Vingt-deuxième Année. — N° 53 P r i x d u n u m é r o : 1 0 centimes
•&T Q» m m ^ * ^ ~ , ••*<*' OANIEL JEAN RICHARD
JÂlEDDfflM
Dimanche 7 Juillet 1907 Bureaux : R u e d e l a S e r r e , 5 8 .
MERE
S U I S S E
ABONNEMENTS
Un an Siimoli:
Suisse . . . . Fr. 6»— Fr. 3»—
Union postale » 12»— » 6»—
Les abonnements étrangers se paient d'avance
Paraissant le Jeudi et le Dlnaicoe a la Cnaox-de-Fitnds
On s'abonne a tous los bureaux, de poslo.
A N N 0 N 6 E S
suisses 20 d., offres et demandes de place 10 et. la ligne, étrangères 25 centimes la ligne
Les annonces so paient d'avance
Organe de la Chambre suisse de l'Horlogerie, des Chambres de commerce, des Bureaux de contrôle et des Syndicats professionnels.
Les C o n s u l a t s s u i s s e s à l ' é t r a n g e r r e ç o i v e n t le j o u r n a l
Bureau des Annonces : HAASENSTEIN & VOGLER, 49, rue Leopold Robert, LA CHAUX-DE-FONDS et succursales en Suisse et à l'étranger.
Grève des mécaniciens
. Une réunion provoquée par lu Comité des mécaniciens en grève, à laquelle avaient été conviés des délégués des patrons méca- niciens et des fabriques de montres de la localité, a eu lieu vendredi soir.
Aucun résultat n'a été obtenu. Les ou- vriers maintiennent leur principale reven- dication de la journée de 9
1j
2heures et les patrons mécaniciens envisagent qu'ils ne peuvent l'accepter, tant que l'on tra- vaillera 10 et 11 heures dans les ateliers de mécanique d'importants centres horlo- gers.
Quant aux délégués des fabriques de montres, ils auraient, nous dit-on, déclaré qu'ils ne pouvaient prendre aucune déci- sion sans en référer à une assemblée géné- rale du syndicat des fabriques de montres, convoquée incessamment.
Les conférences succèdent aux conféren- ces, sans amener aucun changement dans une situation qui peut se prolonger indé- finiment. On affirme que plus de quarante ouvriers mécaniciens ont quitté La Ghaux- de-Fonds. Si celte exode continue, le combat finira faute de combattants.
On dit aussi que les patrons mécaniciens sont à la veille de donner, à leurs ouvriers, l'avis qu'ils sont considérés comme ayant définitivement quitté les ateliers.
Coopérative ou consommation?
Les samedi et dimanche 22 et 23 juin, à Bàle, se tenaient les assises des délégués des Sociétés de coopérative et de consom- mation adhérentes à l'Union suisse des Sociétés de consommation. 350 délégués étaient présents. A l'ordre du jour figurait, entre autres, une proposition du Comité central de la plus haute importance et qui aura pour effet (comme l'a fort bien fait ressortir le rapporteur du Comité central) de donner au mouvement coopératif, en le plaçant sur son véritable terrain, une nouvelle et puissante impulsion. Voici celte proposition ; elle mérite d'être publiée in-extenso :
Desideratum concernant la suppression
de la vente aux non sociétaires et la trans- formation des sociétés par actions en associations.
Rapporteur : M. Fr. Thomel.
RÉSOLUTIONS
L'assemblée des délégués de l'Union suisse des Sociétés de consommation,
Considérant : ,;. „'
"î
aQue la vente à des non-sociétaires est contraire au but fondamental des so- ciétés de consommation, qui est de sup- primer le profit grevant le prix réel dans la livraison des marchandises ;
2° Que la pratique de la vente à des non-sociétaires rend moins favorable leur situation juridique et contribue à entraver la reconnaissance légale des sociétés de consommation comme associations écono- miques sans but lucratif;
3° Que l'expérience a démontré que la suppression de la vente aux non-soeié- laires n'a ni affaibli la situation économique des sociétés de consommation, ni provoqué d'autres inconvénients, mais, au contraire, a eu pour conséquence une augmentation considérable de leurs membres et de leur débit,
Déclare :
Il y a lieu de recommander expressé- ment aux coopératives suisses de consom- mation de supprimer la vente aux non- sociétaires et ceci dans leur propre intérêt, de même que dans celui du mouvement coopératif de consommation tout entier.
En outre, l'assemblée des délégués ex- prime le vœu que les autorités cantonales législatives, administratives et judiciaires, de même que le Tribunal fédéral admet- tront prochainement le point de vue du Conseil fédéral qui, dans un décret du 2 décembre 1001, a déclaré ne vouloir traiter comme sociétés à but lucratif « que les sociétés de consommation qui étendent le cercle de leurs opérations à des per- sonnes autres que les membres de la société ».
A l'unanimité moins 'i voix, l'assemblée a approuvé la première partie de cette résolution, soit la « suppression de la
vente aux non-sociétaires ». Il est inutile d'insister davantage sur celle décision de principe et qui aura pour but — tout en ouvrant les portes des sociétés à tous les consommateurs sans distinction — de
« faire » des coopéraleurs conscients.
Quant à ce qui concerne la seconde partie de la proposition : « Iransformation des sociétés de consommation par action (S. A.) en associations coopératives, nous publions ci-dessous, également in-c.\lenso, le texte de la résolution du rapporteur du Comité central. Les « considérants » sont des plus suggestifs :
Desideratum concernant la suppression de la vente aux non-sociétaires et la trans- formation des sociétés par actions en asso- ciations.
RÉSOLUTIONS
II
L'assemblée des délégués de l'Union suisse des Sociétés de consommation,
Considérant :
1° Que les sociétés de consommation constituent des associations de « person- nes » basées sur la « puissance d'achat » de leurs membres et n o n pas sur la
« possession de capitaux » ;
2
UQue, par conséquent, dans les so- ciétés de consommation les « droits de sociétaire » résultent non pas de la parti- cipation financière au moyen d'actions ou de parts, mais bien de la qualité de mem- bre de l'association en tant que « consom- mateur »;
3° Q u e la société par actions constitue une forme juridique propre aux « associa- tions de capitaux » et non pas aux asso- ciations de consommateurs ;
4° Que les sociétés de consommation
constituées sous la forme de sociétés par
actions ne présentent qu'imparfaitement
le caractère d'associations de consomma-
teurs, ouvertes à tous et administrées
selon des principes réellqment démocra-
tiques; que, d'autre part, elles provoquent
non seulement la qualification « erronée
de « sociétés à but lucratif », mais encore
courent le risque de « dégénérer » en fait
en de telles sociétés ;
422
LA FÉDÉRATION HORLOGÈRE SUISSE ö° Q u e l'intérêt général de la coopéra-
lion suisse de consommation exige l'aboli- tion de la forme de sociétés par actions et l'emploi uniforme de la forme d'associa- tions (coopératives),
Déclare :
La forme d'association, conformément au litre 27 du G. F . O., correspond seule à la nature et aux besoins des sociétés de consommation et seule elle est capable d'assurer à leur organisation un dévelop- pement prospère.
En conséquence, il est expressément recommandé aux sociétés par actions de se transformer en associations; d'autre part, il est expressément déconseillé aux sociétés de consommation en formation de se constituer sous la forme de sociétés par actions.
Gelte résolution II a été votée à l'unani- mité. Un ou deux délégués ont bien cri- tiqué celle nouvelle clause à inscrire dans les statuts de l'Union, mais l'assemblée a jugé que le moment était venu de d o n n e r à l'Union suisse une orientation nette de
« coopéralive pure » ; ceci pour le plus grand bien de l'ensemble des consomma- teurs.
Ajoutons, à titre de renseignement, que sur 237 sociétés faisant partie de l'Union suisse, 21 sociétés seulement ont la forme juridique de société anonyme (S. A.), c'est-à-dire à base capitaliste, et encore sur ces 21 sociétés, 17 appartiennent au même arrondissement (XI
e), canton de Neucliàlcl et Jura bernois.
Fédération internationale des ouvriers monteurs de boîtes et faiseurs de pendants
Circulaire aux sections Chers collègues,
Vous aurez sans doute eu connaissance de l'échange de lettres paru sur la Fédération Horlogère à propos de deux ateliers de boites d'argent à Varsovie.
Il résulte, de cette polémique, que l'induslrie de la boite argent esl implantée dans celle région et que nous avons à prendre des mesures conlre une concurrence certaine de la moin-d'œuvre.
Connaissant les célestes intentions des expor- tateurs d'industrie, nous avons lout lieu de nous en méfier, dans l'intérêt de nos conditions de travail, aussi bien qu'au point de vue syndical.
Dans ces conditions, tant qu'aucune relalion n'existe entre celte place et notre Fédération, le bureau central eslime nécessaire d'arrêter les mesures suivantes :
Les ouvriers monteurs de boites et faiseurs de pendants travaillant à Varsovie et dans le
Wurtemberg, engagés avant le 6 juillet i go y pourront être reçus dans les ateliers fédérés
en demandant Vautorisation au bureau cen- tral.
Par contre, les ouvriers se rendant dans ces ateliers depuis la publication de la pré- sente communication, n'auront plus droit à l'entrée dans les ateliers syndiqués.
Nous prions les comités de sections de veiller à l'exécution de celle mesure en conseillant aux collègues tentés de partir, de ne pas suivre les offres qui pourraient leur être faites, soit directe- ment par des agents de ces maisons ou indirecte- ment par des personnes connues, et cela dans leur propre intérêt. Nous avons eu, soit par lettre, soit de vive voix, des renseignements qui illustrent vivement la façon dont sont trompés les ouvriers une fois sur place. Les ouvriers suisses ne sont demandés uniquement que pour former des apprentis. On se rend comple du sort qui leur est réservé une fois entourés d'élèves pouvant produire. Ce que l'on cherche avant tout c'est du monde pouvant faire des boites le meilleur marché possible. Il sera fait dans ce sens un sacrifice d argent d'abord, puis vin sacrifice d'hommes .ensuite.
Les autorités suisses sont assez connues pour ne pas se faire d'illusion sur la défense possible
des salaires et tout particulièrement de la pro- tection des intérêts ouvriers étrangers lésés dans leurs engagements, pour ne pas laisser s'aven- turer sans avertissement nos collègues dans une entreprise d'où ils reviendront (s'ils en revien- nent) assurément meurtris, en laissant derrière eux, lambeau par lambeau, notre métier entre des mains aussi puissantes que dangereuses, qu'aucune organisation professionnelle ne peut les brider.
Nouvelle loi sur les fabriques
Le Déparlement fédéral de l'industrie a n o m m é une commission de 43 membres, soit de 17 représentants des autorités fé- dérales et cantonales et 13 représentants des associations patronales et 13 des asso- ciations ouvrières, pour discuter l'avanl- projet des inspecteurs des fabriques, pour une nouvelle loi fédérale sur les fabriques.
La commission ne se réunira pas avant le mois de septembre prochain.
Brevets d'invention
Horlogerie et Bijouterie
LISTE DES BREVETS D'INVENTIONS E n r e g i s t r e m e n t s .
CI. 64, n
u3790(5. 0 octobre. 1906, 3'/a h. p. — Mécanisme négatif de remontoir et de mise à l'heure. — Charles Bailly, horloger, Sous les Jésuites, Porrentruy (Suisse). Mandalaire : A. Malhey-Doret, Chaux-de-Fonds.
Cl. 64, n» 37907. 20 novembre 1906, 7 '/a h. p. — Mécanisme de compteur de minutes pour chro- nographo. — Charles Pi guet, fabricant d'hor-
:logerie, Orient (Suisse). Mandalaire : A. Ma- they-Doret, Chaux-de-Fonds.
Cl. 64, n° 37908. 24 novembre 1906, 3
3/i h. p.
— Mécanisme de remontoir et de mise à l'heure.— Conrad Malhj's, horloger, 131, rue Jacob Brandi, Choujx-de-Fofids (Suisse). Mon-, dataire : A. Mathez-Dorel; Chaux-de-Fonds.
Cl. 64. n° 37909. 27 novembre 1906, 5 % h. p.
— Mécanisme négatif de remontoir et de mise à l'heure. — Lars Haubroe, 201, Golfe Streel, New-Haven (E.-U. d'Ara.). Manda- taire : A. Malhey-Doret, Chaux-de-Fonds.
Cl. 64, n° 37910. 5 janvier 1907, ö'/n h. p. — Montre-remontoir dont le mouvement est à l'ubri de la poussière. — Guill.-Henri Hors- mans, horloger, 5, Spilslroat, Maestricht (Poys-Bas). Mandataire : A. Mathey-Dorct, Ghaux-de-Fonds.
CI. 65, n" 37911.18 août 1906, 8 h. p. — Machine è polir les pierres d'horlogerie. — Louis Ma- gnenat-Ronsaz, polisseur et fabricant. Vau- lion (Suisse). Mandataire: Union Industrielle, Lausanne.
Cl. 65, n" 37912. 20 août 1906, 8 h. p. — Dispo- sitif pour la mise en mouvement à dislance des horloges électriques au moyen d'ondu- lations électriques. Z)
rMax Reithoff er, pro- fesseur, Gusshausstrasse 25, et Franz Mo- rawetz, horloger, Kohlmarkl 1 1 , Vienne (Autriche). Mandalaire : E. Imer-Schncider, Genève.
Cl. 65, n° 37913. 29 août 1906, 7 h. p. — Hor- loge avec dispositif pour illuminr le cadran. — Hugo Wolf fabricant, et Karl Broch, fa- bricant, Haan (province rhénane, Allemagne).
Mandalaire : J. Aumund, Zurich.
Cl. 65, n" 37914. 21 novembre 1906, 6 "/» h. p. — Pendulette. — Georges Maire, fabricant d'horlogerie, 16, Rue du Crèt, Chaux-de- Fonds (Suisse). Mandataire: A. Malhey-Doret, Chaux-dc-Fonds.
Cl. 65, n° 37915. 21 novembre 1906, 6 '/« h. p. — Cadran pour pièces d'horlogerie. — Jules Arnould, fabricant de cadrans, Saint-Imier (Suisse). Mandalaire : A. Mathey-Dorel, Chaux-de-Fonds.
R a d i a t i o n * .
Cl. 64, n° 32713. Compteur de temps.
Gl. 64, n° 33003. Dispositif indicateur de remon- tage pour montres de poche.
Cl. 64, n° 36068. Fond de boite de montre décoré.
Variété
Les étrangers en Chine en 1905 Statistique des résidents et des maisons de com-
merce de nationalité étrangère en Chine, en 1905.— L'accroissement du nombre des Japo- nais. — Part des différents pavillons dans le total de la navigation (tonnage et valeur du trafic) et la somme des taxes et droits perçus par les Douanes chinoises.
Le dernier volume, relatif à l'exercice 1905, des «Returns of Trade» des Douanes chinoises (Part. I. Abstract of statistics) contient, comme les précédents, un relevé de la population étran- gère dans les porls ouverts. Il semble intéressant de reproduire ci-dessous ces données, en y joi- gnant les éléments correspondants pour 1904.
N o m b r e Maisons d e r é s i d e n t s Nationalités 1004 I90.Ï tOfl't - 1903
Britannique Américaine Allemande Française Hollandaise Danoise Espagnole Norvégienne Suédoise Russe Autrichienne Belge Italienne Japonaise Péruvienne Brésilienne Portugaise Coréenne Puissances
sans traité Totaux
436 106 173 67 15 11 32 8 1 f/I 15
6 22 650
—
— 36
— 3 1.602
434 105 197 77 9 13 7 10 1 19
17 8 22 729
—
— 44 1
— 1.693
5.981 3.220 1.871 1.374 209 198 278 186 122 308 205 286 366 9.139 2 3 3.387 22 70 27.227
8.493 3.380 1.850 2.143 181 201 249 . 1 6 6
• 137 682 250 273 412 16.910
— 8 2.462 49 155 38.001
Le nombre des résidents japonais, celui des maisons de même nationalité frappent, è pre- mière vue, par leur importance relative, puisqu'à eux seuls ils représentent près de la moitié des totaux, respectifs, lesquels comprennent dix-sept nationalités distinctes plus un groupe de puis- sances sans traité. Sans doute, ils ont été déjà et seront encore interprétés comme des argu- ments à l'appui de leurs considérations, par ceux qui s'inquiètent des progrès de l'infiltration japonaine en Chine et croient devoir dénoncer
l'accaparement des marchés de l'Empire du Mi- lieu par les sujets du Mikado.
Toutefois, quelques éléments statistiques ac- compagnant, dans le document précité, les don- nées relatives à la population étrangère permet- tant de remettre les choses au point. Il convient, par exemple, de noter à cet égard, que la part du pavillon japonais dans le tonnage total, à l'enlrée et à la sortie des porls chinois, a été, en 1905, de 8.58 °/»; de 4.12
0/o en ce qui concerne la valeur du trafic étranger et au cobotage ; de 3.40°/o sur la somme globale des taxes et droits perçus par les douanes maritimes. Pendant le même exercice, les proportions afférentes aux autres principaux pavillons ont été respective- ment les suivantes :
Pavillon Britannique Allemand Norvégien Français Américain Chinois
— 1896
— 1886
Tonnage 48.24 11.25 4.02 2.3't 1.78 22.55 21.65 24.71
Valeur du connu, étranff.
et nu cabotage
50.78 9.92 5.24 2.06 1.82 24.98 31.95 23.68
Taxes et droits versés aux Douanes maritimes
55.60 11.63 5.59 2.57 2.51 17.62 21.58 13.89
La part de la Chine est donc restée à peu près slalionnaire depuis 20 ans, c'est-à-dire qu'elle a augmenté dans la même proportion que l'ensem- ble du commerce en 1905 par rapport à 1886.
Or, depuis cette dernière date, la valeur du trafic étranger et au cabotage, en 1905, a plus que tri- plé ')» en ce qui concerne tout au moins les sommes en hailcouan taels.
Quant au lot revenant au pavillon britannique dans les statistiques chinoises du commerce avec l'étranger et au cabotage, ainsi qu'on l'a fait re- marquer bien des fois déjà depuis prés deSOans
2).
il représente la valeur des marchandises trans-
portées sous le pavillon dont il s'agit, alors qu'une
proportion notable des cargaisons couvertes par
celui-ci se composent de produits étrangers, c'est-
'lg' ' \
LA FEDERATION HORLOGERE SUISSE 423
è-dire, non britanniques. Il y a là un fait incon- testable et l'observation qui en a été tirée quant à l'interprétation des statistiques des Douanes chinoises, est tout à fait fondée, seulement elle s'applique également à des pavillons autres que le pavillon britannique, tels que le pavillon alle- mand ël le pavillon norvégien, par exemple. A coup sur, les 5 . 2 4 % qui sont attribués à ce der- nier en '1905, sont loin de porter uniquement s u r des marchandises norvégiennes, mais compren- nent aussi des marchandises étrangères et parmi • elles, des produits britanniques. C'est aussi le cas pour le pavillon allemand et même, dans une certaine mesure, pour le pavillon français.
En 1905, le poids total des marchandises expé- diées des ports français à destination de Chine a été de 14.475 tonnes, dont 00.2°/» ont été expor- tées sous pavillon français et 39,8 °/» sous pa- villon étranger ' ) . Seulement s u r la somme glo- bale des exportations a u commerce général 30.932.000 francs ne figurent a u commerce spécial (marchandises françaises ou francisées) que 14.237.000 francs soit 45°/o. En 1904, cette proportion n'était que de 3 2 % , 7,899,000 fr. s u r 24,050,000 fr., la différence, 16,151,000 fr. se composant de marchandises étrangères, n'ayant fait que transiter par les ports français.
Dans lea ports du Royaume-Uni, la presque totalité dés chargements dirigés sur l'Empire du Milieu se compose de produits britanniques;
dans un"total de 13,298,828 liv. st. (342,470,700 f.) en 1905, les produits étrangers et coloniaux n'entrent que pour 162,180 liv. st. (4,054,500 fr.) soit pour 61,20 %: seulement.
Toutes les semaines, un navire des Message- ries Maritimes prend, à Londres, une cargaison qui est ensuite, en partie tout au moins, trans- bordée à Marseille, à destination de l'Extrême- Orient.
») Chine :
Ensemble du commerce étranger 4886 22UI28 57 Hk Tis 1!K15 HÎ1.020 469 » »
La valeur tnovenue du haik. tael. de 6 fr. :)4 eu 188ti, a été de 3 fr. 78 eu 1905.
») A l'importation en France, la part du pavillon na- tional a été de 1 0 % pour un tolal de 24.477 tonnes.
Commerce an cabotage 311 514 186 93!» (j(i"> 484
Totaux Hk. taels 536 412 243 700 694 943
D'autre part, outre le service des paquebots- poste allemands qui touchent tous les quinze jours à Southampton, un service spécial de cargo-boats sous le même pavillon chargé en Angleterre même du fret pour la Chine.
En fin de compte, il y a lieu d'admettre, semble-t-il, qu'il y a, dans une large mesure, compensation et qu'aux 50,78 °/° de marchan- dises transportées sous pavillon britannique, à l'entrée et à la sortie des ports chinois corres- pond une proportion à peu près égale de com- merce réellement britannique, c'est-à-dire por- tant s u r des produits effectivement originaires du Royaume-Uni et de ses possessions, ou à destination de ce même groupe de contrées.
D'ailleurs, les Returns of Trade des Douanes chinoises donnent séparément les résultats du commerce de l'Empire du Milieu avec la Grande- Bretagne. D'après ces documents, en 1905, les importations de cette dernière provenance sont portées pour une somme totale de 86,472,343 Hk.
Taels (326,665,456 fr.) à l'arrivée dans les ports chinois, tandis qu'au départ du Royaume-Uni, ces mêmes marchandises (exportations s u r la Chine, n o n compris Hong Kong et Macao) représentaient, d'après les estimations de ['An- nual stattement of the Foreign Trade of the United Kingdom, une valeur de 13.13C.648 liv.
st. (328,416,200 fr.), laquelle s'est donc trouvée diminuée de 1,550,744 fr. à l'entrée en Chine.
En 1905, les importations britanniques en Chine, totales (c'est-à-dire y compris les envois de Hong-Kong (•!), se sont élevées à 277 millions de taels 3 1 ; la somme, indiquée plus haut, comme représentant la part propre du Royaume- Uni équivaut donc à environ 31 % de l'ensemble des provenances de l'Empire britannique.
Si l'on compte comme correspondant à des importations véritablement britanniques la moitié
de la somme figurant dans les statistiques des Douanes Maritimes, pour la valeur des envois de Hong-Kong en Chine, on obtient pour le total du commerce britannique (métropole et dépendances à l'arrivée dnns l'Empire du Milieu en 1905, 203,280,000 haïkouan snels, soit 44,07 % du total général des importations dans ce pays.
En 1896, ces nombres étaient respectivement de 118,820,000 Hic taels et de 56,19 % , en 1886, de 59,530,000 H k tnels et de 06,65 % . En d'autres termes, pendant la période 1886-1905, la part absolue du commerce britannique a u x importations en Chine a augmenté de 243 % . tandis que sa part relative a diminué de 22,58 % . Le gain de celte différence s'est partagé surtout entre les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne.
Ed. CLAVERY.
Le Monde Economique.
Millions de 11. T.
') Hong-Kong ; 148.07
Singapour 4.06 Indes britanniques 34.79
Canada 2.38 Australie 1.53 Grande-Bretagne 86.47
277.31
Réclamations
concernant la distribution du journal
Les abonnés de la «Fédération horlogère»
qui auraient une réclamation à formuler au sujet de la distribution, sont priés de l'adres- ser au bureau de poste respectif et non à notre Administration, chaque bureau rece- vanl régulièrement le nombre d'exemplaires correspondent à sa liste d'abonnés.
B ^ p " La poste étant responsable de la distribution du journal, n'admet d'autres réclamations que' celles faites directement par l'abonné auprès du bureau qui le dessert.
Cote de l'argent
du 0 Juillet IQOJ
Argent fin en grenailles . . . fr. 118.— le kilo. 1 A r g e n t fin l a m i n é , devant servir de base pour
le calcul des titres de l'argent des boîtes de montres
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