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Gestion des Déchets Biomédicaux solides dans les formations sanitaires :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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UNIVERSITE D’ABOMEY-CALAVI ***********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI

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DEPARTEMENT DE GENIE DE L’ENVIRONNEMENT

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OPTION : AMENAGEMENT ET PROTECTION DE L’ENVIRONNEMENT

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RAPPORT DE FIN DE FORMATION POUR L’OBTENTION DU DIPLOME DE LICENCE PROFESSIONNELLE

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THEME

Réalisé par:

Jocelyne DOTOU

11ème Promotion Année académique 2017-2018

Gestion des Déchets Biomédicaux solides dans les formations sanitaires : cas de l’hôpital de zone de Cotonou 5

Maître de stage : M. Eustache ACLINOU Inspecteur d’action Sanitaire Maître de mémoire :

Prof Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Biologiste-Environnementaliste-Ecotoxicologue

Maître de Conférence des Universités/ CAMES Enseignante Chercheure à l’EPAC

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Certification

Je soussignée Prof Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU, Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignante-Chercheure à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi (UAC), de l’Université d’Abomey-Calavi certifie que ce travail a été réalisé par DOTOU Jocelyne sous ma supervision, pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Génie de l’Environnement.

Le superviseur

Prof Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU Biologiste-Environnementaliste-Ecotoxicologue

Maître de Conférence des Universités/ CAMES Enseignante Chercheure à l’EPAC

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Réalisé par Jocelyne DOTOU II

Dédicace Je dédie ce travail :

 A ma chère mère, bien-aimée feue GOUDJO Afiavi, celle qui m’a donné le goût de la vie et le sens de la responsabilité ;

 A mon Cher père DOTOU B. Nicolas, celui qui a toujours été ma source d’inspiration et de courage.

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Réalisé par Jocelyne DOTOU III

Remerciements

Je remercie Dieu, pour tout ce qu’il a fait pour moi au cours de ma formation.

J’adresse mes sincères remerciements :

 A Madame Elisabeth YEHOUENOU AZEHOUN PAZOU, Maître de Conférences des Universités (CAMES), Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey- Calavi, qui a supervisé ce travail malgré ses occupations ;

 A Professeur Daniel C. CHOUGOUROU, Professeur Titulaire, Enseignant-Chercheur à l’Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi, chef de département de Génie de l’Environnement, pour sa contribution à l’amélioration de la qualité des enseignements dans ledit département ;

 Dr ADAMOU Roméo pour son entière assistance et sa disponibilité ;

 A Monsieur Ghislain F. HENNOU, Doctorant à l’EDP de la FASHS, spécialiste de l’assainissement urbain, responsable de la section Compostage-Maraîchage à ValDERA (UAC) ;

 A Monsieur Eustache ACLINOU, Inspecteur d’Action sanitaire de l’hôpital de zone Cotonou 5 ;

 A tous mes camarades de promotion et à tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce document ;

 Aux illustres membres du jury pour leur contribution l’amélioration de la qualité scientifique de ce document.

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Réalisé par Jocelyne DOTOU IV

Liste des figures

Figure 1 : Niveau de connaissance des différentes étapes de la gestion des DBM ... 22

Figure 2 : Les poids des DBM produits dans les différents services retenus durant 7 jours en kg ... 32

Liste des tableaux Tableau I : Exemples d’infections pouvant être causées par des déchets médicaux dangereux ... 10

Tableau II Différentes catégories des déchets hospitaliers produits dans les services visités ... 24

Tableau III : Quantité de déchets produite par jour en kg. ... 31

Tableau IV : Nombre de lits dans les services retenus ... 33

Tableau V : Nombre de malade pendant 7jours dans les services retenus. ... 34

Liste des photos Photo 1: Non-respect du tri des déchets à la source à la maternité et à la réanimation ... 25

Photo 2 : Entreposage initial des services de réanimation, maternité, urgence, bloc opératoire et pansement : ... 26

Photo 3 : Le transport du DBM. ... 27

Photo 4 : Mélange des DBM au lieu d’entreposage final. ... 28

Photo 5 : Local d’entreposage final des DBM ... 28

Photo 6 : DBM solides en sachets-poubelles ... 29

Photo 7 : Sachet poubelle utilisé pendant plus de 7 jours au service d’urgence ... 30

Photo 8 : Tri du tas d’ordure, recherche des sachets-poubelles. ... 30

Photo 9 : Mélange des DBM et des aiguilles non protégées... 31

Photo 9 : Mélange des DBM et des aiguilles non protégées……… ……….32

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Réalisé par Jocelyne DOTOU V

Liste des abréviations HZC : Hôpital de Zone Cotonou

DBM : Déchets Biomédicaux

DAOM : Déchets d’Activités aux Ordures Ménagères DASRI : Déchets d’Activités de soin à Risques Infectieux DH : Déchet Hospitalier

HBV : Virus de l'Hépatite B HCV : Virus Hépatite C

OMS : Organisation Mondiale de la Santé UN : United Nations

VIH : Virus d’Immunodéficience Humaine DSH : Déchet Solide Hospitalier

UHH : Unité d’Hygiène Hospitalière

UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

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Réalisé par Jocelyne DOTOU VI

Résumé

Les établissements de santé génèrent quotidiennement de multiples déchets, qui engendrent un problème sanitaire et environnemental en cas d’une mauvaise gestion. Le présent travail a pour but de faire un état des lieux de la gestion des déchets biomédicaux solides dans l’hôpital de zone de Cotonou 5. La démarche méthodologique adoptée repose sur la recherche documentaire, la collecte des données et le traitement des données. Il en résulte que la gestion des déchets biomédicaux n’est pas efficace. En effet la quantité des déchets généraux produits est supérieure (55,54 %) à celle de déchets biomédicaux et équivaux à 44,46%. Pour améliorer cette situation, il serait très important de créer une Unité d’Hygiène Hospitalière et de sensibiliser les différents acteurs à une bonne gestion des déchets biomédicaux solides.

Mots clés : Gestion, Déchets biomédicaux solides, Hôpital de Zone, Cotonou, Bénin.

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Réalisé par Jocelyne DOTOU VII

Abstract

Healthcare facilities generate multiple pieces of waste daily, creating a health and environmental problem in the event of poor management. The present work aims to make an inventory of solid biomedical waste management in Cotonou 5 Hospital. The methodological approach adopted is based on documentary research, data collection and data processing.

As a result of this study, the management of biomedical waste is not effective. The amount of general waste produced is 55.54% higher than biomedical waste at 44.46%. To improve this situation, it would be very important to create a Hospital Hygiene Unit and to sensitize the various stakeholders to good management of solid biomedical waste.

Key words: Management Solid biomedical waste, Cotonou 5 Hospital/5, Benin.

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Réalisé par Jocelyne DOTOU VIII

Sommaire

INTRODUCTION ... 1

CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE D’ETUDE ... 3

CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES D’ETUDE ... 15

CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION ... 21

CONCLUSION ... 38

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 40 ANNEXES ... a

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Introduction

Dans le contexte mondial actuel d’explosion démographique et de développement industriel, gérer les déchets de manière efficace devient une préoccupation de plus en plus importante pour l’ensemble de la communauté internationale. Parmi tous les types de déchets, compte tenu du risque que ceux-ci représentent aussi bien pour l’environnement que pour la santé humaine, les Déchets Biomédicaux (DBM) méritent une attention particulière. L’environnement et la santé sont étroitement liés ainsi que formulé par OMS (2014), à savoir «Environnement d’aujourd’hui, santé demain » (OMS, 2014), il est donc primordial pour assurer un développement durable, de se préoccuper de la gestion des Déchets Biomédicaux dans les pays en voie de développement.

L’OMS estime qu’en 2000, des injections au moyen de seringues contaminées ont été responsables de : 21 millions d’infections à virus de l’hépatite B (HBV) (soit 32 % de toutes les nouvelles infections) ; 2 millions d’infections à virus de l’hépatite C (HCV) (soit 40 % de toutes les nouvelles infections) ; et au (soit 5 % de toutes les nouvelles infections). En 2002, les résultats d'une étude de l'OMS conduite dans 22 pays en voie de développement ont montré moins 260 000 infections à VIH que la proportion des établissements de santé qui n'éliminent pas correctement leurs déchets de soins est de 18 à 64% (water et al, 2004). Les études épidémiologiques indiquent qu’après piqûre accidentelle avec une aiguille utilisée pour un patient infecté, le risque d’être infecté par le HBV, le HCV et le VIH est respectivement de 30

%, 1,8 % et 0,3 % (OMS, 2004).

Au Bénin, la gestion rigoureuse de l’ensemble des déchets d’activités de soins, s'inscrit dans la politique nationale d’hygiène hospitalière et dans le décret N°2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux en République du Bénin.

En raison de la spécificité des soins et du caractère sensible des activités qui se mènent à l’intérieur de l’hôpital de zone Cotonou 5, se trouvant aussi dans une zone marécageuse ainsi qu’aux milieux des agglomérations, il est important de s’intéresser à son système de gestion des déchets biomédicaux. La vision de la politique nationale d’hygiène hospitalière est d’avoir des structures sanitaires conformes aux normes, propres et au sein desquelles les risques infectieux sont réduits à la plus simple expression possible. La gestion des déchets biomédicaux solides et celui de ses effluents constitue donc un enjeu majeur dans la préservation de l’environnement d’un hôpital et celui des patients qui s’y trouve.

Le présent rapport est subdivisé en trois (03) chapitres :

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 Le premier chapitre expose le cadre théorique de l’étude ;

 Le deuxième chapitre présent, le matériel et les méthodes utilisés ;

 Le troisième chapitre présente les résultats et la discussion.

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CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE D’ETUDE

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1.1. Problématique

La gestion des déchets biomédicaux (DBM) dans les établissements de santé constitue de plus en plus un problème de santé publique. Dans les pays africains, la croissance démographique accélérée a pour corollaire, un accroissement des DBM vu l’augmentation importante des établissements de soins (FAGNIBO, 2012). Les DBM connaissent actuellement une production sans cesse croissante dans tous les pays. Ils représentent 10 à 25 % des déchets hospitaliers et constituent un grand risque car 80% d’entre eux sont infectieux (SAIZONOU et al., 2014). Les populations les plus vulnérables à une telle situation sont généralement celles des pays en voie de développement, parce qu’elles sont souvent mal informées ou n’ont pas les équipements nécessaires pour se protéger des répercussions de ces polluants. C’est alors que de nombreuses maladies affectent facilement la santé des hommes par le biais de ces polluants dans l’environnement, en l’occurrence dans les hôpitaux.

En République du Bénin, les conditions économiques sont telles que la pratique courante des prestations de soins et de services expose les acteurs du secteur à des risques importants de contamination du fait de l’environnement physique malsain, de certaines coutumes de recours au garde-malade, des gestes techniques inappropriés et de l’usage non codifié des antibactériens (Ministère de la santé, 2006). Dans plusieurs centres de santé et hôpitaux les déchets biomédicaux sont mélangés aux déchets généraux, le tri à la source n’est pas respecté, les poubelles sont insuffisantes et/ou ne respectent pas le code de couleurs, les déchets ne sont pas enlevés à temps et les salles de soins sont à l’étroite. Cette mauvaise gestion des déchets biomédicaux observés dans les hôpitaux mettrait en danger le personnel, les patients ainsi que les populations aux alentours.

Le centre de santé de Mènontin qui est devenu l’hôpital principal de la zone sanitaire Cotonou 5 d’après la pyramide sanitaire au Bénin gère-t-elle mieux ces déchets biomédicaux qu’il produits ? C’est de trouver une réponse à cette question que la présente étude intitulée « Gestion des déchets biomédicaux solides dans les formations sanitaires à Cotonou : cas de l’hôpital de zone Cotonou 5 », ne disposant pas d’un centre de traitement des déchets biomédicaux solides comme liquides.

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1.2. Objectifs de recherche 1.2.1. Objectif général

Faire un état des lieux de la gestion des déchets biomédicaux solides dans l’hôpital de zone Cotonou 5.

1.2.2. Objectifs spécifiques

Pour atteindre l’objectif global, les objectifs spécifiques fixés sont:

 décrire la gestion des déchets biomédicaux solides dans l’hôpital de zone Cotonou 5;

 faire une évaluation pondérale des déchets biomédicaux solides produits dans l’hôpital de zone Cotonou 5;

 Analyser le système de gestion des déchets biomédicaux solides dans l’hôpital de zone Cotonou 5.

1.3. Hypothèses de recherche Les hypothèses de l'étude

H1 : la gestion des déchets biomédicaux solides dans l’hôpital de zone Cotonou 5 présente un dysfonctionnement ;

H2 : l’hôpital de zone Cotonou 5 produits une quantité élevée de déchets biomédicaux solides;

H3 : le système de gestion des déchets biomédicaux solides n’est pas efficace.

2.1. Revue de la littérature

Déchets : matériaux rejetés comme n’ayant pas une valeur immédiate ou laissé comme résidu d’un processus ou d’une opération (Dictionnaire français Larousse, 2018). Selon le décret N°2002-484 (2002) portant gestion rationnelle des déchets biomédicaux et selon la loi cadre sur l’environnement en son Article 66 (1999) en République du Bénin, le déchet est considéré comme tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, ou tout bien meuble abandonné ou destiné à l’abandon.

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Déchets biomédicaux : tout déchet d’origine biologique ou non résultants des activités médicales ou paramédicales (Décret n°2002-484, 2002)

Santé : selon l’OMS (1946), la santé est un état complet de bien-être physique, mental et social qui ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.

Pour Virginia Henderson (1961), la santé est l’indépendance des quatorze besoins fondamentaux (Respirer, boire et manger, éliminer, se mouvoir et maintenir une bonne posture, dormir, se reposer, se vêtir et se dévêtir, maintenir sa température corporelle dans la limite de la normale, être propre et protéger ses téguments, éviter les dangers, communiquer avec ses semblables, agir selon ses croyances et ses valeurs, s’occuper en vue de se réaliser, se récréer, apprendre).

Environnement : l’ensemble des éléments naturels et artificiels ainsi que des facteurs économiques, sociaux et culturels qui influent sur les êtres vivants et que ceux-ci peuvent modifier (MEHU, 1999).

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) définit l’environnement comme étant le milieu dans lequel un être vivant fonctionne. C’est également l’ensemble des facteurs physiques, chimiques, biologiques et sociaux qui exercent une influence décelable sur la santé et le bien- être des individus et collectivités.

Risque : le risque est la probabilité d’apparition d’effets toxiques après l’exposition des organismes à un polluant dangereux. C’est l’éventualité d’apparition d’un danger (maladie, décès) associé à un polluant dans des conditions d’exposition spécifiques. Plus formellement, le risque est la caractéristique d’une situation ou d’une action où il y a deux issues possibles, on ne sait pas laquelle doit se produire, mais l’une d’elles représente un évènement indésirable (AKOHA, 2009).

Gestion des déchets : toute opération de pré collecte, de collecte, de stockage, de tri, de transport, de mise en décharge, de traitement, de valorisation, de recyclage et d’élimination des déchets y compris le contrôle de ces opérations ainsi que la surveillance des sites de décharge pendant la période de leur exploitation ou après leur fermeture (NTIRENGANYA, 2009).

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2.1.1. Typologie des déchets biomédicaux

Selon NTIRENGANYA (2009), les DBM sont des déchets solides ou liquides générés par des activités de soins (médicaux) telles que les diagnostics, le suivi, le traitement, la prévention des maladies ou l’éradication des handicaps chez les humains ou les animaux, y compris la recherche liée, effectuée sous la supervision d’un professionnel médical ou d’un vétérinaire ou autres personnes habilitées par leurs qualifications professionnelles.

Les DBM représentent l’un des cinq types de déchets que constituent les déchets hospitaliers.

Les déchets hospitaliers, selon le décret N°2002-484 du 15 novembre 2002 portant gestion rationnelle des DBM en République du Bénin sont constitués de :

Déchets chimiques Ils comprennent :

 Produits chimiques périmés,

 Solvants organiques halogénés provenant d’analyses de laboratoire de recherche ; Solvants non halogénés provenant des services de radiologie ;

 Solvants inorganiques ;

 Acides et bases

 Révélateurs et fixateurs de films radioactifs ;

 Déchets pharmaceutiques

Ce type de déchets est un ensemble de :

 Produits pharmaceutiques périmés, contaminés ou non utilisables (médicaments périmés, altérés ou résiduels, sels toxiques, vaccins morts, sérum anatoxines) ;

 Résidus de produits cytotoxiques (antinéoplasiques et résidus de leurs préparations et de leurs utilisations).

 Déchets radioactifs Ils sont constitués de :

 Les déchets généraux comportant les rebuts non infectieux et autres déchets contaminés radio activement (liquides, lingerie, matériels absorbants) ;

 Résidus de produits radioactifs (sources scellées ou ouvertes, résidus de leur préparation).

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 Déchets généraux Ils sont composés de :

 Déchets de cuisine (restes d’aliments) ;

 Déchets de bureaux et balayures ;

 Emballages et plastiques.

 Déchets biomédicaux Ceux-ci sont regroupent en : a) Déchets anatomiques humains Ils sont comme suit :

 Partie du corps, tissus ou organes provenant de soins chirurgicaux, des procédures d’autopsie et de laboratoire à l’exception des phanères (ongles, cheveux et dents).

 Produits de la conception provenant des soins obstétricaux ;

 Sang en sachet et autres composants sanguins en sachets utilisés pour fin de transfusion.

b) Déchets non anatomiques infectieux : Ils sont constitués de :

 Sang ou autres liquides biologiques provenant des soins d’un patient hospitalisé, ou provenant des laboratoires d’analyse biomédicale, de pathologie ou de recherche.

 Matériel jetable provenant des soins chirurgicaux et obstétricaux d’un patient hospitalisé.

 Matériel jetable qui a été en contact avec du sang ou d’autres liquides biologiques

 Vaccins périmés de souche vivante.

Tout autre déchet provenant des soins médicaux pouvant présenter un risque pour la santé.

 Matériel infectieux pointu ou tranchant :

Ces sont des déchets pouvant occasionner des piqûres ou des blessures telles que les aiguilles, les seringues, les lames, la verrerie, les boîtes de pétries et les lamelles des cultures d’agents

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infectieux et de matériel de laboratoire jetable en contact avec les cultures provenant des laboratoires d’analyses médicales ou de pathologie des formations sanitaires.

2.1.2.

Risques des déchets biomédicaux

2.1.2.1 Personnes potentiellement exposées

Toute personne en contact avec des déchets médicaux est potentiellement exposée aux différents risques qu’ils représentent, qu’elles soient au sein de l’établissement générateur de déchets ou à l’extérieur (CICR, 2011). Les personnes exposées aux déchets au sein d’un établissement de soins, sont entre autres :le personnel de soins (médecins, personnel infirmier, auxiliaires de santé), les brancardiers, les personnels scientifique, technique et logistique (nettoyeurs, personnel de la buanderie, responsables des déchets, transporteurs, personnels de la maintenance, pharmaciens, laborantins, patients, familles et visiteurs).les personnes exposées aux déchets biomédicaux sont : le personnel du transport externe, le personnel des infrastructures de traitement ou d’élimination, la population générale (entre autres les adultes ou les enfants qui récupèrent des objets trouver autour de l’hôpital ou dans les décharges non contrôlées).

2.1.2.2. Risques déchets biomédicaux sur la santé publique

Les risques des déchets biomédicaux sur la santé humaine peuvent être de nature traumatique, infectieuse (CICR, 2011). En effet les déchets biomédicaux constituent un réservoir de micro- organismes potentiellement dangereux, susceptibles d’infecter les malades hospitalisés (tableau I), le personnel et le grand public. Les voies d’exposition de l’homme sont multiples. On peut citer : la blessure (coupure, piqûre), le contact cutané ou contact avec les muqueuses, l’inhalation ou l’ingestion (CICR, 2011).

En ce qui concerne les infections virales comme le sida et les hépatites B et C, c’est le personnel infirmier qui risque le plus d’être infecté par l’intermédiaire d’aiguilles contaminées. C’est pour cela que les déchets piquants et tranchants sont considérés comme les plus dangereux.

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Tableau I : Exemples d’infections pouvant être causées par des déchets médicaux dangereux

Type d’infection Agent causal Vecteur de transmission

Infections

gastro-entériques

Entérobactéries (Salmonella, Vibrio cholerae, shigella, etc.)

Fèces, vomissures Infections

respiratoires

Mycobactérium tuberculosis, Streptococcus pneumoniae, SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère), virus de la rougeole

Sécrétions inhalées, salive

Infections occulaires

Virus de l’herpès Sécrétions des yeux Infections

cutanées

Streptococcus Pus

Charbon bactéridien (anthrax en anglais)

Bacillus anthracis Sécrétions cutanées

Méningite Neisseria meningitidis Liquide céphalo-rachidien

Sida Virus de l’immunodéficience

humaine

Sang, sécrétions sexuelles, autres liquides biologiques Fièvres hémorragiques Virus Lassa, Ebola, Marburg,

Junin

Sang et sécrétions

Hépatite virale A Virus de l’hépatite A Fèces

Hépatite virales B et C Virus de l’hépatite B et C Sang et autres liquides biologiques

Grippe aviaire Virus H5N1 Sang, fèces

Source : CICR, 2011

En 2000, l’Organisation Mondiale de la Santé estimait que, dans le monde, les accidents avec déchets piquants/tranchants ont causé 66 000 cas d’infection par le virus de l’hépatite B, 16 000 cas d’infection par l’hépatite C et 200 à 5000 cas d’infection par le VIH chez le personnel des structures de soins.

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2.1.2.3. Risques des déchets biomédicaux solides sur l’environnement

En plus des risques pour la santé humaine dus au contact direct, les déchets biomédicaux peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement par la contamination des sources d’eau au cours du traitement des déchets, également par la pollution de l’air due à l’émission de gaz hautement toxiques suite à l’incinération (OMS, 2005). Lorsque les déchets sont éliminés dans une fosse qui n’est pas isolée, les sources d’eau et les nappes phréatiques peuvent être contaminées. Lorsque les déchets biomédicaux sont brûlés en plein air ou dans un incinérateur dont les émissions ne sont pas contrôlées (ce qui est le cas dans la plupart des incinérateurs des pays en développement), il peut y avoir émission dans l’air de dioxines, de furannes et d’autres polluants toxiques, qui peuvent être à l’origine de maladies graves chez les personnes qui inhalent cet air (OMS, 2005).

2.1.2.4. Procédures de gestion des déchets biomédicaux

Selon la Convention de Bâle, les déchets de soins médicaux produits dans les établissements sanitaires doivent toujours suivre un itinéraire approprié et bien identifié, de leurs points de production à leur élimination finale. Cet itinéraire est composé de plusieurs étapes qui comprennent : la production, le tri, la collecte séparée, le transport, le stockage sur site, le transport hors site (optionnel), le traitement et enfin l’élimination.

o Production de déchets

La production des déchets se passe dans les unités médicales. Elle constitue une des étapes les plus importantes pour réduire les risques et la quantité de déchets dangereux. La quantité de déchets générés devrait toujours être minimisée et des précautions doivent être prises pendant leur manipulation (OMS, 2005).

o Tri des déchets

Le tri est l’étape la plus importante. Considérant que seuls 10 à 25% environ des déchets de soins médicaux sont dangereux, les coûts de traitement et d’élimination pourraient être grandement réduits si le tri est correctement effectué. La séparation des déchets dangereux des déchets non dangereux réduit également, de manière considérable, le risque d’infection des travailleurs qui manipulent les déchets de soins médicaux. Le tri consiste à la séparation sur la base de leurs propriétés dangereuses des différents types de déchets, les types de traitement et

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d’élimination qui leur sont appliqués. Des codes couleurs pour les sacs et conteneurs ajoutés à un étiquetage, sont utilisés pour le tri (OMS, 2005).

o Système de code de couleurs et l’étiquetage

Un système commun d'étiquetage et de codage des emballages est mis au point pour les déchets biomédicaux et les déchets de soins médicaux. Le triage des déchets dans des sacs ou des conteneurs portant un code couleur permet l’identification des catégories de déchets biomédicaux. L'utilisation de symboles et de pictogrammes internationalement reconnus est d'une importance fondamentale, et joue un rôle essentiel dans la sécurité des opérations de manutention et d’élimination des déchets. Il est recommandé d'intégrer le code de couleurs, les symboles et les pictogrammes aux instructions de gestion des déchets et de les faire connaître, par exemple en les affichant au niveau des points de collecte (UNEP, 2002).

o Collecte et transport sur site

Pour éviter l’accumulation de déchets, ils doivent être régulièrement collectés et transportés vers un point de dépôt central à l’intérieur de l’établissement sanitaire, avant d’être traités ou enlevés. La collecte doit suivre un itinéraire spécifique à l’intérieur de l’établissement sanitaire, afin de réduire le passage de chariots chargés à travers les salles et contaminer les lieux. Les chariots doivent être faciles à charger et à décharger, ne pas posséder des rebords tranchants qui pourraient endommager les sacs ou conteneur, et ils doivent être en fer et faciles à nettoyer (OMS, 2005).

o Stockage sur site

Les déchets de soins médicaux sont temporairement stockés avant d’être traités et éliminés sur le site, ou transportés hors du site. Les déchets de soins médicaux non dangereux doivent toujours être stockés sur des sites séparés de ceux où les déchets infectieux/dangereux sont déposés pour éviter la contamination (OMS, 2005).

Ainsi la durée maximale du stockage intermédiaire des DBM doit-elle être respectée. En effet selon les recommandations de l'OMS, les durées d'entreposage proposées entre la production et le traitement des déchets biomédicaux ou des déchets de soins médicaux (UNEP, 2002) sont les suivantes :

- Climat tempéré : 72 heures maximum en hiver. 48 heures maximum en été

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- Climat chaud : 48 heures maximum en hiver 24 heures maximum en été o Le transport hors du site

Le transport hors site est requis lorsque les déchets de soins médicaux ne sont pas traités au sein de l’établissement sanitaire. Le producteur des déchets est alors responsable du conditionnement et de l’étiquetage correct des conteneurs à transporter. Ainsi l’étiquetage correct des conteneurs à transporter est primordial car en cas d’accident, leur contenu pourrait être rapidement identifié et des mesures appropriées prises. Les véhicules utilisés pour la collecte de déchets de soins médicaux dangereux/infectieux ne doivent pas être destinés à d’autres utilisations. Egalement, ils devront être facile à charger et à décharger, facile à nettoyer/désinfecter et être hermétiquement couverts pour empêcher un déversement de déchets soit à l’intérieur de l’hôpital ou sur le trajet (OMS, 2005).

2.1.3. Textes législatifs et réglementaires

L’Etat béninois à travers ses ministères n’est pas resté muet par rapport à la réglementation des secteurs producteurs de déchets et des structures en charge de gestion desdits déchets. De la loi- cadre sur l’environnement à la loi portant code d’hygiène publique en passant par le décret portant gestion rationnelle des DBM, des dispositions législatives sont prises par le pouvoir public pour aider les citoyens à mieux se comporter vis-à-vis desdits déchets. En effet, les établissements produisant des déchets biomédicaux et à biorisques sont soumis aux règlements généraux et spécifiques sur l’environnement et la santé publique permettant d’assurer la sécurité de l’individu, du public et de l’environnement. Sur les plans sous régional et international, l’Etat béninois s’est aussi préoccupé du secteur des DBM par la participation, la reconnaissance et la ratification de certaines déclarations, conférences et conventions internationales. Il s’agit entre autre de :

- La Déclaration d’Alma Ata de 1978,

- La Convention de Bâle en mars 1989 sur le «contrôle des mouvements transfrontalières des déchets dangereux»,

- La Convention de Bamako sur «l’interdiction des déchets dangereux et le contrôle de leurs mouvements transfrontaliers en Afriques»

Au plan national, le Bénin dispose de plusieurs textes législatifs que sont entre autre :

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- La loi 90-32 du 11 décembre 1990 portant Constitution de la République du Bénin, qui dispose en son article 27 que ‘‘Toute personne a droit à un environnement sain, satisfaisant et durable et a le devoir de le défendre. L'Etat veille à la protection de l’environnement’’,

- La loi 98-030 du 12 février 1999 portant loi-cadre sur l’environnement, promulguée le 12 février 1999 dans notre pays, et qui définit les bases de la politique nationale en matière d’environnement puis organise sa mise en œuvre conformément à la constitution. Elle traite des déchets dans ses articles 65 à 73 et prévoit que les déchets doivent faire l’objet d’un traitement adéquat, afin d’éliminer ou de réduire à un niveau requis leurs effets sur la santé humaine, les ressources naturelles, et la qualité de l’environnement en général.

- La loi 87-015 du 21 septembre 1987 portant Code de l’Hygiène Publique, qui a été pendant longtemps la principale base juridique de la gestion des déchets au Bénin. Elle interdit notamment les dépôts anarchiques de déchets de toutes sortes: immondices, détritus, eaux usées, graisses, huiles de vidange, véhicule usagers sur la voie publique ainsi que leur enfouissement ou incinération anarchique. Elle fixe l’implantation des décharges contrôlées à cinq kilomètres au moins des dernières habitations. Le code d’hygiène publique interdit en outre le mélange des déchets solides ménagers avec les déchets issus des abattoirs et les ‘‘produits toxiques ou pharmaceutiques’’ (article 97). Le code d’hygiène a établi des sanctions en cas de non-respect des différentes règles édictées.

- Le décret N°2002-484 du 15 novembre 2002 portant Gestion Rationnelle des Déchets Biomédicaux en République du Bénin. Il étend son champ d’application à d’autres types de déchets à risque produits par les formations sanitaires notamment les déchets chimiques, pharmaceutiques et radioactifs. Selon ce décret « Tout effluent hospitalier doit être prétraité avant d’être rejeté dans la nature ou d’être déversé dans le réseau public d’assainissement ».

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CHAPITRE 2 : MATERIEL ET METHODES D’ETUDE

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2.1. Cadre d’étude

 Historique de l’hôpital de zone Cotonou 5

Le centre de santé de Mènontin devenu l’hôpital de zone Cotonou 5 est un établissement public construit dans le cadre PRGU sur crédit AID, mis en contractualisation grâce à un mandat de gestion en concession avec l’AMSM et disposant d’une autonomie de gestion administrative et financière ; il couvre une superficie de 2345 m² et est implanté dans le 10ème arrondissement de la commune de Cotonou, au lot 2130 A du quartier Mènontin non loin de la Route nationale inter-états 2 (RNIE 2). Inauguré le 23 juillet 1996 par le premier ministre Me Adrien HOUNGBEDJI, il est actuellement dirigé par monsieur AZANTANGNI Patrick.

 Présentation de l’hôpital

L’hôpital de zone Cotonou 5 est le premier hôpital contractualisé par l’Etat Béninois qui à cet effet, a mandaté l’Association Médico-Sociale de Mènontin (AMSM) à en assurer le fonctionnement, en tant qu’établissement hospitalier a vocation privée sociale. Il est l’hôpital de référence de la zone sanitaire de Cotonou 5.

A ce titre, il joue un rôle important dans le fonctionnement de la zone sanitaire de Cotonou 5 (environ 40% des activités sanitaires de la zone qui comprend 21 formations sanitaires).

Sa situation géographique lui confère la position de charnière entre la ville de Cotonou et les agglomérations de Calavi, Godomey, Ouidah. Il assure des prestations de soins ambulatoires, hospitalier de jour, de nuit et 24H sur 24H. Il reçoit notamment en partie les urgences provenant de ces agglomérations, en particulier les urgences obstétricales et les traumatismes qui subviennent souvent sur la voie inter Etat.

Avec une capacité de 125 lits, l’hôpital de zone de Cotonou 5, évolue vers une adaptation continue de son offre de soins aux exigences de qualité de ses bénéficiaires.

Les services de l’hôpital sont :

- Service de diagnostic et d’urgence

- Service de gynécologie-obstétrique et de planification familiale - Service de chirurgie générale

- Service de médecine générale

- Service d’exploitation radiologique, endoscopique et échographique - Service de prévention et de protection maternelle et infantile

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- Service de laboratoire - Service de réanimation - Service de stomatologie - Service de kinésithérapie

- Consultation spécialisée en cardiologie, psychiatrie, diabétologie, orl, ophtalmologie, médecine du travail

 Objectifs et activités de l’hôpital

La mission principale assignée initialement au centre de santé de Mènontin (actuel hôpital de zone) est de permettre à la population défavorisée du quartier de Mènontin et des quartiers avoisinants d’accéder à des soins de qualité à moindre coût par la pratique d’une tarification communautaire.

De façon spécifique, l’hôpital vise à :

 améliorer les conditions d’hygiène et de santé des populations concernées par l’information, l’éducation et la communion pour la santé ;

 faciliter à ces populations l’accessibilité géographique et financière aux soins de santé primaires ;

 réaliser une meilleure surveillance des enfants, des mères et femmes gestantes et permettre à ces dernières un accouchement dans de bonnes conditions sanitaires.

Il convient toutefois de noter que même si le centre a conservé le caractère communautaire de sa mission, le cadre de son fonctionnement a évolué. En effet, Considérant l’arrêté N°2221/MSP/DC/SGM/CADZS du 10 avril 2000 portant création de la Zone Sanitaire de Cotonou V, cet hôpital est devenu l’hôpital de référence de la Zone Sanitaire de Cotonou V depuis juillet 2003. En conséquence ses activités se sont enrichies d’un paquet complémentaire de services.

2.1.1. Principales activités de l’hôpital

Les principales activités de l’hôpital sont désormais de trois ordres :

- les activités préventives : constituées du suivi psycho pondéral des enfants, de la vaccination, des conseils, des prestations de prophylaxie dentaire, des consultations pré et post natales ;

- les activités curatives : constituées de consultations générales et spécialisées, de soins, de cession de médicaments surtout sous nom générique, d’actes de laboratoire, de radiologie, de chirurgie, d’échographie, d’accouchement et d’hospitalisation ;

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- les activités promotionnelles : composées de suivi des mères, appui aux activités de développement sociocommunautaire.

2.2. Matériel et méthodes d’étude 2.2.1. Matériel

Le matériel utilisé dans le cadre de cette étude est composé d’une balance (portable electronic scale de Weiheng d’un appareil photographique, des sachets poubelles, des étiquettes, un marqueur, d’une feuille de collecte de données (et matériel de protection individuelle gants, cache nez, blouse).

2.2.2. Méthodes d’étude 2.2.2.1. Nature de l’étude

Le travail effectué est une étude transversale descriptive qui se rapporte aux contraintes de la gestion des déchets biomédicaux dans l’hôpital de zone Cotonou 5. L’étude s’est déroulée du 31 juillet au 31 octobre 2018.

2.2.2.2. Démarche méthodologique

La démarche méthodologique adoptée dans le cadre de cette étude est subdivisée en trois étapes à savoir : la recherche documentaire, la collecte des données et le traitement des données.

 Recherche documentaire

Au cours des recherches nous avons été au laboratoire d’analyse de l’eau de la direction départementale du ministère de la santé, où il a été mis à notre disposition les différents décrets et lois sur la gestion des déchets biomédicaux ainsi que des règles d’hygiènes hospitalières.

Pour ce travail, l’internet a été le plus consulté, la bibliothèque de DCAM BETHESDA, ainsi que les articles publiés dans le cadre de la gestion des déchets biomédicaux.

 Collecte des données

Les sachets-poubelles sont étiquetés à 08 h et à16 h dans chaque service retenu pour les travaux, ceci à l’aide des aides-soignants. Le lendemain très tôt, ils sont récupérés à l’entreposage final.

L’évaluation pondérale des déchets s’est faite par pesage des sachets-poubelles étiquetés au niveau du local d’entreposage final.

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 Echantillonnage

L’échantillonnage de la population d’étude a été réalisé suivant une technique de choix raisonné. Les services enquêtés ont été choisis suivant les critères ci-après: l’intensité des activités médicales, la diversité et la spécificité des déchets produits. Les services retenus dans le cadre de cette étude sont : l’urgence, la maternité, la pédiatrie, la médecine interne, le laboratoire, la réanimation, le pansement et le bloc opératoire. Le nombre de personnes enquêtées au total est 39.

 Technique et outil de collecte

Les outils de collecte utilisés dans le cadre de cette étude sont : l'observation directe, et un questionnaire.

o La grille d'observation a servi à examiner et à décrire le système de gestion des déchets biomédicaux produits par l’observation directe. La grille d’observation a été organisée suivant les paramètres ci-après (annexes 1,2 et 3) :

- les ressources matérielles et humaines mises en œuvre pour la collecte et le traitement des déchets de soins,

- les étapes de la gestion des DBM dans l’hôpital : Chaque étape est décrite afin de déceler les bonnes et les mauvaises pratiques, ainsi que les manquements,

- l’application des mesures d’hygiène et de sécurité.

o Le questionnaire d’enquête a été élaboré pour évaluer la gestion des déchets biomédicaux. Il comprend des questions à l’intention d’aides-soignants, des infirmiers de l’agent d’entretien. Cette fiche vise à recueillir leurs perceptions, leurs pratiques et leurs attentes par rapport à la gestion et aux risques liés aux déchets biomédicaux (annexes 5).

 Catégorisation et quantification des déchets biomédicaux

L’identification des DBM s’est faite en fonction des sacs, mais c’est le sachet noir seul qui est utilisé à l’hôpital.

L’évaluation pondérale des déchets biomédicaux solides a été faite dans l’hôpital de zone de Cotonou 5 pendant 7 jours. Elle a eu pour but de connaître la quantité de déchets biomédicaux

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Réalisé par Jocelyne DOTOU 20

solides que peut produire l’HZC-5 par jour, et dans l’année. Le support utilisé est une balance et une fiche de quantification qui permet de connaître le poids net des déchets produits par service par jour.

o Méthode de quantification

Pour calculer la production journalière de déchets biomédicaux solides, nous avons utilisé une méthode recommandée par l’OMS (2005). Cette dernière a consisté à peser tous les sachets- poubelles avant qu’ils ne soient vidés et éliminés. Au cours de notre travail sur le terrain pour la quantification, il a été procédé :

o à l’étiquetage des sachets poubelles à 08 h et à 16 h,

o au calcul de la moyenne journalière des déchets biomédicaux solides, la formule utilisée est la suivante : MJ = QT/7

Avec MJ : Moyenne Journalière, QT : Quantité Totale de déchets biomédicaux solides produits dans tous les services retenus.

o au calcul de la moyenne annuelle des déchets biomédicaux solides, par la formule : MA = MJ x 365j

Avec MA : Moyenne Annuelle, MJ : Moyenne Journalière,

o au calcul de la moyenne des déchets biomédicaux par lit par jour par la formule : ML = MJ/ NL

Avec ML : la Moyenne par Lit, MJ : Moyenne Journalière, NL : le Nombre de Lit dans les services retenus pour l’étude,

o au calcul de la moyenne des déchets biomédicaux par patient par jour par la formule : MP = QT/ NP

Avec MP : Moyenne par Patient, QT : Quantité Totale de déchets biomédicaux solides produits dans tous les services retenus, NP : le Nombre de Patient pendant 7 jours.

 Traitement des données

Le traitement manuel a permis de réaliser le dépouillement. Le traitement informatisé : la saisie a été faite avec le Microsoft WORD, le graphique et les tableaux sont faits avec le Microsoft EXCEL suivant la chronologie des questions des recherches formulées.

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CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION

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3.1. Résultats

3.1.1. Description de la gestion des déchets biomédicaux dans l’hôpital de zone Cotonou 5 3.1.1.1 Principaux acteurs de la gestion des DBM dans l’HZC-5 et organisation du

système de gestion

Principaux acteurs de la gestion des DBM dans l’HZC-5

Le personnel médical et paramédical (médecins infirmiers, techniciens de laboratoire sages- femmes) est en amont de la filière de gestion des DBM en tant que producteur directe chargé du tri à la source, mais leurs tâches de soins relaient le tri au second plan. Les aides-soignants enlèvent les DBM solides des salles de soins pour l’entreposage initial. Les agents d’entretien transportent ses déchets vers l’entreposage final. Le responsable de la gestion des déchets distribue les sachets poubelles aux aides-soignants et intervient quand il y a un problème.

Au cours de cette étude, 39 personnes ont été interrogées dans le but d’apprécier leur perception de la gestion des déchets, les différentes étapes de gestion des déchets

biomédicaux, le plan adopté pour la gestion des déchets biomédicaux solides et de connaitre ceux qui sont formés pour la gestion des déchets biomédicaux. L’examen de la figure ci- dessus, donnant le taux de compréhension des différents acteurs impliqués dans la gestion des déchets biomédicaux retenus dans notre étude révèle que 2 infirmiers sur 5 soit 40%, 4 aides- soignants sur 19 soit 21%, 2 agents d’entretien sur 12 soit 16,66%, 1 personnel administratif

40%

21% 16,66

100%

50%

60%

79% 83,34

50%

INFIRMIERS AIDES-SOIGNANTS AGENT D’ENTRETIEN

RESPONSABLE DE LA GESTION DES

DBM

PERSONNELS ADMINISTRATIFS

Connaissance en matière de GDBM

Principaux acteurs impliqués en GDBM solides Oui Non

Figure 1 : Niveau de connaissance des différentes étapes de la gestion des DBM

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sur 2 soit 50% connaissent les différentes étapes de gestion des déchets biomédicaux solides ; le responsable de la gestion des DBM maitrise également ces différentes étapes. Au vu de ces résultats il y a un faible taux de personnel qui maitrise réellement les étapes de gestion des déchets dans l’hôpital de zone Cotonou 5.

Service de gestion des déchets dans l’hôpital de zone Cotonou 5

L’hôpital de zone Cotonou 5 ne dispose pas d’un service de gestion des déchets ni d’une Unité d’Hygiène Hospitalière (UHH). Par contre, dans cette formation sanitaire la gestion des DBM solide qui est faite, est organisée par le responsable des agents d’entretien. Aussi, l’hôpital dispose d’une personne chargée de l’hygiène dans chaque service visité. Ce qui serait toutefois insuffisant vu le nombre de malades et de cas critiques que reçoit l’hôpital. Le personnel d’agent d’entretien qui collecte les DBM solides à l’intérieur de l’hôpital est composé de 14 agents d’entretien. Lorsqu’un agent d’entretien fait la garde dans un service, c’est lui qui collecte les déchets de ce service avant de rentrer ; et pourtant le contrôle quotidien pour la vidange des poubelles des salles de soins n’est pas fréquent. Cela révèle que l’hôpital de zone Cotonou 5 ne dispose pas d’un véritable plan de gestion des DBM solides.

Texte législatif et réglementaire

Pour la gestion des déchets biomédicaux, l’hôpital ne se sert pas d’un décret ou d’une loi qui dicte les règles à mettre en application pour une bonne gestion des DBM ou DH. Ce qui est en contradiction avec le décret N°2002-484 du 15 Novembre 2002 portant gestion des déchets biomédicaux, et la politique nationale d’hygiène hospitalière (2006) en République du Bénin, qui mentionnent la nécessité de la connaissance desdits décrets et lois.

Les ressources financières

Il n’existe pas un budget fixe prévu pour la gestion des déchets biomédicaux solide au sein de l’établissement. Le budget varie en fonction des différentes activités réalisées au cours d’une année dans le domaine de la gestion des déchets et dans le domaine d’hygiène. Or le décret N°2002-484 du 15 Novembre 2002 portant gestion des déchets biomédicaux en République du Bénin, stipule en son article 14 que chaque hôpital ou formation sanitaire doit prévoir dans son budget un coût spécifique pour la gestion des déchets biomédicaux.

3.1.1.2. Circuit de la gestion des déchets biomédicaux dans l’HZC 5

La gestion des déchets biomédicaux solides dans l’hôpital de zone Cotonou 5 suit un circuit dont les étapes sont : la production des déchets DBM, le tri des déchets à la source, la collecte, le transport et le stockage.

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Réalisé par Jocelyne DOTOU 24

Production des déchets biomédicaux solides

Les déchets biomédicaux sont produits dans tous les services et unités médicales de l’HZC 5.

Les observations effectuées dans le cadre de ces travaux ont permis de recenser les différentes catégories de déchets produits dans chaque service visité (tableau II). Il s’agit des déchets non anatomiques infectieux, les déchets biomédicaux anatomiques, les déchets infectieux pointus ou tranchants et les déchets généraux.

Tableau II. Différentes catégories des déchets hospitaliers produits dans les services visités Catégories des déchets Service et unités médicales

Les déchets non anatomiques infectieux

- Urgence médicale - Maternité

- Pédiatrie

- Médecine interne - Chirurgie

- Laboratoire Les déchets anatomiques - Maternité

- laboratoire

Les déchets piquants et tranchants - Urgence médicale - Maternité

- Pédiatrie

- Médecine interne - Chirurgie

- Laboratoire Les déchets assimilables aux ordures

ménagères

Tous les services de l’hôpital

Par ailleurs, il faut rappeler que les DBM solides ne créent pas à eux seuls un risque sanitaire et environnemental. Il y a aussi les déchets biomédicaux liquides (les eaux usées hospitalières) ; ces dernières sont déversées directement dans les ouvrages d’assainissements public à l’aide d’une moto pompe dont le tuyau est perforé. Par conséquent une bonne quantité des eaux usées hospitalières (puisard simple et puisard des fosses septiques) stagne sur le sol et dégage des odeurs nauséabondes ; ceci se fait après minuit dans l’HZC-5. Or, dans le Code d’Hygiène Publique du 21 septembre 1987 « il est interdit de jeter des eaux usées dans les ouvrages d’assainissement public ».

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Tri des déchets à la source

Le tri est la collecte séparative des déchets DBM solides dans des récipients appropriés à chaque catégorie de déchets selon les recommandations du décret N°484-2002 portant gestion des déchets biomédicaux en République du Bénin en son article 15.

La majorité des personnes (80%) qui ont répondu aux questionnaires, affirme la non existence d’un tri des déchets à la source, le système de codage des couleurs n’est pas respecté. Ce qui est confirmé par nos observations. Les sachets de couleur noire sont les seuls utilisés dans tout l’HZC 5.

Dans le service Maternité, les sages-femmes font le mélange des DBM solides et des déchets généraux, mais retournent les placentas aux patients. Ce non-respect du tri, aussi observé dans les autres services entrainent une augmentation du volume de DBM solides, des DBM à incinérer et même le coût d’incinération.

Après les différents entretiens, le non-respect du tri des DBM à la source dans l’HZC 5 peut être expliqué par la méconnaissance de la procédure de tri (code couleur) par certains agents, la conviction de certains agents que le tri est inutile, et l’insuffisance de sachets poubelles, de poubelles et même d’espace pour placer les poubelles. D’autres agents justifient le non-respect du tri des déchets à la source par le fait qu’ils sont déjà trop occupés par les actes de soins et le grand nombre de patient à soigner pour avoir du temps de déposer les déchets dans les poubelles appropriées.

Photo 1: Non-respect du tri des déchets à la source à la maternité et à la réanimation Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

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Collecte des déchets

La disponibilité du matériel de collecte des déchets conforme est une garantie de sécurité pour l’ensemble des personnels, et au bon suivi de la filière de gestion des déchets de soins dans les hôpitaux. Mais à l’HZC 5, les poubelles ne sont ni en bon état et ni en quantité suffisante ; les sachets poubelles sont recyclés, et constituent un réservoir aux moustiques. Les boîtes de sécurité ne sont pas en quantité suffisante, c’est pourquoi en lieu et place sont utilisées les boîtes d’eaux minérale recyclées. Tout ceci montre que la collecte des déchets n’est pas conforme aux normes de l’OMS.

Entreposage intermédiaire

Sur l’ensemble des services enquêtés, 98% ont un emplacement initial où entreposer leurs déchets biomédicaux. Seulement 1% de ces lieux d’entreposage intermédiaire des déchets n’est pas couvert, exposant ainsi les déchets au soleil et à la pluie (photo 2). De plus, il n’est pas salubre, ce qui pose un problème d’hygiène. Il importe de préciser que le service de Prévention et Protection Maternelle et Infantile ne possède pas un local initial spécifique pour entreposer ses déchets biomédicaux. Ces derniers sont alors déposés dans des toilettes. Cette pratique est non hygiénique.

Transport interne des DBM

Le décret N°2002-484 du 15 novembre 2002 portant la gestion des DBM en République du Bénin souligne en son article 27 que « le transport à l’intérieur du lieu de production de DBM

Photo 2 : Entreposage initial des services de réanimation, maternité, urgence, bloc opératoire et pansement : Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

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Réalisé par Jocelyne DOTOU 27

doit se faire de façon sécuritaire dans un récipient approprié ». Dans l’HZC 5 le transport des DBM se fait dans des récipients à la main. Il n’y a pas une utilisation de chariots. Les agents qui transportent les DBM ne se protègent pas (pas de botte, de cache nez). Le même décret dit dans l’article 30 qu’il est formellement recommandé d’éviter les itinéraires achalandés, tel n’est pas le cas au sein de l’établissement sanitaire.

Entreposage final

Les observations faites sur le terrain ont révélé que le local d’entreposage final de l’HZC 5 ne répond pas aux exigences du décret N°2002-484 du 15 novembre 2002 portant la gestion des DBM en République du Bénin (couvert, nettoyé régulièrement, protégé des animaux, bien aéré et éclairé, existence d’un pictogramme). Il a été au contraire constaté qu’il n’est pas régulièrement lavé bien qu’il existe un point d’eau à côté. De même, la désinfection du local d’entreposage final est irrégulière. Il a été aussi noté que le lieu est accessible aux insectes, surtout aux mouches, les déchets généraux sont mélangés aux DBM solides, et quelque fois les sachets poubelles sont déposés dans les conteneurs de couleur bleu uniquement (photo 4), ce qui ne respecte pas la couleur du codage.

Photo 3 : Le transport du DBM. Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

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Le temps de séjour des déchets au lieu d’entreposage ne doit pas dépasser 48 heures, compte tenu des températures élevées généralement enregistrées dans pays les africains. A l’hôpital de zone Cotonou 5, les déchets sont déposés à l’entreposage final pendant une semaine avant l’enlèvement par la société privée chargée de l’incinération. Il en résulte une accumulation des déchets hospitaliers dangereux et par conséquent l’amplification du risque infectieux. Cela justifie l’odeur nauséabonde et la quantité de mouches observées à ce lieu. La photo 5 montre l’aspect du local d’entreposage final.

Il a été aussi observé que le local d’entreposage final donne un accès libre à tous les usagers de l’hôpital (garde-malade, agent d’entretien, les ménagères et les bonnes dames). Cette pratique est en désaccord avec le décret N°484-2002 portant gestion des déchets biomédicaux en République du Bénin en son article 22 et 26.

a b c

Photo 4 : Mélange des DBM au lieu d’entreposage final. Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

Photo 5 : Local d’entreposage final des DBM Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

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Traitement de déchet dans l’ HZC 5

Le traitement des DBM ne se fait par à l’intérieur de l’hôpital. Ce dernier a signé un contrat avec l’ONG TONAMIN qui est chargé de l’enlèvement des DBM. Et les déchets généraux sont collectés par l’ONG PAGORME qui les décharge sur les dépotoirs sauvages.

Elimination des DBM

L’hôpital ne connaît pas le site d’incinération de ses déchets biomédicaux qu’ils produisent.

Mais nos enquêtes de terrain ont révélé que l’ONG TONAMIN n’a pas de siège et n’a vraisemblablement pas de site d’incinération des DBM.

3.1.2. Catégorisation et quantification des déchets biomédicaux produits dans l’HZC-5

La catégorisation des déchets biomédicaux solides produits dans l’HZC-5

La catégorisation des DBM solides dans les services visités n’a pas été faite parce que le tri des déchets n’est pas respecté à la source dans presque tous les services de l’hôpital. 80% des agents observés et enquêtés ne respecte pas le tri à la source. De plus, les aiguilles sont conservées dans les bouteilles d’eau minérales recyclées et les deux autres types de DBM ne sont pas séparés.

La photo 7 montre que le même sachet poubelle peut être utilisé sur plusieurs jours.

a b c

Photo 6 : DBM solides en sachets-poubelles Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

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Photo 7 : Sachet poubelle utilisé pendant plus de 7 jours au service d’urgence Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

Photo 8 : Tri du tas d’ordure, recherche des sachets-poubelles.

Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

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Nous avons choisi de faire le tri nous-même mais il y a des aiguilles aussi à nu par terre et sur le tas d’ordure.

La quantification des DBM dans l’HZC-5

L’évaluation pondérale des DBM solides a été faite pendant 7 jours. La quantité de déchets produits dans l’hôpital dans la période d’évaluation se résume dans le tableau suivant.

Tableau III : Quantité de déchets produite par jour en kg.

Services Vend Sam Dim Lun Mar Mer Jeu Total Moy/service Réanimation 3,619 3,640 3,230 3,740 2,800 3,125 4,473 30,156 4,308

Pansement 2,660 3,145 3,520 5,585 4,045 3,430 6,705 34,295 4,899 Urgence 5,716 2,325 3,725 2,515 3,167 2,310 3,250 28,853 4,122 Bloc

opération 3,860 0,360 0,000 5,335 1,255 2,095 7,400 27,915 3,988 Maternité 7,920 6,150 7,790 8,600 9,645 5,765 8,840 59,885 8,555 Laboratoire 4,740 2,000 3,360 0,810 4,936 5,405 3,360 28,486 4,059 Pédiatrie 2,290 3,056 2,345 4,390 4,120 2,580 3,330 24,166 3,452 Médecine 17,480 23,150 11,255 2,305 7,330 5,765 3,885 73,660 10,523

a b c

Photo 9 : Mélange des DBM et des aiguilles non protégées Source : Hôpital de Zone de Cotonou 5

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Réalisé par Jocelyne DOTOU 32

Les déchets piquants ou tranchants n’ont pas été pesés par jour. Ils ont été pesés à la fin de la semaine et s’élèvent à 25,433 kg. Donc le total des DBM solides est de 332,849 kg/semaine, 47,549 kg/j. Les déchets généraux pesés s’élèvent à 415,796 kg. Les déchets généraux collectés sont estimés à 55,54% des déchets totaux, ce qui est supérieur à ceux des déchets biomédicaux 44,46%.

Figure 2 : Les poids des DBM produits dans les différents services retenus durant 7 jours en kg

Il ressort de la figure 2 que la médecine interne produit la plus grande quantité de déchets biomédicaux soit 73,660 kg. Ensuite, viennent le service de maternité avec 59,885 kg, le pansement avec 34,295 kg, la réanimation avec 30,156 kg, l’urgence avec 28,853 kg, le laboratoire avec 28,486 kg, le bloc opératoire avec 27,91 kg et enfin la pédiatrie avec 24,166 kg.

Le tableau IV révèle le nombre de lit que contient l’hôpital de zone Cotonou 5. Le nombre de lit a permis de déterminer la quantité de déchets biomédicaux solides produits par lit d’hospitalisation par jour.

30,156 34,295

28,853 27,915

59,885

28,486

24,166

73,66

0 10 20 30 40 50 60 70 80

Quantirés de DBM solides

Services retenus

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Réalisé par Jocelyne DOTOU 33

Tableau IV : Nombre de lits dans les services retenus

La pesée des déchets a permis d’avoir une précision de la production journalière de DBM solides de 47,549 kg. Ce qui représente une production de 0,399kg/lits de déchets biomédicaux.

Ainsi l’hôpital de zone Cotonou 5 produirait 17,355.385 tonnes de déchets biomédicaux solides par an (T/an).

Le tableau V révèle le nombre de patients ayant fréquenté l’HZC 5 pendant la période de 11 Octobre au 18 Octobre. Il a permis de connaitre la quantité de DBM que produit chaque patient.

Il montre également que c’est un hôpital qui est beaucoup plus fréquenté, soit 1438 patients en une semaine.

Services Nombres de lits

Les urgences 7

Maternité 33

Pédiatrie 30

Médecine interne 35

Réanimation 10

Pansement 3

Bloc opératoire 1

Total 119

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