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CARACTERISATION DES DECHETS BIOMEDICAUX A COTONOU :

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Academic year: 2022

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ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC) DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT (GEn)

RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

Présenté par:

Provis Boladalè ADJAGBA

Maitre de stage : Maitre de mémoire :

Mr ZOFFOUN Yves Dr GBEDO Victor

7ème Promotion

THEME :

CARACTERISATION DES DECHETS BIOMEDICAUX A COTONOU : CONTRIBUTION POUR UNE GESTION RATIONNELLE DES DECHETS BIOMEDICAUX DANS LES DEUXIEME ET TROISIEME

ARRONDISSEMENTS DE COTONOU

Année académique 2013-2014

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 2 Sommaire

Dédicaces………...……….3

Remerciements ……….….4

Listes des sigles et abréviations……….….5

Liste des figures ………...6

Liste des tableaux ………...6

Liste des photos ……….….6

Résumé………....7

Introduction ……….………...8

Chapitre I :Contexte de l’étude ………...10

1.1. Problématique ………..………...10

1.2. Objectifs ………...11

1.3. Hypothèses……….. ………..11

1.4. Résultats attendus ………..13

1.5. Généralites………... ……….13

Chapitre II : Présentation du cadre d’étude et approche méthodologique….………..….18

2.1. Cadre d’étude ………18

2.2. Approche méthodologique ………21

Chapitre III : Résultats-Discussions-Suggestions………....25

3.1. Résultats ………....25

3.2. Discussion ……….33

3.3. Suggestions………. ………..50

Conclusion ………...44

Références bibliographiques……….…………46

Annexes ………47

Table des matières………...62

(3)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 3 Dédicaces

Je dédie le présent mémoire à :

 mon cher papa, Lazare ADJAGBA ;

 ma chère maman, Blandine AHOUANSOU ;

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 4 Remerciements

Mes profondes reconnaissances et sincères remerciements s’adressent à tous ceux qui de près ou de loin, ont œuvré pour la réalisation du présent mémoire. Il s’agit notamment :

-du Docteur Victor GBEDO, Directeur de DCAM/BETHESDA qui a accepté diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Que la paix et la grâce du Seigneur vous comblent.

-de mon maitre de stage Monsieur ZOFFOUN Yves Joël, Chef Service Etudes Prospection Projets à DCAM/BETHESDA, pour son encadrement durant toute la période de stage, que le Seigneur vous récompense en retour.

-Professeur Félicien AVLESSI, Directeur de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ; -Professeur Clément BONOU, Directeur adjoint de l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi ; -Professeur ADJAKPA Jacques ; Enseignant chercheur à l’EPAC, Chef de Département de Génie de l’Environnement ;

-Professeur Daniel CHOUGOUROU, ancien Chef de Département de Génie de l’Environnement ;

-Mes remerciements vont aussi à l’endroit des membres du jury, qui malgré leurs multiples occupations, ont accepté d’apprécier ce travail.

-de tout le personnel de DCAM/BETHESDA pour leurs conseils durant mon stage. Que le seigneur Dieu tout puissant vous bénisse.

-de mes oncles, tantes, cousins, cousines et mon amie Adikath LIADI pour tous les efforts consentis pour me voir épanouis.

Mes profondes gratitudes et reconnaissances à tous ceux qui, d’une manière ou d’une autre, m’ont soutenu à dans le cadre de ce travail et qui n’ont pas été nommés dans le présent document. Loin d’être une ingratitude, c’est plutôt par souci de synthèse.

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 5 Listes des sigles et abréviations

ABE : Agence Béninoise pour l’Environnement CM : Clinique Médicale

CNHU : Centre National Hospitalier Universitaire

COGEDA : Coordination des ONG de gestion des Déchets solides ménagers et de l’Assainissement

CSA : Centre de Santé d’Arrondissement CSC : Centre de Santé de Commune DBM

DCAM

: Déchets Biomédicaux

Développement Communautaire et Assainissement du milieu DDS : Direction Départementale de la Santé

DE : Direction de l’Environnement DH : Direction des Hôpitaux

DHAB : Direction de l’Hygiène et de l’Assainissement de Base DSM

FLASH : :

Déchets Solides Ménagers

Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines FS : Formation Sanitaire

GDBM : Gestion des Déchets Biomédicaux HZ : Hôpital de Zone

MEPN : Ministère de l’Environnement et de la Protection de la Nature MS : Ministère de la Santé

ONG : Organisation Non Gouvernementale OMS : Organisation Mondiale de la Santé PGDBM

UAC

: :

Plan de Gestion des déchets biomédicaux Université d’Abomey-Calavi

ZS : Zone Sanitaire

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 6 Liste des figures

Figure 1 : Découpage administratif la ville de Cotonou………...19

Figure 2 : FS respectant ou non le principe de collecte séparative………..……….32

Figure 3 : FS possédant ou non un agent d’entretien………..…..33

Figure 4 : FS ayant un PGDBM………..………..34

Figure 5 : Traitement des DBM par les FS……….………..35

Liste des tableaux Tableau I : Résultat de la recherche documentaire………..26

Tableau II : FS des deuxième et troisième arrondissements de Cotonou………29

Tableau III : Synthèse des données issues de la caractérisation des DBM……….37

Tableau IV : Analyse comparative des différentes technologies de traitement des déchets liquides……….………...48

Liste des photos Photo 1 : Mauvaise gestion des DBM par un agent d’entretien………..40

Photo 2 : DBM mélangés avec DSM………..41

Photo 3 : Incinérateur hors d’usage……….42

Photo 4 : Bouteilles de sérum abandonnées à l’air libre……….…….43

Photo 5 : DBM emballés dans des sachets………..44

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 7 Résumé

La présente étude porte sur la caractérisation des DBM à Cotonou : contribution pour une gestion rationnelle des DBM dans les deuxième et troisième arrondissements de Cotonou.

Les DBM sont souvent classés en deux catégories principales, selon leur degré de dangerosité : d’une part, les DBM assimilables aux DSM (comme les emballages), sans risque direct pour la santé des personnes et pour l’environnement qui représentent 80% de la production totale et d’autre part, les DBM présentant un risque infectieux pour les 20%

restants. Aussi, le recensement donne un total de 65 FS dans les deuxièmes et troisièmes arrondissements de Cotonou, d’où une liste actualisée du nombre de FS. La caractérisation des déchets produits durant 14 jours sont les déchets non anatomiques infectieux et les matériels infectieux coupants et tranchants donne respectivement une quantité de 344.95 kg et 112.5 kg. Ceci permet de connaître la quantité de DBM générée par une FS en une journée qui est de 36.3kg. Les suggestions doivent être appliquées pour le rétablissement d’un environnement sain pour le bien-être de la population, du personnel soignant et des patients.

Mots Clés : Assainissement, Environnement, Arrondissement.

Abstract

This study focuses on the characterization of BMW in Cotonou: a contribution to the rational management of BMW in the second and third districts of Cotonou. BMW are often classified into two main categories according to their degree of danger: first, the BMW assimilated with SW (such as packaging) without direct risk to human health and the environment which represent 80% of total production and secondly, the BMW with infectious risk for the remaining 20%. Also, the census gives a total of 65 FS in the second and third districts of Cotonou, where an updated list of the number of FS. Characterization of waste produced during the 14 days is not infectious anatomical waste and sharp-edged and infectious material respectively gives an amount of 344.95 kg and 112.5 kg. This allows knowing the amount of BMW generated by FS in one day. Suggestions should be applied to the restoration of a healthy environment for the well-being of the population and the medical staff and patients.

Keywords: Drainage, Environment, Borough.

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 8 Introduction

Le continent africain enregistre de nos jours l’un des taux de croissance démographique et urbaine les plus élevés de la planète. Cette situation entraine une augmentation rapide des déchets qui accentue le phénomène de pollution, tout particulièrement dans les centres urbains (Dansi, 2005).

Au Bénin, plusieurs séminaires et rencontres ont été organisés pour réfléchir sur les questions de protection de l’environnement en général et sur la gestion des déchets biomédicaux en particulier. Après le vote de la loi N° 87-015 du 21 septembre 1987 portant code de l’hygiène publique qui définit, entre autre, le cadre général de la gestion des déchets, la situation ne s’était pas pour autant améliorée. Ainsi, suite à plusieurs évaluations des modes de gestion des déchets biomédicaux, le décret N° 2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion rationnelle des desdits déchets a été pris. Ce décret comporte exclusivement des dispositions relatives à la gestion des déchets produits par les formations sanitaires. Les activités de soins qui devraient permettre de protéger la santé, de guérir des patients et de sauver des vies génèrent des déchets dont approximativement 20% représentent un risque infectieux, toxique, traumatique, ou radioactif. Les méthodes de traitement et d’élimination préconisées exigent des ressources techniques et financières ainsi qu’un cadre légal qui font souvent défaut, ce qui amène à une mauvaise gestion des DBM.

Or une mauvaise gestion des risques peut mettre en danger le personnel des soins, les employés s’occupant des DBM, les patients et leurs familles, ainsi que l’ensemble de la population. Le traitement ou le dépôt inadéquat de ces déchets peut représenter un risque de contamination ou de pollution de l’environnement.

Un examen approfondi des tenants et aboutissants de cet état de fait permettra d’identifier les pistes idoines pour améliorer la gestion et la caractérisation faites des DBM d’où la pertinence du présent sujet de rapport « Caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou : contribution pour une gestion rationnelle des déchets biomédicaux dans les deuxième et troisième arrondissements de Cotonou ». Il s’agit de présenter dans un premier chapitre le contexte de l’étude, ainsi que les différents objectifs et hypothèses ; ensuite, dans un second chapitre, de présenter la cadre théorique et la démarche méthodologique adoptée pour

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 9 l’atteinte des objectifs, et enfin dans un troisième chapitre, de présenter les résultats, de faire la discussion; et de donner quelques suggestions.

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 10 CHAPITRE I :

CONTEXTE DE L’ETUDE 1.1. Problématique

Pour les sociétés contemporaines, la gestion des déchets constitue désormais une préoccupation de plus en plus pressante, et parmi les déchets, les déchets biomédicaux (DBM) nécessitent une attention particulière du fait des pathologies qui peuvent s’y développer (Paté, 2011). Les pays en voie de développement, comme le Bénin, n’échappent pas à cette remarque. En effet, au Bénin, la gestion des déchets domestiques et biomédicaux est un problème crucial en évolution constante (profil environnemental Bénin, 2006) sans nul doute à cause de la poussée démographique qui est passée de 6.769.914 d’habitants en 2002 (RGPH 2002) à 9.983.884 d’habitants en 2013 (RGPH4, 2013) ; et également à cause de la pauvreté générale de la population. Pour répondre efficacement à la problématique de la gestion des déchets biomédicaux, il est important de maîtriser convenablement la chaîne de cette filière, c'est-à-dire répondre à des questions essentielles telles que: ; ‘’ Quelle quantité de déchets biomédicaux est produite ?, et quels types de déchets sont produits ?

La République du Bénin comptait environ 1322 formations sanitaires toutes catégories confondues réparties dans 34 zones sanitaires du pays (annuaires des statistiques sanitaires, 2001) et sur la base d’une estimation, la production nationale de déchets biomédicaux était évaluée à 1788 kg /j (MS, 1998) et les types de déchets produits selon cette même étude sont généralement les déchets pointus ou tranchants, les déchets toxiques, les déchets anatomiques, et les objets de pansement. Mais selon des études récentes la production journalière des déchets biomédicaux à Cotonou est estimée à 3.377 kg/j (OXFAM et al 2006). Cela suppose une quantité globale plus importante aujourd’hui au plan national (Plan de Gestion des DBM, élaborée en 2006, revue en novembre 2009).

Cotonou est la plus grande ville du Bénin avec une population estimée à plus d’un million en 2013. Elle est subdivisée en treize (13) arrondissements. Selon le Plan de Développement de la ville de Cotonou (PDC Cotonou, janvier 2008), la couverture sanitaire de la ville est la meilleure, avec 04 zones sanitaires et plus de 500 formations sanitaires publiques et privées produisant plus de 04 tonnes de déchets biomédicaux (Adankanhoundé, 2011). Toujours selon

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 11 le PDC Cotonou (janvier 2008), les populations du 2ème et 3ème arrondissement vivent dans des conditions d’hygiène précaires et sont exposées à des risques élevés de maladie.

C’est dans cette vision que, face aux défis de la gestion actuelle des déchets biomédicaux et à la nécessité d’actualiser les informations indispensables pour une meilleure prise en compte des variables rentrant dans le cadre d’une bonne gestion rationnelle des déchets biomédicaux, il est donc important de se pencher sur ces problèmes en vue de trouver d’éventuelles solutions. Ce qui justifie la présente étude qui a pour thème : Etude de caractérisation des déchets biomédicaux à Cotonou : contribution pour une gestion rationnelle des déchets biomédicaux, cas du deuxième et troisième arrondissement.

1.2. Objectifs

1.2.1. Objectif général

L’objectif général de cette étude est de contribuer à une gestion rationnelle des déchets biomédicaux à Cotonou plus précisément dans le 2ème et 3ème arrondissements en actualisant les informations sur la production des déchets biomédicaux par les différentes formations sanitaires présentes dans les dits arrondissements.

1.2.2. Objectifs spécifiques De façon spécifique, il s’agira de :

 Connaitre le nombre actuel de formations sanitaires présentes dans le 2ième et 3ième arrondissements.

 Décrire le système actuel de gestion des déchets biomédicaux et suggérer des pistes d’amélioration.

 Faire une caractérisation des déchets biomédicaux produits dans les différentes formations sanitaires du 2ième et 3ième arrondissement.

1.3. Hypothèses

Les hypothèses pour la présente étude sont :

 Il n’existe pas une liste exhaustive du nombre de FS dans la ville de Cotonou.

 Les formations sanitaires n’assurent pas une bonne gestion des DBM.

 Les formations sanitaires ignorent la proportion des déchets qu’elles produisent par catégorie.

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 12 1.4. Résultats attendus

Le nombre de formations sanitaires des 2ème et 3eème arrondissements de Cotonou est connu;

le mode de gestion actuel des DBM des 2e et 3e arrondissements de Cotonou est connu ; Une caractérisation des déchets biomédicaux des 2e et 3e arrondissements de Cotonou est établie ;

1.5. Généralités

1.5.1. Définition des concepts

Afin de continuer, il parait important de définir certains concepts clés utilisés dans le mémoire afin de permettre une bonne compréhension du texte.

Déchet : Selon le DECRET No2002-484 DU 15 NOVEMBRE 2002, PORTANT GESTION RATIONNELLE DES DBM EN REPUBLIQUE DU BENIN, un déchet est tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, ou tout bien meuble abandonné ou destiné à l’abandon.

Déchets solides : Pour Tonon (1987), les déchets solides désignent tout résidu de production ou de consommation. Il s’agit ici des résidus de consommation ou de productions biodégradables ou possédants un pouvoir calorifique et qui peuvent être putrescibles ou non.

Ils sont composés d’ordures, de déchets, de fumiers ou de balayures.

Déchet Biomédical : Il est défini dans le DECRET No2002-484 DU 15 NOVEMBRE 2002 PORTANT GESTION RATIONNELLE DES DBM EN REPUBBLIQUE DU BENIN comme tout déchet d’origine biologique ou non résultant des activités médicales ou paramédicales.

Déchet biomédical infectieux : Le DECRET No2002-484 DU 15NOVEMBRE 2002 PORTANT GESTION RATIONNELLE DES DBM EN REPUBBLIQUE DU BENIN le définit comme étant tout déchet biomédical contenant un agent infectieux, pathogène pour l’homme, ainsi que tout déchet d’origine non biologique contaminé par un tel agent.

Environnement : La loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin définit ce terme comme l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier. Il met en

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 13 exergue les mots clés comme : des éléments naturels (nature, écologie, milieu biologique), des facteurs économiques dans une approche de gestion durable des ressources naturelles renouvelables et ne pas les épuiser pour le bénéfice des générations futures

Pollution : Selon la loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin (2003), la pollution est toute contamination ou modification directe ou indirecte de l’environnement provoquée par tout acte susceptible d’affecter défavorablement une utilisation du milieu profitable à l’homme, de provoquer une situation préjudiciable à la santé, à la sécurité, au bien-être de l’homme, de la flore et de la faune, ou à la sécurité des biens collectifs et individuels.

Assainissement : C’est l’ensemble des mesures, dispositions à prendre et des travaux que doivent réaliser (en se conformant bien entendu aux règles d’hygiène prescrites), les particuliers, les collectivités et les pouvoirs publics pour faire disparaitre toutes les causes d’insalubrité. Il implique donc l’évacuation des excréta et des eaux, l’élimination des déchets et des vecteurs des maladies (Gandji, 2004).

Gestion des déchets : C’est l’organisation de l’ensemble des opérations de production, de précollecte, de collecte et de traitement des déchets (Ali, 1995)

1.5.2. Cadre juridique et institutionnel 1.5.2.1. Cadre juridique

La Constitution de la République du Bénin du 10/12/1990 dispose, en son article 27, du droit à un environnement sain, satisfaisant et durable. Dans le domaine spécifique des DBM, des dispositions générales pouvant s’appliquer à leur gestion sont contenues dans plusieurs textes de loi dont les plus essentiels sont :

 le décret n°2002-484 du 15 novembre 2002 Portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin

 la loi N°87-015 du 21/09/1987 portant Code d’hygiène publique (et son décret d’application n°97-616 du 18/12/1997) impose l’incinération des déchets de toutes natures issus des hôpitaux et formations sanitaires. Par ailleurs, cette même loi interdit de déposer des immondices ou détritus sur les places publiques, de mélanger des produits toxiques ou

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 14 pharmaceutiques aux ordures ménagères et surtout d’incinérer les déchets combustibles en pleine ville et en plein air.

 le décret n°96-115 du 2/04/1996 portant Création de la Police Environnementale, qui doit veiller, entre autres, à l’application des dispositions relatives à la répression des infractions contenues dans le Code d’hygiène publique et dans les textes régissant l’aménagement rural et urbain.

Le décret sur la gestion des déchets biomédicaux traite de la définition, la classification et la typologie des DBM ; des dispositions générales, notamment en termes de responsabilité (tout producteur de DBM est tenue d’en assurer l’élimination), de collecte séparative (tri), d’autorisation de gestion délivrée par le MS pour les ONG et sociétés privés, d’information et de formation sur les risques d’infection, sur l’obligation d’incinérer les DBM selon les normes environnementales du pays, de l’interdiction du brûlage à l’air libre et de l’enfouissement, des lieux, durée et conditions d’entreposage des DBM, de la différentiation des récipients de collecte (par la couleur), des autorisations d’ouvertures d’établissements producteurs de DBM et d’entreprises de GDBM, de la nécessité de disposer d’un plan de GDBM pour tout cabinet médical ou exercice médical privé et de la nécessité de réaliser une Etude d’Impact Environnemental pour tout lieu de traitement ou d’entreposage de DBM. Ce texte sert de cadre de référence pour une gestion rationnelle et écologiquement durable des DBM au Bénin.

 la Loi-cadre sur l’Environnement dont les dispositions pouvant se rapporter aux déchets biomédicaux concernent l’interdiction de déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de toutes natures pouvant provoquer ou accroître la pollution des eaux, le traitement et l’élimination adéquate des déchets, l’interdiction de déposer des déchets dans un endroit autre qu’un lieu d’élimination, d’entreposage ou une usine de traitement des déchets, la fourniture aux autorités de la composition des déchets dangereux produits par les établissements, la lutte contre la pollution de l’environnement par les établissements et les études d’impacts pour les sites d’exploitation des déchets et pour les établissements présentant des dangers pour la salubrité publique.

 le décret n°2001-110 du 4/4/01 fixant les normes de qualité de l’air, le décret n°2001-109 du 4/4/01 fixant les normes de qualité des eaux résiduaires et le décret n°2001-094 du 20/2/01 fixant les normes de qualité de l’eau potable en République du Bénin.

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 15 Toutefois, il ne prend pas suffisamment en compte la gestion des déchets biomédicaux liquides et des verreries contaminées. Le décret nécessite également des arrêtés d’application et des guides techniques de gestion des DBM.

1.5.2.2. Cadre institutionnel

La GDBM interpelle plusieurs catégories d’acteurs et de partenaires potentiels dont les rôles et les modes d’implication ont des impacts variés sur la gestion aux plans environnemental et sanitaire. Les plus concernés sont le MS dont relève la GDBM, qui définit la politique sanitaire et qui a sous sa tutelles les formations de santé qui génèrent les DBM ; le ministère de l’urbanisme et de l’habitat qui a un rôle de contrôle et de suivi dans la gestion environnementale ; les Collectivités Locales; les privés et ONG qui exécutent la collectent et le transport des déchets ; les populations riveraines (notamment les récupérateurs et les enfants qui fréquentent les décharges d’ordures).

- Les services techniques du MS

Les services techniques du MS ont la responsabilité de l’élaboration et la mise en œuvre de la politique environnementale et sanitaire. Ils disposent de ressources humaines compétentes et maîtrisent les techniques de gestion, mais leur capacité d’action est relativement limitée du fait de l’insuffisance des moyens matériels et financiers pour mener leur mission. Au niveau national, la DHAB est la structure publique qui s’active le plus dans le domaine de la GDBM, notamment à travers des programmes de formation et la réalisation d’incinérateurs artisanaux, l’équipement en matériel de pré collecte et de collecte, et d’élimination, la confection des outils de sensibilisation.

- Les Etablissements de santé

Les établissements sanitaires constituent les principales sources de production de DBM. Dans ces structures, le constat majeur est que le personnel soignant est très peu investi dans la gestion quotidienne des DBM, alors qu’il devrait constituer l’élément central du système de gestion durable des déchets. En réalité, les préoccupations en matière de gestion rationnelle des déchets et d’amélioration du système sont perçues comme une seconde priorité par les équipes de soins qui doivent d’abord faire face à l’immensité des urgences médicales quotidiennes et surtout aux difficultés de fonctionnement.

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 16 - Les Collectivités Décentralisées (municipalités)

La loi 97-028 du 15/01/99 portant organisation de l’administration territoriale dans la République du Bénin institue les collectivités décentralisées dénommées communes qui ont la charge de la collecte et du traitement des déchets solides ménagers autres que les déchets industriels. Elles doivent veiller à la protection des ressources naturelles situées sur leurs territoires et à la préservation des conditions d’hygiène et de salubrité publique de leur communauté. Au plan réglementaire, ces collectivités locales ne doivent pas prendre en charge la gestion des déchets sanitaires qui ne sont pas des ordures ménagères. Toutefois, dans la pratique, le rejet des DBM dans les décharges sauvages qu’elles gèrent, ainsi que les résidus d’incinération (notamment au CNHU de Cotonou), sont autant de motifs pour qu’elles prennent une part active dans le cadre de la GDBM car après tout, avec les dépotoirs sauvages en pleine ville, ce sont les populations à la base qui sont exposées au premier chef, particulièrement les enfants et les récupérateurs.

- Le secteur privé

Il n’existe pas d’entreprises spécialisées en tant que tel dans la collecte exclusive des DBM.

La plupart des acteurs rencontrés effectuent uniquement la collecte des ordures ménagères au niveau des habitations. Cependant, certaines d’entre eux fournissent un service de collecte au niveau des centres privés. A ce niveau, la prestation porte sur l’enlèvement et l’évacuation des déchets assimilables aux ordures ménagères, mais dans la pratique, on retrouve des DBM mélangés à ces ordures.

- Les ONG et les Organisations Communautaires de Base

Plusieurs ONG s’activent dans le domaine de la collecte des déchets solides. Très peu d’entre elles fournissent actuellement un service de ramassage des DBM dans les formations sanitaires. Cependant l’émergence de cette catégorie d’acteurs, qui effectuent des prestations de proximité et à caractère social, constitue une opportunité à saisir dans le cadre de la gestion des DBM. En plus, leur regroupement au sein d’une structure fédérative, la Coordination des Organisations Non Gouvernementales de Gestion des Déchets solides et l’Assainissement (COGEDA), fait de ce cadre de concertation et de coordination un interlocuteur et un partenaire privilégié du projet. Certaines ONG justifient d’une grande expérience dans divers domaines liés à la gestion des déchets en général, à la sensibilisation, à la vulgarisation, à la

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 17 formation, au suivi/évaluation et pourront être très utiles lors de l’exécution des activités du projet. Elles n’ont pas suffisamment d’expériences dans la gestion des DBM et nécessitent d’être appuyées dans ce domaine. Toutefois, l’ONG OXFAM Québec, a réalisé une enquête sur la gestion des DBM à travers la composante gestion des DBM dans la ville de Cotonou (Projet de Gestion des Déchets Solides Ménagers).

- Les partenaires au développement

La plupart des partenaires au développement interviennent dans le domaine de la santé. Même si tous reconnaissent l’importance des enjeux liés à la GDBM et à la nécessité de mener des actions dans ce sens, très peu ont des programmes spécifiques sur la GDBM. La Banque Africaine de Développement, à travers le Projet Santé II-BAD, a financé la réalisation d’incinérateurs artisanaux, des voyages d’études et une série de formation des agents du MS sur les GDBM. L’OMS a appuyé la DHAB et le PEV dans la réalisation d’incinérateurs DE TYPE MONTFORT. La coopération SUISSE a également appuyé la réalisation d’incinérateurs DE TYPE MONTFORT, notamment dans les départements du Borgou, de l’Alibori, du Zou et des Collines.

(18)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 18 CHAPITRE II

PRESENTATION DU CADRE D’ETUDE ET APPROCHEMETHODOLOGIQUE 2.

2.1. Cadre de l’étude

2.1.1. Présentation de la vile de Cotonou

La ville de Cotonou est une ville à statut particulier, depuis le 15 Janvier 1999 ; Cotonou compte 13 arrondissements et 143 quartiers de villes. Les zones urbaines occupent 67% de son territoire et les zones marécageuses 33%. Sa population résidente est estimée en 2002 à plus 709.345 habitants avec un taux d’accroissement de 2,17% (INSAE). Cette poussée démographique qui est un meilleur facteur économique peut être en même temps source de nuisances affectant gravement l’environnement et la santé des populations.

Situation

La ZS de Cotonou II et III est l’une des quatre ZS du département du Littoral. Elle regroupe les 1er, 2ème, 3ème, et 4èmearrondissements de la ville de Cotonou.

Elle est limitée au sud par l’Océan Atlantique, au nord par le lac Nokoué, à l’est par la commune de Sèmè-Podji, à l’ouest par la lagune de Cotonou. Elle couvre une superficie de 25 km2 et s’étend à l’est jusqu’au PK7 (Arrondissement d’Agblangandan).

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 19 Figure 1 : Coupage administratif de la ville de Cotonou

Milieu Physique

 Relief et accessibilité

La ZS est coincée entre la mer et le système lagunaire de la cote. Le site d’Akpakpa présente trois particularités caractéristiques. C’est d’abord un terrain sablonneux relativement plat, composé en grande partie de marécages et des zones inondables. La nappe phréatique y est de faible profondeur par rapport au niveau du sol (2 à 3 mètres en saison sèche et 0,6 à 1 mètre en saison pluvieuse).

C’est ensuite un mauvais drainage des eaux pluviales vers les exutoires naturels (lac Nokoué, Océan atlantique et le chenal) entrainant ainsi les inondations saisonnières et des problèmes énormes d’assainissement.

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Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 20 L’accès devient difficile surtout en période de pluie dans les localités d’Avotrou, Agbato, Agbodjèdo et des environs.

 Climat

La ZS est comprise entre 6o21 de latitude Nord et 2o26 de longitude Est. Elle est sous l’influence permanente de l’air marin. Le climat est de type subéquatorial avec une alternance de deux saisons pluvieuses (Avril à Juillet et Septembre à Novembre)et de deux saisons sèches (Décembre à Mars et Août).Pendant la grande saison des pluies, la ville menacée par de graves inondations, offrant ainsi aux cotonois le spectacle d’un gros village lacustre (niveau bas fortement influencé par les variations du niveau des plans d’eau ; niveau maximal des crues : 1,5 m (IGN). La pluviométrie annuelle varie entre 900 et 1300mm d’eau. Les températures varient en moyenne entre 22oCet 33oC. L’humidité est autour de 70% favorisant l’oxydation des métaux.Le vent le plus remarquable dans la commune est l’harmattan qui se manifeste généralement de Novembre à Décembre.

 Sol et Végétation

La commune de Cotonou qui se situe dans la plaine côtière, possède des sols sableux qui sont généralement pauvres en matière organique avec une faible capacité d’échange et un faible pouvoir de rétention en eau, ce qui a pour corollaire les inondations répétées observées çà et là dans la ville de Cotonou pendant la saison pluvieuse. La végétation est constituée de cocoteraies et des palmeraies naturelles. Aux forets marécageux, a succédé une pelouse halophile et hydrophile.

2.1.2. Présentation de la zone d’étude

Le deuxième et le troisième arrondissement de Cotonou, lieux du présent rapport, sont constitués de 20 quartiers. Les quartiers qui composent le deuxième arrondissement de Cotonou sont : Gankpodo, Minontchou, Kpondéhou 1, Kpondéhou2, Sènadé, Djèdjèlayé, Yénawa, Kowègbo.Les quartiers composant le troisième arrondissement sont : Agbodjèdo, Adogléta, Agbato, Ayélawadjè 1, Ayélawadjè2, Fifatin, Midombo, Hlacomey, Adjégounlè, Gbénonkpo, et Kpankpan. Le peuplement est cosmopolite. On y rencontre majoritairement les Goun, Xwla, Toffins, Yoruba, Fon, Mina. On y retrouve d’autres peuples étrangers tels que : nigérians, nigériens, ghanéens, togolais, européens etc.

(21)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 21 2.1.3. Présentation de la structure d’Accueil

Créée par les églises protestantes et évangéliques du Bénin, l’ONG BETHESDA a commencé ses activités par la mise en place du centre de santé le 19 février 1990.

En mai 1993, une évaluation du centre de santé BETHESDA a été faite. Elle a relevé qu’en dépit de la qualité des soins offerts les personnes traitées reviennent quelques temps après avec les mêmes affections, c’est alors qu’il a été retenu de développer l’aspect préventif des soins par l’assainissement et l’amélioration du cadre de vie. Ainsi, a vu le jour le 1er juillet 1993, le service Développement Communautaire et Assainissement du Milieu (DCAM) logé au sein du centre santé.

DCAM a donc eu la charge de concevoir et de mettre en œuvre un programme de développement communautaire dans 8 quartiers de l’ex commune de Sainte-Rita (8ème arrondissement de Cotonou). Les activités ont démarré par l’identification des leaders d’opinion, les groupes stratégiques, l’organisation des associations communautaires, la préparation du projet de gestion durable de déchets ménagers, la recherche de financement et la mise en œuvre du programme. La mission française de coopération et d’action culturelle acceptera alors d’appuyer le premier projet préparé avec la population, qui est le programme d’assainissement et protection de l’environnement (PrAPE) qui a été mis en œuvre.

L’intervention de DCAM en matière d’assainissement et d’hygiène a évolué et lui a permis de devenir un département à part entière et séparé du centre de santé. La nécessité d’organiser les populations de la zone d’intervention autour des activités génératrices de revenus s’est vite révélée à travers le programme assainissement et protection de l’environnement.

2.2. Approche méthodologique

Les travaux entrant dans le cadre de la réalisation de cette étude sont effectués à travers diverses enquêtes afin de mieux comprendre de quoi il est question par rapport à la gestion des DBM, et de disposer des données nécessaires pour atteindre les objectifs fixés.

2.2.1. Matériels

Les matériels utilisés pour cette étude sont essentiellement :

- Une moto pour sillonner les divers quartiers en vue d’identifier les différentes FS;

- Un appareil photo numérique pour les prises d’images;

(22)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 22 - Des bascules pour connaitre le poids des composants dans les sacs ou pour peser les

composants des déchets triés;

- Un kit de protection (gants, bottes, cache-nez);

- Des poubelles pour faire le tri des différents déchets;

2.2.2. Méthodologie de l’étude

Pour conduire la présente étude, la démarche méthodologique adoptée consiste en la recherche documentaire, les travaux de terrain à travers l’observation, les enquêtes, le traitement et l’analyse des données recueillies.

2.2.3. La recherche documentaire

Cette étape a permis de faire la synthèse des documents disponibles sur le sujet en général, d’analyser quelques ouvrages spécifiques après les avoir étudiés et de disposer enfin d’une source sure et permanente d’information. A cet effet, un certain nombre de bibliothèques et centre de documentation susceptibles de fournir les informations recherchées ont été visités (tableau I).

Tableau I : Centres de documentation visités, natures des documents et types d’informations recueillies.

Centres de documentation Nature des documents Type d’information recueillie

Laboratoire de GEn/EPAC Mémoires de licence Informations sur les DBM Centre de documentation

FLASH/UAC

Mémoires de maitrise de géographie

Informations sur les DBM Centre de documentation du

MSP

Rapport d’étude, mémoires et thèses

Informations sur la gestion des déchets biomédicaux Cyber centre à travers

quelques sites de recherches :

Rapport, articles et livres Informations sur les DBM Centre de documentation de

DCAM/BETHESDA

Livres, thèses, mémoires, rapports et articles.

Informations générales et spécifiques sur la gestion et caractérisation des DBM.

Centre de documentation de l’ABE

Livres, thèses, mémoires, rapports et articles.

Informations sur la

méthodologie, la gestion des DBM à Cotonou.

(23)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 23 Source : Enquête de terrain, juin 2014

Le tableau I présente les centres de documentation visités afin de collecter toutes les informations nécessaires à la rédaction du présent rapport. Aussi, des enquêtes ont été réalisées auprès du personnel soignant et de quelques patients de certaines FS.

2.2.4. Collecte des données

Les travaux de terrain nous ont permis de cibler la population d’étude, de collecter sur le terrain les données quantitatives et qualitatives qui ont fait l’objet de ce présent rapport.

 Milieu d’étude

Il s’agit essentiellement des formations sanitaires (les hôpitaux, centres de santé, cliniques, et cabinets).

 Population d’étude

Les populations concernées sont les responsables des formations sanitaires, le personnel de santé, les agents d’entretien et les ONG de pré collecte.

La méthodologie de collecte et de traitement des informations s’est faite de la manière suivante

- Première phase : il s’agit de sillonner les différents quartiers cités ci-dessus sur la base d’anciennes études pour recenser et cibler les établissements sanitaires (hôpitaux, centres de santé, cliniques, et cabinets).

- Deuxième phase : cette phase est celle de l’observation directe sur le terrain pour prendre connaissance des lieux d’entreposages des déchets dans chaque formation sanitaire.

- Troisième phase : c’est la partie qualitative de cette enquête, cette phase est consacrée aux questionnements.

- Quatrième phase : phase de pesée et de caractérisation, elle est consacrée à l’estimation de la quantité, et à la caractérisation de déchets produits au sein des formations sanitaires ciblées, en utilisant la méthode d’analyse directe qui consiste à : « quantifier réellement les déchets en procédant par exemple à l’échantillonnage chez le producteur de déchets et à effectuer des contrôles et des études là où les échantillons triés par types de déchets pesés ». (Méthodologie recommandée pour la caractérisation des déchets dans le cadre des études d’analyses directes des déchets au Canada).

(24)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 24 - Cinquième phase : phase de traitement des données collectées à l’aide des logiciels

informatiques.

2.2.5. Traitement et analyse des données

Les travaux de terrain viennent compléter les informations recueillies au cours de la recherche documentaire. A la fin des collectes des données, il a été procédé au regroupement des questionnaires par catégories d’acteurs et au dépouillement des fiches d’enquête. Ensuite un traitement statistique a permis de présenter les différents résultats sous forme de tableaux et de graphique. Le logiciel Word est utilisé pour la saisie des textes, Excel pour le traitement des données, l’élaboration des graphiques et des tableaux et à l’analyse statistique.

(25)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 25 CHAPITRE III

RESULTATS-DISCUSSIONS-SUGGESTIONS 3.

Ce chapitre présente les résultats obtenus au cours des enquêtes cette étude, les différentes appréciations de ces résultats et les différentes suggestions proposées pour améliorer la gestion faite des DBM.

3.1. Résultats 3.1.1. Recensement

Les enquêtes ont permis de recenser le nombre de FS présentes dans les deuxième et troisième arrondissements de la ville de Cotonou. Ces FS sont répartis dans le tableau II Tableau II : FS des deuxième et troisième arrondissements de Cotonou

No d’ordre Arrondissement Quartier Dénomination Type de FS

1 2ème Gankpodo CS Réoboth Cabinet de

soins

2 2ème Gankpodo C.M Kpondéhou C.M

3 2ème Gankpodo C.M ST Jean Cabinet

Médical

4 2ème Gankpodo Centre

ophtalmologique

Centre

5 2ème Minontchou C.M.S Fifa Cabinet

médical de soins

6 2ème Kpondéhou 1 C.M Vie et Santé Cabinet

médical

7 2ème Kpondéhou 1 Clinique Mawutin Clinique

8 2ème Kpondéhou 1 CCEGO Clinique

9 2ème Sènadé Clinique Sènadé Clinique

10 2ème Sènadé Cabinet ST Martin Cabinet

11 2ème Sènadé CS H.

Emancipation

Cabinet de soins

12 2ème Sènadé Cabinet de soins Cabinet

13 2ème Sènadé Cab. Pédiatrie et

Néonatalogie

Cabinet

14 2ème Sènadé Clinique Sahel Clinque

15 2ème Sènadé C.M Sènadé Cabinet

(26)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 26 Médical

16 2ème Sènadé C.S de prise de

charge moderne adéquat

Cabinet de soins

17 2ème Sènadé Clinique Le Fleuri Clinique

18 2ème Djèdjèlayé C.M

Psychothérapie

Cabinet médical

19 2ème Djèdjèlayé Sans nom

20 2ème Djèdjèlayé Cabinet Médico

Djèdjèlayé

Cabinet

21 2ème Djèdjèlayé Cabinet Fignon Cbinet

22 2ème Kpondéhou 2 Cabinet Cabinet

23 2ème Yénawa Clinique ST

Laurent

Clinique

24 2ème Yénawa Cabinet Ste Esther

1er

Cabinet

25 2ème Yénawa Cabinett SILOE Cabinet

26 2ème Yénawa Clinique Bonté

Divine Celescath

Clinique

27 2ème Kowégbo C.M

Psychothérapie

Cabinet Médical

28 3ème Agbodjèdo Cabinet de la

fraternité

Cabinet

29 3ème Agbodjèdo Cabinet Massavo Cabinet

30 3ème Adogléta Cabinet Don Divin Cabinet

31 3ème Agbato Cabinet de soins Cabinet

32 3ème Agbato Cabinet divine

Miséricorde

Cabinet

33 3ème Ayélawadjè 2 C.M Ayélawadjè 2 Cabinet

34 3ème Ayélawadjè 2 C.M des Urgences

Famille

Cabinet

35 3ème Ayélawadjè 2 C.M de Sègbèya Cabinet

36 3ème Ayélawadjè 2 Cabinet Médico

Social Petite Thérèse

Cabinet

37 3ème Ayélawadjè 2 C.S El Rapha Cabinet

38 3ème Fifatin C.M ST Enfant

Jésus

Cabinet

39 3ème Midombo Polyclinique

Erasme

Polyclinique

40 3ème Midombo Cabinet Midombo Cabinet

41 3ème Midombo Cabinet A-Nour Cabinet

42 3ème Midombo Clinique Ste Emma Clinique

43 3ème Midombo C.S Miséricorde Cabinet

(27)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 27

44 3ème Ayélawadjè 1 Clinique

Pédiatrique d’Akpakpa

Clinique

45 3ème Ayélawadjè 1 Cab. M’dico

Dentaire des ARCADES

Cabinet

46 3ème Ayélawadjè 1 Lions Club

Banque d’insuline

Institut

47 3ème Ayélawadjè 1 Cabinet soins pour

tous

Cabinet

48 3ème Ayélawadjè 1 OLAYINKA

Cabinet Médical

Cabinet

49 3ème Hlacomey CMS Ste Thérèse Cabinet

50 3ème Hlacomey CM Vla la

MANNE

Cabinet

51 3ème Hlacomey CMS L’Espérance Cabinet

52 3ème Adjégounlè C.M Sèdékon Cabinet

53 3ème Adjégounlè Clinique VAL des

Saints

Clinique

54 3ème Adjégounlè Cab. Dentaire ST

URBAIN

Cabinet

55 3ème Gbénonkpo C.M le recours Cabinet

56 3ème Gbénonkpo C.M Emmanuel Cabinet

57 3ème Gbénonkpo Clinique Ifè Clinique

58 3ème Kpankpan C.S MINANGAN Cabinet

59 3ème Kpankpan Cabinet

MAHUGBE

Cabinet

60 3ème Kpankpan Centre de santé

ALODO

Centre de santé

61 3ème Sègbèya Nord Cabinet Ste

Hortence

Cabinet

62 3ème Sègbèya Nord Clinique accouch.

Emmanuel

Clinique

62 3ème Sègbèya Sud Cab. Dentaire Sacré

Cœur

Cabinet

63 3ème Sègbèya Sud Cabinet ST Noël Cabinet

64 3ème Sègbèya Sud Cabinet Regard des

soins

Cabinet

65 3ème Sègbèya Sud C.M Humanitaire

STE Agnès

Cabinet Médical Source : Enquête de terrain, juillet 2014

(28)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 28 Il existe donc soixante-cinq (65) FS dans les deuxième et troisième arrondissements de Cotonou.

3.1.2. Gestion des DBM parles FS

La gestion des DBM faite par les FS enquêtées selon le principe de collecte séparative est traduit par la figure 2.

3.1.2.1. Principe de collecte séparative

La figure 2 montre que toutes les FS ne respectent pas le principe de collecte séparative.

Figure 2 : FS respectant ou non le principe de collecte séparative.

Source : Enquête de terrain, juillet 2014

La figure 2 montre que cinq (5) FS sur les dix (10) enquêtées respectent le principe de la collecte séparative des déchets biomédicaux tandis que cinq (5) ne le respectent pas. Les raisons du non-respect dudit principe selon les unes s’expliquent par le manque d’information et selon les autres, ceci n’est pas indispensable.

3.1.2.2. Gestion des DBM par un service d’hygiène

Les plus part des FS enquêtées possèdent un agent d’hygiène, ce qui est expliqué par la figure 3.

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

FS respectant le principe de collecte séparative

FS ne respectant pas le principe de collecte séparative

5 5

(29)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 29 Figure 3: FS possédant ou non un agent d’entretien

Source : Enquête de terrain, juillet 2014

La figure 3 révèle que neuf (09) FS des dix enquêtées possèdent un agent d’entretien qui assure la gestion de leurs déchets biomédicaux tandis que seulement une FS n’en possède pas.

Pour les neuf, il est indispensable d’avoir un agent d’entretien pour la gestion des DBM car ceux-ci doivent être traités avec la plus grande attention et surtout par un agent qualifié et formé pour cette tâche, et selon l’autre, un agent d’entretien n’est pas indispensable surtout parce qu’elle n’a pas assez de moyen financier pour se procurer ses services, à cause du nombre de patients minimes reçu par jour.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

FS possédant un agent d'entretien

FS ne possédant pas

un agent d'entretien 9

1

(30)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 30 3.1.2.3. Plan de gestion des DBM dans les FS

Toutes les FS ne disposent pas de plan de gestion des DBM, c’est que montre la figure 4.

Figure 4: FS ayant un plan de gestion des DBM Source : Enquête de terrain, juillet 2014

La figure 4 montre que cinq (5) FS sur les dix (10) enquêtées ont un plan de gestion des DBM tandis que cinq (5) n’en ont pas. Les raisons de l’établissement d’un plan de gestion selon les unes s’expliquent par le fait de la bonne formation qu’elles ont reçu. Par ailleurs, les raisons du non-respect d’un plan de gestion des DBM sont légions:

- Le manque d’information des FS.

- L’ignorance des FS de l’existence d’un plan de gestion des DBM et son utilité.

3.1.2.4. Traitements des DBM par les FS

Le traitement des DBM par les FS doit se faire suivant plusieurs normes réglementaires.

0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5

FS ayant un plan de gestion des

DBM

FS n'ayant pas un plan de gestion

des DBM

5 5

(31)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 31 Figure 5: Traitement des DBM par les FS

Source : Enquête de terrain, juillet 2014

L’analyse de la figure 5 montre que neuf (09) FS des dix enquêtées n’ont pas des poubelles adéquates et ne respectent pas les normes des couleurs. Aussi, sur ces dix FS, il y a seulement deux qui possèdent un entrepôt et huit n’en possèdent pas.

Par ailleurs, sur les dix FS enquêtées, il y a trois qui possèdent un incinérateur, donc sept n’en possèdent pas, et six sur dix FS respectent le temps de séjour des DBM.

3.1.3. Caractérisations des déchets biomédicaux

Ce sous-titre présente la caractérisation des DBM des FS et la gestion de ceux-ci. Il montre dans une approche analytique les différents éléments qui constituent les DBM des FS.

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

1 9

1 9

8

2 3

7

4 6

(32)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 32 3.1.3.1. Types de déchets produits

Les 65FSdu deuxième et du troisième arrondissement de Cotonou produisent plusieurs types de DBM. La présente étude s’appesantira principalement sur les dix (10) FS enquêtées et les déchets qu’elles génèrent. Ces déchets sont :

- Les déchets anatomiques

- Les déchets non anatomiques infectieux - Le matériel infectieux, pointu et tranchant.

3.1.3.2. Proportions par type de DBM

Afin d’avoir un résultat fiable, la caractérisation a été effectuée sur une durée de 14 jours.

L’étude consiste à faire cette caractérisation dans deux (02) FS, l’une publique et l’autre privée. Ainsi les différentes proportions obtenues sur les 14 jours sont consignées dans le tableau III

Tableau III : Synthèse des données issues de la caractérisation des DBM

FS

PUBLIQUE : Hôpital de zone

d’Ayélawadjè

Type de déchets

Du 19 au 23 juillet

24 juillet

25 juillet

Du 25 au 28 juillet

29 juillet au 2 août

TOTAL

Déchets non anatomiques infectieux

86,5 kg 34 kg 25 kg 36,5 kg 91,3 kg 273 kg Matériels

infectieux, pointu et tranchant

68 boites de sécurité, sachant qu’une boite de

sécurité pèse 1,75 kg 119 kg

FS PRIVEE : ONG

IDECO- BENIN

Déchets non anatomiques infectieux

23.75kg 4.75 kg 0.75 kg 19 kg 23.7 kg 71.95kg Matériels

infectieux, pointu et tranchant

2 boites de sécurité, sachant qu’une boite de

sécurité pèse 1,75 3.5 kg

Source : Enquête de terrain, Juillet 2014

Le tableau III présente le poids total des DBM produits par les FS enquêtées durant quatorze (14) jours, c’est-à-dire une FS publique et une privée.

(33)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 33 En effet, la caractérisation s’est déroulée sur une durée de 14 jours (du 19 juillet au2 aout 2014). Ainsi du 19 au 23 juillet 2014, l’hôpital de zone d’Ayélawadjè produit 96,5 kg de déchets non anatomiques infectieux, 59 kg du les 24 et 25 juillet. Du 25 juillet au 2 aout, l’hôpital produit 127,8 kg. Le matériel infectieux, pointu et tranchant sur les 14 jours donne un poids total de 119 kg.

L’ONG IDECO-BENIN produit du 19 au 23 juillet 23,75 kg de déchets non anatomiques infectieux. Les 24 et 25 juillet il produit 5 kg, et du 25 juillet au 2 aout, un poids total de 42,7 kg. Le matériel point et tranchant donne un poids total de 3,5kg.

3.2. Discussion 3.2.1. Recensement

L’état béninois n’a pas une liste exhaustive du nombre de FS qui se trouve dans la ville de Cotonou. Ainsi, la présente étude révèle qu’il y a 65 FS dans les deuxième et troisième arrondissements de Cotonou ce qui permet d’avoir une liste actualisée du nombre de FS dans ces arrondissements, la première hypothèse se trouvant ainsi confirmée.

3.2 .2. Gestion des DBM par les formations sanitaires

Toute ouverture d’un établissement où sont produits les déchets biomédicaux et autres déchets à risque doit faire l’objet d’une autorisation spéciale du Ministre chargé de la Santé.

La gestion des DBM par les FS est un problème qui est d’actualité, car celle-ci ne se fait pas comme cela se doit suivant le DECRET No2002-484 DU 15 NOVEMBRE, portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en république du Bénin.

3.2.2.1. Principe de collecte séparative

Le principe de collecte séparative des DBM consiste à séparer les déchets en plusieurs catégories: déchets perforants, déchets non perforants infectieux, déchets non dangereux (assimilables aux déchets ménagers), et les matériels pointus et tranchants. Le tri des DBM a lieu sur place au moment où ils sont produits, par exemple lorsqu’on pratique une injection avec une aiguille et une seringue, qui sont placées dans un conteneur à déchets, ou lorsqu’on sépare l’emballage des fournitures et du matériel.

(34)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 34 Les déchets non dangereux (papier, par exemple) peuvent être recyclés. Les déchets organiques biodégradables et non infectieux (déchets alimentaires, par exemple) peuvent être compostés, puis utilisés sur place ou par la communauté. Les déchets infectieux ne doivent jamais être mélangés avec les déchets non infectieux afin de réduire les risques de contamination.

Mais nous constatons que le tri à la source ne se fait pas, ce qui complique l’incinération.

Aussi, un système de codage au moyen de couleurs permet de repérer les contenants dans lesquels les déchets doivent être entreposés une foisqu’ils ont été triés. Ces contenants doivent être identifiés par leur couleur ou par leur étiquette visible selon le code de l’OMS à savoir : - Les contenants des déchets anatomiques doivent être de couleur rouge.

- Les contenants des déchets non anatomiques infectieux doivent être de couleur jaune.

- Les contenants des objets pointus et/ou tranchants doivent être rigides et de couleur jaune - Les contenants des produits chimiques, pharmaceutiques, radioactifs et autres doivent être

de couleur jaune codé.

- Les contenants des déchets généraux doivent être de couleur noire.

3.2.2.2. Gestion des DBM par un service d’hygiène

Toute FS digne du nomet qui se veut respecter doit nécessairement avoir un service d’hygiène, ou tout au moins un agent d’entretien qui doit recevoir une bonne formation sur la gestion des DBM et qui assurera la gestion de ceux- ci.

Mais les problèmes majeurs dans la mauvaise gestion des DBM sont légions :

- La gestion des DBM n’est pas une priorité dans la politique sanitaire nationale Le Bénin ne dispose pas d’une stratégie nationale de gestion des déchets hospitaliers. Il n’existe pas de politique sectorielle, ni de textes d’application, ni de procédures formalisées de gestion des DBM. Le document de politique nationale sanitaire n’accorde pas une priorité élevée à la gestion des DBM.

- Le cadre juridique relatif aux DBM souffre de texte d’application

Il existe de textes régissant les DBM, mais leur mise en œuvre nécessite des textes d’application et des procédures normalisées (guides techniques) pour la collecte, le transport, le stockage et le traitement des DBM. Aussi, les domaines de compétences et de responsabilités des différentes institutions concernées par la gestion des DBM ne sont pas

(35)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 35 clairement délimités, notamment entre le MSP, le MERH, les municipalités et les formations sanitaires.

- L’organisation de la gestion des DBM n’est pas performante

La gestion des DBM dans les formations sanitaires présente quelques insuffisances, malgré les efforts notés dans certains centres de santé. Les contraintes majeures sont : absence de plans et/ou de procédures de gestion interne ; absence de données fiables sur les quantités produites ; pas de responsable toujours désigné, même si on note la présence d’agents d’hygiène et d’assainissement, mais pas toujours compétents, comme le montre la photo 1. En plus, il n’existe pas de données et d’informations fiables sur la gestion des DBM (production et caractérisation).

Photo 1 : Mauvaise gestion des DBM par un agent d’entretien Prise de vue : Adjagba,2014

La photo 1 montre un agent d’entretien qui mélange les cartons des fournitures médicales, les boites de sécurité et les bouteilles de sérums, ce qui est proscrit. Cette façon d’agir ne permet pas une bonne caractérisation des déchets, ce qui pourrait retardée l’incinération de ceux-ci car le tri a la source n’est pas effectué.

- Les équipements, matériels et infrastructures de gestion des DBM sont globalement insuffisants

(36)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 36 Dans les formations sanitaires, on note une insuffisance de matériels appropriés de collecte et des équipements de protection des agents. Le tri n’est pas systématique et les DBM sont en général mélangés avec les ordures ménagères. Ici, la photo 2 le montre clairement. On note également un défaut de conception des brûleurs artisanaux (qui sont des enclos de brûlage). Il existe des incinérateurs vétustes (photo 3), hors d’usages qui ne répondent pas aux normes.

Photo 2 : DBM mélangés avec DSM Prise de vue : Adjagba, juillet 2014

La photo 1 montre un sachet rempli de DSM et de DBM dans une FS ce qui est proscrit par le Décret No 2002-484 du 15 Novembre 2002 portant gestion rationnelle des DBM en

République du Bénin.

(37)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 37 Photo 3 : Incinérateur hors d’usage

Prise de vue : Adjagba, juillet 2014

La photo 2 montre un incinérateur d’une FS enquêtée, qui n’est plus fonctionnel.

- Les comportements et pratiques dans la gestion des DBM sont globalement peu encourageants

Le personnel soignant (médecins, sages-femmes, infirmiers) dispose d’un niveau de connaissances, mais dans la pratique, les attitudes et des pratiques laissent à désirer en matière de gestion des DBM. Le personnel d’appui (garçons et filles de salles, agents d’entretien, etc.), est très peu sensible aux risques liés à la manipulation des DBM. La négligence et l’inattention peuvent entraîner des blessures et des infections. Aussi, l’absence de tri à la source augmente considérablement le risque des déchets infectieux, et les bouteilles de sérum ne sont pas rangées dans un entrepôt soigneusement fermé (photo 4).

(38)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 38 Photo 4 : Bouteilles de sérum abandonné à l’air libre

Prise de vue : Adjagba, juillet 2014

La photo 4 montre des bouteilles de sérum abandonné à l’air libre dans une FS parcourue, ce qui devrait normalement être dans un entrepôt.

- Le partenariat public/privé n’est pas très développé dans la gestion des DBM

Très peu de sociétés privées interviennent dans la collecte et le transport des DBM dans les formations sanitaires. En plus, les gestionnaires de ces entreprises privés ne maîtrisent pas toujours tout le processus de management de ces types de déchets spéciaux pour lesquels ils ont besoin de formations, d’appui techniques et de renforcement de capacités.

- Les ressources financières allouées à la gestion des activités d’assainissement sont insuffisantes

Dans les CS et dans certains hôpitaux, la gestion des DBM souffre d’un manque cruel de soutien financier de la part du MSP, ce qui se traduit par des contraintes dans tout le processus : démotivation des agents d’hygiène, faible taux de remplacement des équipements de collecte (poubelles, etc.) ce qui amène les agents à mettre les DBM dans des sachets (photo5), et de protection (gants, masques, etc.). Si un budget n’est pas spécifiquement alloué à la gestion des DBM, il sera difficile d’envisager une amélioration durable de cette gestion. Or, les

(39)

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 39 allocations relatives aux DBM sont relativement très réduites voire inexistantes dans les CS, comparativement aux ressources affectées aux soins médicaux.

Photo 5 : DBM emballés dans des sachets Prise de vue : Adjagba, juillet 2014

La photo 5 montre des sachets servant de poubelles des DBM dans une FS enquêtée au lieu des poubelles comme le veut l’OMS ce qui illustre bien ce qui a été dit plus haut.

3.2.2.3. Plan de gestion des DBM dans les formations sanitaires

L’objectif d’un PGDBM est d’apprécier le niveau actuel de gestion des déchets biomédicaux dans les structures sanitaires des dits arrondissements, en proposant des systèmes de gestion des déchets techniquement faisables, économiquement viables, et socialement acceptables, en respectant l’environnement. Cette stratégie de gestion des DBM devra aussi permettre d’indiquer les options prises pour l’ensemble des structures sanitaires (hôpitaux nationaux, régionaux, CS, cliniques privées, etc.).

Un plan de gestion des DBM bien établi doit comprendre : Aspects organisationnels et administratifs

- Mise en place d’une structure chargée de la gestion des DBM ;

- Désignation des responsabilités dans le cadre de la structure de gestion des déchets ;

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