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CARACTERISATION DES DECHETS BIOMEDICAUX A COTONOU :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

REPUBLIQUE DU BENIN

&-&-&-&-&-&-&

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE (MESRS)

&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&

UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI (UAC)

&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&

DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEn)

&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&-&

Option : Aménagement et protection du territoire

Rapport de fin de formation pour l’obtention d’un diplôme de licence THEME :

Présenté par:

Chris Kebo ADJINDA

Maître de stage: Superviseur:

Dr Victor GBEDO M. ZOFOUN Yves Joel

Expert en gestion des déchets et en Chef Service Etudes et évaluation environnementale

prospection projet

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2013-2014 7ème promotion

CARACTERISATION DES DECHETS BIOMEDICAUX A COTONOU : CONTRIBUTION POUR UNE GESTION RATIONNELLE DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LES 1er ET 4ème ARRONDISSEMENTS DE COTONOU

(2)

Réalisé par ADJINDA K. Chris i Table des matières

Dédicace ... iii

Remerciements ... iv

Liste des sigles et abréviations ... v

Listes des figures ... v

Liste des photos ... vi

Liste des tableaux ... vi

Résumé ... vii

INTRODUCTION ... 1

Chapitre 1 : Contexte de l’étude ... 2

1.1. Problématique ... 2

1.2. Objectifs ... 3

1.2.1. Objectif Général ... 3

1.2.2. Objectifs spécifiques ... 3

1.3. Hypothèses ... 3

1.4. Résultats attendus ... 3

1.5. Généralités sur les déchets biomédicaux ... 3

1.5.1. Clarification des concepts ... 4

1.5.2. Cadres juridique et institutionnel de gestion des déchets biomédicaux au Bénin ... 4

1.5.2.1. Cadre juridique de gestion des déchets biomédicaux au Bénin ... 4

1.5.2.2. Cadre institutionnel de gestion des déchets biomédicaux au Benin ... 5

Chapitre 2 : Présentation du cadre de l’étude et approche méthodologique ... 6

2.1. Cadre de l’étude ... 6

2.1.1. Présentation de la ville de Cotonou ... 6

2.1.2. Présentation de la zone d’étude (Zone Sanitaire de Cotonou II et III) ... 9

2.1.3. Présentation de la structure d’accueil : DCAM / BETHESDA ... 10

2.2. Approche méthodologique ... 11

2.2.1. Matériels ... 11

2.2.2. Méthodologie de travail ... 11

2.2.3. La revue de littérature ... 12

2.2.4. Collecte des données ... 12

2.2.5. Traitement et analyses des données ... 13

Chapitre 3 : Résultats et discussions ... 15

(3)

3.1. Résultats ... 15

3.1.1. Recensement des formations sanitaires ... 15

3.1.2. Gestion des déchets biomédicaux par les formations sanitaires ... 16

3.1.2.1. Principe de collecte séparative ... 16

3.1.2.2. Gestion des déchets biomédicaux par un service d’hygiène ... 17

3.1.2.3. Plan de gestion des déchets biomédicaux dans les formations sanitaires ... 17

3.1.2.4. Traitements des déchets biomédicaux par les formations sanitaires ... 18

3.1.3. Caractérisation ... 19

3.1.3.1. Types de déchets produits ... 19

3.1.3.2. Proportions par types de déchets biomédicaux ... 19

3.2. Discussion ... 21

3.2.1. Couverture du 1er et 4ème arrondissement en centre de santé et leur évolution ... 21

3.2.2. Situation de la Gestion des déchets biomédicaux par les formations sanitaires ... 22

3.2.2.1. Mise en place d’un plan fonctionnel de gestion des déchets biomédicaux ... 22

3.2.2.2. Prise en main de la gestion des déchets biomédicaux par un agent d’hygiène ... 22

3.2.2.3. Observance du principe de collecte séparative ... 23

3.2.2.4. Traitement fait des déchets biomédicaux par les formations sanitaires... 24

3.2.3. Appréciation de la caractérisation ... 27

CONCLUSION ... 29

SUGGESTIONS ... 30

Références bibliographiques ... 32

Annexes ... 33

(4)

Réalisé par ADJINDA K. Chris iii

Dédicace

Je dédie ce travail,

 A mon père, Mr ADJINDA Dahinde Julien, pour l’affection paternelle et pour m’avoir enseigné l’amour du travail bien fait et dont l’un des rêves essentiels a pris corps aujourd’hui.

 A ma mère, Mme ADJINDA Anne-Marie née GBEGAN, pour les nombreuses peines quotidiennes que lui ont données ma cause. Que ce travail soit pour elle le fruit de son espérance.

 A mes sœurs ADJINDA Elsie et ADJINDA Obidoun afin que ceci soit pour eux un exemple de détermination à suivre.

(5)

Remerciements Je remercie :

- le Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi Mr AVLESSI Félicien et tous les membres de l’administration ;

- le Chef du Département de Génie de l’Environnement Mr CHOUGOUROU Daniel et tous les professeurs du département pour leurs enseignements ;

- tout le personnel de l’ONG DCAM-BETHESDA pour l’accueil et la disponibilité dont ils ont fait preuve ;

- le superviseur Dr GBEDO Victor et le maitre de stage Mr ZOFFOUN Yves Joël pour leurs patiences et leurs disponibilités ;

- le Ministère de l’Environnement, le Ministère de la Santé et la Direction

Départementale de la Santé pour avoir mis à ma disposition des documents entrant dans le cadre de mes recherches ;

- la Zone Sanitaire de Cotonou II et III pour leur ouverture d’esprit et leur volonté à aider les étudiants;

- toutes les formations sanitaires des 1er et 4ème arrondissements de Cotonou et en particulier à l’hôpital de zone de Suru-Léré et à la polyclinique La Roseraie pour l’accueil et pour leur disponibilité ;

- madame BONI Assiatou, monsieur MEDE Euloge et madame METONHOU Judith pour leurs conseils et leur soutien ;

- Je n’oublie pas, tous ceux dont la contribution n’a pas été des moindres dans l’élaboration de ce travail.

(6)

Réalisé par ADJINDA K. Chris v

Liste des sigles et abréviations

ABE : Agence Béninoise pour l’environnement DBM : Déchets Biomédicaux

DCAM : Développement Communautaire et Assainissement du Milieu DSM : Déchets Solides Ménagers

FS : Formation Sanitaire

IGN : Institut Géographique Nationale MS : Ministère de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale

PARZS : Projet d’Appui au Renforcement des Zones et Départements Sanitaire PrAPE : Programme d’Assainissement et de Protection de l’Environnement PSE : Police Sanitaire et Environnementale

RFU : Registre Foncier Urbain

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitation ZS : Zone Sanitaire

Listes des figures

Figure 1 : Carte de la ville de Cotonou

Figure 2 : Proportion de formations sanitaires publiques et privées Figure 3 : Proportion de formations sanitaires par arrondissement

Figure 4 : Formations sanitaires privées disposant ou non d’un numéro d’enregistrement Figure 5 : Proportion de formations sanitaires qui respectent ou pas le principe de collecte séparatif

Figure 6 : Proportion de formations sanitaires possédant ou pas un agent ou service d’hygiène pour la gestion des déchets biomédicaux (DBM)

Figure 7 : Proportions de formations sanitaires possédant ou pas un plan de gestion des DBM Figure 8 : Mode de traitement des déchets biomédicaux (DBM) par les formations sanitaires (FS)

Figure 9 : Proportion par type de déchets biomédicaux (DBM) produits par l’hôpital de zone de Suru-Léré

Figure 10 : Proportion par types de DBM produit par la polyclinique ‘’La Roseraie’’

(7)

Liste des photos

Photo 1 : Poubelle remplie de déchets

Photo 2 : Incinérateur du Centre de Santé d’Avotrou Photo 3 : Incinérateur de l’hôpital de zone de Suru-Léré

Photo 4 : Fosses de déversement des déchets biomédicaux liquides de l’hôpital de zone de Suru-Léré

Photo 5 : Stockage des bouteilles de sérum

Photo 6 : Entreposage des DBM à l’hôpital de zone de Suru-Léré

Photo 7 : Opération de pesée des DBM à l’Hôpital de zone de Suru-Léré Liste des tableaux

Tableau 1 : Formations sanitaires privées Tableau 2 : Formations sanitaires publiques

Tableau 3 : Couverture des FS en incinérateur fonctionnel Tableau 4 : Quantification par catégories de DBM après tri

(8)

Réalisé par ADJINDA K. Chris vii

Résumé

La problématique de la mauvaise gestion des DBM est la raison pour laquelle le thème

« étude de la caractérisation des déchets biomédicaux : contribution à une gestion rationnelle des DBM, cas des 1er et 4ème arrondissements de Cotonou » a été choisi.

Cette étude ambitionne de contribuer à une gestion rationnelle des DBM dans les 1er et 4ème arrondissements de Cotonou et s’est réalisée suivant une approche méthodologique répartie comme suit : la revue documentaire, le recensement les différentes formations sanitaire du milieu d’étude, la collecte des informations sur le mode de gestion des DBM, la

caractérisation des DBM, le traitement et l’analyse des données collectées.

Les résultats des travaux ont montré qu’il existe 76 FS dans lesdits arrondissements et que ces FS rencontrent des problèmes tels que : le non respect du PGDBM, l’inexistence d’agents d’hygiène, le non respect du principe de collecte séparatif, la mauvaise gestion des DBM, la faible couverture en incinérateur dans les arrondissements et l’existence de FS ne disposant pas de numéro d’enregistrement. Pour remédier à cela il faudrait que l’Etat prenne ses

responsabilités afin de revoir et de faire appliquer les textes existants sur la gestion des DBM.

Mots clés : Gestion des déchets biomédicaux ; caractérisation des déchets biomédicaux ; formation sanitaire

(9)

Abstract

The problem of mismanagement of Biomedical Waste is the reason why we have chosen the theme “study the characterization of biomedical waste: contribution to the rational

management of biomedical waste cases of the 1st and 4th districts of Cotonou”.

This study aspire to contribute to the rational management of biomedical waste in the 1st and 4th districts of Cotonou and was conducted following a methodological approach as follows:

the literature review, the inventory of sanitary formation, of study circle, the collection, the characterization of biomedical waste processing, and data analysis.

The results of research showed that we have 76 sanitary formation in these districts and these sanitary formation given face problems such as: the non respect of the plan of biomedical waste management, the lack of health officers, the breach of the principle of sanitary collection, the mismanagement of biomedical waste, the low coverage of boroughs

incinerators, sand the existence of sanitary formation without any registration number. To put things right, the state should take its responsibilities to review and enforce existing laws on the management of biomedical waste.

Key words: Management of biomedical, characterization of biomedical waste, sanitary formation.

(10)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 1

INTRODUCTION

La problématique de la gestion des déchets solides a longtemps été appréhendée par les techniciens et décideurs du secteur de l’assainissement en termes de gestion des déchets solides municipaux provenant des ménages, des institutions et des marchés. (Guide de Gestion des DBM dans la ville de Cotonou, décembre 2008)

Mais, selon la même source, depuis plus de deux décennies, on assiste à la prolifération d’autres types de déchets issus des établissements sanitaires qui, du fait de leur spécificité, présentent des risques graves pour la santé de l’homme et pour l’environnement.

Si ces déchets, issus des soins médicaux, subissent des traitements inadéquats, ils peuvent constitués des facteurs de risque pour ceux qui les produisent et aussi pour ceux qui les gèrent.

En effet ces déchets présentent des risques environnementaux et de santé publique à travers leur traitement et leur élimination inappropriés. Face à cette situation, il est impérieux

d’évaluer le mode de gestion actuel de ces déchets depuis leur lieu de production jusqu’à leur élimination finale, afin de suggérer des solutions pour réduire leur influence négative sur la santé de la population et sur l’environnement.

La présente étude s’inscrivant dans cette optique, ambitionne d’actualiser les données existantes sur le nombre de formation sanitaire (FS) des 1er et 4ème arrondissements de Cotonou, de faire une étude de caractérisation des déchets biomédicaux (DBM) de quelques formations sanitaires desdits arrondissements et de suggérer des solutions pour améliorer la gestion des déchets biomédicaux aussi bien aux autorités en charge de la santé qu’aux agents des formations sanitaires.

Cette étude est présentée comme suit :

- le premier chapitre présente le contexte de l’étude,

- le deuxième chapitre fixe le cadre d’étude et l’approche méthodologique,

- le troisième et dernier chapitre expose les différents résultats des travaux, la discussion de ces résultats et les suggestions faites à l’endroit des autorités et des personnels soignants.

(11)

CHAPITRE 1:

Contexte de l’étude

(12)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 2 Chapitre 1 : Contexte de l’étude

1.1. Problématique

Comme tout établissement humain, les formations sanitaires produisent d’énormes quantités de déchets. Au nombre de ces déchets, ce sont les déchets biomédicaux qui sont les plus dangereux en raison des risques de contamination qu’ils présentent aussi bien pour le personnel soignant que pour les usagers des formations sanitaires et aussi pour l’environnement.

En effet, selon le Plan National de Gestion de Déchets de Soins Médicaux ; Manuel Guide,

« Toutes les personnes exposées aux déchets de soins médicaux dangereux courent

potentiellement le risque d’être blessées ou infectées. Ce groupe comprend : le corps médical ; les patients internes ou externes recevant des traitements dans les établissements sanitaires aussi bien que les visiteurs ; les travailleurs des services de soutiens liés aux établissements sanitaires ; les travailleurs des installations d’élimination des déchets et le grand public. » L’augmentation actuelle de la quantité de déchet biomédical amène à sensibiliser l’opinion sur la nécessité de promouvoir une politique de bonne gestion des déchets biomédicaux, à cause de la dangerosité de ces déchets.

Malgré la multitude d’études menées à ce sujet, force est de constater que les problèmes liés à ces déchets demeurent. Il se pose ici le problème de mauvaise gestion des déchets

biomédicaux.

En effet, une bonne gestion des déchets biomédicaux contribuerait à la régression conséquente des risques d’infection de la population et aussi celui des agents de santé.

Les motivations qui sont à l’origine d’une gestion préventive efficace des déchets produits en milieu hospitalier sont de deux ordres :

- les risques pour la santé publique ;

- les répercutions dangereuses sur l’environnement.

Bien que sensibles à ces risques, les établissements de soins au Bénin, dans leur majorité, ne tiennent pas compte des procédures bien codifiées, dans le décret n°2002-484 du 15

Novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en république du Bénin, pour assurer une meilleure gestion de ces déchets en milieu hospitalier.

(13)

Afin d’actualiser les données existant sur le nombre de formation sanitaire et pour connaitre la proportion des différents déchets biomédicaux produits, une étude de la caractérisation des déchets biomédicaux et leur contribution à une gestion rationnelle dans les 1er et 4ème arrondissements de Cotonou a été menée.

1.2. Objectifs

1.2.1. Objectif Général

L’objectif général de cette étude est de contribuer à une gestion rationnelle des déchets biomédicaux à Cotonou plus précisément dans le 1er et le 4ème arrondissement.

1.2.2. Objectifs spécifiques De façon spécifique, il s’agira de :

 répertorier les FS implantées dans le 1er et le 4ème arrondissement ;

 faire une caractérisation des DBM produits dans quelques FS des 1eret 4ème arrondissements ;

 décrire le système actuel de gestion des DBM et suggérer des pistes d’amélioration.

1.3. Hypothèses

Les hypothèses pour la présente étude sont :

 l’Etat n’a pas la liste exhaustive des différentes formations sanitaires de la ville de Cotonou;

 les formations sanitaires ignorent la proportion de déchets qu’elles produisent par catégorie;

 les formations sanitaires n’assurent pas une bonne gestion des DBM.

1.4. Résultats attendus

 Une liste exhaustive des différentes formations sanitaires des 1er et 4ème arrondissements est connu;

 une caractérisation des DBM dans les 1er et 4ème arrondissements de Cotonou est établie ;

 le mode de gestion des Déchets biomédicaux dans les 1er et 4ème arrondissements est connu.

(14)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 4 1.5. Généralités sur les déchets biomédicaux

1.5.1. Clarification des concepts

D’après le décret N° 2002-484 du 15 Novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin dans son article 1er, on entend par :

déchet : tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, ou tout bien meuble abandonné ou destiné à l’abandon ;

déchet biomédical : tout déchet d’origine biologique ou non résultant des activités médicales ou paramédicales.

La gestion des déchets : La gestion des déchets biomédicaux est souvent décrite comme « un processus visant à garantir l’hygiène des hôpitaux et la sécurité du personnel soignant et des communautés. Elle inclut la planification et l’approvisionnement, la

construction, la formation du personnel et le comportement, l’utilisation correcte des outils, des machines et des produits pharmaceutiques, les méthodes de traitement adaptées dans et hors de l’hôpital et l’évaluation » (PARZS, 2012)

Environnement : Selon la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin, l’environnement se définit comme « l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les être vivants et que ceux-ci peuvent modifier ».

1.5.2. Cadres juridique et institutionnel de gestion des déchets biomédicaux au Bénin 1.5.2.1. Cadre juridique de gestion des déchets biomédicaux au Bénin

Les principaux textes qui régissent la gestion des DBM sont :

 la loi n°87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique et son décret d’application n°97 - 616 du 18 décembre 1997 ;

 la loi n°98-030 du 12 février 1999 portant loi cadre sur l’environnement en République du Bénin

 le décret n°2006-087 du 8 mars 2006 portant approbation du document de Politique National de l’Hygiène Hospitalière en République du Bénin ;

 l’arrêté n°3667/MSP/DC/SGM/DNPS/SSHCC fixant les conditions et normes des établissements sanitaires objet de la loi n°97-020 de juin 1997 précise les normes de construction que doivent respecter les structures sanitaires privées ;

 le décret n°2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux précise les conditions de gestion des déchets biomédicaux au Benin ;

(15)

 le décret n°96-115 du 02 Avril 1996 portant création de la Police Environnementale ;

 le décret n°97-624 du 31 décembre 1997 portant structure, composition et fonctionnement de la Police Sanitaire.

1.5.2.2. Cadre institutionnel de gestion des déchets biomédicaux au Benin

Afin de faire appliquer les textes portant sur la gestion des déchets et pour permettre une meilleure gestion de ces derniers, plusieurs institutions interviennent telles que : le Ministère de la Santé ; le Ministère de l’Environnement Chargé de la Gestion des Changement

Climatiques, du Reboisement et de la Protection des Ressources Naturelles et Forestières; la Direction Départementale de la Santé ; la Marie de Cotonou ; la Police Sanitaire et

Environnementale ; les Formations Sanitaires.

Le chapitre suivant présente le cadre de l’étude et l’approche méthodologique adoptée pour mener à bien cette étude.

(16)

Réalisé par ADJINDA K. Chris

CHAPITRE 2:

PRESENTATION DU CADRE DE L’ETUDE ET

APPROCHE METHODOLOGIQUE

(17)

Chapitre 2 : Présentation du cadre de l’étude et approche méthodologique 2.1. Cadre de l’étude

2.1.1. Présentation de la ville de Cotonou

Situation géographique

La ville de Cotonou est située dans le département du littoral au sud de la République du Bénin. Elle représente la seule Commune du département et est située sur le cordon littoral qui s’étend entre le lac Nokoué et l’Océan Atlantique. Elle est bordée au nord par le lac Nokoué, au sud par l’Océan Atlantique, à l’est par la commune de Sèmè-Podji et à l’ouest par les Communes de Ouidah et d’Abomey-Calavi. Elle couvre une superficie de 79 Km2, dont 35% constituent des zones marécageuses et 65% constituent des zones urbanisées. Le

territoire est coupé en deux par le chenal de Cotonou encore, appelé lagune de Cotonou, dont 70 % sont situés à l’ouest du chenal. Les quartiers de l’est sont reliés à la partie ouest par trois ponts. A l’ouest de Cotonou, se trouvent le Port Autonome et l’Aéroport International qui font de la ville, la plus importante porte d’entrée et de sortie du Bénin, tandis que l’est dispose d’une vaste zone industrielle (Monographie de Cotonou, Afrique Conseil, Avril 2006). La ville de Cotonou représenté sous forme de carte se présente comme suit :

Figure 1 : Carte de la ville de Cotonou

Source : Cellule de régistre foncier urbain (RFU). Novembre 2007.

(18)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 7

Milieu physique

Climat

Le climat est de type subéquatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses (avril à juillet et septembre à novembre) et de deux saisons sèches (décembre à mars et août). Pendant la grande saison des pluies, la ville est menacée par de graves inondations, offrant ainsi aux cotonois le spectacle d’un gros village lacustre (niveau bas fortement influencé par les variations du niveau des plans d’eau. Le niveau maximal des crues est de 1,5 m (IGN)). La pluviométrie varie entre 900 et 1200 mm, alors que la température moyenne est de 27 °C environ. (Monographie de Cotonou, Afrique Conseil, Avril 2006)

Relief et hydrographie

Le relief de la commune est peu accidenté avec des marécages. Il a deux caractéristiques principales : des dépressions longitudinales parallèles à la côte et des bas-fonds érodés par l’écoulement des eaux pluviales qui communiquent avec le lac. Le site est coupé en deux par le chenal appelé « Lagune de Cotonou », en communication directe entre le lac et l’océan, creusée par les Français depuis 1894. Les épis du port ont contribué à l’érosion de toute la côte et de la ville. Cette érosion s’opère à une vitesse moyenne de 16,8 mètres par an (Monographie de Cotonou, Afrique Conseil, Avril 2006)

Sols et végétation

La Commune de Cotonou, qui se situe dans la plaine côtière, possède des sols sableux qui sont généralement pauvres en matière organique avec une faible capacité d’échange et un faible pouvoir de rétention en eau, ce qui a pour corollaire les inondations répétées observées ça et là dans la ville de Cotonou pendant la saison pluvieuse ce qui se répercute sur les ouvrages d’assainissement. Ces inondations sont également dues au fait que Cotonou est en dessous du niveau de la mer. La végétation est en générale dégradée, mais elle reste dense dans les zones marécageuses. On peut distinguer un certain nombre de formations végétales bien tranchées :

- en bordure de la côte, les sables du cordon littoral sont couverts de plantations de cocotiers;

- une zone à végétation rare et clairsemée formée essentiellement d’halophytes sur le cordon littoral (Monographie de Cotonou, Afrique Conseil, Avril 2006).

Géologie et Réseau hydrographique

La nappe phréatique se trouve à proximité (moins d’un mètre) de la surface du sol dont la perméabilité élevée accélère l’infiltration des eaux pluviales et usées ce qui pourrait générer des risques de pollution par les déchets solides et liquides. Cotonou dispose d’un réseau

(19)

hydrographique alimenté par trois principaux plans d’eau : l’Océan Atlantique, la Lagune et le Lac Nokoué, pourvoyeurs de ressources halieutiques non négligeables (Monographie de Cotonou, Afrique Conseil, Avril 2006).

Organisation administrative du système sanitaire et données démographiques

Organisation administrative du système sanitaire

La ville de Cotonou est subdivisée en 13 arrondissements répartis en zone d’habitation, en zones commerciales, en zones industrielles et en zones mixtes.

La structure du système de santé de la ville de Cotonou est calquée sur la structure pyramide inspirée du découpage territorial. Le système comprend donc, à l’instar de la pyramide sanitaire nationale, trois niveaux :

- Le niveau central administré par le Ministère de la Santé qui élabore et assure la mise en œuvre de la politique sanitaire défini par le gouvernement ;

- Le niveau intermédiaire ou départemental administré par la Direction Départementale de la Santé ;

- Le niveau périphérique qui représente l’entité opérationnelle la plus décentralisée du système sanitaire. La ville de Cotonou est subdivisée en quatre zones. Chaque zone

dénommée zone sanitaire regroupe tous les services de santé publics et privés de la localité (Monographie de Cotonou, Afrique Conseil, Avril 2006).

Données démographiques

L’essor de la ville de Cotonou a commencé dans les années 60. La population de Cotonou estimé à 320.348 habitants en 1979 selon le premier Recensement Général de la Population et de l’Habitation (RGPH1), est passée à 536.827 habitants en 1992 soit un taux de croissance intercensitaire de 4,05 %. En 2002 et selon le RGPH3, la population de Cotonou a été évalué à 665.100 habitants accusant ainsi un taux de croissance de 2,07 %.

On estime la population productrice de déchets à 1.200.000 individus, compte tenu de la population flottante qui vient travailler à Cotonou et du flux du marché Dantokpa.

Le taux d’accroissement de la population s’est situé pendant 40 ans entre 7 % et 9 %, et il s’est stabilisé à 4 % au cours des 20 dernières années (Monographie de Cotonou, Afrique Conseil, Avril 2006).

(20)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 9 2.1.2. Présentation de la zone d’étude (Zone Sanitaire de Cotonou II et III)

Situation géographique

La zone sanitaire (ZS) de Cotonou II et III est l’une des quatre (4) ZS du département du Littoral. Elle regroupe les 1er, 2ème, 3ème et 4ème arrondissements de la ville de Cotonou.

Elle est limitée au sud par l’Océan Atlantique ; au nord par le lac Nokoué ; à l’est par la Commune de Sèmè-Podji ; à l’ouest par la Lagune de Cotonou.

Elle couvre une superficie de 25 km2 et s’étend à l’est jusqu’à PK7 (arrondissement d’Agblangandan).

Source : Annuaire statistique Cotonou II et III, 2012

Milieu physique

Climat

La ZS est comprise entre 6°21 de latitude Nord et 2°26 de longitude Est. Elle est sous

l’influence permanente de l’air marin. Elle est caractérisée par un climat subéquatorial de type guinéen à quatre saisons (deux saisons pluvieuses et deux saisons sèches). La pluviométrie moyenne est de 1300 mm d’eau. Les températures varient en moyenne entre 22 °C et 33 °C.

L’humidité est autour de 70 % favorisant l’oxydation des métaux.

Source : Annuaire statistique Cotonou II et III, 2012

Relief et Accessibilité

La ZS est coincée entre la mer et le système lagunaire de la côte. Le site d’Akpakpa présente trois (3) particularités caractéristiques. C’est d’abord un terrain sablonneux relativement plat, composé en grande partie de marécages et de zones inondables. La nappe phréatique est de faible profondeur par rapport au niveau du sol (2 à 3 mètres en saison sèche et 0.6 à 1 mètre en saison pluvieuse).

C’est ensuite un mauvais drainage des eaux pluviales vers les exutoires naturels (Lac Nokoué, océan Atlantique et le chenal) entrainant ainsi les inondations saisonnières et des problèmes énormes d’assainissement.

L’accès devient difficile surtout en saison des pluies dans les localités d’Avotrou, Agbato, Agbodjèdo et des environs.

Source : Annuaire statistique Cotonou II et III, 2012

(21)

Sol et végétation

Les sols rencontrés dans les zones proviennent des dépôts marins et fluviomarins. La

végétation est constituée de cocoteraie et de palmeraie naturelle. Aux forêts marécageuses ont succédé une pelouse halophile et hydrophile

Source : Annuaire statistique Cotonou 2 et 3, 2010

Organisation administrative et données démographiques

Organisation administrative

La zone sanitaire Cotonou II et III a été créée par l’arrêt 2000

N°2224/MSP/DC/SGM/CADZS du 10 Avril 2010. C’est un réseau de services de santé de premier contact desservant les entités administratives urbaines de l’ex Cotonou II et ex

Cotonou III du département du Littoral. Elle regroupe les quatre (4) premiers arrondissements de la Commune de Cotonou. Elle compte 45 quartiers.

L’arrondissement est l’équivalent de la Commune rural. Signalons que Cotonou II regroupe les 3ème et 4ème arrondissements de Cotonou tandis que Cotonou III regroupe les 1er et 2ème arrondissements.

Source : Annuaire statistique Cotonou II et III, 2012

Données démographiques

La zone sanitaire de Cotonou II et III compte 45 quartiers répartis dans les quatre premiers arrondissements comme suit : dix (10) dans le 1er, onze (11) dans le 2ème, treize (13) dans le 3ème et onze (11) dans le 4ème. La population estimée en 2012 est de 287.669 habitants dont 50

% de femmes pour 50 % d’hommes. La densité moyenne est de 11.507 habitants au Km2 (Cf : annuaire des statistiques sanitaire/ZS Cotonou II et III 2012).

Le peuplement est cosmopolite. On y rencontre majoritairement les Gouns, Xlwa, Toffins, Yorouba, Mina, Fons. On y trouve d’autres peuples étrangers : Nigérians, Nigériens, Ghanéens, Togolais, Européens etc…

Source : Annuaire statistique Cotonou II et III, 2012

2.1.3. Présentation de la structure d’accueil : DCAM / BETHESDA

Créée par les églises protestantes et évangéliques du Bénin, l’ONG BETHESDA a commencé ses activités par la mise en place du centre de santé le 19 février 1990.

En mai 1993, une évaluation des activités de soins du centre de santé BETHESDA a été faite.

Elle a relevé qu’en dépit de la qualité des soins offerts, les personnes traitées reviennent quelques temps après avec les mêmes affections. C’est alors qu’il a été retenu de développer

(22)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 11 l’aspect préventif des soins par l’assainissement et l’amélioration du cadre de vie. Ainsi a vu le jour le 1er juillet 1993, le service Développement Communautaire et Assainissement du Milieu (DCAM) logé au sein du centre de santé.

DCAM a donc eu la charge de concevoir et de mettre en œuvre un programme de

développement communautaire dans huit (8) quartiers de l’ex commune de Sainte-Rita (8ème arrondissement de Cotonou). Les activités ont démarré par l’identification des leaders d’opinion, les groupes stratégiques, l’organisation des associations communautaires, la préparation du projet de gestion durable de déchets ménagers, la recherche de financement et la mise en œuvre du programme. La mission française de coopération et d’action culturelle accepte alors d’appuyer le premier projet préparé avec la population, qui est le programme d’assainissement et protection de l’environnement (PrAPE) qui a été mis en œuvre.

L’intervention de DCAM en matière d’assainissement et d’hygiène a évolué et lui à permis de devenir un département à part entière et séparé du centre de santé. La nécessité d’organiser les populations de la zone d’intervention autour des activités génératrices de revenus s’est vite révélée à travers le programme assainissement et protection de l’environnement.

2.2. Approche méthodologique 2.2.1. Matériels

Pour aboutir aux résultats attendus, nous avons mobilisé un certain nombre de matériels nécessaires pour la conduite de cette étude.

 une moto, pour nous rendre chez les élus locaux et pour sillonner les divers quartiers en vue de vérifier les informations collectées auprès des élus locaux;

 un appareil photo numérique pour les prises d’images ;

 un petit matériel de pesé pour déterminer le poids des composants dans les sacs ou celui des composants des déchets triés ;

 un kit de protection 2.2.2. Méthodologie de travail

La démarche méthodologique utilisée au cours de cette étude a consisté dans un premier temps à faire une recherche documentaire et par la suite à faire des travaux de terrain et la collecte des données.

La recherche documentaire a permis de mieux comprendre notre thème d’étude et de nous faire une idée des études précédemment menées sur le terrain. Elle a consisté en une

(23)

consultation des documents disponibles dans les bibliothèques et dans les centres de

documentation tels que, la bibliothèque de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (EPAC), les centres de documentation de DCAM /BETHESDA et du ministère de la santé, et des recherches sur Internet.

La collecte des données nous a permis de nous rendre compte des réalités du terrain et de recenser les différents problèmes liés aux déchets biomédicaux que rencontre les formations sanitaires du 1er et du 4èmearrondissement de Cotonou. Afin de faire une bonne collecte des données, une fiche de recensement et une grille d’observation ont été élaborées (Voir annexe 5 et 6).

2.2.3. La revue de littérature

La revue de littérature a constitué la première phase du travail. Elle a consisté à lire les

documents ayant rapport au thème d’étude. Cette première phase de recherche documentaire a permis d’améliorer nos pré-requis en matière de déchets biomédicaux, de mieux apprécier la qualité des informations disponibles, et de déterminer les données complémentaires à

collecter.

2.2.4. Collecte des données

La collecte des données est la phase durant laquelle les données ont été réunies en vue de leur traitement. Nous avons utilisé quatre (04) techniques à savoir : le recensement, l’observation, le questionnaire et la pesée.

 Le recensement :

Nous avons recensé les différents types de formations sanitaires aussi bien publiques que privées des 1er et 4ème arrondissements de Cotonou en consultant les archives, les élus locaux et en sillonnant les arrondissements pour vérification.

 Le questionnaire :

Pour jauger la gestion des DBM par les FS, nous avons utilisé une fiche d’entretien comportant un certain nombre de questions à administrer aux responsables des formations sanitaires, aux personnels de santé et aux agents d’hygiène. Le nombre de formations sanitaires des 1er et 4ème arrondissements étant élevé, nous avons choisi 10 formations sanitaires pour cette enquête à savoir : l’hôpital de Zone de Suru-Léré, la polyclinique La roseraie, la clinique du centre, la clinique IDIMA ONG UPS BEPM, la clinique coopérative

(24)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 13 de santé Minonkpo, le cabinet Isaac, la clinique principale du Littoral, la clinique saint esther 1er et le cabinet Le remède.

Les critères retenus pour jauger la gestion des DBM faite par ces 10 formations sanitaires sont : le principe de collecte séparative, la gestion des DBM par un service ou agent d’hygiène, le plan de gestion des DBM dans les formations sanitaires et le traitement des déchets biomédicaux par les formations sanitaires. (Voir annexe 5)

 La pesée :

La caractérisation des DBM étant assez complexe, nous avons décidé de le faire dans deux (2) FS ; une FS privée et une FS publique. Elle a été faite à l’hôpital de zone de Suru-Léré et à la polyclinique ‘’La Roseraie’’ et s’est effectuée sur une période de 14 jours allant du 23 juillet 2014 au 05 Août 2014.

 L’observation :

Une grille d’observation a été élaborée aux fins de relever les données au cours de la réalisation des techniques précédentes. (Voir annexe 6)

2.2.5. Traitement et analyses des données

Durant cette phase, les données collectées au cours des phases précédentes ont été classées et ont fait l’objet d’une analyse scientifique afin d’en tirer des conclusions qui à leurs tours ont fait l’objet de discussion.

Le troisième et dernier chapitre, présente les résultats des différentes activités menées et leurs discussions.

(25)

CHAPITRE 3: RESULTATS ET DISCUSSIONS

(26)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 15

Chapitre 3 : Résultats et discussions 3.1. Résultats

3.1.1. Recensement des formations sanitaires

Le recensement des formations sanitaires des 1er et 4ème arrondissements de Cotonou a été fait pendant un (1) mois et demi. Les deux arrondissements disposent de quatre (4) formations sanitaires publiques dont un hôpital de zone et soixante-douze (72) formations sanitaires privées.

La répartition des structures sanitaires par arrondissement (annexe 3).

La figure 2 présente la proportion des FS publiques et privées recensées :

Figure 2 : Proportion de formations sanitaires publiques et privées

La figure 2 nous montre qu’il existe 95% de formations sanitaires privées et 5% de formations sanitaires publiques dans les 1er et 4ème arrondissements.

Quand à la figure 3 elle présente la proportion des FS recensées par arrondissement.

Figure 3 : Proportion des formations sanitaires par arrondissement

On note à travers cette figure qu’il existe 59% de FS dans le 1er arrondissement et 41% de FS dans le 4ème arrondissement.

Le recensement nous a également permis de relever le nombre de formations sanitaires disposant d’un numéro d’enregistrement du Ministère de la Santé conformément à l’article 7

5%

95%

Formations sanitaires publiques

Formations sanitaires privées

59%

41%

Formations sanitaires du 1er arrondissement Formations sanitaires du 4ème arrondissement

(27)

du décret N°2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets

biomédicaux en République du Bénin qui stipule que : « Toute ouverture d’un établissement où sont produits des déchets biomédicaux et autres déchets à risque doit faire l’objet d’une autorisation spéciale du Ministre chargé de la Santé ».

La figure 4 présente les résultats de cette enquête :

Figure 4 : Formations sanitaires privées disposant ou non d’un numéro d’enregistrement La figure 4 révèle que 20 FS disposent de numéro d’enregistrement et 52 n’en disposent pas.

Il faut noter que les formations sanitaires recensées comme ne disposant pas de numéro d’enregistrement sont ceux n’ayant pas leurs numéros clairement affichés sur leurs plaques ou ceux n’ayant pas voulu mettre à notre disposition leurs numéros d’enregistrement et que les formations sanitaires publiques, du fait qu’ils sont des structures de l’Etat, sont considérés comme disposant de numéro d’enregistrement.

3.1.2. Gestion des déchets biomédicaux par les formations sanitaires 3.1.2.1. Principe de collecte séparative

Les résultats de l’enquête sur le respect ou non du principe de collecte séparatif se présentent comme le montre la figure 5 :

Figure 5 : Proportion des formations sanitaires qui respectent ou pas le principe de collecte séparative

20

52

0 20 40 60

Formations sanitaires avec numéro d'enregistrement

Formations sanitaires sans numéro d'enregistrement

70%

30% Formations sanitaires qui

respectent le principe de collecte séparative Formations sanitaires qui ne respectent pas le principe de collecte séparative

(28)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 17

A partir de cette figure, on peut dire que 30% des FS respectent le principe de collecte séparative et 70% ne le respectent pas.

3.1.2.2. Gestion des déchets biomédicaux par un service d’hygiène

Les résultats de l’enquête sur la gestion ou non des DBM par un agent d’hygiène se résume comme suit :

Figure 6 : Proportion des formations sanitaires possédant ou pas un agent ou service d’hygiène pour la gestion des DBM

On note que 30% des FS ne possèdent pas un service d’hygiène pour la gestion de leur DBM et 70% n’en possèdent pas.

3.1.2.3. Plan de gestion des déchets biomédicaux dans les formations sanitaires

Les résultats de l’enquête sur la disposition d’un plan de gestion des DBM sont indiqués sur la figure 7 :

Figure 7 : Proportions des formations sanitaires possédant ou pas un plan de gestion des DBM La figure 7 montre que 20% des FS ne disposent pas de plan de gestion des DBM et 80% des FS en disposent.

70%

30% Les formations sanitaires

ne possèdant pas un service d'hygiène pour la gestion de leur DBM Les formations sanitaires possèdant un service d'hygiène pour la gestion des DBM

80%

20% Les formations

sanitaires qui ont un plan de gestion des DBM

Les formations

sanitaires qui n'ont pas de plan de gestion des DBM

(29)

3.1.2.4. Traitements des déchets biomédicaux par les formations sanitaires

L’enquête nous a permis de relever le nombre d’incinérateur disponible ainsi que le nombre d’incinérateur fonctionnel dans les 1er et 4ème arrondissements de Cotonou. Le tableau 3 présente la couverture des FS en incinérateur.

Tableau 3 : Couverture des FS en incinérateur fonctionnel Arron-

dissement FS

Nombre d’incinérateur disponible

Nombre d’incinérateur fonctionnel

Couverture en incinérateur 1er Hôpital de Zone

de Suru-Léré 1 0 0%

1er Centre de Santé

d’Avotrou 1 1 100%

4ème Maternité de

Misséssin 1 0 0%

L’enquête a également révélé les modes de traitement des DBM fait par les FS. Ces modes de traitement sont indiqués sur la figure 8.

Figure 8 : Mode de traitement des DBM par les FS

On remarque que sur les 10 FS enquêtées 1 FS fait une gestion autonome de ses DBM, 2 FS se sont abonnées à des structures de gestions des DBM, 3 FS se sont abonnées à des structures de gestions des DSM pour gérer leur DBM, 3 FS sont en contrat avec d’autres FS et 1 FS fait autre type de gestion.

1

2

3 3

1 0

0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5

Formations sanitaires faisant une

gestion autonome de

leurs DBM

Formations sanitaires abonnées à une structure

de gestions des DBM

Formations sanitaires abonnées à une structure

de gestions des DSM pour gérer les DBM

Formations sanitaires en contrat avec

d'autres formations

sanitaires

Autres

(30)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 19

3.1.3. Caractérisation

La caractérisation proprement dite a consisté à se rendre sur les FS chaque matin à l’heure de collecte des DBM qui correspond à 6h30 pour la polyclinique et à 8h pour l’hôpital de zone afin de collecter les DBM produits la veille par la FS. Après la collecte suit le tri des DBM en trois (3) catégories :

- la première catégorie est constituée de cotons, compresses, plâtres, médicaments périmés et bautres ;

- la deuxième catégorie est constituée de matières plastiques (gants ; pochettes à sang ; flacons d’ampoules injectables en plastique, perfuseurs et autres.) ;

- la troisième catégorie est constituée de seringues, aiguilles, flacons d’ampoules injectables en verre, lames, tubes de prélèvement en verre).

La pesée de chaque catégorie de déchets a constitué la dernière étape de la caractérisation 3.1.3.1. Types de déchets produits

A l’issue de cette phase de caractérisation, nous avons constaté que différents types de déchets biomédicaux sont produits dans les FS des 1er et 4ème arrondissements de Cotonou. Ainsi donc nous avons les déchets anatomiques humains, les déchets non anatomiques infectieux, les déchets pointus ou tranchants, les déchets pharmaceutiques et les déchets chimiques. Mais hélas ! Nous n’avons pu caractériser que les déchets tranchants et pointus et les déchets non anatomiques infectieux, à l’exception des déchets sanguins et fluides corporels parce que les autres types de déchets n’ont pas été mis à notre disposition en raison du caractère hautement infectieux.

3.1.3.2. Proportions par types de déchets biomédicaux

Les résultats de la caractérisation sont consignés dans le tableau 4 :

(31)

Tableau 4 : Quantification par catégories de DBM après tri Centre

Catégorie de tri Jour de tri

Hôpital de Zone de Suru-Léré Polyclinique La Roseraie

1C 2C 3C 1C 2C 3C

1er Jour 16,5 Kg 4 Kg 7,75 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg 2ème Jour 14,5 Kg 3,25 Kg 5,25 Kg 0.2 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 3ème Jour 17,5 Kg 3,5 Kg 6,25 Kg 0.3 Kg 0.1 Kg 0.2 Kg 4ème Jour 13,75 Kg 2,5 Kg 3,5 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg 5ème Jour 15,75 Kg 3 Kg 5,75 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg 6ème Jour 20,5 Kg 3,75 Kg 8,5 Kg 0.2 Kg 0.2 Kg 0.2 Kg 7ème Jour 23,25 Kg 4 Kg 8,75 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg 8ème Jour 26,75 Kg 4,75 Kg 10,5 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.2 Kg 9ème Jour 19,5 Kg 3,5 Kg 4,75 Kg 0.3 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg 10ème Jour 16,5 Kg 2,25 Kg 3,75 Kg 0.2 Kg 0.2 Kg 0.2 Kg 11ème Jour 12,5 Kg 3,5 Kg 7,75 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg 12ème Jour 11,5 Kg 2,5 Kg 3,25 Kg 0.2 Kg 0.2 Kg 0.2 Kg 13ème Jour 14,75 Kg 3 Kg 4,75 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg 14ème Jour 14,25 Kg 3 Kg 3,25 Kg 0.2 Kg 0.1 Kg 0.1 Kg Sous-total 237,5 Kg 46,5 Kg 83,75 Kg 2,9 Kg 1,8 Kg 1,9 Kg

Total 367,75 Kg 6,6 Kg

Légende :

1C : Cotons, compresses, plâtres, médicaments périmés et autres.

2C : Matières plastiques (gants ; pochettes à sang ; flacons d’ampoules injectables en plastique, perfuseurs et autres.)

3C : Seringues en aiguilles, aiguilles, flacons d’ampoules injectables en verre, lames, tubes de prélèvement en verre)

(32)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 21

Les déchets de la catégorie 1C et 2C constituant le type des déchets non anatomiques infectieux et ceux de la catégorie 3C constituant le type des déchets pointus ou tranchants, nous pouvons donc tirer du tableau les figures qui suivent :

La figure 9 présente les proportions par types de DBM produit par l’hôpital de zone de Suru- Léré du 23 juillet au 05 août 2014

Figure 9 : Proportion par types de DBM produit par l’hôpital de zone de Suru-Léré En deux semaines nous avons pesé 367,75 Kg de DBM à l’hôpital de zone de Suru-Léré dont 23% sont des déchets non anatomique infectieux et 77% sont des déchets tranchants et pointus.

La figure 10 présente les proportions par types de DBM produit par la polyclinique La Roseraie du 23 juillet au 05 août 2014

Figure 10 : Proportion par types de DBM produit par la polyclinique La Roseraie

Ici en deux semaines nous avons eu 6,6 Kg de DBM dont 29% de déchets non anatomique infectieux et 71% de déchets tranchants et pointus

3.2. Discussion

3.2.1. Couverture du 1er et 4ème arrondissement en centre de santé et leur évolution D’après l’annuaire statistique de la ZS Cotonou II et III de l’année 2012, le 1er arrondissement de Cotonou compte 39 FS dont 2 publiques et le 4ème arrondissement en compte 29 dont 1

77%

23%

Hôpital de Zone de Suru-Léré

Déchets non anatomique infectieux

Déchets tranchants et pointus

71%

29%

Polyclinique La Roseraie

Déchets non anatomique infectieux

Déchets tranchants et pointus

(33)

publique. Ainsi on a donc un total pour les deux arrondissements qui est de 64 FS privées et 4 FS publiques. Tandis que le tableau 1 et les figures 2 et 3 nous montrent que pour le compte du 1er arrondissement 45 FS dont 2 publiques et pour le compte du 4ème arrondissement 31 FS dont 2 publiques. Soit un total de 76 FS pour les deux arrondissements.

Les FS ont donc subi une augmentation de 15,38 % dans le 1er arrondissement. Cette augmentation n’a concerné que les FS privées. En ce qui concerne les FS du 4ème

arrondissement, elles ont subi une augmentation de 6,89 % dont 3,45 % pour chaque type de FS. En somme une augmentation de 18,75 % a été observée sur les deux arrondissements. On remarque donc qu’il y a une propagation des FS privées dans les dits arrondissements.

Il résulte donc que l’Etat n’a pas la liste exhaustive de toutes les formations sanitaires opérant dans les 1er et 4ème arrondissements de la ville de Cotonou.

La figure 4 quand à lui nous a permis de constater que sur les 72 FS privées recensées, 20 ont une autorisation du Ministère de la Santé, soit 25,64 %. La plupart des FS exerce donc de manière illicite à l’insu de l’Etat.

3.2.2. Situation de la Gestion des déchets biomédicaux par les formations sanitaires 3.2.2.1. Mise en place d’un plan fonctionnel de gestion des déchets biomédicaux

La figure 7 nous montre que sur 10 FS, 8 disposent d’un plan de gestion des DBM tandis que deux (2) n’en disposent pas. Bien qu’une bonne majorité des FS affirme disposer d’un plan de gestion de DBM, on remarque que ce plan n’est pas scrupuleusement respecté par la plupart des FS publiques et privées. En effet, le plan de gestion des DBM est un plan qui doit être élaboré par toutes les FS aussi bien publiques que privées afin que le problème de gestion des DBM ne se pose pas.

Rappelons qu’il est inconcevable qu’une FS ne dispose pas d’un plan de gestion des DBM car le non respect du plan engendre d’énormes problèmes aussi bien sur l’environnement que sur la santé.

3.2.2.2. Prise en main de la gestion des déchets biomédicaux par un agent d’hygiène Compte tenu des difficultés que rencontrent les FS par rapport à la bonne gestion des DBM, une prise en main de cette gestion par des agents ou services d’hygiènes s’était avérée utile.

Mais la figure 6 nous montre que sur les 10 FS concernées par l’enquête, sept (7) ne disposent pas d’un agent d’hygiène soit 70 % des FS enquêtées et trois (3) en disposent soit 30 %.

(34)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 23

Nous pouvons donc conclure que dans les sept (7) FS, personne ne s’assure de l’application du plan de gestion des DBM sous prétexte que l’effectif du personnel est réduit ou que la FS est de petite taille. Ce qui implique une mauvaise gestion des déchets biomédicaux.

Malgré le fait que trois (3) FS disposent d’agent d’hygiène, on remarque que ses agents d’hygiènes ne sont pas bien aguerris ou n’arrivent pas à faire une gestion participative avec les agents de santé.

3.2.2.3. Observance du principe de collecte séparative

La bonne gestion des DBM commence avant tout par le respect scrupuleux du principe de collecte séparatif par les agents de santé conformément à l’article 15 du décret N° 2002-484 du 15 novembre 2002 Portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin, qui stipule que : « Tous les hôpitaux et les formations sanitaires publics, privés ou confessionnels doivent procéder à la collecte séparative de leurs déchets dans des récipients appropriés à chaque catégorie de déchets. Si ces récipients sont en plastique, il doit s’agir de plastique non chloré. Ces récipients doivent être résistants, étanches et faciles à fermer » ; sans quoi on ne peut parler de bonne gestion des DBM.

Mais on remarque, d’après la figure 5, que sur dix (10) FS publiques, sept (7) respectent ce principe, soit 70 % des FS enquêtées et trois (3) ne le respectent pas, soit 30 %.

On en déduit donc que la plupart des FS respecte le principe de collecte séparative mais beaucoup reste à faire tant qu’il y aura des FS qui ne respectent pas le principe comme le montre la photo1.

Photo 1 : Plastique rempli de déchets de tous genres Prise de vue : ADJINDA, 2014

La photo montre un récipient contenant tout type de DBM. Elle a été prise dans une FS où la collecte séparative n’est pas respectée.

(35)

3.2.2.4. Traitement fait des déchets biomédicaux par les formations sanitaires Conformément à l’article 9 du décret N° 2002-484 du 15 novembre 2002 Portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin, qui stipule que :

« L’autorisation d’ouverture de cabinet médicaux ou d’exercice en clientèle privé est sujette désormais à la description du mode de traitement des déchets biomédicaux qui seront produits par lesdits cabinets » ; le traitement fait des déchets biomédicaux par les FS est d’une

importance primordiale.

Mais d’après le figure 8, on remarque que sur les 10 FS enquêtées, une (1) formation fait une gestion autonome de ses DBM, deux (2) formations sont abonnées à une structure de gestions des DBM, trois (3) sont abonnées à des structures de gestion des DSM pour gérer leurs DBM, trois (3) formations font une gestion déléguée et une (1) formation fait autre types de gestion (gérer par le chef).

Il en résulte donc qu’en ce qui concerne le traitement des DBM, certaines FS ne respectent pas les lois régies par le décret N° 2002-484 du 15 novembre 2002 Portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin, en son article 38 qui stipulent

respectivement que : « Chaque formation sanitaire doit se doter d’un dispositif adéquat

d’incinération des déchets biomédicaux. Dans le cas contraire, les établissements ne disposant pas d’incinérateur doivent signer des contrats avec les structures qui en disposent » et que :

« L’élimination des déchets biomédicaux peut s’effectuer, soit par les moyens propres de l’établissement, soit par l’intermédiaire des intervenants extérieurs.

Quand l’établissement dispose de sa propre unité d’incinération, celle-ci doit répondre à la règlementation en vigueur :

- les déchets contaminés doivent être obligatoirement incinérés, les autres déchets doivent être éliminés suivant les mêmes filières de traitement que les ordures ménagères.

- les récipients à usage unique doivent être incinérés ; les autres récipients (ayant été utilisés pour la collecte et le transport vers le lieu d’incinération) doivent être nettoyés et décontaminés, intérieurement et extérieurement après vidange. »

L’élimination des DBM est la finalité de tout le processus de gestion des DBM. Cette élimination ne peut être faite que grâce aux incinérateurs. Mais on remarque, à travers le tableau 3, que dans les FS du 1er et 4ème arrondissement de Cotonou seulement un (1)

incinérateur est fonctionnel sur les trois (3) dont ils disposent. Il se pose donc un problème de couverture presque inexistante des dits arrondissements en incinérateur. La photo 2 montre le

(36)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 25

seul incinérateur fonctionnel des 1er et 4ème arrondissements et la photo 3 montre l’incinérateur non fonctionnel de l’hôpital de zone de Suru-Léré.

Photo 2 : Incinérateur du Centre de Santé d’Avotrou de type Montfort Prise de vue : ADJINDA, 2014

La photo 2 montre l’incinérateur du Centre de Santé d’Avotrou. L’incinérateur est fonctionnel et bien entretenu.

Photo 3 : Incinérateur de l’hôpital de zone de Suru-Léré de type Montfort Prise de vue : ADJINDA, 2014

La photo 3 montre l’incinérateur de l’hôpital de zone de Suru-Léré. Cet incinérateur n’est plus fonctionnel, il ne peut donc plus incinérer les DBM.

En dehors des problèmes liés au mauvais traitement des DBM et au manque d’incinérateur fonctionnel relevés respectivement par la figure 8 et le tableau 3, on constate que le problème de gestion des DBM liquides se pose au niveau des FS. Ce problème a été rencontré dans toute les FS concernées par l’enquête et a révélé qu’aucune des FS ne gère convenablement les déchets liquides conformément à l’article 33 du décret N° 2002-484 du 15 novembre 2002 Portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin, qui stipule

(37)

que : « il est formellement interdit d’enfouir les déchets biomédicaux non traités ».

Contrairement aux règles régies par cet article, on remarque que toutes ces FS déversent leurs déchets liquides dans des fosses septiques sans aucun traitement préalable. Ces déchets

liquides peuvent donc infectés les eaux souterraines et par la même occasion la population. La photo 3 montre le système d’évacuation des eaux usées du HZ de Suru-Léré

Photo 4 : Fosses de déversement des DBM liquides de l’hôpital de zone de Suru-Léré.

Prise de vue : ADJINDA, 2014

La photo 4 montre les fosses dans lesquelles sont déversés les déchets biomédicaux liquides sans aucun traitement préalable à l’hôpital de zone de Suru-Léré.

On constate également que la gestion des bouteilles de sérum et l’entreposage des DBM posent problème dans certaines FS. En effet pour ce qui concerne les bouteilles de sérum, on remarque que les incinérateurs disponibles dans la zone sanitaire II et III ne peuvent pas détruire les bouteilles, les FS sont donc obligées de les stocker comme ils peuvent comme l’indique la photo 5.

Photo 5 : Stockage des bouteilles de sérum Prise de vue : ADJINDA, 2014

(38)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 27

La photo 5 montre le stockage des bouteilles de sérum à l’hôpital de zone de Suru-Léré. Les bouteilles sont jetées devant un entrepôt déjà rempli de bouteilles.

En ce qui concerne l’entreposage des DBM, on remarque que certaines FS ne disposent pas de lieu d’entreposage proprement dit. Les DBM sont donc entreposés à l’air libre et à la portée des riverains de ses FS comme le montre la photo 6 ; ce qui élève le risque de contamination de la population par les DBM

Photo 6 : Entreposage des DBM à l’hôpital de zone de Suru-Léré Prise de vue : ADJINDA, 2014

La photo 6 montre l’entreposage des DBM à l’hôpital de zone de Suru-Léré. Les DBM sont entreposés à l’air libre à proximité des riverains.

3.2.3. Appréciation de la caractérisation

Les figures 9 et 10 font état en ce qui concerne l’hôpital de zone de Suru-Léré, de 284 Kg de déchets non anatomiques infectieux, soit 77 % des DBM et de 83,75 Kg de déchets tranchants ou pointus, soit 13 %. Et en ce qui concerne la polyclinique ‘’La Roseraie’’, il fait état de 4,7 Kg de déchets non anatomiques infectieux, soit 71% de DBM et de 1,9 Kg de DBM, soit 29%.

On en déduit que dans les deux FS, ce sont les déchets non anatomiques infectieux en particulier les déchets de la catégorie 1C (cotons, compresses, plâtres, emballages, boîtes vides, médicaments) qui sont les plus produits. Les déchets non anatomiques infectieux sont donc les déchets les plus produits dans les 1er et 4ème arrondissements de la ville de Cotonou.

Il faut retenir que la quantité de déchets produits varie en fonction de la taille de

l’établissement de santé et du taux de fréquentation. La production de déchets peut aussi varier suivant les saisons et la prévalence de certaines maladies.

(39)

Photo 7 : Opération de pesage des DBM Prise de vue : ADJINDA, 2014

La photo montre l’étudiant pesée les DBM de l’hôpital de zone de Suru-Léré pour la caractérisation des différents types de déchets produits par la FS.

(40)

Réalisé par ADJINDA K. Chris 29

CONCLUSION

Les FS du 1er et 4ème arrondissement de Cotonou, autant publiques que privées, sont sujettes à d‘énormes problèmes liés à la mauvaise gestion des DBM. Ces problèmes sont d’autant plus importants à cause de l’augmentation du nombre de FS existant dans lesdits arrondissements.

Ils sont d’origine divers et ont d’énormes répercussion aussi bien sur l’environnement que sur la santé de la population. Ils sont pour la plupart dus au non respect par les FS des textes juridiques portant sur la gestion des DBM. Au nombre de ces problèmes, nous pouvons citer : le problème du mélange des DBM avec les DSM, le problème du non respect du principe de collecte séparative, la non application du plan de gestion des DBM ; la non prise en main de la gestion des DBM par les agents d’hygiène, la non maîtrise des modes de gestion des DBM par la majorité des agents de santé, la faible couverture du 1er et 4ème arrondissement de Cotonou en incinérateur fonctionnel, et le problème de la propagation des FS exerçant sans

l’autorisation du MS.

Pour remédier à ces problèmes, il serait souhaitable que les autorités en charge de la santé au Bénin en général, et dans les arrondissements 1 et 4 en particulier, prennent leur

responsabilité afin de revoir et de faire appliquer les textes existants et que les agents de santé des FS soient plus coopératifs et plus respectueux de ces textes pour que la gestion des

déchets puisse se faire sans ambiguïté et dans le respect des textes en vigueur en République du Bénin.

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SUGGESTIONS

Au vu de toutes les observations et des enquêtes faites, quelques suggestions pouvant contribuées à une meilleure gestion des DBM ont été faites. Ces propositions sont :

- l’Etat doit s’assurer que les FS privées en fonction sont enregistrées ainsi donc qu’ils disposent d’un plan de gestion des DBM;

- l’Etat doit s’assurer du respect scrupuleux du plan de gestion des DBM élaborés par les FS afin d’éviter que ces FS ne rencontrent de problème lié au DBM ;

- l’Etat doit faire en sorte que les FS respectent les textes juridiques élaborés pour une meilleure gestion des DBM ;

- l’Etat doit veiller à la vulgarisation des textes afin que tout le personnel soit informé des conditions réglementaires de gestion des DBM dans les établissements de santé ; - l’Etat doit mener des visites régulières et à l’improviste dans les FS aussi bien

publiques que privées pour voir le mode de gestion des DBM et des visites également dans les structures qui se chargent du traitement des DBM afin de juger si les DBM sont traités en respect des textes ;

- l’Etat doit mettre à la disposition des FS des incinérateurs semi-électrique pour une meilleure élimination des DBM car les incinérateurs de type Montfort, qui est le type d’incinérateur rencontré dans les 1er et 4ème arrondissements, n’atteignent pas les températures nécessaires à l’incinération de toute les catégories de DBM ;

- l’Etat doit trouver une solution pour résoudre le problème de gestion des bouteilles de sérum en les remplacer par des bouteilles en plastiques ;

- l’Etat doit mettre à la disposition des FS publiques et privées des poubelles pour la collecte des DBM ;

- l’Etat doit actualiser les textes juridiques portant sur la gestion des DBM en tenant compte des imperfections des textes existants ;

- les FS doivent s’assurer que tous leurs personnels aient une connaissance sur la gestion des DBM ;

- les FS doivent s’assurer que le principe de collecte séparative est belle et bien respecté par les agents de santé ;

- les FS doivent s’assurer que les agents en charge du transport des DBM des lieux d’entreposage initial vers les lieux d’entreposage final soit bien protégés ;

- Les FS doivent veiller au respect du plan de gestions des formations sanitaires ;

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Réalisé par ADJINDA K. Chris 31

- Les FS doivent s’assurer que le lieu d’entreposage de leurs DBM soit accessible qu’au personnel impliqué dans la gestion des DBM et non au riverain.

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