MPSI B Année 2013-2014 Corrigé DM 18 29 juin 2019
Problème
Partie I. Existence d'une famille vériant M . 1. Calcul du déterminant de M pour n = 2 .
M =
1 m m 1
avec m = − cos π a On en déduit
det M = 1 − m 2 = sin 2 π 2
Pour n = 3 , le calcul se fait en développant selon la première ligne. On conserve l'expression en m i,j . Après calculs cela donne
det M =
1 m 12 m 13
m 21 1 m 23 m 31 m 32 1
= 1 − m 2 23 − m 2 12 − m 2 13 + 2m 12 m 13 m 23
2. Si B = (e 1 , · · · , e n ) vérie M alors chaque e i est unitaire car (e i /e i ) est un terme diagonal (égal à 1 ). De plus pour i et j distincts, d'après l'inégalité de Cauchy-Schwarz :
|m ij | = |(e i /e)| ≤ |e i ||e j | = 1
L'égalité dans Cauchy-Schwarz se produit seulement si les vecteurs sont colinéaires. Ici les vecteurs de la base sont non colinéaires deux à deux donc |m ij | < 1 . Comme
m ij = − cos π a ij
avec a ij entier, cela entraine a ij ≥ 2 .
3. Construction d'une base directe vériant M dans le cas n = 2 . On se xe une base orthonormée directe (a 1 , a 2 ) et on pose :
e 1 = a 1
e 2 = ma 1 + p
1 − m 2 a 2 alors (e 1 , e 2 ) répond bien à la question car :
(e 1 /e 2 ) = m det
(a
1,a
2) (e 1 , e2) =
1 m
0 √ 1 − m 2
= p
1 − m 2 > 0
4. a. Comme dans la question précédente, on peut poser e 2 = m 12 +
q
1 − m 2 12 a 2 ainsi (e 1 /e 2 ) = m 12 et
det
(a
1,a−2,a
3) (e 1 , e 2 , a 3 ) =
1 m 12 0
0 p
1 − m 2 12 0
0 0 1
= q
1 − m 2 12 > 0
b. La droite D est l'intersection de deux plans anes respectivement orthogonaux à e 1 et e 2 . Ces deux vecteurs sont dans Vect(a 1 , a 2 ) qui est le plan orthogonal à a 3 . La direction de D est donc Vect(a 3 ) .
Soit x = x 1 a 1 + x 2 a 2 ∈ Vect(a 1 , a 2 ) ∩ D . Alors : (x/e 1 ) = m 13 = x 1
(x/e 2 ) = m 23 = m 12 x 1 + q
1 − m 2 12 x 2
On en déduit :
x 1 = m 13 x 2 = m 23 − m 12 m 13
p 1 − m 2 12
Comme D est orthogonale à Vect(a 1 , a 2 ) , la distance de 0 E à D est la norme du vecteur d'intersection x que l'on vient de calculer. On en déduit :
d(0 E , D) = s
m 2 13 + (m 23 − m 12 m 13 ) 2
1 − m 2 12 = 1
1 − m 2 12 m 2 13 + m 2 23 − 2m 12 m 13 m 23 c. Les conditions que doivent satisfaire un vecteur e 3 pour que la famille (e 1 , e 2 , e 3 )
vérie M sont :
ke 3 k = 1 . C'est à dire que e 3 est sur la sphère de rayon 1 et centrée à l'origine.
(e 3 /e 1 ) = m 13 et (e 3 /e 2 ) = m 23 . C'est à dire que e 3 est sur la droite D . La condition géométrique assurant l'existence d'un tel vecteur e 3 est donc que la droite D coupe la sphère unité.
d. D'après la question 1., la condition det M > 0 entraine det M > 0 ⇒ 1 − m 2 12 > m 2 23 + m 2 13 − 2m 12 m 13 m 13
⇒ m 2 23 + m 2 13 − 2m 12 m 13 m 13
1 − m 2 12 < 1 ⇒ d(0 E , D) < 1
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Rémy Nicolai M1318CMPSI B Année 2013-2014 Corrigé DM 18 29 juin 2019
Ce qui signie que D coupe la sphère en deux vecteurs c et c 0 symétriques par rapport au plan Vect(e 1 , e 2 ) . Les deux familles (e 1 , e 2 , c) et (e 1 , e 2 , c 0 ) vérient M . Une seule est directe car la réexion par rapport au plan change l'orientation.
5. Cas particulier. Le calcul des cos conduit à :
A =
1 3 2 3 1 4 2 4 1
M =
1 − 1
2 0
− 1
2 1 − 1
√ 2 0 − 1
√ 2 1
Le calcul du déterminant conduit à
det M = 1 4 > 0
Il existe donc, d'après la question d. une base vériant M . Partie II. Famille de réexions.
1. La base B n'est pas orthonormée, la matrice du produit scalaire dans cette base est M . On en déduit que deux vecteurs de coordonnées (x 1 , · · · , x n ) et (y 1 , · · · , y n ) sont orthogonaux si et seulement si :
x 1 · x n M
y 1
...
y n
= 0
2. a. Calcul de la matrice S 1 de σ 1 . Par dénition σ 1 (e 1 ) = −e 1 . Le vecteur me 1 − e 2
est orthogonal à e 1 donc conservé par σ 1 :
σ 1 (me 1 − e 2 ) = me 1 − e 2 ⇒ −me 1 − σ 1 (e 2 ) = me 1 − e 2
⇒ σ 1 (e 2 ) = −2me 1 + e 2 On en déduit :
S 1 =
−1 −2m
0 1
Calcul de la matrice S 2 de σ 2 . Le raisonnement est le même en considérant le vecteur e 1 − me 2 orthogonal à e 2 donc conservé par σ 2 . Après calculs :
S 2 =
1 0
−2m −1
On peut calculer le produit matriciel : T = S 1 S 2 =
−1 −2m
0 1
1 0
−2m −1
=
−1 + 4m 2 2m
−2m −1
b. Les vecteurs de C et B s'expriment les uns en fonction des autres : ( e 1 = a 1
e 2 = ma 1 + p
1 − m 2 a 2
⇔
a 1 = e 1 a 2 = − m
√
1 − m 2 e 1 + 1
√
1 − m 2 e 2
On en déduit les matrices de passage
P = P CB =
1 m 0 √
1 − m 2
P −1 = P BC =
1 − m
√ 1 − m 2
0 1
√ 1 − m 2
Pour la matrice de σ 1 , il est inutile d'utiliser la formule de changement de base car a 2 est conservé par σ 1 (il est orthogonal à a 1 = e 1 ).
Mat C σ 1 =
−1 0 0 1
Pour la matrice de σ 2 , on utilise la formule de changement de base et m = − cos π a
Mat C σ 2 = P S 2 P −1 =
1 − 2m 2 −2m √ 1 − m 2 2m √
1 − m 2 2m 2 − 1
=
− cos 2π
a sin 2π a sin 2π
a cos 2π a
On en déduit la matrice de τ = σ 1 ◦ σ 2
Mat C τ =
−1 0 0 1
− cos 2π
a sin 2π a sin 2π
a cos 2π a
=
cos 2π
a − sin 2π a sin 2π
a cos 2π a
Cela signie que τ est la rotation d'angle 2π 3 .
3. Cas n = 3 . Par dénition, σ 1 est la symétrie orthogonale par rapport au plan (Vect(e 1 )) ⊥ . Donc e 1 est transformé en son opposé alors que les vecteurs m 13 e 1 − e 3
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Rémy Nicolai M1318CMPSI B Année 2013-2014 Corrigé DM 18 29 juin 2019
et m 12 e 1 − e 2 sont xés par σ 1 car ils sont orthogonaux à e 1 . On peut exploiter cela pour obtenir les images de e 3 et e 2 :
σ 1 (m 13 e 1 − e 3 ) = m 13 e 1 − e 3 ⇒ −m 13 e 1 − σ 1 (e 3 ) = m 13 e 1 − e 3
⇒ σ 1 (e 3 ) = −2m 13 e 1 + e 3
σ 1 (m 12 e 1 − e 2 ) = m 12 e 1 − e 2 ⇒ −m 12 e 1 − σ 1 (e 2 ) = m 12 e 1 − e 2
⇒ σ 1 (e 2 ) = −2m 12 e 1 + e 2
On en déduit la matrice de σ 1 :
S 1 =
−1 −2m 12 −2m 13
0 1 0
0 0 1
De même, e 2 est transformée par σ 2 en son opposé alors que m 21 e 2 − e 1 et m 23 e 2 − e 3 sont xés. On obtient comme au dessus :
σ 2 (e 1 ) = e 1 − 2m 21 e 2 σ 2 (e 3 ) = e 3 − 2m 23 e 2 d'où la matrice de σ 2 :
S 2 =
1 0 0
−2m 12 −1 −2m 32
0 0 1
De même, les vecteurs e 1 − 2m 31 e 3 et e 2 − 2m 32 e 3 sont xés par σ 3 et conduisent à la matrice de σ 3 .
S 3 =
1 0 0
0 1 0
−2m 31 −2m 32 −1
4. a. On a déjà calculé en I.5. la matrice M .
M =
1 − 1
2 0
− 1
2 1 − 1
√ 2 0 − 1
√ 2 1
On en déduit les matrices S 1 , S 2 et S 3
S 1 =
−1 1 0 0 1 0 0 0 1
S 2 =
1 0 0
1 −1 √ 2
0 0 1
S 3 =
1 0 0
0 1 0
0 √ 2 −1
puis leur produit
T = S 1 S 2 S 3 =
0 1 − √ 2 1 1 − √
2 0 √
2 −1
b. D'après l'expression de T , un vecteur u de coordonnées (x, y, z) dans B vérie τ(u) = −u si et seulement si
y − √
2z = −x x + y − √
2z = −y
√
2y − z = −z
⇔
x + y − √ 2z = 0 x + 2y − √
2z = 0
√ 2y = 0
⇔
( y = 0 x − √
2z = 0
On choisit donc le vecteur unitaire u = 1
√ 3
√
2e 1 + e 3
On choisit un vecteur unitaire v orthogonal à u . Par exemple v = 1
√ 3
e 1 − √ 2e 3
On ne peut pas complèter la famille (u, v) par w = u ∧ v pour former une base orthonormée directe D = (u, v, w) car, la base B n'étant pas orthonormée directe, le calcul du produit vectoriel n'est pas facile. On va trouver un w en utilisant la condition d'orthogonalité de la question 1.
On cherche donc un w de coordonnées (x, y, z) dans B orthogonal à u et v . Cela se traduit par :
√
2 0 1 M
x y z
= 0
1 0 − √ 2
M
x y z
= 0
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Avec l'expression de M de la question I.5, cela donne :
√ 2x − √
2y + z = 0 x + 1
2 y − √ 2z = 0
⇔
x = 1
√ 2 z y = √
2z On en déduit que
(Vect(u, v)) ⊥ = Vect(e 1 + 2e 2 + √ 2e 3 ) Le calcul du déterminant
√
2 1 1
0 0 2
1 − √ 2 √
2
= −2
√
2 1
1 − √ 2
= 6 montre que la famille (u, v, e 1 + 2e 2 + √
2e 3 ) est directe.
Attention, comme la base n'est pas orthonormée, le carré de la norme de e 1 + 2e 2 + √
2e 3 n'est pas 7 mais ke 1 + 2e 2 + √
2e 3 k 2 = 1 + 4 + 2 + 2 × (− 1
2 ) × (1 × 2) + 2 × 0 × (1 × √
2) + 2 × (− 1
√ 2 ) × (2 × √ 2) = 1 On choisira donc comme base orthonormée directe
u = 1
√ 3
√
2e 1 + e 3
v = 1
√ 3
e 1 − √
2e 3
w = e 1 + 2e 2 + √ 2e 3
c. On connait la matrice T de τ dans B . Pour obtenir la matrice de τ dans D on utilise la formule de changement de base
Mat D τ = P −1 T P avec
P = P BD =
√ 2
√ 3
√ 1
3 1
0 0 2
√ 1 3 −
√ 2
√ 3
√ 2
Pour obtenir la matrice P −1 , on doit exprimer e 1 , e 2 , e 3 en fonction de u , v , w .
u = 1
√ 3
√
2e 1 + e 3
v = 1
√ 3
e 1 − √ 2e 3 w = e 1 + 2e 2 + √
2e 3
⇔
e 1 =
r 2 3 u + 1
√ 3 v 2e 2 = w − e 1 − √
2e 3
e 3 = 1
√ 3 u − r 2
3 v d'où
e 2 = −
√
√ 2
3 u + 1 2 √
3 v + 1 2 w
P −1 =
√
√ 2 3 −
√
√ 2 3
√ 1 3
√ 1 3
1 2 √
3 − r 2
3
0 1
2 0
On en déduit :
Mat D τ = P −1
0 1 − √ 2 1 1 − √
2 0 √
2 −1
P =
−1 0 0
0 1
2 −
√ 3 2 0
√ 3 2
1 2
La transformation τ est donc une rotation miroir, composée de la rotation d'angle
π
3 autour de u et de la réexion par rapport au plan orthogonal à u .
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