations des quartiers tels que les COCOTIER,FIFADJI HOUTO, CADJEHOUN vivent dans un environnement sain, grâce à la bonne politique d’urbanisation et grâce à un mode de gestion des DSM approprié et bien adapté à leur environnement, des quartiers comme DJIDJE, HINDE ou LADJI sont carrément infestés par les DSM, qui gagnent de l'espace sur les habitations. L'origine du mal remonte à la crise économique des années 80, qui s'est soldée par une réduction du budget consacré à la gestion des DSM. La voirie qui à l'époque, était la seule structure chargée de la gestion des ordures dans la ville de Cotonou s'est donc vue dans l'impossibilité d'assurer ce service qui lui incombait (HOUNKPATIN, KOTTIN 2009). A ce problème est venu se greffer celui d'une croissance urbaine galopante. Suite à ces événements, la quantité de déchets produits s'est accrue et leur gestion est devenue mal aisée.

En raison de tous ces désagréments, il est urgent de déterminer une politique applicable et suffisamment pertinente pour réduire efficacement la prolifération des DSM dans certains quartiers de la ville de Cotonou. Dès lors , nous avons jugé intéressant d’étudier les modes de gestion des déchets solides ménagers dans certains quartiers de Cotonou afin de pouvoir en déduire les contraintes et problèmes qui freinent la bonne gestion des DSM dans certains quartiers de Cotonou en vue de proposer des solutions appropriées pour une meilleure gestion. Ceci justifie le choix de notre thème intitulé : Etude Comparative du mode de Gestion des Déchets Solides Ménagers dans les quartiers HINDE et JAK de Cotonou : Approche pour une gestion durable des DSM

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CHAPITRE I : CONTEXTE DE L’ETUDE

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4 1.1. Problématique

Le développement économique et l'urbanisation ont généralement pour corollaire une augmentation de la consommation et de la production des déchets par habitant (Programme des Nations Unies pour l'Environnement, 2004). Le Bénin, comme la plupart des pays en voie de développement de l'Afrique de l'Ouest n'a pas échappé à cette réalité. En effet, l'inexistence notoire d'une politique cohérente d'aménagement du territoire a engendré une urbanisation non contrôlée et une explosion démographique jusque-là ingérable dans ces grandes villes et plus particulièrement à Cotonou, sa capitale économique de 78300 habitants en 1961, l'effectif de sa population est passé à 665100 habitants en 2002 et 679012 habitants en 2013 (RGPH4, 2013).

Cette croissance effrénée se traduit notamment par l'installation abusive des populations dans les zones non viables, la concentration de diverses infrastructures, ainsi que l'installation de la quasi-totalité des ministères de la république dans cette ville.

En outre, la ville de Cotonou est un grand centre d'activités commerciales et à ce titre, elle draine beaucoup de monde. Toutes ces activités de production et de consommation favorisent la production massive de déchets, dont la gestion constitue un problème crucial pour les autorités municipales et gouvernementales.

La ville de Cotonou produit environ 718 tonnes de déchets solides par jour, et la mairie, compte tenu de ses moyens, n'arrive à collecter qu'environ 500 tonnes. Il y a donc en moyenne, 218 tonnes de déchets solides soit 30,4% de déchets qui restent entassés dans la ville chaque jour (Mairie de Cotonou, 2008). Cela suppose qu'en une année, environ 79 788 tonnes de déchets demeurent non collectées (HOUNKPATIN, KOTTIN 2009). A cela s'ajoute l'insuffisance des points de regroupements des déchets par quartier après leurs pré-collectes (10 sur 96 conformément au nombre recommandé par la grille de

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gestion des DSM), ce qui explique en partie le fait que les usagers jettent les déchets sur la voie ; même les places publiques servent parfois de dépotoirs d'ordures. Par ailleurs, les caniveaux préalablement conçus pour le drainage de l'eau sont pour la plupart obstrués par les déchets que la population y déverse.

Ces Déchets Solides Ménagers (DSM) sont sources de nombreuses maladies.

Conscient de l'enjeu que représente une bonne gestion de l'environnement, le gouvernement béninois a institué un certain nombre de textes et lois en la matière. La Constitution du 11 Décembre 1990 à travers son article 27, la création du Ministère en charge de l'Environnement, l'adoption en 1993 d'un Plan d'Action Environnemental (PAE), l'adoption d'une loi-cadre sur l'environnement et la création de l'Agence Béninoise de l'Environnement (ABE) sont autant d'éléments qui attestent de l'importance qu'accorde le Bénin à la gestion de l'environnement. En outre, l'article 93 de la loi n°97-029 du 15 janvier 1999 confère aux municipalités la gestion de l'environnement, de l'hygiène et de la salubrité de leurs communes. La mairie de Cotonou s'y attelle par le biais de sa Direction des Services Techniques (DST).

Malgré les efforts consentis, la situation ne semble pas s'améliorer mais plutôt s’empire. Il y a certainement des défaillances dans le système de gestions des déchets solides ménagers dans certains quartiers de Cotonou (HINDE,LADJI,DJIDJE) contrairement à d’autres quartiers résidentiels (Quartier JAK, Haie-Vive) axés sur un mode de gestion des DSM bien organisé et bien géré Face à cet état de chose, il est important de savoir :

-Quel est le plan de gestion des DSM à Cotonou ?

-Quelle est la situation existante en matière de gestion des DSM dans le quartier JAK et HINDE ?

-Quel est l’impact des différents modes de gestion des DSM sur l’environnement dans les quartiers HINDE et JAK ?

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6 C'est donc dans le but de répondre à ces différentes interrogations que s'inscrit le choix du présent sujet.

1.2. HYPOTHESES

- Les hypothèses se présentent comme suit :

- L’état de salubrité que présente les quartiers HINDE et JAK de Cotonou est dû à l’engagement des acteurs dans la gestion des DSM

- La bonne gestion des infrastructures des DSM est à la base de l’état insalubre des quartiers JAK et HINDE de Cotonou

- L’état de salubrité dans les quartiers JAK et HINDE de Cotonou est dû à la mise en œuvre d’une bonne politique de gestion de la municipalité de Cotonou en matière de Gestion des déchets Solides Ménagers.

1.3 .OBJECTIFS 1.3.1 .Objectif général La présente étude vise à

Contribuer à l’amélioration de la gestion durable des déchets solides et ménagers dans les quartiers HINDE et JAK dans la commune de COTONOU 1.3.2. Objectifs spécifiques

Afin de réussir cette étude il s'agira spécifiquement de:

 Présenter la situation existante en matière de gestion des DSM dans les quartiers « HINDE et JAK » de Cotonou

 Présenter les impacts liés aux différents plans de gestions des DSM dans les quartiers HINDE et JAK

 Proposer des solutions de gestions durables basées sur les conditions

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sociales et les caractères géomorphologiques des deux quartiers HINDE et JAK

1.4. GENERALITES SUR LES DECHETS SOLIDES MENAGER 1.4.1. Clarification des concepts

Afin de mieux aborder cette étude, il est important de clarifier quelques concepts :

Environnement : Le mot « environement » est une traduction du terme anglais « environnement » qui signifie milieu de vie, cadre de vie. Il comprend l’ensemble des facteurs physiques, chimiques et sociaux dont la combinaison exerce des effets positifs ou négatifs sur l’épanouissement des individus.

(TOMEDE; 2013)

Selon la loi cadre sur l’environnement en république du Bénin en son article 2, l’environnement est l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturel qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier

Déchet : selon le décret No 2002-484du 15 novembre 2002 on attend par déchet tout résidu d'un processus de production, de transformation ou d'utilisation, toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou destiné à l'abandon.

Déchets ultimes : Selon le décret N 2002-484 du 15 novembre 2002 on entend par déchet ultime un déchet, résultant ou non du traitement d'un déchet, qui n'est plus susceptible d'être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

Déchets solides ménagers

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8 Selon la loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin (art 66), un déchet est toute substance ou tout résidu issu de l’activité ou d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, ou tout bien meuble abandonné ou destiné à l’abandon.

Du point de vue environnemental, les déchets proviennent des biens, eux- mêmes provenant de matières premières : ces déchets constituent des flux provenant de diverses sources et aboutissant à diverses destinations finales que l’on appelle des puits environnementaux

Point de regroupement c’est l’emplacement pour la pré -collecte porte-à- porte équipé d’un ou plusieurs conteneur (s) affecté aux pré-collecteurs de DSM. www.valdem.fr

1.4.2 .Cadre juridique et institutionnel de la Gestion des Déchets Solides Ménagers au Bénin.

1.4.2.1. Cadre juridique de la Gestion des Déchets Solides Ménagers au Bénin.

Dans cette rubrique, il sera question de faire part des lois ordinaires et, des actes réglementaires régissant la gestion des DSM au Bénin.

 La constitution du 11 décembre 1990

La constitution Béninoise du 11 décembre 1990 en son article 27 stipule que

“toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et à le devoir de le défendre. L’Etat veille à la protection de l’environnement“. Elle fait de l’environnement l’affaire de tous en définissant à travers les articles 27, 28, 29, 74, et 98 les attitudes à tenir afin de garantir un environnement sain pour tous. Ainsi présenté, la protection de l’environnement implique aussi bien le citoyen lambda, les collectivités Locales et l’Etat central.

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Textes législatifs

Au nombre des lois dont le Bénin dispose pour la protection de l’environnement, nous avons :

 La loi n°98-030 du 12 Février 1999, portant loi-cadre sur l’environnement : Elle énonce les principes généraux devant régir les différents domaines de l’environnement, définit les bases juridiques de la politique nationale en matière d’environnement et organise sa mise en œuvre en application des articles 27, 28, 29, 74 et 98 de la constitution ;

 La loi n°87-015 du 21 septembre 1987, portant code de l’hygiène publique, qui répond à la gestion des ordures ménagères ; elle a constitué pendant longtemps la principale base juridique de la gestion des déchets au Bénin. Elle interdit notamment le dépôt anarchiques de déchets de toutes sortes (immondices, détritus, eaux usées, graisse huiles de vidange, véhicules usagers) sur la voie publique ainsi que leur enfouissement ou incinération anarchique, fixe l’implantation des décharges contrôlées à cinq kilomètres au moins des dernières habitations et cinquante mètres au moins d’un point d’eau. Cependant la mise en œuvre des dispositions de code d’hygiène publique a souffert pendant dix années de l’absence de son décret d’application qui n’est intervenu que le 18 décembre 1997 sous le numéro97- 616

 La loi n°97-029 du 15 Janvier 1999, portant organisation des communes en République du Bénin, est citée principalement en ce qui concerne les attributions de la commune en matière de protection locale de l’environnement et, plus particulièrement en matière de salubrité publique, qui est une des premières compétences reconnues aux équipes municipales.

L’article 93 alinéas 2 de cette loi met à la charge de la commune la collecte et le traitement des déchets solides et liquides autre qu’industriels.

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10 Les textes règlementaires.

Ils concernent les conventions, les décrets et les arrêtés pour la plupart relatifs à la création d’institutions de protection de l’environnement et de la gestion des déchets solides ménagers. Au nombre de ces actes, nous pouvons citer :

 Le décret 74-60 du 8 mars 1974 portant création, attribution, composition, organisation et fonctionnement de la commission nationale chargée de la lutte contre la pollution de l’environnement ;

 Le décret n°97-616 du 18 décembre 1997, portant application de la loi n°87- 015 du 21 septembre 1987, portant code d’hygiène publique ;

 Le décret n°2001-095 du 20 février 2001, portant création, organisation et fonctionnement des cellules environnementales au Bénin ;

 Le décret 2001-235 du 12 juillet 2001 portant organisation de la procédure d’impact environnementale.

 Décret no97-624 du 31 décembre 1997 portant structure composition et fonctionnement de la Police Sanitaire

 Arrêté no136 /MISAT/MEHU/MS/DC/DE/DATC/DAH B/ du 26 Juillet 1995, portant réglementation des activités de pré-collecte, de collecte, de traitement et, d’élimination des déchets solides dans la République du Bénin ;

 Arrêté 112/MISAT/DC/DPP du 21 Août 1997, portant création, organisation et, attribution de la direction des services techniques des communes de Cotonou et de Porto-Novo.

 Arrête no 0031/MEHU/DC/SG/SA/du 05 Mai 2003, portant attribution, organisation et fonctionnement des Directions départementales de l’environnement, de l’habitat et de l’urbanisme

 Arrête no0028/MEHU/DC/CTE/SG/DE/SA du 24 Avril 2003, portant attribution organisation et fonctionnement de la direction de l’environnement

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Les textes ayant valeur de programme

On peut retenir les textes suivants :

 Le Plan d’Action Environnemental (PAE) : la mise en œuvre de ces plans à l’échelle à l’échelle locale a donné lieu au Plan Municipal d’Action Environnemental (PMAE). Le PMAE est un document de référence, un répertoire de projets et d’actions consensuels jugés prioritaires et réalistes pour les habitants de la commune en vue de résoudre et de prévenir leurs problèmes d’environnement.

 L’Agenda 21 National : adopté au sommet de Rio de Janeiro conformément à la résolution n°47/190 du 22 décembre 1992 de l’assemblée générale des Nations Unies, il recommande à chaque état d’élaborer son agenda 21 National. Celui du Bénin a pour objectif la formulation des stratégies permettant de trouver des solutions aux problèmes d’ordre social, économique et de gestion des ressources naturelles.

1.4.2.2. Cadre institutionnel de la Gestion des Déchets Solides Ménagers au Bénin.

La gestion des DSM dans la ville de Cotonou est devenue ces dernier temps la préoccupation non seulement des autorités administratives et locales, mais aussi des populations elle-même .les articles 07 et 08 portant réglementation des activités de collectes, d’évacuation de traitement et de l’élimination des déchets solides en république du Benin(1995) autorisent les particulier à exercer les activités de pré collecte et d’évacuation des ordures. Ceci sera reprit dans l’Agenda 21 national (RB 2001) qui mentionne « il faut susciter et encourager la participation du secteur privé local et des populations concernées à l’amélioration du cadre de vie urbain(RB1997) » ainsi, avec la

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12 décentralisation on assiste à une sorte de répartition ente l’état et la structure décentralisée.

Les acteurs intervenants dans le secteur des DSM

Il sera question ici d’appréhender les différents acteurs publics comme privés qui interviennent dans la filière de la gestion des DSM

Le ministère de l’Environnement et de la protection de la nature(MEPN)

Au sein de ce ministère, nous avons la direction de l’environnement qui s’occupe de façon spécifique des problèmes de l’environnement. Cette direction est chargée de la réglementation et du contrôle de toutes les activités de développement ayant un impact sur l’environnement. Elle a pour tâche fondamentale

La définition de la politique Nationale de l’assainissement notamment le mode de gestion des déchets solides ménagers et, le suivi environnemental de l’implantation des sites de traitement des dits déchets ;

La réglementation et les normes en matière de pré collecte, de collecte, de traitement et de l’élimination des déchets ;

La réglementation et les normes en matière de pré-collecte, de collecte de traitement et d’élimination des déchets.

La Police Environnementale (PE)

Créée par décret 96-115 du 2 avril 1996 modifié par le décret 2001-096 du 20 février 2001, la PE est placé sous l’autorité du MEPN. Elle est responsable de l’application de la législation environnementale. Elle est chargée de réprimer les infractions, de faire cesser la violation des normes environnementales, d’ouvrir les enquêtes selon les formes «établies sur tout ce qui porte atteinte à l’environnement.

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L’Agence Béninoise pour l’Environnement (ABE)

Créée par décret 95-47 du 20 février 1995 sous la tutelle de l’ex MEHU ,l’ABE est chargée de mettre en œuvre la politique nationale en matière d’environnement. Elle veille à l’intégration de l’environnement dans les programmes, les plans et les projets en vue d’un développement durable du Bénin

Les communes

Dans le contexte de la décentralisation, les principaux acteurs de la planification et de l’action environnementale, sont les autorités communales.

Conformément à la loi no97-029 du 15 janvier 1999, portant organisation des communes au Bénin, la commune concourt avec l’Etat et les autres collectivités, à l’administration et à l’aménagement du territoire ainsi qu’à la protection de l’environnement (art 82).

Dans le cadre précis de notre étude, la commune est chargée de :

-La collecte et le traitement des déchets solides autres que les déchets industriels ;

-La création et, l’entretien des plantations, des espaces verts ainsi que tout aménagement public visant à l’amélioration du cadre de vie ;

-L’exécution de la politique nationale de lutte contre la pollution.

La mairie de Cotonou

A travers la direction des services techniques, elle :

Coordonne la fonctionnalité du système en conformité avec la politique nationale d’assainissement ;

Etablit le budget de fonctionnement de la filière en tenant compte de chaque

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14

La COGEDA Elle a pour objectifs de :

Promouvoir le rôle des ONG de pré-collecte dans le cadre de l’assainissement de la ville de Cotonou ;

Représenter l’intérêt des membres au niveau de la ville de Cotonou ;

Fournir les informations permettant à la ville de Cotonou d’exercer son rôle de suivi, de pré-collecte ;

Renforcer la concentration, la coopération et le partenariat entre les membres ; Rechercher du financement pour accroitre les capacités opérationnelles (matérielle, technique et financière) des membres ;

Doter la COGEDA de moyens suffisant pour la réalisation des objectifs ;

Assurer une formation continue et régulière des structures membre de la COGEDA

Appuyer les ONG de gestion des DSM des autres grandes villes du Bénin à constituer une coordination ;

Représenter les membres auprès des partenaires au développement soucieux de soutenir la gestion des DSM à Cotonou ;

Coordonner les actions entre les membres et les structures publiques (Police sanitaire et environnementale) en vue du respect de la réglementation en vigueur ;

Analyser la capacité et les conditions de la participation des membres au financement de la filière des DSM.

(26)

Les Coopératives de pré-collecte

Ce sont pour la plupart des ONG. Elles assurent la collecte de 30 tonnes de déchets par jour, soit 7% de la production journalière de la ville(COGEDA) elle intervient dans les quartiers centraux de la ville et pratique du porte à porte pour les abonnés.

Les ménages

Ils constituent, les principaux producteurs de DSM. Ces DSM sont ensuite stockés dans les bacs à ordure ou les poubelles afin qu’ils soient collectés par les structures de pré-collecte auxquelles ces ménages sont pour la plupart abonnés

(27)

16 CHAPITRE II

PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE, APPROCHE METHODOLOGIQUE

(28)

2.1. PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE 2.1.1. Situation Géographique

La ville de Cotonou est la seule commune du département du littoral et est située sur le cordon littoral qui s'étend entre le lac Nokoué et l'Océan Atlantique. L'urbanisation mal maîtrisée a fait de la question des déchets solides un problème environnemental important dans la ville de Cotonou. Ce qui traduit l'acuité des problèmes environnementaux majeurs dans la ville de Cotonou, notamment dans ses volets relatifs à la gestion des ordures et des eaux usées domestiques. De tels facteurs ont contribué à la dégradation des conditions sanitaires dans toute la ville.

2.1.1. 1.Caractéristique Physique et Climatique de la ville de Cotonou

Conditions climatiques

Le climat est de type équatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses et de deux saisons sèches

Selon TONON (1987), la composition et les caractéristiques des déchets sont marquées par certains facteurs climatiques tels que les précipitations, les températures, l’humidité relative et la direction des vents. Il est donc nécessaire d’étudier ces facteurs afin d’en tenir compte dans la définition d’une politique de gestion des déchets.

Cotonou jouit d’un climat subéquatorial, chaud et humide de par sa situation dans le golfe de Guinée. Le régime pluviométrique fait distinguer quatre saisons plus ou moins tranchées, qui sont

 la grande saison pluvieuse qui va de Mars à mi-Juillet ;

 la petite saison sèche de mi-Juillet à Août. ;

 la petite saison pluvieuse de Septembre à Novembre ;

(29)

18

 la grande saison sèche qui va de Décembre à Février.

La moyenne annuelle des hauteurs de précipitation est de 1309 mm (ASECNA, 2007) tandis que la température moyenne est de 28°C. Le maximum de température qui a une valeur de 31°5 C est obtenu en Mars vers la fin de la grande saison sèche et le minimum en Août (23°C).

Le relief

Cotonou est située sur le cordon littoral qui s’étend entre le lac Nokoué et l’océan Atlantique, constitué de sables alluviaux d’environ cinq mètres de hauteur maximale, le Relief du cordon a deux caractéristiques principales : des dépressions longitudinales parallèles à la côte, Bas-fonds érodés par l’écoulement des eaux pluviales qui communiquent avec le lac (PDC2008)

SOLS

En ce qui concerne les sols, le département du Littoral s’étend sur des sols sableux, acides dans leur majeure partie. Le couvert végétal est difficile à recenser en raison de l’occupation très dense de l’espace urbain ayant fait disparaître les essences caractéristiques des sols sablo-argileux et hydro morphes remplacés par des essences anthropiques.

Les sols du cordon littoral sont des sols peu évolués de profil. Ce sont des sols chimiquement pauvres. Ce sont des sols hydromorphes lessivés situés à l’Est où ils occupent de larges bandes. Ces sols périodiquement engorgés jusqu’à la surface sont d’une grande pauvreté chimique.

Cependant, on peut distinguer un certain nombre de formations végétales bien tranchées en bordure de la côte, les sables du cordon littoral sont couverts de plantations de cocotiers. Une zone à végétation rare et clairsemée formée essentiellement d’halophytes sur le cordon littoral ;

(30)

Au total, les composantes physiques de la ville de Cotonou ont des effets sur le système de gestion de par leur action sur les déchets et le réseau routier. Dans ces conditions, il est tout indiqué de prendre en compte ces éléments dans la définition d’une politique d’élimination des déchets de même que les facteurs démographiques

Cas du Quartier de HINDE Situation géographique et physique

Le quartier HINDE qui fera l’objet de notre étude, est limité au Nord par le quartier AIDJEDO au Sud par le quartier Jéricho, à l'Est par le chenal appelé

`'lagune de Cotonou'' et à l'ouest par le quartier FIGNON (PGDSM2003).

Le quartier HINDE est situé du côté Est au périphérique du lac. Leurs sols hydromorphe est en partie marécageux. Un réseau hydrographique constitué de la lagune de Cotonou et du lac nokoué. Ce quartier est sujet, à l'instar de certaines localités de Cotonou à deux types d'inondations. Le premier est dû aux pluies de la première saison humide. Le second est le fait des crues du lac Nokoué dues à celles des fleuves Ouémé et Zou qui sortent de leur lit durant les mois d'août et de septembre. Il est à noter que ce dernier cas d'inondation affecte de façon cyclique les quartiers (relevant essentiellement du 6ème arrondissement) situées le long du lac Nokoué (Hindé,Djidjè,Vossa, Ladji etc), ce qui aggrave l'aspect déjà pollué du milieu où les déchets solides jonchent les rues, les caniveaux, les collecteurs, les abords de la berge lagunaire ou du lac.

Toutefois, on note dans cet arrondissement la présence de douze (12) ONG qui sont chargées de la pré-collecte des ordures auprès des populations locales (ATTANASSO,2005) contre (08) ONG dénombrées en 2015 (COGEDA).

Pendant que la question des lieux de dépôts officiels des déchets pré-collectés reste à ce jour non résolu ou du moins ne connaît pas encore un aboutissement heureux.

(31)

20 En résumé le fort taux démographique et l’importance de l’activité commerciale sont entre autres les facteurs qui caractérisent ce quartier.

Ainsi nous trouvons dans cet arrondissement, un cadre d'étude pertinent pour comprendre les enjeux et les logiques des différents acteurs qui tentent de s'organiser pour faire face à la question des déchets solides en milieu urbain de Cotonou.

Cas du Quartier JAK

FIFADJI HOUTO, encore appelé cité JAK (Joseph ADJIGNON KEKE) fera l’objet de notre étude. Il est limité au Nord par la route Inter Etat Cotonou Lagos No1200, au Sud par l’océan Atlantique, à l'Est par le 1er arrondissement à l'Ouest par le quartier ENNAGNON ex Akpakpa Dodomey (PGDSM2003).

Notons que la cité JAK de Cotonou est un quartier résidentiel doté d’infrastructure de haut standing, dotée d’un système de gestion des déchets très bien organisée, en témoigne son caractère de quartier propre et très bien assaini. Tels sont les facteurs qui nous amènent à choisir ce cadre d’étude pour comprendre les enjeux et les logiques des différents acteurs qui se sont investis pour faire de ce quartier le mieux assaini de la ville de Cotonou .

Figure 1 : Plan de la ville de Cotonou (partie annexe)

2.1.2. Présentation de la structure d’accueil (DCAM-BETHESDA)

Le Développement Communautaire et Assainissement du Milieu (DCAM) est l’un des trois départements de l’ONG BETHESDA, créée en 1990. Cette ONG est apolitique, sans but lucratif et vise la promotion du bien-être physique, mental et social à travers des actions de soins curatifs et préventifs. Sa vision est d’être une réponse permanente aux problèmes de l’homme et dans cette optique, elle s’est donnée comme mission : « Mobiliser, soutenir et accompagner les acteurs de développement local pour une santé, un cadre de

(32)

vie et des revenus meilleurs pour tous ». Plus particulièrement, la mission assignée à DCAM dès sa création en 1993 est d’initier des actions préventives (à travers l’assainissement du cadre de vie), de protection de l’environnement et de développement local.

Les activités de DCAM se développent actuellement à travers des principaux projets que sont :

- Le Projet d’Appui à la Gestion des Déchets et à la Décentralisation (PAGeD) qui couvre dix communes réparties sur tout le territoire national ;

- Le Projet Hygiène, Assainissement et Eau Potable (PHABEP) qui couvre les Communes de Malanville et Banikoara ;

- Le Projet ISSUE 2 qui concerne la Commune de Parakou ;

- Le Projet de Gestion des Déchets Urbains (PGDU) qui regroupe les activités de pré collecte des DSM et la gestion des DBM à Cotonou et à Porto-Novo ; A travers ces différents projets, DCAM-BETHESDA mène diverses activités notamment :

- la gestion des déchets solides ménagers en l’occurrence la pré-collecte dans plusieurs villes du Bénin, le tri et la valorisation des déchets ;

- la communication pour un changement de comportement dans le domaine de la gestion des déchets ;

- la réalisation de plans de développement communal ;

- la mise en place de systèmes efficaces de gestion des déchets, allant de la pré- collecte au traitement - l’appui conseil aux communes en matière de gestion des déchets solides ménagers et de protection des ressources en eau.

Les activités de DCAM tout étant diversifiées, s’exercent dans la vision d’un développement durable, à travers la défense des droits de la personne humaine

(33)

22 et de l’environnement, la recherche et le développement, l’assainissement et la protection de l’environnement, l’information, l’éducation et la communication.

Globalement, DCAM dispose de cinq pôles d’expertise à savoir :

 La gestion des déchets et l’évaluation environnementale ;

 La GIRE (Accès à l’eau, Traitement des eaux usées, etc.) ;

 Le Développement local et décentralisation (Plan de développement, Mobilisation sociale, gouvernance, habitat, PDG, PHAC, etc.) ;

 Le développement organisationnel et gestion des projets (Elaboration et Gestion des projets, Suivi d’impacts, Diagnostic et Appui institutionnel) ;

 Elaboration de Plan d’Affaire etc.

(34)

SOURCE : SEHA /DCAM/BETHESDA 2.2. APPROCHES METHODOLOGIQUES

Elle comprend la définition des groupes cibles, le matériels utilisés, types et nature des données puis l’analyse et interprétation

2-2-1-/Matériels

Le matériel nécessaire pour cette étude a été essentiellement :

 Un appareil photo numérique pour les prises d’images

 Des fiches d’enquêtes élaborées comportant des questionnaires

(35)

24

 Une carte de zonage du milieu

 Un moyen de déplacement

2.2.2. Méthodes de travail

La méthode de travail utilisée se décompose en trois parties :

 La recherche documentaire et une revue de littérature.

 La collecte des données sur le terrain.

 Le traitement et l’analyse des données.

2.2.3. RECHERCHES DOCUMENTAIRE Revue de littérature

La revue de littérature a conduit à la recherche des données dans les principales bibliothèques. Ces recherches ont eu lieu au centre de documentation de la bibliothèque de L’EPAC, La bibliothèques du CDIP de l’ONG DCAM/BETHESDA. Le laboratoire du Génie de l’Environnement de l’EPAC. Des recherches ont été également faites sur internet.

Les types d’informations recueillies portent aussi bien sur les généralités sur les déchets, des informations à caractère méthodologique que sur le sujet spécifique de la gestion des déchets solides ménagers. Une analyse de ces travaux a été faite dans une approche thématique :

 Modes de Gestion des déchets solides ménagers à Cotonou.

 Mode de gestion des déchets solides ménagers dans les quartiers de haut standing ou le niveau de vie est élevé

• Mode de gestion des déchets solides ménagers dans les quartiers surpeuplés ou le niveau de vie est bas

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Cette revue de littérature a permis de mieux situer le travail par rapport aux nombreux travaux qui ont porté sur le thème des déchets

GBINLO (2010) dans son étude a abordé la question de gestion durable des DSM, il a montré que pour qu’une intervention des acteurs privés dans le secteur des déchets soit efficace, il faut que les deux acteurs (Municipalité et acteurs privés)puissent se mettre en rapport pour pour surmonter les difficultés relatives à l’asymétrie et au comportement opportuniste qui risquent de faire obstacle à l’échange .La deuxième préoccupation concerne la responsabilité des ménages quant aux déchets qu’ils produisent.

NDIAYE (2005) met aussi l’accent sur le rôle ’important des collectivités locales urbaines à reconstruire de manière concertée une nouvelle stratégie de gestion durable de ordures ménagers. Leurs initiatives doivent être validées pour relayer l’action des services de l’état et de la municipalité

ONIBOKUN (2001) a abordé la question de la sensibilisation. Pour lui, les citadins, mal sensibilisés et aux prises avec des installations insuffisantes, urinent et défèquent dans les parcs publics et le long des murs d’édifices isolés ; ils déversent les eaux usées dans la rue plutôt que dans les égouts.

AHODEDE et GNAHO (2014) démontrent que l’existence des dépotoirs sauvages est l’une des variables qui influence significativement la probabilité qu’un chef de ménage décide s’abonner au services des ONG de pré-collecte des DSM dans le 6 ieme arrondissement de Cotonou

BALOGOE (2004-2005) a contribué à la réflexion pour l’amélioration du système de gestion, toute chose qui doit aboutir à l’amélioration des conditions générales de santé des populations et de la salubrité de Cotonou, a analysé les systèmes de gestion des DSM dans la ville de Cotonou. Selon l’auteur, le système actuel de gestion des déchets se révèle assez cohérent et dynamique au plan conceptuel, au niveau de la pré-collecte, de la collecte.

(37)

26 GOMEZ (2004), a effectué ses recherches sur la problématique de l'assainissement et de la santé dans les villes moyennes du Bénin. Il a testé l'hypothèse suivante : « le manque d'assainissement a des implications sur la santé des populations.». Les résultats de ses travaux ont confirmé son hypothèse, et nous permettent de dire qu'un environnement insalubre, c'est-à- dire dans lequel prolifèrent les déchets et particulièrement les DSM, est nuisible à la santé des populations.

2.2.3. CADRE METHODOLOGIQUE

La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de la présente recherche a consisté essentiellement à la collecte d’informations auprès des différents acteurs et à une analyse du système de gestion des déchets

Le matériel nécessaire pour cette étude a été essentiellement :

 Des documentations spécifiques au thème

 Un appareil photo numériques pour les prises d’images

 Des fiches d’enquêtes élaborées comportant des questionnaires

 Données de l’INSAE pour analyser la démographie de la zone d’étude

 Un logiciel de traitement des données (Word et Excel)

 Des kits de protections (gans ; bottes ; caches nez, blouse)

 Un moyen de déplacement

Population et Milieu d’étude

Les acteurs des 4eme et 6eme arrondissements de la ville de Cotonou, plus particulièrement ceux des quartiers“ HINDE et quartier JAK“ de Cotonou ont été l’objet de l’étude. Les acteurs de la filière de gestion de déchets solides ménagers constituent la population enquêtée. Ces acteurs sont supposés comme étant ceux capables de fournir des informations recherchées sur les déchets. La composition de ces acteurs est la suivante.

 Les responsables de la COGEDA

(38)

 Les responsables de la DST de la Mairie de Cotonou ;

 Les responsables des ONG de pré-collecte

 Les responsables de l’ONG DCAM/BETHESDA

 Des ménages.

Le milieu d’étude

Il s’agit essentiellement des quartiers HINDE et JAK de Cotonou Il a été procédé à un choix raisonné de deux quartiers l’un dominé par les maisons de haut standing, supposées habiter par des personnes d’un niveau de vie élevé (LOT1) et l’autre quartier de moindre importance architecturale supposé habiter par des personnes de niveau de vie moyen. (LOT 2).

La collecte des données s’articule autour de trois phases :

 1ere phase : Cette phase consiste à faire un état des lieux des deux quartiers concernés par la présente étude en matière de salubrité.

 2emeAu cours de cette phase nous avons recensé et contacter tous les acteurs impliqués dans la gestion des DSM dans les deux zones concernées par la présente étude.

 3eme phase : C’est la partie qualitative de notre étude. Cette phase est consacrée à un entretien structuré avec les acteurs impliqués dans la gestion des DSM dans les deux zones d’étude

La collecte des données à travers les travaux de terrain nous ont permis de connaitre le milieu et la population d’étude, de collecter sur le terrain les données qualitatives et quantitatives qui font l’objet de notre étude.

Les données quantitatives

Ce sont les données statistiques liées à l’évolution démographiques et sociale de la localité

Des fond de cartes pour la réalisation des diverses cartes du document

(39)

28 Des données quantitatives sur les productions des déchets par personnes et par ménages au niveau des localités d’études

Les données qualitatives comme les avis des autorités en charge de la gestion des DSM dans les localités

Données climatiques de la localité

Une fois ces données recueillies elles permettront d’analyser le comportement des différents

Acteurs de la gestion des déchets dans les localités.

Echantillons des ménages

L’échantillon est la fraction du lot sur laquelle les observations peuvent être faites en vue de fournir des données suffisamment pertinentes sur l’ensemble du lot.

Taille des échantillons et techniques d’échantillonnage

La collecte des données est faite à partir des fiches d’enquêtes élaborées et administrées aux ménages de HINDE, sur (2086 ménages RGPH 2002) nous avons choisi au hasard 60 ménages abonnées et 60 ménages non abonnés auquel nous avons adressé des questionnaires afin de mesurer l’efficacité de la Gestion des DSM par la section chargée de la pré-collecte et connaitre l’avis des abonnés sur la prestation des ONG de pré-collecte. On a discuté avec 02 personnes sans distinction de sexe (personne ayant habileté à nous fournir d’informations stables

2.2.4. Traitement et analyse des données

Après dépouillement, les données ont été traitées avec les logiciels Microsoft Excel et Word. Les résultats sont présentés sous forme de graphiques et de tableaux dans le chapitre suivant

(40)

Chapitre III

RESULTATS- ANALYSES DISCUTIONS - SUGGESTIONS

(41)

30 Ce chapitre présente les résultats obtenus au cours des enquêtes de ces études, les différentes appréciations de ces résultats et les différentes suggestions proposées pour améliorer la gestion des DSM

3.1. RESULTATS

3.1.1. MODE DE GESTION DES DSM A COTONOU

Il ressort de nos investigations auprès du Coordonnateur de la COGEDA qu’avant 2001, Cotonou ne disposait pas d’un plan de gestion des DSM respectant les normes environnementales. Une situation face à laquelle, les autorités ne sont pas restées indifférentes devant une voirie qui venait d’échouer. Ainsi il a été mise en place en Août 2001, un plan de gestion des DSM basé sur deux principes : Le principe de la gestion participative et le principe de la gestion partagée.

PRINCIPE DE LA GESTION PARTICIPATIVE

Elle consiste à impliquer la population dans la gestion des DSM, de la pré- collecte à la collecte. Dans les détails, ce principe se présente comme suit : La pré-collecte

Elle est basée sur la mise en œuvre du principe de pollueur-payeur. Les ménages contribuent au financement de la filière en payant une redevance pour le service de pré-collecte à eux apporté. La participation des ménages est rendue nécessaire compte tenu des limites actuelles de la ville de Cotonou en termes de taxation. La municipalité assume cependant une part importante des coûts en payant pour la collecte/transport et la gestion de la décharge finale.

La collecte et le transport

La mission de la collecte des DSM des PR à la DF est assumée par les mairies, facilitée entre autre, par la TEOM. Cette taxe prévue par le code général des impôts (donc fiscale) est instituée par les communes ce qui leurs permet de

(42)

gérer les autres maillons de la chaine de gestion des déchets à savoir la collecte et le traitement (Art. 1520). Ce sont les ménages surtout qui payent la TEOM directement à la mairie (Taxe pour l’enlèvement des ordures ménagères).

DSM LE PRINCIPE DE LA GESTION PARTAGEE

Il est caractérisé par un système divisé en quatre maillons : la pré-collecte, la collecte, le transport et le traitement en passant par les points de regroupement

LA PRE-COLLECTE

Organisation de la pré-collecte

Les ménages :

Les ménages sont les principaux acteurs de l’assainissement du cadre de vie dans tout le système de gestion des déchets. Ils représentent les premiers acteurs du système de la pré-collecte qu’ils financent à 100%. Ils sont appelés à prendre en main l’assainissement de leur cadre de vie à travers l’abonnement à la pré-collecte pour l’enlèvement des déchets qu’ils produisent, le nettoyage de leurs maisons et de ces abords.

Les structures de pré-collecte

Ce sont essentiellement les ONG qui se chargent de l’évacuation des déchets des maisons vers les points de regroupement. Ces ONG sont au nombre de soixante-dix-sept (77). Le mode de collecte des déchets est le porte-à-porte et se fait à l’aide de charrettes non mécanisées, des tricycles et quelques rares fois des camionnettes. Les enlèvements d’ordures se font généralement 2 à 3 fois par semaine selon les zones et le tarif pour l’abonnement mensuel varie selon le standing de chaque zone. Ces ONG sont sous la responsabilité de la COGEDA (faitière des ONG de pré-collecte) qui est en collaboration avec la

(43)

32 pré-collecte et aussi, les représenter auprès des institutions et partenaires. Ces ONG sont réparties en cinq (5) secteurs ou zones grâce aux zonages mise en place par la mairie (OXFAM-QUEBEC à travers le PGDSM)

Gestion de la collecte et le transport

Un point de regroupement est le transit entre la pré-collecte et la collecte.

La commune de Cotonou dispose d’après nos enquêtes auprès des autorités compétentes de la DST, d’un point de transfert situé dans le quartier GBEGAMEY de Cotonou et (12) points de regroupements en cours d’aménagement sur les (96) prévus par la grille de gestion des Déchets Solides Ménagers. Leurs répartitions sont faites par arrondissement. Selon les propos recueillis, ces insuffisances ou même absences de points de regroupement serait dus aux problèmes de foncier et le refus de certaines populations à céder leurs domaines qui empêchent la mairie de disposer d’assez de domaine pour l’aménagement des points de regroupement. Les points de regroupement constituent un maillon important de la chaine de gestion des Déchets Solides Ménagers. Leur bon fonctionnement dépend de celui de toute la filière. Il ne saurait y avoir une pré-collecte efficace si les ordures ne sont pas régulièrement collectées des points de regroupement vers les décharges finales.

La collecte et le transport

La mairie de Cotonou, responsable de la salubrité de la ville, s’efforce depuis plusieurs années d’assurer l’organisation des déchets dans la ville. Les transporteurs privés sont des acteurs importants de la filière déchets. Les entreprises sont recrutées par appel d’offres en fonction de six (6) lots de collecte. Chaque entreprise ne peut postuler que pour un lot. Les entreprises sélectionnées opèrent sur contrat pour la mairie de Cotonou .L’entreprise doit établir sa planification afin d’enlever les conteneurs disposés aux point de regroupement dès qu’il se remplit. Grâce à OXFAM-QUEBEC, à travers le

(44)

PGDSM, le zonage de la ville a été réalisé. La collecte des déchets dans la ville Cotonou est attribuée depuis l’an 2015 à deux entreprises privés nommée“

GLASSEM et HYSAA Sa». Ces entreprises sont chargées d’enlever les Déchets Solides Ménagers des points de regroupements vers la décharge finale située à Ouèssè (à plus de 30 km de Cotonou) dans la commune de Ouidah. Cette entreprise fait la collecte à l’aide des moyens tels que le lève conteneurs, les bennes tasseuses. En effets, d’après nos enquêtes, la collecte des déchets revient à plus d’un milliard (1.000.000.000) à la mairie par an. Les photos 1 et 2 ci-dessous illustrent ces moyens utilisés dans la collecte des PR vers la DF

Photo1 : Camion lève conteneur pour la collecte des DSM des PR vers les DF

Source : BALOGOE 2004

(45)

34 Photo 2 : Camion benne tasseuse utilisé pour la collecte des déchets des PR vers la DF Source : BALOGOE : 2004

Le traitement des déchets

Avant les années 1995, la ville de Cotonou ne disposait pas de site de décharge des Déchets Solides Ménagers. Dans l’esprit d’atteindre ces objectifs, elle a procédé à la signature d’un accord avec DCAM-Bethesda qui avait mis en place un site à Hêvié pour procéder à des expériences en matière de gestion d’un site de traitement des déchets, vu que la ville en avait besoin et qu’il n’y avait aucune expérience au Bénin . Ce site a été exploité de 1995 à 2006. Mais depuis le 04 septembre 2006, le site de traitement de Ouèssè qui est la propriété privée de la mairie de Cotonou est devenu fonctionnel (source DST Cotonou).Le traitement des ordures ménagères collectées dans la ville de Cotonou est l’œuvre de la mairie, par le biais de certaines ONG notamment DCAM Bethesda. En effets, d’après nos enquêtes, le traitement des déchets revient à plus de cinquante Millions (50.000.000) à la mairie par an.

(46)

3.1.2. PRESENTATION DE LA GESTION DES DSM DANS LES QUARTIERS HINDE ET JAK

CAS DU QUARTIER HINDE

En se basant sur la population commune du quartier HINDE, estimée à (8.952 habitants, RGPH2002) et en considérant que la quantité de déchets produite par jour et par habitant est 0,59kg (PrAPE/DCAM), la quantité totale de déchet produite dans le quartier HINDE s’élève à 5281,68kg soit environs 5,28 tonnes de déchets par jour. Il ressort de nos investigations que le quartier HINDE ne dispose ni de comité locale de gestion des DSM ni d’association de développement. Le plan de gestion des DSM mis en place dans le quartier HINDE comprend trois principaux maillons que sont : la pré-collecte; la collecte et le transport en passant par les points de regroupement,

3.1.2.1. Evaluation de la Gestion des DSM dans le quartier HINDE

L’état d’insalubrité et de nuisance est dû à de nombreux problèmes qui freinent l’évolution des DSM dans le quartier HINDE. Outre l’absence d’un comité local (encore appelé association de développement) de gestion des DSM, les problèmes sont de quatre ordres : Non abonnement des ménages, mauvaises gestion de la mairie ; défaillance des ONG de pré-collecte, mauvaise gestion des points de regroupement ; 35% des enquêtés pensent que la mauvaise gestion des DSM dans ce quartier est due au non abonnement des ménages ,30% jugent que le problème dans la mauvaise gestion des points de regroupements , 25% estiment que c’est dû à la mauvaise gestion de la municipalité et 10% réalisent que cela est dû à la défaillance des ONG de pré- collecte. La synthèse de ces résultats est présentée dans le graphe N0 1 ci- dessous

(47)

36 GrapheN0 1 : Les causes de l’insalubrité dans le quartier HINDE

Source: enquête de terrain HOUNWADO Boris 2015

3.1.2.2. SITUATION DE L’ABONNEMENT DES MENAGES DANS LE QUARTIER HINDE

Dans le quartier HINDE 1 et 2 il ressort de nos enquêtes que, sur les 2086 ménages (Taille des ménages 4.3 (RGPH 2002) estimés dans ledit quartier, seulement 628 ménages sur 2086 du quartier HINDE 1 et 2 sont abonnés aux structures de pré-collecte. Soit un pourcentage de 30% du taux de couverture de ces ménages en ce qui concerne l’activité de pré-collecte. Le Graphe N0 2 indique la synthèse des résultats

0,35 0,3 0,25

0,1

NON

ABONNEMENT MAUVAISE GESTION PR MAUVAISE GESTION MAIRIE

(48)

Graphe N°2:Etat de l’abonnement dans le quartier HINDE Source : enquête de terrain HOUNWADO Boris 2015

3.1.2.3. Entretien régulier des infrastructures de gestion des DSM Les points de regroupement

D’après 55% des enquêtés, l’insalubrité dans le quartier HINDE est due à l’insuffisance de points de regroupement ( le quartier HINDE dispose d’un seul point de regroupement, celui de tout le 6eme arrondissement en cours d’aménagement), 35% des abonnées pensent que cela est due à la mauvaise gestion des bacs et 15% des abonnées estiment que cela est due à l’accès difficile des ONG de pré-collecte au points de regroupement provisoires en période de pluie érigés dans une zone inondable non loin de la lagune de Cotonou. Nous rappelons ici que les points de regroupements sont des bacs mobiles déposés à même le sol à l’intérieur desquels les ONG de pré-collecte viennent entreposer les DSM collectés. Le graphe No 3 et les photos No 3 et 4 ci-dessous indiquent la synthèse des résultats.

1

0 500 1000 1500 2000 2500

Nombre de ménage

Ménages non abonnées Ménages abonnées

(49)

38 Graphe N03 : Avis des populations sur la gestion des infrastructures

Source : enquête de terrain HOUNWADO Boris 2015

Photo No 3 point de regroupement provisoire du quartier HINDE Source : HOUNWADO BORIS 2015

33% 53%

14% INSSUFISANCE PR

BARQUES MAL- ENTRETENUE ACCES DIFFICILE EN PERIODES DE PLUIE

(50)

Photo N0 4 : Point de regroupement du 6eme arrondissement de Cotonou Source : HOUNWADO Boris 2015

3.1.2.4. CAUSES DU DISFONCTIONNEMENT DU SYSTEME DE GESTION DES DSM DANS LE QUARTIER HINDE

Il ressort de nos investigations que, les ONG de pré-collectes ne sont pas les seuls acteurs impliqués dans l’assainissement du quartier HINDE. Pour une bonne gestion des DSM, chaque acteur doit obligatoirement assumer son rôle.

Hélas, tel n’est pas le cas, parce que 100% des ONG enquêtées jugent, passable l’apport de la mairie dans la gestion des DSM dans le quartier HINDE. Elles dénoncent une mauvaise gestion de la municipalité dans la gestion des DSM. Cette mauvaise responsabilité disent-elles, se traduit par les indicateurs suivants :

L’incapacité de la municipalité à s’investir dans le suivi de la collecte des DSM des PR à la décharge finale, l’irrégularité dans l’organisation des opérations de sensibilisation et d’incitation des populations à la prise de conscience ; le non

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