MPSI B Année 2013-2014 Corrigé DM 16 15 décembre 2019
Problème
1. a. Par dénition, ω
4= i et, si a = (a
0, a
1, a2, a
3) ,
F(a) = (a
0+ a
1+a
2+ a
3, a
0+ia
1− a
2−ia
3, a
0− a
1+a
2− a
3, a
0−ia
1− a
2+ia
3) b. D'après la question précédente,
M
4=
1 1 1 1
1 i −1 −i
1 −1 1 −1
1 −i −1 i
c. Après calculs, on trouve M
4M
a= 4I
4. On en déduit que M
4est inversible d'in- verse
14M
4puis que F
4est bijective. La bijection réciproque F
4−1est l'endomor- phisme de C
ndont la matrice dans la base canonique est
14M
4.
d. Après calculs, on trouve M
42= 4
1 0 0 0 0 0 0 1 0 0 1 0 0 1 0 0
, M
44= 16I
42. Dans toute cette question, on note ω au lieu de ω
n.
a. Comme F
nest un endomorphisme de C
n, pour prouver que F
nest bijective, il sut de montrer que F
nest injective.
Si F
n(a) = 0
Cn, le polynôme A associé à ce n -uplet a est nul en 1, ω
n, · · · , ω
n−1n. Il admet n racines distinctes en étant de degré au plus n − 1 , il est donc nul.
b. D'après la dénition de F
n,
M
n=
1 1 1 · · · 1
1 ω ω
2· · · ω
n−11 (ω)
2(ω
2)
2· · · (ω
n−1)
2... ... ... ... ...
1 (ω)
n−1(ω
2)
n−1· · · (ω
(n−1))
n−1
On en déduit que le terme d'indice (i, j) de cette matrice est (ω
j−1)
i−1= ω
(i−1)(j−1)c. Soit i et j deux entiers entre −n et n . La somme proposée est formée de termes en progression géométrique de raison ω
j−i. Par dénition de ω ,
ω
j−i( = 1 si i ≡ j mod n
∈ U
n\ {1} si i − j 6≡ j mod n
⇒
n−1
X
k=0
ω
(i−j)k=
( n si i ≡ j mod n 0 si i − j 6≡ j mod n car, pour ω
j−i6= 1,
n−1
X
k=0
ω
(i−j)k= 1 − (ω
i−j)
n1 − ω
i−j= 0.
d. Par dénition du produit matriciel, pour i et j entre 1 et n , i − j est entre −n + 1 et n − 1 , le terme (i, j) de M
nM
nest
n−1
X
k=1
ω
(i−1)(k−1)ω ¯
(k−1)(j−1)=
n−1
X
k=1
ω
(i−1−j+1)(k−1)car ω ¯ = ω
−1=
n−1
X
k=1
ω
(i−j)(k−1)=
( n si i = j 0 si i 6= j On en déduit que M
nM
n= nI
npuis que F
n−1est l'endomorphisme de C
ndont la matrice dans la base canonique est
n1M
n.
e. Le terme (i, j) de M
n2est
n−1
X
k=1
ω
(i−1)(k−1)ω
(k−1)(j−1)=
n−1
X
k=1
ω
(i−j+2)(k−1)=
( n si i + j − 2 ≡ 0 mod n 0 sinon
Pour i et j entre 1 est n , on peut exprimer i en fonction de j pour que la congruence soit vériée. On doit avoir i = 1 si j = 1 et i = n − j + 2 pour j entre 2 et n . Un seul terme est non nul par colonne et il est égal à n :
M
n2= n
1 0 0 · · · 0 0 0 0 · · · 1 ... ... ... ...
0 0 1 0
0 1 0 · · · 0
Cette création est mise à disposition selon le Contrat
Paternité-Partage des Conditions Initiales à l'Identique 2.0 France disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-sa/2.0/fr/
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Rémy Nicolai M1316CMPSI B Année 2013-2014 Corrigé DM 16 15 décembre 2019
Cette matrice permet de préciser les images des vecteurs de la base canonique (attention au décalage d'indice)
F
n2(e
0) = ne
0, ∀j ∈ {1, · · · , n − 1}, F
n2(e
j) = ne
n−jOn en déduit que F
n4= n
2Id
Cn.
3. a. Les n -uplets F
n(e
1+ e
n−1) et F
n(e
1− e
n−1) correspondent à la somme et la diérence des colonnes 2 et n de la matrice A
n. Comme ω
n−1= ω
−1= ω , les parties réelles et imaginaires apparaissent conduisant à
F
n(e
1+ e
n−1) = 2u, F
n(e
1− e
n−1) = 2iv En composant par F
n(qui est C-linéaire), il vient
2F
n(u) = n F
n2(e
1) + F
n2(e
n−1)
= n(e
n−1+ e
1) 2iF
n(v) = n F
n2(e
1) − F
n2(e
n−1)
= n(e
n−1− e
1) )
⇒
F
n(u) = n
2 (e
1+ e
n−1) F
n(v) = in
2 (e
1− e
n−1) b. D'après les calculs précédents,
F
n√ n
2 (e
1+ e
n−1) + u
=
√ n
2 2u + F
n(u) = √ nu + n
2 (e
1+ e
n−1)
= √ n
√ n
2 (e
1+ e
n−1) + u
Les autres calculs sont analogues et conduisent à F
n(u
+) = √
nu
+, F
n(u
−) = − √
nu
−, F
n(v
+) = i √
nv
+, F
n(v
−) = −i √ nv
−4. a. Avec les conventions de l'énoncé, A = a
0+ a
1X + a
2X
2+ · · · B = a
0+ a
2X + a
4X
2+ · · · C = a
1+ a
3X + a
5X
2+ · · ·
⇒ A = B(X b
2) + X C(X b
2)
b. La première relation demandée est obtenue simplement en remplaçant X par ω dans la relation A = B(X b
2) + X C(X b
2) de la question précédente. Pour les puissances au delà de
n2,
A(ω
n2+k) = a
0+ a
1ω
n2+k+ a
2ω
n+2k+ a
3ω
3(n2+k)+ a
4ω
2n+4k+ · · ·
= a
0+ a
2ω
0k+ a
4ω
02k+ · · ·
+ ω
n2+ka
1+ a
3ω
0k+ a
5ω
02k+ · · · car ω
n= 1
= B(ω
0k) − ω
kC(ω
0k) car ω
n2= −1.
c. Il faut bien faire attention ici à la relation n = 2
N. La récursivité est relative au passage de N à N − 1 c'est à dire de n à
n2. La méthode envisagée pour le calcul de F
n(a) est la suivante
On forme à partir de a les deux
n2-uplets b et c en séparant les indices pairs et impairs.
On calcule F
n2
(a) et F
n2
(b) .
On renvoie F
n(a) calculé à partir de F
n2
(a) et F
n2
(b) avec les formules de 4.b.
d. Organisation du calcul et évaluation de la complexité.
La formation de b et c se fait sans opérations (au sens de l'énoncé) Le calcul récursif de F
n2
(a) et F
n2
(b) se fait avec 2U
N−1opérations.
On eectue
n2multiplication pour calculer les ω
kC(ω
0k) . On eectue ensuite 2 ×
n2opérations (ajouter-soustraire) pour calculer A(ω
k) et A(ω
n2+k) . Comme
n2= 2
N−1, on obtient donc bien en tout
u
N= 2u
N−1+ 3 × 2
N−1e. Comme l'énoncé nous y invite, posons v
N= u
N2
−N. On en tire u
N= 2
Nv
Navec lequel on réécrit la relation de récurrence. On peut diviser par 2
Net obtenir une suite arithmétique
2
Nv
N= 2
Nv
N−1+ 3 × 2
N−1⇒ v
N= v
N−1+ 3
2 ⇒ v
N= 3N 2
⇒ u
N= 3
2 N 2
N= 3 2 ln 2 n ln n 5. a. D'après la dénition, F
n(r) est le produit terme à terme de F
n(p) et F
n(q) . Avec
les notations précisées par l'énoncé, on peut écrire F
n(r) = F
n(p)F
n(q) .
b. Nombre d'opérations pour la formule usuelle du produit de deux polynômes. Pré- sentons ces nombres d'opérations dans un tableau pour la première moitié des coecients. Le nombre d'opérations sera le même par symétrie pour les coe- cients suivants.
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Rémy Nicolai M1316CMPSI B Année 2013-2014 Corrigé DM 16 15 décembre 2019
degré ∗ +
0 1 0
1 2 1
2 3 2
... ... ...
n
4
− 1
n4 n4− 1
On en déduit après calculs que le nombre total d'opérations par cette méthode est
161n
2.
c. Il est clair d'après la question a. et le fait que F
nest bijective que l'on calcule ainsi le 2n -uplet attaché au produit des polynômes P et Q .
Évaluons le nombre d'opérations eectuées.
2u
Nopérations pour le calcul de F
n(p) et F
n(q) . n = 2
Nopérations pour le produit terme à terme
u
Nopérations pour le calcul de la transformée inverse qui est analogue au direct.
On obtient donc 3u
N+ 2
N=
2 ln 29n ln n + n opérations.
d. Pour de grands n , la méthode utilisant la transformée de Fourier discète est beaucoup plus rapide car
2 ln 29n ln n + n est beaucoup plus petit que
161n
2.
Exercice
1. a. Pousser les boutons les uns après les autres revient à se donner une application injective de {1, . . . , n} dans A
n. Le nombre de ces applications est n!
b. Formons d'abord la liste de toutes les partitions :
{{1}, {2}, {3}}, {{1}, {2, 3}}, {{2}, {1, 3}}, {{3}, {1, 2}}, {{1, 2, 3}}, Comme l'ordre dans lequel on pousse les boutons est important,chaque partition fournit plusieurs combinaisons. Respectivement :
6, 2, 2, 2, 1
Le nombre de 3-combinaisons est donc nalement a
3= 6 + 2 + 2 + 2 + 1 = 13
2. a. Il y a
nkmanières de choisir une première partie P
1à k éléments.
b. Le nombre de n -combinaisons commençant par P
1de cardinal k est a
n−k. Il y en a autant que de n − k -combinaisons formées dans A
n− P
1.
c. D'après les deux questions précédentes, le nombre de n -combinaisons dont la première partie contient k éléments est
n k
a
n−k.
Cette formule est valable pour k = n avec a
0= 1 car {A
n} est la seule n - combinaison dont la première partie contient n éléments.
En triant toutes les combinaisons suivant le nombre d'éléments de la première partie, on obtient :
a
n=
n
X
k=1
n k
a
n−k.
3. a. En exprimant a
nà l'aide de b
ndans la formule précédente et en simpliant par n! , on obtient
b
n=
n
X
k=1
b
n−kk! .
b. Raisonnons par récurrence et supposons b
k≤
ln1k2pour k ∈ {1, . . . , n − 1} , alors
b
n≤
n
X
k=1
1
k! ln
n−k2 = 1 ln
n2
n
X
k=1
ln
k2 k! = 1
ln
n2
n
X
k=0
ln
k2 k! − 1
!
≤ 1
ln
n2 e
ln 2− 1
= 1 ln
n2 .
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