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Traitements des DBM par les formations sanitaires

RESULTATS-DISCUSSIONS-SUGGESTIONS 3

3.1.3. Caractérisations des déchets biomédicaux

3.2.2.4. Traitements des DBM par les formations sanitaires

La manipulation concerne les conditions de collecte, de pesage et d’entreposage. En général, la durée maximale d’entreposage ne doit pas dépasser 48 heures.

Le traitement modifie les caractéristiques des déchets. Celui-ci vise principalement à diminuer l’exposition directe en la rendant moins dangereuse pour l’homme, à récupérer les matériaux recyclables et à protéger l’environnement. Concernant les déchets médicaux à usage unique, et en particulier les aiguilles/seringues qui ne doivent pas être réutilisées, ou tout au moins à les rendre inaccessibles ou stériles avant le recyclage des matières plastiques.

L’expression « élimination » se rapporte à la destination finale des déchets traités, dans une décharge contrôlée ou au moyen de toute autre méthode de stockage définitif acceptable au plan environnemental et appropriée à la situation locale.

Ainsi, l’élimination des DBM peut s’effectuer, soit par les moyens propres de la FS, soit par l’intermédiaire des intervenants extérieurs. Quand la FS dispose de sa propre unité d’incinération, celle-ci doit répondre à la réglementation en vigueur.

- Les déchets contaminés doivent être obligatoirement incinérés, les autres déchets doivent être éliminés suivant les mêmes filières de traitement que les ordures ménagères.

- Les récipients à usage unique doivent être incinérés, les autres récipients (ayant été utilisés par la collecte et le transport vers le lieu d’incinération) doivent être nettoyés et décontaminés, intérieurement et extérieurement après vidange.Normalement, aucune FS n’a le droit de bruler à l’ air libre les DBM, mais malheureusement, c’est ce que nous constatons au niveau de certaines FS qui n’hésitent pas à avoir de ces pratiques.

Le traitement des déchets liquides : Les eaux usées provenant des formations sanitaires, particulièrement les eaux de laboratoire, devraient faire l’objet d’une épuration physicochimique, biologique et bactériologique particulière. Dans ce domaine précis, la désinfection chimique devra accompagner tout système à mettre en place. C’est pourquoi elle devra être privilégiée. Ainsi, on pourra envisager un système combiné (désinfection et fosse septique) pour les HZ, CSC et CSA. Au niveau des hôpitaux nationaux et départementaux, il est préférable, compte tenu des importants volumes d’eaux, d’opter pour un système d’épuration classique (boues activées ou traitement physico-chimique, qui inclue un poste de

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 42 désinfection). Le tableau III présente une analyse comparative de technologies susceptibles d’être envisagées pour les déchets liquides dans les FS.

Tableau IV : Analyse comparative des différentes technologies de traitement des déchets liquides - nécessite assez peu de surface

Elevé Moyen Recommandé

pour tout système de traitement des eaux usées

Source : Enquête de terrain, Juillet 2014

Le tableau IV présente quelques technologies de traitement des déchets liquides.

L’analyse comparative des ces différents systèmes autorise à suggérer la réalisation de fosses septiques munies d’un poste de chloration des eaux ainsi traitées avant rejet (puisard ou dans la nature). Au regard de tout ceci, la deuxième hypothèse de la présente étude se trouve ainsi confirmée.

3.2.2.5. Caractérisation

L’étude a permis de faire la caractérisation dans une FS publique (CS Ayélawadjè) et une FS privée (ONG IDECO-Bénin). Au cours de cette étude, il a été révélé que les déchets non anatomiques infectieux sont ceux qui sont le plus produits avec un poids total de 344.95 kg dans les deux FS contre 112.5 kg des matériels infectieux pointu et tranchant sur une durée de 14 jours. Or, au cours des recherches, il n’y a aucun document sur la caractérisation des

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 43 DBM et sur la quantité produite par jour, la troisièmehypothèse de la présente étude se trouve ici confirmée.

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 44 Conclusion

Les DBM représentent les déchets issus des activités de soins prodigués dans différentes FS notamment dans les structures hospitalières. Le suivi de leur production, leur gestion et leur élimination fait partie des préoccupations écologiques et sanitaires actuelles. En conséquence, le taux de personnes malades qui ne cessent d’augmenter dû à l’accroissement de la population, est la raison fondamentale de la production accrue de DBM et aussi le nombre pléthorique de FS (65 FS) implantées dans la ville de Cotonou qui échappe aux autorités. La première hypothèse de l’étude se trouve ainsi confirmée. Les autorités n’ont pas encore trouvé les mesures idoines d’anticipations.

La présente étude a permis de savoir que les caractérisations des DBM des deux FS enquêtées produites sur une durée de 14 jours donnent un taux de déchets non anatomiques infectieux qui est égal à 344,95 kg et de matériels infectieux coupant et tranchant, égal à 112,5 kg. Elles ont permis de connaitre la quantité exacte de DBM que ces FS produisent par jour et sur une durée de 14 jours. L’analyse des résultats des enquêtes révèle que les DBM des FS sont très mal gérés et les FS n’ont pas une idée exacte de la quantité de DBM qu’elles génèrent. La deuxième hypothèse de l’étude est également confirmée.

Pour rendre notre environnement sain et pur, il faudra bien prendre en amont (les patients) comme en aval (autorités sanitaires, personnel soignants) des mesures hardies d’information, d’éducation, de communication, de mobilisation de ressources humaines, matériels techniques et financiers pour éradiquer le fléau de la mauvaise gestion des DBM, source de toutes nuisances causées aux patients, au personnel des FS et à notre environnement.

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 45 Suggestions

Au regard des observations et des analyses effectuées, des actions efficaces et précises doivent être menées à tous les niveaux pour l’amélioration dela gestion rationnelle des DBM.

A cet effet, il est suggéré de :

 former des agents de santé ;

 installer des incinérateurs type De Montfort dans les hôpitaux et dans les centres de santé ;

 formerle personnel d’assainissement ;

 Élaborer un guide technique sur la gestion des DBM ;

 Elaborer des plans hospitaliers de gestion des DBM ;

 Former/sensibiliser les agents

 Doter en matériel de collecte (poubelles) et de protection (gants, etc.) les FS ;

 Former tous les agents sur la GDBM.

Réalisé et présenté par ADJAGBA Boladalè Provis 46 Références bibliographiques

1) ABE-MEHU : Loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin, loi no98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement en République du Bénin.

2) ADANKANHOUNDE E.M. (2011) : Comportements des organisations face à la règle : cas de la gestion des déchets biomédicaux à Cotonou dans le cadre du décret interministériel n°2002-484 du 15 novembre 2002. Mémoire de Master en Science de gestion, 79p.

3) AKOMAGNI A. L. (2006): Monographie de la Commune de Cotonou, 47p.

4) ALI.I (1995) : la gestion des déchets ménagers et industriels à Parakou, Mémoire de maitrise de géographie, UAC, 140p.

5) BILLAU P. (2008) : Estimation des dangers de déchets biomédicaux pour la santé et l’environnement au bénin en vue de leur gestion : Essai présenté au Centre Universitaire de Formation en Environnement à l’Université de SHERBROOKE en vue de l’obtention du grade de maître en environnement

6) DECRET No2002-484 du 15 Novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets

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